• 2020 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

    2020 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

    Année 2020 le lobbys des bouffons de la gâchette sévit encore et toujours dans ce "beau" pays où règne en maître absolue la démoCRASSiE.

    Entre les accidents dont ils sont à l'origine envers les humains, entre le nombre d'animaux assassinés pour leur loisir pervers, entre les secours dont ils bénéficient avec notre fric (pourquoi ne pas faire payer la fédération de chasse ? ), entre ....................... bref de vrais nuisibles pour une société ces gens là.

     

    01/01/2020 : Quand un maire propose aux chasseurs de tirer sur les chats errants !

    En France, l’errance féline est un véritable problème, d’abord pour les chats eux-mêmes mais aussi pour leur impact sur la petite faune locale. Et ce mois d’octobre, un maire du Tarn a décidé de régler le problème des chats errants sur sa commune… en demandant aux chasseurs de s’en occuper !

    Depuis plusieurs années maintenant, les associations de protection animale se sont emparées de la question de l’errance féline. Livrés à eux-mêmes dans les villes et les campagnes, nos compagnons félins peuvent vite retourner à un état semi-sauvage.

    Vie de misère

    Ils se reproduisent alors sans aucun contrôle, vivent une existence de misère entre maladies et accidents et ont un impact non-négligeable sur la petite faune locale (en particulier les passereaux, leur première cible).

    Ainsi de nombreuses ONG de protection animale appellent-elles à une politique ambitieuse et volontaire en matière de stérilisation de nos compagnons félins, de sorte à enrayer une bonne fois pour toute cet inquiétant phénomène.

    Table rase

    Or, certains maires de communes de France semble préférer opter pour des ” solutions ” pour le moins radicales plutôt qu’encourager la stérilisation et la responsabilité des adoptants. Ainsi, le maire de la commune de Técou, dans le Tarn, a-t-il pris une décision qui a fait bondir les associations de protection des animaux.

    L’élu de la république a ainsi pris un arrêté municipal qui préconisait aux chasseurs de la ville de s’occuper de piéger et tuer les chats errants vivant dans la région. Par cet arrêté signé le 13 Octobre dernier, le maire a décidé d’ajouter encore une dose de violence dans l’existence déjà très difficile de ces chats abandonnés.

    Les fous de la gâchette auront donc carte blanche pour piéger et ” débarrasser ” la ville des félins. Les membres de la société de chasse locale ne se sont d’ailleurs pas faits prier pour se lancer dans la traque des matous errants en cette période de chasse ouverte.

    Chasse aux chats ?

    Certains administrés, horrifiés par cette décision, se sont plaints auprès de leur élu local. Celui-ci a cherché à rassurer les esprits en expliquant que les chats piégés par les chasseurs seraient remis au bout de 48h au refuge SPA le plus proche.

    Or, le refuge en question a souligné qu’il n’était même pas au courant de l’arrêté pris par le maire et qu’il n’était de toute façon pas en mesure d’aider tous ces chats errants. Et la SPA de rappeler :

    ” Ces animaux ne peuvent êtreconduits en fourrière que, dans la mesure où le programme d’identification et de stérilisation sur site prévu par le code rural et de la pêche maritime ne peut être mis en oeuvre. “

    L’association One Voice a donc saisi le Juge des Référés du Tribunal Administratif de Toulouse pour mettre fin à cette chasse aux chats.

     

    03/01/2020 : Calanques : un faucon blessé par des plombs, relâché

    Il a eu plus de chance que ce brave mérou brun, il y a quelques semaines, passé brutalement de vie à trépas après avoir été transpercé par la flèche d'un braconnier sous-marin. Un jeune faucon crécerelle qui avait été pris pour cible par un chasseur sans scrupule dans le vallon de Fardeloup, sur la commune de La Ciotat, a en effet pu être soigné, avant d'être relâché avec succès, dimanche dernier, sur le site même de sa découverte. Le rapace dont l'espèce est strictement protégée en France, - a fortiori à l'intérieur d'un parc national -, avait été retrouvé criblé de plombs par des randonneurs. Ces derniers avaient eu la présence d'esprit de confier immédiatement l'animal à des spécialistes. Depuis, toute une chaîne de soins avait été activée, de la clinique vétérinaire du Redon jusqu'au Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui a pu le soigner et le requinquer.

    Même si l'événement se termine bien pour le faucon, le Parc national des calanques a engagé une procédure et une enquête judiciaire contre X afin que l'auteur du tir puisse être recherché et sanctionné.

     
     
    04/01/2020 : Côtes-d'Armor : ivre, un chasseur tire en l'air avant de mettre en joue des policiers

    2 grammes d’alcool par litre dans le sang, un chasseur a tiré en l'air à plusieurs reprises à Saint-Brieuc. Approché par des policiers, il les a menacés, avant d'être maîtrisé par eux.

    On peut dire qu'il a commencé l'année de manière... explosive ! Le 1er janvier au soir, des habitants du lotissement des Villages à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), entendent de nombreux bruits, qu'ils assimilent à des pétards. Rapidement, il constate néanmoins qu'un habitant tire de nombreux coups de feu. Et préviennent la police, rapporte Ouest-France.

    Les forces de l'ordre, arrivées sur place, constate que l'homme continue de tirer en direction de la rue avec son fusil de chasse, alors qu'il a devant lui un fourgon criblé de balles. Il est visiblement ivre. Un premier policier sort son arme de service, un second le menace avec un taser.

    Mais l'homme refuse de lâcher son fusil, et vise les policiers. Ces derniers lui sautent dessus et le désarment. Le tireur, vice-président d'une association de chasse locale, a quelque 2 grammes d'alcool dans le sang. Ses quatre enfants, découverts par les policiers, sont en pleurs "dans une maison sentant l’urine provenant d’une dizaine de chiens de chasse", précise Ouest-France.

    Les policiers menacés se sont vus prescrire cinq jours d'arrêt de travail. L'homme sera jugé le 20 janvier. Il a mis en avant son état d'ébriété pour justifier son acte, affirmant ne pas avoir "l'habitude de boire de l'alcool fort" et a demandé pardon aux policiers. Il est placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de recevoir ses enfants dans l'attente de son jugement.

     

    04/01/2020 : Un accident de chasse fait un mort en Saône-et-Loire

    Un homme de 63 ans a été mortellement atteint d'une balle ce samedi midi dans le Morvan.

    Un accident de chasse s'est produit ce samedi, peu avant midi, dans la desserte forestière "Banland" à Saint-Léger-sous-Beuvray, dans le Morvan. Un homme de 63 ans a reçu une balle dans une jambe, dans des circonstances qui restent à éclaircir, selon nos confrères du Journal de Saône-et-Loire qui dévoilent l'information.

    Les pompiers de Saint-Léger-sous-Beuvray (un véhicule de première intervention) et d'Etang-sur-Arroux (une ambulance et le chef de centre le lieutenant Loïc Huguenin), alertés, ont été dépêchés sur place pour porter secours à la victime dont une artère a été touchée par le projectile. Malgré leur intervention et celle d'une équipe médicale du Smur d'Autun, le chasseur, originaire de la commune voisine de Saint-Prix, est décédé sur place.

    Une enquête de gendarmerie a été ouverte pour déterminer les causes exactes de cet accident.

    Un précédent à La Tagnière au mois de novembre

    Il s'agit du deuxième accident de chasse qui survient dans la région autunoise en un mois et demi. Lundi 18 novembre à La Tagnière, un traqueur a reçu une balle dans le bras. Celle-ci a fini sa course dans les viscères de la victime qui, après avoir été opérée, a pu être sauvée.

     

    04/01/2020 : Corse-du-Sud : un blessé dans un accident de chasse à Bocognano

    Hier, vers 12h30, un homme s’est blessé au pied, visiblement tout seul, en rentrant d’une battue organisée sur la commune de Bucugnà.

    Le coup aurait atteint la victime au niveau du pied, provoquant une blessure importante mais sans engagé le pronostic vital du chasseur. Ce dernier a été transporté à l’hôpital d’aiacciu, par la voie des airs à bord du Dragon 20.

     

    05/01/2020 : Pyrénées-Orientales : un chasseur blessé par balle lors d'une battue au sanglier à Oms

    L'accident est survenu dans le Vallespir ce samedi 4 janvier 2020 en fin d'après-midi. 

    Un chasseur de 71 ans a été blessé d'une balle dans la jambe ce samedi au cours d'une battue au sanglier sur la commune d'Oms, au-dessus de Céret. C'est en fin de journée, vers 17 h 30, que l'accident de chasse s'est produit. Un sanglier a surgi entre deux chasseurs, et l'un d'eux, surpris, a tiré et touché son camarade au niveau de la cuisse. 

    La victime, un habitant d'Espira-de-l'Agly, a été prise en charge par les pompiers et évacuée sur le centre hospitalier de Perpignan. Ses jours n'étaient pas en danger.

    L'enquête confiée à la communauté de brigades de gendarmerie de Céret, devra établir les circonstances exactes de cet accident. 

    Le tireur, un Solérien de 70 ans, a été entendu ce dimanche matin par les gendarmes à Céret. 

     
    05/01/2020 : À Saint-Yvi, le chasseur se tire dans le pied et perd deux orteils
    Un sexagénaire a été victime d’un accident de chasse, dimanche matin à Saint-Yvi. Les faits se sont déroulés vers 10 h 30 au niveau de la chapelle de Locmaria, à proximité de la voie verte. Lors d’un arrêt, l’homme, âgé de 60 ans et domicilié à Rosporden, a posé son fusil sur sa botte droite, le canon tourné vers le pied. La manche de son pull se serait prise dans la gâchette et lors d’un mouvement, un coup est parti, lui arrachant deux orteils. Ses compagnons ont aussitôt donné l’alerte. Il a été transporté au centre hospitalier de Quimper par les sapeurs-pompiers.
     
     
     
    06/01/2020 : Marche avec les loups : le réalisateur reçoit des menaces de mort !

    Jean-Michel Bertrand n’en est pas à son premier film sur le sujet du Loup. En 2017, il avait déjà abordé ce fameux prédateur dans La Vallée des Loups. Un film qui avait compté près de 200.000 entrées, un score très honorable pour ce type de production. En ce mois de janvier, c’est la sortie de Marche avec les loups. Dans ce nouveau film, présenté en avant-première pendant les fêtes de Noël, Jean-Michel Bertrand raconte le parcours des loups.

    Ces animaux au « fonctionnement complexe et erratique » qui traversent « des territoires hostiles déjà occupés » par d’autres loups, et ceux désormais occupés par les humains. Ce montagnard a suivi pendant plusieurs années ces animaux mythiques, l’idée étant de parler de leur dispersion. Comment ces animaux quittent-ils leur lieu de naissance, pour aller où ?

    Le loup : un sujet très sensible

    A l’approche d’une avant-première à Gap ce week-end, la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles des Hautes-Alpes avait appelé à une mobilisation « contre » le film. L’accusant d’être pro-loup. La mobilisation a été finalement annulée mais la FDSEA 05 maintient sa position. Dans les colonnes du Dauphiné Libéré, la secrétaire générale de l’organisation affirme « nous passer un film proloup disant que c’est nous qui ne savons pas faire (…) on ne peut pas l’entendre ».

    Des propos qui finissent pas exaspérer le réalisateur qui explique que ces gens n’ont pas vu le film et ont un « a priori colossal ». « J’ai reçu trois menaces de mort » explique Jean-Michel Bertrand.

    Car si le film a pour partenaires plusieurs associations de protection de la nature connue pour leur position « pro-loup », son message est nettement plus fin. Parmi les différentes scènes du film, des images grandioses mettent en avant la beauté des territoires de montagne. Ceux-là même que défendent et entretiennent les agriculteurs. Pourtant, pour financer son film, le réalisateur n’a pu compter sur le soutien des départements les plus touchés par la prédation – qui avaient soutenu son travail lors du premier film de 2017. Dommage, car une fois encore le film se révèle une carte postale magnifique pour ces territoires montagnards.

     

    06/01/2020 : Finistère: le tir d'un chasseur finit dans la cuisine d'une famille

    Le chasseur, âgé de soixante ans, aurait raté le sanglier qu'il visait lors d'une partie de chasse. La balle de son fusil a continué sa course, pour finir par traverser la baie vitrée du domicile d'une famille de Plouigneau, près de Morlaix, dans le Finistère.

    Un accident de chasse a été évité de peu ce dimanche près de Morlaix, dans le Finistère, selon le quotidien 20 Minutes, qui rapporte les informations du Télégramme. Lors d'une partie de chasse, un tir visant un sanglier a en effet terminé dans la cuisine du domicile d'une famille, sans faire de blessés.

    L'homme responsable du tir, âgé de 60 ans, participait à cette partie de chasse avec quinze autres personnes. Son tir a raté sa cible et a traversé la baie vitrée de la maison en question, avant de ricocher contre le mur de la cuisine.

    La gendarmerie, qui avait été alertée le jour de l'accident, devrait entendre le chasseur ce lundi. Son contrôle d'alcoolémie passé le jour même s'est révélé négatif.

     

    06/01/2020 : « J’ai eu la peur de ma vie » : frôlée par une balle de chasseur, elle témoigne

    Laëtitia en tremble encore, à propos de cette balle tirée dimanche par un chasseur qui a traversé sa maison et l’a frôlée d’une dizaine de centimètres.

    C’est un véritable drame qui a été évité de justesse, dimanche matin, à Plouigneau, près de Morlaix (29). Dans un pavillon du quartier de Lanleya, vivent Laëtitia et Ghislain, 34 ans tous les deux, ainsi que leurs trois enfants : Enora, 12 ans, Nolwenn, 14 ans, et Anaïs, 15 ans. Ce dimanche, il y a aussi Tom, 3 ans, le filleul de Laëtitia.

     

    Il est 11 h 30 quand le couple prépare le déjeuner dominical. À proximité de la maison, une quinzaine de chasseurs participent à une battue aux sangliers. « Depuis 5 à 10 minutes, on entendait des coups de fusil, raconte Laëtitia. Et puis, il y a eu un gros boum. Ghislain s’est aussitôt jeté à terre. Une balle a traversé la baie vitrée, puis la pièce où est la table du déjeuner. Je me suis immédiatement accroupie dans la cuisine. La balle a ensuite ricoché contre un mur de la cuisine où je préparais le repas, avant de percuter un autre mur et de retomber au sol ».

    "Si j’avais porté des talons, je pense que j’aurais pris la balle en pleine tête et je ne serais pas là aujourd’hui."

    Une dizaine de centimètres au-dessus de la tête

    La balle est passée à une dizaine de centimètres au-dessus de sa tête. « J’ai eu la peur de ma vie. Si j’avais porté des talons, je pense que j’aurais pris la balle en pleine tête et je ne serais pas là aujourd’hui », indique la jeune femme. Ghislain est ensuite sorti dans le jardin. « Il leur a sommé d’arrêter de tirer mais ils continuaient, poursuit Laëtitia. Il a alors rejoint un groupe de chasseurs sur la route. Avec leurs talkies-walkies, ils ont prévenu les autres qu’il fallait arrêter de tirer car une balle avait traversé une maison. Les tirs ont donc cessé ».

    Âgé de 60 ans, l’auteur du coup de fusil a été identifié. « Il est passé à la maison après les faits et il ne s’est pas excusé. Pour lui, il n’y avait rien de grave car il n’y avait pas eu de mort ni de blessés. Il assure qu’il a tiré à plus de 500 m comme l’autorise la loi, mais j’ai un doute…. Je ne veux pas condamner tous les chasseurs mais je leur demande d’être plus vigilants et qu’ils fassent plus attention ». Ce lundi, le couple a porté plainte à la gendarmerie qui indique qu’une enquête est en cours. Nous avons joint la Fédération des chasseurs du Finistère qui n’a pas donné suite à notre appel.

    Une famille « traumatisée »

    Lors de la saison 2018-2019, 131 accidents de chasse ont été constatés en France (113 la saison précédente). Ceux-ci ont fait 132 victimes dont 22 non-chasseurs. Au total, huit personnes ont trouvé la mort.

    Aujourd’hui, la famille de Laëtitia se dit « traumatisée ». « On a du mal à encaisser le coup, déplore la mère de famille. Nous n’avons pas dormi dans la nuit de dimanche à lundi. Les enfants ne parlent que de ça. Tom, mon filleul, qui venait dormir chez sa marraine pour la première fois, ne veut plus revenir car il se plaint que les chasseurs tirent sur la maison de marraine… ».

     

     

    07/01/2020 : Manche : un chien abattu à bout portant pendant une balade, une plainte déposée par ses propriétaires

    Leur chien a été abattu à bout portant pendant une balade dans un bois samedi 4 janvier 2020. Un couple habitant Saint-Louet-sur-Vire dépose plainte.

    Ce samedi 4 janvier 2020, un couple qui habitant la commune de Saint-Louet-sur-Vire a perdu l’un de ses deux chiens lors d’une balade en forêt.

    A l’heure actuelle, rien ne permet d’affirmer s’il s’agit d’un tragique accident ou d’un acte malveillant mais les propriétaires, qui souhaitent garder l’anonymat, affirment que leur chien a été abattu de sang froid, à bout portant.

    Ixia, une chienne qui avait l’apparence d’un American Staffordshire, mais qui a été déclassée en Dog Terrier, avait 6 ans. Elle se promenait avec son maître dans le bois Lemoine et leur autre chien Eliott, un Dalmatien. Contacté par téléphone, il reprend les faits :

    "Je me promenais. Mon chien allait de droite à gauche devant moi. J’ai entendu un coup de fusil. J’ai appelé mon chien mais il n’est pas venu. Quatre personnes sont sorties du bois. Mon deuxième chien s’est approché d’eux et je leur ai dit qu’il n’était pas méchant."

    Face à lui, trois hommes et une femme avec des fusils, qui ont l’air d’être des chausseurs. Ils auraient affirmé avoir vu un chien sans collier qui aurait attaqué leur chien de chasse. Des prétextes que réfutent catégoriquement les propriétaires :

    "Nous l’avons adopté en mars 2019 dans une association pour les chiens maltraités. On lui avait limé les dents donc elle n’avait plus de crocs."

    Le projectile a transpercé l’animal des deux côtés

    Le certificat établi par le vétérinaire qui a incinéré l’animal fait état « d’une blessure d’entrée et de sortie du projectile qui a traversé de part en part le thorax » avec un diamètre de 5 centimètres des deux côtés de la plaie.

    Atterré, le propriétaire poursuit :

    "Je n’ai même pas entendu d’aboiements. C’est faux, ils ne se sont pas battus. Et je pense qu’elle est morte sur le coup."

    Extrêmement choqués, les propriétaires qui ont déjà vu l’un de leur chat blessé par balle en octobre, ont décidé de porter plainte.

     

    08/01/2020 : Lac du Salagou : la vidéo virale d’un chasseur tirant sur un sanglier à quelques mètres des promeneurs

    Une vidéo tournée au lac du Salagou fait le buzz sur les réseaux sociaux. On y voit un chasseur tirer à plusieurs reprises sur un sanglier qui traverse le lac. Ce site est ouvert au public et au moment des faits, des promeneurs se trouvaient à 100 mètres des impacts de balles.

    La vidéo a été tournée au Lac du Salagou, dans l’Hérault à la fin du mois de décembre, aux alentours du 20 décembre. Sur cette vidéo, on y voit un chasseur tirer à plusieurs reprises sur le lac du Salagou, il vise un sanglier qui traverse le lac à la nage.

    Des tirs à quelques centaines de mètres des passants

    Sauf que, de l’autre côté du lac sur la berge en face, il y a des promeneurs. Des impacts de balles sont tombés à 100 mètres à peine de ces passants :
     
    "On était sur une embarcation, et là on voit traverser un sanglier et on entend des coups, il y en a beaucoup peut-être trois ou quatre, et là on a vu les balles ricocher dans l’eau. C’est très dangereux car de l’autre côté de la berge à 400 mètres environ il y avait une dizaine de femmes qui faisaient leur jogging, confie Victor Combes, un pêcheur habitué du coin."
     
    Sur la vidéo, on entend plusieurs personnes interpeller l’homme en disant que des gens se trouvent de l’autre côté de la berge. Le chasseur riposte en disant qu’il tire dans l’eau…

    Les chasseurs dénoncent un acte irresponsable

    La vidéo tournée par Philippe Carrière a ensuite été partagée sur les réseaux sociaux à plusieurs reprises. Et c’est là qu’elle a fait le buzz. Elle a été partagée par plus de 4000 personnes et suscité de nombreuses réactions. De nombreux chasseurs se sont indignés du comportement du tireur, dénonçant un acte irresponsable :
     
    "Le lendemain j'ai croisé des copains qui ont l'habitude de chasser sur le lac du Salagou, et ils étaient dégoutés, ils éspèrent que le permis de chasse de cet homme lui sera retiré."

    Une plainte déposée

    Le comportement de cette personne a très vite été signalé et les gendarmes de Clermont-l’Hérault se sont rendus sur place. Une plainte a d’ailleurs été déposée par une femme se trouvant sur les lieux et ayant été insultée et menacée par le tireur.

    Quel encadrement pour la chasse sur ce site touristique ?

    Le comportement de ce chasseur pose effectivement question.

    Pour savoir comment est encadrée la chasse sur ce site touristique nous avons contacté l’Office National de la Chasse et de la Pêche dans le département de l’Hérault. Selon le brigadier en charge de l’Hérault, la zone du lac du Salagou n’a pas de réglementation spécifique, elle est soumise à la réglementation en vigueur de la chasse dans le département.

    Pour lui, le geste de ce chasseur est très dangereux :
    "Le souci dans ce cas-là c’est que le chasseur a tiré au ras de l’eau ce qui fait que la balle ricoche sur l’eau et c'est très dangereux car elle peut aller sur la berge en face. Dans ce cas-là, la balle n’a pas touché le sanglier mais même si elle l’avait touché, elle l’aurait traversé et serait allée en face directement. Et puis tirer sur un sanglier dans l’eau n’a de toute façon aucun intérêt puisqu’il coule directement."

    Vers un encadrement de la chasse à proximité des plans d’eau ?

    Pourtant, ce qu’a fait le chasseur ne constitue pas une infraction au niveau de la police de la chasse puisqu’il n’y a aucune loi qui interdit de tirer sur l’eau, nous explique le brigadier. Aucune loi n’a été faite car c’est un acte absurde, une personne censée sait qu’il ne faut pas tirer sur l’eau.

    Un chasseur sait qu'il doit respecter des régles de sécurité quand il tire. 

    Mais maintenant que cela a été fait, peut être que cela va remonter au niveau national, et que la chasse à proximité des plans d’eau va être réglementée.
     
     
     
    08/01/2020 : Un chien tué à l’arme de chasse dans une forêt de la Manche

    Les propriétaires d’Ixia, chienne abattue d’un coup de fusil de chasse, ont décidé de porter plainte. L’animal accompagnait le couple lors d’une promenade en forêt, qui a donc viré au drame.

    « Une blessure d’entrée et de sortie du projectile qui a traversé de part en part le thorax ». C’est ce qu’a mentionné dans son rapport le vétérinaire ayant examiné le corps d’Ixia, une chienne de 6 ans décédée le samedi 4 janvier, comme le rapporte La Presse de la Manche.

    C’est donc en ayant reçu un tir d’arme à feu, vraisemblablement de chasse, que la femelle American Staffordshire Terrier a succombé. La source indique qu’elle avait été « déclassée en Dog Terrier [sic] » (probablement en Staffordshire Bull Terrier).

    L’incident mortel a eu lieu en forêt dans le département de la Manche, non loin de Saint-Louet-sur-Vire où vit le couple de propriétaires de l’animal. Ces derniers sont convaincus que leur chienne a été tuée « de sang froid, à bout portant ».

    Ce jour-là, ils se promenaient en compagnie de leurs 2 chiens. Ixia, donc, et un Dalmatien prénommé Eliott. La chienne avait devancé le petit groupe quand les maîtres ont entendu un coup de feu, puis ont vu 3 hommes et une femme, munis de fusils, sortir du bois. Ixia ne répondait pas aux appels de sa famille.

    Les 4 personnes ont affirmé qu’un chien sans collier s’en serait pris à leur chien de chasse, mais le propriétaire d’Ixia n’en croit pas un mot. Contacté par téléphone par La Presse de la Manche, il a précisé qu’il l’avait adoptée « en mars 2019 dans une association pour les chiens maltraités », précisant qu’elle avait les dents limées et qu’elle n’avait donc plus de crocs. Le couple a indiqué avoir porté plainte.

    Par ailleurs, un de leurs chats avait déjà été blessé par balle en octobre dernier.

     

     
    08/01/2020 : Aiglun : la photo d’un renard pendu crée l’émotion
    L’image a été publiée en début de semaine sur les réseaux sociaux. L’animal retrouvé pendu a entraîné l’intervention des gendarmes. Faute d’infraction, aucune enquête n’a été ouverte.

    Un renard mort, pendu à un arbre dans la commune d’Aiglun. La photo publiée en début de semaine sur Facebook a suscité colère et émoi. Plus de 900 partages, suivis des mêmes commentaires : « C’est horrible », « immonde », « honteux »… « de la barbarie pure ». Nombreux sont ceux qui ont condamné « cet acte de cruauté ». Si cette image a été révélée ces derniers jours, les faits datent en réalité de plusieurs semaines. « Avant Noël », précise-t-on à la mairie d’Aiglun, avant d’indiquer que le maire a fait le signalement à la gendarmerie au moment de la découverte. Les militaires se sont déplacés, accompagnés des agents de l’ONCFS (office national de la chasse et de la faune sauvage).

    « Ça n’a rien à voir avec la chasse, ni le piégeage »

    Sur place, les enquêteurs n’ont relevé aucune infraction. Et les personnels de l’office « se sont chargés d’évacuer la carcasse », précise le directeur des services du cabinet du préfet des Alpes-de-Haute-Provence. Christophe Cousin explique les services de l’État n’ont diligenté aucune enquête en raison du fait que le renard est un animal nuisible. « Nous sommes en pleine période de chasse », ajoute le directeur de cabinet qui reconnaît néanmoins que « la mise en scène est dommageable ».

    Cette photo, Max Isoard, le président de la fédération de chasse des Alpes-de-Haute-Provence, l’a aperçu comme tout le monde sur les réseaux sociaux ce mercredi. « C’est la première fois que je vois ça », souffle-t-il avant de dénoncer la méthode : « ça n’a rien à voir avec la chasse, ni le piégeage ».

    Max Isoard explique que pour piéger un animal nuisible, la personne doit avoir été formée et doit se servir de piège agréé. Cet acte, très réglementé, doit également être affiché en mairie pour prévenir la population. « Ce n’est pas le cas ici ». Si aucune investigation ne vient confondre les auteurs de cette pendaison, cette photo fera peut-être fait bien plus en matière de sensibilisation.

     

    10/01/2020 : Le chasseur ardennais maladroit sous bracelet électronique

    Le 23 novembre, la présence d’un chien a pu perturber le chasseur qui a tué accidentellement son ami lors d’une partie de chasse au pigeon dans le Rethélois.

     

    12/01/2020 : Hautes-Pyrénées : un chasseur se tire une balle dans le genou

    Samedi, vers 9 h 30, les pompiers sont intervenus pour secourir un homme de 60 ans grièvement blessé, alors qu’il était en train de chasser à Cieutat, près de Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées.

    Le chasseur a reçu la décharge de son propre fusil dans le genou, dans des circonstances qui restent encore à déterminer. Il a été évacué au centre hospitalier de Tarbes, en urgence absolue, selon les critères des pompiers. Mais ses jours ne sont pas en danger.

     

    12/01/2020 : Hérault : Un chasseur blessé par le tir au fusil d’un collègue lors d’une battue

    La balle a ricoché sur le poignet du chasseur, avant de finir sa course au niveau de son abdomen. Il a été héliporté à l’hôpital en urgence.

    Un accident de chasse s’est produit sur la commune de Pardailhan, au nord-ouest de Béziers dans l’Hérault, ce dimanche après-midi. Un chasseur âgé de 25 ans a été blessé au ventre par le tir au fusil d’un collègue de chasse lors d’une battue aux sangliers.

    Les pompiers, le SMUR et les gendarmes de Béziers sont rapidement intervenus près de la route forestière des « 3 Boules » où a eu lieu le dramatique accident. Un hélicoptère a également été dépêché sur place pour prendre en charge la victime, dont le pronostic vital n’était pas engagé.

    Un chasseur placé en garde à vue

    Le jeune homme a été héliporté au service anesthésie réanimation du CHU Lapeyronie à Montpellier, relate Le Métropolitain.

    Le parquet a diligenté une enquête qu’il a confiée aux gendarmes de la compagnie de Béziers. Les militaires ont interpellé le tireur et l’ont placé en garde à vue. Il devront faire la lumière sur les circonstances de ce tir. La thèse de l’accident est privilégiée.

     

    12/01/2020 : Côte-d'Or : un chasseur gravement blessé par accident à Censerey

    Un chasseur de 67 ans est hospitalisé à Dijon après avoir été blessé par accident ce dimanche lors d'une partie de chasse sur la commune de Censerey. Touché à une cuisse par le tir d'un autre chasseur, son pronostic vital n'est pas engagé.

    L'histoire ne dit pas si c'est un bon ou un mauvais chasseur. Un homme de 67 ans a été victime d'un accident de chasse ce dimanche à Censerey, au sud de Saulieu, dans le Morvan. 

    Le chasseur a été touché à une cuisse par le tir d'un autre chasseur.  Il a reçu une balle ou des plombs mais on n'a pas le détail pour le moment. Le pronostic vital n'est pas engagé mais la victime est hospitalisé au CHU de Dijon.

     

    12/01/2020 : Près de Béziers : un chasseur blessé au ventre par un tir de cartouche à Pardailhan

    Un chasseur a été blessé au ventre par le tir d'une cartouche d'un autre chasseur, ce dimanche après-midi, lors d'une battue aux sangliers à Pardailhan, au nord-ouest de Béziers.

    Un chasseur âgé de 25 ans domicilié dans le Biterrois a été blessé au ventre par le tir d’une cartouche d’un collègue de chasse, ce dimanche après-midi, près de la route forestière des « 3 Boules », sur la commune de Pardailhan, au nord-ouest de Béziers.

    Selon nos informations, le projectile tiré avec un fusil, lors d’une battue aux sangliers, a d’abord heurté un poignet du chasseur, avant de finir sa trajectoire dans le ventre.

    Le tireur entendu par les gendarmes

    Les sapeurs-pompiers du Sdis 34, les urgentistes du Smur-Samu 34 et un hélicoptère ont été dépêchés sur place. On apprend qu’il a été héliporté au département anesthésie réanimation -DAR- au CHU Lapeyronie, à Montpellier. Le pronostic vital n’est pas engagé.

    Les gendarmes de la compagnie de Béziers sont sur les lieux pour l’enquête. L’auteur du coup de fusil a été identité et interpellé. La thèse d’un accident est retenu, il est actuellement entendu par les gendarmes.

     

    13/01/2020 : Bassin d’Arcachon : son chien se coince dans un piège à renard au bord d’un chemin

    Un promeneur a vu son chien se laisser coincer dans un piège à renard juste à côté d’un sentier non loin d’habitations près de l’aérodrome de La Teste-de-Buch et du golf de Gujan-Mestras

    Dimanche, en fin d’après-midi, un Arcachonnais se promenait avec son chien en forêt, tout près du golf de Gujan-Mestras à proximité de l’aérodrome de La Teste-de-Buch. Et son animal « s’est retrouvé coincé dans un piège à renard installé à environ 10 mètres d’un chemin, et non loin d’habitations ».

    Le promeneur a laissé éclater sa colère sur Facebook : « Je vous laisse donc imaginer si un enfant ou autre était tombé dessus… Je vous laisse aussi imaginer la souffrance du chien et le moment de panique avant de réussir à le libérer du piège grâce à une aide extérieure… »

    La réglementation du piégeage est très stricte. Les pièges à mâchoires sont interdits depuis 1995. Ils doivent être relevés tous les matins. On ne peut poser ces pièges que sur des parcelles autorisées.

     

    14/01/2020 : Hautes-Pyrénées : un chasseur retrouvé décédé près de sa palombière vers Maubourguet

    La disparition de cet homme de 78 ans avait été signalée lundi soir. Son corps a été retrouvé ce mardi dans une forêt, à proximité de Caussade-Rivière, non loin de sa palombière.

    À Caussade-Rivière, le corps d'un homme de 78 ans a été retrouvé mardi matin dans la forêt.

    Parti chasser la palombe dans son bois privé lundi, il n'était pas revenu à son domicile en fin de journée. Sa compagne avait alors alerté le maire du village, vers 20 heures, et la disparition avait été signalée aux gendarmes.

    Ces derniers, accompagnés d'un chien de recherche et de volontaires du village avaient effectué des recherches pour retrouver le chasseur, jusqu'à minuit. Il n'était pas dans sa palombière, mais sa voiture et son téléphone y avaient été découverts.

    Les recherches ont repris mardi matin, avec une quarantaine de personnes. Le chasseur a finalement été retrouvé, décédé, à 200 mètres de sa palombière.

     

    15/01/2020 : Accident de chasse mortel à Montamisé : un homme sera jugé pour homicide involontaire

    Deux mois après l’accident de chasse qui a mortellement blessé Didier Beaupoux, 61 ans, exploitant agricole à La Chapelle-Moulière, le procureur de la République de Poitiers a annoncé le déferrement au parquet de Poitiers de l’auteur présumé du coup de feu mortel lundi 13 janvier 2020. Selon nos informations, il est poursuivi pour « homicide involontaire par faute caractérisée », en l’occurrence l’inobservation du plan départemental de chasse. Laissé libre sous contrôle judiciaire, il sera jugé devant le tribunal correctionnel de Poitiers mardi 10 mars 2020. L’accident mortel avait eu lieu lors d’un plan de chasse organisé avec plusieurs dizaines de chasseurs, en forêt de Moulière, à hauteur du lieu-dit Roche de Bran, à Montamisé, le 15 novembre 2019.

     

    14/01/2020 : Un hibou grand-duc victime d'un tir illégal dans le Var

    Début janvier, un hibou grand-duc a été touché par des tirs de plombs dans le Var. L'oiseau découvert blessé près de Saint-Tropez n'a pas survécu. La LPO Provence-Alpes-Côte-d’Azur a engagé des procédures juridiques contre les auteurs de ce délit.

    Un hibou grand-duc victime de braconnage. L'oiseau a été découvert le 6 janvier dernier près de Saint-Tropez sur le bord d'une route. Touché par des plombs, il n'a pas survécu. Pris en charge par une clinique vétérinaire de Gassin, l'oiseau a ensuite été transporté jusqu’à la clinique partenaire du centre de sauvegarde de Saint-Maximin-la-Sainte Baume. Mais vu la gravité de ces blessures, l'oiseau strictement protégé sur le territoire français, n'a pas survécu au trajet. 

    Touché par des tirs de plombs

    Les vétérinaires font une radio pour identifier la cause de sa mort, l'état du hibou était très préoccupant : il pesait 950 grammes au lieu de trois kilos. La radio révèle des éclats de plombs dans les ailes et dans le corps de l'animal. 

    Pour les spécialistes, le hibou aurait été plombé deux semaines avant sa découverte et serait finalement mort de faim, trop blessé pour se nourrir. 

    La Ligue de la protection des oiseaux de Provence-Alpes-Côte-d’Azur a donc engagé des procédures juridiques contre les auteurs de ces tirs et "appelle l’ensemble de ses adhérents et tout défenseur de la nature à témoigner ou à transmettre toute information pouvant faire avancer l’enquête". Un acte de braconnage de la sorte est un délit passible de trois ans d’emprisonnement et de 150.000 euros d’amende.

     

    15/01/2020 : A Machecoul Saint-Même, des chats visés par un tireur à la carabine

    Deux chats visés en deux jours... Avec le même type de plomb. Une habitante de Machecoul Saint-Même dénonce la cruauté dont sa chatte a été la victime.

    C’est un cri du cœur que pousse Stéphanie Doiniaux, habitante de Saint-Même le Tenu, dont la chatte a été victime d’un tir de carabine le samedi 4 janvier.

    "Je suis en colère de voir un individu tirer sur des êtres vivants. C’est de la violence gratuite et stupide ! Avoir un pouvoir de vie ou de mort sur un animal, c’est impensable !"

    La mère de famille témoigne de ce qu’elle a vécu il y a quelques jours. « Quand nous avons vu Ermione rentrer à la maison en tombant à chaque instant, nous avons tout de suite appelé le vétérinaire en urgence. Mon mari s’est aperçu entre-temps qu’elle saignait. Verdict de la radio à la clinique : elle avait un plomb dans la patte et l’os était brisé en quinze morceaux au niveau du coude. »

    Trois options se sont présentées : une opération orthopédique complexe et sans assurance de réussite à 2 000 €, l’amputation du membre ou une euthanasie. Après une longue hésitation, sachant que la chatte, âgée de 10 ans, souffre déjà d’une ancienne blessure à son autre patte avant, le couple Doiniaux a décidé de faire amputer Ermione, se sentant « responsable de [ses] animaux jusqu’au bout ».

    Un autre chat pris pour cible

    Ce qui a particulièrement exaspéré la maîtresse d’Ermione, c’est l’information rapportée par l’un des vétérinaires de la clinique machecoulaise. Le professionnel nous confirme :

    "Le vendredi 3 janvier, nous avons soigné un chat de Machecoul qui avait reçu le même type de plomb de carabine dans la vessie. Malheureusement, il est décédé peu de temps après. C’est un cas plutôt rare, même si ce n’est pas une première…"

    Le spécialiste se rappelle notamment d’un chat tué par un tir de carabine il y a deux ou trois ans, dans un lotissement de Sainte-Pazanne.

    Stéphanie Doiniaux s’étonne de cette coïncidence et se questionne sur ces tirs visant des chats à deux jours d’intervalle. Elle sait aussi que deux chats ont disparu l’année dernière dans le lotissement voisin. « Nous avons déposé une main courante en gendarmerie, indique la Tenumêmoise. Ils nous ont dit que c’était une carabine en vente libre et qu’il serait impossible de retrouver le ou les auteurs de cet acte. »

    Si elle prend la parole aujourd’hui, c’est surtout pour alerter les propriétaires d’animaux d’être vigilants, avec l’espoir que ces agissements malveillants cessent.

     

    15/01/2020 : Marche avec les loups : le réalisateur menacé de mort

    Mercredi 15 janvier sort le nouveau documentaire de Jean-Michel Bertrand « Marche avec les loups ». Un film que Fabrice Nicolino a énormément apprécié contrairement à la FDSEA qui a appelé à manifester contre sa diffusion.

    Je radote ? Ben oui, en effet, mais pour la bonne cause. Le 15 janvier – aujourd’hui, ou hier, ou il y a trois jours – sort au cinoche, dans quelques salles, hélas, le merveilleux film de Jean-Michel Bertrand, Marche avec les loups. J’ai déjà dit ici tout le bien qu’il faut en penser, et malgré l’envie, je ne recommence pas. Plutôt si : Bertrand donne envie d’être un autre. De marcher sur la piste sauvage. De faire flamber du bois dans une cabane du Jura à la Jack London.

    Mais bref, il y a autre chose. Le 4 janvier, on apprenait que la fédération départementale des syndicats des exploitants agricoles des Hautes-Alpes (FDSEA 05) appelait à manifester le 5 janvier contre le film, devant la chambre d’agriculture de Gap.

    Le loup n’est pas l’espèce la plus dérangeante pour les humains

    Qu’est donc cette FDSEA ? La structure locale de notre « grande » FNSEA, ce singulier syndicat qui a contresigné depuis soixante-dix ans les actes essentiels de la politique agricole française. Ce qu’on appelle la cogestion, qui aura détruit de fond en comble l’agriculture et fait disparaître la civilisation paysanne.

    Ces gens n’ont mené aucun vrai combat contre la mondialisation, qui rend l’agneau de Nouvelle-Zélande moins cher que celui du Mercantour, mais que reviennent d’Italie quelques ­dizaines de loups – ils seraient autour de 500 pour toute la France -, et les voilà qui sortent les flingots de grand-papa pour se faire un carton sur la Bête.

    Dieu du ciel, quelle laideur ! On l’a assez dit : qui refuse la présence des loups en France condamne ipso facto les ­éléphants d’Afrique ou le tigre de l’Inde, cent fois plus chiants pour les activités humaines. Certes, la FDSEA s’est – ­momentanément – dégonflée devant le tollé provoqué par cette agression contre la liberté. Mais leur intention de départ, reven­diquée, était de marcher sur le cinéma Le Palace, où avait lieu ce 5 janvier une avant-première. Et Jean-Michel Bertrand a déjà reçu trois menaces de mort. Pour avoir dit que le loup est de toute beauté.
     
     
     
    Un chasseur de 66 ans a été blessé lors d'une partie de chasse à Allassac, ce mercredi 15 janvier. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de ce qui semble être un accident.

    Un chasseur a été blessé ce mercredi 15 janvier, à Allassac, en fin de matinée. Dans une zone boisée, lors d'une partie de chasse, un chasseur de 66 ans a été blessé à l'épaule gauche après le tir d'un de ses compagnons de battue.

    Les circonstances de cet accident ne sont pas entièrement déterminées, mais l'enquête confiée aux gendarmes de la compagnie de Donzenac s'orienterait vers la piste accidentelle.

    « Il n'y a aucune animosité entre les participants de cette partie de chasse. L'auteur du tir a reconnu sans difficulté les faits », indique-t-on du côté du parquet. 

    Le tireur éloigné de la victime 

    Selon les informations livrées par le ministère public, « la balle ne serait pas ressortie du corps de la victime, au niveau de la clavicule. Cet élément semblerait démontrer que la balle aurait atteint sa cible en "bout de course", ou après un ricochet.»  

    Le pronostic vital du chasseur n'a pas été engagé. Il a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier de Brive.

     

    16/01/2020 : Béziers : plusieurs chats gravement mutilés par des pièges à loup

    Un chat a dû être amputé d'une patte après avoir été pris dans un piège à loup dans le quartier du Faubourg de Béziers.

    Un propriétaire de chat a lancé l’alerte. Son animal de compagnie a été mutilé par une personne qui dispose de pièges à loup dans son jardin, quartier du Faubourg et plus précisément rue des Saules, des Peupliers et Pierre-Puget à Béziers. Un matériel dont l’utilisation est parfaitement réglementée.

    Une plainte déposée

    Le 4 janvier dernier, une plainte a été déposée auprès du commissariat de Béziers. Le chat, grièvement blessé, a dû être amputé d’une patte arrière. Un autre animal a lui aussi subi le même sort.

    Il semble, par ailleurs, que pareils faits aient déjà été signalés en 2016. Mais la plainte avait été classée sans suite. "Nous avons déjà identifié un riverain. Nous avions des éléments contre lui, mais rien ne s’est passé", raconte le propriétaire d’un des chats mutilés.

    Une aire de jeu à proximité

    "Ce qui est inquiétant, c’est que ce terrain est très facile d’accès. Un enfant qui voudrait récupérer son ballon, il y a une aire de jeu tout proche, pourrait être très grièvement blessé."

    Une pétition a été lancée en ligne pour rassembler suffisamment de signatures et ainsi inciter la justice et la police à intervenir pour que ces mutilations cessent. Les photos sont affreuses.

     
     
    16/01/2020 : Armoy : un chat se fait tirer dessus au fusil
    Lundi 6 janvier, Léo, un chat de six ans, a été retrouvé dans un piteux état par ses propriétaires. Il venait de se faire tirer dessus non loin du plateau de Lonnaz, à Armoy. Si l’animal a survécu, sa famille a porté plainte.

    Il est 16 heures, lundi 6 janvier, lorsque les propriétaires de Léo, un chat de six ans, le retrouvent gémissant devant l’entrée de leur maison, située sur le plateau de Lonnaz. Ils comprennent rapidement que quelque chose ne va pas. « Il était prostré, il ne se laissait pas toucher et pouvait à peine bouger son arrière-flanc », témoigne Sylvain, le père de famille. Ils l’emmènent rapidement à la clinique vétérinaire. Là, ils découvrent l’horreur qu’a subie leur animal : Léo s’est fait tirer dessus, il a huit plombs dans le corps. « La forme des plombs est typique de ceux utilisés pour un fusil de chasse », poursuit Sylvain.

    Pour lui, pas de doute, il s’agit d’un acte volontaire. « La chasse était fermée ce jour-là, ça ne peut donc pas être un accident. Le pire, c’est que mon chat ne va jamais loin. Ça a dû se passer à quelques pas de la zone habitée. Je n’ai aucune idée du pourquoi du comment, mais quelqu’un a visiblement voulu l’effrayer ou le tuer  ! » A en croire ses propriétaires, Léo n’est pourtant pas du genre à chercher les ennuis. Il serait, au contraire, « très pacifique ».

    Des poursuites engagées

    Après ce drame, la famille a contacté le maire d’Armoy ainsi que le président de l’association locale de chasse dans l’espoir d’obtenir des réponses ou, au moins, d’alerter sur ces faits révoltants. « On m’a répondu qu’il n’y avait eu aucun précédent du même genre sur la commune », raconte Sylvain. Mais l’homme n’en est pas resté là. Il est allé porter plainte à la gendarmerie de Bons-en-Chablais. Un acte qu’il qualifie de symbolique. « Je suis lucide et je sais que les gendarmes ont d’autres priorités. On ne retrouvera pas la personne responsable, mais c’était ma manière de montrer que je ne laisserai pas passer ça. »

    « Notre chat est devenu très craintif »

    Deux semaines après avoir vécu cet épisode traumatisant, Léo, de son côté, se porte mieux. Il est passé outre l’opération mais a dû subir une semaine d’antibiothérapie et d’antalgiques pour éviter les infections. Les plombs, eux, devraient finir par s’enkyster. Il n’empêche que, psychologiquement, l’animal reste encore très marqué. « Il est devenu très craintif, a chaque bruit de porte ou de chaise, il sursaute », relate le père de famille. En racontant leur histoire, les propriétaires de Léo espèrent ainsi pouvoir éviter un nouvel incident de ce type, et surtout, « faire savoir à la personne qui a fait ça que ce n’est pas tolérable ».

    Un chien agressé en vallée Verte

    L’histoire de Léo est tristement similaire à celle d’un chien, Lasko, qui s’est fait tirer dessus à Boëge, mardi 7 janvier. Sa propriétaire l’a retrouvé le matin avec deux plombs dans le corps, son collier anti-fugue arraché. L’animal a dû être opéré pendant quatre heures. Il est désormais en convalescence pour plusieurs semaines.

     

    16/01/2020 : GARD Blessé par balle ce jeudi, un chasseur évacué au CHU

    Les sapeurs pompiers du Gard sont intervenus, ce jeudi vers 14h15, pour secourir un homme de 48 ans victime d'un accident de chasse.

    Ce dernier a été blessé par balle à la jambe et a été hélitreuillé en présence de l'équipe du GRIMP. Les faits se sont produits sur la commune de Méjannes-le-Clap, au lieu dit " Cabane Carlo".

    La victime a été évacuée par l'hélicoptère de la Sécurité civile au CHU de Nîmes. Son pronostic vital n'est pas engagé. Les circonstances de l'accident ne sont pas connues pour l'instant, mais la gendarmerie, sur place, a ouvert une enquête.

     

    16/01/2020 : Seine-et-Marne. Trois hommes comparaissent pour avoir chassé avec de faux permis

    Vendredi 17 janvier 2020, trois hommes seront jugés au tribunal correctionnel de Meaux pour avoir chassé en Seine-et-Marne grâce à un faux permis acheté dans un café.

    Trois chasseurs, sachant chasser mais ne sachant pas les règles en vigueur en France, sont attendus à la barre du tribunal correctionnel de Meaux, vendredi 17 janvier 2020. Ils devront répondre de leur acte et s’expliquer.

    En effet, dimanche 22 septembre 2019, à Guérard (Seine-et-Marne), les trois hommes ont été contrôlés par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. Ils ont alors présenté un faux permis de chasse. Ils risquent 30 000 € d’amende chacun et deux ans d’emprisonnement. Ils sont âgés de 51, 52 et 56 ans.

    « Une filière portugaise »

    Les trois hommes sont suspectés d’avoir acheté ce document factice dans un café en Seine-et-Marne. « Il s’agirait d’une filière portugaise », suppose la procureure de Meaux, Dominique Laurens. Ils sont tous nés au Portugal. Ils ne seraient pas les seuls dans ce cas.

    Si les chasseurs sont contrôlés sans autorisation, il est possible que la justice décide de saisir les armes, de les confisquer, de les détruire ou bien de les revendre. « Celles qui ont une belle valeur sont vendues au prix des Domaines. »

    Dans le cas de Guérard, les hommes auraient agi ainsi car la chasse, pour eux, aurait « une dimension culturelle ». Ils ne tuent pas des animaux par nécessité. Mais dans d’autres cas, des chasseurs en profiteraient pour écouler la viande chez des restaurateurs peu scrupuleux. Lors du procès, vendredi 17 janvier, les trois hommes devront s’expliquer sur ce qu’ils faisaient ensuite de la viande.

    Respect des autres et de l’environnement

    Ce procès permet à la procureure Laurens de rappeler à quel point le permis de chasse est essentiel non seulement pour les chasseurs mais aussi ceux qui croiseraient leur chemin. « La sécurité est un enjeu majeur. Il y a eu des accidents très graves dans le département », rappelle-t-elle fermement. « Qui dit permis de chasse, dit formation théorique et pratique où l’on apprend les règles de sécurité. » Elle s’inquiète de leur manque de formation. « Ils ne savent pas où se placer, les angles de tir… »

    Ces hommes ne respectent pas non plus « les règles environnementales », « le plan de chasse », les animaux autorisés à être chassés… « Ils ne sont pas formés, pas au courant et dans la totale illégalité ! »

    Dominique Laurens s’attarde également sur un point : l’assurance. Les chasseurs sans permis de chasse ne sont pas assurés en cas d’accident. « Il y a un fort risque pour les personnes qui se trouveraient blessées ou pire ! » Comment être indemnisée si l’on est victime ? Les difficultés de l’être seraient alors importantes. Malgré ce rappel, la procureure assure qu’il y a « peu de contentieux » à ce sujet au tribunal de Meaux mais que des cas « reviennent régulièrement ».

    « La chasse est un loisir cher », concède-t-elle. « Ce n’est pas accessible à tous. » Le permis de chasser national coûte 200 € depuis juin 2019. Il faut ajouter à cela le prix de l’examen, l’équipement, l’arme, les munitions…

     

    17/01/2020 : Une balle pour gros gibier tirée sur leur maison

    Samedi 11 janvier, un couple a découvert qu’une balle tirée par un fusil de chasse avait traversé un volet et une vitre de sa maison.

    Yohan et Cindy sont encore sous le choc. « Je ne me sens plus en sécurité chez moi », soupire la jeune femme. Et il y a de quoi, à voir l’impact de balle dans la vitre, au sous-sol de leur maison. Samedi 11 janvier, c’est Yohan qui l’a découvert, dans une pièce qui vient en extension du garage. Un lieu de passage pour aller au jardin, un endroit où jouent parfois leurs deux enfants. La balle a traversé un volet roulant et une vitre, avant de percuter un mur cinq mètres plus loin.

    « On aurait pu la prendre en pleine tête ! »

    Ce sont les gendarmes, venus un quart d’heure après l’appel du couple au 17, qui ont retrouvé la balle, qui avait rebondi plus loin dans la pièce. Une ogive Brenneke d’un diamètre de 12 mm, c’est-à-dire une balle destinée au grand gibier, sangliers ou chevreuils, par exemple.

    Comment la balle a-t-elle atterri là ? Yohan et Cindy ne cessent de tourner la question dans leur tête. « L’impact est à 1,65 m de hauteur, ça veut dire qu’on aurait pu se la prendre en pleine tête ! » constate Yohan.

    Ce jeune père de famille est un enfant du village et ne se connaît pas d’ennemis. Il a constaté que des chasseurs passaient souvent à proximité. « Mais le terrain en face de notre maison est en contrebas de plusieurs mètres. C’est donc à trois ou quatre cents mètres, depuis une butte, que le coup a été tiré », calcule-t-il.

    Un constat plus qu’inquiétant quand on sait que les chasseurs doivent respecter des consignes très strictes de sécurité. Ils doivent, en général, effectuer un tir « fichant », c’est-à-dire en direction du sol pour éviter justement une balle perdue qui irait frapper un promeneur ou un autre chasseur.

    Mais l’impact dans la vitre puis dans le mur indique une trajectoire horizontale qui valide l’hypothèse d’un tir depuis une butte en face de la maison.

    « L’inconscience de certains chasseurs »

    Yohan et Cindy sont bien décidés à porter plainte, ne serait-ce que pour être remboursés des dégâts. Ils espèrent aussi que les gendarmes pourront trouver l’auteur du tir, dont l’imprudence aurait pu avoir des conséquences incalculables. Une identification qui est loin d’être évidente, la commune ne disposant pas d’association de chasse sur son territoire, mais de chasses privées. Mais les militaires ont saisi l’ogive qui pourrait être comparée avec les armes des chasseurs. Le tir a été effectué entre dimanche 5 janvier et vendredi 10 janvier, aucun membre de la famille n’étant descendu dans le sous-sol durant ces quelques jours. « Je n’ai aucune animosité contre les chasseurs. Au contraire, toute ma famille chasse ou a chassé. Et je salue les chasseurs quand ils passent près de chez moi, ils ont d’ailleurs toujours le fusil cassé. Mais je veux alerter sur les dangers de la chasse. Il y a quand même des enfants qui jouent souvent dans le jardin », explique Yohan.

    « Nos voisins et nous-mêmes sommes choqués, ajoute Cindy. Il faut sensibiliser sur le sujet, il y a de l’inconscience chez certains chasseurs à tirer trop près des maisons. Ce n’est pas du plomb là, ce sont des balles ! »

     

    17/01/2020 : Normandie : Ixia abattue de sang froid en forêt par des chasseurs

    Le 4 janvier dernier, Ixia, une chienne âgée de 6 ans, était tuée par arme à feu alors qu'elle se promenait en forêt avec ses propriétaires, à proximité de Saint-Louet-sur-Vire (50).

    Défense de l'Animal dépose plainte.

    Retour sur les faits

    Lors d'une balade en forêt avec ses deux chiens, un couple a entendu un coup de feu avant de voir 3 hommes et une femme, munis de fusils, sortir du bois Lemoine. Leur chienne Ixia, qui les devançait, ne répondant pas à leurs appels, les 4 chasseurs auraient déclaré au couple inquiet, qu'un chien sans collier s'en était pris à leur chien de chasse. N'ayant pas entendu d'aboiement, les propriétaires d'Ixia n'en croient pas un mot. En effet, leur chienne, adoptée en mars 2019 dans une association pour chiens maltraités, avait les dents limées et n'avait donc plus de crocs. Elle ne représentait donc aucun danger. Selon nos informations, le rapport vétérinaire ferait état d'« une blessure d'entrée et de sortie du projectile qui a traversé de part en part le thorax ». Pour les propriétaires de l'animal, très choqués, Ixia a été abattue de sang-froid, à bout portant.

    Défense de l'Animal dépose plainte afin que les auteurs de cet acte révoltant soient traduits devant la justice.

     

    18/01/2020 : Des hélicos survoleront l'A31 et l'A4 ce dimanche, pour pister les sangliers

    Les automobilistes qui vont emprunter l’A31 et l’A4 ce dimanche et ce lundi apercevront peut-être au-dessus de leur véhicule un hélicoptère. Rien à voir avec un contrôle routier. L’opération s’inscrit dans le cadre du plan départemental d’action de régulation du sanglier. Celui-ci prévoit un renforcement des moyens d’action et notamment le recours à un appui aérien afin de localiser et réguler les populations de sangliers dans les secteurs les plus sensibles. Les bordures des autoroutes A31 et A4 en font partie compte tenu des risques de collisions avec l’animal. Celles situées au nord de Metz, jusqu’à la frontière luxembourgeoise, sont particulièrement ciblées, l’idée étant aussi de réduire au maximum la présence de suidés dans cette zone proche de la Belgique, où sévit la peste porcine africaine.

    Une première à l’aide d’un hélicoptère a été réalisée en décembre. Mais elle a été écourtée à cause de la météo et seules quelques zones restreintes ont été traitées. D’où ces nouvelles opérations. Le repérage par hélicoptère concernera les limites proches de ces autoroutes (200 mètres maximum), ce qui inclut des zones chassées et des zones non chassées. Dans les premières, le détenteur du territoire concerné sera prioritaire pour intervenir sur les sangliers localisés. En cas d’absence, les personnels de l’Office Français de la Biodiversité (ex ONCFS) et les lieutenants de louveterie s’en chargeront. Ils interviendront aussi dans les zones non chassées.

     

    19/01/2020 : Bourgogne : un chasseur blessé par balle en Saône-et-Loire ce dimanche 19 janvier

    Encore un accident de chasse en Bourgogne ce dimanche 19 janvier. Un homme de 80 ans a été blessé ce matin en Sâone et Loire sur la commune de Perreuil. Une enquête est ouverte.

    Un homme de 80 ans a été blessé ce matin à la chasse dans le département de la Saône-et-Loire.  Il a reçu une balle dans la cuisse gauche. Les secours ont été appelés vers 10H à Perreuil, une commune située entre le Creusot et Couches. La victime a été transportée à l'hôpital du Creusot. Les gendarmes vont maintenant devoir déterminer comment cet accident est arrivé.

     

    19/01/2020 : Perreuil : un homme blessé par arme à feu en pleine partie de chasse

    Il était un peu plus de 10 heures ce dimanche matin quand les sapeurs-pompiers du Creusot et de Couches ont été appelés sur la commune de Perreuil.

    Un homme de 80 ans a été blessé par arme à feu au niveau de la cuisse gauche alors qu'il était en pleine partie de chasse. Le tireur est un de ses amis. Les deux chasseurs étaient accompagnés de deux autres personnes. 

    Rapidement pris en charge par les secours, l'homme a ensuite été examiné par les médecins du Smur de Saône-et-Loire avant d'être transporté à l'hôpital du Creusot. Son pronostic vital n'est pas engagé.

    Une enquête a été ouverte. Les gendarmes de la brigade de Chagny ont entendus l'ensemble des témoins. L'acte est involontaire.

     

    20/01/2020 : Statu quo pour les chiens « de chasse » mourants en Dordogne

    Pour la troisième fois en un an, nous sommes retournés surveiller les promesses d’améliorations lancées comme un mantra par la préfecture de Dordogne pour les conditions de détention des chiens mourants et malades chez le chasseur périgourdin. Mais les images que nous dévoilons ne nous inquiètent que davantage sur leur sort. Nous déposons un nouveau complément de plainte à notre envoi initial. Cela ne peut plus durer !

    Mois après mois, les jours de ces chiens, chiennes et chiots, se suivent et se ressemblent. Seule la température semble changer. Ici tout est couleur de terre, partout la boue règne. Des seaux dégoûtants, des écuelles vides, des camions sans roues devenus abris rouillés pour chiens sans espoir… La DDCSPP (services vétérinaires de la préfecture de Dordogne), elle, semble trouver que tout est en ordre au pays de l’ogre qui détient ces chiens.

    Un an pour ne rien changer !

    En mars 2019, nous avions trouvé sur le terrain des chiens poussés à bout, malades, ainsi que des cadavres, des cas de cannibalisme. Les autorités, que nous avions immédiatement alertées nous avaient renvoyés d’un revers de main, arguant qu’ils n’avaient « aucune raison d’intervenir », car ce n’étaient « que des chiens de chasse ». Et notre plainte était restée sans suite. En septembre, quand la préfecture a découvert que nos images étaient diffusées, elle a publié un communiqué qui demandait des changements mineurs, du bout des lèvres, à la suite de leur visite du lieu en juillet. Mais quelles lunettes pouvaient-ils bien porter ? Deux mois après leur visite, ce sont les mêmes corps décharnés, les mêmes maladies de peau, les mêmes brouettes remplies de carcasses à l’entrée de la propriété que nous retrouvons, et la même absence criante d’eau pour les chiens, pourtant en pleine chaleur.

