La propriétaire des chiens qui ont attaqué des randonneurs et agents de l'ONF dans la forêt de Parlatges est poursuivie devant la justice. Ses onze chiens en divagation ont été capturés à Saint-Étienne-de-Gourgas dans le nord de l'Hérault près de Lodève.
L’opération administrative a été parachevée ce mardi matin par la capture d’un onzième et ultime chien. Lundi déjà, elle avait été lancée à Saint-Étienne-de-Gourgas où plusieurs chiens, en divagation autour d’une propriété, en bordure de la forêt domaniale de Parlatges, auraient mordu des passants ou des techniciens de l’ONF.
Ce mardi, Jean-François Moniotte, le sous-préfet de Lodève nommé en janvier, revenait sur les faits. "J’ai découvert cette affaire en mai dernier, quand le maire de Saint-Étienne-de-Gourgas m’a appelé car il venait de se produire un incident. Une dame qui se promenait en forêt avait été mordue par des chiens… En discutant avec le premier édile, j’ai découvert que cette situation perdurait depuis de nombreuses années. […]" Le représentant de l’état s’est donc rendu sur place le 26 mai après avoir pris attache avec les services de la Direction départementale de la protection des populations, qui gère ces sujets, "afin de bien vérifier le cadre réglementaire de notre intervention."
Les quadrupèdes ont donc été transférés dans une SPA où l’analyse comportementale sera réalisée afin de déterminer s’ils doivent être considérés comme dangereux. Selon nos informations, un nouvel incident serait survenu lors de ce dernier week-end, induisant au moins une nouvelle plainte. Par ailleurs, "la propriétaire vit dans les bois dans une habitation qui n’en est pas une. C’est pour cela que je souhaite également que, par la suite, un suivi social soit assuré", précise le sous-préfet de l’arrondissement.
Ce mardi soir, le parquet de Montpellier dévoilait que la propriétaire de la meute fait l’objet de poursuites devant le tribunal de police pour les blessures occasionnées, sans ITT, à un randonneur. Elle est également convoquée en COPJ, comparution par officier de police judiciaire, le mois prochain, pour des blessures occasionnées, avec ITT.
Contacté par nos soins, le maire de Saint-Étienne-de-Gourgas, n’a pas souhaité livrer de commentaires sur cette affaire en cours.
Une habitante de Nangis a porté plainte après que son chat de 9 ans a reçu un plomb de chasse dans l'épaule. Selon elle, ce n'est pas une première.
Mais qui tire sur les chats à Nangis ? Christine Thibault, domiciliée avenue Molière, ne décolère pas. Le 10 juin, au petit matin, elle a découvert sur sa terrasse son chat Gato, un mâle noir de 9 ans, doublement blessé. Il avait la mâchoire en sang, vraisemblablement après avoir été heurté par un véhicule.
Et en l’emmenant d’urgence chez le vétérinaire, qui a effectué une radio, elle a appris qu’un plomb de chasse était logé dans l’épaule droite ! Après une hospitalisation, l’animal, placé sous antibiotiques, est heureusement sur la voie de la guérison.
Sa maîtresse a porté plainte contre X à la gendarmerie et une enquête a été ouverte.
« Ce n’est pas la première fois que ça arrive, et ma voisine a eu un chat blessé voici deux ans, assure-t-elle. Moi, j’en possède sept, tous déclarés et stérilisés. Ils sont en liberté et peuvent sortir de la maison à leur guise, se rendant dans les jardins voisins ou les rues du quartier. Je ne pense que Gato, qui est calme et non agressif, soit allé bien loin… »
Une responsable du Comité des chats libres de Nangis et Mormant, qui vient de récupérer un félin piégé à La Chapelle-Gauthier, regrette cette nouvelle atteinte à un animal : « Ça recommence et il faut arrêter cela. L’an dernier, il y a eu des empoisonnements. Ce chat blessé a eu de la chance. Je pense que les gens ne supportent pas les animaux, ça s’arrête là ! »
Le maire, Michel Billout, confirme que « des informations tournent sur les réseaux sociaux sans qu’il soit possible de les vérifier pour l’instant ». Il conclut : « Tout le monde va être plus attentif pour voir s’il s’agit d’un acte isolé ou d’une série de malveillances. »
Dans trois affaires distinctes, ces hommes ont écopé de lourdes amendes pour avoir tué deux chamois et un chevreuil en dehors du cadre légal.
Les faits datent de l’automne dernier, mais les quatre chasseurs soupçonnés d’actes de braconnage ont été jugés ce lundi devant le tribunal de police de Grenoble. Dans trois affaires distinctes, ils étaient prévenus d’avoir commis des actes de braconnage pour avoir abattu deux chamois et un chevreuil en dehors de tout cadre légal.
Car la chasse de ce type de gibier est très réglementée. Pour la pratiquer, le chasseur (qui doit être détenteur du permis habituel) doit aussi obtenir des autorisations spéciales pour ce gibier et pour un secteur de chasse donné. Lui sont ensuite remis des bracelets à poser sur tout animal abattu et permettant ainsi de justifier de la légitimité de cet acte de chasse.
Fusils de chasse confisqués
À l’automne dernier donc, plusieurs chasseurs se sont affranchis de ces contraintes réglementaires et sont partis à la chasse dans le Vercors. Bilan de ces journées illégales, deux chamois et un chevreuil tués.
C’était sans compter sur la vigilance des agents de l’Office français de la biodiversité, l’OFB (ex-Office national de la chasse et de la faune sauvage, ONCFS). C’est en effet au cours de patrouille visant notamment à lutter contre le braconnage que certains de ces chasseurs indélicats ont été pris en flagrant délit.
L’une de ces trois affaires ayant été résolue après une enquête. Les quatre chasseurs ont donc comparu ce lundi devant le tribunal de police et ont écopé de lourdes peines d’amende et de retraits de leur permis de chasser (qui peut aller jusqu’à trois ans). Ils devront également s’acquitter de dommages et intérêt, notamment au bénéfice de la fédération de chasse qui se constituait partie civile. Leurs fusils de chasse ont également été confisqués.
24/06/2020 : Pays de Quimperlé. Bannalec : un faucon crécerelle blessé par balle
Un faucon crécerelle a été blessé par balle, en début de semaine à Bannalec, une commune du pays de Quimperlé (Finistère). Une plainte devrait être déposée à la gendarmerie.