    Mais aujourd’hui, quatre mois après le communiqué de la préfecture, tout devrait être en ordre, n’est-ce pas ? Ne serait-ce que ce que les autorités ont demandé ! Mais non. Et cela n’émeut que nous ! Alors qui va faire respecter la loi ?

    Après le pire… Aucune amélioration !

    Depuis septembre, les voisins inquiets entendent des coups de fusil et des aboiements de douleur. Sur Le Bon Coin, quelques annonces pour vendre des chiens venant de ce lieu sont publiées… Et sur place, nos enquêteurs ont découvert une fois de plus ceux qui sont traditionnellement exploités pour la chasse, hagards et comme à l’abandon.

    Les femelles, vieillies prématurément, qu’elles soient bassets ou porcelaines ont les mamelles pendantes, les mamelons nécrosés, le regard vide. Et Richard M. continue de les exploiter. La DDCSPP lui a expressément demandé de réduire le nombre de ses chiens, pourtant, il continue de les faire se reproduire. Des couples de chiens sont enfermés dans des véhicules rouillés, pour forcer les reproductions. Les camionnettes, bus, et cages, transformés en maternités improvisées seront le quotidien des chiennes, isolées du groupe, pendant des mois, encore et encore, dans la saleté et le froid… Parmi la dizaine de chiots présents, certains semblent déjà blessés et tous montrent des symptômes de stress marqué, entourés de ces grands chiens adultes en souffrance.

    Des jagdterriers, dont la taille s’y prête opportunément sont enfermés dans des clapiers, une torture quand on sait combien ils ont besoin de se dépenser et de courir… D’autres n’ont que des réservoirs en plastique comme abri, ou sont attachés, au piquet. À force de tenter de s’en détacher, le cercle formé par leurs pas est devenu douve autour de leur niche minable… On nous dévisage avec des yeux aux paupières pendantes sous les grosseurs remplies de pus… D’enclos en enclos, suivis par des dizaines et des dizaines de grands bleus et braques au dos rond, à la queue basse, à la peau flétrie, rougie par les parasites et au poil rare, nos enquêteurs ont filmé ces dizaines de chiens exsangues et tristes aux côtes apparentes, qui n’ont à leur disposition que de l’eau croupie ou des seaux vides, et, le cadavre d’un chien oublié dans la boue.

    Des morts à l’abandon, encore…

    Dès qu’il pleut le terrain se transforme en flaque boueuse géante. Ce pauvre griffon nivernais n’a pas passé l’hiver. Depuis quand son corps, chaque jour un peu plus enseveli dans cette pataugeoire infernale, est-il rigide ? Les traces dans la terre molle rendent le tableau triste à mourir. Est-ce un faible chien, qui sans amour ni soins s’est laissé partir, las d’une vie si dure ? Toujours est-il que les pattes imprimées dans le sol témoignent que ce que ses amis de toujours, ses frères et sœurs, inquiets de sa situation sont passés et repassés autour de lui pour venir constater son état…  

    La catégorie « chien de chasse » n’existe que dans l’esprit des autorités ! Tous les chiens sont protégés par la loi ! Ces chiens ont autant droit à notre considération et à notre amour que les autres ! Chacun d’entre eux ressent la même souffrance face à la maladie, à la faim et à la soif ! Pourquoi leur refuser sécurité, santé, et affection ? Nous réclamons que tous les chiens soient retirés en urgence de ce lieu sordide, et une interdiction d’élever et de posséder quelque animal que ce soit pour cet homme !

     

     

    21/01/2020 : Deux chiens morts et une tête de biche trouvés dans un sac au centre de tri de Sarreguemines

    Après le choc, l’indignation ! Des cadavres de chiens, visiblement maltraités, et d'une tête de gibier de chasse retrouvés dans la collecte multiflux au centre de tri de Sarreguemines (57).

    On pense souvent que l'Homme a atteint ses limites en terme de cruauté... et bien non… Après l’affaire du python retrouvé au centre de tri de Saint-Avold, ce sont deux chiens morts et une tête de biche qui ont été retrouvés aujourd'hui au centre de tri multiflux de Sarreguemines. Les chiens n'étaient malheureusement pas pucés ni tatoués.
    Le Sydeme a fait part de son indignation sur les réseaux sociaux en postant la photo des cadavres d’animaux. Il semblerait que le sac vienne du secteur de Rohrbach-lès-Bitche...

     

    21/01/2020 : Détenus illégalement, les chardonnerets ont retrouvé le ciel du Gers

    Six chardonnerets élégants et un serin cini ont été remis en liberté par les inspecteurs de l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) du Gers. Ces passereaux, qui font partie des espèces protégées, avaient été saisis en août dernier chez deux particuliers. L'enquête avait mis au jour un commerce illégal destiné à la Belgique, pays où ces oiseaux connus pour leur chant sont très recherchés par les collectionneurs.

    Ils volent de nouveau, en toute liberté, dans le ciel gersois. Six chardonnerets élégants et un serin cini, deux espèces de passereaux très rares et à ce titre protégés, ont été remis dans le milieu naturel par les inspecteurs de l'environnement de l'office national de la chasse et de la faune sauvage du Gers. Épilogue heureux de plusieurs mois d'enquête qui a permis aux agents de l'ONCFS de démanteler un trafic très lucratif. Ces oiseaux avaient été capturés illégalement par deux individus. C'est chez eux que les inspecteurs de l'environnement avaient mené une perquisition, en août dernier, sous l'autorité de la procureur de la République d'Auch. Une opération judiciaire qui avait permis la découverte de cages contenant ces 7 passereaux. Le matériel de capture (un filet et des cages-pièges) avait aussi été saisi. L'enquête a permis de mettre en évidence que ces captures avaient lieu depuis plusieurs années. Les oiseaux étaient ensuite revendus en Belgique où ils sont très recherchés par des collectionneurs pour leurs chants. "Ces espèces de passereaux ont subi une baisse dramatique de leurs effectifs dans le milieu naturel: depuis 2001, la population de chardonnerets élégants a chuté de 35% et celle de serins cini de 41%", relève Thomas Roussel, adjoint au chef de service départemental du Gers et référent biodiversité à l'OFB (Office français de la biodiversité). "La capture et la détention non autorisées de ces oiseaux, dont les populations sont déjà significativement fragilisées en raison de différents facteurs comme la perte de leur habitat, constituent par conséquent des atteintes sérieuses à la biodiversité et sont passibles de 3 ans d'emprisonnement et de 150000 euros d'amende."

    Depuis le 1er janvier 2020, pour tout signalement relatif aux atteintes à la faune sauvage et au milieu naturel, vous pouvez contacter l'office français de la biodiversité, établissement public de l'Etat né de la fusion de l'ONCFS et de l'Agence française de la biodiversité.

     

     

    22/01/2020 : Alsace Nature dénonce un braconnage après la mort d'un lynx dans la vallée de Thann

    Alsace Nature demande la réintroduction d'un nouveau lynx dans la vallée de Thann. Un animal mort vient d'être retrouvé : il s'agit de braconnage selon l'association.

    Alsace Nature condamne un acte de braconnage après la découverte d'un lynx mort dans la vallée de Thann en Alsace. Il aurait été abattu par un braconnier mi-janvier selon l'association de protection de l'environnement.

    Alsace Nature réclame qu'un nouveau lynx soit réintroduit rapidement dans les Vosges, et demande aussi aux chasseurs de prendre position en condamnant cet acte sous peine, explique l'association écologiste, de se rendre complice des braconniers. 

    Une pétition pour soutenir le retour du lynx dans les Vosges

    La population de lynx dans les Vosges est extrêmement fragile, entre trois et quatre individus arrivés du Jura et du Palatinat. Une campagne de réintroduction avait été menée dans les années 90, mais tous les lynx relâchés avaient été braconnés, dont le dernier en 2013 dans la vallée de Maseveaux. Alsace Nature a aussi mis une pétition en ligne en faveur d'une cohabitation avec les grands prédateurs dans les Vosges.

     

    22/01/2020 : Chasse : la gestion adaptative "plombée" suscite des réactions dans l'Indre

    L’objet de la gestion adaptative est de définir la bonne pression de chasse pour ne pas mettre en péril une espèce, explique Jacques Lucbert, président d’Indre nature.
    Le nombre d’individus « chassables » est défini selon les préconisations d’une nouvelle instance, le Comité d’experts sur la gestion adaptative (Cega), créée par la loi du 24 juillet 2019.
    Rififi au comité d’experts Le Cega est le théâtre de passes d’armes entre six chercheurs académiques, deux représentants de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et six experts proposés par la Fédération nationale des chasseurs. Les débats sur la tourterelle des bois ou le courlis cendré, classés vulnérables sur la liste rouge des espèces menacées, ont achoppé.
    « Au niveau scientifique, on s’est fait avoir », considère Gérard Génichon, président de la fédération des chasseurs de l’Indre. Les experts affiliés aux chasseurs s’appuient sur « des radars capables d’identifier les oiseaux à leurs battements d’ailes ». Leur comptage diffère de celui des naturalistes.
    Quand le Cega a recommandé la suspension de la chasse du courlis cendré, un petit échassier, l’avis a été contesté. Les experts « dissidents » affiliés à la chasse ont préconisé le prélèvement de 5.500 oiseaux. L’arrêté ministériel a même tranché pour 6.000 individus. La LPO a aussitôt attaqué le texte devant le Conseil d’État. Le comité est désormais paralysé ; chacun dénonce l’attitude dogmatique de la partie adverse.
    Un levier contre les espèces invasives ? « Sur la question de la gestion adaptative, je suis assez fortement déçu. Cela ne concerne que les espèces “ chassables ” », indique Gérard Génichon. Le président de la fédération des chasseurs de l’Indre aurait aimé y inclure les espèces « invasives », comme les cormorans qui pullulent en Brenne et portent préjudice aux pisciculteurs.
    Jacques Lucbert regrette lui aussi que le procédé ne soit pas utilisé comme un levier incitatif : « Pourquoi ne pas faire une gestion adaptative sur les espèces qui posent problèmes, comme les cerfs et les sangliers ? »
    Les modalités techniques divisent. La gestion adaptative repose « sur du déclaratif », se préoccupe Jacques Lucbert. Il revient aux chasseurs de renseigner leurs prélèvements sur une application mobile. « On craint une sous-estimation des prises réelles. » À cette méthode, le président d’Indre nature préfère « une logique de “ oui ” ou “ non ” », sanctionnée par des verbalisations en cas d’infraction.
    « Le ventre mou des chasseurs de l’Indre est âgé », convient Gérard Génichon qui y perçoit un obstacle à la bonne utilisation des outils numériques. « Ça ne se fera pas du jour au lendemain. Mais dans dix ans, on y arrivera. »

     

     

    22/01/2020 : Accident de chasse dans les Landes : une balle finit dans le volet d'une maison

    Une balle perdue est venue perforer l'un des volets d'une maison de Saint-Cricq-Villeneuve, dimanche, alors qu'une battue aux sangliers se déroulait près de là. L'occupant de cette maison a décidé de porter plainte.

    Un habitant de Saint-Cricq-Villeneuve (Landes) a décidé de porter plainte après avoir découvert qu'un balle a touché sa maison et perforé le volet roulant d'une chambre, dimanche. Il n'y a pas de blessés. L'incident s'est produit alors qu'une battue aux sangliers se déroulait près de là. Contactée, la gendarmerie a confirmé qu'une enquête était en cours. 

    Précisant ne pas en vouloir aux chasseurs, l'occupant de la maison, Loïc, père de famille, demande à ce que des "précautions" soient prises pour qu'un tel incident ne se reproduise plus. Il a accepté de répondre aux questions de France Bleu Gascogne. 

    -          France Bleu Gascogne : quand avez-vous découvert que votre maison avait été touchée par une balle ? 

    -          Loïc : c’était dimanche soir vers 18 heures au moment de fermer la persienne quand le soleil se couche. De l’intérieur de la maison, on a vu un trou dans la persienne. Au début, j’y croyais pas forcément mais c’est à ce moment-là que j’ai réalisé que c’était un impact de balle. 

    -          C’est-à-dire que vous n’avez pas entendu l’impact sur le moment mais vous vous en êtes rendu compte plusieurs heures plus tard ? 

    -          Oui exactement. On n’a pas entendu l’impact sur le moment. La battue avait lieu de 9 heures à 14 heures. On a vu les chasseurs comme tous les week-ends sans y prêter attention et les enfants jouaient dans la chambre mais même eux n’ont rien entendu. 

    -          Est-ce qu’il s’agit d’un plomb ou vraiment d’une balle de gros calibre ? 

    -          Il s’agit vraiment d’une balle de gros calibre. La balle était à terre dans le massif juste devant les portes. Elle était enroulée avec la matière aluminium du volet roulant. D’après la gendarmerie, la balle a ricoché et elle était en fin de course, c’est ce qui a limité les dégâts. 

    -          Vous avez décidé de porter plainte, pour quelle raison ? 

    -          Pour éviter que ce genre de faits ne se reproduisent. On n’en veut pas aux chasseurs. Malheureusement, une balle perdue, ça peut arriver mais on devrait éviter ce genre de soucis qui pourraient avoir une issue beaucoup plus dramatique. 

    -          Est-ce que ça vous fait peur que votre maison peut être touchée par une balle de chasseur ? 

    -          Ben oui forcément, dimanche c’était une belle journée. Les enfants ont joué dehors dans l’après-midi. La balle a atteint le volet à une hauteur de 2 mètres 10 parce qu’elle a ricoché donc voilà, quelques centimètres plus bas, ç’aurait pu être beaucoup plus dramatique. 

    -          Depuis que vous avez porté plainte, que s’est-il passé, il y a eu une enquête, les gendarmes se sont rendus sur place ? 

    -          Déjà dimanche soir, les gendarmes sont venus, lundi matin, ils ont reconstitué les faits avec les chasseurs et puis après l’enquête suit son cours. 

    -          Qu’attendez-vous maintenant ? Des excuses ? Que les règles des battues soient changées ? Que des précautions soient prises à l’avenir ? 

    -          Alors peut-être un petit peu plus de précaution. Alors, les excuses, on les a eues, je tiens à le préciser. Nous on n’en veut pas aux chasseurs, ce que l’on aimerait c’est qu’il y ait peut-être un peu plus de règles. Je sais que c’est déjà bien encadré mais voilà, essayer d’améliorer ça pour éviter que ce genre d’accident n’arrive plus.

     

    23/01/2020 : Un lynx tué par un braconnier dans les Vosges, l'association Férus et le centre Athénas déposent plainte

    Le lynx, dont une centaine d'individus sont encore présents sur le massif du Jura, vient de subir un coup dur dans le massif vosgien où il avait été réintroduit. Seuls trois mâles sont encore en vie dans ce massif.

    Le lynx va-t-il à nouveau disparaître du massif des Vosges où il a été réintroduit ?  Le cadavre d'un lynx a été découvert le 16 janvier 2020 indique la Préfecture du Haut-Rhin. Ce lynx, espèce protégée dont la destruction est interdite, a été abattu sur la commune de Fellering. Il s'agit d'un adulte. Une autopsie a révélé "l'origine probable de la mort de l'animal par arme à feu". Une enquête a été ouverte, sous l'égide de la procureure de la République de Mulhouse.
        
    L'annonce d'un nouveau cas de braconnage dans les Vosges, est une catastrophe selon l'association Férus qui milite pour la protection du lynx, ours et loup en France. 
     
    "Le lynx a été exterminé des Vosges au milieu du XVIIe siècle puis a de nouveau quasiment disparu à cause du braconnage dans les années 2010 suite au programme de réintroduction de 21 lynx entre 1983 et 1993. Alors qu’un programme de réintroduction ambitieux actuellement en cours dans le Palatinat allemand voisin était source d’espoir pour la présence du lynx dans les Vosges françaises, se dirige-t-on vers une troisième extermination de l’espèce dans le massif ?" s'interroge Férus qui a décidé de porter plainte. 
     Férus demande une enquête sérieuse et le remplacement de tout lynx braconné par deux nouveaux lynx.

    "Dans les Vosges, on a une perspective de développement du lynx dans ce secteur qui est désormais nulle"

    Dans le Jura, le centre Athénas spécialisé dans le soin des animaux sauvages va lui aussi déposer plainte. "Avec la mort de cette femelle tuée dans les Vosges, on a une perspective de développement du lynx dans ce secteur qui est désormais nulle. Il ne reste que trois mâles dont un venu du Jura, les autres proviennent de la réintroduction d'individus venus d'Allemagne" souligne Gilles Moyne, directeur du Centre Athénas. "On sait que dans les Vosges du Sud, les lynx réintroduits ont disparu du fait d'une non acceptation sociale de certaines personnes" dit-il. Du braconnage, il y en a aussi dans le massif du Jura. "En 2019, nous avons recueilli six jeunes lynx orphelins, quatre femelles ont disparu" explique Gilles Moyne.

    "Plus que jamais, cette espèce est menacée"

    "Depuis des années, nous dénonçons le braconnage dont sont victimes les lynx. Plus que jamais, cette espèce est menacée, car les gages donnés depuis deux ans au monde de la chasse encouragent le passage à l’acte et les extrémismes" dénonce plus globalement le Centre Athénas.

    En 2017, une femme lynx avait été capturée dans le Doubs, victime de braconnage. Elle était morte durant son transfert. Le corps de l'animal était criblé de plus de 120 plombs, provenant vraisemblablement d'un tir de fusil de chasse remontant à 2013 ou 2014

    L'association Alsace Nature qui a lancé une pétition en ligne a décidé de se porter partie civile après l'annonce du braconnage d'un lynx dans les Vosges. "Le massif des Vosges est un lieu naturel de présence du lynx et pourrait accueillir une vingtaine d'animaux si on leur laissait la chance de vivre sereinement", a regretté l'association.

     

    24/01/2020 : La Villette. Un chasseur sachant chasser doit savoir… vider toutes ses poches

    Décembre 2017, 13h40, à la Villette près de Clécy : un chasseur attend que la battue soit sonnée pour aller tenter de tirer un "cochon". C'est le moment que choisissent deux agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage pour effectuer un contrôle de son permis et de ses munitions. L'homme ouvre ses poches sauf une dans laquelle les agents disent avoir palpé deux objets cylindriques. "C'était mes affaires personnelles, je n'ai pas voulu leur montrer, on ne va quand même pas se mettre à poil pour se faire fouiller" déclare le prévenu à la barre du tribunal correctionnel de Caen ce jeudi 23 janvier. "Qu'auraient-ils pu trouver d'illégal, des cartouches à plomb ?" demande le procureur. "Ah non çà, c'est strictement interdit, répond-il. Je préfère encore arrêter la chasse que de me faire palper par un fédéral". Le procureur requiert 750 euros d'amende au prévenu pour avoir refusé de se soumettre à ce contrôle légal de l'ONCFS. Une réquisition suivie par le tribunal qui a condamné le jeudi 23 janvier le chasseur très pudique à s'acquitter de cette somme.

     

    25/01/2020 : Un chasseur secouru après avoir chuté d’une barre rocheuse dans le Haut-Bugey

    L’accident s’est produit peu avant 16 heures ce samedi, à Condamine-la-Doye, dans le Haut-Bugey.

    Un homme âgé de 72 ans a malencontreusement chuté d’une barre rocheuse, lors d’une partie de chasse. Tombé une vingtaine de mètres en contrebas, le chasseur était conscient à l’arrivée des secours.

    Les pompiers spécialisés du Groupement d’intervention en milieu périlleux (Grimp) sont parvenus à le localiser et le dégager.

    Le blessé a été hélitreuillé par l’hélicoptère Dragon 74 de Haute-Savoie.

    Il a été évacué en urgence au centre hospitalier du Haut-Bugey à Oyonnax.

     

    25/01/2020 : Accident de chasse dans le Tarn : un homme se tire dans la cuisse en chutant

    2020 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

     

    25/01/2020 : Un jeune chasseur blessé par un tir, lors d'une battue, à Vertaizon (Puy-de-Dôme)

    Un jeune chasseur a été blessé à la main par un tir qui serait accidentel, ce samedi matin, sur la commune de Vertaizon, selon les premiers éléments rapportés par le parquet.

    Un jeune chasseur, qui prenait part à une battue, a été blessé par le tir d’un autre participant, ce samedi matin, sur la commune de Vertaizon, dans le secteur de puy Saint-Jean. Blessé à la main par du plomb, il a été transporté à la clinique de la Châtaigneraie. Ses jours ne sont pas en danger. Selon les premiers éléments, la victime, mineure, était rabatteur.

    Deux autres chasseurs étaient positionnés un peu plus loin, en surplomb. Le coup serait parti au moment où l’un d’eux aurait posé son arme à terre. Les contrôles d’alcoolémie auxquels ont été soumis ces derniers se sont révélés négatifs. Une enquête est en cours, menée par les gendarmes de la communauté de brigades de Billom.

     

     

    26/01/2020 : Chambray : 140 chasseurs déployés le long du périph' pour une grande battue aux sangliers

    C'est une battue administrative d'une grand ampleur qui a cours ce dimanche, à Chambray.  140 chasseurs traquent les sangliers de part et d'autre du périphérique sud de l'agglo et de l'ancienne ligne TGV. Une opération qui n'est pas sans risques.

    Depuis ce matin 8 heures et sans doute jusqu'à 16 heures, ce dimanche 26 janvier, 140 chasseurs sont déployés de part et d'autre du périphérique, sur une bande de 2 km de long, au sud de l'agglomération tourangelle, à Chambray et Veigné, ainsi que sur l'ancienne voie TGV désaffectée.

    Il s'agit d'une battue administrative de grande ampleur décidée par la préfecture d'Indre-et-Loire et organisée par la Direction départementale des Territoires, pour répondre à la prolifération de sangliers dans ce secteur semi-urbanisé.

    Selon la DDT 37, environ 80 sangliers ont été recensés dans un périmètre de plusieurs kilomètres de part et d'autre du périphérique, de la nationale 10,  autour du lac des Peupleraies et même dans la zone d'activité commerciale de Chambray-sud où des "cochons" sont règulièrement vus la nuit sur les parkings, comme ceux de Leroy-Merlin ou de la Petite Madelaine.

    Plusieurs accidents se seraient produits dernièrement sur la rocade sud et ouest de l'agglomération, causés par des traversées de sangliers. "L'objectif de cette battue administrative est d'éliminer le maximum de sangliers qui présentent de graves dangers pour les usagers de la rocade, on ne peut plus tolérer qu'ils continuent de proliférer ainsi", nous  indiquait sur le site ce dimanche matin Pascal Pinard, responsable Chasse , Biodiversité et Forêts à la DDT 37.

    Des consignes de sécurité très strictes

    Cette battue en zone urbaine n'est pas sans risques, de l'aveu même des participants qui ont été soumis à des consignes de sécurité très strictes. La mise en place des chasseurs a duré deux heures avant que chacun ne prenne son poste de tir.

    Les organisateurs de la battue craignent surtout que les sangliers ou les chiens de meute ne traversent le périphérique. La Métropole n'ayant pas souhaité fermer complètement la circulation sur la rocade, qui est limitée à 50 km/h sur une voie dans chaque sens.

    Le danger tient aussi à  la présence de nombreux  joggeurs, de vététistes et de promeneurs dans le périmètre autour de la chasse. Des panneaux indiquant la battue en cours ont été disposés, et la police municipale intervient pour interdire les accès au périmètre chassé. 

     
     
    Les affaires de maltraitance sur des chiens « de chasse » se suivent et se ressemblent désespérément. Nous venons d’être alertés du calvaire vécu par deux d’entre eux grâce à la vigilance de voisins. Nous allons les défendre !

    Ce sont des hurlements à la mort qui ont d’abord alerté les riverains. En août dernier, un couple de résidents de la commune d’Allaire, dans le Morbihan, s’est inquiété d’entendre des chiens aboyer jour et nuit dans les environs. Rapidement, les témoins suspectent une affaire louche. Armés d’un simple magnétophone, ils enregistrent les pleurs des animaux horriblement audibles alors qu’ils proviennent d’une maison située à l’autre bout d’un champ. Et puis, après deux signalements auprès de leur mairie, ils s’enhardissent et décident d’aller rencontrer eux-mêmes le propriétaire des chiens afin de discuter avec lui.

    Chiens à l’abandon

    Arrivés sur les lieux, quelle n’est pas leur surprise de découvrir une maison inhabitée…. En effet, une voisine leur explique que la personne qui vivait là, un monsieur âgé, a quitté son foyer en autorisant son neveu chasseur à utiliser une minuscule parcelle de son terrain pour ses chiens. En découvrant l’enclos lugubre, sale et puant, le couple est saisi d’effroi : deux animaux terrorisés et efflanqués se tiennent là, parmi les détritus, plongés dans une immense détresse. L’un est même caché sous une tôle ondulée supposée leur servir d’abri ! Abandonnés à longueur de temps dehors, soumis à toutes les intempéries, cernés d’un mur de béton d’un côté et de grillage de l’autre, les malheureux chiens ne reçoivent quasiment jamais la visite de leur « maître » en dehors de ses parties de chasse. Privés d’eau et de nourriture, ils en sont réduits à s’alimenter de leurs propres excréments !

    Agir vite

    Catastrophé, le couple a multiplié les démarches auprès des autorités afin de sauver ces pauvres chiens. Hélas, le temps traîne et tandis que les humains tergiversent, les animaux dépérissent. Pour l’heure, ils sont toujours entre les mains du chasseur qui a trouvé bon de les placer dans un enclos … encore plus petit ! Heureusement, les témoins viennent également de nous informer de cette sinistre affaire et la Cellule Zoé s'en empare en la portant devant les tribunaux. Nous avons déposé plainte contre leurs propriétaires, gardiens ou détenteurs qui les annihilent au point de les laisser croupir comme des déchets lorsqu’ils ne les utilisent pas pour chasser. Et nous réclamons également en urgence la saisie conservatoire de tous les animaux détenus par ces personnes pour mettre à l’abri d’autres victimes potentielles !

     

    27/01/2020 : Abraham tue des hérissons à coups de bâton, à Meung-sur-Loire, et se fait pincer par la police de l'environnement

    Ce quinquagénaire appartenant à la communauté des gens du voyage n’a pas pu échapper aux jumelles des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), quand il chassait son repas, fait de hérissons d’Europe.

    Le tribunal d’Orléans n’aura guère fait de cas de son supposé état de santé. Abraham serait-il roublard au point de se présenter, à la barre, équipé de béquilles pouvant laisser penser qu’il ne peut être l’auteur des faits qui lui sont reprochés ? Car, à l’en croire, l’accident de circulation qui le diminue, depuis lors, est antérieur à ce jour d’octobre, le 24, où il devait prendre la fuite devant des agents de l’Office français de la biodiversité (ex-ONCFS). "Il n’avait ni béquilles, ni genouillères, ce jour-là, et marchait d’un pas alerte", rapporte cet agent l’ayant poursuivi entre bois et fleuve, du côté de Meung-sur-Loire.

    Pas parce qu’Abraham tentait de fuir, "mais parce que j’allais faire mes besoins", argue-t-il. Alors, qu’est-ce qui a bien pu motiver cinq fonctionnaires à s’épuiser derrière un quinquagénaire prétendument boiteux, appartenant à la communauté des gens du voyage ? Réponse : le braconnage de hérissons d’Europe, une espèce protégée.

    Les mammifères tués à coups de bâton

    Abraham et un acolyte sont repérés en tout début d’après-midi. Dans les jumelles grossissant dix fois des agents de l’environnement, le braconnier (sept mentions au casier) est occupé à liquider des hérissons à coups de bâton. Neuf connaîtront ce sort, avant de finir sur la table d’un camp installé non loin de là, et comptant une vingtaine de caravanes.

    Une heure s’écoule, quand les agents de l’OFB arrivent au camp, avec des renforts. Ils sont repérés avant de l’atteindre. Les hérissons, alors en cours de préparation avant cuisson, sont jetés dans un sac, qui atterrit au bord de l’eau. Abraham et son envie qui ne peut attendre prennent la poudre d’escampette dans la nature.

    Les cinq agents (qui ne retrouveront jamais son acolyte) se lancent alors à sa poursuite. Ils mettront un petit bout de temps à rattraper dans les bois Abraham, qui "a tenté de frapper un collègue avec un bout de bois", au moment de son interpellation, précise l’agent assermenté.

    "Je suis élagueur, je revenais de mon travail à cette heure-là. Mes frères et mes cousins (dont il taira les noms) étaient en train de les préparer." Abraham

    Ce lundi matin, face au tribunal, le contrevenant a toujours nié être l’auteur de l’anéantissement des petits mammifères protégés. Il n’en était pas davantage le cuisinier : "Je suis élagueur, je revenais de mon travail à cette heure-là.
    Mes frères et mes cousins (dont il taira les noms) étaient en train de les préparer." Le policier de l’environnement le certifie pourtant : Abraham "faisait partie des personnes qui ont ramassé les hérissons sur la table".
    Une version que ne remettent pas en doute le procureur de la République et la présidente du tribunal.

    "Tant de cruauté, c’est révoltant"

    Après plaidoirie de l’avocat des parties civiles ("Tant de cruauté envers les animaux, c’est révoltant, ignoble !"), le tribunal correctionnel condamne finalement Abraham à 500€ d’amende, ainsi qu’à verser 1.500€ à La Fondation Bardot et 1.300 à l’Association pour la protection des animaux sauvages.

     

    27/01/2020 : Accident de chasse à Crespian : "Le chasseur a tué notre chienne volontairement"

    Dimanche après-midi, la chienne d'Amandine et Hugo, couple habitant à Crespian, a été tuée par un chasseur au cours d'une promenade. Les deux trentenaires, encore sous le choc, attendent de connaître la sanction contre le chasseur avant de porter plainte.

    Depuis dimanche, les deux fiancés, le regard vide, des cernes qui laissent deviner une nuit blanche, se remémorent la scène sans cesse. "Je vois notre chienne sur le dos, la langue blanche, une balle dans le flanc... Elle courait puis quelques secondes après, je l'ai retrouvée morte." Amandine et Hugo sont encore sous le choc après la mort de leur chienne Laïka, un berger allemand âgé de 4 ans. Leur animal de compagnie, qu'ils avaient adopté à la SPA de Nîmes il y a bientôt 2 ans, a été tué par un chasseur dimanche dernier au cours d'une battue.

    Le même chemin emprunté lors des balades précédentes

    C'était censé être une balade comme toutes les autres. Amandine emmène Laïka dans le bois d'Eleins, vers un sentier du Doulibre, un cours d'eau qui traverse la commune. "Je la vois courir, puis d'un seul coup, j'entends une détonation très forte. Je panique, je crie, je l'appelle, je n'entends rien. Puis, quelques mètres plus loin, je la découvre dans le cours d'eau." Au pied du cadavre, fusil à la main, un chasseur se rend compte de son erreur. Amandine décide d'appeler son fiancé. "J'arrive sur les lieux, je découvre Amandine qui tient Laïka dans ses bras, il y a du sang partout. Le chasseur commence à m'expliquer que c'est un chemin où il y a beaucoup de passages de sangliers... Confondre un berger allemand avec un sanglier, c'est n'importe quoi !, explique Hugo. Il n'a pas cherché à identifier l'animal, le chasseur a juste entendu un bruit et il a tiré volontairement ! "

    Un manque de signalisation dans les bois selon le couple

    Selon Amandine et Hugo, aucune signalisation indiquant une partie de chasse en cours ne figurait sur le chemin emprunté : "Lorsque l'on voit des panneaux, on fait demi-tour, on ne prend aucun risque." De son côté, Vincent Bros, le président de l'association Chasse en Doulibre de Crespian regrette que l'axe emprunté par Amandine et son chien soit un axe secondaire : "Nous nous efforçons de respecter à la lettre les règles de la fédération concernant la signalisation. Nous mettons des panneaux sur les axes principaux, mais il est évident que sur une zone de chasse, notamment dans les bois, il existe de nombreux petits sentiers où il est impossible matériellement de procéder à une signalisation au cas par cas.

    Amandine et Hugo hésitent à porter plainte

    Vincent Bros affirme que le chasseur fautif sera "exclu" de son association, mais ne sait pas s'il sera interdit de pratiquer à nouveau la chasse. C'est ce qui devrait décider le couple à porter plainte ou non. "Nous, nous ne sommes pas spécialement anti-chasse, assure Hugo. Mais il faut que ce type soit puni. La chasse n'est pas assez réglementée : celui qui a tué notre chien était une personne âgée, avec des lunettes à double-foyer... Peut-être que ce chasseur ne peut plus conduire, mais par contre il a le droit de se promener en forêt avec une arme de guerre." Le couple espère que la mort de Laïka sera la dernière due à un accident de chasse.

     

    27/01/2020 : La grande battue aux sangliers de dimanche fait réagir les anti et les pro-chasse

    Les reportages parus dans la NR, dimanche et lundi, sur la battue administrative le long de la rocade sud de l'agglo et de l'ancienne ligne LGV, autour de Chambray-lès-Tours, ont suscité des centaines de commentaires sur notre site.

    Les reportages sur la chasse suscitent leur lot habituel de réactions. Mais depuis dimanche midi, ce sont des centaines de commentaires qui ont suivi la publication sur le site web de la NR, sur notre page Facebook, et ce lundi, dans les colonnes du journal, des reportages consacrés à la grande battue administrative aux sangliers organisée dimanche à Chambray-lès-Tours. Ces reportages avaient  provoqué 3.770 réactions, commentaires et partages, sur Facebook, à 17 h 30, ce lundi 27 janvier. 

    La présence de 140 chasseurs ( dont une majorité de chasseurs à la carabine et quelques archers) le long de la rocade sud de l'agglo et sur l'ancienne ligne LGV, n'a pas plu à tout le monde.

    En premier lieu aux usagers de la rocade, limitée à 50 km/h ce dimanche-là, sur une seule voie de circulation dans les deux sens, qui pouvaient s'étonner de la proximité de tous ces chasseurs en chasuble  fluo, armés, disposés le long de la deux fois deux voies. 

    Etonnement et interrogations aussi chez les promeneurs du dimanche, vététistes, randonneurs et cyclotouristes, pas toujours rassurés de se balader en sachant qu'on tire à balle dans les parages.

    Enfin, les anti-chasse ont trouvé là une occasion rêvée de dénoncer la chasse et les chasseurs, battue administrative ou pas. 

    Exemple avec Roland Meurgey, de Chambray-lès-Tours, délégué  de l'Association de protection des animaux sauvages (ASPAS), qui estime que " nos chers premiers écolos de France sont complètement dépassés par une  situation". Et de citer " la déprise agricole, le changement climatique  et aussi, bien sûr, une trop faible quantité de grands prédateurs en France, ours, lynx, loups" ( sic !) tout en reprochant aux chasseurs d'avoir " financé de grands élevages de sangliers pour en faire de futurs trophées (...) opéré des croisements entre sangliers pure race et porcs domestiques pour obtenir des animaux moins agressifs et plus faciles à tirer ( ...) d'organiser des lâchers massifs de ces cochongliers qui se reproduisent plus vite et plus souvent que leurs cousins sauvages..."

    Des propos que la Fédération de chasse réfute et dément régulièrement en pointant du doigt "une méconnaissance totale du terrain des auteurs de ce type de réaction".

    Si les  anti-chasse se sont défoulé sur internet pour dénoncer cette battue,  leurs propos étaient aussi souvent contestés par ceux qui comprennent qu'une régulation est nécessaire, d'autant plus en milieu péri-urbain.  Pascal Pinard , responsable Chasse et Biodiversité à la Direction départementale des territoires ( DDDT 37, préfecture) raconte  qu' "un hiver, dans le parc de Montjoyeux à Tours où les sangliers devenaient beaucoup trop envahissants, les habitants s'étaient opposés à ce que nous organisions des captures dans des cages, sachant que les animaux seraient éliminés par la suite. Au printemps suivant, les mêmes réclamaient qu'une battue soit organisée car ils se faisaient courser par les sangliers en se promenant dans les bois..." 

    Trois animaux tués ce lundi au centre aéré de la Charpraie à Chambray

    Ce lundi 27, une nouvelle battue administrative organisée dans l'enceinte du centre de loisirs de la Charpraie, à Chambray, avec une dizaine de chasseurs engagés, a permis de tuer trois sangliers dont un mâle de 100 kg, qui a blessé plusieurs chiens avant d'être abattu. 

    D'autres actions, comme du tir à l'affût ou du piégeage, pourraient avoir lieu dans les semaines à venir, sous l'égide de la DDT 37 et de l'Office national  de la chasse et de la faune sauvage ( ONSFS) , dans l'agglomération tourangelle.

     

    01/02/2020 : Un cerf se réfugie dans un jardin privé à Pont-Sainte-Maxence

    «  C’est le troisième cerf que nous sauvons lors de cette saison », se félicite le maire de Pont-Sainte-Maxence, Arnaud Dumontier. Il était environ 14 heures, samedi, lorsqu’un cerf se réfugie sur le coteau des Terriers aux abords de la forêt d’Halatte. À ses trousses, deux chiens, appartenant à l’équipage du Rallye des 3 Forêts. Une chasse se déroule au même moment, bien plus loin. La police municipale a fait en sorte de retenir les chiens, selon des témoins, afin que le cerf puisse repartir sans encombres vers son milieu naturel. «  J’ai demandé au préfet, Louis Lefranc que la chasse soit stoppée afin que le cerf puisse se sentir en toute sécurité dans la forêt pour repartir », explique le maire. Une demande validée par la préfecture.

    Depuis le début de l’année, deux autres cerfs ont trouvé refuge dans la ville : dans le quartier de la Source aux Moines et le quartier Sarron. Le maire a déjà déposé un arrêt administratif, contesté par les chasseurs. Il a également déposé plainte afin que l’activité de chasse cesse sur la commune de Pont-Sainte-Maxence.

     

    02/02/2020 : Var : Un chasseur blessé par balles aux jambes

    Un chasseur a été victime d’un accident de chasse dans le Var. L’homme a été touché aux jambes.

    Ce dimanche, un chasseur a été victime d’un accident de chasse sur la commune de La Celle, dans le Var, a appris 20 Minutes auprès des sapeurs- pompiers du Var. Les faits se sont produits dans une zone difficile d’accès, route de la Roquebrussanne. Selon nos informations, l’homme a été blessé aux membres inférieurs.

    Les pompiers ignorent toutefois, à l’heure où ces lignes sont écrites, s’il a été blessé par un autre chasseur ou s’il s’est blessé lui-même. Des ambulances sont actuellement dépêchées pour lui venir en aide.

     

    02/02/2020 : Nord Seine-et-Marne. Un promeneur blessé par une balle de chasseur

    Ce promeneur du dimanche a eu le malheur de croiser une balle perdue. Ses jours ne sont pas en danger.

    C’est dans le nord du département, à Courtry, que s’est produit l’accident.

    Alors qu’une chasse se déroulait à proximité d’un bois, un promeneur a croisé la trajectoire d’un plomb perdu.

    Il n’a été que légèrement blessé. 

    L’Office national des forêts rappelle qu’avant toute chose, du 15 septembre à fin février, il faut penser à consulter les calendriers des jours de chasse avant de partir courir ou se promener en forêt.

     

    03/02/2020 : Dordogne : un chasseur se blesse à la main après une chute à Champcevinel

    Un chasseur de 55 ans s'est blessé à la main ce dimanche 2 février à Champcevinel. Il a glissé sur un talus.

    Un homme de 55 ans s'est blessé à la main ce dimanche 2 février à Champcevinel. Il est monté sur un talus, fusil à la main, mais il glisse et le coup part. Le chasseur est blessé à la main. Il est soigné à l'hôpital de Périgueux mais il pourrait être transféré au CHU de Bordeaux pour une opération.

     

    06/02/2020 : Haut-Rhin : Des blaireaux victimes d’un « massacre » lors d’une expédition de chasse, selon des associations de défense des animaux

    Huit blaireaux ont été déterrés à Courtevon, dans le Haut-Rhin, selon une ancienne méthode de chasse jugée « barbare » par des associations de défense des animaux.

    • Huit blaireaux ont été déterrés à Courtevon, dans le Haut-Rhin, selon une ancienne méthode de chasse jugée « barbare » par des associations de défense des animaux.
    • La LPO et le Groupe d’étude et de protection des mammifères (Gepma) s’indignent dans un communiqué et évoquent un « massacre ».
    • Le président de la fédération des chasseurs du Haut-Rhin, Gilles Kaszuk, reconnaît qu’il s’agit d’une « pratique cruelle » mais « réglementaire » dans le Haut-Rhin.

    Des blaireaux victimes d’un « massacre » lors d’une expédition de chasse ? En Alsace, la LPO et le Groupe d’étude et de protection des mammifères (Gepma) s’indignent dans un communiqué une pratique de chasse jugée « barbare », le déterrage des blaireaux ou vénerie souterraine.

    Une technique qui consiste à « déterrer de force les blaireaux auparavant “harponnés” par des chiens de chasse puis à les retirer vivants hors de leur terrier avec de grosses pinces métalliques avant de les tuer », explique à 20 Minutes la LPO. La pratique, tombée en désuétude dans la région, serait toujours pratiquée dans le Haut-Rhin.

    Un groupe de chasseurs pose fièrement

    La preuve avec un article paru dans le numéro de décembre de la revue La Chasse en Alsace, un magazine mis en avant par la fédération des chasseurs du Haut-Rhin sur son site Internet. On peut observer un groupe de chasseurs entouré d’enfants poser fièrement devant les cadavres de huit blaireaux déterrés à Courtavon, une commune située à l’extrême sud du département.

    A la suite de cette publication, la LPO et le Gepma ont écrit aux élus de Courtavon et des communes voisines « pour dénoncer cette activité barbare et demander aux propriétaires des parcelles sur lesquelles se trouve un terrier de blaireau de refuser ces méthodes ». Le courrier est resté « sans réponse à ce jour », précise la LPO.

    « Une pratique cruelle »

    Sollicité, le président de la fédération des chasseurs du Haut-Rhin, Gilles Kaszuk, reconnaît qu’il s’agit d’une « pratique cruelle » mais « réglementaire » dans le Haut-Rhin. Ce n’est plus le cas dans le Bas-Rhin, qui a l’a retiré des espèces gibiers en 2005. Faut-il pour autant cautionner ce type de pratiques ? « Le blaireau n’est pas inoffensif, selon Gilles Kaszuk, c’est une bête qui cause du dégât, les agriculteurs font souvent appel aux chasseurs pour s’en débarrasser ».

    Les associations de défense des animaux maintiennent que ces animaux sont « totalement inoffensifs ». La LPO a mis en place un service d’aide pour les particuliers confrontés à un terrier qui pourraient entraver leurs activités. Le président de la fédération des chasseurs du Haut-Rhin voudrait que le tir du blaireau, autorisé dès le 23 août, soit avancé de deux mois, pour « permettre aux chasseurs de s’en occuper ».

     

    06/02/2020 / Prise pour un sanglier, une chienne berger allemand perd la vie en pleine promenade !

    Dimanche 26 janvier, dans l'après-midi, un Berger Allemand se promenait en compagnie de sa maîtresse, en pleine campagne. Soudain, tout a basculé. Une détonation a eu raison de la chienne de 4 ans. Ses jeunes maîtres, désemparés, réclament le retrait du permis de chasse à vie du chasseur, et une règlementation davantage stricte.

    Certains propriétaires de chiens ont décidé de ne plus promener leur animal les dimanches de chasse. Par peur d’une balle perdue. Par anxiété de voir leur compagnon décéder subitement. L’histoire d’Amandine et Hugo ne devrait pas leur faire changer d’avis. Eux viennent de vivre un drame, ce dimanche 26 janvier…

    « Je vois notre chienne sur le dos, la langue blanche, une balle dans le flanc... Elle courait puis quelques secondes après, je l'ai retrouvée morte. » Le regard encore dans le vide, Amandine est encore sous l’émotion lorsqu’elle se confie à France Bleu. Dans le bois d'Eleins, la balade dominicale tourne au cauchemar. Laïka, le berger allemand de 4 ans, ne survit pas au tir d’un chasseur. Ce dernier rejoint Amandine et s'exuse suite à son erreur. Sous le choc, Amandine décide de joindre son fiancé Hugo.

    « Confondre un berger allemand avec un sanglier, c’est n’importe quoi ! »« J'arrive sur les lieux, je découvre Amandine qui tient Laïka dans ses bras, il y a du sang partout. Le chasseur commence à m'expliquer que c'est un chemin où il y a beaucoup de passages de sangliers... Confondre un berger allemand avec un sanglier, c'est n'importe quoi ! » lance, en colère, le jeune homme.

    Lui et sa future femme attendent que le permis de chasse du chasseur lui soit retiré à vie, même s’ils ne se disent pas « anti-chasse ». Et demandent une règlement plus stricte. « La chasse n'est pas assez réglementée : celui qui a tué notre chien était une personne âgée, avec des lunettes à double foyer... Peut-être que ce chasseur ne peut plus conduire, mais par contre il a le droit de se promener en forêt avec une arme de guerre », remarque-t-il.

    Deux ans après l’adoption de leur chienne, Amandine et Hugo n’ont pas eu le temps de lui dire au revoir. Un grand vide vient de gagner leur foyer, où Laïka manquera éternellement.

     

    06/02/2020 : "Le chat est un animal protégé" : le cri d'un habitant d'Ayen (Corrèze) après la mort de son animal, tué par une arme de chasse

    Après la mort de son chat suite à un coup de fusil de chasse, un habitant d'Ayen, en Corrèze, passe un message de sensibilisation en direction « des propriétaires de fusil de chasse, sociétaires ou non ».

    Son chat, « Pavarotti », avait disparu depuis huit jours. Alors, quand au mois de novembre, une tâche blanche, immobile au milieu d’un pré, à 400 mètres de sa maison, lui est signalée par un voisin, Jean-François Danede se rend sur place. L’animal retrouvé est bien le sien. Il est mort.

    « Cet épisode a marqué toute la famille, à commencer par les enfants », raconte cet habitant d’Ayen qui a rapidement eu des doutes sur la mort de son chat.

    Le diagnostic du vétérinaire parle

    « J’ai pensé à un empoisonnement, car la commune a connu un problème de prolifération dans le bourg (*) dernièrement », explique l’intéressé, qui possède plusieurs félins.

    Mais le vétérinaire donnera, après autopsie, un autre verdict. Après examen, une dizaine de plombs est en effet apparue sur la radiographie de la dépouille du chat. La conclusion du spécialiste est claire : « Pavarotti est bien mort des suites d’un coup de fusil de chasse ».

    Une plainte contre X

    Jean-François décide de porter plainte contre X à la gendarmerie pour « atteinte volontaire à la vie d’un animal domestique ».

    « Je ne suis pas “anti-chasse” mais on ne peut pas accepter un tel comportement. Avec les sangliers, ils ont autre chose à tirer. Le chat est un animal protégé, même sauvage », dénonce le propriétaire de Pavarotti, qui veut à présent s’inscrire dans une démarche pédagogique.

    Après cet épisode, Jean-François Danede a pris contact avec l’association de chasse locale. « C’est regrettable, confie le président de la société de chasse d’Ayen. On a fait passer le message au sein de nos adhérents ».

    Ce que dit la loi. Tuer un chat constitue un délit passible d’une amende pouvant atteindre 15.000 euros et un emprisonnement d’une durée de 6 mois.

    Un message de sensibilisation

    La fédération départementale de chasse aussi condamne l’acte, tout en soulignant qu’à cette heure, « rien ne prouve qu’un chasseur soit mis en cause » et que « cet acte peut aussi être celui d’un détenteur d’armes ».

    « Quand nous avons appris cette affaire, nous avons fait un message de sensibilisation sur notre site internet. On ne tire pas sur n’importe quoi. Même sauvage (c’est-à-dire quand un chat domestique est revenu à la vie sauvage), cet animal est protégé. On ne cautionne pas ce type d’agissements. Si un chasseur était condamné, on se porterait partie civile », explique Jean-Claude Sauvage, président de la fédération corrézienne de chasse.

    Pour l’instant, l’auteur des faits n’a pas été retrouvé.

    (*) La municipalité a fait appel à l’association 30 millions d’amis pour stériliser les chats d’une habitante partie en maison de retraite.

     

    08/02/2020 : Accident de chasse : un homme blessé au cou

    L'accident s’est produit lors d’un tir sur un sanglier.

    Les gendarmes ont ouvert une enquête ce samedi matin suite à un accident de chasse qui s’est produit dans le secteur de Rambucourt. Si les circonstances exactes sont encore floues, l’accident s’est produit lors d’un tir sur un sanglier.

    Une balle est venue touchée un des chasseurs au cou. Accompagné des autres chasseurs, le blessé est rentré à Rambucourt où les secours ont été appelés.

    L’homme a été transporté à l’hôpital à Nancy où il devait être opéré.

     

    10/02/2020 : Un chasseur menace et pointe son arme vers une promeneuse dans les Yvelines

    Une femme de 42 ans a porté plainte, samedi en début d'après-midi. Elle raconte avoir été menacée de mort par un chasseur pendant une promenade avec ses enfants à Vernouillet.

    Elle dit avoir été menacée par un chasseur. Une femme de 42 ans a porté plainte, samedi après-midi, pour menaces de mort, confirme la police à France Bleu Paris.

    Ce samedi midi, cette mère de famille est alors en pleine promenade avec ses enfants en forêt, à Vernouillet. Chemin des Chaineaux, un chasseur lui intime alors l'ordre de quitter les lieux, et selon les déclarations de la victime, pointe son fusil dans sa direction.

    Personne n'a été blessé mais les recherches des effectifs de police n'ont pas permis de retrouver la trace du chasseur. L'enquête, confiée au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine, se poursuit.

     

    10/02/2020 : Ardèche : 4000 euros d'amende pour avoir relâché des sangliers dans la nature

    Un éleveur de sangliers de Saint-Alban-d'Ay en Ardèche a été condamné à 4000 euros d'amende. Il a reconnu avoir vendu des sangliers à des chasseurs qui les relâchaient dans la nature.

    L'éleveur a reconnu les faits. Il a fait l'objet ce lundi d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, un plaider-coupable. Et l'homologation devant le juge a permis de rendre public les débats. Une aubaine pour les agriculteurs présents ulcérés par les dégâts des sangliers en Ardèche.  

    Les agriculteurs, partie civile

    Les syndicats agricoles de l'Ardèche se sont constitués partie civile dans cette affaire. Il faut dire qu'en Ardèche le sanglier est un sujet délicat. La surpopulation provoque de nombreux dégâts pour les agriculteurs pas toujours très bien indemnisés. En 2017/2018, les chasseurs ardéchois ont abattu 27.000 sangliers. La fédération de chasse du département avait du indemniser les agriculteurs à hauteur de 620.000 euros. 

    C'est déjà un gros souci mais quand les agriculteurs ont appris que des chasseurs, certes isolés, avaient acheté des sangliers à cet élevage pour les relâcher dans la nature, leur sang n'a fait qu'un tour. D'autant plus que cet éleveur a été président de l'association nationale des éleveurs de sangliers. La confédération paysanne de l'Ardèche et la FDSEA ont obtenu un euro de dommages et intérêts. Les fédérations de chasse de Haute-Loire et de l'Ardèche ont obtenu respectivement 700 et 500 euros de dommages et intérêts.    

    La défense recadre les débats

    L'avocate de l'éleveur a expliqué que son client n'était pas responsable de l'ensemble des dégâts faits par les sangliers en Ardèche et qu'il fallait revenir aux faits visés par la justice. Autrement dit la vente à des chasseurs de sangliers entre 2016 et 2017. Avant, les faits sont prescrits. Elle est également revenue sur les constitutions de partie civile parfois réalisées dans des conditions discutables. Le tribunal a d'ailleurs jugé irrecevable la constitution de partie civile de la coordination rurale de l'Ardèche.

     

    11/02/2020 : Deux braconniers interpellés en baie de Somme

    Des inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité ont interpellé deux chasseurs à la hutte, dans la nuit du 8 au 9 février, en baie de Somme. La chasse aux oies a fermé le 31 janvier.

    Contrairement aux années précédentes, la chasse aux oies cendrées a fermé le 31 janvier 2020 à minuit, sans aucune rallonge de quelques jours, faute de projet d’arrêté de chasse avec un quota en février (comme celui du ministre François de Rugy en 2019) ou faute de consigne de « bienveillance » de Ségolène Royal en 2015, 2016 et 2017.

    Cette interdiction de chasser les oies en février résulte de la directive européenne Oiseaux, qui interdit la chasse pendant la migration des espèces. Elle a du mal à passer auprès des chasseurs de gibier d’eau.

    Deux d’entre eux ont été pris en flagrant délit de braconnage, dans la nuit du samedi 8 février au dimanche 9 février 2020. « Les inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité ont interpellé deux braconniers dans une hutte située en baie de Somme, au cœur du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale », indique l’Office dans un communiqué parvenu le 11 février.

    « Les braconniers s’étaient fait déposer à proximité du poste de chasse pour garantir leur discrétion dans ce haut lieu ornithologique, référence nationale pour la chasse du gibier d’eau. Pour ce délit, ils encourent jusqu’à 60 000 euros d’amende et 4 ans d’emprisonnement. Par ailleurs, leurs armes ont été saisies », conclut le communiqué.

    L’Office français de la biodiversité est né le 1er janvier 2020, du regroupement entre l’Office national de chasse et de la faune sauvage et de l’Agence française pour la biodiversité.

     

    11/02/2020 : 11/02/2020 : 16 chiens sauvés de l’enfer de la chasse

    Ils sont seize, les chiens que nous avons pu secourir de ce lieu de souffrances et de violence qu’est la propriété du chasseur Richard Mandral, en Dordogne. Blessés, infestés de parasites, d’une maigreur inquiétante pour certains, et les chiennes, usées par les multiples gestations, comme Plume qui a subi une déchirure vaginale non soignée.

    Parmi eux, trois petits chiots, que le chasseur n’a même pas pris la peine de nommer. Ils ont déjà une vie de misère derrière eux, dans ce lieu de non-droit où règne la loi du plus fort. Lina, Théo et Axel, sans défense ni protection, étaient des proies faciles pour les adultes les plus angoissés par la faim et la maltraitance. Ils ont déjà tout vécu, leur regard en dit long.

    Depuis un an, nous alertons les autorités, nous avons enquêté, diffusé des images, déposé une plainte pour actes de cruauté et des recours contre le préfet, pour ces chiens enchaînés, affamés, abandonnés à leur sort au milieu de cadavres. Ces chiens «de chasse» doivent être protégés comme tous les chiens, n’en déplaise aux autorités.

    Quel stade de cruauté les animaux doivent-ils atteindre pour que l’urgence soit reconnue? Quel degré de dégradation physique et psychologique doivent-ils endurer pour être défendus?

    Ces seize rescapés souffrent atrocement d’otites irréversibles, de dents très usées car ils n’étaient nourris que de carcasses. Napoléon, lui, est aveugle... Le vétérinaire qui les a vus immédiatement à leur sortie écrit dans son attestation qu' «il en résulte une mise en danger de la vie de ces animaux, car certaines de ces pathologies peuvent conduire à de graves troubles généraux, pouvant le cas échéant entrainer la mort».

    Ils sont désormais soignés, aimés au sein de familles d’accueil. Mais il en reste soixante-quinze à sauver. Nous demandons urgemment au procureur qu’ils nous soient confiés.

    Nous avons besoin d’aide pour les soins vétérinaires et afin de poursuivre les actions contre ce chasseur clairement protégé. Les soixante-quinze derniers chiens captifs aux griffes de Richard Mandral comptent sur nous. Avec vous, nous remuerons ciel et terre pour les sauver.

     

    14/02/2020 : Le lynx boréal, victime du braconnage

    Déjà victimes des collisions routières, les lynx sont également la cible des braconniers. C’est ce que révèle la découverte de cadavres ces derniers mois dans le Jura et les Vosges. La Fondation 30 Millions d’Amis déplore ces actes de malveillance perpétrés à l’encontre d’une espèce menacée. Elle en appelle à des contrôles accrus et à une répression exemplaire et dissuasive.

    « Des cloisons osseuses internes du crâne cassées et désaxées »… Trois mois après la macabre découverte, dans un gouffre du Prévalot dans le Jura, d’ossements d’animaux, sept associations ont demandé au Procureur de la République de Lons-le-Saunier l’ouverture d’une enquête (06/02/2020). D’après le rapport des spéléologues, un crâne a été identifié parmi les ossements comme celui d’un lynx. Sur ce dernier, plusieurs blessures ont été relevées. « Nous craignons un ancien acte de braconnage, confie Olivier Guder, coordinateur Lynx chez FERUS. Quelle que soit l’ancienneté des faits, tous les moyens judiciaires devraient systématiquement être mis en œuvre pour faire la lumière sur chaque suspicion de destruction illégale de lynx ». 

    En ce début 2020, c’est sur la commune de Fellering, au cœur du parc naturel régional des Ballons des Vosges, qu’un cadavre de lynx boréal a été découvert (16/01/2020). « Une autopsie réalisée par le laboratoire vétérinaire départemental du Haut-Rhin a révélé l’origine probable de la mort de l’animal par arme à feu », relate le Préfet Haut-Rhinois, dans un communiqué de presse. Une enquête judiciaire a été ouverte par les inspecteurs de l’environnement de l’Office Français de la Biodiversité du département. « De nombreuses associations de protection de la nature ont condamné fermement cet acte de destruction illégale qui s’ajoute à la triste liste des autres cas connus, sans compter tous ceux que l’on ignore », déplorent les organisations signataires du courrier adressé au ministère public.

    Une marche blanche pour protéger le lynx

    Le lynx a été exterminé des Vosges au milieu du 17ème siècle. Si 21 lynx y ont été réintroduits entre 1983 et 1993, l’espèce a de nouveau quasiment disparu puisque le département compte seulement 4 ou 5 individus (dont 3 issus du programme de réintroduction mené dans le Palatinat allemand). Au total, le territoire métropolitain ne comptabilise plus que 120 individus, dont une centaine dans le seul département du Jura. Les causes de ce déclin ? Les collisions routières mais aussi le braconnage qui sévit, depuis les années 2010, dans le massif des Vosges, dans le massif Jurassien et dans les Alpes.

    Pourtant, le lynx est une espèce protégée par la Convention de Berne de 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe. Classé en danger d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature depuis 2017, sa destruction est interdite sous peine de sanctions pénales. Malheureusement, très peu de procédures judiciaires aboutissent à l’identification et à la condamnation des auteurs d’actes de braconnage.

    La Fondation 30 Millions d’Amis demande donc aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités en renforçant la répression pénale contre les responsables. À cet égard, le Plan National d’Actions Lynx, actuellement en cours d’élaboration, devrait permettre de renforcer les moyens d’investigation et de lutte contre la destruction illégale de lynx, à travers la création d’un groupe d’intervention spécial formé à la criminalistique en faune sauvage. Le Plan prévoit également d’encourager la mise en place d’une nouvelle politique pénale pour améliorer l’application de la réglementation vis-à-vis de ces perturbations et destructions. Enfin, il entend sensibiliser le système judiciaire à la gravité de ces actes. « Il nous paraît essentiel sinon crucial que les pouvoirs publics mettent en œuvre tous les moyens nécessaires pour faire avancer les enquêtes pour cas de destruction illégale avérée et de faire de même pour les cas suspectés », déclarent les ONG.

    Une marche blanche aura lieu le 15 février 2020 à St Amarin, dans le Haut-Rhin, pour réclamer une protection du lynx dans les Vosges.

     

    15/02/2020 : Près de Fougères, un chasseur blessé après l’explosion de son fusil

    Un accident de chasse est survenu samedi 15 février à Antrain, près de Fougères. Un chasseur, dont le canon du fusil a explosé lors d'un tir, a été blessé.

    Un accident de chasse s’est produit samedi 15 février, vers 16h, sur la commune de Val Couesnon à Antrain.

    D’après les premiers éléments, un chasseur a tiré avec son fusil lorsque le canon de celui-ci a explosé, le blessant à une main et de façon superficielle au visage.

    L’homme âgé de 61 ans, qui était avec d’autres chasseurs au moment de l’accident, a été transporté au centre hospitalier de Fougères.

    Le pronostic vital de la victime n’est pas engagé. Mais sa main, avec laquelle il tenait le fût du canon au moment de l’accident, a été sérieusement touchée.

     

    15/02/2020 : Ain : un chasseur meurt pendant une partie de chasse

    Un chasseur de 70 ans a perdu la vie ce samedi à Conand, dans l'Ain, lors d'une partie de chasse. Il aurait été victime d'un malaise.

    Un chasseur de 70 ans est mort ce samedi à Conand, dans l'Ain, lors d'une partie de chasse.

    D'après Le Progrès, l'homme aurait été victime d'un malaise. Malgré l'intervention des secours, l'homme n'a pas pu être ramené à la vie.

     

    17/02/2020 : Un chat retrouvé avec 30 plombs dans le corps à Soullans

    Une habitante de Soullans a retrouvé son chat retrouvé avec 30 plombs dans le corps. Elle cherche à comprendre pourquoi.

    Une habitante de Soullans témoigne : elle a retrouvé son chat avec 30 plombs dans le corps. Comment cela a-t-il pu se produire ? Inquiète, elle a écrit un courrier à la mairie. Elle souhaite alerter l’opinion.

    Ludivine Neuquelman habite Soullans. Il y a un mois de cela, elle a retrouvé son chat très mal en point. « Il avait l’œil amoché et purulent », souligne-t-elle. Inquiète, elle l’emmène chez le vétérinaire. « Le vétérinaire a fait une radiographie, il avait 30 plombs dans le corps. » Il avait un gros moignon aux pattes. « On a fait une enquête auprès de notre voisinage. Ils nous ont dit qu’ils perdaient régulièrement des chats ou des chiens. Ils semblent assez résignés par rapport à ces faits. J’ai écrit une lettre au maire qui est restée sans réponse. Est-ce un chasseur ? Je ne sais pas mais j’ai l’impression qu’il y a une omerta », tempête-t- elle.

    Elle ajoute dans son courrier : « Depuis que nous vivons dans cet endroit, des coups de feu intempestifs retentissent régulièrement à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. »

    « Jamais entendu parler de cela »

    Interrogé à ce sujet, le maire de Soullans, Jean-Michel Rouillé, réagit : « On tire sur un animal domestique, c’est déplorable. Je suis désolé de ce qui est arrivé. J’ai demandé au policier municipal de mener son enquête. J’essaie de mettre quelque chose en place avant de répondre à cette personne. » A la question : est-ce déjà arrivé sur la commune ? Le maire, élu depuis 2001 à la tête de la commune répond : « Non, je n’ai jamais entendu parler de cela, je n’ai pas vu passer de plainte de ce genre ».

    « Il n’y a pas que les chasseurs qui ont des armes »

    Ce fait pourrait-il être l’œuvre des chasseurs ? Cette question irrite le premier édile. La commune compte trois sociétés de chasse.

    « Je ne sais pas si on peut dire que ce sont les chasseurs. Il n’y a pas que les chasseurs qui ont des armes. Un chasseur, ce n’est pas quelqu’un qui tire sur tout ce qui bouge. Un chasseur, ça ramène ses douilles, ça ne tire pas vers les maisons et ça ne tire pas sur un animal domestique. Cela peut être le fait de n’importe qui. Il y a des gens qui n’ont pas de permis de chasse qui tirent sur les animaux. Je n’accuse pas sans preuve : par exemple, quand il y a de la délinquance dans la commune, je ne vais pas accuser forcément les jeunes. Là c’est la même chose. »

     

    18/02/2020 : Deux aigles de Bonelli, une espèce menacée, abattus dans le Gers et les Landes

    Deux jeunes aigles de Bonelli, un rapace en déclin depuis 50 ans, ont été retrouvés dans le sud-ouest de la France en pleine période de chasse.

    Deux jeunes aigles de Bonelli, nés au printemps 2019 dans le Gard et l’Hérault, ont été tués dans le sud-ouest de la France en pleine période de chasse, à proximité de palombières. Les autopsies pratiquées ont révélé la présence de très nombreux plombs chez les deux oiseaux. La préfecture de la région Occitanie a publié l'information mardi 18 février dans la matinée, condamnant "fermement ces actes passibles de 2 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende". La préfecture a par ailleurs affirmé que plusieurs plaintes contre X vont être déposées pour destruction d’espèce protégée.

    "Ces actes malveillants portent un coup aux efforts humains et financiers importants mis en œuvre pour la préservation de l’Aigle de Bonelli en France par de nombreux partenaires publics, privés et associatifs", regrette la préfecture d'Occitanie dans son communiqué, ajoutant que "cette espèce bénéficie d'un Plan National d’Actions piloté par l’État et le Conservatoire d’espaces naturels du Languedoc-Roussillon".

    La préfecture en appelle "à la responsabilité de chacun"

    En 2019, l'aigle de Bonelli ne comptait que 38 couples en France, en faisant l'un des rapaces les plus menacés du pays. On retrouve cette espèce sédentaire autour du pourtour méditerranéen, des Pyrénées-Orientales à l'ouest, au Var à l'est et au sud de l'Ardèche au Nord. Chaque couple occupe un domaine vital, nécessaire pour se nourrir. Lorsqu'ils quittent leurs parents, les jeunes aigles vont ainsi explorer de nouveaux territoires parfois très éloignés pour trouver un domaine où ils ne rencontreront pas de concurrence alimentaire. C’est le cas des secteurs explorés par les deux jeunes aigles abattus dans le Gers et les Landes.

    "Alors que l’on voit à quel point la biodiversité est menacée sur notre planète, les partenaires du plan national d’action en appellent à la responsabilité de chacun", a déclaré la préfecture d'Occitanie.

     

    21/02/2020 : Pas de visite médicale pour les titulaires du permis de chasse

    Un certificat médical attestant de l’état de santé physique et psychique compatible avec la détention d’une arme est exigé lors de l’examen du permis de chasse. Cependant, une fois le titre obtenu, le titulaire n’est plus soumis à un contrôle médical régulier. Pour l’heure, le gouvernement n’envisage pas de modifier les règles sur ce point.

    Même si la chasse est considérée comme un loisir sportif, il s’agit d’une activité qui implique l’utilisation d’armes en pleine nature. Au cours de leur traque du gibier à travers champs, les chasseurs partagent l’espace avec tous les autres usagers de loisirs comme les randonneurs, les cavaliers ou les vététistes. Pour chasser, il est donc nécessaire d’être en bonne santé, d’avoir une vision bien claire et un temps de réaction immédiat.

    C’est pourquoi, depuis 2014, le dossier à présenter pour l’obtention du permis de chasse comprend notamment un certificat médical de moins de deux mois attestant que l’état de santé physique et psychique du candidat est compatible avec la détention d’une arme.

    Même si le nombre d’accidents de chasse et en particulier d’accidents mortels (7 cas constatés sur la saison dernière, un record bas) tend à diminuer depuis une dizaine d’année, «le gouvernement reste conscient de la dangerosité potentielle de la pratique», vient de rappeler le ministère de la Transition écologique et solidaire.

    Remise à niveau tous les 10 ans

    De façon à s’assurer que les titulaires d’un permis de chasser poursuivent leur activité en sécurité, la loi du 24 juillet 2019 de création de l’Office français de la biodiversité instaure notamment une remise à niveau décennale obligatoire à destination des chasseurs, portant sur les règles élémentaires de sécurité à la chasse selon un programme défini par la Fédération nationale des chasseurs.

    Cependant, le gouvernement n’envisage pas «à ce stade d’assortir la validation annuelle du permis de chasser à un examen médical spécifique».

    Force est de constater que la chasse ne figure pas sur la liste des activités sportives à contraintes particulières qui exigent, tous les ans, la production d’un certificat médical attestant de l’absence de contre-indication à la pratique du sport, comme l’alpinisme, les sports de combat, le rugby ou encore « les disciplines sportives comportant l’utilisation d’armes à feu ou à air comprimé ».

     

    23/02/2020 : Nantes. Au volant de sa voiturette, le fusil de chasse armé

    Un conducteur de 72 ans a été interpellé, ce dimanche 23 février, par le peloton motorisé de la gendarmerie de Nozay. L’homme roulait sur la voie express reliant Nantes à Rennes, avec 0,64 g d’alcool dans le sang.

    Les contrôles sur la route nationale 137, reliant Nantes à Rennes, sont fréquents. Les surprises aussi. Ce dimanche 23 février, le peloton motorisé de la gendarmerie de Nozay a contrôlé un conducteur de 72 ans, au volant d’une voiturette. Il présentait un taux d’alcool de 0,64 gramme et roulait, son fusil de chasse approvisionné et armé, posé sur le siège avant. Le septuagénaire, dont le permis de conduire a été annulé au tribunal, a été sanctionné pour conduite sous l’effet de l’alcool et transport d’une arme de chasse non démontée ou déchargée, placée sous étui à bord d’un véhicule.

     

    24/02/2020 : Un chasseur verbalisé pour transport d'arme non déchargée

    Les gendarmes de Lot-et-Garonne ont des missions de police en direction de la chasse. Le week-end dernier ceux de la communauté de brigades de Fumel étaient sur le terrain pour procéder à des contrôles visant à s'assurer de la sécurité mise en place lors d'une battue organisée à Montayral. Pour ce faire, deux militaires du Fumélois étaient accompagnés de deux agents de l'Office français de la biodiversité. C'est samedi après-midi qu'ils se sont rendus au lieudit Lagrolère pour contrôler une dizaine de chasseurs. Un seul d'entre eux a été verbalisé, pour transport d'une arme non déchargée. Il faut dire que l'objet de cette opération était surtout d'instaurer le dialogue avec les chasseurs et de leur rappeler les conditions de sécurité dans lesquels ils doivent organiser leurs battues.

     

    24/02/2020 : Un chasseur tué d'une balle dans la tête par un compagnon de chasse

    Un sexagénaire a été abattu accidentellement lors d'une partie de chasse, ce dimanche près de Blanes, en Catalogne. Un autre chasseur l'aurait pris pour un sanglier.

    C'est sur la commune de Massanes, entre Gérone et Barcelone que l'homme âgé de 65 ans a été tué, ce dimanche, selon l'agence de presse catalane ACN. D'après le média catalan, le chasseur aurait quitté son poste pour suivre des chiens qui semblaient avoir flairé un sanglier. L'homme s'est alors éloigné de son groupe sans prévenir personne.

    Un de ses compagnons de chasse lui aurait alors tiré dessus pensant qu'il s'agissait d'un sanglier. Le sexagénaire a été atteint en pleine tête.

    Malgré son transport à l'hôpital de Trueta en hélicoptère, le malheureux n'a pu être sauvé. Si une enquête a été ouverte, le tireur n'a pas été arrêté par la police catalane à l'issue de son interrogatoire.

     
     

    25/02/2020 : Des millions d’oiseaux empoisonnés par les plombs de chasse

    En France, 8 000 tonnes de plomb sont déversées chaque année dans la nature par les chasseurs. Toxique pour l’environnement, ce métal l’est tout autant pour la faune qui l’habite. 30millionsdamis.fr revient sur ce fléau qui ne pourra être combattu qu’au prix d’une volonté politique affirmée.

    Le saturnisme [intoxication au plomb] tue 1 à 2 millions d’oiseaux chaque année en France ! Comme l’a récemment rappelé Libération (19/02/2020), le plomb présent dans les cartouches de fusils se répand dans la nature, les sols, les cours d’eau… Les animaux en sont aussi les premières victimes.

    Des symptômes douloureux susceptibles d’entrainer la mort

    « Le bilan de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) est dramatique : 21 000 tonnes de plomb sont utilisées chaque année par les chasseurs dans leurs munitions, fustige Benoît Thomé, Président d’Animal Cross, à l’occasion de la publication du rapport dénonçant les exactions de la chasse. Ce plomb, qui s’accumule dans le sol, contamine les animaux qui l’ingèrent ». Souvent, les oiseaux d’eau - oies, canards - confondent les grains de plombs avec les grains de cailloux qu’ils mangent, tandis que les oiseaux de proie - rapaces - mangent des animaux déjà intoxiqués.

    « Or, le plomb est un poison non spécifique qui affecte la plupart des fonctions de l’organisme, avec des effets négatifs sur l’état de santé général, la reproduction ou encore le comportement, pouvant conduire à la mort », analyse l’ECHA dans son expertise, publiée le 12 septembre 2018, sur la contamination des écosystèmes par le plomb des munitions utilisées par les chasseurs« Les signes d'intoxication se caractérisent par des diarrhées noirâtres, des convulsions et une modification du comportement, ainsi que parfois une cécité, un manque d’appétit et de l’hypersalivation chez les bovins, et des vomissements chez le chien, précise le Centre Antipoison Animal. Chez les oiseaux, on observe une diarrhée verdâtre, un amaigrissement et une paralysie ». Or, si un vétérinaire peut mettre en place un traitement pour accélérer l’élimination du plomb et corriger les symptômes, il reste difficile d’éliminer totalement le métal qui se stocke dans le foie et le rein.

    « Une seule solution : réduire la quantité de cartouches »

    En France, un arrêté ministériel du 9 mai 2005 interdit, depuis le 1er juin 2006, l’utilisation de la grenaille de plomb dans les zones humides. Depuis cette date, les chasseurs utilisent des alternatives : des balles en cuivre ou en zinc.  Mais parce que l’interdiction ne concerne que les zones prévues à l’article L. 424-6 du code de l’environnement, Emmanuel Macron - alors candidat à l’élection présidentielle - s’était engagé à étendre l’interdiction des munitions qui contiennent du plomb à l’ensemble du territoire. Or, à ce jour « et malgré plusieurs relances, il n’a toujours rien fait », confie à Libération Yves Verilhac, Directeur général de la Ligue pour la Protection des Oiseaux.

    Dans l’attente d’une interdiction générale et définitive du plomb dans l’hexagone, deux expérimentations - fructueuses selon les chasseurs eux-mêmes ! - de balles sans plomb ont été menées en Lozère entre 2017 et 2019, en collaboration avec le parc national des Cévennes (PNC). À l’échelle supra-nationale, sur recommandation de la Commission européenne, l’ECHA a également réuni diverses organisations en vue d’élaborer une proposition de restriction au plomb qu'elle transmettra à l'Union européenne d'ici quelques mois (10/02/2020). Des pays comme la partie Flamande de la Belgique, du Danemark ou des Pays-Bas, ont déjà strictement interdit les munitions au plomb. « Mais l’inconvénient de ces alliages plus légers, c’est qu’ils blessent davantage les animaux, sans pour autant les tuer, déplore Valérie Thomé, vice-présidente d’Animal Cross. Il n’y a pas 36 solutions, il n’y en a qu’une : diminuer la quantité de cartouches ».

     

    26/02/2020 : Saumur. Le chasseur avait tiré des coups de feu en centre-ville : six mois d’enfermement

    Mercredi 26 février, le tribunal de Saumur a condamné un homme de 26 ans à six mois d’emprisonnement. Ce dernier avait reconnu être l’auteur de coups de feu dans le centre-ville de Saumur en décembre dernier.

     

    26/02/2020 : Landes : un équipage de chasse à courre pénètre illégalement dans un centre équestre

    L'histoire se passe en fin d'après-midi, samedi 22 février. Une partie d'un équipage de chasse à courre déboule illégalement dans les écuries de Gourgues, à Vert (Landes). La propriétaire du centre équestre, Julie Ducos, a filmé la scène qui se déroulait sur sa propriété privée.

    Tout commence par des aboiements de chiens, vers 16h30. Julie Ducos, la propriétaire des écuries de Gourgues, croit entendre ceux de ses voisins chasseurs. Une dizaine de minutes plus tard, c'est une meute qu'elle voit courir chez elle. Deux chevaux au galop traversent alors les écuries. En tout, cinq cavaliers pénètrent illégalement sur son terrain. L'équipage est suivi par deux 4x4 qui assurent être dans leur bon droit. Une excuse inacceptable pour Julie Ducos puisque des panneaux "propriété privée" sont plantés à chaque entrée du centre. La propriétaire filme la scène et poste les vidéos sur sa page Facebook.

    Le pire a été évité

    Par chance, le centre équestre est vide depuis sa mise en vente. Les derniers chevaux de la cavalerie sont partis trois jours plus tôt. Julie Ducos est seule avec sa fille de 16 ans. Selon la monitrice, le pire a été évité. "Heureusement qu'il n'y avait pas de clients à moi parce que ça aurait été un véritable carnage. Si j'avais eu à cette heure-là, comme tous les samedis, de jeunes enfants à poney, si la même intrusion avait eu lieu un jour de cours, j'aurais probablement eu sept poneys qui montent en l'air et qui font tomber des enfants d'entre 4 et 6 ans. Ça aurait pu avoir des conséquences bien plus graves."

    Au bout de 30 minutes, l'équipage de chasse à courre du Vautrait des Landes finit par s'en aller, sans faire de dégât.

    Les vidéos de Julie Ducos ont été relayées sur les réseaux sociaux par le collectif "Abolissons la Vénerie Aujourd'hui" qui lutte contre la chasse à courre. Les vidéos totalisent près de 40 000 vues sur Twitter et Facebook.

     

    26/02/2020 : Nonac : un chat criblé de plombs

    Miaou… ille. Deux pattes cassées criblées de plombs. Trois heures d’opération, des broches pour aligner les os détruits. Samedi après-midi un gros chat blanc s’est traîné jusque dans le jardin d’habitants de la commune de Nonac, au sud de Brossac. « Il est venu vers nous en rampant. On a réalisé qu’il était blessé. On a pris soin de lui et on a appelé les pompiers qui l’ont conduit chez un vétérinaire. Il a constaté que le chat souffrait de deux fractures ouvertes des deux pattes du côté gauche, des blessures causées par des plombs », explique la mère de famille qui s’est démenée pour que le chat soit soigné: « Le vétérinaire a expliqué qu’il ne pouvait pas l’opérer bénévolement. J’ai contacté la maire Martine Gallais qui m’a répondu que ce n’était pas de sa compétence. Je lui ai dit qu’elle était responsable des animaux errants sur sa commune et elle m’a assuré qu’elle en parlera à son conseil jeudi… Finalement c’est le refuge de Mornac qui a accepté de prendre en charge les frais. » Le chat a été opéré lundi et devrait s’en sortir.

    Une annonce a été postée sur le site de Petalert, un service dédié à la recherche des animaux de compagnie disparus ou trouvés. Sans réponse pour l’instant. « L’animal n’est pas pucé mais c’est forcément un chat domestique. Il est parfaitement sociable », ajoute sa sauveuse qui a décidé de porter plainte et de lancer une pétition pour une meilleure cohabitation avec les chasseurs: « Nous sommes cernés par les chasseurs qui ne nous respectent pas. Des tirs sur des animaux domestiques, il y en a eu d’autres. Dans la commune nous sommes plusieurs habitants à ne plus oser sortir nous promener dans certains secteurs pendant la période de chasse. » Martine Gallais, la maire : « J’ai bien été informée mais je ne suis pas intervenue. » L’élue qui ajoute qu’« aucun souci avec les chasseurs ne lui a été signalé. »

    Ce mercredi, Martine Gallais précise : «  La personne qui a recueilli le chat n’a pas prévenu la mairie samedi. Je ne l’ai vu que dimanche matin. Nous nous sommes renseignés auprès du syndicat de la fourrière qui nous a dit que quand un animal était pris en charge par les pompiers, c’était la SPA qui payait les frais. »

     

    26/02/2020 : Leur chat a dû être amputé à cause d'un piège à mâchoires, un couple d'Isérois porte plainte

    La SPA a été alerté par les propriétaires du chat. L'association s'associe à leur plainte. L'utilisation de ces pièges à mâchoires est interdite depuis le 1er janvier 1995.

    Les pièges à mâchoires sont interdits depuis 1995 mais ils font encore des victimes. Un couple de Châbons (Isère) vient de porter plainte car son chat en a été victime il y a peu. Newton, chat de Bengale de deux ans et demi, est revenu d'une petite balade en pleine nature avec l'une de ses pattes avant prisonnière d'un piège à mâchoires. Ses propriétaires ont réussi à dégager la patte, mais l'animal a dû être amputé. 

    "C'est de la barbarie" - Aurélie, de la SPA du Dauphiné

    "Cela a dû être simplement l'horreur, de la torture pour lui. Cela déchiquette complètement la patte", précise Aurélie du pôle enquête de la SPA du Dauphiné. L'association de protection des animaux a décidé de se constituer partie civile dans ce dossier. D'après Aurélie, en 5 ans,  4-5 cas de chats blessés par ce type de pièges ont été recensés par l'association. "C'est déjà trop, puisqu'il faut le rappeler ces pièges sont interdits depuis le 1er janvier 1995. C'est de la barbarie." 

    Un "état des lieux" loin d'être exhaustif car tout le monde ne signale pas les faits à l'association. Et c'est également sans compter les cas d'animaux non domestiques, eux aussi victimes, mais, qui n'appartenant à personne, sont plus difficiles à repérer.

    Jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende

    Si détenir ce type d'objet est illégal, certains en ont donc encore et les utilisent. D'après la SPA du Dauphiné, cela peut être des propriétaires qui en installent dans leur jardin car ils ne veulent pas qu'il soit traversé par des renards, par exemple. Cela peut aussi être des chasseurs ou des braconniers.  

    Sachez que si celui qui installe l'un de ces pièges est confondu, il encourt jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende (art 521-1 du Code pénal). Pour l'instant, le ou la responsable de l'amputation de Newton n'a pas été retrouvé.

     

    26/02/2020 : Aude : deux mois avec sursis et fusil confisqué pour avoir tué le chat Babi

    Le 30 septembre 2019, un chat d'un an était abattu d'un coup de fusil par le voisin de sa propriétaire. Convoqué dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, l'homme a été condamné à deux mois avec sursis et à payer la somme totale de 3 000 € à la propriétaire et à cinq associations qui s'étaient jointes à la procédure.

    Un sentiment partagé. Voilà ce qu'éprouve Sandrine, une Saint-Papouloise, au surlendemain du jugement prononcé à l'encontre de l'homme qui, le 30 septembre 2019, avait abattu d'un coup de fusil son chat Babi, âgé d'un an. Un geste reconnu et assumé par l'auteur du coup de feu, désigné par un témoin et qui avait, selon la propriétaire, reconnu les faits et justifié de façon laconique ses actes : "Les chats, ça mange les lapins." 

    Le lundi 24 février, dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, une peine de deux mois de prison avec sursis a ainsi été prononcée au tribunal de Carcassonne pour condamner les faits de "sévice grave ou acte de cruauté envers un animal domestique" ; peine assortie de la confiscation du fusil et des munitions utilisées en septembre 2019, du remboursement des frais vétérinaires de 210 € déboursés par Sandrine, également bénéficiaire de 750 € de dommages et intérêts ; cinq associations (30 millions d'amis, la Fondation Brigitte Bardot, Moustaches et coussinets, la SPA et l'association Stéphane Lamart), qui s'étaient jointes à la procédure en se constituant également parties civiles, bénéficieront, elles, chacune du versement de 450 €.

    Assistée par Me Symniakos, avocate du cabinet Animalex de Bourg-en-Bresse, spécialisé dans le droit des animaux, Sandrine voulait tout d'abord retenir un motif de satisfaction : "Je suis contente que la justice ait donné une suite à cette affaire." Avant de pondérer : "Je suis en revanche déçue qu'il conserve son permis de chasse . J'ai peur que ça se reproduise, parce que je n'ai pas le sentiment qu'il se rende compte : son avocat a assuré qu'il avait dit regretter lors de son audition par les gendarmes. Mais j'ai le sentiment que, pour lui, c'est anodin."

     
     
    26/02/2020 : Un chien tué au couteau en forêt de Nassweiler

    La police de Grande-Rosselle-Nassweiler (en Sarre) est à la recherche de témoins ayant des informations sur une affaire peu ordinaire. Ce lundi soir, vers 18 h, un habitant de Nassweiler et sa fille promenaient leur chien dans la forêt de Nassweiler, commune à celle de Freyming-Merlebach. En arrivant au lieu-dit Birkenhof, le mastiff espagnol s’est mis à courir derrière un cerf. Les propriétaires ont perdu de vue l’animal et se sont mis à sa recherche. La fille a alors entendu une voix d’homme et s’est dirigée vers elle. À son arrivée, l’homme avait disparu mais elle a découvert son chien en sang, blessé de trois coups de couteau et malheureusement mort.

    Depuis lundi, de nombreux témoignages de compassion sont visibles sur les réseaux sociaux.

    La famille a déposé plainte auprès de la police allemande qui a ouvert une enquête.

     

     
    27/02/2020 : Chasse : la fédération veut réguler le grand gibier en zone urbaine
    La Fédération des chasseurs du Tarn veut lutter contre la hausse de la population de grand gibier en zone urbaine. Pour cela, un projet à l’échelle régionale est mis en place, Oc’sanglier.

    La Fédération départementale des chasseurs du Tarn s’inquiète d’un phénomène : l’augmentation de la population de grand gibier, principalement les sangliers, mais aussi les chevreuils, dans les zones urbaines et pavillonnaires. Dans ces secteurs, des poches de nature forment des zones de refuge pour ces espèces. Et ce grand gibier peut parfois créer des nuisances. "Il y a des dommages mineurs et peu conséquents, par exemple quand les sangliers détruisent des jardins, commente David Eymard, directeur de la fédération. Mais il y a des risques plus importants, comme des dommages agricoles sur des maraîchages ou des pépinières. Et le plus grave, des accidents dans des zones où la circulation est importante."

    C’est le cas notamment route de Castres, à la sortie d’Albi, sur les coteaux, dans la zone urbaine de Puygouzon. "Il y a des bandes de terrain de plus en plus urbanisées, laissées en friche. Les sangliers y trouvent refuges, des ressources et se développent. Les animaux se déplacent naturellement, on ne peut pas les retenir. Ce ne sont pas les sangliers qui viennent sur les routes mais bien l’inverse. Pour chasser dans cette zone ce n’est pas simple. Les gens ne sont pas habitués à nous voir."

    L’aéroport de Castres concerné

    L’aéroport de Castres est aussi concerné par cette problématique. Les abords des pistes avec des ronciers les attirent.

    Pour lutter contre ce phénomène, le projet Oc’sanglier est en train d’être mis en place par les Fédérations de chasse d’Occitanie. "Chaque département identifie les zones problématiques pour ensuite trouver des solutions à ce problème, précise David Eymard. Pour cela on travaille avec les propriétaires et les gestionnaires de réseaux."

    La sécurité, une priorité

    Vient ensuite l’étape opérationnelle. "Il faut avoir le droit de chasse, complète le directeur. La sécurité des opérations et ensuite une priorité. On doit bien observer où il faut se poster, prendre en compte les contraintes d’une zone urbaine, les routes, les habitations. Si les règles de sécurité sont respectées, il n’y a pas de problème. Cela demande juste une préparation différente."

    Des sangliers sur l’A68

    L’autoroute pose problème. Bien que clôturée, la fédération a remarqué que parfois les sangliers trouvent des passages, notamment au niveau des sorties d’autoroute. C’est le cas particulièrement au niveau de celle de Cadalen. "On a recensé une dizaine de sangliers morts lors de cette saison de chasse suite à des chocs avec des automobilistes, précise David Eymard, le directeur de la Fédération départementale des chasseurs du Tarn. On travaille avec la Dirso qui gère cette grande voie pour tenter d’endiguer le phénomène."

     

    27/02/2020 : Il chassait près d’un centre aéré, en plein bourg de Gouesnou

    Un homme, qui chassait en plein bourg de Gouesnou (29), près de Brest, ce jeudi après-midi, a été interpellé avec son fusil et du gibier à proximité du centre de loisirs où se trouvaient des enfants.

    Les gendarmes ont été appelés peu avant 14 h, ce jeudi, par des habitants indiquant qu’un homme se promenait dans le bourg avec un fusil de chasse. Ils ont interpellé un homme d’une quarantaine d’années qui chassait, avec son fusil, en plein bourg de Gouesnou, près du centre Henri-Queffélec et du centre de loisirs où se trouvaient des enfants en cette période de vacances scolaires et non loin de la route départementale 13. L’enquête de voisinage a établi que plusieurs personnes ont entendu des coups de feu.

    Dans sa voiture, la maréchaussée a trouvé des oiseaux qu’il avait abattus. L’homme, inconnu des services de justice, ne comprenait pas où était le problème.

    À son domicile, dans la région brestoise, quatre autres fusils ont été trouvés, et des munitions. Les gendarmes les lui ont confisqués. Il a été laissé en liberté et une procédure a été lancée à son encontre.

     

    29/02/2020 : Essarts en bocage. Des chiens chutent dans une carrière

    Sept chiens de chasse ont chuté de plusieurs mètres dans une carrière, samedi après-midi au lieu-dit les Lombardières, dans la commune déléguée de Sainte-Florence, à Essarts en bocage.

    Les pompiers ont été alertés à 18 h 30. Onze sapeurs venus des centres des Essarts, de La Roche-sur-Yon et de Chantonnay sont intervenus avec une équipe animalière et un bras élévateur, équipé d’une nacelle.

    L’opération de sauvetage, délicate en raison de l’obscurité, était encore en cours hier à 21 h 45.

    Au final, seul un chien a été blessé, et le propriétaire a pu récupérer toutes ses bêtes.

    Le 30 janvier 2019, une meute de treize chiens avait déjà fait une chute de 30 m, en poursuivant un chevreuil lors d’une battue, dans une carrière dans la même commune. Ils n’avaient pu freiner leur course, à l’approche d’un ravin. Le bilan était beaucoup plus lourd, puisque seule une partie d’entre eux avaient survécu.

     

    02/03/2020 : Pyrénées catalanes : 34 cadavres de daims retrouvés sur le bord de la route

    C'est un véritable charnier qui a été retrouvé à Pallars Sobirà, comarque frontalière d'Andorre. 

    Une enquête a été ouverte sur la mort de 34 daims, abattus à Pallars Sobirà, comarque frontalière d'Andorre, dans les Pyrénées catalanes.

    Un massacre qui s'est déroulé dans la nuit du 25 au 26 février et dont le mobile reste inconnu, selon NacióDigital.

    Les cadavres ont été découverts sur le bord de la route et sur une longueur de 17 km, entre les communes de València d'Àneu et Llavorsí. 

    C'est la présence inhabituelle de vautours dans le coin qui a alerté les autorités. 

    Une enquête pénale a ainsi été ouverte et pourrait entraîner des amendes mais aussi des peines d'emprisonnement.

     

    03/03/2020 : Yvelines. La police sauve un renardeau piégé par un habitant de Bougival

    La police a sauvé un renardeau piégé par un habitant de Bougival (Yvelines). Il avait posé un piège à mâchoires à l'entrée de sa résidence.

    Policiers, pompiers, agents de la ville de Bougival (Yvelines) ont mobilisé toutes leurs énergies et les moyens dont ils disposaient pour sauver un renardeau piégé. Ce lundi 2 mars, l’animal a pu être confié à une association spécialisée.

    Un piège à mâchoires

    C’est dans la matinée qu’un livreur de journaux est tombé sur l’animal sauvage. Il a immédiatement vu que le renardeau avait la patte prise dans un piège à mâchoires, « comme ceux que l’on utilisait avant pour attraper le loup », précise une source.

    Le livreur a prévenu la police. Un officier, sensible à la condition des animaux, a décidé de tout mettre en œuvre pour le sauver.

    "J’ai appelé les pompiers spécialisés dans la gestion des animaux en danger, en insistant. En même temps, j’ai contacté la Société protectrice des animaux  (SPA) qui a prévenu une association basée en Normandie, spécialisée dans les soins pour les animaux sauvages."

    Rapidement, la machine s’est mise en route pour sauver le renardeau.

    Il était frigorifié et il tremblait

    "Il était complètement frigorifié et il tremblait. Nous l’avons recouvert avec une couverture. Il s’est réchauffé puis s’est endormi. Nous avons compris que ce que nous faisions était bien."

    Les pompiers l’ont alors dégagé puis l’ont mis en cage. L’animal a rejoint les services vétérinaires. Lorsque son bilan de santé sera positif, il pourra être confié à l’association normande.

    Le poseur de piège sera poursuivi

    L’affaire ne s’arrête pas là. Selon nos informations, une procédure judiciaire pourrait être engagée contre le poseur du piège. Car poser un piège est un acte strictement encadré par la loi, qu’il s’agisse de la nature de l’engin, de son lieu d’installation, de son horaire d’installation et de retrait et des autorisations nécessaires. Il faut notamment avoir un brevet dédié.

    "De plus, le motif de l’installation du piège en question est assez incroyable. La personne qui l’a fait aurait agi parce qu’elle reçoit des enfants et qu’elle n’aime pas les renards", précise notre source.

     

    04/02/2020 : Landes : un ancien international de rugby de l’US Dax convoqué devant la justice

    Cet ancien rugbyman est soupçonné d’avoir acheté un millier d’oiseaux dont la capture est interdite à un amateur de chasse à la matole. Ce dernier en aurait vendu près de 10 000.

    Le tribunal judiciaire de Dax aura à juger, l’après-midi du 17 septembre, un ancien international de l’US Dax, dont le nom n’a pas été communiqué pour l’instant. Amateur de bonnes tables, celui-ci est prévenu d’avoir acheté, comme neuf autres clients, des petits oiseaux dont la chasse est prohibée par la loi. Non pas des ortolans, comme cela était coutume dans les Landes, mais des passereaux.

    Oiseaux migrateurs, ou non, de petites tailles, ceux-ci se laissaient piéger dans les matoles de Bernard. Retraité domicilié chez sa mère, cet homme de 68 ans était dans le viseur des agents de l’Office national de la chasse depuis 2015. Déjà condamné à deux reprises pour ce type de pratique, l’homme s’est finalement fait attraper grâce au concours des militaires de la gendarmerie.

    10 000 oiseaux en neuf ans

    Ce sexagénaire, principal mis en cause dans ce dossier, a expliqué aux enquêteurs s’adonner à la chasse à la matole afin de financer son train de vie estival. Il a reconnu avoir enfermé 10 000 oiseaux depuis 2011. Lors de l’audience de septembre au tribunal de Dax, les juges auront à définir une sanction face aux 8 500 passereaux dont la date de chasse n’est pas prescrite.

    Outre l’ancien international de rugby, deux entrepreneurs du monde de l’automobile landais sont convoqués.

    Congelés par brochettes de 12, les petits oiseaux étaient ensuite revendus entre 25 et 30 euros la douzaine. Le malheur de ses clients, résultat d’un long labeur des enquêteurs, se trouve dans un carnet découvert au domicile du chasseur.

    Malgré des surnoms, huit des dix noms couchés sur le papier ont été identifiés. Outre l’ancien international de rugby de l’US Dax, qui pourrait avoir acheté un millier d’oiseaux à Bernard, deux entrepreneurs du monde de l’automobile landais sont également convoqués. Des rappels à la loi et des compositions pénales sont faits aux cinq autres acheteurs reconnus.

    La Ligue de protection des oiseaux, la Sepanso ou d’autres associations environnementales pourraient se constituer partie civile dans ce dossier. 

     

    06/03/2020 : Leur chat meurt après un tir de carabine à plomb à Halluin, une famille porte plainte

    Cette famille de l’avenue Marcel-Vyncke, à Halluin, a découvert son chat inanimé dans son jardin dimanche soir. Après examen, il s’avère que l’animal a reçu un plomb dans le crâne. Les propriétaires ont porté plainte.

    «  Le jardin, c’est le terrain de jeux des enfants et, aujourd’hui, ils ont peur d’y aller…  » Depuis dimanche, cette mère de famille d’Halluin est préoccupée. Ce jour-là, la famille rentre à 17 h à la maison. Les enfants, de 9 et 11 ans profitent des dernières heures de clarté pour s’amuser sur leur trampoline au fond du jardin. Et c’est en remontant qu’ils découvrent un de leurs chats, inanimé en bas des escaliers.

     

    07/03/2020 : Accident de chasse dans la Vienne : 2 mois de prison et un retrait du permis pour le chasseur de l'Indre

    Tribunal correctionnel de Poitiers
    Un an avant la tragique disparition de deux chasseurs (1) mortellement blessés dans la Vienne, un drame avait été évité de justesse lors d’une battue aux sangliers organisée sur une propriété privée, à Béthines, dimanche 9 décembre 2018. Un chasseur avait été grièvement blessé à la main par une cartouche de calibre 12 tiré par un autre chasseur, président de l’association de chasse de Saint-Hilaire-sur-Benaize (Indre).
    45 jours d’interruption totale du travail Stéphane, 47 ans, a été poursuivi pour blessures involontaires devant le tribunal correctionnel de Poitiers, jeudi 5 mars 2020. L’enquête menée par les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage avait montré qu’il n’avait pas respecté l’angle de tir de 30° imposé par le plan de chasse alors qu’il se trouvait à une quarantaine de mètres de la victime. Selon ce dernier (absent de l’audience), après un premier tir, l’arrivée d’un chien aurait provoqué un déséquilibre du fusil. Avec 45 jours d’interruption totale du travail (ITT) (lésions aux nerfs et tendons), la victime a demandé un renvoi sur intérêts civils. Le chasseur a été condamné à 2 mois de prison avec sursis et au retrait du permis de chasse pendant 5 ans. Le procureur avait requis 3 mois et un retrait définitif du permis de chasse.
    (1) Deux accidents de chasse ont mortellement blessé, vendredi 15 novembre 2019, Didier Beaupoux, 61 ans, à Montamisé et Freddy Taschet, 47 ans, aux Trois-Moutiers.
     
     
    C'est une première judiciaire en France en matière de préjudice écologique. Quatre braconniers qui avaient chassé illégalement 4,5 tonnes de
    poissons et coquillages dans les calanques de Marseille ont été condamnés vendredi 6 mars à 385.000 euros de dommages et intérêts.
    Par Annie Vergnenegre, Pauline Guigou, Jean Poustis, Jean-François Giorgetti Publié le 06/03/2020 à 10:11 Mis à jour le 06/03/2020 à 13:10
    Pour l’une des toutes premières fois en France, la justice s'est prononcée sur la base de l’article 1246 du Code civil, issu de la loi de 2016 pour
    la reconquête de la biodiversité.
    Quatre braconniers de Marseille ont été condamnés par le tribunal de grande instance à 350.000 euros de dommages et intérêts pour préjudice
    écologique. Le délibéré a été rendu ce vendredi 6 mars.
    Le Parc National des Calanques a également obtenu 20.000 euros de préjudice d'atteinte à la mission et 15.000 euros d'atteinte à l'image et à
    la réputation. Les braconniers, par l'intermédiaire de leurs avocats, devraient faire appel de la décision.

    Les commerçants également condamnés
    Le président du tribunal Pierre Jeanjean a souligné que ce montant "ne représent(ait) que deux fois le prix au marché des espèces détruites".
    "On n'est pas là au prix dans la balance du poissonnier mais à la valeur de ces poissons dans l'écosystème!", a-t-il insisté.
    Si le tribunal a reconnu que les écailleurs et restaurateurs ont été les grands bénéficiaires de ce braconnage, il a toutefois jugé irrecevable la
    demande de "solidarité" des braconniers à l'égard des commerçants qui achetaient leurs poissons.
    Cinq d'entre eux ont été condamné à 3.000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral.
    Le préjudice en question à l'audience
    Comment évaluer le préjudice subi par la biodiversité du Parc national des Calanques au cours des trois années de braconnage perpétrées
    dans les fonds marins ? C'est la question qui a été débattue vendredi devant le tribunal de grande instance de Marseille, un an après la
    condamnation de quatre braconniers qui s'étaient livrés à un trafic sans précédent.
    "Cette condamnation est un signal très fort, avec une vocation pédagogique pour tous les acteurs à Marseille", s'est félicité l'avocat du parc, Me
    Sébastien Mabile, ajoutant que depuis son inscription dans la loi en 2016, le "préjudice écologique" n'avait été "retenu que dans deux affaires
    en France, de moindre ampleur".
    "Ce jugement démontre que la nature a une valeur et que ceux qui s'y attaquent seront punis", a réagi à la sortie du tribunal Didier Réault, le
    président du parc national des calanques.
    Plus de 4,6 tonnes de poissons prélevés
    Les quatre hommes, des passionnés d'apnée qui pendant plus de quatre ans ont chassé au harpon, de nuit, des mérous, oursins et poulpes,
    avaient déjà été pénalement condamnés en juillet 2018 à des peines de 15 à 18 mois de prison avec sursis.
    Selon les estimations du parc, ce sont plus de 4,6 tonnes de dorades, mérous et autres poissons, 322 kilos de poulpe, et 16.800 douzaines
    d'oursins qui ont été prélevés et revendus à des restaurateurs et poissonniers locaux.
     
     
    Le chasseur qui avait tué par imprudence un autre chasseur lors d’une partie de chasse en novembre dernier à Montamisé a été condamné, lundi , à Poitiers.

    Une balle en plein œil. Ce vendredi 15 novembre 2019, Didier Beaupoux, exploitant agricole de 61 ans installé à La Chapelle-Moulière s’effondre.

    Une balle de calibre 20 vient de l’atteindre mortellement. Les secours ne pourront rien pour lui. La chasse privée dans les bois de Montamisé est stoppée net.

    Une quarantaine de tireurs étaient postés sur différentes lignes pour tirer biche ou sanglier à La Roche de Bran.

    C’est Didier, 61 ans, installé au poste de tir n° 7 qui est frappé. Le coup vient de sa gauche. Deux tireurs invisibles postés cent mètres plus loin dans les bois, les n°4 et 5, sont placés en garde à vue le soir même du drame. Lequel a tiré ?

    L’expertise balistique viendra confirmer les soupçons : Philippe Rocher, quarante-quatre ans de permis de chasse, se retrouve dans le viseur de l’enquête.
    Une ligne de défense un peu courbe Hier, il passait sur le grill judiciaire. Un vieux chasseur sexagénaire aux fréquents trous noirs poursuivi pour homicide involontaire par imprudence. Un tir fatal qui n’aurait jamais dû avoir lieu. La partie civile et le procureur dénoncent une succession de fautes graves.

    Le chasseur est tout simplement accusé d’avoir… aligné la ligne de tir sans respecter une règle de base : le respect d’une zone de tir de trente degrés pour ne pas atteindre le copain d’à côté, posté trente mètres plus loin à gauche comme à droite.

    Là, Philippe Rocher a tiré quasiment à angle droit. La balle est passée à deux mètres du tireur posté à sa droite. Elle a loupé la biche. Pas Didier, cent mètres plus loin.

    « En fait, vous avez épaulé trop tôt avant même que la biche ne passe la ligne, dénonce le procureur Thévenot. Vous nous dites que vous ne savez pas ce qu’est un tir fichant, mais vous savez quand même qu’on tire de haut en bas, pas à hauteur d’homme ! » 

    Il requiert dix-mois de prison avec sursis, le retrait du permis de chasse et la confiscation du fusil.
    « Qu’a-t-il donc appris après quarante-quatre années de chasse », ironise Me Gomez, défenseur des proches de la victime.

    « Sa famille ne peut pas entendre que c’est juste un dramatique accident. Il n’a pas matérialisé les angles de tir, il n’a pas tenu compte des circonstances alors même qu’il disait avoir entendu dire que la chasse était dangereuse à cet endroit. »

    Les postes de tirs suivaient parfois la courbure ou le décroché de la route. Une ligne au profil pas toujours très droit. Philippe Rocher aurait même pu toucher d’autres tireurs situés encore plus loin que sa victime.

    La ligne… c’est la ligne de défense de Me Coche qui voulait d’ailleurs élargir le champ des responsabilités avant de se raviser.

    Le propriétaire de la chasse privée et le chef de chasse ne se sont pas retrouvés directement dans le collimateur. Leurs oreilles ont juste un peu sifflé. Pourquoi s’obstiner à chasser à cet endroit-là alors que plusieurs participants reconnaissent que c’est dangereux, restreignant même leur angle de tir et que tout le monde n’est pas vraiment aligné et même ne se voit pas ?

    « Ça n’enlève évidemment rien à la responsabilité individuelle de mon client, tempère Me Coche. Mais ce n’est pas un viandard, ce n’est pas un tireur fou furieux. »

    L’ancien président des chasseurs de Bonnes est condamné à dix-huit mois de prison avec sursis. Il ne pourra plus chasser et la justice confisque l’arme fatale.

     

    Suspecté d'avoir abattu par mégarde une chèvre à Saint-Côme-et-Maruéjols (Gard), un chasseur a été interrogé vendredi 13 mars pour son comportement à l'égard d'un garde-chasse.

    Un chasseur a été interrogé par les gendarmes, vendredi 13 mars, pour son comportement à l'égard d'un garde-chasse. En fait, le chasseur était visé par deux procédures. L'une pour avoir abattu une chèvre par mégarde, à Saint-Côme-et-Maruéjols (Gard), en la prenant pour un sanglier. L'affaire remonte à 2018.

    Il sera convoqué devant le délégué du procureur

    Il avait fait l'objet d'un rappel à la loi. Mais il aurait tenu des propos peu élégants au garde-chasse qui était venu l'interroger sur sa bévue. Des propos qui lui ont valu une seconde procédure pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique. Après son audition, le chasseur a fait l'objet d'une convocation devant un délégué du procureur.

     

    14/03/2020 : Cadalen. Trois hommes soupçonnés d'avoir abattu un aigle royal dans le Tarn

    En décembre 2019, la balise GPS d’un aigle royal s’est interrompue alors que le rapace survolait le Gaillacois. Plus précisément le secteur de Cadalen. Une interruption synonyme de la mort de cet oiseau classé espèce protégée. Mercredi, trois mois après, cet évènement, trois hommes étaient en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Gaillac pour s’expliquer sur la mort du rapace à proximité d’un élevage de poule. Ils comparaîtront devant le tribunal correctionnel pour destruction d’espèce protégé. Une qualification susceptible de leur valoir une peine de 3 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amendes.

    À la demande du procureur d’Albi, la gendarmerie et l’observatoire français de la biodiversité étaient cosaisis afin de mener à bien les investigations nécessaires à cette enquête."Cet aigle royal faisait l’objet d’un marquage agréé par le muséum d’histoire naturelle, explique François-Xavier de Resseguier, de l’office de la biodiversité. Il faisait partie d’un programme du Centre de recherches sur la biologie des populations d’oiseaux. Ce jeune mâle de 1 an avait été bagué dans l’Hérault. Une fois qu’il est suffisamment dégourdi, il part à la recherche de son domaine vital. 98 individus sont suivis dans le cadre de ce programme dont 13 dans le massif central".

    C’est une population fragile puisque 18 jeunes seulement ont pris leur envol en 2019 dans ce secteur. Cette population du massif central est importante pour la biodiversité car elle permet de faire le lien entre les Alpes et les Pyrénées. Elle ne comporte que 38 couples reproducteurs. Ce jeune mâle n’a pas eu le temps de s’accoupler alors qu’il peut vivre 25 ans. Lorsque sa balise GPS n’a plus émis, l’office de la biodiversité a été alerté par le bagueur. Il a permis de situer le lieu de la mort et les gendarmes sont remontés jusqu’aux auteurs présumés du tir mortel. Le harnais GPS a été retrouvé dans l’Agout. Mais pas l’oiseau. Néanmoins, les enquêteurs ont recueilli assez d’éléments pour renvoyer devant le tribunal les trois comparses.

    En octobre dernier, ce sont deux aigles de Bonelli qui ont été tués dans le Gers et les Landes. Une enquête a été ouverte pour retrouver le ou les coupables. 

     
     
    20/03/2020 : MORT SUSPECTE D’UN LYNX DANS LE JURA
    Un cadavre de femelle de lynx adulte a été découvert mardi 17 mars par des enfants sur la commune d’IVREY (39). Eventré, reposant dans des éboulis en contrebas de la route, il n’a pu, selon les découvreurs, qu’être jeté volontairement en contrebas. Ils nous ont alerté immédiatement et on également averti l’Office Français de la Biodiversité (OFB) qui a réalisé les premières constatations et emporté le cadavre pour autopsie.
    Collision ou destruction volontaire ? Ceci rappelle furieusement la mort de la femelle de Grange de Ladoye (39), tuée par balle en 2014 et « balancée dans un ravin », ou encore le squelette de Fontenu (39) découvert dans un gouffre en 2019, avec un trou à l’arrière de la tête. La mort de la femelle d’Ivrey est intervenue durant la période où tout le monde avait des restrictions de déplacements y compris dans le milieu naturel, promeneurs, cyclistes,….sauf les chasseurs, qui bénéficiaient d’une scandaleuse dispense de confinement, de solidarité et de civisme sur demande expresse de Willy SCHRAEN président de la FNC, afin de pouvoir continuer à tirer, piéger et traquer en période de pandémie (heureusement, le gouvernement est revenu sur cette nouvelle contrepartie électorale devant l’indignation suscitée par un tel clientélisme).
    Reste qu’un adulte de plus a disparu dans le Massif du Jura, après déjà deux collisions en début d’année 2020. Si la destruction volontaire est avérée, pour qu’enfin une condamnation exemplaire survienne, Rewild offre une récompense de 5000 € pour tout élément probant permettant d’identifier le coupable. Assez de complaisance, assez de laisser-faire. La peur et l’insécurité doivent changer de camp. La parole doit se libérer. Trop de personnes en milieu rural craignent des représailles ou une ostracisation. Il faut changer ça !
    #balancetonbraco

    POUR TOUT SIGNALEMENT DE DESTRUCTION DE LYNX OU D’AUTRE ESPÈCE PROTÉGÉE, écrire à : balancetonbraco@athenas.fr
    Nous agirons et saisirons la justice pour tout témoignage fondé.

     

    24/03/2020 : Pendant que certains sont confinés, d’autres tuent du lynx dans le Jura !

    Nouvelle perte pour le lynx en France après la découverte mardi 17 mars des restes d’une femelle lynx vraisemblablement abattue, éventrée puis jetée dans une ravine. Une récompense est proposée pour tout renseignement permettant d’identifier le ou les coupable(s).

    Collision routière ou braconnage ? La dépouille d’une femelle adulte lynx a été découverte par des enfants en contrebas d’une route jurassienne. L’Office Français de la Biodiversité réalise une autopsie qui devrait permettre de trancher sur les causes de la mort du félin sauvage. La thèse de l’accident étant peu probable, des associations de défense des animaux ont lancé l’opération #balancetonbraco. Une récompense de 5.000 euros sera offerte à toute personne qui sera en mesure de fournir des éléments probants permettant de confondre le coupable.

    Collisions, braconnage, le bilan des lynx retrouvés morts dans l’Est s’alourdit

    Alors que le mardi 17 mars 2020 était la première journée de confinement en France, une macabre découverte a été faite dans la commune d’Ivrey, dans le Jura (39). Un lynx femelle a été retrouvé sans vie, dans un éboulis, en contrebas d’une route. Une mort visiblement non naturelle puisque l’animal était éventré. Une autopsie doit être faite pour connaître les causes du décès du félin, de toute évidence jeté volontairement dans les pierres. Par qui a été commis ce forfait ? Des chasseurs ? Des chauffards ? Le doute plane. D’autant plus qu’en 2014, une découverte du même type a déjà été faite dans la région.

    C’est le 3e lynx adulte disparu dans les Vosges depuis le début de l’année dans le massif du Jura après deux incidents, un par braconnage à Fellering en janvier et l’autre victime d’une collision.

    En novembre dernier encore, des spéléologues qui exploraient le gouffre du Prévalot à Fontenu toujours dans le Jura, y avaient découvert des ossements d’animaux dont certains ont été identifiés comme appartenant à un lynx, dont un crâne présentant plusieurs blessures suspectes, laissant envisager une destruction illégale.

    "Nous pensons qu’il y a, dans le secteur, des véritables fous de la gachette. Alors pas plus qu’ailleurs en France, mais des gens qui outrepassent la loi pour leur plaisir. Et nous voulons faire en sorte que cela cesse !"  Gilles Moynes, le président du Centre Athénas

    Des récompenses pour trouver le ou les coupable(s) de tels actes

    Afin de retrouver la personne à l’origine du décès de l’animal, plusieurs associations regroupées sous le collectif Rewild ont lancé un avis de recherche. Une récompense de 5.000 euros est proposée à toute personne qui sera en mesure de fournir des éléments probants, précis, rigoureux et pouvant être vérifiés qui pourraient conduire à l’identification des responsables de tels actes. Avec cette opération #balancetonbraco, les défenseurs des animaux espèrent bien dissuader certains chasseurs.

    Bien entendu, cette démarche devra se faire dans la légalité. « Il faudra une déclaration très précise, un témoignage rigoureux pouvant être vérifié » assure Gilles Moynes. Pas question en effet que cette affaire tourne au règlement de compte sur simple dénonciation.

    Des réactions outrées

    Au centre Athéna, association jurassienne de sauvegarde de la faune sauvage qui recueille et soigne des animaux, on s’indigne « Nous pensons qu’il y a, dans le secteur, des véritables fous de la gâchette. Alors pas plus qu’ailleurs en France, mais des gens qui outrepassent la loi pour leur plaisir. Et nous voulons faire en sorte que cela cesse ! ».
    Et on s’interroge aussi : « Ce qui est quand même incroyable, c’est que la mort de la bête était récente. Et donc qu’elle est survenue alors même que certaines mesures nationales étaient prises pour lutter contre le Coronavirus ! »

    Alors que la France reste confinée pour éviter la propagation du coronavirus et que les citoyens prennent sur eux pour respecter les injonctions et appels à la prudence, il semble être acceptable pour certains de partir en forêt pour traquer et tuer des lynx !

     

    31/03/2020 : La Ligue de Protection des Oiseaux PACA a recensé 20 oiseaux blessés par des tirs illégaux en moins de 6 mois

    Du 15 septembre 2019 au 29 février 2020, la saison de la chasse a été particulièrement meurtrière sur les espèces protégées en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. La LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) va désormais systématiquement porter plainte.

    Chaque année, la LPO PACA (Ligue de Protection des Oiseaux) dresse le bilan de la saison de la chasse sur les espèces protégées. Depuis 2015, 109 oiseaux protégés ont été victimes de la chasse et touchés par des plombs. Cette année, 20 oiseaux ont été touchés par des tirs illégaux entre le 15 septembre 2019 et le 29 février 2020. 

    La LPO fait la liste, parmi les oiseaux on retrouve 7 faucons crécerelles, 5 éperviers d'Europe, 3 buses variables, ainsi qu'un grand-duc d'Europe et des échassiers. L'association précise "qu'aucune confusion avec une espèce chassable n'est pourtant possible" et que toutes ces espèces bénéficient "d'une protection totale en France". La ligue assure cependant que le nombre réel d'espèces protégées chassées est bien plus élevé. La LPO recense seulement les oiseaux qu'ils recueillent et ceux pris en charge par une clinique vétérinaire partenaire.

    Trois ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende

    La destruction d'une espèce protégée est un délit passible de trois ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende. La LPO PACA a décidé de déposer une plainte pour destruction d'une espèce protégée dès le recensement d'un oiseau blessé par des tirs illégaux.

     
     

    Victime d’une salve de tirs par arme à feu, un American Staffordshire Terrier a été secouru en urgence par la Fondation 30 Millions d’Amis à Épinay-sur-Seine (93). Le chien, qui a reçu les premiers soins pour sa plaie à l’épaule, est toujours sous traitement. Son maître nie les faits. Une plainte « contre X » a été déposée pour acte de cruauté envers un animal.

    Une violence insoutenable. Lorsque des riverains d’Épinay-sur-Seine (93) alertent la police municipale pour un chien baignant dans son sang, les agents pensent tout d’abord à un accident. Sur place, ils réalisent finalement que l’animal s’est fait tirer dessus. Le vétérinaire de la fourrière, chargé d’administrer les premiers soins, parvient à extraire 14 plombs du corps de l'animal, identifié sous le nom de Pablo. Le propriétaire est immédiatement contacté, mais sa réponse est choquante : il refuse de récupérer son chien ! « Nous ne savons pas s’il est responsable, ou si un voisin excédé par les aboiements a tiré sur Pablo. L’enquête judiciaire devra le déterminer », commente Arnauld Lhomme, responsable des enquêtes à la Fondation 30 Millions d’Amis.

    Le 2e chien secouru sur la commune en quelques jours

    Pris en charge par la Fondation 30 Millions d’Amis, Pablo est resté en hospitalisation pendant plusieurs jours à la clinique vétérinaire Mandarine ; son transfert au refuge 30 Millions d’Amis de la Tuilerie (77) est prévu dans les prochaines heures. Outre une dizaine de jours de traitement antibiotique, sa plaie devra être drainée toutes les 48 heures pour éviter l’infection. Pablo est le 2e chien secouru sur la commune d’Épinay-sur-Seine en seulement quelques jours. « Nous avons également été sollicités pour un chien en train de se faire battre, suite à un appel au 17 », précise A. Lhomme. Malgré le contexte épidémique de Covid-19, la Fondation 30 Millions d’Amis poursuit activement sa lutte contre la maltraitance animale. Nos équipes restent mobilisées !

     

    02/04/2020 : Les plombs des cartouche de chasse déciment des millions d'oiseaux chaque année

    Si l'exposition au plomb est très souvent évoquée dans les problématiques de santé publique, il l'est beaucoup moins concernant l'environnement et ses impacts sur la biodiversité. Un à deux millions d'oiseaux disparaîtraient chaque année, atteints de saturnisme. Zoom sur un fléau sous-estimé dont les premières études remontent aux années 1960 et qui touche particulièrement les volatiles.

    Le plomb est un des métaux lourds les plus toxiques pour le corps humain et les animaux. On parle dans ce dernier cas de saturnisme animal. L'intoxication au plomb chez les animaux se fait par l'ingestion de nourriture (65%) et d'eau (20%) principalement, mais aussi par l'ingestion directe de particules de plomb, disséminées dans la nature par l'activité humaine.

    Le plomb est naturellement présent dans l'environnement à de faibles teneurs (de l'ordre de quelques milligrammes/kg à quelques dizaines de milligrammes/kg dans les roches) et entre dans la composition de pas moins de 240 minéraux naturels comme le potassium ou le sodium. Connu depuis des milliers d'années, ce métal lourd est présent dans la croûte terrestre et dans la totalité des écosystèmes composant la biosphère. Il s'agit du 36e élément le plus important composant l'écorce terrestre avec une teneur de 14,8 mg/Kg. Au-delà de 110 mg/kg de plomb, un sol est considéré comme pollué.

    La contamination de l'environnement par le plomb provient majoritairement de son emploi dans l'industrie. Interdit en France depuis le 01 Janvier 2000 dans les carburants, le plomb est principalement utilisé dans la métallurgie, dont il est l'une des matières premières du secteur.

    Le plomb n'est pas biodégradable et sa demi-vie géochimique (temps nécessaire à la décomposition et à la transformation de la moitié des molécules d'un élément chimique) est de 7 siècles. Il s'accumule facilement dans le sol en raison de sa faible mobilité dans les milieux naturels. Ceci est du au fait que le plomb entre dans la composition de minéraux très peu soluble dans l'eau.

    Toxicité du Plomb sur la santé des oiseaux

    Les effets d'une intoxication au plomb se font ressentir à court terme, provoquant céphalée, asthénie et/ou nausée pour les symptômes les plus bénins, jusqu'à une atteinte des systèmes nerveux, sanguin et reproductif dans les cas d'exposition sur le long terme. Des manifestations cliniques que l'on retrouve aussi bien chez l'humain que chez les espèces composant la faune sauvage.

    Les oiseaux sont particulièrement touchés par cette intoxication au plomb. L'origine de ces empoisonnements provient notamment de la chasse utilisant des carabines à plomb. En effet, l'ingestion de grenailles de plomb toxiques représente une cause fréquente de saturnisme aviaire. Depuis plusieurs décennies, on aperçoit une hécatombe dans les populations de volatiles, toutes espèces confondues. C'est particulièrement le cas des oiseaux de proie (aigle, faucon et hibou), des oiseaux nécrophages (vautours, condors) et des oiseaux picorant le sol (bergeronnette, rouge-gorge…). La ligue ROC (Rassemblement des Opposants à la Chasse), connue depuis 2001 sous le nom d'Humanité et Biodiversité, indique qu'en Camargue, 60% des milouins (canards) sont touchés par le saturnisme. En parallèle, une étude de 2002 estimait à 18 tonnes par an la quantité de plomb dispersée pour la seule Camargue (MEDD, 2002).