C’est arrivé lundi dans la journée à Bannalec. Nous l’avons récupéré, en fin d’après-midi, chez un particulier. Un chasseur d’ailleurs, qui ne comprenait pas que l’on puisse tirer sur cet animal protégé qu’est le faucon crécerelle. C’est effectivement un animal facilement identifiable dans la nature
, explique Gwendal, un jeune Quimperlois, membre des bénévoles rapatrieurs »,
proche de la LPO (Ligue de protection des oiseaux).
Gwendal est ensuite allé voir un vétérinaire de la commune avec l’oiseau. Des radios ont été effectuées. Le vétérinaire est catégorique. Dans le corps du faucon, il y a la présence d’un objet métallique. Une bille de plomb d’environ trois millimètres.
Mardi en fin de journée, on pouvait considérer que le faucon était sorti d’affaire. Il n’est plus en danger. C’est un adulte. Il n’a plus de duvet.
Actuellement, le faucon blessé est bichonné à Concarneau. Au chaud et au calme. En attendant d’être transféré à Languidic dans la Morbihan, dans la structure Volée de piafs.
Ce centre de sauvegarde recueille les animaux de la faune sauvage en détresse, afin de les soigner, les réhabiliter et les réintroduire dans leur milieu naturel.
Les bénévoles rapatrieurs se sont également rendus à la mairie de Bannalec, pour prévenir les élus de la commune. Nous souhaiterions qu’ils déposent plainte. Mais s’ils ne le font pas, nous le ferons. Nous avons également alerté l’Office français de la biodiversité, l’OFB. On ne peut pas laisser passer ça pour une espèce en danger.
Que le tir ait été intentionnel ou involontaire.
26/06/2020 : En Ariège, Diana et Denis pleurent leur chien, abattu froidement
La brigade de gendarmerie de La Bastide-de-Sérou a ouvert une enquête jeudi après la découverte du corps de Ben, un Berger des Pyrénées abattu par balles à Bénac, en Ariège.
28/06/2020 : Normandie. Le chasseur tue par mégarde un rabatteur
Un groupe de chasseurs organise une battue afin de chasser des sangliers. Un chasseur, peu expérimenté voit un fourré bouger, vise, mais atteint un des membres du groupe, qui faisait office de rabatteur. Ce dernier meurt quelques heures plus tard. Le chasseur est alors jugé devant le tribunal correctionnel de Caen le 18 juin pour homicide involontaire.
A 63 ans, un homme, titulaire du permis de chasse depuis 40 ans, pratique la chasse plus pour rencontrer ses amis que pour tirer à tout va.
C'est donc avec un grand plaisir qu'il se rend à une partie de chasse le 8 janvier 2017, en compagnie de sept personnes.
Quatre vont dans les bois et battent les fourrés. Les autres attendent que les bêtes sortent afin de mieux les abattre.
Peu habitué à la "chasse au gros", le sexagénaire, au premier frémissement de buisson, tire et atteint un des rabatteurs, âgé de 47 ans, qui mourra de ses blessures dans les heures qui suivent.
A l'audience correctionnelle du 28 mai dernier, le tireur répond d'homicide involontaire par violation d'une obligation de sécurité. Ses enfants sont aujourd'hui âgés de 19,1 8 et 14 ans. Avec leur mère, il leur arrive de vivre des fins de mois difficiles.
En délibéré au 18 juin au tribunal correctionnel de Caen, le prévenu écope de 18 mois de prison avec sursis. Son permis de chasse lui est retiré pour 5 ans et son fusil confisqué.
30/06/2020 : Tribunal de Blois : la fin de battue avait tourné à la rixe
Un chasseur a comparu pour avoir menacé le passager d’une voiture avec sa dague en octobre dernier à Veilleins.
Tribunal correctionnel de Blois. La scène se passe dans l’après-midi du 5 octobre 2019 à Veilleins. Une battue aux sangliers vient de s’achever, un groupe de trois chasseurs se retrouve sur le bas-côté d’une départementale très empruntée. L’un d’eux fait signe à une voiture de ralentir, mais comme l’automobiliste semble rouler trop vite à son goût, le chasseur lève le bras et fait mine de donner un coup de pied à son passage. Le véhicule freine, puis fait demi-tour. Le passager assez baraqué descend de voiture et vient à la rencontre du chasseur pour lui demander des explications. Le ton monte et c’est l’altercation.
C’est à partir de là que les versions divergent. D’après le passager, le chasseur aurait brandi une dague et aurait menacé de l’égorger. Ce que nie formellement le nemrod jugé, mardi dernier, pour violence avec arme. L’épouse qui conduisait la voiture est intervenue pour les séparer et le couple est reparti avec la ferme intention de déposer plainte. Tout à fait par hasard, ils ont croisé la route d’une patrouille qui a relevé l’identité du chasseur, remarquant au passage qu’il sentait l’alcool. Ce dernier a ensuite été convoqué à la brigade. Pas de chance pour lui, son fusil acheté d’occasion en 2006 n’était pas déclaré.
À la barre, le prévenu qui habite la proche banlieue de Paris, assure que son geste du pied a mal été interprété. « Je ne voulais pas toucher la voiture, c’était bien trop risqué vu sa vitesse. L’homme était très agressif, j’ai cru qu’il allait me casser la gueule. » Mais le chasseur assure qu’il ne l’a pas menacé avec sa dague. « Oui, j’en avais une et je m’apprêtais à m’en servir sur un sanglier qui agonisait dans le fossé. Quand l’homme s’est avancé vers moi, je l’ai jetée pour ne pas faire de bêtise. » Le prévenu a fait citer les deux autres chasseurs comme témoins. Aucun des deux n’a vu la dague dans la main de leur partenaire ni entendu des menaces de mort. « Voir un pied levé vers sa voiture, ce n’est pas forcément agréable, mais de là à réagir comme ça. »
On « peut aller à la chasse sans fusil… » Me Laurence Grenouilloux, avocate de la partie civile, indique que l’altercation s’est produite sous les yeux d’un petit garçon qui se trouvait à l’arrière de la voiture. « Le prévenu avait peut-être trop bu et son geste a été inapproprié. Lever en l’air une dague, c’est un acte de violence », assure le conseil qui demande l’euro symbolique pour le couple et 600 € pour l’enfant.
Le vice-procureur Jean Demattéis pense que le passager aurait mieux fait de poursuivre sa route, mais que sa réaction a été provoquée par l’attitude du chasseur. Quant aux témoins, ils se trouvaient trop loin pour apercevoir la dague.
Le quadragénaire fond en larmes quand il entend le ministère public requérir, en plus d’une amende de 2.000 € et la confiscation des scellés, une demande de suspension de son permis de chasse d’une durée d’un an pour avoir oublié de déclarer son fusil. « Pour moi la chasse, c’est ma famille, mes amis. » Un brin taquin, le représentant du parquet lui dit qu’on « peut aller à la chasse sans fusil… »
« Oui, rétorque le prévenu amer, on peut aussi aller au golf sans balles. » Son avocat, Me Yves Chevasson (barreau de Bourges), plaide la relaxe : « Mon client n’est pas un viandard, la partie civile devrait le remercier de l’avoir fait ralentir sur ce tronçon à risques alors que le temps était humide, la menace avec arme n’est pas établie, l’épouse se trouvait dans la voiture à 60 m de l’altercation, quant au fusil, c’est un oubli qui a été régularisé. »
Le tribunal a relaxé le chasseur pour la menace de mort avec arme mais l’a condamné à 200 € d’amende et à la confiscation du fusil pour l’oubli de déclaration. La dague, en revanche, a été restituée.
30/06/2020 : Il chassait le sanglier en Loire-Atlantique : un chasseur blessé par arme à feu
Ils chassaient le sanglier, à Sainte-Pazanne. Un chasseur a tiré sur un autre chasseur, mardi 30 juin. Blessé à la cuisse, l'homme a été évacué au CHU de Nantes.
Un homme de 65 ans a été blessé par une arme à feu, mardi 30 juin, vers 14 h, à Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique).
L’accident a eu lieu à La Chalopinière, sur un terrain privé.
Selon les premiers éléments de l’enquête de gendarmerie, deux hommes chassaient le sanglier à l’affût. L’un des deux a malencontreusement tiré avec son fusil dans la cuisse du deuxième, qui a été secouru par les sapeurs-pompiers et transporté au CHU de Nantes.
03/07/2020 : Au chenil des «Chiens aboyants», la sanction est électrique
À la suite d’une nouvelle enquête, One Voice a porté plainte contre Monsieur J. dont les chiens « de chasse » portent des colliers électriques trafiqués en continu.
Après le signalement donné par l’un de nos lanceurs d’alerte, les enquêteurs de One Voice ont mené une nouvelle investigation dans le milieu de la chasse, cette fois dans l'Hérault.
Au chenil des « Chiens aboyants », le silence est de mise. Les enclos sont proprets, les animaux presque timides. Nos enquêteurs en ont ramené de nombreuses images qui nous ont permis de comprendre pourquoi...
Ici, il y a treize chiens, dont des femelles gravides et une mère avec sa portée. Pourtant, nulle appellation d’élevage malgré la réglementation qui, encore une fois, n’est pas appliquée lorsqu’il s’agit de protéger les chiens destinés à la chasse. Un scandale qui doit cesser !
La propreté n’est pas un critère suffisant
Le sol est plutôt propre mais en fait inadapté. Les dalles bétonnées sont abrasives et ne permettent pas l’évacuation de l’urine et autres effluents. Les chiens doivent pourtant se coucher à même le sol.
Toutes les niches ne se valent pas. Certaines ne sont pas conformes voire étanches ! Fûts en plastique, tôles... voilà de quoi sont constitués les abris de la plupart des chiens, parfois en quantité insuffisante au regard du nombre de chiens dans certains enclos.
Été comme hiver, rien pour se protéger
Dans les niches non plus il n’y a pas de litière, pas même l’hiver alors qu’elles ne sont pas orientées vers le sud. Pourtant, dans la région, il y a de la neige ! Chaleur l’été, humidité et froid l’hiver... et des enclos trop petits. Voilà ce que subissent ces chiens soumis aux éléments. D’ailleurs, l’un d’eux a de sérieux problèmes de peau sur les pattes qui ne semblent pas traités.
Le silence
Mais ce qui impressionne le plus lorsque l’on regarde les images de nos enquêteurs, c’est le quasi-silence qui y règne. Un inconnu qui pénètre dans un chenil devrait susciter un concert d’aboiements. Ici, au contraire, les chiens observent, apeurés, sans émettre un son. C’est qu’ici, aboyer c’est souffrir. Onze chiens portent un véritable instrument de torture autour du cou : un boîtier équipé de deux électrodes qui leur envoient un choc électrique en cas de vocalisation ! Pire encore, celui-ci a été trafiqué par Monsieur J. Un fil métallique a été ajouté pour accentuer encore la douleur. Alors ils se taisent.
L’usage d’un collier électrique est dangereux
Les colliers électriques sont déjà interdits dans de nombreux pays : l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche, le Pays de Galles, le Danemark, la Norvège, la Suède, la Slovénie, l’Écosse et l’Angleterre.
One Voice se bat pour l’interdiction en France de ces dispositifs cruels et dangereux qui peuvent notamment provoquer :
- des contractions musculaires ;
- des brûlures ;
- une tétanisation des muscles respiratoires pouvant causer la mort par asphyxie ;
- une fibrillation ventriculaire.
Pour les chiens de ce chenil, toute vocalisation est inhibée en permanence. Cela veut dire qu’ils ne peuvent même pas communiquer entre eux normalement... Décidément, il ne fait pas bon être un chien de chasse. On est bien loin de l’image du chien gambadant dans la forêt à laquelle certains chasseurs veulent nous faire croire ! One Voice a porté plainte et demandé une saisie conservatoire pour qu’ils soient placés en sécurité au plus vite. Ce déni de protection des chiens exploités pour la chasse doit cesser. Ils ne sont en rien différents de ceux qui nous tiennent compagnie et doivent bénéficier de la même protection.