    Depuis les années 1960, plusieurs études scientifiques se sont penchées sur le saturnisme animal. Nombre d'entre elles ont étudiée l'impact du plomb sur la santé des oiseaux en particulier. Le plomb est un poison multi-systémique (c'est-à-dire qu'il s'attaque à tous les organes) causant des pathologies polymorphes. Il s'agit d'un polluant ubiquitaire dont la toxicité s'accumule dans l'organisme.

    Selon l'Association Santé Environnement France, le plomb est stocké de manière importante dans les champignons, qui jouent ainsi un rôle important dans la contamination de nombreux invertébrés, mais aussi des espèces animales vivant en eau douce comme les gibiers d'eau et les amphibiens.

    Une étude de 2005 parue dans la revue NeuroToxicology a démontré que le plomb affecte de nombreuses fonctions de l'organisme animal, comme par exemple l'apprentissage, ce qui diminue les chances de survie des oisillons. Diminué physiquement et présentant un système immunitaire affaibli, les individus intoxiqués au plomb ont une faible espérance de vie et se reproduisent moins. Il est avéré également que le plomb s'accumule dans le foie et les reins en dose suffisante pour être pathogène, voir létale. Le reste se fixe dans les phanères (plumes, bec), bien qu'une petite partie du plomb, stocké dans les plumes, est éliminée lors des mues mais aussi par les fientes (excréments).

    Les plombs de chasse à l'origine du saturnisme aviaire

    Selon un rapport de 2004 rédigé par le Dr Giovanni Bana, membre du Conseil de l'Europe, l'ensemble des pays membres de l'OCDE(Organisation de Coopération et de Développement Economiques) aurait utilisé entre 1970 et 1990 en moyenne 70 000 tonnes de plomb par an pour la fabrication des cartouches au plomb, soit moins d'un pourcent de la production mondiale. Selon le site Info Terre, 3 % de l'utilisation totale du plomb, serait consacrée aux plombs de pêche et de chasse.

    En France, un décret datant de 2013, instaure une réglementation basée sur la puissance des carabines à plomb. Ces armes à air comprimé ont des puissances allant de 7,5 à 20 joules. Seuls les modèles de moins de 20 joules sont en vente libre et appartiennent à la catégorie D des armes à feu. Au-delà, un permis de chasse ou une licence de tir est obligatoire. Il s'agit de carabines à plomb puissantes, incluses dans la catégorie C des armes à feu. Le nombre de plombs dans une cartouche varie de 63 à 2 539 en fonction du diamètre des plombs et du poids de la cartouche. Plus le poids en plombs de la cartouche est important, plus la cartouche est puissante. 

    L'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) estime que 21 000 tonnes de plomb sont utilisées par les chasseurs chaque année en Europe. Ce plomb est disséminé dans la nature et est responsable de la mort d'un à deux millions d'oiseaux par an, soit par ingestion directe (saturnisme primaire), soit par contamination secondaire (saturnisme secondaire) causée par la contamination de la chaîne alimentaire. Selon une étude de 2004, abattre des animaux avec des balles en plomb pourrait contaminer la viande et se répercuter au niveau des consommateurs (Johansen et al., 2004).

    Aux Etats-Unis, une étude réalisée dans le Montana de 2008 à 2010, a révélé que sur 74 aigles royaux, la quasi-totalité des animaux présentaient des niveaux détectables de plomb dans leur organisme et qu'un aigle sur six présentait un empoisonnement total. Bien que parfois certains oiseaux miraculés arrivent à être sauvés à temps, la majorité trépassent suite à un tel empoisonnement.

    Les grenailles de plomb se retrouvent dans le système digestif des oiseaux, plus ou moins rapidement en fonction des espèces et du type de nourriture ingéré. En raison de son rayon ionique (1, 20 Ångstrom) , le plomb à la faculté de se substituer à différents éléments comme le calcium (minéral important pour l'ossification et la solidité du squelette) et s'accumule ainsi dans les os.

    Les oiseaux terrestres se nourrissent à même le sol, en quête de graviers qui sont indispensables à leur digestion. Les petits cailloux ingérés (gastrolithes) sont stockés dans le gésier des oiseaux puis transportés vers l'estomac puis l'intestin. Ces graviers sont présents sur des zones qui sont ou qui ont été polluées par des cartouches à grenailles de plomb.

    Une contamination des sites qui persiste dans le temps

    Sachant que pour abattre un oiseau, les chasseurs tirent en général plus d'une cartouche, on comprend facilement les estimations qui évaluent entre 8 000 et 9 000 tonnes par an le plomb dispersé dans la nature à la fin des années 90. Le plomb s'accumule ainsi dans les sols, où il reste accessible très longtemps aux oiseaux. Une fois ingérées, les particules de plomb deviennent biodisponibles, représentant une possible contamination du réseau trophique.

    Les oiseaux marins n'échappent pas au saturnisme aviaire. Le vent, les pluies sont d'autant de facteurs météorologiques qui participent au déplacement des particules de plomb qui se dissémine sur des zones d'alimentation et des cours d'eau.

    Si le plomb est tant prisé pour la fabrication des munitions, c'est parce qu'il présente des qualités indéniables pour la chasse. Plus dense et plus malléable, il permet une meilleure pénétration de la proie. Les risques de ricochet seraient également amoindris avec des cartouches en plomb, selon Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs.

    Depuis 1986, l'utilisation des munitions en plomb est interdite dans les zones humides dans l'Hexagone. Interdiction valable également en Angleterre, au Danemark, en Finlande, aux Pays-Bas, en Norvège et en Suède où les chasseurs utilisent des billes d'acier non toxiques pour le petit gibier. Une étude américaine de 1959, portant sur un échantillon de plus de 35 000 gésiers d'oiseaux d'eau observés, a présenté les taux de gésiers d'oiseaux contenant au moins une bille de plomb en fonction des espèces chassées.

    Des alternatives aux munitions en plomb

    L'acier est une alternative possible à la pollution environnementale provoquée par le plomb, mais qui présente des inconvénients. L'acier blesserait davantage l'animal au lieu de le tuer. « On retrouve ainsi beaucoup d'oiseaux agonisants, ce qui n'est pas l'idéal en termes de bien-être animal », toujours selon Willy Schraen. Pour une vraie alternative au plomb, il faut que les matériaux aient une toxicité nulle et des propriétés balistiques équivalentes à celle du plomb. Citons comme matériaux de substitution envisageables l'étain, le fer, le tungstène ou encore le bismuth, comme présentés dans le guide méthodologique du plomb appliqué à la gestion des sites et des sols pollués de Juin 2004, page 38. « Trouver un substitut pas trop cher qui n'ait pas d'autre effet toxique à la fois sur les sols et la venaison, ça prend du temps. On y réfléchit constamment avec les industriels. » explique Thierry Coste, figure incontournable du lobbysme de la chasse.

    La disparition totale des plombs de chasse n'est donc pas pour demain, mais des efforts de recherche dans ce sens sont en cours et devraient aboutir d'ici quelques années à une alternative plus "respectueuse" des milieux et de la faune.

     

    02/04/2020 : Confinement : les préfets de département multiplient les chasses dérogatoires !

    Alors que les déplacements doivent être limités au strict nécessaire depuis le 17 mars 2020, les chasseurs bénéficient, dans certains départements, de dérogations, continuant donc d'agrainer ou de tuer les sangliers, les oiseaux et d'autres espèces, au motif qu'elles pourraient endommager les terrains agricoles ! 30millionsdamis.fr fait le point.

    Chasse collective des corvidés dans le Jura, tirs individuels de sangliers dans les Landes, ou encore agrainage des cervidés dans l'Aube... Autant de dérogations accordées aux chasseurs leur permettant d'outrepasser les règles sanitaires destinées à endiguer l'épidémie de Covid-19.

    La Fédération nationale des chasseurs se targue même dans le Huffington Post de pouvoir justifier l'activité de ses membres via le motif lié à... « une mission d'intérêt général » sur l'Attestation de Déplacement Dérogatoire officielle ! Et pendant ce temps, les associations de défense des animaux attendent toujours les précisions de la Direction Générale de l'Alimentation et du ministère de l'Intérieur quant à la possibilité de justifier d'un tel motif le déplacement des bénévoles nécessaires à la survie de milliers d'animaux.

    Tirs et agrainages autorisés dans plusieurs départements

    Plusieurs départements ont admis des tirs dérogatoires pour prévenir d'hypothétiques dégâts aux cultures. Ainsi, dans les Landes, un arrêté préfectoral du 20 mars 2020 autorise « les actions de chasse et de régulation individuelles du sanglier compte tenu du risque sanitaire et du risque de dégâts particuliers aux cultures causés par cette espèce ». La Fédération départementale des chasseurs des Landes a même publié des recommandations pour éviter, dans ce cadre, la propagation du Covid-19. « Dans le cas particulier du sanglier, en cas de prise, le dépeçage pourra se réaliser avec l'aide d'une personne maximum en respectant le mètre de distance, préconise la Fédération. Il va de soi qu'aucune des deux personnes ne doit présenter de symptôme même mineur, auquel cas il sera fortement déconseillé de réaliser le dépeçage »...

    Les préfectures de la Haute-Garonne et de l'Aube ont également prévu la possibilité de procéder, sur autorisation préfectorale individuelle, à « la destruction à tir du pigeon ramier » et - pour la seconde exclusivement - «  des corbeaux et corneilles noires ». Dans le Jura, le préfet est allé jusqu'à autoriser « la lutte collective contre les corvidés ». En parallèle, nombreux sont les départements ayant opté pour une formulation particulièrement souple en prévoyant la possibilité de réaliser, sur décision administrative, des opérations de destruction de tout animal sauvage en cas de « risque sanitaire » ou de « dégâts » importants sur les cultures. C'est le cas du Cher, du Jura, ou encore, de l'Eure  (les destructions étant, dans ce département, réalisées par les lieutenants de louveterie). Enfin, « l'agrainage de dissuasion du sanglier » - qui consiste à attirer le gibier en répandant du grain - est autorisé dans les départements de l'Aube, de la Haute-Marne et de la Côte d'Or.

    Des dérogations aberrantes et cruelles

    En définitive, le tir et l'agrainage des sangliers sont tolérés pour protéger les terrains agricoles et, plus particulièrement, les semis de maïs. Or, « cette culture désastreuse écologiquement alimente les élevages intensifs, eux-mêmes bombes sanitaires à retardement », fustige Pierre Rigaux sur son compte Twitter. Covid19, SRAS, MERS (850 décès fin 2019) viennent de l'exploitation animale ». « Alors que la France est confinée, les chasseurs s'autorisent à poursuivre leurs nuisances et à perturber la nature, notamment en continuant à agrainer, favorisant ainsi la reproduction des sangliers... pour ensuite légitimer leur abattage ! », ajoute sur ce réseau social la Fondation Brigitte Bardot. Quant à la chasse aux oiseaux, celle-ci est d'autant plus abjecte et cruelle que les volatiles « sont en pleine période de reproduction, déplore l'Association pour la protection des animaux sauvages. Les adultes tués ne retournant pas au nid, les petits agoniseront lentement et sûrement ».

    Pourtant, le 19 mars, la Fédération nationale des chasseurs et le ministère de la Transition écologique et solidaire interdisaient jusqu'à nouvel ordre tout acte de chasse, collectif ou individuel. En principe et contrairement aux multiples dérogations accordées, seul est censé être admis le nourrissage des animaux des chasseurs (chiens, chevaux...) et des oiseaux captifs dits « appelants », utilisés pour attirer d'autres congénères afin de les tuer...

    Une pétition a été lancée par l'Aspas, Aves et Crow Life pour demander l'interdiction totale de la chasse et des opérations de destruction, sans dérogation possible.

     

    03/04/2020 : Chiens « de chasse » dans le Jura : une vie de misère

    Ce n’est pas la première fois que nous évoquons les sinistres conditions de vie des chiens « de chasse ». Force est de constater que leur situation est la même dans la majorité des élevages. Ceux que nous avons trouvés au fond d’un bois dans le Jura ne font pas exception à la règle. Nous avons enquêté sur les maltraitances dont ils sont victimes, et portons plainte en leur nom.

    C’est dans le Jura que vingt-deux chiens « de chasse » aboyant de désespoir ont alarmé nos lanceurs d’alerte. Personne ne semble se soucier de leur existence, et pour cause : leur enclos est au milieu d’un bois, à l’abri des regards, à deux kilomètres du village le plus proche.

    Vingt-deux chiens en souffrance

    Leurs conditions de vie sont sordides. Ils sont livrés à eux-mêmes, cachés dans un terrain jonché de débris et d’objets abandonnés, sans ombrage et en plein vent. Parqués dans treize enclos ouverts, ils sont confinés à deux toute la journée dans ces espaces exigus et n’ont pour seul abri qu’une vieille niche en bois non étanche ne les protégeant ni de la chaleur ni des basses températures pouvant avoisiner les -20° en hiver. Ne disposant d’aucun espace pour s’ébattre, ils tournent en permanence en rond au milieu de leurs excréments dans des enclos non nettoyés depuis des jours. Ils vivent sur un sol bétonné dépourvu d’évacuation et de litière. Des carcasses proches laissent supposer qu’ils sont nourris avec les restes de la chasse. Ils ont, en guise de « gamelle », de vieux seaux où croupit une eau verdâtre sans doute récupérée des pluies.

    Certains sont malades et doivent souffrir le martyre. Leurs pathologies semblent ne pas avoir été traitées depuis des mois. Nous avons montré nos images à un vétérinaire indépendant pour expertise. L’un des chiens présente une rétraction de l’œil droit, et une chienne, une énorme grosseur mammaire, probablement cancéreuse. Le propriétaire, ne se suffisant pas d’utiliser ses chiens pour la chasse, se livre très certainement à la reproduction puisque la chienne est enfermée avec un mâle.

    Une situation qui dure

    Alertés depuis huit ans pourtant, les services vétérinaires de la préfecture n’agissent pas. À nouveau contacté ces dernières semaines, le chef-lieu n’a pas souhaité donner suite, c’est dire combien la vie de ces animaux compte peu ! Il nous était donc impossible d’attendre davantage. Nous avons déposé plainte contre le propriétaire en demandant le retrait de tous ses chiens.

    Le sort de ces chiens « oubliés »

    Le cas de ces chiens jurassiens, dernier en date, est loin d’être isolé. Nous vous avions déjà parlé des chiens du chasseur périgourdin pour lesquels nous nous battons toujours, mais aussi de ceux du chasseur du Morbihan. Les autorités, elles, entonnent toujours le même leitmotiv : ce ne sont « que » des chiens de chasse.

    Lorsqu’on sait combien les chasseurs sont protégés, on n’est pas surpris de ce qu’ils puissent continuer à les traiter comme des objets sans en être inquiétés. Les chiens « de chasse » doivent bénéficier de la même protection que nos fidèles compagnons à quatre pattes. Comme eux, ce sont des êtres doués de sensibilité, affectueux et ayant besoin de soins et d’attention. Nous en sommes très loin et nous continuons le combat!

    Pour eux, notre plainte vient d'être envoyée.

     

    07/04/2020 : La faune sauvage toujours prise pour cible malgré le confinement

    En pleine crise sanitaire, certains profitent de leur temps libre non pas pour écouter et découvrir les oiseaux, mais pour leur tirer dessus !

    Le respect de secret de l’instruction judiciaire et la nécessité d’éviter tout risque de vice de procédure nous interdisent d’être plus précis. Mais nous pouvons d’ores et déjà citer de manière non exhaustive le tir d’un faucon pèlerin dans l’Hérault et de 2 Hérons cendrés en Haute-Savoie, d’un épervier tué dans le Gard, de deux goélands plombés dans le Var, ou encore des actions illégales de chasse nocturne dans les Bouches-du-Rhône ces derniers jours. Signalons également le cas d'un jeune Milan royal vraisemblablement empoisonné dans l'Aisne.

    Dernière épisode en date, une Buse variable a dû être euthanasiée le 4 avril à l’Hôpital de la Faune Sauvage de Cévennes-Garrigues (34) pour abréger ses souffrances. Comme l’ont montré les radios, ce rapace protégé avait été blessé par des plombs de chasse au moins une semaine avant, dans le Gard. 

    Faut-il rappeler que la LPO, comme d’autres structures similaires, a dû fermer ses 7 centres de soins aux animaux blessés, et que de toute façon les bénévoles ne sont pas autorisés à les acheminer jusqu’aux centres en question ?! 

    Les cas de braconnages semblent se multiplier en cette période de moindre surveillance. La LPO en appelle à la responsabilité de chacun.

     

     

    09/04/2020 : Hérault : Ils sortent promener leur chienne, elle est tuée par balles par un tireur embusqué

    Une chienne a été tuée par des tirs en pleine rue à Saint-Jean-de-Védas, près de Montpellier (Hérault) ce mardi. Une enquête a été ouverte.

    Mia était une chienne, un berger croisé belge-allemand, âgée de trois ans et demi. Elle a été tuée de cinq balles par un tireur embusqué, sur le chemin de l’Agniel, à proximité du cimetière de Saint-Jean-de-Védas, ce mardi raconte le Metropolitain.

    Ce sont les beaux-parents de Célia, la maîtresse de Mia, qui étaient en train de la promener lorsque les faits se sont produits, soudainement. Les motivations de l’auteur qui a pris la fuite, restent indéterminées. Une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie.

    Un chien poignardé à plusieurs reprises à Montpellier

    Cette affaire rappelle la violente agression à coups de couteau d’un chien, à Montpellier, ce vendredi. L’animal a été encerclé par plusieurs individus.

    L’un des agresseurs l’a alors lacéré avant de le poignarder et le laisser pour mort. Une plainte a été déposée et une enquête ouverte.

     

    09/04/2020 : Bayonne : ils font feu en pleine journée au milieu des immeubles d'entreprises

    Des hommes ont sorti des fusils de chasse et tiré pour abattre un chevreuil en plein après-midi sur le parking de la Technocité à Bayonne, au pied des immeubles occupés. Les employés présents n'ont pas été blessés mais ont été choqués par la scène.

    C'est une scène surprenante et terrifiante. Au milieu de l'après-midi, aux alentours de 16h mercredi 8 avril, des hommes ont sorti des armes et fait feu en plein cœur de la Technocité, située au sud de Bayonne, à proximité du giratoire de Maignon et de l'Autoroute A63.

    Ils tirent sur le parking occupé

    Le petit groupe a sorti des fusils de chasse sous les fenêtres de l'une des entreprises installée dans ce parc technologique. Les quelques employés présents ont aussitôt réagit. Voyant du mouvement, les hommes en arme ont débord rangé leur attirail.

    Mais ils l'ont très vite ressorti. Au même moment, les témoins ont vu sortir des hautes herbes un chevreuil. Malgré leurs récriminations auprès des chasseurs improvisés, ces derniers ont fait feu sur l'animal, entre les voitures, à proximité des bâtiments occupés. Le cervidé a finalement été abattu au milieu du parking mettant fin à la courte mais effrayante pétarade.

    Des caravanes installées dans la Technocité

    Les témoins, dont l'appel aux forces de l'ordre est selon eux resté vain, sont quittes pour une bonne frayeur. D'après eux, les tireurs seraient des membres d'une communauté des gens du voyage. Quelques caravanes sont en effet installées depuis deux à trois semaines sur les terrains de la Technocité. 

    Une occupation récurrente à cette période depuis plusieurs années. Habituellement on en compte plusieurs dizaines. Cette fois, effet du confinement sans doute, elles ne sont qu'une poignée. Faute d'air de grand passage aménagée sur l'agglomération, comme la loi le prévoit, les pouvoirs publics laissent faire.

     
     

    L’association Charente Nature est très en colère. En colère de constater que les actes de braconnage envers les animaux sauvages ne cessent pas malgré le confinement.

    Jeudi 2 avril, le centre de sauvegarde de la faune sauvage de Torsac a recueilli une buse variable, espèce protégée, dans un sale état. Elle a été victime d’un tir illégal du côté de Maine-de-Boixe. « Résultat, après une radio chez le vétérinaire, deux plombs et une vilaine fracture du radius et ulna gauche, très proche de l’articulation du poignet. L’oiseau est vivant, sa fracture a été immobilisée mais son avenir reste très incertain », décrit l’association dans un communiqué.

    Elle a relayé l’incident à l’Office français pour la biodiversité, qui mènera une enquête pour retrouver l’auteur du coup de feu.

    « Charente Nature se réserve le droit de se constituer partie civile et trouve aberrant que ce genre d’actes se produisent encore aujourd’hui, d’autant plus dans le contexte actuel de confinement généralisé! », s’indigne la structure. Charente Nature en profite pour lancer un appel aux dons pour financer les soins aux animaux sauvages.

     

    12/04/2020 : En plein confinement, il pratiquait la chasse sous-marine à Antibes

    Les gendarmes de la brigade nautique ont intercepté un homme pratiquant la chasse sous-marine ce dimanche matin devant la plage de la Salis.

    Il pensait sans doute passer inaperçu sous l'eau. C'était sans compter la vigilance des gendarmes de la brigade nautique. Les militaires ont interpellé ce dimanche matin un chasseur sous-marin qui pratiquait son loisir au large de la plage de la Salis, à Antibes, au mépris des règles de confinement.

    Non seulement ce ressortissant étranger ne respectait pas l'obligation de confinement, mais en plus les gendarmes ont relevé qu'il contrevenait aussi à la règlementation de la pêche : ses 5,2 kilos de prises étaient non marqués et un loup qu'il avait pêché était en dessous de la maille légale de 36 centimètres.

    "Les motifs prévus pour sortir de chez soi sont très clairs et même en les prenant dans tous les sens, écrit la gendarmerie maritime, aucun d’entre-eux ne prévoit la chasse sous-marine !"

    "Le produit de la pêche est appréhendé en vue de sa destruction et l'ensemble du matériel est saisi sur les directives du directeur des affaires maritimes à Nice", précisent les gendarmes. Quant au chasseur sous-marin, il sera convoqué prochainement devant les affaires maritimes.
     
    Plus de 300 procès verbaux ont été dressés depuis le début du confinement le long du littoral méditerranéen précise la gendarmerie maritime.

     

    20/04/2020 : Les coulisses du crime en Essonne : Chasseurs et braconniers sur la sellette…

    Depuis 32 ans, l’affaire des « fiancés assassinés de Fontainebleau » hante les couloirs du palais de justice d’Evry. Ce triple meurtre n’a jamais été résolu* alors qu’il existe des témoignages récents de nature à définir une nouvelle piste.

    L’intime conviction des gendarmes.

    Sur la base des rapports d’expertise, la juge Siméoni et les gendarmes échafaudent un scénario selon lequel les meurtriers du jeune couple se trouvent sur le plateau du Coquibus pour y braconner le cerf. Ils sont armés d’au moins une carabine Unique X 51 bis de calibre 22 Long Rifle munie d’un chargeur de dix cartouches.

    Vers 15h ou 16h, postés dans la ravine remontant de la vallée, les meurtriers attendent le passage du gros gibier. Soudain, ils entendent du bruit à quelques dizaines de mètres d’eux puis un craquement « comme un pas dans la nature  » venant d’un peu plus bas. L’un d’eux s’accroupit, un genou à terre. Tourné en direction du bruit entendu, il épaule sa carabine avant d’ouvrir le feu sur Dundee qui galope dans sa direction…

     

    20/04/2020 : Une famille qui recueille des animaux, terrorisée par des chasseurs

    Un couple de trentenaires qui s'occupe d'animaux sur un terrain classé "refuge LPO" affirme avoir subi des violences aggravées, violation de domicile et harcèlement de la part d’un « clan de chasseurs ». Après des menaces sur leurs animaux, une plainte a été déposée. 30millionsdamis.fr a recueilli le témoignage de Nathalia, profondément choquée. Des faits qui rappellent la récente mésaventure du naturaliste Pierre Rigaux, qui a dénoncé sur les réseaux sociaux son agression par "deux chasseurs".

    « Mon rêve d’enfant s’est transformé en cauchemar ». En 2015, Nathalia quitte son poste de vendeuse en jardinerie pour s’orienter vers le maraîchage en permaculture. Avec son compagnon, chauffeur de poids-lourds en banlieue parisienne, cette native de Nice décide alors de s’installer sur les terres de ses aïeux, dans le Var. « Retourner sur ce terrain où j’ai grandi, et où vivaient déjà mes chevaux depuis 25 ans, c’est ce dont j’ai toujours rêvé », confie la jeune femme à 30millionsdamis.fr. Le couple et leurs trois équidés, Fozio, Tinto et Eurêka, sont bientôt rejoints par la chienne Pipa et le chat Bilou, puis par une petite troupe de gallinacées sauvées de l’abattoir. Mais rapidement, le paradis va se transformer en enfer...

    Des tirs à quelques mètres des chevaux et de l'habitation

    Classé « refuge LPO » pour y préserver la biodiversité depuis juillet 2019, le terrain du couple – situé le long de la rivière – attise malheureusement les convoitises. « Des panneaux sont installés depuis longtemps pour laisser le passage aux chasseurs et aux pêcheurs qui désirent suivre le cours d’eau, explique Nathalia. Avec les anciennes générations, tout se passait bien. Mais quand je me suis installée, j’ai compris que les choses avaient changé ». La jeune femme trouve ses équidés dans un état de nervosité inhabituel. Un jour, les animaux paniqués franchissent les clôtures, au risque de se retrouver sur la route. « Je me suis rendue compte que des chasseurs pénétraient dans les parcs à chevaux pour abattre des grives, frissonne-t-elle. Quand j’ai rencontré des jeunes de 25-30 ans – armés – dans mon enclos, je leur ai expliqué qu’ils ne devaient pas tirer si près d’une habitation ». Peine perdue...

    Le 15 novembre 2019, la situation bascule. « Quand je me suis réveillée, ça tirait à tout va, c’était la guerre ! », se remémore Nathalia. Posté sur le champ d’un voisin en compagnie d'un accolyte, un chasseur tire dans sa direction, visant des oiseaux nichés dans la haie... à quelques dizaines de mètres seulement de son habitation. Sur les conseils d’un garde-chasse alerté auparavant, la jeune femme décide de filmer la scène. « L’agresseur m’a foncé dessus et m’a frappé la main pour faire tomber mon portable, relate-t-elle. Après une interruption, j’ai continué à filmer. Il a pointé son arme sur moi, braquant aussi ma chienne 3 ou 4 fois ». Si l’agression ne fera heureusement aucun blessé, une plainte – que 30millionsdamis.fr a pu consulter – sera néanmoins déposée auprès de la gendarmerie. Mais sa peur des représailles provoque les ricanements des forces de l'ordre.

    Des menaces de morts sur les animaux

    Les représailles arriveront finalement une dizaine de jours plus tard. A la nuit tombée, le conjoint de Nathalia traverse le jardin en éclairant les buissons et repère avec effroi une main. Puis, le visage d’un homme, tapi dans la végétation. Et armé. « Lorsque j’ai entendu les cris, j’ai ouvert, tremble encore Nathalia. Poursuivi par l’individu, mon compagnon a pu rentrer, et nous avons fermé la porte. » Venus leur rendre visite ce soir-là, un couple d’amis appelle la gendarmerie. Les quatre convives terrifiés resteront calfeutrés pendant une heure, en attendant les gendarmes.

    Déposant une nouvelle plainte pour ces évènements glaçants, le couple est sous le choc. Les menaces entendues au cours des semaines passées tournent en boucle dans leur esprit : « On reviendra fumer tes canassons ! ». Entre la mère de Nathalia et les amis du couple, un formidable réseau de solidarité se tisse dans le but de mettre leurs animaux hors de danger. En moins de 48 h, tous leurs petits protégés sont placés en sécurité, dans 3 départements différents. « Avec le traumatisme, j’ai eu beaucoup de mal à gérer la dispersion de mes animaux, reconnaît la jeune femme, la voix étouffée par l’émotion. Je m’inquiète aussi pour notre chat, qui a refusé de quitter les lieux. » Discret, le félin n’a plus été aperçu depuis plusieurs semaines.

    D'autres agressions qui mettent en cause des chasseurs

    Si la famille espère pouvoir un jour revenir sur sa « terre d’accueil », les reports d’audiences devant les tribunaux pour cause de Covid-19 risquent toutefois de retarder la procédure judiciaire en cours. Outre le désir de punir ses agresseurs, dont les agissements présumés ont remis en cause son projet de vie tout entier, Nathalia souhaite lever ce qu’elle qualifie volontiers « d’omerta » autour du « clan de chasseurs » qui sème la terreur dans la région. « Sur la commune voisine de Sainte-Anastasie, j’ai beaucoup de connaissances qui ont des chevaux et qui subissent des intimidations venant de cette même bande, affirme la jeune femme. Mais elles ont très peur de témoigner, par crainte des représailles. »

    Des faits qui rappellent également la mésaventure du naturaliste Pierre Rigaux, qui signalait début avril 2020 avoir été pris à partie et violenté par « deux chasseurs » à quelques mètres de chez lui, alors qu'il se trouvait seul à pied au bord de la route. Cet opposant à la chasse avait également indiqué avoir eu des difficultés à faire enregistrer sa plainte auprès de la gendarmerie.

     

    21/04/2020 : Pau : un chevreuil égaré dans le centre-ville froidement abattu, la FBB condamne cet acte cruel et inutile !

    Qui a donné l'ordre d'abattre ce malheureux chevreuil dans le centre ville de Pau (64) ? La Fondation Brigitte Bardot condamne cet abattage incompréhensible et demande des explications !

    UN CHEVREUIL DANS LE CENTRE VILLE DE PAU

    Avec le confinement, les animaux sauvages s’aventurent de plus en plus dans les villes. Hier soir, lundi 20 avril 2020, des habitants du centre ville de Pau découvrent un chevreuil coincé dans un grillage. Premier réflexe : appeler la police pour aider l’animal à se dégager de ce piège.

    Les policiers arrivent sur place et sécurisent le lieu. Soudain, une détonation : le chevreuil a été abattu ! Les habitants accourent, choqués. Ils ne s’attendaient pas à une issue aussi tragique. Une riveraine alerte la Fondation Brigitte Bardot !

    Pour quelle raison cet animal sauvage inoffensif a-t-il été abattu ? Qui l’a abattu ? Qui a ordonné l’ordre d’abattage ?

    QUI A DONNÉ L'ORDRE D'ABATTRE ce jeune ANIMAL ?

    Selon  un gradé de la police cité par La République des Pyrénées, ce serait « un lieutenant de louveterie, dûment assermenté pour cela, qui n’aurait pas vu d’autre solution que d’abattre l’animal ». 

    Un lieutenant de louveterie est un bénévole, nommé par le préfet, qui est préposé à la régulation des animaux nuisibles et à la gestion des animaux susceptibles d’occasionner des dégâts. Dans ce cas, de qui vient l’ordre d’abattre ce jeune animal qui ne causait aucun dégât et ne représentait aucun danger ?

    Daniel Raposo, délégué de la Fondation  Brigitte Bardot pour les Pyrénées-Atlantiques, a contacté la Préfecture. Celle-ci lui a déclaré ne pas être le donneur d’ordre d’abattage. Une enquête interne va être diligentée afin de savoir pour quelle raison un chevreuil qui s’égare dans une ville peut être ainsi abattu, alors que l’endormir et le relâcher en forêt aurait été possible…

    La Préfecture des Pyrénées-Atlantiques a répondu à Daniel Raposo, notre délégué pour ce département : l’ordre d’abattage a été donné par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM), un service de l’État, car le chevreuil aurait pu causer un accident ou blesser un enfant… (en plein confinement !).

    Cela en dit long sur l’absence totale de respect de notre pays envers la vie animale !

     

    21/04/2020 : Aude - Pendant le confinement, le braconnage continue

    Le braconnage d'un cerf a indigné au Bousquet, dans l'Aude. Le maire a signalé les faits à la gendarmerie et auprès de l'association des chasseurs.

    Un cerf tué par balle a été trouvé dimanche 19 avril 2020, entre la route D17 et le col de la Malaïrède.

    ’était une belle bête, qui avait perdu ses bois et dont les nouveaux, recouverts de velours, commençaient déjà à repousser. Ce grand cerf a certainement été tiré depuis la route et blessé à mort, il s’est traîné à l’abri des fourrés avant de succomber à sa blessure.

    "Un acte grave et révoltant" selon Christian Aragou, le maire du Bousquet, qui a déclaré ce braconnage auprès de la gendarmerie et de la fédération de la chasse.

     
     
    21/04/2020 : Pièges à mâchoire et coups de fusils : le calvaire des chats du Lot-et-Garonne
    Qu’arrive-t-il aux chats Lot-et-Garonnais ? Depuis une vingtaine de jours, plusieurs d’entre-eux sont retrouvés gravement mutilés ou même morts. L’association pour le respect et la protection animale du département (Arpa 47) mène l’enquête.
    Serait-ce l’une des faces obscures du confinement ?

    Depuis trois semaines, la présidente de l’Arpa 47 est sur la brèche. 
    Au téléphone, les signalements se multiplient. Une dizaine en quelques jours à peine, à Nérac, Astaffort, Pont-du-Casse, Fieux ou au Passage d’Agen. Chaque fois, des chats atrocement mutilés. Les sévices varient : coups de carabine et de fusil, pièges à nuisibles ou à mâchoire.
     
    "C’est infernal, je n’ai jamais vu autant de situations en si peu de temps. C’est très violent.
    Marie Dubos, présidente de l’ARPA 47"
     
    Les histoires se ressemblent ; des propriétaires attentifs et inquiets qui signalent la disparition de leur chat. Des animaux pourtant identifiés, tatoués, castrés, habitués aux promenades courtes, toujours autour du domicile. 
    Quelques temps après, le chat est retrouvé. Parfois mort ou gravement mutilé.
     
    "Tout va très vite. L’animal sort et une ou deux heures après, il n’est plus là. Tout cela se déroule très certainement dans le voisinage immédiat.
    Marie Dubos"

    Des sévices qui semblent se multiplier en période de confinement.

    "Les personnes confinées à domicile ont beaucoup plus de temps pour observer ce qu’il se passe autour de chez eux. Un chat qui vient fouiller leur potager ou laisser des traces de pattes sur une voiture, cela peut en agacer certains.
    Marie Dubos"

    Au point de poser des pièges à mâchoire pour les mutiler. La pratique est bien sûr parfaitement illégale. Et les dégâts qu’elle engendre, dramatiques. La plupart du temps, les chats n’y survivent pas. Pris au cou ou à l’une des pattes, c’est la mort assurée. Dans le « meilleur des cas », l’amputation.

    Ce scénario macabre s’est déroulé ce week end, sur la commune de Fieux (47). Les propriétaires d’un chat retrouvent leur animal dans un état gravissime. Le vétérinaire ne parviendra pas à le sauver. Peu de temps après, dans le même village, un autre signalement est fait à l’Arpa 47. Les propriétaires soupçonnent fortement leur voisin et vont, au nom de l’association, directement l’informer des risques judiciaires encourus. Une demi-heure après, le chat réapparait comme par miracle, mouillé et en état de choc.

    La loi en épée de Damoclés

    Le voisin auraient-il pris peur ? Les rappels à loi restent utiles.

    Car depuis 2015, le statut des animaux de compagnie a changé. Le code civil leur reconnait à présent le statut d’être vivant doué de sensibilité.
     
    "On ne peut pas s’amuser à maltraiter voire à tuer un animal au prétexte qu’il nous gène.
    Marie Dubos"
     
    Mais pourquoi ce déchainement de haine à l’égard des chats ?
     
    "C’est l’animal libre par excellence. Il chasse, fait preuve d’une grande agilité et repousse les limites de son territoire. Le seul moyen de l’en empêcher, c’est de le capturer. Et son caractère sociable en fait une proie facile.
    Marie Dubos"
     
    Reste que ces comportements inacceptables sont aussi de plus en plus réprimés. Les poursuites se multiplient, et avec elles les condamnations.

    Le 22 novembre 2018, un arrêt de la cour d’appel de la chambre correctionnelle d’Agen a condamné un habitant de Pont-du-Casse (47)  à 600 euros de dommages et intérêts, ainsi qu’à rembourser les frais vétérinaires d’un propriétaire de chat. Il avait mutilé l’animal avec un piège à renard.

    Une décision qui fait jurisprudence et expose les contrevenants à de fortes sanctions, pouvant aller jusqu’à la prison. Marie Dubos prévient : des plaintes seront déposées.

    L'appel à la prudence pour les propriétaire

    En cette période troublée, la présidente de l’Arpa 47 recommande la plus grande prudence aux propriétaires d’animaux de compagnie et préconise même de les confiner.

    Chat des villes ou chat des campagnes, aucun ne semble épargné par le fléau. A l’image des animaux malades de la peste de La Fontaine, tous ne mourront pas mais tous pourraient être touchés.
     
     
     
    24/04/2020 : Lot-et-Garonne : il voulait braconner…en pleine nuit

    L’homme intercepté jeudi n’avait pas de permis de chasse ni d’autorisation de détenir une arme..

    La voiture ne s’est pas arrêtée en dépit du gyrophare enclenché par le véhicule sérigraphiée qui la suivait, jeudi 23 avril à 2h40 dans les rues agenaises. Le conducteur a fini par s’immobiliser avenue de la Marne sur la commune du Passage.

    Approchant du contrevenant, les deux policiers ont remarqué un fusil de chasse entre le siège passager et la portière, ainsi qu’un gilet et une cartouchière pleine.

    Permis invalide

    Le Casteljalousain de 26 ans a rapidement reconnu qu’il s’en allait braconner… Le conducteur avait omis au passage que son permis de conduire était invalide depuis presque un an. Il n’avait évidemment pas de permis de chasse ni d’autorisation de détenir une arme..

    Enfin, il a refusé de se soumettre au contrôle d’alcoolémie. Placé en garde à vue, il s’est vu remettre une convocation en justice pour le 4 janvier 2021.

     

    24/04/2020 : Lot-et-Garonne. Un automobiliste contrôlé de nuit alors qu’il partait braconner en plein confinement

    Un jeune homme de 26 ans a été intercepté par les forces de l’ordre dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 avril sur la commune du Passage d’Agen (Lot-et-Garonne). Il partait tranquillement chasser en pleine nuit, sans autorisation, relate Sud-Ouest.

    L’automobiliste a été repéré à Agen vers 2 h 40 et une voiture sérigraphiée, gyrophare allumé, a tenté de le stopper pour le contrôler. Mais le conducteur a refusé d’arrêter son véhicule et a poursuivi sa route jusqu’à la ville voisine du Passage.

    Aucune autorisation en règle

    Le jeune homme originaire de Casteljaloux a enfin consenti à s’immobiliser pour répondre aux policiers. Ces derniers ont découvert dans le véhicule un fusil de chasse, une cartoucherie pleine ainsi qu’un gilet, précise le quotidien régional.

    Le contrevenant a reconnu qu’il s’apprêtait à braconner dans les environs, mais ne possédait ni autorisation de détenir une arme, ni permis de chasse. De plus, son permis de conduire n’était plus valide depuis presque un an. Après avoir refusé un test d’alcoolémie, il a été placé en garde à vue et sera convoqué devant la justice en 2021, indique Sud-Ouest.

     

    25/04/2020 : L’abattage inutile des choucas des tours

    Les préfectures de l’ouest de la France viennent d’autoriser la destruction de centaines de choucas des tours, un petit corvidé pourtant protégé qui se nourrit au printemps des semences de soja, de tournesol et de maïs. Une mesure qui n’a jamais prouvé son efficacité.

     

    26/04/2020 : Le massacre des blaireaux

    "Pointu comme un couteau..."

    Combien de milliers de cadavres et d’images ignobles faudra-t-il pour rallier le public et les politiques à la cause de ces animaux martyrs ?

    Chacun doit ouvrir les yeux sur les réalités honteuses de la vénerie sous terre, telle qu’elle se pratique dans le secret des sous-bois. Et regarder en face l’ampleur de la tragédie vécue par les blaireaux.

    Le déterrage des blaireaux est un « loisir » cruel, déguisé en soi-disant chasse utile et nécessaire. Ces animaux sensibles et sociaux sont accusés de tous les maux. Leur existence dans la nature n’est pourtant en rien un obstacle aux cultures. Les blaireaux sont d’ailleurs des animaux protégés en Angleterre, au Pays de Galles, ainsi qu’aux Pays-Bas, au Danemark, en Grèce et en Hongrie.

    La France fait donc exception en Europe. Ces mensonges permettent aux chasseurs de les persécuter et de les massacrer jusque dans leurs terriers, qu’ils soient adultes ou juvéniles, de la mi-mai à la mi-janvier tous les ans.

    Les images inédites d’enquête de One Voice, montrent toute la violence de ce « loisir », qui fait non seulement des victimes parmi les animaux, mais aussi des dégâts au sein des forêts. Cette pratique sadique maltraite également les chiens, contraints à s’enfoncer et rester sous terre pendant des heures, risquant blessures, problèmes pulmonaires, oculaires, et même de se retrouver enterrés vivants en cas d’éboulement du terrier.

    J’aime les blaireaux ! 

    Les mots sont fondamentaux dans la manière dont nous nous figurons le monde. En argot français, « blaireau » est péjoratif. Dans le Robert, il désigne un « personnage antipathique, borné et mesquin. » ; dans le Larousse, un « individu conformiste, borné, niais ». Il est nécessaire de faire évoluer les mentalités autant que les réglementations. Plus de huit Français sur dix demandent l’interdiction de la vénerie sous terre.

    Je soussigné.e, demande avec One Voice l’interdiction de la vénerie sous terre, la protection des blaireaux dans toute la France, et que le terme « blaireau », quand c’est une insulte, soit retiré du dictionnaire.

     

    30/04/2020 : J'ai été agressée par des chasseurs sur mon terrain

    "Je me suis dit qu'ils n'allaient pas en rester là et qu'ils allaient revenir."

    Nathalia est propriétaire d’un terrain familial dans le sud de la France. Celui-ci est classé "refuge biodiversité" et "LPO" (Ligue pour la Protection des Oiseaux), c’est-à-dire que la chasse y est interdite, depuis l’année dernière. Elle vivait dans ce qu’elle qualifie de "petit paradis" depuis quelques années avec son compagnon, mais aussi leurs chevaux, chats, chiens, et leurs poules sauvées de l’abattage.

    La jeune femme parle de relations avec les chasseurs de la région qui étaient autrefois plutôt respectueuses. Elle évoque même "un accord tacite avec les anciennes générations de chasseurs" : "on mettait des panneaux pour leur laisser l’accès à la rivière, à condition que ce soit dans le respect mutuel". Mais depuis quelques années, la situation s’était tendue, certains chasseurs se permettant de "passer dans les clôtures et tirent dans les enclos", ce qui terrorisait ses chevaux.

    Jusqu’en novembre 2019, où Nathalia est réveillée par des coups de fusil, à seulement quelques mètres de son habitation. Elle tente d’expliquer aux chasseurs qu’ils n’ont pas le droit de tirer sur sa propriété privée, mais la situation s’envenime et dégénère rapidement : les deux hommes deviennent menaçants. Elle décide alors, sur les conseils du garde-chasse de sa commune, de filmer la scène afin d’avoir des preuves pour porter plainte.

    Un dépôt de plainte qui ne sera pas sans conséquences puisqu’une dizaine de jours plus tard, un homme armé est venu les terroriser en pleine nuit, ce qu’elle prend pour des représailles. C’est là que tout s’enchaîne : en 48 heures, Nathalia, son compagnon et tous leurs animaux quittent leur domicile et sont éparpillés dans la région.

    La jeune femme est traumatisée et doit être suivie psychologiquement. Son époux, ayant dû changer de département, a été contraint de quitter son emploi et le couple a perdu toutes ses sources de revenus en peu de temps.

    Une audience est prévue le 7 mai concernant l’agression en pleine nuit – mais devrait toutefois être décalée en raison du confinement strict actuellement à l’œuvre en France. Une cagnotte a été mise en place par la mère de la jeune femme pour payer les frais d’avocat du couple, qui ne sont pas très élevés car, Nathalia tient à le préciser, le couple est tombé sur une personne "plus que compréhensive de leur situation".

     

    01/05/2020 : Isère : soupçonné d'avoir abattu un chien qui courait dans son champ

    La scène s'est déroulée jeudi 30 avril aux alentours de 19 heures quand plusieurs détonations se font entendre dans le hameau de Vasseras à Crémieu, sur la route d'Annoisin. Un agriculteur est soupçonné d'avoir tiré à plusieurs reprises en direction d'un husky qui s'était aventuré dans son champ où passaient ses vaches.

    Plusieurs tirs de carabine qui finissent pas atteindre le canidé qui meurt à quelques mètres de sa maîtresse qui se promenait. Celle-ci affirme à son tour avoir été menacée par l'agriculteur, sa carabine toujours à la main. Ce que ce dernier a nié lors de sa garde à vue.

    Alertés, les gendarmes de Crémieu parviennent rapidement sur les lieux et procèdent à l'interpellation de cet homme de 54 ans.

    Le quinquagénaire a été placé en garde à vue pour menaces avec arme et mauvais traitement qui a causé la mort du chien.
    Il a été remis en liberté, ce vendredi soir, en attendant la poursuite des investigations.

     

    07/05/2020 : Aveyron : Un an de prison avec sursis pour le chasseur qui avait tué accidentellement une riveraine

    A l’automne 2017, une riveraine qui se trouvait dans son jardin avait été tuée sur le coup par un tir de fusil de chasse alors qu’elle se trouvait derrière sa haie.

    Un samedi d’octobre 2017, une habitante de Taussac de 69 ans, en Aveyron, était tuée accidentellement dans son jardin d’un coup de fusil de chasse alors qu’elle se trouvait derrière sa haie. L’homme pensait avoir vu l’ombre d’un cerf bouger.

    Trois ans après les faits, l’auteur du coup de feu, un quinquagénaire membre de la société de chasse locale, a été condamné mercredi à douze mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Rodez rapporte Centre Presse Aveyron.

    Rongé par les remords et la peine selon le quotidien, l’homme avait été mis en examen pour « homicide involontaire par manquement délibéré à une obligation de sécurité ». Le juge a aussi prononcé une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans, le retrait du permis de chasser durant dix ans et l’a condamné à 8.000 € de dommages et intérêts.

     

    07/05/2020 : À Mayotte, le braconnage des tortues vertes explose à cause du confinement

    Au total, 28 cadavres de tortues vertes ont été retrouvés depuis le début des mesures de confinement sur les plages de Mayotte. Les braconniers ont profité de l’absence de surveillance pour extraire puis vendre la viande des tortues marines venues pondre.

    Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, les plages de Mayotte connaissent une forte augmentation du braconnage des tortues vertes (Chelonia mydas). Les braconniers tirent profit du fait que les associations, les gardes du conseil environnemental, la police et les touristes soient confinés pour agir en toute impunité.

    LE BRACONNAGE, UNE PROBLÉMATIQUE QUI PERDURE 

    Officiellement, 350 femelles tortues sont retrouvées mortes chaque année sur les plages mahoraises. « Ce chiffre ne prend pas en compte les cadavres emportés en pirogue, enterrés ou cachés par les braconniers » explique Jeanne Wagner, présidente de l’association Oulanga na Nyamba, qui signifie « Environnement et Tortue » en Shimaore, une langue locale. 

    Le braconnage ne touche pas seulement les tortues, d’autres espèces comme le hérisson malgache (Tenrec ecaudatus) ou certaines espèces marines qui sont capturées dans l’illégalité. Depuis cette découverte macabre, des patrouilles ont été remises en place sur les plages de l’archipel. 

    À Mayotte la viande de tortue se vend environ 50 euros le kilogramme au marché noir contre 7 euros pour du poisson dans les marchés traditionnels.

    « Cette chasse illégale n’est pas alimentaire, de manière générale, ce sont les Hommes qui se réunissent et qui la mange accompagnée de mets spéciaux, elle aurait des propriétés prétendument “renforçantes “» explique Jeanne Wagner.« LES ÉVÉNEMENTS RÉCENTS ONT PERMIS D'ÉVEILLER UNE CERTAINE CONSCIENCE »

    « C’est difficile de faire de la problématique “tortue marine“ une des problématiques principales à Mayotte. Le préfet de l'île fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité mais les événements récents ont permis d’éveiller une certaine conscience, les forces de l’ordre vont commencer à travailler sur les filières d’acheteurs et de consommateurs de viande de tortue. » explique Jeanne Wagner, optimiste pour les années à venir.

    L’association a porté plainte pour destruction d’espèces protégées. Deux braconniers ont récemment été arrêtés puis relâchés pour vice de procédure.

    08/05/2020 : "Nougat" victime de la bêtise humaine à Lasbordes

    Cible d’un acte malveillant "Nougat" un très beau chat tigré a été grièvement blessé par le tir d’un fusil de chasse dont les plombs lui ont fracturé la mâchoire et crevé un œil.

    Sa maîtresse a déposé une plainte dans l’espoir de retrouver l’auteur de ce méfait dont il est d’ores et déjà certain qu’il s’agit d’un imbécile. Afin de palier les frais vétérinaires engendrés pour sauver "Nougat" une cagnotte Leetchi vient d’être mise en ligne.
     
     
    La préfecture de Haute-Savoie demande un nouvel abattage de 20 bouquetins pour lutter contre la brucellose dans le massif du Bargy. L'épizootie menace toute la production laitière et angoisse la filière du reblochon au lait cru.

    Le préfet de Haute-Savoie va signer un nouvel arrêté autorisant l’abattage de vingt bouquetins dans le massif du Bargy, d’ici fin juin. L'objectif est de lutter contre la brucellose, une bactérie qui peut mettre à mal la filière du reblochon, rapporte ce samedi France Bleu Pays de Savoie. 50 autres animaux pourront être capturés et abattus s’ils sont positifs à cette maladie.

    La préfecture demande une nouvelle dérogation à la protection des bouquetins pendant trois ans, entre 2020 et 2022. 150 animaux supplémentaires pourront alors être capturés et abattus s’ils sont positifs. 60 autres pourront être tués sans être capturés s'ils se situent dans des zones inaccessibles. Une consultation publique est ouverte jusqu’au 20 mai sur le site internet de la préfecture.

    Des animaux sains menacés ?

    Les associations de défense de cet animal, la LPO et France Nature Environnement, ne comprennent pas de leur côté l’abattage dans les prochaines semaines d’animaux sans tests préalables. Selon eux, des animaux sains peuvent en faire les frais car le taux d’infection dans ce massif du Bargy ne dépasse pas 20%. Le Conseil national de la protection de la nature a d’ailleurs émis un avis défavorable à cet abattage sans test.

    Depuis 2012, 482 bouquetins ont été abattus dans ce massif afin de lutter contre le risque de transmission de la bactérie aux nombreux troupeaux ovins et bovins, notamment utilisés dans la production de reblochon au lait cru.

     

    14/05/2020 : Un viticulteur mortellement touché à Fleurie

    Un habitant de La-Chapelle-de-Guinchay est décédé ce jeudi 14 mai matin des suites de ses blessures alors qu’il se trouvait dans un hameau sur les hauteurs de Fleurie, dans le nord Beaujolais.

    Selon les premiers éléments recueillis par les gendarmes de Beaujeu et de la brigade de recherches de Villefranche-sur-Saône, la victime, un viticulteur de 30 ans, était parti avec son père route du Haut-Poncié à Fleurie. Ils recherchaient semble-t-il des renards à proximité des vignes.

    Le père aurait tiré accidentellement sur son fils

    Dans des circonstances qui restent à éclaircir, le père aurait tiré accidentellement sur son fils dans une zone de fourrés. Actuellement en audition, il a déclaré qu’il ne l’avait pas vu. Le coup serait parti involontairement.

    Atteint au cou, le viticulteur n’a pas survécu à ses blessures malgré l’intervention des pompiers.

    Une enquête a été ouverte. Le procureur de Villefranche, Sylvain Cordesse, est sur place avec les enquêteurs pour faire toute la lumière sur ce qui ressemble pour l’heure à un dramatique accident.

     

    17/05/2020 : La police d'Uccle interpelle deux chasseurs ivres à l'orée de la Forêt de Soignes : ils venaient de tuer onze oies

    Une riveraine a prevenu la police après avoir entendu une dizaine de détonations samedi après-midi. Plusieurs oies et 7 oisons ont été abattus.

     

    17/5/2020 : Nercillac: un chat retrouvé vivant avec 72 plombs dans le corps

    Guillaume Martineau, un habitant de Nercillac, a poussé un coup de gueule ce week-end sur son mur Facebook : il a retrouvé son chat Ryan criblé de plombs, mais bien vivant.

    Pour lui, l’auteur « de cet acte ignoble » serait un chasseur ou un « détenteur d’un fusil de chasse qui possède des cartouches pour tuer du petit gibier » habitant dans les environs, qui ne s’est pas dénoncé. « Au lieu de rester confiné, il a préféré tirer sur mon chat et lui infliger 72 plombs à travers le corps la semaine dernière, dont 12 au niveau de la tête ! »

    On ignore si l’auteur « de cet acte puni de 2 ans de prison et 30 000 € d’amende » a voulu appliquer la proposition du président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, de piéger les chats se promenant à plus de 300 mètres des habitations pour préserver la biodiversité…

    Guillaume Martineau a lancé aussi un appel aux associations de protection animale telles que 30 millions d’amis pour savoir quels pouvaient être les recours pour porter plainte.

    Ce n’est pas la première fois qu’un tel acte est remarqué en Charente : en février, à Nonac, un autre petit félin avait lui aussi reçu des plombs dans le corps.

     
     
    20/05/2020 : En France, le confinement n’a pas empêché le braconnage !

    Alors que le confinement était de rigueur depuis plus d’un mois, des animaux d’espèces protégées ont malgré tout été la cible de braconniers. En témoignent les tirs illégaux contre une buse variable en Charente ou contre un faucon pèlerin dans l’Hérault. 30millionsdamis.fr revient sur ces actes de braconnage perpétrés contre des oiseaux déjà fragilisés par les activités humaines.

    Un comble : Faucon Pèlerin, Buse Variable, Milan Royal… autant d’animaux victimes du braconnage en plein confinement ! Un constat d’autant plus déplorable que ces espèces bénéficient d’un statut protecteur en France depuis l’adoption de la loi du 10 juillet 1979 sur la protection de la nature - confirmée à l’échelle européenne par la directive « Oiseaux » de 1979 - et codifiée dans le code de l’environnement qui interdit, notamment, la destruction, la mutilation intentionnelle et la capture de ces oiseaux dans leur milieu naturel.

    Piégeage et destruction…

    « En pleine crise sanitaire, certains profitent de leur temps libre, non pas pour écouter et découvrir les oiseaux mais pour leur tirer dessus », fustige la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) de Provence-Alpes-Côte-d’Azur. « Nous avons connaissance d’actes de braconnage et de tirs de nuit, ajoute pour 30millionsdamis.fr Pascal Orabi, chef de missions LPO France. « Dans l’Hérault, nous avons pris en charge une femelle reproductrice Faucon Pèlerin criblée de plombs, déplore Marie-Pierre Puech, vétérinaire et fondatrice de l’Hôpital Faune Sauvage. D’après l’analyse des blessures, les tirs ont eu lieu pendant le confinement. » Si l’espèce est sauvée de l’extinction, la population reste fragile - la France ne compterait que 250 couples - voire en déclin dans certaines régions. En Charente, près de Maine-de-Boix, c’est une Buse variable qui a été retrouvée blessée par plombs. « L’oiseau est vivant, sa fracture a été immobilisée mais son avenir reste très incertain, explique l’Association Charente Nature. Il est aberrant que ce genre d’actes se produise encore aujourd’hui, d’autant plus dans le contexte de confinement généralisé. »

    Grâce au travail des soigneurs, certains rapaces pourront être sauvés et relâchés dans leur milieu naturel. « Après trois semaines de soins, notre jeune Faucon Pélerin a finalement pu reprendre une allure d’oiseau en forme, ne demandant qu’une chose : repartir ! rassure M-P. Puech. Malheureusement, un plomb restera en elle. Et même si cela ne devrait pas être son cas - le plomb étant enkysté - de nombreux oiseaux sont victimes de saturnisme (intoxication par le plomb, NDLR) ».  Le relâcher n’est pas systématique et l’issue est parfois plus dramatique. Début avril, une Buse Variable a dû être euthanasiée à l’Hôpital Faune Sauvage, tandis qu’un Epervier d’Europe y est décédé des suites de ses blessures. Ils avaient été blessés par des plombs de chasse quelques jours auparavant. Et ces cas sont loin d’être isolés : la LPO déplore, entre autres, « un épervier tué dans le Gard », mais aussi « un jeune Milan royal vraisemblablement empoisonné dans l’Aisne ».

    … Altération des habitats, pesticides, électrocution

    Le braconnage vient s’ajouter aux diverses causes de mortalité chez les rapaces. Mort par électrocution et empoisonnement par pesticide viennent tristement compléter la liste des menaces directes auxquelles ces espèces font face. Dernier exemple en date : un jeune aigle de Bonelli retrouvé mort sous une ligne électrique dans le Val-d’Oise (21/04/2020). 

    Ces atteintes mortelles directes sont renforcées par les activités de pleine nature (escalade ou randonnée). « Sources de dérangements en période de nidification (absence de reproduction, abandon de couvées ou de nichées), elles contribuent à réduire le nombre de sites naturels favorables », alerte la Ligue pour la Protection des Oiseaux.  « Cette problématique affecte tous les rapaces rupestres et nécessite des actions d’information et de sensibilisation du grand public et des acteurs concernés ». Même les espèces les moins menacées comme les buses variables - entre 125 000 et 163 000 couples en France - sont fragilisées par les activités humaines. « L’intensification des pratiques agricoles et la modification de l’utilisation des terres dans certaines régions pourraient, à terme, nuire à cette espèce, regrette la LPO. Les zones bocagères notamment, milieu de prédilection pour la buse (…) sont en constant déclin »Cet appauvrissement a corrélativement entraîné des baisses d’effectifs, malgré leur potentiel d’adaptation. « Arrachage des haies, emploi de phytocides, (…) sont autant de facteurs qui privent ces rapaces et leurs proies de leurs habitats de prédilection », ajoute le Muséum national d’histoire naturelle. 

    En cas de braconnage - suspecté ou avéré - il revient aux pouvoirs publics de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour renforcer la surveillance et pour accélérer les enquêtes. Les braconniers encourent quant à eux une peine pouvant aller jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.

     

    28/05/2020 : Serra-di-Ferro : il blesse son voisin accidentellement

    Un homme a été accidentellement blessé par balle hier en début de soirée, sur la commune de Serra-di-Ferro.

    Il s'agit d'un accident de chasse. Un riverain ayant aperçu un renard qui s'attaquait à une poule a alerté son voisin.

    Ce dernier s'est précipité sur les lieux avec une carabine et maladroitement un coup de feu serait parti un peu trop rapidement, touchant l'un des deux protagonistes à la jambe. La victime a été transportée par hélicoptère sur le CHU d'Ajaccio.

    Fort heureusement, son pronostic vital n'est pas engagé.

     
     
    Des bénévoles de l'association One Voice ont infiltré un équipage de vénerie sous terre.

    Des renardeaux extirpés de leurs terriers, mordus par des chiens, achevés à coups de barre de fer... Tout cela par des chasseurs - et sous les yeux d'enfants, invités à participer. 

    Voilà ce qu'a filmé l'association One Voice dans les Hauts-de-France. Les bénévoles ont infiltré un équipage de vénerie sous terre. 

    Cette chasse consiste à aller dénicher certains gibiers - blaireaux, ragondins ou renards, donc - en éventrant leurs terriers. Les animaux, piégés, apeurés, sont sans défense. 

    Les images sont très choquantes. 

    "Ça a duré près de 6 heures, explique Murial Arnal, présidente et fondatrice de One Voice, à France 3. Ils ont le droit d'utiliser des pinces en métal pour sortir l'animal. Mais c'est interdit de s'en servir pour tuer les bêtes et c'est pourtant ce qu'ils font."

    "Nous demandons l'abolition de cette pratique de chasse, ajoute Murial Arnal. Nous réclamons aussi que les renards ne soient plus classés nuisibles."

    Les fédérations de chasseurs dénoncent

    La fédération de chasseurs de la Somme a réagi, et a réprouvé le méthodes filmées : "Je n'ai vu pas la vidéo et je ne souhaite pas la voir. On ne cautionne pas du tout ce genre de comportements. On en a parlé avec le président et on est tous écœurés de cette vidéo", a expliqué Bernard Maill, l'un de ses responsables, à France 3. "Dans la chasse comme dans n'importe quel milieu, il y a des brebis galeuses. Et ceux qui ont fait ça sont clairement des brebis galeuses. On va les dénoncer, c'est sûr".

    Même son de cloche du côté de l'association des déterreurs du Nord : "On voit que ce ne sont pas des pros. Ce sont des amateurs et ce n'est pas représentatif de ce qui se passe. Je suis d'accord que la façon dont ils ont sorti les animaux et dont ils les tuent, ce n'est pas propre. [...] C'est de la violence gratuite."

    2020 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

     

    03/06/2020 : Renard mort balançé sur le caopt de la voiture d'un naturaliste

    Pierre Rigaux : "Voilà ce que je découvre ce matin sur ma voiture garée à côté de chez moi. Je ne sais pas qui sont les auteurs de cet acte. Il est en tout cas dans la continuité des menaces que je reçois de la part de chasseurs depuis des années. Ça renforce ma motivation."

    2020 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

    09/06/2020 : Un décret gouvernemental cherche à contourner la Directive Oiseaux.

    Alors que la France fait l'objet d'une procédure judiciaire pour non respect de la Directive européenne de protection des oiseaux, ce décret introduit de sournoises subtilités juridiques afin de pouvoir y déroger en faveur des chasseurs.

    Voici la réalité de l’hypocrisie au plus haut niveau de l’Etat, en matière de protection de la biodiversité, dès lors qu’il s’agit de favoriser les abus de la chasse en France. 

    Extrait du Décret n° 2020-612 du 19 mai 2020 du Ministère de la transition écologique et solidaire précisant les modalités de mise en œuvre des dérogations prévues aux articles L. 424-2 et L. 424-4 du code de l’environnement pour la chasse de certains oiseaux de passage :

    Art. 2. – Après l’article R. 424-15 du code de l’environnement, il est inséré un article R. 424-15-1 ainsi rédigé: « Art. R. 424-15-1. – Pour l’application des dispositions du troisième alinéa des articles L. 424-2 et L. 424-4, l’utilisation de modes et moyens de chasse consacrés par les usages traditionnels est autorisée dès lors qu’elle correspond à une exploitation judicieuse de certains oiseaux.»

    Vous n’y comprenez rien ou pas grand chose ?

    Rassurez-vous c’est normal ! C’était l’objectif de celui qui « tenait la plume » pour le Ministère en principe en charge de l’écologie, à savoir le Président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) Willy Schraen ; il s’en était d’ailleurs vanté sur Facebook : « La rédaction proposée répond à la demande de la FNC (…) Ce décret va permettre de mieux fonder les décisions que le ministre sera amené à prendre pour la prolongation dérogatoire de la chasse des oies et les quotas des chasses traditionnelles. »

    Sous son apparence anodine et technocratique, ce décret publié au Journal Officiel le 23 mai est en fait une énième tentative des lobbies cynégétiques de faire prolonger la chasse aux oies migratrices en février, annulée à treize reprises par le Conseil d’Etat suite à des recours de la LPO, et de pérenniser les chasses traditionnelles, dont le piégeage à la glu, désormais qualifiées dans ce texte d’« exploitation judicieuse de certains oiseaux » et donc susceptibles de ne plus contrevenir à la Directive Oiseaux car conformes au vocable employé dans son article 9.1.c. 

    Déni de démocratie

    La consultation publique obligatoire préalable au décret, à laquelle la LPO avait appelé ses sympathisants à participer en novembre dernier, a recueilli 13752 avis recevables dont 57% étaient défavorables au projet, pourtant maintenu en l’état. Ce nouveau déni de démocratie participative fait écho au rapport rendu en décembre dernier par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) qui relevait les dysfonctionnements de ces consultations, notamment l’absence de prise en compte de leur résultat. 

    Alors que, suite à une plainte de la LPO, la France a fait l'objet de l'ouverture d'une infraction de la part de la Commission européenne pour avoir contrevenu à la Directive Oiseaux en autorisant la chasse aux oiseaux migrateurs en février et pour être le dernier pays à autoriser le piégeage des oiseaux avec de la glu, voici donc la réponse du gouvernement. Ce dernier fait en outre prendre des risques inconsidérés de recours devant la Cour de Justice de l'Union Européenne, avec des pénalités potentielles de plusieurs millions d'euros pour satisfaire à nouveau les lobbies de la chasse. Ce mépris à l’égard de la biodiversité et du droit environnemental se dessine à la veille d’accueillir, en janvier 2021 à Marseille, le Congrès mondial de l’Union international de conservation de la nature. 

    Il va devenir de plus en plus difficile pour la France, dernier pays européen à chasser un oiseau en danger comme le Courlis cendré et à piéger les oiseaux avec de la colle, de donner des leçons de préservation de la nature au reste du monde.

     

    09/06/2020 : Il tue le chat de sa voisine avec un fusil de chasse, elle se bat pour que justice soit faite

    Alors que 9 504 animaux ont été victimes de violences en un an, selon le dernier bilan de la gendarmerie, voici l'histoire de Batman, un jeune chat tué par balle à Haute-Goulaine. Sa propriétaire se bat depuis un an pour que son voisin, qui reconnaît l'avoir tué, soit traduit en justice.

    9 504 animaux ont été victimes d'actes de cruauté l'année dernière. Ce constat fait par la gendarmerie inquiète la SPA car ce chiffre est sans précédent. A Haute-Goulaine près de Nantes, une femme se bat depuis un an pour que son voisin, qui a tué son chat par balle sans aucune raison, soit traduit en justice. Pour l'instant il a reçu un simple rappel à la loi mais n'a pas été jugé.  

    Un acte de cruauté pur et simple - La maîtresse de Batman 

    Le voisin a tiré gratuitement sur son chat avec un fusil de chasse alors qu'il était dans une cage. Cet homme, qui est aussi chasseur, n'a rien dit à personne. Quand la propriétaire de Batman lui a demandé s'il avait vu son jeune chat noir et blanc, il lui a même dit non à deux reprises alors qu'il venait d'enterrer le corps de l'animal dans son jardin.   

    Pour sa défense, cet homme affirme qu'il l'a pris pour un chat errant et que la cage était destinée au départ à capturer des hérissons. "Dans tous les cas c'est impardonnable ", affirme maître Gharbi-Terrin, l'avocate de la propriétaire de Batman. "Même un chat errant, on ne le tue pas froidement comme il l'a fait, ce chat faisait partie de notre famille", se désole la propriétaire, mère de trois enfants. Ce qu'elles veulent c'est un procès en bonne et due forme au tribunal de Nantes. Un simple rappel à la loi leur semble donc dérisoire.

     
     

    La propriétaire des chiens qui ont attaqué des randonneurs et agents de l'ONF dans la forêt de Parlatges est poursuivie devant la justice. Ses onze chiens en divagation ont été capturés à Saint-Étienne-de-Gourgas dans le nord de l'Hérault près de Lodève.

    L’opération administrative a été parachevée ce mardi matin par la capture d’un onzième et ultime chien. Lundi déjà, elle avait été lancée à Saint-Étienne-de-Gourgas où plusieurs chiens, en divagation autour d’une propriété, en bordure de la forêt domaniale de Parlatges, auraient mordu des passants ou des techniciens de l’ONF.

    Ce mardi, Jean-François Moniotte, le sous-préfet de Lodève nommé en janvier, revenait sur les faits. "J’ai découvert cette affaire en mai dernier, quand le maire de Saint-Étienne-de-Gourgas m’a appelé car il venait de se produire un incident. Une dame qui se promenait en forêt avait été mordue par des chiens… En discutant avec le premier édile, j’ai découvert que cette situation perdurait depuis de nombreuses années. […]" Le représentant de l’état s’est donc rendu sur place le 26 mai après avoir pris attache avec les services de la Direction départementale de la protection des populations, qui gère ces sujets, "afin de bien vérifier le cadre réglementaire de notre intervention."

    In fine, il a été décidé de pouvoir procéder à une analyse comportementale de ces chiens (dont deux chiots) "sachant qu’on a eu, entre le 5 et le 26 mai, plusieurs incidents et plusieurs dépôts de plainte. Il avait donc été décidé de procéder à la récupération de ces animaux suite à la prise d’arrêtés municipaux par le maire. Un arrêté qui enjoignait la propriétaire de la meute de mettre fin à la divagation et, d’autre part, de procéder, elle-même, à une analyse comportementale de ses chiens."

    Les quadrupèdes ont donc été transférés dans une SPA où l’analyse comportementale sera réalisée afin de déterminer s’ils doivent être considérés comme dangereux. Selon nos informations, un nouvel incident serait survenu lors de ce dernier week-end, induisant au moins une nouvelle plainte. Par ailleurs, "la propriétaire vit dans les bois dans une habitation qui n’en est pas une. C’est pour cela que je souhaite également que, par la suite, un suivi social soit assuré", précise le sous-préfet de l’arrondissement.

    Ce mardi soir, le parquet de Montpellier dévoilait que la propriétaire de la meute fait l’objet de poursuites devant le tribunal de police pour les blessures occasionnées, sans ITT, à un randonneur. Elle est également convoquée en COPJ, comparution par officier de police judiciaire, le mois prochain, pour des blessures occasionnées, avec ITT.

    Contacté par nos soins, le maire de Saint-Étienne-de-Gourgas, n’a pas souhaité livrer de commentaires sur cette affaire en cours.

     

    17/06/2020 : Seine-et-Marne. Un chat blessé par un plomb de chasse à Nangis

    Une habitante de Nangis a porté plainte après que son chat de 9 ans a reçu un plomb de chasse dans l'épaule. Selon elle, ce n'est pas une première.

    Mais qui tire sur les chats à Nangis ? Christine Thibault, domiciliée avenue Molière, ne décolère pas. Le 10 juin, au petit matin, elle a découvert sur sa terrasse son chat Gato, un mâle noir de 9 ans, doublement blessé. Il avait la mâchoire en sang, vraisemblablement après avoir été heurté par un véhicule.

    Et en l’emmenant d’urgence chez le vétérinaire, qui a effectué une radio, elle a appris qu’un plomb de chasse était logé dans l’épaule droite ! Après une hospitalisation, l’animal, placé sous antibiotiques, est heureusement sur la voie de la guérison.

    Plainte

    Sa maîtresse a porté plainte contre X à la gendarmerie et une enquête a été ouverte.

    « Ce n’est pas la première fois que ça arrive, et ma voisine a eu un chat blessé voici deux ans, assure-t-elle. Moi, j’en possède sept, tous déclarés et stérilisés. Ils sont en liberté et peuvent sortir de la maison à leur guise, se rendant dans les jardins voisins ou les rues du quartier. Je ne pense que Gato, qui est calme et non agressif, soit allé bien loin… »

    Une responsable du Comité des chats libres de Nangis et Mormant, qui vient de récupérer un félin piégé à La Chapelle-Gauthier, regrette cette nouvelle atteinte à un animal : « Ça recommence et il faut arrêter cela. L’an dernier, il y a eu des empoisonnements. Ce chat blessé a eu de la chance. Je pense que les gens ne supportent pas les animaux, ça s’arrête là ! »

    Le maire, Michel Billout, confirme que « des informations tournent sur les réseaux sociaux sans qu’il soit possible de les vérifier pour l’instant ». Il conclut : « Tout le monde va être plus attentif pour voir s’il s’agit d’un acte isolé ou d’une série de malveillances. »

     

    18/06/2020 : Lauzzana visé par les chasseurs après ses déclarations

    Lundi dernier, le député d’Agen-Nérac Michel Lauzzana cosignait une tribune avec 61 autres parlementaires. La prise de position de l’ancien maire de Bon-Encontre et vice-président de Agglo Agen fait bouillir le président de la fédération des chasseurs Michel Auroux. Dans une longue diatribe, ce responsables estime dans un premier temps que cette tribune "est sans équivoque. Elle prône l’interdiction des chasses traditionnelles, qualifiées d’archaïques et cruelles. Or, il s’agit de chasses parfaitement légales et les techniques de chasse, très encadrées, sont garantes de la sélectivité, comme de la préservation des autres espèces."

    Michel Auroux enfonce le clou. "Nous sommes habitués à cette rhétorique, qui joue sur les émotions et les faux arguments, tels que les manient au quotidien nombre d’anti-chasse, d’animalistes et d’antispécistes. S’ils ne veulent plus manger de viande, qu’ils mangent des légumes, grand bien leur fasse ! Là où rien ne va plus, c’est lorsque je vois entrer dans ce combat un député de notre département. Pourtant, le mot ruralité y conserve un vrai sens aux yeux et dans le cœur d’une majorité de Lot-et-Garonnais.

    Absence remarquée

    "La chasse en palombière aux pantes, la chasse de l’alouette aux pantes ou aux matoles, cela ne vous dit vraiment rien ?" lance le président des chasseurs à Lauzzana. "C’est tout simplement la passion qui fait le bonheur de plusieurs milliers de Lot-et-Garonnais, chaque automne. Vous n’avez jamais daigné prendre part au congrès annuel de la fédération des chasseurs. Marmande, en novembre dernier."

    Les chasses traditionnelles sont certes un art chargé d’histoire et représentant un vrai patrimoine culturel, poursuit-il. "Mais en aucun cas des pratiques insoutenables incompatibles avec "une chasse qui se voudrait moderne et éthique", contrairement à ce que vous affirmez. Monsieur le Député, comment osez-vous dire au journal télévisé que vous étiez "bienheureux" d’avoir des chasseurs sur votre commune pour réguler les sangliers lorsque vous étiez maire […] écrire des tribunes assassines depuis Paris est une chose mais il faut les assumer, non-pas caché derrière un écran mais face à ceux que vous voulez priver par la Loi de ce qui leur tient tant à cœur. Avant de se prononcer sur un sujet, vos prédécesseurs avaient pour méthode de s’y intéresser et de rencontrer les représentants départementaux, préalablement à toute prise de position à Paris. Décidément, votre nouveau monde marchera réellement à l’envers jusqu’au bout. "

     
     
    23/06/2020 : Ils avaient tué deux chamois et un chevreuil : quatre chasseurs condamnés pour braconnage
    Dans trois affaires distinctes, ces hommes ont écopé de lourdes amendes pour avoir tué deux chamois et un chevreuil en dehors du cadre légal.
    Les faits datent de l’automne dernier, mais les quatre chasseurs soupçonnés d’actes de braconnage ont été jugés ce lundi devant le tribunal de police de Grenoble. Dans trois affaires distinctes, ils étaient prévenus d’avoir commis des actes de braconnage pour avoir abattu deux chamois et un chevreuil en dehors de tout cadre légal.

    Car la chasse de ce type de gibier est très réglementée. Pour la pratiquer, le chasseur (qui doit être détenteur du permis habituel) doit aussi obtenir des autorisations spéciales pour ce gibier et pour un secteur de chasse donné. Lui sont ensuite remis des bracelets à poser sur tout animal abattu et permettant ainsi de justifier de la légitimité de cet acte de chasse.

    Fusils de chasse confisqués

    À l’automne dernier donc, plusieurs chasseurs se sont affranchis de ces contraintes réglementaires et sont partis à la chasse dans le Vercors. Bilan de ces journées illégales, deux chamois et un chevreuil tués.

    C’était sans compter sur la vigilance des agents de l’Office français de la biodiversité, l’OFB (ex-Office national de la chasse et de la faune sauvage, ONCFS). C’est en effet au cours de patrouille visant notamment à lutter contre le braconnage que certains de ces chasseurs indélicats ont été pris en flagrant délit.

    L’une de ces trois affaires ayant été résolue après une enquête. Les quatre chasseurs ont donc comparu ce lundi devant le tribunal de police et ont écopé de lourdes peines d’amende et de retraits de leur permis de chasser (qui peut aller jusqu’à trois ans). Ils devront également s’acquitter de dommages et intérêt, notamment au bénéfice de la fédération de chasse qui se constituait partie civile. Leurs fusils de chasse ont également été confisqués.

     

    24/06/2020 : Pays de Quimperlé. Bannalec : un faucon crécerelle blessé par balle

    Un faucon crécerelle a été blessé par balle, en début de semaine à Bannalec, une commune du pays de Quimperlé (Finistère). Une plainte devrait être déposée à la gendarmerie.

    C’est arrivé lundi dans la journée à Bannalec. Nous l’avons récupéré, en fin d’après-midi, chez un particulier. Un chasseur d’ailleurs, qui ne comprenait pas que l’on puisse tirer sur cet animal protégé qu’est le faucon crécerelle. C’est effectivement un animal facilement identifiable dans la nature, explique Gwendal, un jeune Quimperlois, membre des bénévoles rapatrieurs »,proche de la LPO (Ligue de protection des oiseaux).

    Gwendal est ensuite allé voir un vétérinaire de la commune avec l’oiseau. Des radios ont été effectuées. Le vétérinaire est catégorique. Dans le corps du faucon, il y a la présence d’un objet métallique. Une bille de plomb d’environ trois millimètres.

    Mardi en fin de journée, on pouvait considérer que le faucon était sorti d’affaire. Il n’est plus en danger. C’est un adulte. Il n’a plus de duvet.

    Actuellement, le faucon blessé est bichonné à Concarneau. Au chaud et au calme. En attendant d’être transféré à Languidic dans la Morbihan, dans la structure Volée de piafs.

    Ce centre de sauvegarde recueille les animaux de la faune sauvage en détresse, afin de les soigner, les réhabiliter et les réintroduire dans leur milieu naturel.

    Les bénévoles rapatrieurs se sont également rendus à la mairie de Bannalec, pour prévenir les élus de la commune. Nous souhaiterions qu’ils déposent plainte. Mais s’ils ne le font pas, nous le ferons. Nous avons également alerté l’Office français de la biodiversité, l’OFB. On ne peut pas laisser passer ça pour une espèce en danger.

    Que le tir ait été intentionnel ou involontaire.

     

    26/06/2020 : En Ariège, Diana et Denis pleurent leur chien, abattu froidement

    La brigade de gendarmerie de La Bastide-de-Sérou a ouvert une enquête jeudi après la découverte du corps de Ben, un Berger des Pyrénées abattu par balles à Bénac, en Ariège. 

    2020 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

    28/06/2020 : Normandie. Le chasseur tue par mégarde un rabatteur

    Un groupe de chasseurs organise une battue afin de chasser des sangliers. Un chasseur, peu expérimenté voit un fourré bouger, vise, mais atteint un des membres du groupe, qui faisait office de rabatteur. Ce dernier meurt quelques heures plus tard. Le chasseur est alors jugé devant le tribunal correctionnel de Caen le 18 juin pour homicide involontaire.

    A 63 ans, un homme, titulaire du permis de chasse depuis 40 ans, pratique la chasse plus pour rencontrer ses amis que pour tirer à tout va.

    C'est donc avec un grand plaisir qu'il se rend à une partie de chasse le 8 janvier 2017, en compagnie de sept personnes.

    Quatre vont dans les bois et battent les fourrés. Les autres attendent que les bêtes sortent afin de mieux les abattre.

    Peu habitué à la "chasse au gros", le sexagénaire, au premier frémissement de buisson, tire et atteint un des rabatteurs, âgé de 47 ans, qui mourra de ses blessures dans les heures qui suivent.

    A l'audience correctionnelle du 28 mai dernier, le tireur répond d'homicide involontaire par violation d'une obligation de sécurité. Ses enfants sont aujourd'hui âgés de 19,1 8 et 14 ans. Avec leur mère, il leur arrive de vivre des fins de mois difficiles.

    En délibéré au 18 juin au tribunal correctionnel de Caen, le prévenu écope de 18 mois de prison avec sursis. Son permis de chasse lui est retiré pour 5 ans et son fusil confisqué.

     

    30/06/2020 : Tribunal de Blois : la fin de battue avait tourné à la rixe

    Un chasseur a comparu pour avoir menacé le passager d’une voiture avec sa dague en octobre dernier à Veilleins.

    Tribunal correctionnel de Blois. La scène se passe dans l’après-midi du 5 octobre 2019 à Veilleins. Une battue aux sangliers vient de s’achever, un groupe de trois chasseurs se retrouve sur le bas-côté d’une départementale très empruntée. L’un d’eux fait signe à une voiture de ralentir, mais comme l’automobiliste semble rouler trop vite à son goût, le chasseur lève le bras et fait mine de donner un coup de pied à son passage. Le véhicule freine, puis fait demi-tour. Le passager assez baraqué descend de voiture et vient à la rencontre du chasseur pour lui demander des explications. Le ton monte et c’est l’altercation.

    C’est à partir de là que les versions divergent. D’après le passager, le chasseur aurait brandi une dague et aurait menacé de l’égorger. Ce que nie formellement le nemrod jugé, mardi dernier, pour violence avec arme. L’épouse qui conduisait la voiture est intervenue pour les séparer et le couple est reparti avec la ferme intention de déposer plainte. Tout à fait par hasard, ils ont croisé la route d’une patrouille qui a relevé l’identité du chasseur, remarquant au passage qu’il sentait l’alcool. Ce dernier a ensuite été convoqué à la brigade. Pas de chance pour lui, son fusil acheté d’occasion en 2006 n’était pas déclaré.

    À la barre, le prévenu qui habite la proche banlieue de Paris, assure que son geste du pied a mal été interprété. « Je ne voulais pas toucher la voiture, c’était bien trop risqué vu sa vitesse. L’homme était très agressif, j’ai cru qu’il allait me casser la gueule. » Mais le chasseur assure qu’il ne l’a pas menacé avec sa dague. « Oui, j’en avais une et je m’apprêtais à m’en servir sur un sanglier qui agonisait dans le fossé. Quand l’homme s’est avancé vers moi, je l’ai jetée pour ne pas faire de bêtise. » Le prévenu a fait citer les deux autres chasseurs comme témoins. Aucun des deux n’a vu la dague dans la main de leur partenaire ni entendu des menaces de mort. « Voir un pied levé vers sa voiture, ce n’est pas forcément agréable, mais de là à réagir comme ça. »
    On « peut aller à la chasse sans fusil… » Me Laurence Grenouilloux, avocate de la partie civile, indique que l’altercation s’est produite sous les yeux d’un petit garçon qui se trouvait à l’arrière de la voiture. « Le prévenu avait peut-être trop bu et son geste a été inapproprié. Lever en l’air une dague, c’est un acte de violence », assure le conseil qui demande l’euro symbolique pour le couple et 600 € pour l’enfant.

    Le vice-procureur Jean Demattéis pense que le passager aurait mieux fait de poursuivre sa route, mais que sa réaction a été provoquée par l’attitude du chasseur. Quant aux témoins, ils se trouvaient trop loin pour apercevoir la dague.

    Le quadragénaire fond en larmes quand il entend le ministère public requérir, en plus d’une amende de 2.000 € et la confiscation des scellés, une demande de suspension de son permis de chasse d’une durée d’un an pour avoir oublié de déclarer son fusil. « Pour moi la chasse, c’est ma famille, mes amis. » Un brin taquin, le représentant du parquet lui dit qu’on « peut aller à la chasse sans fusil… »

    « Oui, rétorque le prévenu amer, on peut aussi aller au golf sans balles. » Son avocat, Me Yves Chevasson (barreau de Bourges), plaide la relaxe : « Mon client n’est pas un viandard, la partie civile devrait le remercier de l’avoir fait ralentir sur ce tronçon à risques alors que le temps était humide, la menace avec arme n’est pas établie, l’épouse se trouvait dans la voiture à 60 m de l’altercation, quant au fusil, c’est un oubli qui a été régularisé. »

    Le tribunal a relaxé le chasseur pour la menace de mort avec arme mais l’a condamné à 200 € d’amende et à la confiscation du fusil pour l’oubli de déclaration. La dague, en revanche, a été restituée.

     

    30/06/2020 : Il chassait le sanglier en Loire-Atlantique : un chasseur blessé par arme à feu

    Ils chassaient le sanglier, à Sainte-Pazanne. Un chasseur a tiré sur un autre chasseur, mardi 30 juin. Blessé à la cuisse, l'homme a été évacué au CHU de Nantes.

    Un homme de 65 ans a été blessé par une arme à feu, mardi 30 juin, vers 14 h, à Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique).

    L’accident a eu lieu à La Chalopinière, sur un terrain privé.

    Selon les premiers éléments de l’enquête de gendarmerie, deux hommes chassaient le sanglier à l’affût. L’un des deux a malencontreusement tiré avec son fusil dans la cuisse du deuxième, qui a été secouru par les sapeurs-pompiers et transporté au CHU de Nantes.

     

    03/07/2020 : Au chenil des «Chiens aboyants», la sanction est électrique

    À la suite d’une nouvelle enquête, One Voice a porté plainte contre Monsieur J. dont les chiens « de chasse » portent des colliers électriques trafiqués en continu.

    Après le signalement donné par l’un de nos lanceurs d’alerte, les enquêteurs de One Voice ont mené une nouvelle investigation dans le milieu de la chasse, cette fois dans l'Hérault.
    Au chenil des « Chiens aboyants »,  le silence est de mise. Les enclos sont proprets, les animaux presque timides. Nos enquêteurs en ont ramené de nombreuses images qui nous ont permis de comprendre pourquoi...
    Ici, il y a treize chiens, dont des femelles gravides et une mère avec sa portée. Pourtant, nulle appellation d’élevage malgré la réglementation qui, encore une fois, n’est pas appliquée lorsqu’il s’agit de protéger les chiens destinés à la chasse. Un scandale qui doit cesser !

    La propreté n’est pas un critère suffisant

    Le sol est plutôt propre mais en fait inadapté. Les dalles bétonnées sont abrasives et ne permettent pas l’évacuation de l’urine et autres effluents. Les chiens doivent pourtant se coucher à même le sol.
    Toutes les niches ne se valent pas. Certaines ne sont pas conformes voire étanches ! Fûts en plastique, tôles... voilà de quoi sont constitués les abris de la plupart des chiens, parfois en quantité insuffisante au regard du nombre de chiens dans certains enclos.

    Été comme hiver, rien pour se protéger

    Dans les niches non plus il n’y a pas de litière, pas même l’hiver alors qu’elles ne sont pas orientées vers le sud. Pourtant, dans la région, il y a de la neige ! Chaleur l’été, humidité et froid l’hiver... et des enclos trop petits. Voilà ce que subissent ces chiens soumis aux éléments. D’ailleurs, l’un d’eux a de sérieux problèmes de peau sur les pattes qui ne semblent pas traités.

    Le silence

    Mais ce qui impressionne le plus lorsque l’on regarde les images de nos enquêteurs, c’est le quasi-silence qui y règne. Un inconnu qui pénètre dans un chenil devrait susciter un concert d’aboiements. Ici, au contraire, les chiens observent, apeurés, sans émettre un son. C’est qu’ici, aboyer c’est souffrir. Onze chiens portent un véritable instrument de torture autour du cou : un boîtier équipé de deux électrodes qui leur envoient un choc électrique en cas de vocalisation ! Pire encore, celui-ci a été trafiqué par Monsieur J. Un fil métallique a été ajouté pour accentuer encore la douleur. Alors ils se taisent.

    L’usage d’un collier électrique est dangereux

    Les colliers électriques sont déjà interdits dans de nombreux pays : l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche, le Pays de Galles, le Danemark, la Norvège, la Suède, la Slovénie, l’Écosse et l’Angleterre.
    One Voice se bat pour l’interdiction en France de ces dispositifs cruels et dangereux qui peuvent notamment provoquer :

    • des contractions musculaires ;
    • des brûlures ; 
    • une tétanisation des muscles respiratoires pouvant causer la mort par asphyxie ; 
    • une fibrillation ventriculaire.

    Pour les chiens de ce chenil, toute vocalisation est inhibée en permanence. Cela veut dire qu’ils ne peuvent même pas communiquer entre eux normalement... Décidément, il ne fait pas bon être un chien de chasse. On est bien loin de l’image du chien gambadant dans la forêt à laquelle certains chasseurs veulent nous faire croire ! One Voice a porté plainte et demandé une saisie conservatoire pour qu’ils soient placés en sécurité au plus vite. Ce déni de protection des chiens exploités pour la chasse doit cesser. Ils ne sont en rien différents de ceux qui nous tiennent compagnie et doivent bénéficier de la même protection.

     

    02/07/2020 : Dordogne : 30 chiens de chasse maltraités, retrouvés attachés dans les bois

    En Dordogne, une trentaine de chiens utilisés pour la chasse ont été retrouvés enchaînés à des arbres dans un bois. La fondation 30 millions d'amis, accompagnée des gendarmes, a été réquisitionnée pour récupérer deux chiens de chasse qui avaient été dissimulés et s'est finalement retrouvée nez à nez avec un "chenil à ciel ouvert" et des chiens laissés à l'abandon.

    Fin juin, des gendarmes sont envoyés au domicile d'un chasseur en Dordogne afin qu'il soit transféré dans un hôpital psychiatrique au vu de son comportement peu stable. Sur place, ils découvrent de nombreux animaux laissés pour compte, dans des conditions précaires. Les militaires demandent alors l'intervention du personnel de 30 millions d'amis.

    Arnauld Lhomme, enquêteur pour la fondation, est le responsable de cette mission-reportage. Il retrouve alors onze chiens maltraités. Certains étaient enfermés dans des pièces plongées dans l'obscurité. La femme du chasseur se dédouane complètement de la situation. "J'en ai aucun moi de ces chiens. C'est à mon mari. Il n'avait qu'à pas les prendre dès le début". Rapidement, l'équipe est prévenue que tous les chiens ne sont pas sur le domaine et que deux d'entre eux ont été dissimulés par un ami chasseur pour continuer ses activités. 

    Tumeurs et blessures

    Guidés par le voisinage, les bénévoles de la fondation se rendent au domicile indiqué afin de récupérer les deux chiens manquants. Une fois sur place, les équipes se retrouvent dans une situation inédite. Ils découvrent avec stupeur une trentaine de chiens de chasse attachés à des arbres. "Les chasseurs ne veulent pas de chiens chez eux (...), ils trouvent donc un endroit isolé où ils les stockent" explique Arnauld, l'enquêteur de 30 millions d'amis. Les animaux présentaient de nombreux problèmes de santé apparents comme des tumeurs, des blessures aux niveaux des oreilles et des yeux, certains n'avaient même plus de poils.

    Les gendarmes se sont entretenus avec le propriétaire et lui ont rappelé qu'il est interdit de posséder plus de 9 chiens, auquel cas il faut être soumis à une déclaration d'élevage. Arnauld Lhomme explique qu'il est nécessaire de fournir un abri à chaque chien, ainsi qu'une chaîne d'un minimum de 1,5 mètre. Enfin, il est obligatoire que chaque animal soit identifié.

    Il encourt 2 ans de prison et 30 000€ d'amende

    Au final, la fondation n'a pu saisir que 15 chiens et 6 chats et est dans l'attente d'une autorisation pour récupérer les autres animaux. Ils seront amenés au refuge de la tuilerie à Saint-Hilliers, en région parisienne, à plus de 500 km. De son côté, 30 millions d'amis a porté plainte pour abandon et sévices graves. Les peines encourues par le propriétaire s'élèvent à 2 ans de prison et 30 000€ d'amende.

    Chaque année, les chiens de chasse sont les victimes collatérales de propriétaire qui oublient le sens des responsabilités. L'abandon, qui signifie aussi le fait de laisser un animal sans soin, sans nourriture ni breuvage est malheureusement de plus en plus fréquent. En France près de 100 000 chiens et chats sont abandonnés chaque année, selon le recensement de la SPA.

     

    06/07/2020 : Vendée. Ils retrouvent leur chat criblé d’impacts de plomb

    Maya, une chatte appartenant à un jeune couple de La Boissière-de-Montaigu, a été victime d’un tir à la carabine. Ses jours ne sont plus en danger, mais les propriétaires veulent comprendre ce qu’il s’est passé. Une plainte a été déposée.

    « Elle boitait. On s’est dit qu’elle avait fait une mauvaise chute. » En voyant revenir Maya, leur chatte de 4 ans, Joris Bigaud et Cynthia Tenaud ont d’abord cru qu’elle s’était blessée accidentellement. Leur animal avait disparu dans la nuit du 1er au 2 juillet. « Peut-être a-t-elle été renversée. Mais on n’aurait jamais imaginé ça. »

    Le petit félin a été victime d’un tir à la carabine. Une quinzaine d’impacts de plomb ont été retrouvés dans son corps par les services vétérinaires. Les blessures lui ont provoqué une double fracture à la patte avant-gauche. « Ils ont retiré les bouts les plus dangereux. » Le chat gardera des séquelles à vie et devra subir plusieurs opérations. « Mais l’essentiel, c’est qu’elle soit en vie. »

    « On veut seulement comprendre »

    Quand Cynthia a appris ce qui est arrivé à Maya, le premier réflexe a été de voir si ses autres animaux, « un chat et deux chiens », n’avaient rien non plus. « Je me suis posé plein de questions. Était-elle sur le terrain d’un propriétaire qui n’aime pas les chats ? A-t-elle été prise pour cible par des jeunes ados qui ont voulu s’amuser ? Des chasseurs l’ont-ils confondue avec un lapin ? »

    Pour en avoir le cœur net, Joris, le conjoint, a appelé la société de chasse de La Boissière-de-Montaigu. Le jeune homme l’assure, « je ne veux accuser personne. Loin de là. On veut seulement comprendre ».

    Contacté, Rodolphe Jolly, président de l’association des chasseurs, affirme que « jamais un membre ne ferait cela ». L’une des raisons : « La chasse est fermée, sauf pour le gros gibier. Et cela ne se fait pas avec des balles à plomb. »

    Le président déplore ce genre d’acte qui « n’est pas du fait des chasseurs contrairement à ce que peuvent penser certains ». Des coups de fil de propriétaire de chats victimes de tir à la carabine, il en a déjà eu par le passé. « Dès qu’on entend un coup de fusil on nous appelle pour savoir si c’est nous. On ne ferait jamais ça. Et beaucoup de chasseurs ont des chats chez eux et ils les aiment. »

    De leur côté, Joris et Cynthia ont décidé d’alerter leur voisinage sur leur mésaventure. « Certains ont des animaux. On doit tous être vigilant désormais. » Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Montaigu-Vendée.

     

    09/07/2020 : Ours tué en Ariège : Sea Shepherd porte plainte contre la présidente Christine Tequi

    L'association accuse la présidente du conseil départemental de l'Ariège de "subornation de témoins" et diffamation. 

    Depuis le début du mois de juin, la petite commune d'Ustou en Ariège connaît une certaine agitation. Le 9 juin, la dépouille d'un ours mâle tué par balles est retrouvée dans une forêt ariégeoise à par des agents de l'OFB, l'office français de la biodiversité. Aussitôt, les défenseurs de l'espèce en voie de disparition et ses détracteurs s'affrontent.

    "Nous savions que cela allait arriver"

    Suite au décès de l'ours, la ministre de la Transition écologique de l'époque, Elisabeth Borne, dénonce cet acte et affirme que l'État va déposer plainte.

    En réponse, la présidente du conseil départemental de l'Ariège, Christine Tequi, rejette la faute sur l'exécutif. "Je ne cautionne bien évidemment pas cet acte mais nous savions tous que cela allait arriver . Cela fait des années que nous exhortons l’État pour qu’il intervienne afin d’éviter un drame dans les Pyrénées. Depuis des années trop de monde joue à « l’apprenti sorcier »en voulant réintroduire un animal qui n’a plus sa place dans nos montagnes" écrira l'élue depuis son compte Facebook.

    Une plainte en diffamation 

    L'association Sea Shepherd, qui avait lancé un appel à témoins et une cagnotte de 50 000 euros pour récompenser celui ou celle qui pourrait fournir tout élément en lien avec le décès de l'ours,  dépose aujourd'hui plainte pour "subornation de témoins" et "diffamation". Une plainte qui vise Christine Tequi.

    Ours tué par balles : Sea Shepherd dépose plainte contre la présidente du Conseil départemental de l’Ariège pour diffamation et subornation de témoin.

    Dans un communiqué, Sea Shepherd s'attaque à une déclaration de la présidente ariégeoise qui aurait encouragé ses administrés à se taire. "Que la montagne reste muette" aurait ordonné Christine Tequi dans un communiqué de presse. Des propos que Sea Shepherd assimile à de la subornation de témoin.

     

    03/07/2020 : Au chenil des «Chiens aboyants», la sanction est électrique

    À la suite d’une nouvelle enquête, One Voice a porté plainte contre Monsieur J. dont les chiens « de chasse » portent des colliers électriques trafiqués en continu.

    Après le signalement donné par l’un de nos lanceurs d’alerte, les enquêteurs de One Voice ont mené une nouvelle investigation dans le milieu de la chasse, cette fois dans l'Hérault.
    Au chenil des « Chiens aboyants »,  le silence est de mise. Les enclos sont proprets, les animaux presque timides. Nos enquêteurs en ont ramené de nombreuses images qui nous ont permis de comprendre pourquoi...
    Ici, il y a treize chiens, dont des femelles gravides et une mère avec sa portée. Pourtant, nulle appellation d’élevage malgré la réglementation qui, encore une fois, n’est pas appliquée lorsqu’il s’agit de protéger les chiens destinés à la chasse. Un scandale qui doit cesser !

    La propreté n’est pas un critère suffisant

    Le sol est plutôt propre mais en fait inadapté. Les dalles bétonnées sont abrasives et ne permettent pas l’évacuation de l’urine et autres effluents. Les chiens doivent pourtant se coucher à même le sol.
    Toutes les niches ne se valent pas. Certaines ne sont pas conformes voire étanches ! Fûts en plastique, tôles... voilà de quoi sont constitués les abris de la plupart des chiens, parfois en quantité insuffisante au regard du nombre de chiens dans certains enclos.

    Été comme hiver, rien pour se protéger

    Dans les niches non plus il n’y a pas de litière, pas même l’hiver alors qu’elles ne sont pas orientées vers le sud. Pourtant, dans la région, il y a de la neige ! Chaleur l’été, humidité et froid l’hiver... et des enclos trop petits. Voilà ce que subissent ces chiens soumis aux éléments. D’ailleurs, l’un d’eux a de sérieux problèmes de peau sur les pattes qui ne semblent pas traités.

    Le silence

    Mais ce qui impressionne le plus lorsque l’on regarde les images de nos enquêteurs, c’est le quasi-silence qui y règne. Un inconnu qui pénètre dans un chenil devrait susciter un concert d’aboiements. Ici, au contraire, les chiens observent, apeurés, sans émettre un son. C’est qu’ici, aboyer c’est souffrir. Onze chiens portent un véritable instrument de torture autour du cou : un boîtier équipé de deux électrodes qui leur envoient un choc électrique en cas de vocalisation ! Pire encore, celui-ci a été trafiqué par Monsieur J. Un fil métallique a été ajouté pour accentuer encore la douleur. Alors ils se taisent.

    L’usage d’un collier électrique est dangereux

    Les colliers électriques sont déjà interdits dans de nombreux pays : l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche, le Pays de Galles, le Danemark, la Norvège, la Suède, la Slovénie, l’Écosse et l’Angleterre.
    One Voice se bat pour l’interdiction en France de ces dispositifs cruels et dangereux qui peuvent notamment provoquer :

    • des contractions musculaires ;
    • des brûlures ; 
    • une tétanisation des muscles respiratoires pouvant causer la mort par asphyxie ; 
    • une fibrillation ventriculaire.

    Pour les chiens de ce chenil, toute vocalisation est inhibée en permanence. Cela veut dire qu’ils ne peuvent même pas communiquer entre eux normalement... Décidément, il ne fait pas bon être un chien de chasse. On est bien loin de l’image du chien gambadant dans la forêt à laquelle certains chasseurs veulent nous faire croire ! One Voice a porté plainte et demandé une saisie conservatoire pour qu’ils soient placés en sécurité au plus vite. Ce déni de protection des chiens exploités pour la chasse doit cesser. Ils ne sont en rien différents de ceux qui nous tiennent compagnie et doivent bénéficier de la même protection.

     

    15/07/2020 : Des chasseurs diffusent une « infox » contre l’ASPAS et Hugo Clément !

    Insultes, appels au meurtre, homophobie… Une vague de commentaires haineux a déferlé dans les commentaires sous une publication de la page « J’aime la chasse ». Suivie par 180 000 personnes, celle-ci a repris une photo publiée sur le compte Facebook de Madline Rubin, directrice de l’ASPAS, pour diffuser une « infox » (autrement dit, une « fake news » en bon français) suggérant que notre association, aux côtés du journaliste Hugo Clément, procédait à des destructions de miradors.

    Il se trouve que cette photo a été prise sur une propriété privée, appartenant à l’ASPAS, lors d’un tournage réalisé par Hugo Clément et l’équipe de « Sur le Front », pour un prochain documentaire sur les forêts, diffusé sur France 2 à l’automne. La source originelle de la photo se trouve ici.

    Oui l’ASPAS casse des miradors… sur ses propres terrains !

    Visiblement, un petit détail a échappé aux chasseurs ces derniers mois : grâce à une mobilisation de dizaines de milliers de citoyens, et une cagnotte éclair de 150 000€ réunie en 30 heures grâce à l’intervention d’Hugo Clément, notre association a pu acquérir en novembre 2019 un terrain de 500 hectares, dans le Vercors drômois. La moitié de ce terrain n’est autre qu’un ancien enclos de chasse commercial, dans lequel évoluent toujours des animaux sauvages (cerfs, mouflons, sangliers…) qui avaient été importés-là par les chasseurs.

    Depuis novembre 2019, l’ASPAS est donc dans une phase de réhabilitation des lieux, où il s’agit d’effacer un maximum de traces du passé cynégétique (ce qui inclut des miradors et des postes de tir), et de laisser la nature évoluer comme bon lui semble. Le projet de l’ASPAS est en effet, à terme, d’ouvrir les grilles de cette partie clôturée afin d’en faire une Réserve de Vie Sauvage®, zone de protection forte de la nature, sans chasse ni coupe de bois, mais ou la balade immersive sur des sentiers balisés reste possible.

    C’est déjà le cas dans les 250 autres hectares de la propriété où étaient organisées des chasses privées, mais sur des animaux non prisonniers des clôtures.

    Si des chasseurs lisent cet article – ce qui est à espérer – ils seront bien informés d’apprendre que l’ASPAS est une association légaliste reconnue d’utilité publique, dont la mission qu’elle s’est donnée est de faire respecter les lois, tout en oeuvrant pour faire évoluer positivement le droit.

     

    16/07/2020 : Toulouse. Un chat tué avec une carabine à plombs à Rangueil, deux autres animaux blessés

    Mais qui s'amuse à tirer sur les chats dans le quartier de Rangueil de Toulouse ? Un acte aux conséquences dramatiques pour Gratin, chat de un an, qui a perdu la vie.

    Jeu morbide, ou volonté de tuer ? Le 10 juillet 2020, un individu a volontairement tiré sur deux chats, dans une résidence du quartier de Rangueil à Toulouse. Quinze jours avant, il avait déjà blessé un premier animal.

    Trois chats attaqués, un mort

    La première fois qu’un chat a reçu des plombs dans cette résidence, c’était fin juin, comme l’explique la secrétaire de l’association Les chats de Rangueil : « Arthur, chat adulte avait été blessé par un tir de carabine, heureusement pour lui le plomb n’avait touché aucun organe vital. Le propriétaire a décidé d’en rester là. »

    En revanche, ce vendredi 10 juillet, deux attaques ont eu lieu. Le matin, César, un chat d’un an et demi, a été grièvement blessé, également par un tir de carabine à plomb. L’animal a dû être opéré en urgence d’une double fracture à la patte avant droite. Le pronostic de viabilité de la patte à court terme est réservé par les chirurgiens.

    L’après-midi, c’est Gratin, un chat d’un an, qui a été touché par des plombs. Comme l’explique l’association :

    "Le 10 juillet, Gratin, jeune chat d’un an, a été mortellement blessé rue de la Salade Ponsan, à Toulouse, après avoir reçu un tir de carabine à plomb. Le petit chat a dû être euthanasié quelques jours plus tard, vu la gravité des blessures pour abréger ses souffrances."

    Une plainte déposée, un appel à témoins

    Suite à ces actes de cruauté, la police a été alertée : « Une plainte pour sévices graves et acte de cruauté envers un animal domestique a été déposée auprès de la police par le propriétaire des 3 chats ainsi que par l’association Les Chats de Rangueil qui se porte partie civile ».

    La secrétaire de l’association est toujours sous le choc : « En six ans, je n’avais jamais vu ça, on en entend parler à la campagne, mais en ville, c’est beaucoup plus rare ».

    Tous sont conscients que la plainte a peu de chance d’aboutir, l’association a donc décidé de lancer un appel à témoins.

     

    20/07/2020 : Calvados. Interdit de détention d'arme, il chassait avec un faux permis

    Le 9 juillet, au tribunal de Caen, un homme de 35 ans comparaissait pour usage de faux. Il avait présenté un permis de chasse falsifié aux inspecteurs, lors d'un contrôle.

    Le 7 janvier 2018, les inspecteurs de l'environnement contrôlent un groupe de 4 chasseurs. Ils reconnaissent l'un d'entre eux, dont le nom est cité sur le fichier des personnes interdites de détention d'arme. L'homme de 35 ans leur tend un permis de chasse suspect. Une bande, normalement jaune, est simplement imitée au stylo fluorescent, et le numéro du permis comporte la moitié du numéro du père du contrevenant et la moitié du numéro d'un tiers. Le permis est un faux grossier. À l'audience du 9 juillet, le prévenu explique : "C'est ma copine qui s'est occupée de tout, je ne sais ni lire, ni écrire. J'ai vendu mon fusil. Je pensais être en règle, puisque j'avais le fusil de mon père."

    Déjà condamné 4 fois pour des infractions liées à la chasse, l'homme, relaxé d'usage de faux, écope de détention d'arme. Il devra effectuer 105 heures de Travail d'Intérêt Général (TIG). En cas de non-exécution, il effectuerait 2 mois de prison ferme. Le fusil du père est confisqué, et il ne doit plus détenir d'arme pendant 5 ans.

     

    23/07/2020 : Images de chasseurs obligeant un enfant à tuer un renardeau : l'association justice pour les animaux de Savoie révoltée

    Les images de One Voice montrant des chasseurs obligeant un enfant à tuer un renardeau, "a empli de tristesse et de rage" l’association justice pour les animaux de Savoie. Elle fait partie des 180 signataires d'une tribune dénonçant ces agissement publiée le 20 juillet par Médiapart.

    L'AJA Savoie (Association Justice pour les Animaux de Savoie), révoltée par des images montrant des chasseurs qui obligent un enfant à tuer un renardeau, s'est jointe à 179 autres signataires pour une tribune publiée par Médiapart : Un enfant tue un renardeau : deux victimes.

    "Nous avons visionné cette vidéo qui nous a empli de tristesse et de rage. Elle est perturbante et pourtant elle met à jour des pratiques"ordinaires" dans le monde de la chasse et de la vénerie sous terre", explique Caroline Dramais-Boishardy dans un communiqué.

    La vidéo en question a été diffusée par One Voice. Les enquêteurs de l'association ont infiltré le milieu du déterrage et les images font froid dans le dos. Des chasseurs extirpent brutalement des renardeaux de leur terrier et les tuent à coups de pince sur la tête devant deux enfants âgés de 5 et 12 ans. Ils imposent au plus grand de frapper lui-même un renardeau à mort. Au sol, le petit animal agonise en agitant les pattes.

    "Apprendre à un enfant à tuer de la sorte un animal, c'est aussi tuer quelque chose de précieux et fragile à l’intérieur de lui-même : sa sensibilité envers le vivant, sa façon d'être au monde" se désole la responsable de l'AJAS, "Comment peut-on les faire participer à de tels actes barbares ?"

    L'AJAS s'est donc jointe à des politiques, des psychologues, professionnels de la protection de l'enfant, philosophes, juristes, scientifiques et artistes pour dénoncer cette brutalité. Tous demandent notamment l’interdiction de faire participer des enfants à une chasse et la reconnaissance dans le droit français de la sensibilité des animaux sauvages.

    En France, on peut tuer des renards roux de tous les âges, toute l’année, y compris pendant la période de reproduction. Ils sont considérés comme "nuisibles" par le ministère de la Transition écologique.

     

    24/07/2020 : Chasse à la tourterelle des bois : la France tente de pigeonner l’Europe

    A peine arrivée, Barbara Pompili va-t-elle ouvrir le feu sur la tourterelle des bois, espèce en voie d’extinction, malgré l’injonction de la Commission Européenne d’y mettre fin ?!

    Le Ministère de la transition écologique s’apprête à laisser tuer 17 460 tourterelles des bois dès la rentrée de septembre. Alors qu’une infraction a été ouverte par la Commission Européenne contre la France qui laisse chasser cette espèce en danger, et que le candidat Emmanuel Macron s’était engagé à stopper la chasse des espèces en mauvais état de conservation.

    La LPO invite ses sympathisants à participer à la consultation publique ouverte jusqu’au 12 août afin de s’opposer à ce projet d’arrêté incompréhensible. 

    Inscrite sur la liste rouge de l’UICN, la Tourterelle des bois est menacée d’extinction au niveau mondial. Ses effectifs en Europe sont en chute libre (-80% depuis 1980). Ce déclin apparaît comme particulièrement prononcé sur la voie de migration occidentale dont fait partie la France. Des pays comme le Royaume Uni pleurent déjà sa disparition. Et ce ne sont pas les milieux favorables qui manquent.

    Le 2 juillet dernier, la Commission Européenne a pourtant adressé un avis motivé à la France afin qu’elle prenne des mesures urgentes contre la chasse des espèces en mauvais état de conservation et en premier lieu la Tourterelle des bois.

    L’an dernier, consulté par le Ministère en charge de la transition écologique, un comité d’experts scientifiques a conclu à la nécessité de stopper au moins provisoirement la chasse de cette espèce afin de maximiser les chances d’une stabilisation des effectifs à court terme. L’Etat a quand même cédé au lobby cynégétique et accordé un quota de 18.000 oiseaux, jurant que les « prélèvements » seraient encadrés, rapportés et analysés. Las, les chasseurs n’ont pas déclaré toutes leurs prises et personne n’est en mesure de dire si ce quota a été respecté ou non faute de contrôles suffisants. Le recours de la LPO contre cet arrêté ministériel du 30 août 2019 n’a toujours pas été examiné sur le fond. Le chiffre de 17.460 proposé cette année à la place de 18.000  prend simplement en considération une baisse de population estimée à 3 % par an. 

    Pour Allain Bougrain Dubourg : « Le Premier Ministre Jean Castex a annoncé la main sur le cœur une prise en compte des enjeux écologiques par le nouveau gouvernement. Le voici devant l’épreuve du feu. Les Français sauront vite à quoi s’en tenir »

     

    24/07/2020 : Var. Un chasseur d’oiseaux protégés les mettait en cage en les piégeant avec de la colle

    Un homme a été interpellé en flagrant délit de capture d’oiseaux protégés, à Fréjus (Var), lundi 20 juillet. Pour les attraper, des graines étaient placées sur des branches d’arbres enduites de colle. Le suspect sera convoqué devant la justice en novembre prochain, pour « atteinte illicite à un animal protégé ».

    Un homme de 49 ans a été interpellé, lundi 20 juillet, à Fréjus (Var). Alors en patrouille, des agents de l’Office français pour la biodiversité ont remarqué le comportement suspect du quadragénaire. Ce dernier effectuait des allers-retours entre une zone forestière et sa voiture, rapporte Var-Matin.

    Dans ses mains, il tenait des pièges à animaux. Les agents ont alors pris contact avec les forces de l’ordre.

    Les oiseaux étaient collés aux branches

    Les policiers sont parvenus à interpeller le suspect en flagrant délit. Ce dernier portait alors une cage renfermant trois chardonnerets. Selon une source policière citée par le quotidien local, l’homme les capturait « sûrement dans le cadre d’un trafic », puisqu’il s’agit d'« une espèce protégée ».

    Pour parvenir à ses fins, le quadragénaire aurait disposé des graines sur des branches d’arbres préalablement enduites de colle. Lors d’une perquisition à son domicile, les autorités ont retrouvé six autres oiseaux également enfermés.

    L’homme sera convoqué devant le tribunal correctionnel en novembre prochain, pour « atteinte illicite à un animal protégé ». Il risque un an de prison, ainsi qu’une amende.

     

    26/07/2020 : Jeune loup abattu dans les Hautes-Alpes, l'association le Klan du Loup interpelle le procureur de Gap

    Une association de défense du loup demande l’ouverture d’une enquête sur les conditions d'un tir de prélèvement au col du Lautaret (Hautes-Alpes). La vidéo a suscité une forte indignation des internautes et les lieutenants de louveterie ont reçu des insultes et des menaces de mort.

    Après le tir d'un jeune loup à Mônetier, les défenseurs du canidé demandent toujours des comptes.

    L'association Le Klan du Loup et le cabinet d'avocats Animalex, spécialisé dans la défense des animaux, ont interpellé le procureur de la République de Gap pour éclaircir les circonstances de l'abattage par les lieutenants de louveterie.

    La scène avait été filmée de nuit, vers 23 heures, le dimanche 5 juillet 2020, par un photographe animalier qui suivait une meute de loups au col du Lautaret.

    La vidéo, postée sur la page Facebook du journaliste Hugo Clément, avait immédiatement suscité l'indignation de nombreux internautes.

    Car ce jeune loup venait de renoncer à attaquer un troupeau de moutons et s'en éloignait quand les chasseurs mandatés par l'Etat l'ont abattu.

    "Moi ça me rend fou", déclare dans la vidéo, Corentin Esmieu, jeune acompagnateur en montagne, qui suit cette meute de loups dans le Briançonnais depuis quatre ans.

    "Il est passé là à cet endroit-là, il n'a rien fait, il n'a pas attaqué et il s'est fait abattre comme ça", lâche-t-il amer alors qu'il commente ses images.

    La Fondation 30 millions d'Amis a également condamné "la multiplication des tirs en dehors de toute attaque".

    Plainte après des menaces de mort 

    "Bien que l’émotion soit légitime, il est important de garder son calme et cela ne doit pas conduire les défenseurs de la nature à enfreindre la loi", a réagi la préfète des Hautes-Alpes, Martine Clavel, dans un communiqué précisant que "les lieutenants de louveterie ont fait l’objet d’insultes diverses et de menaces de mort qui les ont conduit à porter plainte". 

    Le procureur de Gap a ouvert une enquête du chef "d'outrages et menaces de mort envers un chargé de mission publique en réunion."

    La préfète explique que le renfort des lieutenants a été demandé le 3 juillet par les éleveurs après avoir aperçu à plusieurs reprises des loups à proximité de leur troupeau, dont plusieurs en action de chasse repoussés par les Patous.

    Elle rappelle que les lieutenants de louveterie, bénévoles et assermentés pour une mission de service public, peuvent effectuer des tirs de défense autorisés par arrêté préfectoral, qui ont pour but d’empêcher l’attaque immédiate du troupeau par le loup. Et que le tir, qui peut être létal, doit être réalisé à l’intérieur du pâturage et à proximité du troupeau concerné.

    "Comme le prévoit la réglementation, la dépouille a été restituée aux agents de l’Office français de la biodiversité (ex-ONCFS)", ajoute le communiqué de la préfecture.

     

    04/08/2020 : Lourdes peines d’amende pour les trois braconniers

    C’est au terme d’une longue enquête que les trois hommes qui comparaissaient de vent le tribunal correctionnel ont été appréhendés pour chasse non autorisée de nuit avec usage d’un véhicule et pour deux d’entre eux sans le permis de chasse. Penauds, tous les trois expliquent : "ce n’était pas prémédité, on dînait ensemble et puis on se disait "allez, on part à la chasse, on va faire un tour. Cela nous arrivait 2 à 3 fois par an". Et, en fait de chasse, il s’agissait plutôt de braconnage qui conduisait forcément à un carnage comme l’a précisé la présidente du tribunal : "L’un était au volant et les deux autres, à l’arrière, vitres ouvertes, ils s’éclairaient à l’aide de phares et ils tiraient sur tout ce qu’ils voyaient en éblouissant le gibier. Ils pelaient ensuite les bêtes dans un hangar puis jetaient les peaux et les viscères dans l’Adour du côté de Castelnau-Rivière-Basse entre les Hautes-Pyrénées et le Gers". C’est d’ailleurs cela qui va les trahir puisque c’est après avoir vu une peau de sanglier qui n’avait pas été emportée par l’eau que les agents de l’Office Français de la Biodiversité vont s’intéresser à l’affaire. La présidente s’adresse à l’un des chasseurs, le seul détenteur d’un permis : "Est-ce que cela est digne d’un chasseur ? C’est du carnage, ce que vous faisiez c’était du braconnage. Il y a des conditions pour chasser, on n’abat pas le gibier de n’importe quelle façon, avec un 22 long rifle à lunette équipé d’un silencieux". "Je suis d’accord" dira simplement l’intéressé.

    Une longue enquête

    M. Crampe de l’OFB viendra donner les détails de l’enquête : "On a fait de surveillances pendant plusieurs années car on avait eu l’info. On est finalement remonté jusqu’à eux, nous nous sommes adressés à celui qui était chasseur, il n’a pas fait de difficultés, ils ont tout reconnu, nous ont remis les photos, je pense qu’ils ne mesuraient pas l’importance de leurs actes". Pour la fédération de chasse du Gers "les trois personnes ici présentes ne sont pas fières, elles ont raison et nous avons un peu honte pour elles. Aujourd’hui, c’est le procès de la négation même de la chasse et du mépris pour les bêtes. Chasser c’est quelque chose de sérieux ! Je sollicite une réparation de l’ordre de 450 euros solidairement".

    Le procureur de la république s’est dit "extrêmement sensible à ces problèmes de braconnage. On peut mettre à votre crédit d’avoir reconnu les faits. Les motivations sont toujours surprenantes, là, ce n’est pas pour faire de l’argent je ne pense pas" a-t-il précisé avant de requérir 6 mois de prison avec sursis et une amende de 2000 euros puis pour chacun 500 euros et 1 000 euros pour les diverses contraventions. L’avocat des prévenus a dit vouloir replacer les faits dans leur contexte : "Ce qu’ils ont fait est condamnable et ils le savent, ils ont spontanément reconnu les faits et ont tout donné à la justice pour permettre de les juger, ce n’est pas du grand braconnage, c’est une connerie, cela a été dit, c’était idiot et il y a un réel repentir".

    Les trois ont été logés à la même enseigne pour les condamnations, 3 mois avec sursis, une amende de 1 500 euros et le retrait du permis de chasse pour celui qui en était titulaire pendant 2 ans. Chacun d’entre eux devra s’acquitter d’une amende de 500 euros pour chaque contravention de 5e classe et de 200 euros pour chaque contravention de 4e classe.

     
     
    06/08/2020 : Pau: une cinquantaine de chiens "en détresse" saisis chez un particulier
    Le propriétaire, un homme âgé "fragile psychologiquement", reconnaît s'être laissé dépasser par les événements. Les animaux qui n'avaient pas été stérilisés, ont été placés en refuge et en pension.

    Une cinquantaine de chiens "en détresse" ont été saisis ce jeudi matin chez un particulier "débordé" à Asasp-Arros, près de Pau (Pyrénées-Atlantiques), a indiqué la Fondation Bardot. "Des chiens en détresse, maigres, avec des problèes de peau, qui n'ont pas été sociabilisés mais ne sont pas agressifs" ont été récupérés, explique Daniel Raposo, enquêteur pour la Fondation.

    "Sur dénonciation d'un voisin, nous sommes intervenus ce matin dès 9H00 chez un particulier qui s'est laissé dépasser car ses chiens ne sont pas stérilisés", a-t-il ajouté.

    Venu constater l'état des animaux le 27 juillet, il avait remarqué que ceux-ci "n'avaient pas de nourriture ni d'eau à disposition.

    Sensibiliser le public à la stérilisation

    Selon lui, les chiens qui se sont reproduits entre eux ressemblent à des chiens de berger et de race border collie, de taille moyenne. "Il y a cinq chiots, une chienne gestante et une majorité d'adultes de tous âges".