02/07/2020 : Dordogne : 30 chiens de chasse maltraités, retrouvés attachés dans les bois
En Dordogne, une trentaine de chiens utilisés pour la chasse ont été retrouvés enchaînés à des arbres dans un bois. La fondation 30 millions d'amis, accompagnée des gendarmes, a été réquisitionnée pour récupérer deux chiens de chasse qui avaient été dissimulés et s'est finalement retrouvée nez à nez avec un "chenil à ciel ouvert" et des chiens laissés à l'abandon.
Fin juin, des gendarmes sont envoyés au domicile d'un chasseur en Dordogne afin qu'il soit transféré dans un hôpital psychiatrique au vu de son comportement peu stable. Sur place, ils découvrent de nombreux animaux laissés pour compte, dans des conditions précaires. Les militaires demandent alors l'intervention du personnel de 30 millions d'amis.
Arnauld Lhomme, enquêteur pour la fondation, est le responsable de cette mission-reportage. Il retrouve alors onze chiens maltraités. Certains étaient enfermés dans des pièces plongées dans l'obscurité. La femme du chasseur se dédouane complètement de la situation. "J'en ai aucun moi de ces chiens. C'est à mon mari. Il n'avait qu'à pas les prendre dès le début". Rapidement, l'équipe est prévenue que tous les chiens ne sont pas sur le domaine et que deux d'entre eux ont été dissimulés par un ami chasseur pour continuer ses activités.
Tumeurs et blessures
Guidés par le voisinage, les bénévoles de la fondation se rendent au domicile indiqué afin de récupérer les deux chiens manquants. Une fois sur place, les équipes se retrouvent dans une situation inédite. Ils découvrent avec stupeur une trentaine de chiens de chasse attachés à des arbres. "Les chasseurs ne veulent pas de chiens chez eux (...), ils trouvent donc un endroit isolé où ils les stockent" explique Arnauld, l'enquêteur de 30 millions d'amis. Les animaux présentaient de nombreux problèmes de santé apparents comme des tumeurs, des blessures aux niveaux des oreilles et des yeux, certains n'avaient même plus de poils.
Les gendarmes se sont entretenus avec le propriétaire et lui ont rappelé qu'il est interdit de posséder plus de 9 chiens, auquel cas il faut être soumis à une déclaration d'élevage. Arnauld Lhomme explique qu'il est nécessaire de fournir un abri à chaque chien, ainsi qu'une chaîne d'un minimum de 1,5 mètre. Enfin, il est obligatoire que chaque animal soit identifié.
Il encourt 2 ans de prison et 30 000€ d'amende
Au final, la fondation n'a pu saisir que 15 chiens et 6 chats et est dans l'attente d'une autorisation pour récupérer les autres animaux. Ils seront amenés au refuge de la tuilerie à Saint-Hilliers, en région parisienne, à plus de 500 km. De son côté, 30 millions d'amis a porté plainte pour abandon et sévices graves. Les peines encourues par le propriétaire s'élèvent à 2 ans de prison et 30 000€ d'amende.
Chaque année, les chiens de chasse sont les victimes collatérales de propriétaire qui oublient le sens des responsabilités. L'abandon, qui signifie aussi le fait de laisser un animal sans soin, sans nourriture ni breuvage est malheureusement de plus en plus fréquent. En France près de 100 000 chiens et chats sont abandonnés chaque année, selon le recensement de la SPA.
06/07/2020 : Vendée. Ils retrouvent leur chat criblé d’impacts de plomb
Maya, une chatte appartenant à un jeune couple de La Boissière-de-Montaigu, a été victime d’un tir à la carabine. Ses jours ne sont plus en danger, mais les propriétaires veulent comprendre ce qu’il s’est passé. Une plainte a été déposée.
« Elle boitait. On s’est dit qu’elle avait fait une mauvaise chute. » En voyant revenir Maya, leur chatte de 4 ans, Joris Bigaud et Cynthia Tenaud ont d’abord cru qu’elle s’était blessée accidentellement. Leur animal avait disparu dans la nuit du 1er au 2 juillet. « Peut-être a-t-elle été renversée. Mais on n’aurait jamais imaginé ça. »
Le petit félin a été victime d’un tir à la carabine. Une quinzaine d’impacts de plomb ont été retrouvés dans son corps par les services vétérinaires. Les blessures lui ont provoqué une double fracture à la patte avant-gauche. « Ils ont retiré les bouts les plus dangereux. » Le chat gardera des séquelles à vie et devra subir plusieurs opérations. « Mais l’essentiel, c’est qu’elle soit en vie. »
« On veut seulement comprendre »
Quand Cynthia a appris ce qui est arrivé à Maya, le premier réflexe a été de voir si ses autres animaux, « un chat et deux chiens », n’avaient rien non plus. « Je me suis posé plein de questions. Était-elle sur le terrain d’un propriétaire qui n’aime pas les chats ? A-t-elle été prise pour cible par des jeunes ados qui ont voulu s’amuser ? Des chasseurs l’ont-ils confondue avec un lapin ? »
Pour en avoir le cœur net, Joris, le conjoint, a appelé la société de chasse de La Boissière-de-Montaigu. Le jeune homme l’assure, « je ne veux accuser personne. Loin de là. On veut seulement comprendre ».
Contacté, Rodolphe Jolly, président de l’association des chasseurs, affirme que « jamais un membre ne ferait cela ». L’une des raisons : « La chasse est fermée, sauf pour le gros gibier. Et cela ne se fait pas avec des balles à plomb. »
Le président déplore ce genre d’acte qui « n’est pas du fait des chasseurs contrairement à ce que peuvent penser certains ». Des coups de fil de propriétaire de chats victimes de tir à la carabine, il en a déjà eu par le passé. « Dès qu’on entend un coup de fusil on nous appelle pour savoir si c’est nous. On ne ferait jamais ça. Et beaucoup de chasseurs ont des chats chez eux et ils les aiment. »
De leur côté, Joris et Cynthia ont décidé d’alerter leur voisinage sur leur mésaventure. « Certains ont des animaux. On doit tous être vigilant désormais. » Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Montaigu-Vendée.
09/07/2020 : Ours tué en Ariège : Sea Shepherd porte plainte contre la présidente Christine Tequi
L'association accuse la présidente du conseil départemental de l'Ariège de "subornation de témoins" et diffamation.
Depuis le début du mois de juin, la petite commune d'Ustou en Ariège connaît une certaine agitation. Le 9 juin, la dépouille d'un ours mâle tué par balles est retrouvée dans une forêt ariégeoise à par des agents de l'OFB, l'office français de la biodiversité. Aussitôt, les défenseurs de l'espèce en voie de disparition et ses détracteurs s'affrontent.
"Nous savions que cela allait arriver"
Suite au décès de l'ours, la ministre de la Transition écologique de l'époque, Elisabeth Borne, dénonce cet acte et affirme que l'État va déposer plainte.
En réponse, la présidente du conseil départemental de l'Ariège, Christine Tequi, rejette la faute sur l'exécutif. "Je ne cautionne bien évidemment pas cet acte mais nous savions tous que cela allait arriver . Cela fait des années que nous exhortons l’État pour qu’il intervienne afin d’éviter un drame dans les Pyrénées. Depuis des années trop de monde joue à « l’apprenti sorcier »en voulant réintroduire un animal qui n’a plus sa place dans nos montagnes" écrira l'élue depuis son compte Facebook.
Une plainte en diffamation
L'association Sea Shepherd, qui avait lancé un appel à témoins et une cagnotte de 50 000 euros pour récompenser celui ou celle qui pourrait fournir tout élément en lien avec le décès de l'ours, dépose aujourd'hui plainte pour "subornation de témoins" et "diffamation". Une plainte qui vise Christine Tequi.
Ours tué par balles : Sea Shepherd dépose plainte contre la présidente du Conseil départemental de l’Ariège pour diffamation et subornation de témoin.
Dans un communiqué, Sea Shepherd s'attaque à une déclaration de la présidente ariégeoise qui aurait encouragé ses administrés à se taire. "Que la montagne reste muette" aurait ordonné Christine Tequi dans un communiqué de presse. Des propos que Sea Shepherd assimile à de la subornation de témoin.
03/07/2020 : Au chenil des «Chiens aboyants», la sanction est électrique
À la suite d’une nouvelle enquête, One Voice a porté plainte contre Monsieur J. dont les chiens « de chasse » portent des colliers électriques trafiqués en continu.
Après le signalement donné par l’un de nos lanceurs d’alerte, les enquêteurs de One Voice ont mené une nouvelle investigation dans le milieu de la chasse, cette fois dans l'Hérault.
Au chenil des « Chiens aboyants », le silence est de mise. Les enclos sont proprets, les animaux presque timides. Nos enquêteurs en ont ramené de nombreuses images qui nous ont permis de comprendre pourquoi...
Ici, il y a treize chiens, dont des femelles gravides et une mère avec sa portée. Pourtant, nulle appellation d’élevage malgré la réglementation qui, encore une fois, n’est pas appliquée lorsqu’il s’agit de protéger les chiens destinés à la chasse. Un scandale qui doit cesser !
La propreté n’est pas un critère suffisant
Le sol est plutôt propre mais en fait inadapté. Les dalles bétonnées sont abrasives et ne permettent pas l’évacuation de l’urine et autres effluents. Les chiens doivent pourtant se coucher à même le sol.
Toutes les niches ne se valent pas. Certaines ne sont pas conformes voire étanches ! Fûts en plastique, tôles... voilà de quoi sont constitués les abris de la plupart des chiens, parfois en quantité insuffisante au regard du nombre de chiens dans certains enclos.
Été comme hiver, rien pour se protéger
Dans les niches non plus il n’y a pas de litière, pas même l’hiver alors qu’elles ne sont pas orientées vers le sud. Pourtant, dans la région, il y a de la neige ! Chaleur l’été, humidité et froid l’hiver... et des enclos trop petits. Voilà ce que subissent ces chiens soumis aux éléments. D’ailleurs, l’un d’eux a de sérieux problèmes de peau sur les pattes qui ne semblent pas traités.
Le silence
Mais ce qui impressionne le plus lorsque l’on regarde les images de nos enquêteurs, c’est le quasi-silence qui y règne. Un inconnu qui pénètre dans un chenil devrait susciter un concert d’aboiements. Ici, au contraire, les chiens observent, apeurés, sans émettre un son. C’est qu’ici, aboyer c’est souffrir. Onze chiens portent un véritable instrument de torture autour du cou : un boîtier équipé de deux électrodes qui leur envoient un choc électrique en cas de vocalisation ! Pire encore, celui-ci a été trafiqué par Monsieur J. Un fil métallique a été ajouté pour accentuer encore la douleur. Alors ils se taisent.
L’usage d’un collier électrique est dangereux
Les colliers électriques sont déjà interdits dans de nombreux pays : l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche, le Pays de Galles, le Danemark, la Norvège, la Suède, la Slovénie, l’Écosse et l’Angleterre.
One Voice se bat pour l’interdiction en France de ces dispositifs cruels et dangereux qui peuvent notamment provoquer :
- des contractions musculaires ;
- des brûlures ;
- une tétanisation des muscles respiratoires pouvant causer la mort par asphyxie ;
- une fibrillation ventriculaire.
Pour les chiens de ce chenil, toute vocalisation est inhibée en permanence. Cela veut dire qu’ils ne peuvent même pas communiquer entre eux normalement... Décidément, il ne fait pas bon être un chien de chasse. On est bien loin de l’image du chien gambadant dans la forêt à laquelle certains chasseurs veulent nous faire croire ! One Voice a porté plainte et demandé une saisie conservatoire pour qu’ils soient placés en sécurité au plus vite. Ce déni de protection des chiens exploités pour la chasse doit cesser. Ils ne sont en rien différents de ceux qui nous tiennent compagnie et doivent bénéficier de la même protection.
15/07/2020 : Des chasseurs diffusent une « infox » contre l’ASPAS et Hugo Clément !
Insultes, appels au meurtre, homophobie… Une vague de commentaires haineux a déferlé dans les commentaires sous une publication de la page « J’aime la chasse ». Suivie par 180 000 personnes, celle-ci a repris une photo publiée sur le compte Facebook de Madline Rubin, directrice de l’ASPAS, pour diffuser une « infox » (autrement dit, une « fake news » en bon français) suggérant que notre association, aux côtés du journaliste Hugo Clément, procédait à des destructions de miradors.
Il se trouve que cette photo a été prise sur une propriété privée, appartenant à l’ASPAS, lors d’un tournage réalisé par Hugo Clément et l’équipe de « Sur le Front », pour un prochain documentaire sur les forêts, diffusé sur France 2 à l’automne. La source originelle de la photo se trouve ici.