    "Notre combat, c'est aussi de sensibiliser le public sur la stérilisation des chiens et des chats car la surpopulation entraîne de la souffrance animale", déplore-t-il.

    Comme tous les animaux sont transportables, selon le vétérinaire, une grossse majorité d'entre eux rejoindra le refuge de la Fondation Bardot de la Mare-Auzou en Normandie. Les autres iront dans des pensions.

    "La détresse de l'homme"

    Quant au propriétaire, "le vieux monsieur qui reconnait s'être laissé dépasser par les événements, il gardera cinq chiens qui auront été stérilisés à nos frais", a dit Jessica Langlois, responsable des soins vétérinaires à la Fondation, qui n'a pas souhaité porter plainte contre lui.

    "Il y a la détresse animale mais aussi celle de l'homme. Le vieux monsieur est fragile psychologiquement et on ne veut pas le laisser sans chien", estime-t-elle.

    Jessica Langlois rappelle également que "les gens en détresse ne doivent pas hésiter à demander de l'aide. Nous sommes là pour ça!"

     

    13/08/2020 : Une bande organisée tente de piéger un loup alpin

    À quelques kilomètres de l’Italie, le massif des Écrins abrite un parc national majestueux, abritant des milliers d’espèces animales, des mammifères, des oiseaux, des insectes... Entre Huez, Briançon et Gap, dans ce lieu protégé, vivent, entre autres, des loups. Et depuis leur retour en France par les Alpes italiennes, ils n’ont cessé d’être dans le viseur des éleveurs, d’élus et de représentants de l’État. Ainsi, un groupe organisé a tenté de piéger pour l’abattre l’un de ces loups, dont le rôle de régulation naturelle est si bénéfique aux écosystèmes de nos montagnes. Nous portons plainte pour qu’aucun sentiment d’impunité ne puisse s’installer.

    Les loups vivant dans le parc national des Écrins n’en finissent plus d’être la proie des éleveurs et braconniers des environs ! Déjà l’an dernier, nous avions déposé plainte contre le « Front de libération du Champsaur » pour « association de malfaiteurs en vue de commettre la destruction d’une espèce protégée et tentative de destruction, en bande organisée, d’une espèce protégée ». Cet été, avec quelques jours d’avance pour fêter ce sordide anniversaire, rebelote.

    Pour l’amour de ses « bêtes »... On repassera !

    Un éleveur, à la fois exploitant de bergerie, d’une boutique, d'une auberge et de chambres d’hôtes, s’est « dénoncé » lui-même dans la presse :
    « Une nuit on a fait une patrouille de guet, avec une brebis vivante en appât. On a attendu pendant douze heures. Rien. On en a eu marre, on a tout rangé dans le fourgon. Et là, on l’a vu : quand on repartait, il était à vingt mètres derrière nous, assis, à nous observer… »

    Même la tentative est un délit grave !

    Nous avons porté plainte ce 31 juillet pour ces faits, appâter des loups en vue de les abattre est contraire à l'interdiction de destruction des animaux d'espèces protégées, et constitue un délit sanctionné par le code de l'environnement. L'abattage d'un animal d'une espèce protégée est sanctionné par une peine de 2 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d’amende ; celle-ci est doublée lorsque les infractions sont commises au cœur d'un parc national ; et lorsque l'infraction est commise en bande organisée (c'est-à-dire quand elle a été préparée par plusieurs personnes), elle est même punie de 7 ans d'emprisonnement et 750.000 euros d'amende. Le code de l'environnement précise que la tentative est punie des mêmes peines. Il s'agit en effet d'un délit grave.  

    Un acharnement illégal et contre toute logique

    Chaque année, la population lupine se réimplante plus durablement en France, sans qu’aucune attaque sur un humain soit jamais constatée. Pourtant, chaque année, l’État organise le massacre de nombre d’entre eux et ce de manière ascendante, malgré leur protection théorique. Cette année, leur territoire est resté le même et l’augmentation de leur population a ralenti. Nous avons écrit à la ministre de la Transition écologique pour demander la suspension des tirs sur les loups.

    En attendant que les loups soient réellement protégés dans notre pays, nous nous battons pied à pied pour qu’aucun sentiment d’impunité ne puisse s’installer. Les loups ainsi que l’ensemble des animaux des Alpes doivent pouvoir bénéficier de vastes territoires pour vivre libres, et les humains en être heureux ! Notre plainte pour tentative de destruction d'animaux d'une espèce protégée, commise au cœur d'un parc national ou dans une réserve naturelle et en bande organisée, a été envoyée le 31 juillet 2020.

     
     

    14/08/2020 : Un jeune chat tué d’un tir de fusil de chasse à Clérey

    Mimi, jeune chat de 2 ans, a été retrouvé par ses maîtres grièvement blessé. Il n’a pas survécu à ses blessures suite à des tirs de fusil de chasse.

     

    17/08/2020 : Pays Basque : une balle perdue traverse leur salon à Urrugne, " Heureusement que mes enfants n’étaient pas là"

    C’est une grosse frayeur qu’a connue la famille Lesage jeudi 13 août à Urrugne. Vers 8 h, une balle de fusil a traversé leur salon, alors que des chasseurs menaient une battue.

    Il est 8h30. À Urrugne, la famille Lesage se réveille. “J’étais encore au lit. On a entendu des hurlements de chiens. Je me suis douté que c’était des chasseurs”, explique Géraldine Lesage, la mère de famille.

    "Aussi grosse qu’une balle de ping-pong"

    Habitué, le couple ne fait pas particulièrement attention. Mais Géraldine Lesage se souvient d’avoir entendu du bris de glace. “J’ai pensé qu’il s’agissait de mon mari qui débarrassait le lave-vaisselle et qui avait cassé quelque chose”, avance-t-elle. 

    Pas inquiétés, les deux Urrugnars partent alors au travail, sans passer par leur salon. Ce n’est qu’à leur retour, vers 16h, qu’ils comprennent ce qu’il s’est passé. “Je rentrais avec mes enfants quand ma fille m’a dit qu’il y avait du verre partout dans le salon”, se souvient Géraldine Lesage. 

    La mère découvre alors un trou dans sa baie vitrée et son store, puis dans un mur au centre de son salon. “Ma fille a ramassé la balle qui se trouvait par terre. Elle était aussi grosse qu’une balle de ping-pong”, assure Géraldine Lesage. 

    Selon les policiers en charge de l’enquête, il s’agit en effet d’une balle de fusil, destinée aux battues et aux gros gibiers.

    Grâce à un voisin travaillant à la mairie, la famille apprend qu’il s’agit d’une balle perdue d’une battue, qui s’est déroulée dans la matinée. Appelés par l’agriculteur propriétaire du terrain, une trentaine de chasseurs ont abattu cinq sangliers, qui dévastaient les champs. 

    “La battue était en bas du jardin, à 50 mètres de la maison. Et encore, il y a des personnes qui habitent beaucoup plus proche, ils étaient aux premières loges”, s’étonne Géraldine Lesage.

    "Pas dans ces conditions"

    Après coup, la famille avoue avoir eu des sueurs froides en comprenant le déroulé de la scène, et la trajectoire de la balle. “C’était à hauteur d’homme, au niveau de la tête. À 8h30, j’ouvre les volets, mon mari découvre la piscine. Heureusement que mes enfants n’étaient pas là. Cela aurait pu être un drame”, réagit la mère de famille.

    Si le couple n’accuse personne, il regrette que la battue n’ait pas été plus sécurisée. “On est un jeudi, il y a des vacanciers et 8h30, c’est l’heure où les gens partent au travail. Et puis les chasseurs ne doivent normalement pas tirer en direction des maisons”, énumère Géraldine Lesage. 

    Une situation qui n’est pourtant pas rare dans leur secteur. “On n'a jamais été informés des battues mais c'est souvent qu'il y en a”, lâche la mère de famille. 

    Si désormais la peur est passée, la famille espère que la situation restera du domaine de l’exception. “Il ne faut pas que cela se reproduise dans ces conditions”.

     

    19/08/2020 : Un homme surpris en train de chasser à la glu dans la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc

    Un homme a été interpellé et placé en garde à vue ce mercredi 19 août à Langueux après avoir été surpris en train de piéger un oiseau avec de la glu dans la réserve naturelle de Saint-Brieuc. Cette chasse controversée est interdite dans les Côtes d'Armor.

    Ce mercredi 19 août, des policiers du commissariat de Saint-Brieuc ont surpris un homme qui pratiquait la chasse à la glu dans la réserve à Langueux. 

    Lorsque les fonctionnaires l'ont interpellé, l'homme avait réussi à piéger dans la colle un chardonneret élégant, une espèce protégée, son piégeage interdit. 

    L'homme, un habitant de l'agglomération de Saint-Brieuc, a été conduit au poste de police et placé en garde à vue pour son délit.  Il s'en sort avec une ordonnance pénale. 

    L'oiseau, lui, a été libéré et repris son envol. 

     
     

    L'incident s'est produit ce vendredi 14 août, à Saint-Jean-de-Buèges. Le chasseur a été convoqué par les gendarmes.

    Un chasseur a découvert dans son 4x4 trois de ses chiens morts, complètement déshydratés ce vendredi 14 août, à Saint-Jean-de-Buèges.

    D’après ce dernier il aurait changé de véhicule (l’ancien était climatisé) ce qui aurait causé l’incident. Il a été convoqué par la gendarmerie de Lodève.

     

    23/08/2020 : Birac : un enfant de 8 ans en urgence absolue après avoir été renversé par un 4×4

    Tragique accident, ce dimanche à la mi-journée, à Birac, au lieu-dit Le-Maine-Charles, non loin de Châteauneuf. 

    Un jeune garçon de 8 ans a été renversé par un 4×4, qui cirulait à très faible allure, sur le petit parking de la société de chasse de Birac. Quand les pompiers sont arrivés sur place il se trouvait en état d’urgence absolue.

    L’accident s’est produit à la fin d’une battue organisée par cette société de chasse. L’enfant de 8 ans y accompagnait son père et il a été renversé par le véhicule alors que tout le monde repartait. "Le conducteur ne l’a pas vu", explique Ludovic Pasierb, le maire de Birac. "Il repartait, il était en train de dire au revoir et l’enfant est sorti entre deux voitures. C’est l’accident bête de circulation, cela n’a rien à voir avec la société de chasse."

    Selon nos informations, la victime serait touchée au niveau de la tête. Elle a été médicalisée puis emmenée au stade municipal de Châteauneuf-sur-Charente où l’hélicoptère du Samu 86 a pu se poser. Le garçon a été intubé et a ensuite été héliporté vers le CHU de Bordeaux.  

    À noter que l’homme au volant du 4×4 n’était pas alcoolisé au moment de l’accident. "Il a soufflé dans le ballon deux fois devant moi, les gendarmes de Châteauneuf ont ouvert une enquête", ajoute Ludovic Pasierb. 

     

    26/08/2020 : Saint-Vran. Un homme abat deux de ses chiens avec un fusil de chasse

    À 20 h 40, ce mardi 25 août 2020, un homme alcoolisé a abattu deux de ses chiens avec un fusil de chasse à Saint-Vran (Côtes-d’Armor). L’alerte a été donnée par les voisins.

    Ce mardi 25 août 2020, à 20 h 40, un homme a abattu deux de ses chiens avec un fusil de chasse dans la commune de Saint-Vran (Côtes-d’Armor). L’alerte a été donnée par les voisins, ayant entendu les coups de feu.

    L’homme, alcoolisé au moment des faits, a été interpellé et placé en garde à vue. Il a dit aux gendarmes avoir abattu ses deux chiens car ils avaient, a priori, agressé le troisième.

     

    27/08/2020 : Ils détenaient des renardeaux à Allouis de façon illégale

    Un garde particulier, âgé de 32 ans, et une chasseuse de 73 ans se tenaient, mercredi après-midi, à la barre du tribunal correctionnel de Bourges.

    Le premier, déjà condamné pour la même raison que son retour au tribunal mercredi, est soupçonné d’avoir exploité un établissement détenant des animaux non domestiques sans certificat de capacité, à Allouis, de mars 2018 à juin 2019 ; la seconde, au casier vierge, d’être sa complice.

    Le garde détenait sur sa propriété deux renardeaux que lui avait confiée la septuagénaire, en vue de construire un terrier artificiel pour entraîner les chiens, des teckels, à la vénerie sous terre, une activité autorisée mais strictement encadrée.

    Délibéré au 24 septembre

    Sauf que détenir des renardeaux est interdit. Considérés comme nuisibles, ils doivent être « immédiatement mis à mort », a rappelé l’avocat des deux prévenus. La Fédération des chasseurs du Cher ainsi que la Fondation 30 millions d’amis se sont constituées partie civile.

     

    La fédération parce que les deux personnes à l’origine de cette détention illégale connaissent parfaitement bien la législation. La fondation, parce que les frais de transport des renardeaux, devenus des renards, dans un refuge, ont coûté 1.352 euros.

    Le parquet est formel : tout cela est interdit quand on ne possède pas d’autorisation. Il requiert ainsi 2.000 euros d’amende, le retrait du permis de chasse et l’affichage de la condamnation pendant deux mois en mairie.

    Sanction lourde, pour l’avocat de la défense qui a longuement plaidé la bonne foi des deux prévenus. D’autant, a-t-il ajouté, que « l’on assiste, dans le Cher, à une explosion des populations de renards qui se nourrissent de faisans et de perdrix. »

    Tout cela pour dire, que l’entraînement des chiens est essentiel à l’éradication des renards. Et que le retrait du permis de chasse aux deux prévenus aurait des conséquences graves sur leurs activités. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré au 24 septembre.

     
     

    Dramatique accident lundi 31 août, au niveau de la rue Aristide-Briand à Hondainville. A la tombée de la nuit, aux environs de 21 heures, un chasseur originaire de la commune voisine, Angy,  a été été blessé à la jambe par un autre chasseur. L’homme âgé de 76 ans n’a pas survécu à ses blessures. Selon nos informations, dans la pénombre, le tireur originaire de la même commune et âgé également de plus de 70 ans aurait touché la victime en croyant tirer sur un animal sauvage tel un sanglier. Une enquête est actuellement en cours, elle a été confiée à la brigade de recherche de la compagnie de gendarmerie de Méru. A noter qu’il a été fait appel aux services de la police scientifique pour déterminer le scénario précis de cet accident. Les deux hommes pratiquaient un tir d’été, une pratique autorisée par décret préfectoral pour réguler certaines espèces en dehors de la période de chasse autorisée.

    Rappelons que si le nombre d’accidents en France pour la saison 2019-2020 est en légèrement hausse (141 au total dont 11 mortels contre 131 accidents dont 7 mortels en 2018-2019), il est, selon l’Office français de la biodiversité (OFB), clairement à la baisse sur ces 20 dernières années avec une chute de 41%.

     
     
    01/09/2020 : Hauts-de-France : Des chasseurs sanctionnés pour avoir utilisé des cartouches au plomb
    Les inspecteurs de l’Office français de la biodiversité ont relevé une soixantaine d’infractions.

    Du plomb dans l’aile. Pour l’ouverture de la chasse au gibier d’eau, le 21 août, trente inspecteurs de l'Office français de la biodiversité (OFB) ont participé aux opérations de police à l’échelle de la région des Hauts-de-France. « L’objectif était d’assurer la sécurité de cette activité, et de garantir le respect des règles de protection de l’environnement et des espèces », précise l’OFB, dans un communiqué.

    Les chasseurs avaient été au préalable informés de l’organisation des missions de contrôle. Ce qui n’a pas empêché les inspecteurs de relever une soixantaine d’infractions, principalement l’utilisation du plomb en zone humide. Résultat : une contravention de 135 euros par contrevenant.

    Pratique polluante

    « Cette pratique polluante reste fréquemment rencontrée malgré l’existence de munitions de substitution d’efficacité équivalente et de coût à peine plus élevé », note l’OFB qui souligne néanmoins « une amélioration du respect des règles constatée, ces dernières années ».

    Les Hauts-de-France sont une des régions les plus concernées par la chasse au gibier d'eau, que ce soit à travers la chasse à la passée, à la tombée de la nuit, ou la chasse à la hutte pendant la nuit.

     

    02/09/2020 : Des chasseurs tirent sur des tourterelles en voie de disparition

    Des militants de la nature veulent faire interdire la chasse sportive, mais l'organisme chargé de délivrer les permis se dit impuissant à moins d'une modification de la loi de 1955.

    Les chasseurs ont lancé la saison de chasse israélienne le 1er septembre en tirant sur des quantités de tourterelles européennes, malgré les appels de la Société pour la protection de la nature en Israël (SPNI) à épargner cette espèce, qui a diminué de moitié au cours des 30 dernières années et qui est internationalement reconnue comme étant en danger d’extinction.

    Mardi, la SPNI a appelé les organisations de chasseurs à ne pas cibler trois espèces d’oiseaux menacées, même si l’Autorité israélienne pour la nature et les parcs, qui est chargée de distribuer environ 2 000 permis de chasse chaque année, ne les a pas retirés de la liste du gibier autorisé.

    Il s’agit de la caille commune, de la tourterelle européenne et d’un canard appelé le pochard commun.

    Il y a deux mois, la SPNI, aux côtés des associations de défense des animaux Animals Now et Let the Animals Live, ont lancé une campagne appelant à l’interdiction de la chasse sportive et d’accroître les amendes pour chasse illégale en modifiant la loi de 1955 sur la protection de la faune et de la flore.

    Dans un communiqué, l’Autorité israélienne pour la nature et les parcs, qui est responsable de la distribution de quelque 2 000 permis de chasse chaque année, a fait savoir : « La demande de la Société pour la protection de la nature [d’interdire la chasse sportive] n’a été reçue par l’Autorité israélienne pour la nature et les parcs que récemment, et a été transmise aux autorités compétentes ».

    « Ce type de changement ne relève pas de la compétence de l’Autorité israélienne pour la nature et les parcs et nécessite un processus législatif complexe et long, qui n’a pas pu être mené à bien dans les délais impartis. Par conséquent, aucune modification n’a été apportée à la liste [des animaux sauvages autorisés à la chasse] jusqu’à présent ».

    Un porte-parole de l’Autorité israélienne pour la nature et les parcs a déclaré mercredi : « Les images nous brisent le cœur. Nous ne comprenons pas comment ils [les chasseurs] ont été autorisés à les chasser cette année ».

     

    03/09/2020 : Saint-Gaudens : la battue dégénère pour l’attribution du sanglier abattu

    Le 19 décembre 2018, une battue est organisée par la société de chasse de Castillon de Saint-Martory. Soudain trois coups de feu claquent. Un sanglier est abattu par *Albert, 66 ans, perché sur un mirador qu’il a construit. Celui ci, membre de la société de chasse est étranger à la battue. Arrivent sur place *Gérard, 33 ans, garde chasse de son état et *Bruno, 41 ans qui tous deux participent effectivement à cette traque. Les deux parties se disputent cette "prise de guerre". *Albert, s’écrit: "Ce sanglier est à moi. C’est moi qui l’ai tiré. Dégagez". Gérard et Bruno ne sont pas d’accord: "Tu n’avais pas à le tirer, avance Gérard, dont la qualité de garde chasse est connue d’Albert par rapport à des griefs passés. Bruno à son tour revendique le trophée. Albert s’énerve. Le ton monte, les insultes pleuvent, les coups de pieds et de poing fusent. Vu la tension, Gérard écarte l’arme d’Albert qui se faisait menaçant, et la jette dans la ruisseau. Bruno attrape Albert par le col et le couche au sol, alors que Gérard le pousse sur la berge. Albert déclare avoir reçu des coups. Il est conduit à l’hôpital. 1 jour d’ITT est délivré. Les gendarmes sont requis pour cet incident de chasse. A la barre, Albert est remonté: "Gérard s’est présenté comme garde chasse fédéral. Il n’était pas en service. De plus, ils n’avaient pas le droit de chasser sur ma propriété qu’ils qualifient de réserve". Bruno et Gérard répondent: "Dès que les gendarmes sont arrivés, il a joué la victime, alors que c’était lui qui était agressif et virulent.

    Albert insiste: "Déjà en 2017, toi le petit garde, tu m’avais mis un PV pour chasse illégale à l’affût". La substitut du procureur qualifie un dossier complexe, avec un passif de griefs, des inimitiés. Elle cible Albert responsable de violences. Maître Abadie au soutien de Bruno et Gérard dénonce le non respect de la réglementation: "Albert savait que Gérard était garde de chasse. Il n’a pas hésité à l’agresser et l’outrager. De plus la bête a été illégalement abattue".

    Maître Lienard, conseil d’Albert s’offusque: "On ne peut être juge et partie. Gérard et Bruno sont arrivés en voiture, ce qui n’est pas conforme au cours d’une battue".

    Les deux plaidoiries s’opposent. Qui est dans son droit? Après délibéré, Albert est reconnu coupable de violences. Il écope d’une amende de 150€, de 800 € de frais d’avocats, et 200 € de dommages et intérêts à régler à Gérard. Ce dernier et Bruno poursuivis initialement pour violences en réunions sont relaxés.

     
     

    06/09/2020 : #AlertePollution : dans les gorges de la Loire, le ball-trap des chasseurs plombe une forêt Natura 2000

    Chaque année depuis 1990, l'association municipale de chasse de Chambles (Loire) organise un ball-trap sur un site naturel classé Natura 2000. Une activité qui engendre pollution au plomb et au plastique, dans l'indifférence des autorités locales.

    Chambles surplombe les gorges de la Loire. A 600 m d'altitude, ile village offre au regard de superbes panoramas sur le fleuve, le barrage de Grangent, la plaine du Forez, le château d'Essalois. Ses tours médiévales, sa petite auberge et ses chemins de randonnée attirent en cette fin d'été des dizaines de touristes, malgré la fermeture du lieu pour travaux. Sur le parking enherbé, des vacanciers bouquinent à l'ombre des arbres, bien calés dans des chaises pliantes. Sans se douter qu'il suffit de marcher quelques dizaines de mètres pour écorner la carte postale de "ce site remarquable" vanté par l'Office de tourisme Loire-Forez et le journal de 20 heures de France 2, le 31 août.

    Courbé au-dessus de l'herbe jaunie, Patrick Martin, 65 ans, ramasse en pestant les petits morceaux de plastique et d'argile orange qui jonchent la prairie et la forêt. "Les chasseurs laissent toute leur merde. On est tombé sur un bon nid, y en a partout, on peut pas faire un pas sans en trouver. Tout est pollué", s'emporte le retraité chamblou. En quelques minutes, un bocal d'un litre est rempli de bourres, ces morceaux de plastique qui contiennent la grenaille de plomb des cartouches de fusil.

    Ce sont les restes du ball-trap de l'association municipale de chasse (Acca) de Chambles. Chaque année, pour la fête des mères, 1 500 personnes se pressent sur le site pour voir les chasseurs se défier au tir sur pigeon d'argile, partager une soupe ou des tripes. Coronavirus oblige, il n'a pas eu lieu en 2020. Mais les bourres de cartouche et les pigeons fracassés se sont accumulés sur le site depuis 30 ans.

    "Le plomb est redoutable pour sa toxicité"

    Des rebuts auxquels s'ajoute une autre pollution, moins visible. A chaque cartouche tirée, ce sont 24 grammes de billes de plomb qui se dispersent dans la nature. "Le plomb, c'est un toxique horrible. On est dans une zone Natura 2000 [depuis 2005], avec des oiseaux comme le hibou grand duc ou le milan royal", rappelle Patrick Martin. Sur son ordinateur, il nous montre des photos d'arbres aux feuilles rouges, prises après les précédentes éditions. "Quinze jours après le ball-trap, vous revenez, la cime des arbres est toute niquée", poursuit-il. Alors, cet opposant de longue date aux chasseurs locaux – depuis qu'il a retrouvé sa jument camarguaise "avec des plombs dans le cul" – a décidé de "leur faire un peu de pub" en répondant à notre enquête collaborative #AlertePollution. "Un ruisseau plus bas charrie le plomb dans la Loire", s'alarmait-il dans son message.

    L'affaire ne se résume pas au ball-trap de Chambles. Chaque année, 8 000 tonnes de plomb sont déversées dans la nature par les chasseurs et les amateurs de pigeon d'argile, selon une étude de l'Inserm datant de 1999 (PDF). Une enquête plus récente (PDF en anglais), menée par l'Agence européenne des produits chimiques (Echa) en 2018, évalue la pollution à 21 000 tonnes de métal pour l'Union européenne.

    "Le plomb est un élément redoutable pour sa toxicité", confirme Claude Grison, chercheuse au CNRS et directrice du laboratoire de Chimie bio-inspirée et innovations écologiques. "Aujourd'hui, il n'y a plus de plomb dans l'essence, dans les peintures, et on fait beaucoup d'efforts pour l'éviter coûte que coûte dans les processus industriels, poursuit Claude Grison. A côté de cela, pour des activités de confort [la chasse et également la pêche], on a à peine le droit d'en parler. C'est une activité traditionnelle, très difficile à remettre en cause".

    Un poison pour les animaux et les plantes

    Spécialisée dans la dépollution de sites miniers ou industriels, la chercheuse rappelle que "dans une plante, un animal ou un humain, il doit y avoir zéro trace de plomb". L'élément "est toxique même à faible concentration". Chez les animaux comme chez l'homme, "le plomb est un poison non spécifique qui affecte la plupart des fonctions de l'organisme, avec des effets négatifs sur l'état de santé général, la reproduction ou encore le comportement, pouvant conduire à la mort", résume l'Echa dans son étude de 2018. Un ensemble de symptômes regroupés sous le terme de saturnisme.

    Pour une plante, "premier élément de la chaîne alimentaire", "le plomb peut interférer indirectement avec la photosynthèse. Elle souffre alors de chlorose, elle perd son pigment vert, la chlorophylle, essentielle à son fonctionnement", complète Claude Grison. Si, en l'absence d'analyse de feuille, elle ne peut pas certifier que c'est bien le phénomène observé par Patrick Martin les années précédentes, elle juge l'hypothèse probable. En forêt, la dispersion du polluant peut être accélérée : l'humus constitue une source de produits naturels acides, "qui rend le plomb plus mobile, plus soluble dans l'eau, ce qui va faciliter sa dispersion et son assimilation par différents organismes vivants".

    S'il rejoint un cours d'eau, comme celui qui coule à moins de 100 m des lieux du ball-trap avant de se jeter dans la Loire, c'est encore plus grave. "La pollution du milieu aquatique est la plus problématique", appuie Claude Grison, parce ce que ce dernier est particulièrement sensible à la toxicité du métal.

    En France, il est d'ailleurs interdit depuis 2006 d'utiliser de la grenaille de plomb dans les zones humides. Enfin, le plomb peut pénétrer dans la chaîne alimentaire et remonter jusqu'aux… chasseurs. Dans un avis rendu en mars 2018, l'Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire, de l'environnement et du travail (Anses) constate que "le gibier sauvage présente des concentrations en plomb supérieures à celles observées chez les animaux de boucherie" et estime nécessaire d'en limiter la consommation pour les femmes en âge de procréer et les enfants.

    Pour tenter de quantifier ce problème à Chambles, nous avons réalisé quatre prélèvements de terre dans la prairie et la forêt, que le laboratoire de Claude Grison a analysés. Trois présentent des teneurs en plomb normales, comprises entre 28 et 38 mg/kg. Le quatrième, prélevé dans la forêt, contient 264 mg/kg. Nettement au-dessus de la valeur limite dans les sols de 100 mg/kg, mais dans le haut de la fourchette de tolérance fixée entre 100 et 300 mg/kg. "L'autre échantillon prélevé dans la forêt est bien inférieur, nous sommes dans un cas où il faut approfondir les analyses. Nous avons soulevé une question, mais c'est encore trop fragile pour faire le lien avec l'activité du ball-trap", analyse Claude Grison. D'autres prélèvements seraient nécessaires.

    "C'est pas de la pollution"

    Assis dans sa véranda, qui donne sur les plaines du Forez, André Cros, président de l'Acca depuis deux ans, minimise le problème. "C'est pas de la pollution, les avions et les voitures, ça en fait bien plus, on tire là un jour et demi par an", argumente le chasseur, avant d'assurer que "le plomb, ça pollue pas, enfin ça dépend la dose que vous mettez". Relancé sur les déchets retrouvés sur le site, il s'étonne, refuse de regarder nos photos et assure que son association "ramasse tout avec un tracteur" le lendemain de la manifestation.

    Le menuisier de 65 ans poursuit en expliquant que les étuis de cartouche du ball-trap – dont le cuivre constitue une autre source de pollution – sont amenés à la déchetterie. Nous n'en avons en effet pas retrouvé sur place pendant notre visite, mais il n'en a pas toujours été ainsi. Un autre habitant de Chambles nous a montré un magma de cartouches brûlées, retrouvé sur place après l'édition 2005, si l'on en croit la date inscrite au dos de l'affiche qui l'accompagne. André Cros enchaîne ensuite en s'en prenant aux autres usagers de ce site très fréquenté.

    "Il faut voir ce qu'on ramasse sur les chemins à cause des randonneurs, des VTT. Y en a qui se croient écolos, mais il faudrait voir l'écologie qu'on pratique nous, on laisse rien traîner. Mais on peut pas nettoyer toute la nature."  André Cros, chasseur

    La conversation se termine par la promesse d'aller voir sur place pour "faire le nécessaire" et des paroles rassurantes sur le risque de contamination des cours d'eau. "Le ruisseau, on en est loin, il n'y a aucun souci", balaye-t-il.

    Il est permis d'en douter. Pour gagner le lit du ruisseau de la Garde, il faut descendre un chemin qui serpente sur une crête rocheuse au-dessus de la Loire. Quelques minutes d'observation suffisent pour repérer au bord du mince filet d'eau, sous les cailloux, un morceau de pigeon d'argile orange fluo. "Ah bah voilà, ça, c'en est un !" triomphe Gérard Fraisse, un ami de Patrick Martin qui nous a guidés jusqu'ici en nous certifiant que la pollution du ball-trap affectait le ruisseau.

    "Le lobby des chasseurs"

    Comme son compère, il peste contre la mairie, accusée d'être au service des chasseurs. Le prédécesseur d'André Cros à la tête de la chasse locale est d'ailleurs conseiller municipal délégué, en charge des "bâtiments communaux, assainissement et environnement". "Le lobby des chasseurs pèse ici 200 électeurs sur une commune de 1 000 habitants. La personne de l'opposition qui se présentait cette année, elle ne parlait pas du ball-trap pour ne pas se mettre les chasseurs à dos", croit Gérard Fraisse. Joint par téléphone pendant ses congés, le maire, Pierre Giraud, écourte la conversation après avoir martelé que "le ball-trap a toutes les autorisations de se tenir" et renvoie la cartouche chaude à son premier adjoint.

    "C'est pas quelques cartouches qui vont polluer." Pierre Giraud, maire de Chambles

    Ce dernier relève qu'il n'y a "jamais eu de souci" avec le ball-trap. Devant les photos des bourres de plastique qui jonchent le sol, le premier adjoint André Peyret lâche : "Je ne comprends pas que les fournisseurs n'aient pas remplacé ce plastique par quelque chose de biodégradable". Même réponse sur le plomb : "Je ne sais pas où ils en sont, mais je crois que les fabricants sont en train de se pencher sur des solutions évitant le plomb."

    Ces solutions existent déjà, avec les cartouches à grenaille d'acier, un peu plus chères. En se basant sur les conséquences de l'interdiction en vigueur dans les zones humides, l'Echa estime tout de même que "le coût d'adaptation pour un chasseur est limité" et préconise un durcissement de la réglementation. "Il n'y a pas qu'à Chambles. Il faut remplacer les munitions au plomb par d'autres métaux, partout et tout le temps. On a mis du temps à l'obtenir pour les zones humides, on continue de le demander pour le reste", estime Patrick Balluet, président de la Ligue de protection des oiseaux dans la Loire.

    La Fédération nationale des chasseurs (FNC) réclame du temps. "Le monde de la chasse a beaucoup évolué à l'initiative de son président Willy Schraen, assure Thierry Coste, conseiller politique de l'organisation. Il a dit en mars dernier qu'il était favorable à l'interdiction de la grenaille de plomb moyennant une période de transition pour trouver une munition de substitution". Selon lui, "80% du parc des fusils ne peut pas utiliser l'acier parce que la pression est trop forte pour avoir le même résultat". La FNC réclame un "programme de recherche et développement" européen pour régler ce problème et celui de la bourre de plastique, qualifiée par Willy Schraen dans son livre Un chasseur en campagne (Gerfaut) de "pollution évidente qui n'est pas digne de l'orientation écologique que nous souhaitons donner à notre passion".

    En attendant, la mairie de Chambles "va voir ce qu'on peut faire pour la prochaine manifestation", hasarde André Peyret à la fin de notre entretien. Patrick Martin lui, ne compte pas lâcher l'affaire. Si le ball-trap s'était tenu cette année, il avait prévu de barrer la route d'un message rageur, mais poli : "Le parc Natura 2000 vous remercie".

     

     07/09/2020 : Lochois : un chasseur abat un cerf asiatique rare

    Un chasseur a abattu un cerf asiatique, un muntjac de Reeves. La présence de cet animal est rare dans le Lochois.

    Une espèce de cervidé exotique, méconnue du grand public, gambade dans le Sud-Touraine ! En effet, le chasseur Frédéric Seigneiurin, originaire du Louroux, a tué, dimanche dernier, à Manthelan, au lieu-dit Nardbonne, dans un pré, un cerf muntjac de Reeves. Il s’agit d’un petit cervidé asiatique, originaire de Chine, dont l’espèce est qualifiée de préoccupante en Union Européenne et envahissante en France selon l’Office français de la biodiversité. « C’est rare et exceptionnel d’en trouver ici, j’ai mis quinze jours pour l’avoir et j’en ai vu d’autres, lance l’homme, ils ont la forme d’un renard avec des cornes, des dents comme un chien et ils se déplacent comme une hyène, c’est une drôle de bête. » Après avoir récupéré le corps de l’animal, le chasseur a contacté la Fédération de chasse 37 et la police de l’environnement de Montbazon s’est déplacée sur les lieux, pour réaliser des prélèvements ADN de façon à savoir d’où venait l’animal. L’introduction de ce genre de bête en milieu naturel est interdite en France. Elle est seulement autorisée pour des parcs d’ornement ou zoologiques.
    Des prélèvements de peau pour connaître son origine « Ils ont fait des prélèvements de peau pour savoir s’il venait du parc de Céré-la-Ronde », poursuit Frédéric Seigneurin. Selon la direction régionale Centre-Val de Loire de l’Office français de la biodiversité (OFB), alors que les signalements de cerf muntjac en France étaient rares et ponctuels, des observations sont devenues plus régulières dans certaines forêts d’Indre-et-Loire et du Loir-et-Cher dès 2015, notamment autour de la commune de Céré-la-Ronde où un établissement d’élevage abritait plusieurs animaux dont certains se sont échappés. En 2019, dix ont été découverts vivants ou morts en Indre-et-Loire et deux, pour le moment, en 2020 : celui de Manthelan et un autre à Céré-la-Ronde. Pour la direction régionale, « il convient de contrôler sa population afin de limiter son expansion et viser à réduire sa présence en milieu naturel » avec pour objectif de « limiter la compétition entre cette espèce et les espèces locales pour la ressource alimentaire et l’habitat comme le chevreuil. Le muntjac étant herbivore, sa prolifération ajouterait également une pression d’herbivore dans le milieu naturel, réduisant ainsi les capacités de régénération forestière notamment », a poursuivi l’établissement public. L’OFB rappelle aussi l’importance de signaler toute observation et prélèvement à leurs services et à la direction départementale des territoires. Contactée, l’association de sauvegarde de la faune sauvage Sauve qui plume ne nous a pas répondu dans les délais impartis.

     

    06/09/2020 : Orage de plomb et d’acier sur le Vivant, en Saône-et-Loire !

    La préfecture de Saône-et-Loire a décidé de déclencher un orage de plomb et d’acier sur le Vivant !

    La cause de ce branle-bas de combat dans ce paisible département de la Bourgogne ? Quelques (mauvaises) photographies d’un (des ?) canidé(s) et une grosse pression de l’industrie ovine.

    En effet, comme partout en France, les troupeaux d’ovin non protégés et non surveillés font fréquemment les frais d’attaques de chiens errants ou divagants.

    Il arrive aussi que des troupeaux fassent l’objet de prélèvements par l’un des trois grand prédateurs en France (ours, loup et lynx). Ces prédations représentent 0,09% des pertes sur l’ensemble du cheptel ovin en France.
    Elles sont dues principalement à l’absence de protections adaptées et de surveillance humaine.

    L’industrie ovine a vite compris qu’il y avait un « p’tit billet » à se faire grâce aux subventions indemnisations payées par le con-tribuable Français. Ce « p’tit billet » a représenté la coquette somme de 64 millions d’euros, en 2019 (source : Ouest-France).

    En Saône-et-Loire, la préfecture a sacrifié à la tradition « du plomb et du pognon » !

    Pour la partie « plomb », la préfecture a déjà délivré des autorisations de tirs à tuer (tirs de « défense »), fait appel à la Louveterie et va recevoir le renfort de la sinistre Brigade Loup, cet Escadron de la Mort contre Canis lupus italicus !
    Parents et enfants, évitez les balades en campagne : ça va défourailler (et les munitions utilisées sont quasiment des calibres de guerre) !

    Pour la partie « pognon » (celle qui est la cause réelle de cet état de guerre), la préfecture a annoncé le paiement (par le con-tribuable Français) de « filets électriques » (de quel type ? nous n’en savons rien…) qui, seuls, ne servent à pas grand chose.
    Puis vont arriver automatiquement les demandes de subventions indemnisations. C’est le but final de la manoeuvre. Cela permet d’acheter la paix sociale chez les industriels ovins et comme l’argent ne sort pas de la poche de la préfecture, pourquoi s’en priver…?

    A noter que, en date de rédaction de cet article (06/09/2020), ni la préfecture, ni l’OFB n’ont donné de preuves scientifiques irréfutables sur la présence d’un loup en Saône-et-Loire. L’OFB n’a même pas répondu aux questions de l’existence de texts ADN, la localisation, le nombre de prélèvements et le(s) laboratoire(s) censé(s) faire la(les) analyse(s) ADN. Le Klan du Loup va donc saisir la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA).

    Quand c’est flou, c’est qu’il y a des sous (en jeu)…

     

    08/09/2020 : Loire-Atlantique : un chasseur privé de son permis et de son arme après un accident grave

    Le chasseur qui en avait grièvement blessé un autre à Ruffigné (Loire-Atlantique), en 2018, a été condamné le 3 septembre 2020 à de la prison avec sursis et interdit de chasse.

    Un ancien ostréiculteur de Carnac (Morbihan) a été condamné jeudi 3 septembre 2020 à deux mois de prison avec sursis pour les graves « blessures involontaires » qu’il avait infligées à un autre chasseur lors d’une battue au sanglier, le 30 septembre 2018 à Ruffigné, près de Châteaubriant (Loire-Atlantique).

    Des provisions à verser à la victime et à la MSA

    L’homme de 62 ans s’est surtout vu retirer son permis de chasser et confisquer son arme.

    Sur le plan civil, il devra verser une provision de 10 000 € à la victime, une autre plus de 57 000 € à la Mutualité sociale agricole (MSA) pour les sommes qu’elle a versées à son assuré social, et 2 000 € pour leurs frais de justice.

    Le montant final des dommages et intérêts sera arrêté lors d’une audience sur intérêts civils prévue le 5 février 2021. Mais ces sommes devraient normalement être prises en charge par l’assureur du prévenu. « De l’intérêt d’être assuré », a donc commenté le président du tribunal correctionnel de Nantes à l’issue du procès.

    « Un stylo aurait pu passer à travers son bras »

    L’accident s’était produit lors d’une battue au sanglier dans la forêt de Teillay, au nord de Ruffigné donc, et avait laissé des « lésions importantes » à la victime.

    « Un stylo aurait pu passer à travers le bras », a résumé le président du tribunal correctionnel. Deux ans plus tard, l’homme ainsi blessé n’a d’ailleurs toujours pas retrouvé l’usage de sa main.

    Un « chasseur expérimenté » ?

    « Surpris » par le surgissement d’un sanglier et « persuadé » qu’il n’y avait personne derrière, le Morbihannais avait en fait tiré sur l’animal… en ignorant que la traque avait tourné entre-temps.

    Pourtant décrit comme un « chasseur expérimenté », il avait en outre « l’air de mal connaître » la portée de son arme, selon le président du tribunal correctionnel de Nantes : elle était en fait de « 1 500 à 2 000 mètres », et non pas « 200 mètres » comme il l’avait évalué en garde-à-vue.

    La traque avait par ailleurs été organisée « un peu à la va-vite » et « à la dernière minute » en forêt de Teillay, a-t-il été dit, et les consignes de sécurité lors de ces battues au sanglier « varient d’une région à l’autre ».

    « Irrespect des règles de sécurité »

    Mais « la victime subit l’irrespect des règles de sécurité », avait néanmoins retenu la procureure de la République dans ses réquisitions, où elle avait requis cinq mois de prison avec sursis et la confiscation de l’arme. Me Vincent Gicquel, l’avocat du prévenu, avait pour sa part demandé une certaine « indulgence » pour son client au vu de la « précipitation » dans laquelle avait été organisée cette traque.

    Cet ancien réparateur d’avions dans l’armée de l’air – jusqu’alors inconnu de la justice – n’avait jamais eu d’accident de chasse jusqu’alors. Il a cessé de chasser depuis cet accident, a-t-il dit à l’audience.

     

    10/09/2020 : Avait-il menacé un agent avec son arme ?

    En juin 2018, un septuagénaire faisait une demande auprès de la préfecture de l’Indre, afin d’obtenir un permis de chasser. Cette demande lui était refusée, puisque cet habitant de Diors est inscrit au Fichier national des personnes interdites d’acquisition et de détention d’armes (Finiada). La raison ? Il avait ou aurait menacé un agent de l’Office national de la chasse et faune sauvage (ONCFS) avec son arme.
    Alors particulièrement insistant, il reformulait cette même demande, le mois suivant, mais cette fois-ci, auprès de la préfecture du Cher.
    1.000 € d’amende avec sursis

    « Il affirme que cette seconde demande n’émanait pas de lui, devait rappeler le président, Philippe Vignon, puisque la signature n’était pas la sienne. »
    Son avocate, Me Camille Wautier, s’est demandée si « cette inscription au fichier national avait été faite sur une base légale dans la mesure où les menaces sur l’agent n’ont pas été formellement démontrées. »
    À l’issue de ces échanges, ce chasseur ne pouvant chasser a été condamné à 1.000 € d’amende avec sursis.

     

    13/09/2020 : Un chasseur se tire accidentellement dans le pied à Belmont d’Azergues

    Il a glissé, déclenchant malencontreusement son arme.

    Trois chasseurs pratiquaient ce dimanche matin leur activité à la carrière Lafarge, à Belmont d’Azergues, quand un accident s’est produit.

    L’un d’eux a glissé, déclenchant malencontreusement son arme ; la balle a atteint son pied. L’accès étant difficile par la voie terrestre, c’est un hélicoptère qui est venu évacuer le blessé. Ses jours ne sont pas en danger.

    Dans cette carrière, tout est fait pour que la nature reprenne ses droits, à la fin de chaque tranche d’exploitation. La faune est bien présente et la chasse y est autorisée, dans le respect de la réglementation et en accord avec l’exploitant.

     

    14/09/2020 : Accident de chasse en Corrèze : une balle de fusil finit sa course dans une maison

    Un accident de chasse s'est produit ce dimanche à Saint-Angel, en Corrèze. Une balle de fusil a fini sa course dans une maison, ne faisant fort heureusement pas de blessé. Une enquête est ouverte pour comprendre ce qui s'est précisément passé.

    Une plainte vient d'être déposée par les habitants d'une maison de Saint-Angel, pas très loin d'Ussel, en Corrèze. Dimanche matin, jour d'ouverture de la saison de chasse 2020-2021, une balle de fusil a fini sa course dans leur maison, retrouvée dans la cage d'escalier. Fort heureusement, personne n'est blessé.

    La balle a-t-elle ricoché ?

    Un homme, participant à une sortie sur un terrain de chasse privée, pourrait en être à l'origine. L'enquête ouverte vise notamment à savoir si la balle a ricoché avant d'atterrir dans la maison, ou s'il s'agit d'un tir direct. L'enquête devra aussi déterminer si une imprudence aux règles de sécurité a été commise.

    Une formation obligatoire à la sécurité

    Informée de l'accident, la fédération de chasse insiste sur les nécessaires règles de sécurité à adopter par ses pratiquants. Elle fait savoir qu'une formation obligatoire sera dispensée à chacun d'entre eux à partir de janvier prochain, elle devra être suivie tous les dix ans.

     

    14/09/2020 : Manche. Il croit tirer sur un sanglier, c'était en fait un chasseur

     

    C'est pour mise en danger de la vie d'autrui et violence qu'un homme de 58 ans, de Geffosses, a comparu mercredi 9 septembre au tribunal judiciaire de Coutances.

    Un chasseur de 58 ans, demeurant Geffosses, a comparu mercredi 9 septembre devant le tribunal judiciaire de Coutances pour mise en danger de la vie d'autrui et violence.

    Le 12 janvier 2019, une battue sur Geffosses réunit uit chasseurs. La victime est en poste alors que le mis en cause se dit traqueur. A un moment, ce dernier tire un sanglier en se retournant et entend la victime lui crier : "tu me tires dessus". Le prévenu reconnaît avoir saisi sa victime par le col lors de "l'explication".

    En audience, le mis en cause évoque un tir "fichant" (vers le sol). L'auteur du dépôt de plainte, lui, s'insurge en disant que le tir était dirigé vers lui. Il ajoute qu'il est interdit de tirer dans la "traque" (aire prédéterminée entre les différents postes de chasse). Sur des réquisitions de quatre mois de sursis simple, le tribunal relaxe le prévenu du délit et le condamne à 150 euros d'amende pour la contravention.

     

    17/09/2020 : Hautes-Alpes : Il avait offert une vraie "queue de loup" à la préfète : J-M. Bernard devant le tribunal

    Quand on parle du loup on en voit la queue...

    Vous avez en mémoire ce geste voulu comme symbolique: Le 21 février dernier, le  président du Conseil Département des Hautes-Alpes offre une queue de loup à la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer à l'occasion de son pot de départ en présence de tous les responsables politiques du département, des responsables miliaires, et institutionnels.

    Jean-Marie Bernard explique alors avoir voulu faire comme un clin d'œil avec ce cadeau à une préfète qui a été particulièrement confrontée au problème du loup au cours des deux années qu'elle a passé dans les Hautes-Alpes.

    Seulement voilà, ce "trait d'humour symbolique " n'est pas du goût de toute le monde : L'association Férus, protectrice du loup, décide de porter plainte suivie par la SAPN (Société Alpine de Protection de la Nature)et par  l'association France Nature Environnement: une plainte contre  Jean-Marie Bernard et contre X pour détention et transport du produit d'une espèce protégée.

    Le procureur de la République avait dans la foulée fait ouvrir une enquête confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Gap en co-saisine avec les inspecteurs d'environnement de l'office français de biodiversité.

    Le parquet de Gap avait alors rappelé à l'époque que "la détention, la cession, le transport ou le colportage de tout ou partie d’une espèce protégée" constituait un délit puni d'une peine d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende par les articles L. 411-1 et L. 415-3 du code de l'environnement.Les investigations menées au cours des derniers mois et les auditions ont, semble-t-il, permis de caractériser les trois infractions de détention, de transport et de remise de cette vraie queue de loup...

    Conséquence, une comparution de Jean-Marie Bernard le mardi 8  décembre prochain  dans le cadre d'une audience de CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité). Pas sur d'ailleurs que le Président plaide coupable.

    Contacté, le procureur de la république de Gap nous a confirmé cette décision de poursuite en expliquant, qu'en dépit des débats actuels, le loup restait une espèce protégée et que dans le cas d'espèce la violation de la loi pénale était manifeste. Le magistrat du parquet a ajouté que sa décision n'était ni excessive (le mis en cause aurait pu comparaitre directement devant le tribunal correctionnel), ni insuffisante mais équilibrée au regard du contexte de commission de l'infraction.

    Lors de cette audience, Jean-Marie Bernard se verra donc proposer par le procureur de la République une sanction pénale qui sera ensuite homologuée par un magistrat du siège si le prévenu l'accepte.

    Nul doute que cette comparution à huit-clos conduira une nouvelle fois, une énième fois les pro et anti-loup à s'échanger quelques amabilités dont ils ont le secret.

    Pour l’instant le président ne fait pas de commentaire et il assez probable qu’il maintienne la position qu’il nous avait confié en début d’année (écouter ci-dessous), celui-ci ne s'étant jamais caché de son point de vue et de son soutient au combat mené par les éleveurs. Il en fera peut-être même une tribune pour souligner ce problème qui touche nos territoires depuis des années.

    Retour en février dernier

    Quand on parle du loup on en voit la queue...

    Le geste symbolique aurait pu passer presque inaperçu: C'était sans compter sur l'association Férus, protectrice du loup, qui s'est émue d'avoir appris que le président du Conseil Départemental des Hautes-Alpes avait offert "une queue de loup" à la préfète des Hautes-Alpes lors de son pot de départ. L'association à écrit au procureur de la république et envisage de porter plainte.

    C'est ce qu'à déjà fait l'association France Nature Environnement qui a porté plainte ce mercredi  contre  Jean-Marie Bernard  et contre X pour détention et transport du produit d'une espèce protégée, nous indique le parquet qui s'attend à d'autre plaintes.

    Pour mémoire, rappelle le parquet de Gap, "la détention, la cession, le transport ou le colportage de tout ou partie d’une espèce protégée" est puni d'une peine d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende par les articles L. 411-1 et L. 415-3 du code de l'environnement.

    Pour Jean-Marie Bernard, pas de quoi en faire tout un plat comme on dit.

    Il s'agissait d'un clin d’œil relatif au dossier le plus délicat (avec les migrants) que l'ancienne préfète a eu à gérer pendant son passage. C'est ce qu'il nous a confié vendredi ( écouter ci-dessous)

    Communiqué de presse de l’association FERUS, 25 février 2020

    Pour le départ de la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer, le président du Département des Hautes-Alpes Jean-Marie Bernard n’a rien trouvé de mieux à faire que de lui offrir…une queue de loup.

    Un « clin d’oeil », selon ses termes, que nous trouvons de très mauvais goût. Nous ne pouvons qu’être étonnés, voire atterrés, de voir cette pratique d’un autre âge dans un pays développé au 21ème siècle. Comment un élu de la République peut-il à ce point mépriser une espèce protégée et menacée ? N’est-il pas au courant de l’actuelle grave crise de la biodiversité ?

    Au-delà de la question éthique, la question de la légalité se pose. Le loup est une espèce protégée et il est illégal de transporter sa dépouille, ou une partie, sans autorisation et à fortiori d’en disposer pour en faire un « cadeau ».

    Ainsi, concernant les espèces protégées, dont le loup fait partie, l’article L411-1 du code de l’Environnement précise que «  La destruction ou l’enlèvement des oeufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d’animaux de ces espèces ou, qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ».

    Nous envoyons donc un courrier au Procureur de la République de Gap afin de connaître la provenance de cette queue de loup et de porter plainte en conséquence.

    C'était dans tous les cas  un cadeau pour le moins inattendu ! Le président du Département des Hautes-Alpes a donc offert une queue de loup à la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer à l'occasion de son départ pour les Landes. La cérémonie a eu lieu ce vendredi matin en présence de tous les responsables politiques du département, des responsables miliaires, et institutionnels. Et le président du Département a tenu à offrir ce cadeau à la préfète qui a été particulièrement confrontée au problème du loup au cours des deux années qu'elle a passé dans les Hautes-Alpes. Un geste en forme de clin d'oeil de la part de Jean-Marie Bernard. C'est ce qu'il a expliqué au micro D!CI TV de Samir Mathieu.

    Il y avait du monde ce matin en préfecture à Gap pour dire au revoir à la préfète des Hautes-Alpes Cécile Bigot-Dekeyzer. Elle s'en va ce vendredi après plus de deux ans passés dans le département. Il s'agissait là de son premier poste en tant que préfète. Là, elle vient d'être nommée dans le département des Landes dans le sud-ouest de la France. Pour D!CI TV, Cécile Bigot-Dekeyzer revient sur ses deux années passées à la tête de la préfecture à Gap. Les dossiers qui l'ont le plus marqués sont ceux des migrants et du loup. La préfète évoque aussi le dossier du Pas de l'Ours dans le Queyras qui a mobilisé beaucoup d'énergie pour réussir à maintenir la circulation et l'accès au Queyras. Elle se félicite aussi de l'ouverture de maison de services,

     

    17/09/2020 : Savoie : un septuagénaire se fracture la cheville en chassant un gibier

    Les secouristes du Peloton de gendarmerie de haute montagne de Modane, accompagnés d’un médecin du Smur, sont intervenus à deux reprises ce jeudi 17 septembre.

    Leur premier secours s’est passé à La Léchère. Un chasseur de 70 ans s’est fracturé et déplacé la cheville en voulant se poster pour chasser un gibier. Il a été évacué à l’hôpital d’Albertville.

    Un peu plus tard, ils sont allés récupérer un Polonais aux Menuires victime d’une lourde chute sur deux mètres (accident du travail). Souffrant de plusieurs fractures au bassin, il a été emmené à l’hôpital de Chambéry. Tous les deux ont été transportés dans l’hélicoptère du détachement aérien de la gendarmerie.

     

    18/09/2020 : Vendée : il frappait sa femme en rentrant de la chasse et écope de huit mois de sursis

    Un homme violent avec sa femme a été condamné par le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon à huit mois de prison avec sursis. Il avait l'habitude de rentrer ivre de la chasse.

    Il a 57 ans, employé communal, et n’a jamais eu de condamnation jusqu’à présent. C’est un homme à la fois repenti et meurtri qui se présente à la barre, ce jeudi 17 septembre 2020.

    Grand et charpenté, vêtu d’un jean et d’une chemisette bleue, il n’a pas grand-chose à dire après l’exposé des faits par la présidente du tribunal. L’homme est jugé pour des faits répétés de violences, commis sur sa femme, en 2016, 2018 et 2019.

    Retours de chasse arrosés

    Visiblement coutumier des retours de chasse bien arrosés, le prévenu a été particulièrement violent avec sa femme ce 9 janvier 2019, dans leur maison de Sainte-Pexine. Il lui a asséné « deux ou trois gifles », « cramponné les cheveux », attribué « plusieurs coups au ventre », mais déclare ne se souvenir de rien.

    Une autre fois, il l’avait poussée si fort sur la terrasse quelle était tombée contre une chaise de jardin en PVC, brisant le dossier de chaise.

    En 2016, le mari violent avait serré sa femme au poignet provoquant ecchymoses et hématomes.

    « Je reconnais qu’il y a eu tout ça… Depuis, j’ai tout arrêté, j’ai quitté mon groupe de chasse, je me suis mis au VTT et je ne bois plus que du café », explique le prévenu qui sort un mouchoir en tissu de sa poche pour essuyer ses larmes à l’évocation de son récent divorce.

    « J’ai honte », souffle-t-il devant le tribunal. La perquisition des gendarmes à son domicile avait débouché sur la confiscation de 222 cartouches et d’un fusil de chasse.

    Absente à l’audience, la victime est représentée par maître Maud Navenot :

    « Quand elle est venue me voir en janvier 2019, ma cliente savait que c’était le point de non retour. Elle sait que son mari l’aime mais elle sait aussi qu’elle n’a pas à subir ce qu’elle a subi. Les enfants sont grands. Elle veut passer à autre chose ».

    « Il sait qu’il a tout gâché »

    L’avocat du prévenu, maître Jimmy Simonnot, insiste sur la honte et la culpabilité de son client.

     

    « Il sait qu’il a tout gâché, qu’il a brisé des années de mariage. Il accepte le divore, respecte l’interdiction de revoir son ex-femme ; il a compris et vient là pour assumer ».

    La procureure requiert huit mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans, une obligation de soins, un stage de sensibilisation aux violences et une interdiction de paraître au domicile de la victime. Ce que conteste l’avocat du prévenu :

     

    « Une peine de sursis probatoire me paraît complètement inadapté. Il l’a eue, sa mise à l’épreuve ».

    Le prévenu ressort son mouchoir.

    Déclaré coupable, l’homme est condamné à huit mois de prison avec sursis simple, un stage de prévention aux violences sexistes, la confiscation des scellés et l’euro symbolique au titre des dommages et intérêts.

    Le tribunal rejette la dispense de la mention B2 au casier, réclamé par l’avocat, qui lui permettrait de conserver son emploi dans la fonction publique : une nouvelle demande lui sera possible dans les prochains mois.

     

    19/09/2020 : Forez: deux chasseurs se blessent dans une sortie de route, le conducteur alcoolisé

    Après les pluies de l'après-midi le conducteur aurait pu être aussi victime d'un "verglas d'été"... qui l'a fait déraper.

    Vers 18 h 30, ce samedi 19 septembre, un conducteur a perdu le contrôle de son Citroën Picasso sur la D113, à Poncins. À hauteur du lieu-dit Précivet, en direction de Mornand, la voiture a quitté la chaussée dans un virage, a percuté un arbre, et a terminé sa course sur le toit.

    Une cause de cette perte de contrôle pourrait être le «verglas d’été», après les pluies de l’après-midi. Le conducteur et son passager revenaient d’une partie de chasse, et l’éthylotest effectué par la gendarmerie s’est révélé positif pour le premier. Peut-être aussi une autre raison pour laquelle, la voiture a dérapé.

    Légèrement blessés, les deux hommes ont été transportés au centre hospitalier de Feurs pour des examens complémentaires.

    Sous oublier des prises de sang, demandées par la gendarmerie…

     

    20/09/2020 : Landes : deux personnes blessées à la chevrotine lors d'un accident de chasse à Aurice

    Deux jeunes de 25 ans - un chasseur et sa compagne - ont été blessés lors d'une battue aux sangliers ce dimanche matin à Aurice (Landes). Ils ont reçu un tir de chevrotine aux jambes.

    Deux personnes -un chasseur et sa compagne, tous les deux âgés de 25 ans - ont été blessées aux jambes ce dimanche matin lors d'un accident de chasse à Aurice (Landes). 

    Il était un peu avant 10h lors que les faits se sont produits, dans le secteur du moulin d'Aurice. En pleine battue aux sangliers, l'un des chasseurs n'a semble-t-il pas respecté les consignes de sécurité : lorsqu'il a vu un sanglier, il a tiré sans s’apercevoir qu'un autre chasseur et la compagne de celui-ci se trouvaient dans sa ligne de mire, à une vingtaine de mètres de distance. Les deux victimes ont été blessées aux jambes : 17 impacts de chevrotine pour le chasseur touché et 2 pour sa compagne. Ils ont été transportés à l'hôpital de Mont-de-Marsan ; leurs jours ne sont pas en danger. 

    Le tireur, originaire de Camargue, était en vacances en ce moment dans les Landes et était justement hébergé chez les deux victimes. L'homme doit être entendu par les enquêteurs. L'enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Saint-Sever. 

     
     
    Trois accidents de chasse sont survenus ce dimanche 20 septembre dans les Landes. Au total, quatre personnes ont été atteintes par des coups de feu, dont trois chasseurs et un conducteur qui circulait sur l'A63 à hauteur de Liposthey.
    Trois accidents de chasse faisant quatre blessés sont survenus ce dimanche 20 septembre dans les Landes.

    Dans la matinée, à Aurice, les secours ont été appelés après qu'un jeune homme de 25 ans et une jeune femme de 22 ans aient reçu des plombs au niveau des jambes. Ils étaient tous les deux chasseurs. 

    Plus tard, à 13 heures, alors qu'un conducteur âgé de 64 ans circulait sur l'A63 à hauteur de Liposthey, il a reçu une balle perdue. Blessé à l'épaule, l'homme de nationalité hollandaise a été hospitalisé à Mont-de-Marsan. 