Oui l’ASPAS casse des miradors… sur ses propres terrains !
Visiblement, un petit détail a échappé aux chasseurs ces derniers mois : grâce à une mobilisation de dizaines de milliers de citoyens, et une cagnotte éclair de 150 000€ réunie en 30 heures grâce à l’intervention d’Hugo Clément, notre association a pu acquérir en novembre 2019 un terrain de 500 hectares, dans le Vercors drômois. La moitié de ce terrain n’est autre qu’un ancien enclos de chasse commercial, dans lequel évoluent toujours des animaux sauvages (cerfs, mouflons, sangliers…) qui avaient été importés-là par les chasseurs.
Depuis novembre 2019, l’ASPAS est donc dans une phase de réhabilitation des lieux, où il s’agit d’effacer un maximum de traces du passé cynégétique (ce qui inclut des miradors et des postes de tir), et de laisser la nature évoluer comme bon lui semble. Le projet de l’ASPAS est en effet, à terme, d’ouvrir les grilles de cette partie clôturée afin d’en faire une Réserve de Vie Sauvage®, zone de protection forte de la nature, sans chasse ni coupe de bois, mais ou la balade immersive sur des sentiers balisés reste possible.
C’est déjà le cas dans les 250 autres hectares de la propriété où étaient organisées des chasses privées, mais sur des animaux non prisonniers des clôtures.
Si des chasseurs lisent cet article – ce qui est à espérer – ils seront bien informés d’apprendre que l’ASPAS est une association légaliste reconnue d’utilité publique, dont la mission qu’elle s’est donnée est de faire respecter les lois, tout en oeuvrant pour faire évoluer positivement le droit.
16/07/2020 : Toulouse. Un chat tué avec une carabine à plombs à Rangueil, deux autres animaux blessés
Mais qui s'amuse à tirer sur les chats dans le quartier de Rangueil de Toulouse ? Un acte aux conséquences dramatiques pour Gratin, chat de un an, qui a perdu la vie.
Jeu morbide, ou volonté de tuer ? Le 10 juillet 2020, un individu a volontairement tiré sur deux chats, dans une résidence du quartier de Rangueil à Toulouse. Quinze jours avant, il avait déjà blessé un premier animal.
Trois chats attaqués, un mort
La première fois qu’un chat a reçu des plombs dans cette résidence, c’était fin juin, comme l’explique la secrétaire de l’association Les chats de Rangueil : « Arthur, chat adulte avait été blessé par un tir de carabine, heureusement pour lui le plomb n’avait touché aucun organe vital. Le propriétaire a décidé d’en rester là. »
En revanche, ce vendredi 10 juillet, deux attaques ont eu lieu. Le matin, César, un chat d’un an et demi, a été grièvement blessé, également par un tir de carabine à plomb. L’animal a dû être opéré en urgence d’une double fracture à la patte avant droite. Le pronostic de viabilité de la patte à court terme est réservé par les chirurgiens.
L’après-midi, c’est Gratin, un chat d’un an, qui a été touché par des plombs. Comme l’explique l’association :
"Le 10 juillet, Gratin, jeune chat d’un an, a été mortellement blessé rue de la Salade Ponsan, à Toulouse, après avoir reçu un tir de carabine à plomb. Le petit chat a dû être euthanasié quelques jours plus tard, vu la gravité des blessures pour abréger ses souffrances."
Une plainte déposée, un appel à témoins
Suite à ces actes de cruauté, la police a été alertée : « Une plainte pour sévices graves et acte de cruauté envers un animal domestique a été déposée auprès de la police par le propriétaire des 3 chats ainsi que par l’association Les Chats de Rangueil qui se porte partie civile ».
La secrétaire de l’association est toujours sous le choc : « En six ans, je n’avais jamais vu ça, on en entend parler à la campagne, mais en ville, c’est beaucoup plus rare ».
Tous sont conscients que la plainte a peu de chance d’aboutir, l’association a donc décidé de lancer un appel à témoins.
20/07/2020 : Calvados. Interdit de détention d'arme, il chassait avec un faux permis
Le 9 juillet, au tribunal de Caen, un homme de 35 ans comparaissait pour usage de faux. Il avait présenté un permis de chasse falsifié aux inspecteurs, lors d'un contrôle.
Le 7 janvier 2018, les inspecteurs de l'environnement contrôlent un groupe de 4 chasseurs. Ils reconnaissent l'un d'entre eux, dont le nom est cité sur le fichier des personnes interdites de détention d'arme. L'homme de 35 ans leur tend un permis de chasse suspect. Une bande, normalement jaune, est simplement imitée au stylo fluorescent, et le numéro du permis comporte la moitié du numéro du père du contrevenant et la moitié du numéro d'un tiers. Le permis est un faux grossier. À l'audience du 9 juillet, le prévenu explique : "C'est ma copine qui s'est occupée de tout, je ne sais ni lire, ni écrire. J'ai vendu mon fusil. Je pensais être en règle, puisque j'avais le fusil de mon père."
Déjà condamné 4 fois pour des infractions liées à la chasse, l'homme, relaxé d'usage de faux, écope de détention d'arme. Il devra effectuer 105 heures de Travail d'Intérêt Général (TIG). En cas de non-exécution, il effectuerait 2 mois de prison ferme. Le fusil du père est confisqué, et il ne doit plus détenir d'arme pendant 5 ans.
23/07/2020 : Images de chasseurs obligeant un enfant à tuer un renardeau : l'association justice pour les animaux de Savoie révoltée
Les images de One Voice montrant des chasseurs obligeant un enfant à tuer un renardeau, "a empli de tristesse et de rage" l’association justice pour les animaux de Savoie. Elle fait partie des 180 signataires d'une tribune dénonçant ces agissement publiée le 20 juillet par Médiapart.
L'AJA Savoie (Association Justice pour les Animaux de Savoie), révoltée par des images montrant des chasseurs qui obligent un enfant à tuer un renardeau, s'est jointe à 179 autres signataires pour une tribune publiée par Médiapart : Un enfant tue un renardeau : deux victimes.
"Nous avons visionné cette vidéo qui nous a empli de tristesse et de rage. Elle est perturbante et pourtant elle met à jour des pratiques"ordinaires" dans le monde de la chasse et de la vénerie sous terre", explique Caroline Dramais-Boishardy dans un communiqué.
La vidéo en question a été diffusée par One Voice. Les enquêteurs de l'association ont infiltré le milieu du déterrage et les images font froid dans le dos. Des chasseurs extirpent brutalement des renardeaux de leur terrier et les tuent à coups de pince sur la tête devant deux enfants âgés de 5 et 12 ans. Ils imposent au plus grand de frapper lui-même un renardeau à mort. Au sol, le petit animal agonise en agitant les pattes.
"Apprendre à un enfant à tuer de la sorte un animal, c'est aussi tuer quelque chose de précieux et fragile à l’intérieur de lui-même : sa sensibilité envers le vivant, sa façon d'être au monde" se désole la responsable de l'AJAS, "Comment peut-on les faire participer à de tels actes barbares ?"
L'AJAS s'est donc jointe à des politiques, des psychologues, professionnels de la protection de l'enfant, philosophes, juristes, scientifiques et artistes pour dénoncer cette brutalité. Tous demandent notamment l’interdiction de faire participer des enfants à une chasse et la reconnaissance dans le droit français de la sensibilité des animaux sauvages.
En France, on peut tuer des renards roux de tous les âges, toute l’année, y compris pendant la période de reproduction. Ils sont considérés comme "nuisibles" par le ministère de la Transition écologique.
24/07/2020 : Chasse à la tourterelle des bois : la France tente de pigeonner l’Europe
A peine arrivée, Barbara Pompili va-t-elle ouvrir le feu sur la tourterelle des bois, espèce en voie d’extinction, malgré l’injonction de la Commission Européenne d’y mettre fin ?!
Le Ministère de la transition écologique s’apprête à laisser tuer 17 460 tourterelles des bois dès la rentrée de septembre. Alors qu’une infraction a été ouverte par la Commission Européenne contre la France qui laisse chasser cette espèce en danger, et que le candidat Emmanuel Macron s’était engagé à stopper la chasse des espèces en mauvais état de conservation.
La LPO invite ses sympathisants à participer à la consultation publique ouverte jusqu’au 12 août afin de s’opposer à ce projet d’arrêté incompréhensible.
Inscrite sur la liste rouge de l’UICN, la Tourterelle des bois est menacée d’extinction au niveau mondial. Ses effectifs en Europe sont en chute libre (-80% depuis 1980). Ce déclin apparaît comme particulièrement prononcé sur la voie de migration occidentale dont fait partie la France. Des pays comme le Royaume Uni pleurent déjà sa disparition. Et ce ne sont pas les milieux favorables qui manquent.
Le 2 juillet dernier, la Commission Européenne a pourtant adressé un avis motivé à la France afin qu’elle prenne des mesures urgentes contre la chasse des espèces en mauvais état de conservation et en premier lieu la Tourterelle des bois.
L’an dernier, consulté par le Ministère en charge de la transition écologique, un comité d’experts scientifiques a conclu à la nécessité de stopper au moins provisoirement la chasse de cette espèce afin de maximiser les chances d’une stabilisation des effectifs à court terme. L’Etat a quand même cédé au lobby cynégétique et accordé un quota de 18.000 oiseaux, jurant que les « prélèvements » seraient encadrés, rapportés et analysés. Las, les chasseurs n’ont pas déclaré toutes leurs prises et personne n’est en mesure de dire si ce quota a été respecté ou non faute de contrôles suffisants. Le recours de la LPO contre cet arrêté ministériel du 30 août 2019 n’a toujours pas été examiné sur le fond. Le chiffre de 17.460 proposé cette année à la place de 18.000 prend simplement en considération une baisse de population estimée à 3 % par an.
Pour Allain Bougrain Dubourg : « Le Premier Ministre Jean Castex a annoncé la main sur le cœur une prise en compte des enjeux écologiques par le nouveau gouvernement. Le voici devant l’épreuve du feu. Les Français sauront vite à quoi s’en tenir »
24/07/2020 : Var. Un chasseur d’oiseaux protégés les mettait en cage en les piégeant avec de la colle
Un homme a été interpellé en flagrant délit de capture d’oiseaux protégés, à Fréjus (Var), lundi 20 juillet. Pour les attraper, des graines étaient placées sur des branches d’arbres enduites de colle. Le suspect sera convoqué devant la justice en novembre prochain, pour « atteinte illicite à un animal protégé ».
Un homme de 49 ans a été interpellé, lundi 20 juillet, à Fréjus (Var). Alors en patrouille, des agents de l’Office français pour la biodiversité ont remarqué le comportement suspect du quadragénaire. Ce dernier effectuait des allers-retours entre une zone forestière et sa voiture, rapporte Var-Matin.
Dans ses mains, il tenait des pièges à animaux. Les agents ont alors pris contact avec les forces de l’ordre.
Les oiseaux étaient collés aux branches
Les policiers sont parvenus à interpeller le suspect en flagrant délit. Ce dernier portait alors une cage renfermant trois chardonnerets. Selon une source policière citée par le quotidien local, l’homme les capturait « sûrement dans le cadre d’un trafic », puisqu’il s’agit d'« une espèce protégée ».
Pour parvenir à ses fins, le quadragénaire aurait disposé des graines sur des branches d’arbres préalablement enduites de colle. Lors d’une perquisition à son domicile, les autorités ont retrouvé six autres oiseaux également enfermés.
L’homme sera convoqué devant le tribunal correctionnel en novembre prochain, pour « atteinte illicite à un animal protégé ». Il risque un an de prison, ainsi qu’une amende.
26/07/2020 : Jeune loup abattu dans les Hautes-Alpes, l'association le Klan du Loup interpelle le procureur de Gap
Une association de défense du loup demande l’ouverture d’une enquête sur les conditions d'un tir de prélèvement au col du Lautaret (Hautes-Alpes). La vidéo a suscité une forte indignation des internautes et les lieutenants de louveterie ont reçu des insultes et des menaces de mort.
Après le tir d'un jeune loup à Mônetier, les défenseurs du canidé demandent toujours des comptes.