    Plus tard, un autre chasseur, un homme âgé de 65 ans, a été pris en charge par les secours alors qu'il avait reçu des plombs au niveau de l'entrejambe, selon les informations communiquées par les pompiers. Alors qu'il voulait se rendre de lui-même à l'hôpital, les secours lui ont demandé de s'arrêter, à Parentis-en-Born, pour qu'il soit véhiculé en ambulance. Il a été hospitalisé à Arcachon.
     
     
     
    L’hélicoptère de la sécurité civile a été engagé à trois reprises, ce week-end, pour porter secours ou assistance à des chasseurs blessés ou bloqués dans les massifs montagneux et forêts. L’hélicoptère jaune et rouge est intervenu ce dimanche 20 septembre, aux alentours de 10 heures du matin, à Thollon-les-Mémises.

    L’équipe de secours a été engagé sur le côté sud de la station, pour sortir d’un mauvais pas un homme âgé d’une soixantaine d’années, bloqué sur un replat dans un secteur très escarpé alors qu’il tentait de s’approcher du lieu où se trouvait la dépouille du chamois qu’il avait abattu. Incapable de poursuivre sans se mettre en danger, le sexagénaire a été redéposé indemne sur un sentier un peu plus bas, à proximité d’un chalet d’alpage.

    L’hélicoptère a ensuite été engagé aux alentours de 12 h 30 sur la commune d’Héry-sur-Alby pour porter secours à un chasseur victime d’une chute d’une petite barre rocheuse suivie d’une glissade jusqu’au lit de la rivière, en allant récupérer son chien.

    L’homme âgé d’une trentaine d’années, souffrant d’un traumatisme dorsal, a été évacué à l’hôpital d’Annecy.

    Samedi 19 septembre, Dragon 74 était intervenu en milieu d’après-midi à Dingy-Saint-Clair pour prendre en charge un homme âgé d’une trentaine d’années souffrant d’une plaie importante au mollet après être retombé sur une branche en chutant.

     

    20/09/2020 : Landes : un chasseur prend un plomb dans le bas-ventre

    Ce dimanche 20 septembre, un chasseur de 65 ans a été pris en charge à Parentis-en-Born. Il s’agit du troisième accident de chasse du week-end

    Un sexagénaire qui était parti à la chasse a été amené par un de ses camarades sur le parking de l’Intermarché de Parentis-en-Born, où il a été pris en charge par les sapeurs-pompiers. L’homme âgé de 65 ans aurait pris un plomb dans le bas-ventre. 

    Son pronostic vital n’est pas engagé, il a été transporté par les sapeurs-pompiers au centre hospitalier d’Arcachon. Les enquêteurs de la brigade de gendarmerie de Biscarrosse tentent de comprendre les circonstances de cet accident de chasse. La victime aurait été touchée suite à un ricochet. 

    Il pourrait s’agir du troisième accident de chasse de la même journée, dans les Landes. En effet, le matin à Aurice, deux personnes ont été touchées par des plombs dans les jambes. Au niveau de Liposthey, c’est le passager d’une voiture circulant sur l’A63 qui a été atteint par une balle dans l’épaule. Il pourrait s’agir d’une balle perdue tirée lors d’une battue.

     

    21/09/2020 : Gommegnies : un homme légèrement blessé par balle lors d’une partie de chasse

    Dimanche en fin d’après-midi, les secours sont intervenus pour un homme légèrement blessé, à l’occasion d’une partie de chasse.

    Les pompiers du Quesnoys sont intervenus à Gommegnies pour un accident en marge d'une partie de chasse. Sur place il découvre la victime debout en compagnie des gendarmes. Blessé sur le flanc gauche, l'homme de 66 ans a reçu une trentaine d'impact de plomb. Il sera pris en charge par le SMUR de Valenciennes.

     

    21/09/2020 : Sud-Gironde : son chien grièvement blessé à la tête d’un coup de fusil

    Le chien blanc, de race berger suisse, a été blessé au fusil de chasse. Il est chez le vétérinaire à La Réole, entre la vie et la mort. Sa propriétaire dépose plainte

    Un chien a été blessé d’un coup de fusil de chasse à la tête dimanche soir sur la commune de Sigalens, près de La Réole.  L’animal a pu rentrer chez lui vers 20 h 30, « la tête en sang », témoigne sa propriétaire Sarah Galéazzi.

    Naïko, le berger suisse blanc âgé de 3 ans, est soigné à la clinique vétérinaire de l’Horizon à La Réole depuis dimanche soir. 

    "Il a reçu 25 plombs de chevrotine tirée à bout portant dans la tête. Il a pris un plomb dans l’œil. Il y a très peu de chances qu’il s’en sorte", confie avec tristesse et colère Sarah Galéazzi. 

    La jeune femme va déposer plainte aujourd’hui à la gendarmerie de La Réole. Selon la maîtresse du chien, l’animal n’est pas agressif. "Il est tellement gentil, il n’y a aucune raison de lui tirer dessus. C’est inadmissible !"

    La propriétaire de Naïko a alerté plusieurs associations de défense des animaux, comme la Fondation Brigitte Bardot et L214.

     

    22/09/2020 : Seine-Maritime : découverte d’un charnier de sangliers en forêt d’Eu

    Une quinzaine de sangliers morts ont été découverts la première quinzaine de septembre 2020 en forêt d'Eu. Les résultats des analyses toxicologiques sont attendus cette semaine.

    Une quinzaine de sangliers morts, des marcassins et des bêtes adultes, entassés les uns sur les autres. C’est la macabre découverte faite en forêt d’Eu au cours de la première quinzaine du mois de septembre 2020.

    Le charnier a été repéré sur le territoire de la commune de Bazinval, en Seine-Maritime, dans le secteur de la Grande Vallée.

    Des faits passés presque inaperçus, jusqu’à ce qu’un habitant de la région, écœuré, poste une photo sur les réseaux sociaux vendredi 18 septembre 2020.

    Près de 300 cas !

    Selon ce lanceur d’alerte, contacté par téléphone, l’affaire, déjà sordide, serait d’une tout autre ampleur, avec « 283 autres cadavres retrouvés en forêt d’Eu ».

    Plusieurs hypothèses avancées

    Le charnier de Bazinval, lui, en compterait précisément dix-huit, avec des sangliers adultes (plus de 100 kg chacun !) recouvrant des petits.

    Sur les réseaux sociaux, les hypothèses sont nombreuses pour expliquer ce cimetière à ciel ouvert. Mais selon le lanceur d’alerte, aucune ne tient la route. Il explique :

    On parle de peste porcine par exemple. Ce n’est pas possible : les corps des sangliers auraient été plus éloignés les uns des autres, Et ils auraient été retrouvés près ou même dans un plan d’eau, cette maladie donnant soif.

    D’autres internautes évoquent une histoire de chasse :

    Un chasseur jaloux, ou mécontent d’être éliminé d’un lot, qui aurait mis du produit dans un agrainoir. Mais là, pareil : les cadavres auraient été éparpillés.

    Le témoin ajoute : « Rien qu’en voyant la disposition des corps, on remarque que ce n’est ni une histoire de vengeance, ni un chasseur jaloux ».

    L’homme avance en effet une tout autre hypothèse :

    Un cultivateur lassé des dégâts dans ses parcelles aurait pu les empoisonner et les mettre dans une remorque pour les jeter en forêt.

    Et pour expliquer les « 283 autres cadavres », il précise : « Les sangliers font des dizaines de kilomètres. Certains ont peut-être été empoisonnés, pas suffisamment pour décéder sur place, et sont allés mourir en forêt d’Eu ».

    Enquête et analyses toxicologiques

    Quinze jours après les faits, au lendemain de la photo postée sur les réseaux sociaux, la Fédération Départementale des Chasseurs de Seine-Maritime (FDC76), jusqu’alors silencieuse sur cette affaire, a publié un communiqué sur sa page Facebook.

    Contacté lundi 21 septembre 2021, son directeur Éric Coquatrix précise :

    Nous attendons les résultats des analyses toxicologiques cette semaine avant de réagir. C’est l’Office Français de la Biodiversité qui est chargé de l’enquête. En quarante ans de carrière, de tels faits ne sont jamais arrivés.

    Une odeur désagréable

    Aujourd’hui, les bêtes sont intransportables. Leur état de décomposition est déjà trop avancé. Plusieurs promeneurs parlent d’ailleurs d’une odeur pestilentielle dans le secteur.

    Enfin, l’automne étant propice aux balades en forêt, rappelons qu’il existe une procédure établie si malheureusement, vous découvrez vous aussi un animal mort à la suite d’une maladie ou d’un empoisonnement. Dans ce cas, il faut contacter l’Office Français de la Biodiversité, organisme qui regroupe, depuis le 1er janvier 2020, l’Agence française pour la biodiversité et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.

     

    24/09/2020 : Nouvelle vidéo de L214 dans un élevage de faisans des Deux-Sèvres

    Une nouvelle vidéo de l'association L214 dénonce les pratiques d'un élevage de perdrix et faisans à Missé dans les Deux-Sèvres. Des oiseaux destinés ensuite à être chassés, élevés dans de toutes petites cages et au bec entravé. L'élevage appartient à Gibovendée l'un des leaders du secteur.

    Sur les images, on voit des perdrix et des faisans enfermés dans de toutes petites cages se projeter contre les parois pour s'enfuir, entravés par des anneaux passés dans la cloison nasale pour éviter les blessures lors de bagarres. L'association L214 a filmé les pratiques d'un élevage à Missé dans les Deux-Sèvres.

    Des oiseaux destinés ensuite à être relâchés dans la nature pour être chassés. L'élevage appartient à Gibovendée, l'un des leaders du secteur. L'entreprise “produit”, sur plusieurs sites, pas seulement dans les Deux-Sèvres,  20 millions d'œufs à couver chaque année ainsi qu’un million d’oiseaux prêts à être lâchés. En France, 9 faisans chassés sur 10 sont issus de l'élevage. Alors forcément, sur le site de Missé qui recouvre plusieurs hectares, la production est intensive.

    "C'est de la chair à fusil, accuse Sébastien Arsac de L214, c'est très choquant, _ces oiseaux sont mutilés_, l'une des principales activités des employés de cet élevage c'est de ramasser les cadavres parce que les oiseaux se coincent parfois dans les cages, encore une fois on adapte les animaux à l'élevage intensive au lieu d'adapter l'élevage aux animaux." L'association, qui s'intéresse pour la première fois à ce type d'élevage, demande son interdiction par la loi. Comme Gibovendée réalise un tiers de ses ventes au Royaume-Uni,  L214 a aussi lancé une pétition pour demander à Eurotunnel de cesser de transporter ces perdrix et faisans, un engagement déjà pris par les compagnies maritimes qui font la liaison depuis la France.

    Contactée, la direction de Gibovendée n'a pas souhaité s'exprimer ce mercredi, elle devrait cependant communiquer ce jeudi.

     

    24/09/2020 : Tarn : des chasseurs condamnés pour avoir tué un aigle royal

    Trois hommes ont comparu ce jeudi devant le tribunal judiciaire d'Albi pour avoir abattu un aigle royal. Ils ont été condamnés à des peines d'amende.

    2020 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

    28/09/2020 : Un militant anti-chasse agressé lors d’une chasse à courre en forêt d’Eawy

    Un militant anti-chasse a déposé plainte à Neufchâtel-en-Bray samedi 26 septembre 2020. Il a été frappé par des suiveurs lors d’une chasse à courre en forêt d’Eawy alors que lui-même participait à une action.

    Tous les samedis, des militants anti-chasse se postent « en observateur » en forêt d’Eawy où se déroule en saison, la chasse à courre, visant le cerf.

    Samedi 26 septembre pour la 2e journée de la saison 2020, une dizaine de militants étaient postés à divers points stratégiques : aussi bien sur les sentiers piétons que sur les pistes accessibles aux véhicules.

    « Nous sommes là pour voir comment cela se passe et surtout pour témoigner ensuite des pratiques sur les réseaux sociaux. Nous filmons, nous prenons des photos », témoigne l’un d’entre eux, venu du Havre. Il a rejoint l’an dernier le collectif AVA

    (Abolissons la vénerie aujourd’hui) de Seine-Maritime créée en 2018 pour tenter d’obtenir une interdiction de cette chasse ancestrale.

    Plaintes croisées

    Devenu rituel au fil des saisons, le face à face entre chasseurs et militants anti-chasse n’a jamais été cordial. Un cran semble néanmoins avoir été franchi samedi 26 septembre.

    « Un des jeunes de la section antichasse a été pris à partie par trois chasseurs surgis d’un 4x4. Il a été frappé et blessé et évacué au CHU de Rouen. Il a eu trois points de suture », explique ce militant qui a passé une partie du dimanche 27 septembre dans les locaux de la gendarmerie pour y déposer son témoignage.

    Le plaignant a été frappé à coups de pied, sa caméra Go-Pro ainsi que son talkie-walkie lui permettant d’être en contact avec les autres militants ont été volés.

    « On avait déjà connu des bousculades par des cavaliers ou des intimidations, mais ça, c’est la première fois. Les chasseurs sont moins nombreux que la saison dernière. Peut être une trentaine seulement venus de la société de vénerie du Rallye Roumare, mais je les trouve plus nerveux. »

    N’ayant pas été témoin directement de l’altercation survenue samedi 26 septembre en forêt d’Eawy, au lieu-dit du fond de l’Épinette dans la commune de Pommeréval, ce militant ajoute néanmoins que les chasseurs ont également porté plainte pour menaces.

    La brigade et la compagnie de Neufchâtel-en-Bray ont refusé de communiquer sur cette affaire se bornant à répondre laconiquement qu’une « enquête est en cours ».

    Elle a été ouverte pour « violences volontaires en réunion et vol », a indiqué le magistrat au parquet de Dieppe.

     
     

    Dimanche, vers 20h, un adolescent de 16 ans a perdu la vie lors d'un accident de chasse, au sud de La Rochelle, en Charente-Maritime.

    Selon Sud-Ouest, le garçon manipulait son fusil lorsque le coup est parti. Il a été mortellement blessé à la tête.

    La victime était titulaire d'un permis de chasse.

    Son demi-frère de 12 ans l'accompagnait et a assisté à la scène, rapportent nos confrères. Il est très choqué.

    Tout semble indiquer qu'il s'agit d'un triste accident.

     

    28/09/2020 : Opération de contrôle sur une espèce à enjeux : le tétras-lyre en Haute-Savoie

    Le dimanche 20 septembre 2020, date de l'ouverture de la chasse aux galliformes de montagne, les inspecteurs de l'environnement de l'Office français de la biodiversité (OFB) ont mis en place une opération de surveillance afin de veiller au respect des prélèvements par la chasse de ces oiseaux, et notamment le tétras-lyre.

    Le tétras-lyre, une espèce fragile, sous surveillance

    Les populations de cette espèce font l'objet d'un suivi constant et régulier mis en place depuis plusieurs décennies par l'Observatoire des Galliformes de Montagne, association regroupant plusieurs organismes œuvrant pour le maintien de ces populations ainsi que de leur habitat.
    Ces suivis indiquent que le statut de conservation de l'espèce est fragile. D'un point de vue réglementaire, les prélèvements sont autorisés dans le cadre d'un plan de chasse avec des quotas par territoire de chasse déterminés annuellement après avoir examiné le succès de la reproduction. Seul le tir des mâles est autorisé car leur nombre a moins d'influence sur le succès de la reproduction que celui des femelles, crucial pour le maintien de la population.

    Une priorité de l'OFB en Haute-Savoie

    La surveillance de la pratique de la chasse de ces espèces et le contrôle de leurs prélèvements font partie des priorités d'action de l'Office français de la biodiversité dans le département.

    Le service départemental de Haute-Savoie, avec l'appui du service de la Savoie et des agents des Réserves Naturelles, a ainsi mis en place une surveillance spécifique sur la commune des Contamines Montjoie, dans le secteur du col du Joly.

    Saisie, contravention et retrait de permis de chasser

    Dans la matinée, les agents ont contrôlé un chasseur qui venait de prélever et transporter un tétras lyre mâle sans dispositif de marquage « plan de chasse » réglementaire et surtout pour avoir également tué et transporté une femelle de cette espèce, ce qui est formellement interdit.
    L'arme ainsi que les oiseaux ont été saisis. Le contrevenant encourt des contraventions de 5ème classe pouvant aller jusqu'à 1500 euros chacune et le retrait de son permis de chasser.

     

    30/09/2020 : Dans le Perche, un chat mutilé par un piège à mâchoires

    Dans un petit village du Perche, une famille a eu la très mauvaise surprise de voir revenir son chat grièvement blessé aux pattes arrière.

    Il y a quelques semaines, au petit matin, un chat de 14 mois est rentré chez lui avec les deux pattes arrière déchiquetées. « Immédiatement, il a été pris en charge par la clinique vétérinaire de Mortagne-au-Perche (Orne) où il a dû être amputé de l’une de ses pattes grièvement blessées ».

    Selon la propriétaire de Calinou, « le vétérinaire qui l’a opéré a constaté que les multiples plaies de lacération ayant provoqué l’invalidité avaient vraisemblablement été causées par un piège à mâchoires. Ces blessures sont le signe de la volonté de l’animal de s’extirper du piège ».

    Des pièges prohibés depuis 1995

    Elle se renseigne et découvre alors que l’utilisation de tels pièges, longtemps destinés à la capture et à la destruction des renards, est formellement prohibée depuis 1995.

    Aujourd’hui, « le piégeage des renards est étroitement encadré par la réglementation. Il ne peut être effectué que par des piégeurs agréés par le préfet », a appris la propriétaire du chat mutilé.

    Concrètement, le piégeur, généralement un chasseur, doit obtenir le droit de destruction de la part des propriétaires des terrains où il va poser les pièges. Avant la pause, il faut obligatoirement faire une déclaration de piégeage en mairie et celle-ci doit être visée par le maire et affichée de manière officielle.

    Or, selon le maire de la commune concernée pour le cas de notre chat, il n'y a jamais eu de déclaration de piégeage déposée.

    De plus, réglementairement les pièges de deuxième catégorie susceptibles de tuer ne peuvent être tendus à moins de 200 mètres des habitations.

    La propriétaire du chat explique toutefois qu’elle n’a pas de preuve formelle de la présence d’un piège de ce type à proximité de son domicile. « Nous n’avons malheureusement pas retrouvé le piège, trop bien caché ou rapidement enlevé. Mais le vétérinaire et nous-même n’avons aucun doute sur l’origine des blessures occasionnées à notre chat ». Un sentiment renforcé par des témoignages d’habitants du même secteur qui ont également vu revenir un chat avec une ou plusieurs pattes mutilées.

    « Un réveil des consciences »

    Nous ne sommes pas sans ignorer le peu de sympathie des chasseurs et détenteurs de poulaillers envers les renards qu'ils considèrent comme des nuisibles, ni envers les chats qu'ils voient comme des prédateurs de petits gibiers. Mais cette divergence d'intérêts ne devrait permettre à quiconque de s'affranchir de ces règles élémentaires.

    Après beaucoup d’attention et de soins, Calinou va mieux. Bien que gravement blessée, sa deuxième patte arrière a été sauvée et le jeune chat réapprend à marcher, « et même un peu à courir », se félicite sa propriétaire avant d’appeler à un « réveil des consciences face à ces méthodes inutilement barbares. Malheureusement, en ce qui concerne le maire de notre commune, il serait déraisonnable d’attendre un quelconque rappel officiel à la loi de sa part ».

    Si cette habitante est en colère, c’est que le sort réservé à son chat est loin d’être isolé, localement ou ailleurs. Le site animal-cross.org recense de nombreux cas d’animaux domestiques blessés par des collets ou des pièges.

    Il est urgent de faire le nécessaire pour faire disparaître ces pièges horribles qui, au-delà de mutiler gravement des animaux, peuvent occasionner des blessures irréversibles à des enfants.

     

    02/10/2020 : La LPO Aura porte plainte après des tirs de chasseur sur des tétras lyre en Haute-Savoie

     

    Espèce en déclin dans la région, les tétras lyres sont toujours la cible de quelques chasseurs. C’est ce que dénonce la Ligue pour la protection des oiseaux Auvergne-Rhône-Alpes. 

    Dimanche 20 septembre 2020, indique la LPO Aura dans un communiqué, deux actes de chasse illégaux ont été verbalisés par l’Office français de la biodiversité. Un chasseur avait en effet effectué un tir sur un tétras-lyre sans dispositif de marquage réglementaire. Ainsi que sur une femelle tétras lyre, ce qui est formellement interdit. Les faits ont eu lieu sur le secteur de la commune des Contamines-Montjoie (Haute-Savoie).

    « La LPO Auvergne-Rhône-Alpes est scandalisée par ces actes de chasse illégaux », souligne l’association. Qui ne se contente pas de condamner, mais annonce également porter plainte dans l’espoir que les faits soient « sévèrement punis ». Les défenseurs des oiseaux n’oublient pas au passage de saluer le travail effectué par l’Office français de la biodiversité.

    « Depuis de nombreuses années, la LPO Aura s’engage pour la protection des galliformes de montagne et demande leur protection définitive », poursuit la structure.

    En octobre 2019, rappelle-t-elle, elle avait invité les citoyens à adresser des cartes postales au président de la République. Et ceci pour réclamer l’arrêt de la chasse au lagopède alpin. Un oiseau qui appartient, tout comme le tétras lyre, à l’ordre des tétraoninés. Et dont la présence diminue elle aussi dangereusement.

    Depuis de nombreuses années, la survie du tétras lyre comme de ses cousins préoccupe les défenseurs de l’environnement comme de la montagne. Les parcs naturels régionaux, à commencer par celui du Vercors et celui de la Chartreuse, essayent de maintenir les populations présentes sur la région alpine. Et appelle les usagers de la montagne à respecter leurs zones de quiétude et de refuge hivernal.

     
     
    Le braconnage serait en hausse cette saison, les autorités entendent bien multiplier les opérations de contrôle à l'image de celle menée ces derniers jours dans l'Arrageois.

    La gendarmerie et l’Office Français de la Biodiversité (OFB) ont mené ensemble une opération de contrôle des chasseurs dans les forêts de l’Arrageois.

    Il s’agissait essentiellement de lutter contre le braconnage qui serait en forte recrudescence depuis l’ouverture générale de la chasse.

    Ce n’est pas la première opération coordonnée de ce type, précise la Gendarmerie du Pas-de-Calais.

    En août dernier 5 personnes avaient été interpellées pour destruction d’espèce protégée.

    La Ligue Protectrice des Oiseaux (LPO) s’est depuis portée partie civile dans cette affaire et ces 5 individus seront prochainement jugés.

     

    02/10/2020 : Chiot Kinder abattu en Ardèche : le jeune chasseur condamné à quatre mois de prison avec sursis

    Ce vendredi matin, le tribunal correctionnel de Privas a condamné le jeune chasseur qui avait abattu le chiot de son voisin à quatre mois de prison avec sursis, 600 euros d'amende et 2.000 euros de dommages et intérêts pour le maître du jeune chien à Saint-Agrève (Ardèche).

    Dans son délibéré rendu ce vendredi matin, le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de la République : quatre mois de prison avec sursis, 600 euros d'amende, 2.000 euros de dommages et intérêts à verser au maître de Kinder. Les associations de protection des animaux recevront une somme de 200 € au titre des dommages et intérêts. L'homme qui a abattu le chiot en août 2019 à Saint-Agrève est un jeune chasseur. 

    Acte de cruauté

    Le fait de tuer un animal domestique est passible de 1500 € d'amende. Dans ce cas précis, le parquet avait estimé qu'il y avait eu acte de cruauté. C'est pour cette raison que le jeune prévenu s'était retrouvé devant le tribunal correctionnel et non devant le tribunal de police. En retenant l'acte de cruauté, le tribunal peut condamner à de la prison. C'est ce qu'il a fait en condamnant Paul à quatre mois de prison avec sursis. 

    Le chiot était assis sur un muret

    Lors du procès le 11 septembre dernier, Paul avait expliqué qu'il était agacé par les chiens errants. Ils les rendaient responsable de l'attaque du poulailler de ses parents.  Quand il a entendu aboyer, il est rentré chez lui, a mis sa carabine dans sa voiture et s'est dirigé vers la maison de son voisin. Le border-collie âgé de quatre mois était assis sur un muret. Il a tiré un premier coup de fusil, le chiot a hurlé puis un deuxième pour tuer le chien. Il a ensuite essayé de cacher le cadavre dans les buissons. 

     

    04/10/2020 : Un homme de 81 ans gravement blessé lors d'un accident de chasse ce dimanche à Moulézan

    Un homme de 81 ans a été blessé gravement à l'abdomen par un tir de fusil accidentel alors qu'une chasse se déroulait à Moulezan (Gard). La victime a été héliportée en état d'urgence absolue au CHU de Nîmes.

    Les sapeurs pompiers du Gard sont intervenus ce dimanche pour un accident de chasse à Moulezan (Gard) . Un homme de 81 ans a été victime d'un tir de fusil et se trouve gravement blessé à l'abdomen. Il a été transporté au CHU de Nîmes en état d'urgence absolue. 

    Les circonstances de l'accident restent à déterminer. 

     
     
    Un homme, âgé d’une cinquantaine d’années, se trouvait en action de chasse, ce dimanche matin, dans une forêt de Grandrupt-de-Bains lorsqu’il a glissé avant de se retrouver au sol. La carabine du quinquagénaire qui était ajustée à l’épaule a, durant la culbute, tiré un coup de feu et libéré une balle d’un calibre 338. Le projectile a traversé la fesse du chasseur.
    Les sapeurs-pompiers renforcés par une équipe du Smur (Service mobile d’urgence et de réanimation) de Vittel ont médicalisé la victime sur place avant de la transporter au centre hospitalier de Remiremont sans que le pronostic vital ne soit engagé. Les gendarmes de Xertigny ont procédé aux constatations de cet accident qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques.
     
     
     
    Un homme de 81 ans a été blessé gravement à l'abdomen par un tir de fusil accidentel alors qu'une chasse se déroulait à Moulezan (Gard). La victime a été héliportée en état d'urgence absolue au CHU de Nîmes.

    Les sapeurs pompiers du Gard sont intervenus ce dimanche pour un accident de chasse à Moulezan (Gard) . Un homme de 81 ans a été victime d'un tir de fusil et se trouve gravement blessé à l'abdomen. Il a été transporté au CHU de Nîmes en état d'urgence absolue. 

    Les circonstances de l'accident restent à déterminer. 

     
     
    Un homme de 77 ans s'est grièvement blessé lors d'une chasse au sanglier ce dimanche à Villefranche-du-Périgord en Dordogne. Ce chasseur de la commune a glissé au moment où il armait son fusil. La balle lui a fracturé le poignet et l'a sérieusement blessé à la main.

    Un chasseur âgé de 77 ans s'est tiré accidentellement dans le poignet lors d'une chasse au sanglier ce dimanche 4 octobre à Villefranche-du-Périgord. Sérieusement blessée, la victime, originaire de la commune, a été transportée par hélicoptère vers le Centre hospitalier de Périgueux. 

    L'homme a glissé et le coup est parti

    Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée aux gendarmes de Villefranche-du-Périgord, l'accident s'est produit peu après 16h30 au lieu-dit "La Mouline haute" alors que le chasseur participait avec des amis à une chasse au sanglier. Apercevant le gibier, l'homme, qui se trouvait sur un talus, aurait glissé et serait tombé juste après avoir armé son fusil. Le coup serait parti tout seul, le blessant au poignet et à la main gauche. 

    Héliporté vers l'hôpital de Périgueux

    Prise en charge par les pompiers et le SAMU, la victime, qui souffrait notamment d'une importante plaie de la main gauche et d'une fracture du poignet a été évacuée par hélicoptère vers le Centre hospitalier de Périgueux. Un transfert vers le CHU de Bordeaux n'était pas exclu.

     
     

    Un chasseur de 77 ans faisait une battue quand il a glissé. Le coup est parti tout seul. 

    Un accident de chasse s’est produit à Villefranche-du-Périgord, dans le sud de la Dordogne, dimanche 4 octobre dans l’après-midi.

    Selon les premières constatations, un homme seul est en cause. Peu avant 17 heures, ce chasseur a chuté d’un talus, au lieu-dit La Mouline haute. Se faisant, il a déclenché un coup de feu accidentellement et s’est grièvement blessé à la main.

    La victime, âgée de 77 ans, souffre notamment d’une fracture du poignet causée par la balle de son fusil. Un héliportage vers l’hôpital de Périgueux a été jugé nécessaire par les sapeur-pompiers devant la gravité des blessures.

     

    05/10/2020 : Ce cerf, après avoir émerveillé les photographes, a été “tiré” par un chasseur dimanche soir

    Colère après le tir d'un cerf dans les Vosges

    «Tout ça pour accrocher ses bois sur un mur !»

    Après avoir émerveillé les photographes par sa stature et son brame puissant, ce cerf a été tué dimanche soir par des chasseurs.

    C'est un coup de gueule qui vient du coeur de la part d'un Photographe Vosgien. Après avoir fasciné pendant plusieurs jours le photographe par son brame puissant (c'ets la saison), et après avoir photographié sous tous les angles ce noble animal, le photographe nous apprend que ce roi de la forêt à été la victime de chasseur ce dimanche soir :

    Une dernière photo de ce joli 14 cors, qui nous a tenu plusieurs jours en haleine par ses rales puissants lors du brame ! Lorsqu'il sortait de sa forêt, le roi en imposait, la harde se tenait à carreau, et les jeunes daguets se mettaient à l'abri. !
    Il a été "tiré" dimanche soir !

    J'ai décidément beaucoup de mal à comprendre cette "chasse à trophée" ! Tout ça pour accrocher ses bois sur un mur ! Tellement simple de chasser le cerf en période de brame !

     

     

    07/10/2020 : Des chasseurs condamnés pour avoir abattu un aigle royal et dissimulé son cadavre

    Le tribunal judiciaire d’Albi (Tarn) a jugé trois hommes jeudi 24 septembre. Ils étaient soupçonnés d’avoir tué un aigle royal, une espèce protégée. Deux d’entre eux, des chasseurs, avaient tiré sur l’animal. Le troisième les avait aidés à dissimiler le cadavre. Ils ont été condamnés à payer des amendes.

    Trois hommes ont été condamnés jeudi 24 septembre par le tribunal judiciaire d’Albi (Tarn) pour destruction d’espèce protégée, rapporte La Dépêche du Midi. En décembre 2019, deux des trois prévenus avaient abattu un aigle royal en rentrant de la chasse près de Cadalen. Le troisième homme, le père d’un des chasseurs, les avait aidés à dissimuler la dépouille du rapace. Car les deux hommes avaient compris leur erreur en constatant la balise GPS installée sur l’oiseau.

    Les prévenus ont raconté à la barre qu’en rentrant de la chasse, ils avaient entendu des cris de volailles et que ces dernières étaient agitées dû à la présence de l’aigle royal. Ils ont assuré ne pas avoir reconnu l’animal dans un premier temps. Ils ont tiré pour que les pintades cessent de s’agglutiner et pour éviter qu’elles ne «meurent d’asphyxie», précise un chasseur. Ils se sont ensuite débrouillés pour cacher le cadavre et jeter la balise.

    L’aigle faisait partie d’un programme de suivi de l’espèce

    Cette dernière avait cessé d’émettre au moment de la mort de l’aigle royal, ce qui avait permis d’alerter l’office de la biodiversité, précise La Dépêche du Midi dans un précédent article. Elle avait aussi permis d’identifier le lieu où l’oiseau était mort. Le rapace, espèce protégée, était âgé d’un an. Il avait quitté l’Hérault pour rejoindre le Tarn.

    Avec 98 autres individus, il faisait partie d’un programme du Centre de recherches sur la biologie des populations d’oiseaux. Il n’avait pas encore eu le temps de s’accoupler et donc de se reproduire. Les prévenus ont été condamnés à des peines d’amende de 3000, 2000 et 1500. Ils devront également indemniser les associations qui s’étaient portées partie civile…

     

    09/10/2020 : Un chasseur de 48 ans grièvement blessé par un tir lors d'une partie de chasse au Poinçonnet

    Un chasseur de 48 ans a été blessé à la cuisse par un tir d'un autre chasseur, lors d'une partie de chasse au Poinçonnet vendredi après-midi. Selon les pompiers de l'Indre, il a été transporté à l'hôpital en état d'urgence absolue. Le parquet a ouvert une enquête.

    Un accident de chasse a eu lieu vendredi après midi en forêt du Poinçonnet, dans l'agglomération de Châteauroux. Un homme de 48 ans a pris une décharge dans la jambe, lors d'une partie de chasse au sanglier, à quelques centaines de mètres du rond-point de la croix rouge en direction d'Arthon. Il a été touché à la cuisse. Les secours ont été appelés en tout début d'après-midi. 

    La balle aurait ricoché contre du bois

    La victime a été transportée par le SAMU en état d'urgence absolue à l'hôpital de Châteauroux. Selon la maire du Poinçonnet, Danielle Dupré Ségot, qui s'est rendue sur place "La personne blessée était le traqueur, le sanglier qu'ils poursuivaient serait revenu vers lui. La balle l'aurait touché après avoir ricoché contre du bois".

    L'homme qui a reçu le tir serait originaire de Buzançais. Le parquet de Châteauroux a ouvert une enquête, et le tireur a été identifié. Il s'agit d'un homme, plus âgé que la victime. D'après les premiers éléments, il n'aurait commis aucune faute et aurait bien respecté son angle de tir. Il est très choqué par l'accident. Pour l'instant, les enquêteurs doivent tenter d'établir le déroulé des faits. 

     
     
    Un chasseur s'est grièvement blessé à la jambe en rechargeant son arme. Il a été hospitalisé dans un état grave.
    L'accident de chasse s'est produit peu avant 13 heures dans le Médoc. Un chasseur qui se trouvait sur la commune de Lesparre-Médoc, le long de la route départementale RD 3 a effectué une mauvaise manipulation alors qu'il rechargeait son arme.
     L'homme, âgé de 40 ans,  s'est alors tiré une balle dans la jambe, à bout portant. Il a dû être évacué par les secours, qui l'ont transporté dans un état grave sur le centre hospitalier de Pellegrin.
     
     
     
    L’émission «C à vous» sur France 5 a consacré un reportage sur la chasse à courre dans son émission du vendredi 9 octobre. Le sujet à été tourné non loin de Compiègne, le 3 octobre avec, d’un côté, le collectif «Abolissons la Vénerie Aujourd’hui» et de l’autre, l’équipage Rivecourt, habitué à chasser en forêt de Laigue, au nord de Compiègne.

    Interrogée, le maître d’équipage Florence de Lageneste l’a répété à plusieurs reprises. Pour elle, la vénerie n’est pas «rétrograde» et encore moins «cruelle.»

    Elle a interpellé ainsi le journaliste face à elle :

    – «Pourquoi cruel ? Un animal heurté sur une route, qui a une hémorragie interne et qui va mettre quatre jours à mourir, ce n’est pas cruel ?»

    – «Ça s’appelle un accident», rétorque le reporter.

    – «Oui, ça s’appelle un accident», répète Florence de Lageneste.

    Pour d’autres membres de l’équipage Rivecourt, il s’agit «d’un jeu» entre le cerf, le cheval et les chiens.

    «Les chevaux adorent la chasse, ça les rend dingues quand ils y sont, a insisté Pierre Varenne, autre responsable de l’équipage Rivecourt. Ils adorent être au milieu de chiens, de voir les animaux. Tout cela, c’est un rapport à la nature entre eux. Ça les regarde. C’est très vivant». Et si après cette journée le cerf meurt, il ne s’agit, aux yeux des veneurs, que «d’un jeu».

     

    11/10/2020 : Trois suiveurs seront jugés après une rixe en marge d'une chasse à courre dans le pays de Bray

    Trois personnes impliquées dans une rixe avec un militant anti-chasse à courre, le samedi 26 septembre 2020, dans la forêt d'Eawy, en Seine-Maritime, ont reconnu les faits. Ils feront l'objet d'une Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité au tribunal judiciaire de Dieppe.

    Après l’incident qui avait opposé un anti-chasse à courre à trois personnes accompagnant des chasseurs, le samedi 26 septembre 2020, en forêt d’Eawy, dans le pays de Bray, trois personnes seront jugées en CRPC (Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité) au tribunal judiciaire de Dieppe, a-t-on appris de source judiciaire. La date n'a pas été précisée.

    Une rixe à l'écart

    L’enquête de gendarmerie a conclu à une rixe n’opposant qu'un seul militant à trois suiveurs de la chasse, à la suite d'un échange de noms d’oiseaux. L’agression s’est produite au lieu-dit Le fond de l’Épinette, sur le territoire de Pommeréval.

    Il ne s’agissait pas d’une bataille rangée, indique la même source. Furieux d’être filmés, trois accompagnateurs de la chasse "en cours" avaient notamment dérobé une caméra et molesté son détenteur.

    Le collectif AVA

    Le militant, légèrement blessé, soutient le collectif AVA (Abolissons la vénerie aujourd’hui).

    Identifiés, les auteurs présumés du vol et des violences physiques ont été auditionnés par les gendarmes. Ils ont reconnu les faits.

     
     
    Relâché cette année dans le cadre d'un programme de conservation, ce majestueux vautour a été retrouvé criblé de plomb ce 11 octobre. La LPO porte plainte pour destruction d’espèce protégée.
    Dolomie était un jeune Gypaète barbu, une espèce de vautour rare et menacée. Né le 12 mars 2020 au Zoo de Tierpark (Berlin), il a été relâché dans l’Aveyron le 13 juin par la LPO. Le 11 octobre 2020, suite à l’alerte lancé par le GPS de l’oiseau, Dolomie a été découvert mort au bout d’une piste forestière sur le territoire d'une commune de Lozère, dans le Parc National des Cévennes.

    Le cadavre a été rapidement pris en charge en vue de la réalisation des protocoles d’autopsie et d’analyse. Dolomie présente une quinzaine de plombs de chasse (15) à la radiographie. Ces plombs n'ont pas touché des organes internes, mais ont provoqué la chute de l'individu avec hémorragie sous sternale, hémo péricarde et perforation de l’intestin, un petit bout d'os l’ayant percé pendant le choc. L'oiseau est donc décédé suite aux hémorragies internes.

    La LPO porte plainte pour destruction d’espèce protégée, délit punissable d'une peine de 3 ans d'emprisonnement et 150 000 € d'amende.

    Ce n'est malheureusement pas la première fois qu'un gypaète est la cible de tir. Europe, un autre jeune gypaète relâché dans les Grands Causses en mai 2019, avait été retrouvé mort le 4 octobre de la même année. L’OFB a confirmé qu’il s’agissait d’une destruction volontaire, et l’enquête est toujours en cours… Layrou, relâché en 2013, avait été victime d'un tir volontaire dans le Lot en juin 2014. Benigno, un individu agé de 14 ans marqué en Espagne en 2000 a été abattu le 26 novembre 2013 dans les Pyrénées-Atlantiques. Et cette rubrique nécrologique n'est hélas pas exhaustive. 

    Depuis 2016, 33 gypaètes ont été réintroduits dans le cadre du programme de sauvegarde du gypaète soutenu par la Commission Européenne et coordonné par la LPO : le LIFE GYPCONNECT. Le retour des vautours participe au rétablissement d’un maillon essentiel des espaces naturels et pastoraux : la nécrophagie. En se nourrissant de cadavres d’animaux, ces charognards augmentent la capacité de résilience des écosystèmes en limitant les risques d’émergence et de dispersion de souches pathogènes et en participant à la restauration des sols (litière, biomasse du sol).

     

    13/10/2020 : Pyrénées-Orientales : "Il promenait son Titou en laisse quand un chasseur l'a tué d'une balle en pleine tête"

    Le petit chien a succombé au tir accidentel malgré les soins prodigués par un vétérinaire. Habitant Bompas, son propriétaire ainsi que l'association de protection animale Un Gîte, Une Gamelle de Rivesaltes ont déposé plainte.

     
     
    Le pêcheur qui tentait d’échapper à la police, ce mercredi, avec dans son coffre 87 bars pêchés aux abords de la centrale, a fait l’objet d’une alternative aux poursuites. Il devra verser 250 €.
    Dans la nuit mardi à mercredi, vers 2 h, un pêcheur a été interpellé par une patrouille de police, rue des Dunes à Gravelines, alors qu’il tentait de leur échapper en voiture, avec dans son coffre 87 bars pêchés illégalement dans les eaux proches de la centrale nucléaire.
     
     
     

    Deux hommes ont été arrêtés par les gendarmes et les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), alertés par des habitants du Taillan-Médoc et de Blanquefort

    C’est une des volontés de Pierre Dubreuil nommé directeur général de l’Office français de la biodiversité (OFB) en janvier 2020:renforcer les actions en matière de police de l’environnement dans le cadre de la préservation des ressources naturelles et de lutte contre la perte de biodiversité mais aussi de surveillance générale des milieux naturels, de la faune et de la flore pour mieux les protéger. 

    Les inspecteurs de l’environnement ont désormais quasiment des prérogatives de police judiciaire pour mener des enquêtes. Jeudi dernier, les agents de l’OFB de la Gironde ont mené une opération avec les gendarmes à la suite de nombreux signalements de riverains de Blanquefort et du Taillan-Médoc se plaignant de nuisances sonores. 

    Fusils et magnétophone saisis

    Il s’agissait concrètement de salves de coups de fusil de chasse tirés au petit matin lors de la migration des turdidés.

    Les agents de l’OFB et les gendarmes de la brigade de Blanquefort ont interpellé deux individus après avoir repéré les deux braconniers qui utilisaient un magnétophone, ce qui est formellement interdit, pour attirer les grives. Les deux hommes, qui ne sont pas titulaires du permis de chasser, ont fait l’objet d’une procédure et comparaîtront devant la justice. Les fusils et le magnétophone ont été saisis et placés sous scellés.

     

    17/10/2020 : Haute-Savoie : un couple parti pour cueillir des champignons menacé par un homme armé d’un fusil de chasse

    Leur sortie automnale en forêt a tourné court. Jeudi 15 octobre, dans l’après-midi, peu avant 16 h 30, un couple venu se balader pour cueillir des champignons dans les bois longeant la voie ferrée, à proximité de la gare, a été menacé par un homme armé d’un fusil de chasse.

    Ils n’étaient pas encore descendus de voiture qu’un homme se garait à côté d’eux. « Il a ouvert son coffre et a sorti un fusil qu’il a pointé sur nous », raconte la femme habituée à venir se promener à cet endroit avec son compagnon.

    L’homme âgé d’environ 70 ans remet son fusil en bandoulière sur l’épaule et s’approche. « J’ai baissé la vitre, il s’est montré très agressif. Il nous a lancés « Ici c’est dangereux, ça tire gros alors dégagez, vous êtes des drogués, moi je suis chasseur », raconte la femme encore sous le choc.

    « On a eu peur »

    « On a eu peur et on n’a pas voulu faire d’histoire alors on est repartis mais cette attitude est intolérable. Il n’avait ni gilet fluo, ni tenue de chasse, juste un bonnet. Il est remonté dans son 4x4 vert et nous a suivis pour rentrer chez lui. »

    Domicilié sur la commune depuis une dizaine d’années, le couple profondément échaudé par sa mésaventure a écrit à la mairie. La gendarmerie a également été alertée.

     

    19/10/2020 : Un sanglier décapité et dépecé repêché dans le Vair, près de Neufchâteau

    C’est à une macabre découverte qu’a assisté ce promeneur ce lundi après-midi entre Domremy et Maxey-sur-Meuse : un sanglier d’une quarantaine de kilos environ, dépecé et coupé en deux dans le sens de la longueur, a été repêché dans un cours d’eau non loin des habitations.

    Il était un peu plus de 14 h lorsque ce promeneur qui emprunte le pont qui enjambe le Vair, sur un chemin de cailloux dit des Prays reliant le village de Domremy-la-Pucelle à celui de Maxey-sur-Meuse, distants seulement de quelques kilomètres donne l’alerte : « Un mouton dépecé se trouve dans le Vair. Il faut peut-être informer les bergers du secteur à qui il manquera peut-être une bête », prévient-il.

    À première vue, au regard de la morphologie de l’animal et notamment les pinces et les gardes, il s’agit davantage d’un gibier et notamment un sanglier. La bête gît par quelques centimètres de fond seulement, sur un fond pierreux, à la vue de toute personne qui emprunterait ce pont.

    L’animal est dépecé et coupé en deux, dans le sens de la longueur. Il pourrait peser une quarantaine de kilos environ. Décapité, il semble avoir séjourné dans une chambre froide si l’on en juge les entailles constatées à hauteur du tarse et du métacarpe ; avant d’être déposé là, dans le cours d’eau.

    Tué par balle ?

    Alertés, Daniel Arnould, le deuxième adjoint de la commune de Maxey-sur-Meuse et son premier magistrat, Pascal Jacquinet, se sont rendus sur place. À l’aide d’une pique, ils ont pu extraire la carcasse de l’animal hors de l’eau. L’animal présenterait un impact de projectile.

    Les élus ont décidé de prévenir la gendarmerie.

    Il y a quelques semaines, à la mi-septembre, une dizaine de sangliers avaient été retrouvés mutilés non loin de Senonges , déjà dans la plaine des Vosges. La fédération des chasseurs des Vosges avait porté plainte. Au début du mois de mai, le lundi 4, c’est à Hagéville-et-Roncourt que onze sangliers avaient été retrouvés morts. Enfin, il y a plusieurs mois, quatre sangliers, une femelle, deux jeunes et un autre spécimen avaient été retrouvés morts sur le bord de la route entre Domremy-la-Pucelle et Coussey. « Avec une balle dans la tête », affirme ce témoin.

    Dans ce contexte, plusieurs questions demeurent en suspens : pourquoi avoir tué, dépecé et décapité cet animal pour finalement le laisser dans un cours d’eau à la vue de tous ? Depuis combien de temps cet animal gisait là, dans le Vair ? Y-a-t-il d’autres sangliers tués dans ce secteur ?

     

    20/10/2020 : Saint-Etienne-de-Chigny : un lama dévoré par des chiens lors d'une chasse à courre

    Lundi, dix chiens s'en sont pris à un élevage de lamas alors que se tenait une chasse à courre à Saint-Etienne-de-Chigny. Un animal est mort.

    En fin de matinée, lundi, la propriétaire de l’élevage était chez elle à Saint-Etienne-de-Chigny, lorsque plus de dix chiens de chasse à courre, de grands Anglo-Français, ont fait irruption sur son terrain proche du bourg et se sont rués sous la clôture pour attaquer ses quatre lamas.

    "Nous n’avons pas chassé chez elle, les chiens sont sortis de chez moi, sont descendus dans les bois où se trouvaient des chevreuils", relate le maître d’équipage.
    Visiblement hors de contrôle, la meute a dévoré vivante Karena, lama de 5 ans. L’aide de voisins a certainement évité d’exterminer les trois autres animaux.

    Sous le choc, l’éleveuse dévastée est décidée cette fois-ci à donner suite à cet accident : "le carnage a été terrible, Karena [NDLR, le lama] est morte éventrée, les clôtures ont été détruites, le lieu de tonte dévasté, les autres lamas prostrés et moi terrorisée", réagit l'éleveuse.

     
     
    Deux hommes trentenaires ont été blessés au fusil de chasse, dont un grièvement, mardi soir, dans la commune de Vias-Plage. Un accident de chasse est retenu...

    Deux hommes âgés d’une trentaine d’années qui chassaient dans un terrain isolé, ont été blessés au fusil de chasse, dont un grièvement, mardi soir, dans la zone longeant le canal du Midi du Grand Rudel, entre Vias-Plage et le quartier de la Tamarissière, à Agde.

    L’alerte a été donnée vers 22h45 aux services de secours -sapeurs-pompiers du Sdis, Smur-Samu- et aux gendarmes. À leur arrivée, les deux blessés avaient reçu de tirs de cartouches -de la chevrotine- dans le ventre et les jambes. L’un d’eux a été hospitalisé dans un état grave.

    Une enquête de gendarmerie est en cours à la compagnie de Pézenas pour faire la lumière sur ce qui serait un accident de chasse…Les deux victimes ont expliqué qu’ils participaient à une partie de chasse nocturne, quand ils ont été atteints par des tirs de chevrotines.

    Quatre chasseurs à l’affût du gibier d’eau auraient soudain aperçu un sanglier et, auraient fait feu. Les deux tireurs indemnes ont été interpellés et sont entendus par les gendarmes. Le parquet de Béziers supervise les investigations.

     

    21/10/2020 : Marais audomarois : une plainte contre X, après la découverte d'un balbuzard blessé par un plomb de chasse

    Le Parc naturel des Caps et Marais d’Opale porte plainte contre X, pour "destruction d’espèce protégée". Le gestionnaire du Marais de Saint-Omer vise le chasseur qui a tiré sur un balbuzard. Ce rapace protégé a été retrouvé gravement blessé le week-end dernier, à Tilques.

    Le balbuzard pêcheur est une espèce rare -il n’existe plus que 90 couples en France- et protégée. Or, un de ces rapaces est actuellement soigné pour une blessure à l'aile, due à un plomb, dans une clinique vétérinaire de Wizernes, près de Saint-Omer.

    Avec ses 1,70 m d'envergure, l'oiseau a été retrouvé par un randonneur, le week-end dernier, à Tilques. Il a été visé par un chasseur. Et même s'il est encore trop tôt pour dire si ce rapace s'en remettra, le préjudice pour la biodiversité est bien là. C'est pour cela que le Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale dépose plainte contre X pour "destruction d'espèce protégée".

    Impossible de le confondre

    "C'est assez inadmissible d'avoir une espèce aussi patrimoniale qu'un balbuzard pêcheur qui, au XXIème siècle, se prend encore une cartouche, en période de migration dans le Marais Audomarois" se désole Luc Barbier, le responsable de la mission marais, au sein du Parc.

    Et impossible de confondre ce rapace  -tous les rapaces sont protégés- avec une espèce chassable. "Il fait entre 1,50 m et 1,70 m d'envergure", précise Luc Barbier. "Il ne mange que du poisson, donc on ne le trouve pas n'importe où et il ne chasse pas n'importe comment."

    "C'est soit quelqu'un qui avait une très très mauvaise vue, soit quelqu'un qui a fait un acte intentionnel."

    C'est la troisième fois que des balbuzards  -ou aigles pêcheurs- sont visés en 30 ans dans le Marais audomarois. "Une fois tous les 10 ans, c'est peu", reconnait Luc Barbier. "Mais quand on connaît le statut de la population, niveau national, on se dit que sur un petit territoire comme ça, ça fait beaucoup. Ce sont des actes qui sont de nature à remettre en cause la stabilité de la population au niveau national."

    Trois plaintes

    Dans sa plainte, le Parc naturel devrait être rejoint par la Ligue de protection des Oiseaux (LPO) et par le Groupement ornithologique du Nord (GON). Comme la destruction d'espèce protégée est un délit, le chasseur -s’il est identifié- encourt deux ans de prison et 150.000 euros d’amende.

     

    21/10/2020 : Un chasseur tire sur un chien en laisse et le tue !

    Titou, un chien de 3 ans tenu en laisse par son maître lors de sa promenade quotidienne, s’est fait tirer dessus par un chasseur (28/9/2020). Une plainte a été déposée et la Fondation 30 Millions d'Amis s'est portée partie civile. 30millionsdamis.fr a joint le maître dévasté.

    La liste des chiens blessés ou tués sous le coup des fusils de chasse continue tristement de s’allonger… Après Naïko, un croisé husky revenu chez lui avec plus de 50 plombs dans la tête, ou encore Olaf, un berger allemand tué avec une arme de chasse, c’est Titou qui a succombé après le tir d’un chasseur à Bompas, dans les Pyrénées-Orientales (28/9/2020).

    « Une faute impardonnable de tirer à l'aveugle à 10 mètres de nous »

    Une tragédie d’autant plus incompréhensible que le croisé Pinscher ratier blanc et roux était tenu en laisse par son maître alors qu’ils effectuaient leur sortie quotidienne ! « Je le tenais en laisse à côté de moi, raconte Pedro, le maître de 85 ans à 30millionsdamis.fr. Nous faisions notre promenade quotidienne de 3, 4 kilomètres. Titou adore ce type de promenade. Vu qu’il avait froid, il s'est mis au soleil puis je l’ai mis dans mon blouson pour le réchauffer. Je le repose et on marche. Et là, j'entends la détonation. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Je regarde sur le côté et Titou était à côté de moi. Il avait le corps et la tête avec du sang partout. J'avais peur. Je savais qu'il pouvait mourir. Mais j'ai voulu tout tenter pour le sauver. » 

    Sans plus attendre, le maître prend son chien dans les bras pour l’emmener chez le vétérinaire et prend quelques secondes pour reconnaître le chasseur qui aurait également pu le toucher. « Je ne comprends pas comment il n'a pas pu voir que j'étais là, s’émeut Pedro pour 30millionsdamis.fr. C'est une faute impardonnable d'avoir tiré comme ça à dix mètres de nous. Il aurait tout aussi bien pu me toucher. Je ne suis pas quelqu'un de méchant mais je pense qu'il faut qu'il y ait une justice.»

    Une plainte déposée et la Fondation 30 Millions d’Amis partie civile

    L’association de protection animale « Un Gîte, Une Gamelle » Rivesaltes a appuyé la plainte du maître tout comme la Fondation 30 Millions d’Amis qui se porte partie civile. « Nous étions tellement attristés quand nous avons appris la nouvelle, évoque Corinne Legrand, la présidente de l’association, à 30millionsdamis.fr. Nous avons beau retourner cette histoire dans tous les sens, c’est incompréhensible. Il faut lui enlever le fusil et le permis de chasse. Le maître était dévasté. Il a aussi eu peur qu’on le tue. »

    « Les chasseurs, ce sont 2% de la population qui s’approprient tous les espaces naturels, regrette l’avocate. Trop de gens ont peur de se promener. Ces accidents sont en hausse, les gens en ont ras-le-bol. Ce qui est arrivé à ce pauvre monsieur est scandaleux, d’autant plus qu’il aurait pu aussi être touché », fustige Me Véronique Valls, l’avocate de l’association contactée par 30millionsdamis.fr.

     

    23/10/2020 : NOGENT-LE-PHAYE - Chasse à la glu : treize chardonnerets mutilés arrivent à la Tanière

    Des oiseaux viennent d'arriver au Zoo-refuge La Tanière à Nogent-le-Phaye. Il s'agit de chardonnerets qui ont été saisis par l'Office français de la biodiversité. Plus de la moitié des quarante oiseaux saisis ont pu être relâchés, mais treize chardonnerets mutilés sont soignés sur le site animalier chartrain avant de pouvoir retrouver la liberté.

     

    24/10/2020 : Hautes-Alpes : un chasseur de 44 ans se fracture la jambe à Champoléon après une chute

    Un chasseur de 44 ans s'est fracturé la jambe ce samedi dans une crête entre Champoléon et Orcières. Originaire des Bouches-du-Rhône, l'homme a glissé sur des rochers avant de chuter et de se casser la jambe. La CRS de Briançon lui a porté secours en début d'après-midi, vers 14h, et l'a transporté à l'hôpital de Gap.

     

    25/10/2020 : Vendée : il est blessé à l'épaule lors d'un accident de chasse !

    Un accident de chasse a fait un blessé aujourd'hui à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

    Un accident de chasse a lieu ce midi, dimanche 25 octobre, au lieu-dit l’Orvraie sur la commune de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

    Les secours sont intervenus pour prendre en charge un homme de 52 ans ayant reçu une balle dans l’épaule.

    Les circonstances de cet accident ne sont pas connues.

    Les pompiers affirment que l’homme n’est pas gravement atteint, fort heureusement !

     

    28/10/2020 : Ils retrouvent leur chatte défigurée… par des plombs de chasse

    Une chatte de 4 ans a reçu 7 plombs dans le poitrail et à la tête. Soignée par la vétérinaire, elle a malheureusement perdu l’usage de son œil droit. Ses maîtres, choqués, ont porté plainte pour acte de cruauté contre un animal. La Fondation 30 Millions d’Amis s’est constituée partie civile.

    Cookie ne voit plus que d’un œil. Cette chatte de 4 ans, a malheureusement croisé un individu porteur d’une arme de chasse, à Éguilles, dans les Bouches-du-Rhône : l’animal, pourtant inoffensif, est rentré chez lui ensanglanté et terrifié sous le regard choqué de ses maîtres (15/10/2020).

    7 plombs ont traversé l’animal, l’œil droit touché

    « Avec mon mari, nous étions inquiets car elle n’était pas rentrée, témoigne Julie à 30millionsdamis.fr. Nous avons entendu miauler. Elle était cachée dans un buisson. Elle avait du sang partout. » Cookie est immédiatement emmenée chez le vétérinaire pour la soigner. « Nous pensions qu’elle s’était battue ou accrochée à un grillage, souffle la maîtresse. Mais en rasant les poils, la vétérinaire nous a appris qu’elle avait des plombs, dont un derrière l’œil droit. J’ai été extrêmement choquée. »

    7 plombs ont traversé l’animal qui a dû se battre contre la douleur les jours suivants et qui a perdu la vue d’un œil. Heureusement, Cookie semble se remettre sur pattes. « Elle ne mangeait plus, elle était complètement amorphe, détaille Julie. Elle a vraiment souffert. Mais c’est une battante et chaque jour, elle s’améliore ».

    Une plainte déposée, la Fondation 30 Millions d’Amis partie civile

    L’inquiétude n’est pour autant pas retombée pour ce couple qui a un enfant. « J’ai du mal à imaginer cette personne rentrer chez elle et se féliciter d’avoir plombé un chat, peste la maîtresse de Cookie. Et au-delà de cette cruauté, nous sommes choqués que cela arrive juste à côté de chez nous. Tous les voisins n’en reviennent pas. C’est très inquiétant ».

    Une plainte pour acte de cruauté sur un animal a été déposée et la Fondation 30 Millions d’Amis s’est constituée partie civile. Une enquête est en cours. Quant à Cookie, elle réapprend à vivre. 

    En pleine saison de chasse, les tirs en direction des animaux de compagnie se multiplient depuis quelques semaines. Si le berger suisse croisé husky Naïko a pu survivre malgré 50 plombs reçus, Titou, pourtant tenu en laisse, ou Olaf n’ont pas eu la même chance.

     

    02/11/2020 : Merville-Franceville-Plage. Le chasseur condamné pour avoir chassé avant l'heure réglementaire

     

    Pour chasse non autorisée en réunion, de nuit avec usage d'un véhicule et port d'arme, un homme comparaissait devant le tribunal judiciaire de Caen le 28 octobre.

    Vers 4 h du matin le 19 octobre 2018, les contrôleurs de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage observent des chasseurs dans un trou préalablement creusé à Merville-Franceville, les appeaux déjà en place et des fusils présents.

    Le souci, c'est que la chasse n'ouvre officiellement que dans deux heures, à 6 h. Le procès-verbal dressé aboutit au passage d'un contrevenant de 37 ans devant le tribunal judiciaire de Caen le 28 octobre 2020. Il répond de chasse non autorisée en réunion, de nuit avec usage d'un véhicule et port d'arme.

    L'homme proteste que les fusils n'étaient pas chargés, et que compte tenu de la fréquentation de l'endroit, y passer en voiture plus tard aurait été dangereux.

    Maître Caroline Dazel plaide la relaxe : "tous attendaient l'heure légale".

    Mais le tribunal considère que la présence de canards appelants constituait déjà un acte de chasse.

    Le prévenu écope de 500 € d'amende et perd son permis de chasse.

     

    02/11/2020 : Aix : des chardonnerets sauvés par la police municipale

    Les oiseaux, chassés à la glu, ont été sauvés un-extremis, et ramenés au poste, où un bénévole de la Ligue de protection des oiseaux devait les transporter jusqu'au centre de soins de l'association, dans le Vaucluse.

    Ils revenaient d'une patrouille de sécurisation des écoles, ce matin à Aix-en-Provence, lorsque vers 9h30, des policiers municipaux ont cru apercevoir un étrange manège dans un champ non loin de la fondation, Vasarely. À la vue du véhicule sérigraphié, un homme s'est soudain allongé dans les fourrés pour tenter de se dissimuler. Raté.

    Alors que les agents sortaient de leur véhicule pour contrôler le curieux individu, l'homme s'est brutalement relevé et à pris la fuite en courant. En fouillant les abords, en quête d'une explication à ce comportement un brin interlope, les policiers ont fini par découvrir une cage qui contenait un chardonneret, puis trois autres englués dans un piège.