L'association Le Klan du Loup et le cabinet d'avocats Animalex, spécialisé dans la défense des animaux, ont interpellé le procureur de la République de Gap pour éclaircir les circonstances de l'abattage par les lieutenants de louveterie.
La scène avait été filmée de nuit, vers 23 heures, le dimanche 5 juillet 2020, par un photographe animalier qui suivait une meute de loups au col du Lautaret.
La vidéo, postée sur la page Facebook du journaliste Hugo Clément, avait immédiatement suscité l'indignation de nombreux internautes.
Car ce jeune loup venait de renoncer à attaquer un troupeau de moutons et s'en éloignait quand les chasseurs mandatés par l'Etat l'ont abattu.
"Moi ça me rend fou", déclare dans la vidéo, Corentin Esmieu, jeune acompagnateur en montagne, qui suit cette meute de loups dans le Briançonnais depuis quatre ans.
"Il est passé là à cet endroit-là, il n'a rien fait, il n'a pas attaqué et il s'est fait abattre comme ça", lâche-t-il amer alors qu'il commente ses images.
La Fondation 30 millions d'Amis a également condamné "la multiplication des tirs en dehors de toute attaque".
Plainte après des menaces de mort
"Bien que l’émotion soit légitime, il est important de garder son calme et cela ne doit pas conduire les défenseurs de la nature à enfreindre la loi", a réagi la préfète des Hautes-Alpes, Martine Clavel, dans un communiqué précisant que
"les lieutenants de louveterie ont fait l’objet d’insultes diverses et de menaces de mort qui les ont conduit à porter plainte". Le procureur de Gap a ouvert une enquête du chef "d'outrages et menaces de mort envers un chargé de mission publique en réunion."
La préfète explique que le renfort des lieutenants a été demandé le 3 juillet par les éleveurs après avoir aperçu à plusieurs reprises des loups à proximité de leur troupeau, dont plusieurs en action de chasse repoussés par les Patous.
Elle rappelle que les lieutenants de louveterie, bénévoles et assermentés pour une mission de service public, peuvent effectuer des tirs de défense autorisés par arrêté préfectoral, qui ont pour but d’empêcher l’attaque immédiate du troupeau par le loup. Et que le tir, qui peut être létal, doit être réalisé à l’intérieur du pâturage et à proximité du troupeau concerné.
"Comme le prévoit la réglementation, la dépouille a été restituée aux agents de l’Office français de la biodiversité (ex-ONCFS)", ajoute le communiqué de la préfecture.
04/08/2020 : Lourdes peines d’amende pour les trois braconniers
C’est au terme d’une longue enquête que les trois hommes qui comparaissaient de vent le tribunal correctionnel ont été appréhendés pour chasse non autorisée de nuit avec usage d’un véhicule et pour deux d’entre eux sans le permis de chasse. Penauds, tous les trois expliquent : "ce n’était pas prémédité, on dînait ensemble et puis on se disait "allez, on part à la chasse, on va faire un tour. Cela nous arrivait 2 à 3 fois par an". Et, en fait de chasse, il s’agissait plutôt de braconnage qui conduisait forcément à un carnage comme l’a précisé la présidente du tribunal : "L’un était au volant et les deux autres, à l’arrière, vitres ouvertes, ils s’éclairaient à l’aide de phares et ils tiraient sur tout ce qu’ils voyaient en éblouissant le gibier. Ils pelaient ensuite les bêtes dans un hangar puis jetaient les peaux et les viscères dans l’Adour du côté de Castelnau-Rivière-Basse entre les Hautes-Pyrénées et le Gers". C’est d’ailleurs cela qui va les trahir puisque c’est après avoir vu une peau de sanglier qui n’avait pas été emportée par l’eau que les agents de l’Office Français de la Biodiversité vont s’intéresser à l’affaire. La présidente s’adresse à l’un des chasseurs, le seul détenteur d’un permis : "Est-ce que cela est digne d’un chasseur ? C’est du carnage, ce que vous faisiez c’était du braconnage. Il y a des conditions pour chasser, on n’abat pas le gibier de n’importe quelle façon, avec un 22 long rifle à lunette équipé d’un silencieux". "Je suis d’accord" dira simplement l’intéressé.
Une longue enquête
M. Crampe de l’OFB viendra donner les détails de l’enquête : "On a fait de surveillances pendant plusieurs années car on avait eu l’info. On est finalement remonté jusqu’à eux, nous nous sommes adressés à celui qui était chasseur, il n’a pas fait de difficultés, ils ont tout reconnu, nous ont remis les photos, je pense qu’ils ne mesuraient pas l’importance de leurs actes". Pour la fédération de chasse du Gers "les trois personnes ici présentes ne sont pas fières, elles ont raison et nous avons un peu honte pour elles. Aujourd’hui, c’est le procès de la négation même de la chasse et du mépris pour les bêtes. Chasser c’est quelque chose de sérieux ! Je sollicite une réparation de l’ordre de 450 euros solidairement".
Le procureur de la république s’est dit "extrêmement sensible à ces problèmes de braconnage. On peut mettre à votre crédit d’avoir reconnu les faits. Les motivations sont toujours surprenantes, là, ce n’est pas pour faire de l’argent je ne pense pas" a-t-il précisé avant de requérir 6 mois de prison avec sursis et une amende de 2000 euros puis pour chacun 500 euros et 1 000 euros pour les diverses contraventions. L’avocat des prévenus a dit vouloir replacer les faits dans leur contexte : "Ce qu’ils ont fait est condamnable et ils le savent, ils ont spontanément reconnu les faits et ont tout donné à la justice pour permettre de les juger, ce n’est pas du grand braconnage, c’est une connerie, cela a été dit, c’était idiot et il y a un réel repentir".
Les trois ont été logés à la même enseigne pour les condamnations, 3 mois avec sursis, une amende de 1 500 euros et le retrait du permis de chasse pour celui qui en était titulaire pendant 2 ans. Chacun d’entre eux devra s’acquitter d’une amende de 500 euros pour chaque contravention de 5e classe et de 200 euros pour chaque contravention de 4e classe.
Vraiment très intéressant ce site, on y trouve tous les attentats des terroristes de la chasse et dont les médias ne parlent jamais, certains sont pourtant tout aussi ignobles qu'un islamiste qui décapite un prof.
Samuel aurait pu prendre ce site ou la page de PR pour ses cours.