    Les oiseaux, chassés à la glu, ont été sauvés un-extremis, et ramenés au poste, où un bénévole de la Ligue de protection des oiseaux devait les transporter jusqu'au centre de soins de l'association, dans le Vaucluse.

     

    03/11/2020 : Trois braconniers pris en flagrant délit de capture d’espèce protégée dans l’Ain

    Les inspecteurs de l’environnement du service départemental de l’Ain ont interpellé 3 braconniers sur la commune de Virignin début septembre, signale aujourd’hui l’Office français de la biodiversité (OFB). L’occasion de rappeler les risques encourus par les contrevenants dans un contexte d’érosion massive de la biodiversité.

    Suite à des renseignements transmis au service départemental de l’Ain, les inspecteurs de l’environnement de l’OFB ont déployé un dispositif de surveillance sur la commune de Virignin. La réactivité des équipes et leur bonne connaissance du terrain ont permis d’interpeler trois braconniers en flagrant délit.

    Braconnage d’espèce protégée

    Les trois individus profitaient de la période de sécheresse pour capturer des petits passereaux, concentrés autour des rares points d’eau pour s’abreuver. Les oiseaux étaient piégés sur des tiges de roseaux recouvertes de colle (gluaux). Trois chardonnerets élégants juvéniles, une espèce protégée, étaient pris au piège ce jour-là. Prisés pour leur beauté et leur chant riche et mélodieux, les chardonnerets peuvent se revendre (en toute illégalité) entre 50 et 150 € le spécimen.

    L’enjeu environnemental est important. La population de chardonneret, depuis les années 2000, a chuté de plus de 50 %. L’espèce est donc menacée et classée en danger sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de France Métropolitaine établie par l’UICN (Statut VU – vulnérable).

    Lourdes sanctions

    Dans un contexte général d’érosion de la biodiversité, le Code de l’environnement interdit notamment la destruction mais aussi la capture des espèces protégées. La peine encourue pour ce délit est lourde : 3 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende.

     

    04/11/2020 : Un chevreuil retrouvé à Bar-sur-Seine sans ses bois

    Le chevreuil errait dans Bar-sur-Seine.

    C’est une bien sordide affaire qui s’est déroulée à Bar-sur-Seine, ce mardi matin.

    Wilfried Desrousseaux a découvert, dans la matinée, un chevreuil tétanisé qui errait en pleine ville entre une habitation du lotissement de la gare et la voie ferrée.

    Sans peine, il l’a approché et s’est aperçu qu’il lui manquait ses deux bois. Avec la policière municipale, ensuite, il a emmené l’animal à la clinique vétérinaire de la Haute-Seine. « Il ne s’est pas débattu, il était gentil, sans doute qu’il était rassuré avec nous   », confie Wilfried Desrousseaux encore abasourdi par cette découverte.

    Remise en liberté

    Un long moment dans le cabinet vétérinaire, le chevreuil est resté blotti dans ses bras, protégé par une couverture.

    Pour le vétérinaire, Benoît Verry, aucun doute possible, l’animal a subi un traumatisme : « Les deux bois ont été coupés à la même hauteur. Ce n’est pas l’époque où ils tombent et, de toute façon, c’est rarement les deux en même temps. Ça ne saignait plus et ça a même eu l’air d’être cautérisé. »

    Après avoir pris contact avec l’office de la chasse, avec le premier magistrat, comme l’animal ne présentait aucune autre blessure, il a été décidé de lui rendre sa liberté.

     

    04/11/2020 : Un Faucon crécerelle victime de braconnage au lycée agricole de Tilloy-lès-Mofflaines

    Ce 15 octobre 2020, Jessica Goudal, adhérente LPO, faisait parti du groupe d’étudiants du Lycée de Tilloy-lès-Mofflaine. Ensemble, ils inventorient l’habitat de la faune dans le cadre d’un exercice lorsqu’ils tombent sur le cadavre d’un Faucon crécerelle.

    Après radio, le verdict ne fait plus de doute: l’oiseau a été plombé: cinq plombs sont visibles sur la radio dont un plomb à la tête.

    La LPO62 porte plainte et rappelle à nouveau que la destruction d’espèces protégées est un délit puni de trois ans de prison et de 150 000 € d’amende. Une procédure judiciaire est en cours.

     

    05/11/2020 : Ardennes. Il avait tiré sur le chat de son voisin, un chasseur sanctionné

    Le tribunal de police de Charleville-Mézières (Ardennes) a sanctionné, mardi 3 novembre, un chasseur de Logny-Lès-Chaumont. Âgé de presque 70 ans, il avait tiré sur le chat de son voisin, en novembre 2019. Son permis de chasse a été suspendu et le septuagénaire devra payer une amende et des dommages et intérêt au propriétaire de l’animal.

    Le tribunal de police de Charleville-Mézières (Ardennes) a sanctionné, mardi 3 novembre, un homme résidant à Logny-Lès-Chaumont pour avoir tiré sur le chat de son voisin alors qu’il rentrait de la chasse. L’affaire avait été jugée en octobre dernier, rapporte L’Union.

    Les faits se sont déroulés le 24 novembre 2019. Selon la version du chasseur bientôt septuagénaire, il avait tiré sur l’animal en pensant que c’était un ragondin, une espèce nuisible. Grièvement blessé au flanc par les plombs, le félin a survécu mais reste encore aujourd’hui handicapé. Son propriétaire avait dépensé plus de 1 000 € chez le vétérinaire pour le sauver.

    L’arme confisquée

    Selon le voisin, l’homme aurait sciemment visé son animal de compagnie. Il s’interroge depuis sur les circonstances des disparitions successives de ses huit derniers chats. L’association de défense des animaux Stéphane Lamart, qui s’est portée partie civile dans cette affaire avec d’autres organisations, a de son côté pointé le danger de chasser à un âge avancé.

    Le chasseur a finalement écopé de 500 € d’amende pour mauvais traitement et 300 € pour non-respect des prescriptions du schéma départemental de gestion cynégétique. Son arme a été confisquée et son permis de chasse suspendu pendant six mois. Il devra aussi payer plus de 3 000 € à son voisin et aux différentes parties civiles.

     

    06/11/2020 : Loches : son chien abattu d'un coup de fusil à bout portant, elle lance un appel à témoin

    Rajah, chien de race bas-rouge de six mois, a été victime d'un tir de fusil de chasse à bout portant lundi dernier près du stade de rugby à Loches. Les propriétaires lancent un appel à témoin.

    Rajah, chiot de six mois de race bas-rouge, a été victime d'un tir de fusil de chasse lundi 2 novembre, près du stade de rugby Jo-Maso, à Grand-Vau, à Loches.

    Amené en urgence chez un vétérinaire de la Ville, le chiot n'a pu être sauvé.

    Depuis lundi, les propriétaires de Rajah cherchent à comprendre ce qu'il s'est passé. Comment et pourquoi quelqu'un en est arrivé à prendre son fusil de chasse et à tirer à bout portant au niveau de l'arrière-train de leur chien ? 

    Le couple habite près du stade de rugby et du lycée Planiol. "On a un hectare de terrain avec un bois. Rajah se baladait dans notre terrain, allait dans le champ en face, raconte Julie Piot, sa propriétaire. Les gens la connaissaient. C'était un chien sociable. Elle n'avait que six mois".

    Une plainte déposée en gendarmerie

    C'est à la pause déjeuner de midi qu'elle découvre des traces de sang dans la maison, mais aussi dans la grange. "Elle s'était mise sur une botte de paille. On l'a mise dans la voiture, on a été aux urgences vétérinaires. Elle avait un trou de la taille de mon poing.  On a cru qu'elle s'était empalée ou quelque chose comme cela".

    La radio chez le vétérinaire confirmera la présence de plombs, bien concentrés au même endroit, ce qui amène à conclure à un tir à bout portant. 

    "Ce n'était pas possible de la sauver, Rajah a été euthanasiée en fin d'après-midi", raconte Julie Piot.

    Elle et son compagnon ont porté plainte en gendarmerie. "On n'a aucune idée de ce qui s'est passé. Près de chez nous, on entend des coups de feu. Je pensais que la chasse était encore autorisée, même chez des privés,  mais non", dit-elle.

    Julie Piot a posté un appel à témoin  sur les réseaux sociaux, avec photos de son chien et de la radiographie montrant les impacts du tir. Son appel a été déjà relayé plusieurs milliers de fois et suscite l'indignation des internautes. Elle a aussi diffusé dans les commerces une affichette pour recueillir des témoignages.

     

    Un accident de chasse est survenu ce vendredi 5 novembre dans la matinée à Saint-Jean-d’Illac, en Gironde. Selon les premières informations dont nous disposons, un adolescent de 16 ans a été pris pour cible par erreur par un autre chasseur. Il a été transporté à l’hôpital dans un état jugé grave. 
     

     

    La chasse de loisir est interdite en Gironde pendant le confinement

    Même si la chasse de loisir est interdite en Gironde pendant le confinement, il s’agit bien d’un accident de chasse qui s’est produit ce vendredi en fin de matinée à Saint-Jean-d’Illac.

    Deux cousins titulaires du permis sont partis chasser. L’un d’eux, entendant du bruit dans un buisson a tiré, blessant légèrement l’autre d’une gerbe de plomb. Une enquête pour violence avec arme a été ouverte.

     

    13/11/2020 : Six personnes condamnées à des amendes pour avoir tiré sur des hirondelles dans le sud du Cher

    Si l’hirondelle ne fait plus le printemps, sa chasse, interdite, remplit les casiers judiciaires de quelques chasseurs peu soucieux de leur environnement. Six jeunes gens du nord de la France, à cours de pigeons d’argile lors d’un ball-trap à Arpheuilles, en août 2019, sont soupçonnés d’avoir tiré sur tout ce qui volait autour d’eux.

    « Un carnage grossier pour s’amuser à tirer », résumait, jeudi matin, derrière son masque, Sylvie Barucco, la présidente du tribunal correctionnel de Bourges.
    Espèces menacées Des hirondelles, espèce protégée, des tourterelles turques, des pigeons ramiers et une belle aigrette aux plumes blanches ont été criblés de plomb de 7 millimètres. De la grenaille de plomb interdite d’usage pour la chasse dans les zones humides : les prévenus tiraient au-dessus d’un plan d’eau.

    Les six chasseurs, tous âgés de 21 ans, ne sont pas descendus de la région Hauts-de-France pour prendre une leçon de chasse. S’ils étaient venus, ils auraient écouté un agent de l’Office français de la biodiversité (OFB) du Cher. Ce dernier a comptabilisé une quinzaine de cadavres d’hirondelles (sans compter ceux tombés dans le plan d’eau), d’autres de colombidés et une aigrette… jetée à la poubelle !

    « Nous sommes en pleine nouvelle extinction de masse des espèces, a insisté l’agent de l’OFB. Les hirondelles rustiques et de fenêtres sont des espèces quasi menacées. En août, nous étions en pleine reproduction. Les oisillons étaient dans leur nid. Certains ont dû mourir faute de revoir leurs mères. » Les six prévenus, aux casiers judiciaires vierges, sont étudiants dans le domaine agricole. Ils mettent cette folie sur le compte « de l’effet de groupe », a plaidé leur avocat, Me Antoine Fourcade.

    « Le plaisir de détruire »

    De son côté, l’avocat de la Fédération départementale de la chasse, Me Pascal Vernay, a tenu à faire la différence entre les bons chasseurs et les mauvais chasseurs. Ces derniers, clairement désignés à travers le groupe des six, ont cumulé les entorses : pas de permis valable pour certains ; pas d’assurance ; tir à plomb – pratique interdite – sur des espèces protégées, dans une période où seule la chasse aux canards était ouverte. Pour Me Vernay, « ils n’ont strictement rien à faire dans le cercle des chasseurs ».

    Le procureur de la République de Bourges, Joël Garrigue, n’en pensait pas moins : « On ne s’amuse pas avec la vie d’une espèce animale pour le simple assouvissement de son plaisir personnel, celui de détruire et de jeter ensuite sa proie à la poubelle. » Le parquet a requis deux mois de prison avec sursis, 500 euros d’amende, le retrait des permis de chasse et la confiscation des armes.

     

    14/11/2020 : Chasse illégale près de Dozulé : amendes et permis retirés pour deux chasseurs

    Deux chasseurs ont été condamnés mardi 10 novembre 2020 par le tribunal de Lisieux (Calvados). Des agents de l'ONCFS avaient constaté des pratiques illégales à Brucourt (Calvados).

    Le tribunal de Lisieux (Calvados) a rendu mardi 10 novembre 2020 le délibéré d’une affaire évoquée le 13 octobre 2020 et mettant en cause des chasseurs de gibiers d’eau. 

    Le 19 octobre 2019 vers 22 h, c’est par un tonitruant « C’est les cow-boys ! » que des chasseurs regroupés dans un gabion situé au niveau de la commune de Brucourt (Calvados) près de Dozulé avaient accueilli les fonctionnaires de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

    Deux oiseaux protégés morts

    Outre la familiarité de l’accueil, les policiers de l’environnement avaient relevé un certain nombre d’infractions à la législation applicable en matière de chasse en zones humides à l’encontre de deux des hommes présents. Tout d’abord, deux volatiles Tadornes de Belon appartenant à une espèce protégée étaient posés morts sur le sol.

    Poursuivant leurs investigations, ils avaient constaté que les fusils étaient chargés de grenailles de plomb interdite pour ce genre de chasse, les plombs qui n’atteignent leur cible pouvant peuvent rendre malades les volatiles qui les ingèrent. De plus, les fonctionnaires avaient dénombré 120 canards appelants alors que leur nombre est limité à 100. Parmi eux se trouvaient deux sarcelles du Chili, des espèces d’appelants non autorisées. « Ils sont susceptibles d’attirer les mâles, commente le représentant de l’ONCFS présent au tribunal. Vous déviez un peu le jeu. »

    Concernant l’utilisation prohibée de grenailles de plomb, les mis en cause expliquent que les cartouches en acier blessent les volatiles alors que les billes de plomb les tuent. Une pratique qui – de même que le recours à un nombre d’appeaux supérieur à ce qui est autorisé – serait, selon eux, largement répandue parmi les chasseurs.

    Ne pas confondre les canards sauvages

    L’avocat de la fédération départementale des chasseurs du Calvados martèle que les chasseurs sont là « pour protéger l’environnement » et dénonce des infractions graves.

    Il sont aguerris. Ils savent qu'il est indispensable de procéder à l'identification des animaux avant de faire feu. C'est en toute connaissance de cause qu'ils portent atteinte à la biodiversité. 

    Avocat de la fédération de chasse du Calvados

    Pour l’avocat des chasseurs, il est vraisemblable que, dans l’obscurité, ses clients ont confondu des Tadornes de Belon avec des canards classiques. Me Piro souligne que cette espèce de volatiles qui compte environ 700 000 individus dans l’Hexagone ne serait pas vraiment en voie de disparition.

    Les armes confisquées

    Les mis en cause âgés tous les deux de 40 ans ont été relaxés du délit de destruction non autorisée d’animal d’espèce protégée. Ils sont condamnés chacun à 300 € d’amende délictuelle, à trois amendes de 135 € chacune, au retrait du permis de chasse pendant 18 mois et à l’interdiction de détenir une arme pendant un an.

    Ils devront payer solidairement 450 € à la Fédération départementale des chasseurs du Calvados et 200 € à l’ONCFS qui se sont porté parties civiles, et 900 € pour leurs frais d’avocat. L’affaire est renvoyée sur intérêt civil au 8 janvier 2021 pour chiffrer le préjudice subi par l’Association protectrice des animaux sauvages. Leurs armes ont été confisquées.

     

    15/11/2020 : Ardèche : un charnier découvert par les anti-chasse à Bidon

    Début octobre, à Bidon (Sud-Ardèche), un charnier a été découvert par un membre de l’association Ardèche Drôme défense animale (Adda), qui promenait son chien. Des peaux et des viscères de sangliers avaient été jetés dans une crevasse non loin de la maison des chasseurs. « Ce comportement est irresponsable et c’est une infraction au code de l’environnement passible d’une amende », prévient Jean-Louis Chuilon, président de l’Alliance des opposants à la chasse (AOC).

    L’AOC a signalé le problème à la mairie et aux services vétérinaires du Département. « Dans un tel massif calcaire, les eaux s’infiltrent jusqu’aux nappes phréatiques. Un dépôt comme celui-ci peut polluer dangereusement. » L’association a d’ailleurs déposé plainte pour atteinte à l’environnement et à la santé publique.

    « Nous présentons nos excuses »

    À l’Association communale de chasse agréée (ACCA), on reconnaît une erreur. « Nous avons nettoyé le trou le samedi 10 octobre. Le propriétaire nous a demandé de le boucher », explique Vincent Herrero, le président de l’ACCA qui compte environ 70 chasseurs.

    Lors d’une réunion extraordinaire du conseil d’administration, les chasseurs ont acté l’achat d’un bac d’équarrissage. En attendant, ils utiliseront celui de l’ACCA de Saint-Marcel-d’Ardèche. « Nous présentons nos excuses pour cette affaire », ajoute le président de l’ACCA.

    Brigitte Dumarché, maire de Bidon, n’a pas porté plainte. « Je préfère quand les affaires se règlent à l’amiable. »

     

    15/11/2020 : Des promeneurs pris au beau milieu d’une chasse au parcours de santé

    Plusieurs promeneurs se sont retrouvés au beau milieu d’une chasse ce dimanche matin. Chasse qui avait lieu sur le site du parcours de santé et qui avait semble-t-il joué les prolongations.

    De promeneurs qui se sont donc faits une bonne frayeur et qui décolèrent pas. La question qui se pose est donc la suivante : la chasse avait-elle le droit de se dérouler sur ce site, qui plus est en dehors de l’horaire prévu par une autorisation définie jusqu’à 10 h 30 ? Pour ce qui est des promeneurs, ils étaient à priori tous dans le cadre de la fameuse attestation de sortie dérogatoire, à savoir : « Déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie. » De sortie sur un sentier entretenu, balisé et relativement plat, ils ne prenaient pas non plus de grand danger…

    « Il y avait semble-t-il un panneau indiquant la chasse jusqu’à 10 h 30 nous a dit un autre promeneur. Panneau que nous n’avons pas vu à notre arrivée et notre retour de promenade car nous sommes arrivés après 10 h 30. Le panneau avait donc sans doute était retiré à ce moment là, donc je ne me suis pas méfié, et pourtant ça continuait de tirer ! » confie ce promeneur qui était avec ses deux enfants. Et d’ajouter : « De retour à mon domicile, j’ai appelé la Gendarmerie qui m’a confirmé que les chasseurs avaient bien une autorisation pour chasser en forêt, mais semblait également surprise qu’il puisse y avoir une chasse sur ce  parcours de santé qui est tout de même dédié à la promenade… Le Gendarme m’a dit qu’ils allaient se rendre sur place, mais que les chasseurs auraient sans doute quitté les lieux entre temps puisque j’avais eu une petite conversation avec l’un d’entre eux... » Bref, la question demeure en suspens, que prévoit exactement la lois ?  Pour l’heure, la seule chose qui est sûre, c’est que promeneurs et chasseurs font rarement bon ménage et ne devraient pas pouvoir se croiser sur un même sentier pour des raisons évidentes de sécurité…

     

    15/11/2020 : Isère : un chasseur grièvement blessé après une chute

    Les secouristes en montagne sont intervenus, samedi en fin de journée dans la commune de La Chapelle-du-Bard pour porter secours à un chasseur.

    Ce dernier, vraisemblablement entraîné par son chien ayant flairé un animal, a chuté avant de glisser sur une cinquantaine de mètres dans le secteur du ruisseau du Buisson.

    Polytraumatisé et ayant perdu connaissance, l’homme de 47 ans a été pris en charge par les hommes du Peloton de gendarmerie de haute montagne et médicalisé par le médecin du Samu.

    Il a ensuite été héliporté par la Sécurité civile au CHU Grenoble Alpes où il a été admis dans le service de déchocage.

    Ses jours ne seraient pas en danger.

     

    16/11/2020 : Verdille: un chasseur de trente ans blessé par un sanglier lors d’une battue "confinée"

    Un chasseur de trente ans a été sérieusement blessé lors d’une battue à Verdille. Il a failli perdre une jambe. Pendant le confinement, la chasse est interdite. Sauf les battues au sanglier qui saccagent les cultures.

    Le confinement a condamné la chasse loisir. Pas les battues aux sangliers qui n’ont pas cessé de faire des dégâts aux cultures. Un jeune chasseur, Laurent F., 30 ans, de Barbezières en a fait les frais mardi dernier, en milieu d’après-midi. Lors d’une battue, il a failli y laisser une jambe face à un "cochon méchant". Grièvement blessé, il a dû être transporté au CHU de Poitiers.

     
     
    Un chasseur en a blessé un autre, ce lundi 16 novembre 2020, lors d’une partie de chasse à Luché-Pringé (Sarthe). L’homme a été transporté à l’hôpital du Bailleul.
    La partie de chasse autorisée s’est terminée à l’hôpital du Bailleul, ce lundi 16 novembre 2020. Un homme de 69 ans a été blessé par balle alors qu’il était en train de chasser sur des terres de la Luché-Pringé, non loin de La Flèche (Sarthe). Il a été touché à la jambe. Le tireur, un homme de plus de 70 ans, « a tiré alors qu’il n’aurait pas dû et a blessé un autre chasseur », précise la gendarmerie de La Flèche. Les jours de la victime, évacuée au Pôle santé Sarthe et Loir, ne sont pas en danger.
     
     

    Le pire a été évité : une balle perdue lors d’une battue aux sangliers a fini sa course dans une maison. Christine raconte.

    La balle aurait été tirée à 380 m de la maison des Bonnet, traversant une ancienne truffière,  puis six couches de plâtre. Un événement improbable, mais réel. L'enquête est en cours. Photo Valérie Suau
    Diabolique. Voilà comment Christine Bonnet et son mari qualifient la trajectoire de la balle qui a atterri dans leur séjour. Reste que samedi 7 novembre, il leur a bien fallu admettre qu'une bonne étoile veillait sur la tête de Christine qui, à quelques secondes près, aurait pu être gravement touchée. Elle raconte : "Il était un peu plus de 10 heures, je faisais mon ménage quand j'ai entendu une explosion dans le couloir. Il y a eu un nuage de fumée, je pensais que c'était l'aspirateur, mais quand j'ai vu un trou dans la porte coulissante du placard et un autre dans le mur en face, j'ai compris que c'était une balle.

     

    17/11/2020 : Un chat éventré par un piège de chasse !

    Un chat de 13 mois a été retrouvé avec un collet de chasse autour des pattes et le corps lacéré de toutes parts à Divion (62). Le vétérinaire – qui a dû abréger les souffrances du pauvre animal – a constaté une « lésion d’éventration probablement d’origine criminelle ». Une plainte a été déposée et la Fondation 30 Millions d’Amis a joint la maîtresse de Princesse, dévastée par sa disparition.

    « C’est une barbarie, il faut que cela cesse ». Maryline ne peut retenir ses larmes au moment d’évoquer la vision d’horreur de son chat miaulant de souffrance après avoir été éventré par un piège de chasse à Divion (62) (12/11/2020).

    Un acte probablement « criminel »

    Princesse, 13 mois, se trouvait sur le rebord de la fenêtre quand sa maîtresse le découvre un collet sur le train arrière. « Il miaulait, mais pas comme d’habitude, témoigne Maryline contactée par 30millionsdamis.fr. Sa peau était décollée de ses pattes. Les flans étaient arrachés et les entrailles sorties… C’était horrible. Rien que d’en parler, j’en ai encore la chair de poule. » La famille se précipite chez le vétérinaire. Mais il est malheureusement trop tard et le médecin doit mettre fin aux souffrances de l’animal.

    Selon le praticien, Princesse présentait une « lésion d’éventration probablement d’origine criminelle ». Le collet serait homologué (et donc numéroté) ce qui permettrait de remonter jusqu’au piégeur. Ce piège prévu pour capturer des renard aurait toutefois été resserré pour atteindre des animaux plus petits… comme les chats.

    « J’ai cherché à contacter les chasseurs qui m’affirment qu’il n’y avait pas de piège autour de mon domicile, explique Maryline. Mais le vétérinaire m’a bien dit qu’il était impossible que Princesse ait parcouru plus de 200 mètres dans cet état. Je me sens impuissante. On ne peut pas faire autant de mal à un animal. C’est inhumain ! »

    « Il faut que ce massacre s’arrête »

    Une plainte pour « acte de cruauté et sévices graves » a été déposée et la Fondation 30 Millions d’Amis s’est constituée partie civile. Mais le vide laissé par la disparition de Princesse est irrémédiable : « Nous l’avons récupéré alors qu’il était tout petit, se souvient Maryline, la voix tremblotante. Nous l’avons soigné. Je ne peux pas m’enlever ces images de la tête. Il faut que ce massacre s’arrête. C’est pourquoi je ne lâcherai pas. Il ne faut pas que cela arrive à d’autres chats. »

    Le cas de Princesse n’est malheureusement pas un acte isolé : le 30 septembre 2020, un chat était lui aussi revenu chez sa maîtresse le corps lacéré par un collet à Cambrai, dans le Nord. En mai 2020, le président de la Fédération de la chasse Willy Schraen avait créé la polémique déclarant que le piégeage des chats « serait une bonne chose » sans que l’on sache si certains chasseurs ont mis cette menace à exécution.

     

    17/11/2020 : Côte-d'Or : des têtes, des abats de sangliers et un marcassin retrouvés dans une rivière

    Une habitante de Spoy, en Côte-d'Or, alors qu'elle se promenait à proximité de son domicile dimanche, a retrouvé au fond de la rivière Tille "cinq têtes de sangliers, des abats, des morceaux de peau et un marcassin".

    Une femme a fait une macabre découverte, dimanche, alors qu’elle se promenait près de son domicile, à Spoy, en Côte-d'Or. Elle a découvert dans la rivière la Tille "cinq têtes de sangliers, des abats, des morceaux de peau et un petit marcassin" indiquent nos confrères du Bien Public.

    "Actions irresponsables pour des raisons sanitaires évidentes"

    Alertés, les gendarmes se sont aussitôt rendus sur place. Ils ont ouvert une enquête qui devra déterminer quand et par qui ces abats ont été abandonnés dans le cours d'eau.

    Mardi, la fédération des chasseurs de Côte-d’Or a dénoncé "fermement ces actes" dans un communiqué . Un texte dans lequel l'organisation indique "se désolidariser de ce genre d'actions irresponsables pour des raisons sanitaires évidentes – et s’il s’avère qu’un chasseur en est à l’origine - totalement contraire à une chasse éthique et responsable qu’elle prône". Elle rappelle qu'elle œuvre depuis plusieurs années à "l’enlèvement et le traitement des déchets de venaison" afin de "réduire à la fois les risques épidémiologiques et de limiter les gênes aux autres usagers de la nature". "Dans les secteurs à enjeu sanitaire, la collecte est rendue obligatoire, et dans les autres zones, la fédération incite fortement et accompagne ses sociétés de chasse à s’équiper de bacs et faire évacuer les viscères par l’équarrissage."

     

    18/11/2020 : Oise. Des chasseurs mangeaient et buvaient sans respect des mesures-barrières, la préfecture sévit

    La préfecture de l’Oise a complètement interdit la chasse dans deux communes du département à la suite de violations des règles sanitaires le week-end dernier par des chasseurs qui ont organisé des repas collectifs.

    Les chasseurs de Grandru et Morienval, deux communes de l’Oise, sont dans le viseur de la préfecture d’après un communiqué diffusé ce mercredi. « La préfète de l’Oise a pris connaissance avec consternation de deux manquements graves aux règles sanitaires rapportés par des inspecteurs de l’Office français de la biodiversité » samedi 14 novembre : « Des regroupements avec repas collectifs et bar ouvert avec distribution d’alcool, sans respect des mesures-barrières et notamment de l’obligation du port du masque ».

    Les indicateurs de l’épidémie restent « préoccupants » dans le département

    Pour mémoire, en cette période de confinement pour tenter de contenir l’épidémie de Covid-19, seule la chasse de régulation de la faune sauvage est autorisée, pour certaines espèces, et tous les regroupements et repas pris en commun sont proscrits. À la suite de ces manquements, la préfète de l’Oise, Corinne Orzechowski, a décidé de frapper fort. Elle a interdit « de pratiquer tout type de chasse, même de régulation de la faune sauvage » dans les deux communes concernées.

    Elle rappelle que les indicateurs de l’épidémie restent « préoccupants » dans le département avec, au 13 novembre, « des taux d’occupation en réanimation Covid de 64 % et d’occupation totale en réanimation de 82 % dans la région ».

     

    18/11/2020 : Des chasseurs déconfinés en Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Mayenne. Audience le 26 novembre à Nantes

    Plus encore qu’ailleurs, les préfets de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire et de Mayenne dépassent les bornes ratifiant quasi aveuglément les demandes des chasseurs ! Trois arrêtés préfectoraux, pratiquement copie conforme les uns des autres, sont parus début novembre, autorisant les chasseurs à déroger au confinement, et à massacrer tous types d’animaux, notamment les grands cormorans, pourtant protégés ! Un scandale. Nous les attaquons au tribunal administratif de Nantes en vue de les voir suspendus en urgence, et de les faire ultérieurement annuler sur le fond, pour excès de pouvoir. Audiences prévues pour les trois départements à Nantes le 26 novembre à 14 h.

    Sans surprise, à la suite de la publication de la circulaire ministérielle autorisant la chasse « de régulation » pendant le confinement, les arrêtés préfectoraux ont poussé tels des champignons. Le président de la Fédération nationale des chasseurs, non content de ce privilège, cherche à obtenir encore plus de dérogations pour ses ouailles, apparemment sans considération aucune pour la santé et la survie de son prochain...

    Un droit de tuer permettant de ne pas respecter le confinement

    Ainsi, dans les trois départements, les chasseurs (y compris venus de départements voisins), auront la possibilité de cocher la case « Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative » de leur autorisation de sortie, voire se verront distribuer une dérogation de la part de la Fédération des chasseurs, pour tirer sur la plupart des animaux vivant là en toute quiétude. Il est invraisemblable que l’ensemble des amateurs de sports de nature soient confinés, à l’exception de personnes qui sont armées !

    De « nuisibles » à « protégés », tous les animaux sont logés à la même enseigne : bons à être abattus

    Outre les animaux considérés comme « nuisibles » par les chasseurs et pudiquement nommés « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts », toujours les premiers à subir les tirs incessants des obsédés de la gâchette, chaque département a autorisé de tuer ceux qui sont enregistrés comme « grand gibier », et même des oiseaux se faisant de plus en plus rares en France !

    En Loire-Atlantique, l’arrêté préfectoral du 6 novembre 2020, et dans le Maine-et-Loire et en Mayenne, ceux du 5 novembre 2020, autorisent tous trois « la régulation du grand gibier (sangliers, cervidés) ; [...] le tir du renard lors de battues aux sangliers et chevreuils » ; [...] la régulation des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts [pour lesquels la préfecture de Mayenne précise qu’ils sont les renards, ragondins, rats musqués, corbeaux freux, corneilles noires, fouines et pies bavardes] ; [...] et enfin, la destruction à tir des grands cormorans ».

    Une suspension à obtenir d’urgence car pour les individus concernés, c’est une question de vie ou de mort

    La suspension de tels arrêtés, si favorables aux intérêts des chasseurs dans une période si critique pour l’ensemble des Français, est par-dessus tout, une question de vie ou de mort pour les individus concernés et leurs écosystèmes. Une annulation a posteriori ne permettra pas de réparer les « destructions » illicites qui seront réalisées. Et comme toujours, la justification d’une telle mesure à l’encontre des animaux n’est adjointe d’aucun élément de preuve de l’existence d’une surpopulation, de dégâts, ou même de l’espèce responsable de ces derniers... Enfin, les arrêtés, pris en toute hâte, ne respectent pas la procédure, car ils ont été publiés sans consultation publique.

     

    Le juge des référés a fixé les audiences pour les recours que nous avons déposés en vue d’une suspension en urgence des arrêtés préfectoraux du Maine-et-Loire, de la Loire-Atlantique et de la Mayenne au même endroit, le même jour à la même heure, à savoir au tribunal administratif de Nantes le 26 novembre à 14 h. Nous y serons.

     

    18/11/2020 : Haute-Savoie : des braconniers épinglés en pleine nuit

    Opération de contre-braconnage fructueuse sur le plateau des Glières. Il y a une dizaine de jours, les inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité ont interpellé deux hommes en possession d’une carabine avec lunette de visée et modérateur de son.

    Dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 novembre, en pleine période de confinement, deux braconniers ont été interpellés en flagrant délit, aux alentours de minuit, sur le plateau des Glières, par les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB).

    Après avoir d’abord tenté de fausser compagnie aux inspecteurs à bord de leur véhicule, les deux hommes ont été stoppés quelques kilomètres plus loin, par une seconde équipe de l’OFB qui les attendant de l’autre côté du plateau.

    Un secteur placé sous surveillance par l’OFB, à la suite de signalements réguliers

    « Le plateau des Glières est un secteur de braconnage bien connu faisant l’objet de signalements réguliers, donc d’une surveillance accrue par nos services », a confirmé un responsable de l’OFB.

    Zone de moyenne montagne relativement isolée avec quelques chalets d’habitations, le plateau des Glières se caractérise également par un abondant réseau de routes et de pistes forestières, ainsi qu’une quantité conséquente de gibier : cerfs, sangliers, ongulés de montagne, lièvres, loups.

    Outre le non-respect des règles de confinement, les deux hommes encourent jusqu’à quatre ans de prison et 60 000 euros d’amende pour délit de chasse de nuit en réunion, avec tentative de fuite. Bien qu’aucune dépouille de gibier n’ait été retrouvée dans le véhicule, l’infraction est caractérisée. Le duo était équipé d’une carabine chargée, avec lunette de visée et modérateur de son, et d’un projecteur pour éclairer les pâturages. Leur matériel a été saisi.

    L’affaire est en cours d’instruction auprès du tribunal judiciaire d’Annecy.

     

    18/11/2020 : Hérault : trois rapaces protégés victimes de braconnage pendant le confinement

    Deux buses variables et un autour des palombes ont été victimes de braconnage dans l'Hérault, et ce pendant le confinement. Les rapaces protégés n'ont pas survécu à leurs blessures.

    "On demande aux gens de rester confinés chez eux et certains sortent avec des fusils" déclare Valérian Tabard, coordonnateur pédagogique de la Ligue pour la protection des oiseaux de l'Hérault. Deux buses variables et un autour des palombes ont été retrouvés, criblés de balles pendant le confinement dans l'Hérault. Confiés au Centre Régional de Sauvegarde de la Faune Sauvage de Villeveyrac, les trois rapaces sont décédés de leurs blessures.

    Un milan royal braconné 

    En octobre déjà, un milan royal avait été retrouvé mort dans l'Hérault. Le rapace participait à un programme européen "Eurokite". Il portait une balise de traçage qui lui avait été posée en Autriche. "Cette balise a été mise dans le but de connaître les causes de mortalité" explique Valérian Tabard. En octobre, la balise est localisée dans l'Hérault et ne bougeait plus. Les autrichiens ont donné l'alerte. La ligue pour la protection des oiseaux de l'Hérault est venu récupérer le milan royal qui l'ont retrouvé mort.
    La ligue pour la protection des oiseaux de l'Hérault prend donc en charge le milan royal et tente de définir la cause de son décès. La radiographie a alors montré que le rapace était criblé de plombs de chasse. C'est donc un cas de braconnage confirmé. 
    En 2019, une vingtaine de cas de braconnage a été recensé par la LPO. 
     
     
     

    Personne n’avait été blessé mais le drame n’était pas passé loin… Mardi, la cour d’appel d’Angers a rendu sa décision concernant un accident de chasse survenu il y a près de trois ans à Saint-Georges-sur-Loire, rapporte le journal Ouest-France. En janvier 2018, lors d’une battue aux sangliers, une balle de fusil avait brisé la vitre d’une maison avant de traverser plusieurs pièces. La munition était passée à quelques centimètres de l’occupant des lieux, qui se trouvait dans la cuisine avec sa compagne, au moment des faits.

    Mardi, la cour d’appel a confirmé le jugement en première instance et a condamné le chasseur de 82 ans, à l’origine du coup de fusil. Posté sur un mirador, il se trouvait à environ 400 mètres de l’habitation. Les juges, qui ont exclu la thèse de la balle qui ricoche, ont estimé que l’octogénaire n’avait pas respecté les règles de sécurité et l’ont condamné à une peine de 2000 euros d’amende. Son permis de chasse lui a été retiré, avec interdiction de le repasser pendant deux ans

     

    19/11/2020 : Hautes-Alpes : deux braconniers en jugement après interpellations dans le Parc des Ecrins

    Deux braconniers comparaîtront au tribunal judiciaire de Gap le 4 décembre prochain pour chasse dans le cœur du Parc national des Ecrins. Ils ont été appréhendés le 13 octobre 2019, avec une arme, sans plan de chasse individuel obligatoire, et sans marquage conforme d'animal soumis au plan de chasse.

     

    19/11/2020 : Dax : le braconnier et les acheteurs condamnés à verser plus de 100 000 euros aux associations

    Le tribunal judiciaire de Dax a condamné ce jeudi un braconnier et ses trois plus gros acheteurs pour un trafic de petits oiseaux protégés autour de Dax. Plus de 10 000 oiseaux protégés tués pour être mangés en 10 ans. Il y en a en tout pour plus de 100 000 euros de dommages et intérêts.

    Le tribunal correctionnel de Dax a condamné ce jeudi un braconnier et ses plus gros acheteurs pour un trafic de petits oiseaux protégés autour de Dax. Plus de 10 000 oiseaux protégés tués pour être mangés pendant une dizaines d'années. Des passereaux, des rouges gorges etc. Les acheteurs les consommaient en brochette. 

    Plus de 100 000 euros de dommage et intérêts

    Sur le plan pénal, le tribunal a condamné le braconnier à 8 mois de prison avec sursis. Les trois acheteurs à des amendes avec sursis entre 1000 et 1500 euros. Mais c'est sur le plan civil que les condamnations sont plus lourdes. Cinq associations étaient partie civile dans ce procès, 4 associations de défense de l'environnement (LPO, Sepanso, France Nature Environnement et l'Association pour la protection des animaux sauvages) et la fédération de chasse des Landes. En tout ce sont  plus de 100 000 euros que les condamnés vont devoir payer aux parties civiles s'ils ne font pas appel de la décisions dans les prochains jours. 

    Georges Cingal, président de la Sepanso 40, association de défense de l'environnement, partie civile dans cette affaire est satisfait des condamnations prononcées par le tribunal de Dax : "Pendant des années, on nous a dit qu'il n'y avait pas de commercialisation d'oiseaux protégés. la preuve qu'il y avait de la commercialisation avec un braconnier. La morale, c'est qu'il faut beaucoup de temps avant de réussir à réprimer des actions de braconnage, mais un jour ou l'autre, il faut payer l'addition". 

    Le préjudice environnemental reproché seulement au braconnier

    L'addition est lourde mais loin des 1 million 300 mille euros qui étaient à la base demandés par les parties civiles. Dans le détail, le tribunal  a considéré que seul le braconnier est redevable du préjudice environnementale de ses captures auprès des associations.  Il doit donc plus de 80 000 euros, partagés en deux, à la Ligue de Protection des Oiseaux et à la Sepanso des Landes. Pour le partage, le tribunal a estimé que ces deux association étaient celles qui agissaient le plus dans les Landes pour la protection des petits oiseaux. 

    Un calcul que conteste, et sur la répartition et sur la hauteur, maître Lonné, avocat du braconnier. "Les sommes sont illégitimes", explique l'avocat dacquois. "Les oiseaux en question n'ont pas de problèmes liés à leur population. Et la LPO et la Sepanso n'ont pas justifié leurs actions pour la protection de ces espèces dans le département", a commenté maître Lonné qui va proposer à son client de faire appel de la condamnation civile.

    En revanche, l'avocat des acheteurs ne voulait pas faire appel des condamnations pour ses trois clients. D'abord sur la condamnation pénale, pour lui le message du tribunal avec des amendes avec sursis lui semble clair et adapté.  "C'est un message qui me parait juste. Vous avez fait une bêtise, n'y revenez pas", explique maître Defos du Rau. Au civil, ses trois clients sont condamnés à verser des sommes de 2300 à 2500 euros pour préjudice morale aux parties civiles, "très très très très loin, heureusement des 1 millions 300 mille euros qui avait été demandés dans des conditions qui frisaient le ridicule". Maître Defos du Rau  estime que les associations sont surtout là pour se remplir les poches : " il y a quelques années on avait dans un dossier comme celui là que la Fédération départementale des chasseurs. Aujourd'hui vous avez une liste de 5, 6, 7 associations qui se constituent partie civile. Et qui viennent solliciter des dommages et intérêts astronomiques". 

    Dans les sommes ici détaillées, nous n'avons pas fait mention des frais de justice que les condamnés doivent aussi régler aux parties civiles.

     

    20/11/2020 : Non-respect des règles sanitaires : un chasseur de l’Oise poursuivi pour mise en danger de la vie d’autrui

    Mercredi, la préfecture avait déjà annulé la dérogation de chasse accordée sur la commune de Grandrû après des manquements aux règles sanitaires en plein confinement. Le responsable se dit « écœuré ».

    C'est une « fête » de fin de chasse qui risque de lui coûter cher. Trois jours après la décision de la préfecture de l'Oise de supprimer la dérogation de chasse accordée sur la commune de Grandrû, le président de la société de chasse est poursuivi par le parquet de Compiègne pour mise en danger de la vie d'autrui, pour non-respect des règles sanitaires.

    Le week-end dernier, des inspecteurs de l'Office français de la biodiversité (OFB) avaient constaté sur place « des regroupements avec repas collectifs et bar ouvert avec distribution d'alcool, sans respect des mesures barrière ». La trentaine de chasseurs, selon la gendarmerie, s'étaient retrouvés dans une cabane forestière.

    Le chasseur, qui sera prochainement entendu dans le cadre d'une composition pénale (procédure alternative qui lui permet d'éviter un procès) encourt une amende pouvant aller jusqu'à 75 000 €. Il est le seul, en tant que responsable, à être poursuivi parmi la trentaine de convive présents à ce repas de chasse.

    « Je trinque pour les autres »

    Contacté par Le Parisien, Bruno Verlon se dit aujourd'hui « écœuré ». « On parle d'un repas festif mais c'est complètement faux, s'étrangle le chasseur, déjà entendu par les gendarmes de Compiègne. Lors de cette chasse, il y avait au total 35 chasseurs. Il y a eu une grosse averse et certains sont allés s'abriter dans notre pavillon de 50 m2. Certains ont cassé la croûte, d'autres étaient à côté de la cheminée et quatre autres ont trouvé le moyen d'aller au bar où il devait rester une bouteille d'alcool. En tout et pour tout, il y avait 14 personnes dans la cabane. Moi, je faisais les papiers de venaison. »

    Président de la société de chasse de Grandrû depuis 26 ans, c'est la première fois que Bruno Verlon va avoir affaire à la justice. « Aujourd'hui, je trinque pour les autres. 75 000 €, vous vous rendez compte ? J'ai une retraite de 1 000 €, où je vais aller chercher cette somme ? Je n'en dors plus de la nuit et je pense que je vais démissionner. »

    « On n'est pas loin de la dictature sanitaire »

    Une poursuite judiciaire qui étonne aussi Guy Harle d'Ophove, le patron des chasseurs de l'Oise. « Ça me paraît tout de même énorme et disproportionné, confie-t-il ce vendredi. À partir de ce moment-là, tous les gens qui se baladent sans masque devraient aussi être poursuivis pour mise en danger de la vie d'autrui, pareil pour les lycéens qui ont semé le trouble à Mireille-Grenet … On n'est quand même pas loin de la dictature sanitaire. »

    « Cette affaire va trop loin »

    Du côté de Morienval, où les dérogations de chasses ont également été supprimées dans la foulée des contrôles du week-end dernier, c'est toujours l'incompréhension qui domine. « Le repas festif, c'est entièrement faux, plaide lui aussi Patrice Lebon, président de la société de chasse de la commune. Nous étions 17 dans une cour en train de dépecer un sanglier, il n'y avait que du café. J'ai supprimé les repas et il n'y a pas de bar. Cette affaire va trop loin. »

    « Le président fait tout pour la chasse, ça fait 15 ans qu'il est en poste et il a toujours respecté les règles, confirme-t-on dans son entourage. Il ne comprend pas. »

     

    20/11/2020 : Chasse : un milan tué d’un plomb en pleine tête dans l’Hérault

    Un milan royal, un rapace de 3 mètres d’envergure, a été tué d’un plomb en pleine tête en toute impunité. Pour le président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) de l’Hérault, ce sont des « années d’efforts » anéanties qui « révoltent tout le monde ».

    Dans le cadre d’un programme européen, un milan royal bagué en Autriche et suivi de très près par des scientifiques, a été abattu. Ce rapace protégé a été découvert mort d’un plomb en pleine tête par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) sur la commune de Saint-Thibéry dans l’Hérault.

     

    20/11/2020 : Mort de l'ours Cachou : un fonctionnaire soupçonné d'empoisonnement arrêté

    Un fonctionnaire a été arrêté mercredi dans l’enquête sur le décès de l’ours Cachou, retrouvé mort en avril dans les Pyrénées catalanes. Des ONG avaient rapidement émis l’hypothèse d’un empoisonnement.

    Jamais le décès d’un animal n’avait déclenché un secret d’instruction de la justice espagnole, et pourtant, la mort d’un ours dans les Pyrénées catalanes suscite encore les débats. La chaîne TV3 a rapporté jeudi un énième rebondissement dans l’enquête sur le décès de Cachou, décédé au printemps dernier. 

    Un agent du Conseil Général du Val d'Aran a été interpellé mercredi 18 novembre : il est soupçonné d'avoir empoisonné l'animal, retrouvé mort en bas d’un ravin dans cette vallée catalane. Le fonctionnaire, responsable du suivi de l'évolution et de la sécurité de la colonie d'ours, avait été embauché quelques mois avant l'incident, précise France bleu.  

    Le 9 avril dernier, les équipes du Conseil général du Val d'Aran retrouvent Cachou, mâle de cinq ans connu pour avoir attaqué des troupeaux, notamment des chevaux. D’après l'administration aranaise, l’ours aurait fait une chute de 40 mètres. Elle précise que "sa tête présentait des lésions perforantes" laissant supposer qu'il avait été "victime de l'attaque d'un congénère avant de tomber".

    L'animal aurait été empoisonné

    Une hypothèse rapidement rejetée par des ONG environnementales : selon elles, l’animal serait mort d’un empoisonnement en étant victime de braconnage, note Libération. Elles soulignent également que les autorités font appel à des substances chimiques pour garder à bonne distance les ours des troupeaux. 

    Du côté de la justice catalane, les autorités ont décrété le secret de l'instruction. Une procédure "inédite" dans le cadre d’une enquête sur la mort d'un animal, qui confirmerait, selon les défenseurs, la théorie d'une mort non accidentelle.

     

    21/11/2020 : Loire-Atlantique : un accident de chasse fait un blessé grave

    Il s'agit à priori d'un accident. Un chasseur a été transporté au CHU de Nantes ce samedi matin dans un état grave.

    L'accident a eu lieu ce samedi matin vers 10h30 sur la commune de Cordemais, à l'ouest de Nantes, en Loire-Atlantique, au lieu-dit Le Tertre.

    Les pompiers ont été appelés pour venir au secours d'un homme qui s'était blessé, semble-t-il seul, avec son propre fusil. La blessure a été jugée très grave, au point que la victime, âgée de 70 ans, a dû être transportée vers le CHU de Nantes par hélicoptère.

    En 2017, en Pays de la Loire, trois accidents de chasse avaient fait trois morts, un en Vendée et deux en Loire-Atlantique .

     

    21/11/2020 : Hugo Clément n'est pas le bienvenu en Aveyron après avoir dénoncé une battue organisée par des chasseurs

    Hugo Clément est menacé sur les réseaux sociaux après avoir publié une photo et un article qui relate une battue en Aveyron, où les chasseurs ont tué un cerf, alors que les Français sont confinés. Une pratique cependant autorisée par une dérogation mais qui fait polémique.

    Originaire de la région toulousaine, le journaliste Hugo Clément n'est semble-t-il pas le bien bienvenu en Aveyron... en tout cas par une partie de ses habitants chasseurs. C'est ce qu'on peut lire en commentaire de l'un de ses messages sur Instagram où le jeune homme, qui relayait un article de nos confrères de Midi Libre sur la chasse en Aveyron, se fait insulter.

    "Viens en Aveyron on t'attend grosse merde (sic). Chez nous c'est la Corse met toi ça en tête. Tu prends moins de risque pour le terrorisme il me semble", écrit l'internaute sous le pseudonyme cdrc130. Un autre commentaire, plus menaçant encore, est signé d'un certain Tristan : "Toi gros fils de pute à véhiculer une mauvaise image de la chasse je te le dis tu vas mal finir".

    C’est la règle : pointer du doigt les pratiques de certains chasseurs = recevoir des menaces.

    Hugo Clément a décidé de partager ces deux commentaires dans un nouveau message sur Twitter : "C’est la règle : pointer du doigt les pratiques de certains chasseurs = recevoir des menaces", écrit le journaliste défenseur de l'environnement.

    Sur son premier message qui a entraîné des réactions violentes des partisans de la chasse, l'animateur de l'émission "Sur le front" sur France 5 constatait que "En plein confinement, des chasseurs se réunissent en masse et en famille pour tuer". Sur Instagram il développait : "Vous êtes confiné dans un appartement ? La nature vous manque ? Vous ne pouvez pas aller vous promener librement en forêt ou au bord de l’océan sans risquer une amende ? Vous voulez voir vos proches et passer de bons moments avec eux en toute légalité ? La solution est simple ! Passez votre permis de chasse, achetez des armes, et vous pourrez vous réunir en masse et en famille pour tuer. Photo prise par le journal Midi Libre le samedi 14 novembre à Montjaux dans l’Aveyron".

    Dans cet article est raconté la journée de chasse du samedi 14 novembre dans ce village aveyronnais où un cerf a été tué lors d'une battue. Traditionnellement, les chasseurs ont ensuite posé pour la photo devant l'animal mort. Des clichés qui font très souvent polémique.

    Depuis le 31 octobre 2020, afin d’éviter "la prolifération des populations de grand gibier", une instruction ministérielle autorise des dérogations pour les chasseurs pratiquant les battues pendant le confinement. Une mesure contestée par les défenseurs de la faune sauvage et les chasseurs de petit gibier.

     

    22/11/2020 : Aude-Roquefort-des-Corbières : blessé dans un accident de chasse il est évacué

    Un chasseur a été blessé à la jambe dimanche matin, peu avant 9h, dans les Corbières maritimes.

    Peu avant 9 h dimanche matin, sur la commune de Roquefort-des-Corbières, surplombant Port-la Nouvelle et La Palme, les pompiers audois sont intervenus pour porter secours à un chasseur blessé au fémur. Celui-ci a  été évacué par l'hélicoptère de la sécurité civile basé 66 pour une évacuation sur l'hôpital de Perpignan, où il a subi une opération.

    Selon le président de l'association de chasse locale, il s'agit certainement d'un "éclat de balle qui s'est logé dans le fémur du chasseur". "Aucun promeneur n'est concerné, c'est un bête accident" a rassuré le président de la Diane Roquefortoise.

    La chasse au grand gibier est autorisée durant le confinement, par arrêté préfectoral, pour endiguer la prolifération des sangliers, tous les mercredis, samedis et dimanches sur cette zone. 

     
     
    22/11/2020 : Doubs : l'octogénaire manque le sanglier et blesse son camarade de chasse
    Un homme a été blessé au niveau de l’épaule, ce samedi, lors d’une partie de chasse à Braillans, dans le Doubs. Le président de l’association de chasse a touché son camarade alors qu’il souhaitait tirer un sanglier. La victime a été transportée à l’hôpital.

    Les accidents de chasse font chaque année de nombreuses victimes en France. Dans la majorité des cas, il s’agit de chasseurs qui se blessent eux-mêmes ou entre eux. En 2019, 141 personnes ont été touchées par une munition , sur le territoire national. Ce samedi, c’est dans le Doubs à Braillans qu’un homme d’une soixantaine d’années a reçu un éclat de balle. Il ne souffre heureusement que de blessures légères.

    Les sangliers se réfugient dans un bosquet

    Les faits se sont déroulés ce samedi matin dans cette commune située à une dizaine de kilomètres, au nord-est de Besançon. Les chasseurs de l’association communale de chasse agréée (ACCA) organisent une battue. Ils traquent un groupe de sangliers que leurs chiens ont débusqués. Les animaux se sont réfugiés dans un bosquet, à proximité des habitations.

    Le président de l’association, âgé de 80 ans, choisit d’aller lui-même les débusquer et les pousser à sortir. Il passe d’un côté de la haie et remarque que le gibier est à portée de fusil. Il arme sa carabine et ouvre le feu, malgré la présence d’habitations à moins de 150 mètres. Un acte proscrit par la loi. Mais aussi, et surtout, de la présence de son camarade, de l’autre côté de la haie.

    Une enquête ouverte

    La munition de calibre 963 magnum éclate dans la végétation et un morceau touche son camarade de chasse, âgé d’une soixantaine d’années, au niveau de l’épaule. Ce dernier a immédiatement crié pour se signaler et indiquer sa blessure. Il a été transporté à l’hôpital et ne souffre heureusement que de blessures légères.

    Les gendarmes et les agents de l’office français pour la biodiversité sont intervenus sur les lieux. Une enquête a été ouverte pour tenter de déterminer les circonstances exactes de cet accident, qui aurait pu s’avérer dramatique. L’homme de 80 ans devrait être poursuivi pour « mis en danger de la vie d’autrui ».

     

    22/11/2020 : Hauts-de-Bienne: un chasseur grièvement blessé après une chute de 70 mètres

    L’homme participait ce dimanche 22 novembre à une battue avec l’association communale de chasse de La Mouille.

    Ce dimanche 22 novembre, les sapeurs-pompiers du Jura ont été mobilisés tout au long de l’après-midi pour venir en aide à un chasseur tombé d’une falaise dans les Gorges de la Bienne, juste au-dessous du village de La Mouille.

    L’homme, qui participait à une battue avec l’association communale de chasse, a fait une chute de près de 70 mètres dont au moins 30 mètres dans le vide selon les pompiers.

    Une vingtaine de sapeurs-pompiers mobilisés.

    D’importants moyens ont été déployés, un quad, ainsi que deux hélicoptères, dont Dragon 25, mobilisé pour hélitreuiller les secouristes, notamment les deux équipes du GSMP (Groupe de secours en milieux périlleux).

    Au total, plus d’une vingtaine de sapeurs-pompiers des casernes de Saint-Laurent-en-Grandvaux, Les Rousses, Morez, Saint-Claude et Champagnole, ont participé aux opérations de secours.

    Transporté en hélicoptère à Genève

    L’homme, dont l’état, critique, a été qualifié d’urgence absolue, a été transporté par un hélicoptère de la Rega (Garde aérienne suisse de sauvetage), vers un centre hospitalier de Genève.

     

    22/11/2020 : Lot-et-Garonne : un chasseur de 68 ans retrouvé mort

    L’homme, retrouvé mort ce dimanche après-midi au lieu-dit Goulens, situé sur la commune de Layrac, était recherché depuis la fin de matinée.

    Un homme a été retrouvé mort, ce dimanche après-midi, vers 16 heures, au lieu dit Goulens, situé sur la commune de Layrac. L’individu, un chasseur âgé de 68 ans, n’avait plus donné signe de vie depuis la fin de matinée. 

    Un examen de corps va être pratiqué en début de semaine. L’enquête, diligentée par les gendarmes de la compagnie d’Agen, se dirigerait vers un malaise cardiaque.

     

    23/11/2020 : Des chasseurs du Doubs verbalisés pour avoir poursuivi des sangliers en 4x4 jusqu'à l'épuisement

    Six chasseurs du Doubs ont été verbalisés ce dimanche dans le secteur de Levier. Ils ont poursuivi des sangliers avec des voitures 4x4 pour épuiser les animaux avant de les abattre. Une pratique interdite.

    L'opération ciblée des gendarmes et de la Fédération des chasseurs du Doubs a porté ses fruits, ce dimanche près de Levier, dans le Doubs. Six chasseurs ont été stoppés et verbalisés pour une pratique totalement interdite : poursuivre des grands gibiers, et notamment des sangliers, en voiture de type 4x4 jusqu'à l'épuisement des animaux. Les chasseurs n'ont plus qu'à sortir ensuite du véhicule pour abattre l'animal à bout de force. Pour pourchasser les sangliers, ils utilisent des puces GPS installées sur les colliers des chiens, qui courent derrière le gibier.

    Une quinzaine de gendarmes et un hélicoptère

    Ce coup de filet a été mené après un signalement de cette pratique. Une quinzaine de gendarmes a été mobilisée, ainsi qu'un hélicoptère venu de Colmar, équipé d'une caméra thermique pour sonder les sous-bois. Pendant plusieurs heures, ils ont quadrillé le terrain et contrôler une trentaine de chasseurs. En milieu d'après-midi, un groupe peu scrupuleux a été pris en flagrant délit : depuis un poste de contrôle, les gendarmes ont vu arriver un sanglier poursuivi par des chiens et plusieurs 4x4.

    Six chasseurs verbalisés

    Les mailles du filet se sont alors refermées sur le groupe. Six chasseurs ont été interceptés par les forces de l'ordre. Ils ont écopé d'un procès-verbal transmis au Procureur de la République. Trois devront s'expliquer pour chasse à l'aide d'un engin prohibé, en l'occurence le 4x4 ; deux sont verbalisés pour chasse sur le terrain d'autrui sans le consentement du propriétaire et un chasseur est verbalisé pour transport d'une arme de chasse non démontée à bord d'un véhicule.

     

    23/11/2020 : Tarn : la balle des chasseurs traverse le mur extérieur d'une maison et s'arrête dans le salon

    Un artisan et sa compagne ont entendu une forte détonation dans leur maison, à Donnezac dans le Tarn, le 14 novembre dernier. à Donnezac dans le Tarn. Une balle venait de traverser le mur de leur maison, briser un vase à l'intérieur et se ficher dans un mur du salon. À moins de 600 mètres, en contrebas dans les vignes, une battue autorisée était menée.

     

    24/11/2020 : Cheval tué à Laval-Saint-Roman : le chasseur a-t-il vraiment visé... un chevreuil ?

    Un homme aurait expliqué aux gendarmes qu'il visait en fait un chevreuil. Théorie absolument intenable selon les proriétaires de la jument retrouvée morte, dimanche, tuée d'une balle en pleine tête à Laval-Saint-Romain (Gard).

    Il aurait indiqué aux gendarmes avoir visé un chevreuil. Sa balle se serait perdue, et aurait touché la jument. Cet homme s'est expliqué devant les gendarmes de Pont-St-Esprit après la mort d'un cheval dimanche, à Laval-Saint-Roman, près de Pont-Saint-Esprit (Gard). Paula Loïs, la présidente de l'Association C.H.E.V.AL (refuge, un des plus grands refuges pour équidés d'Europe), près d'Alès, va déposer plainte ce mercredi pour maltraitance. Mais surtout, les propriétaires de l'animal ne croient pas une seconde en cette théorie. ils ont par ailleurs lancé une pétition sur Internet.

    Une expertise balistique a eu lieu ce mardi matin, sur le corps du cheval, d'après le propriétaire de la jument tuée. "Il aurait tiré un chevreuil, et la jument était derrière. C'est sa version. Sauf que d'après le vétérinaire, ça ne correspond pas", assène Julien, le propriétaire de l'animal. Il a d'ailleurs "passé la nuit près du cadavre de la jument, de peur qu'ils (les chasseurs) viennent découper la tête pour emporter les preuves".

    D'après nos informations, au moins une trentaine de chasseurs doivent être entendus au total.

    Julien espère que toute la lumière sera faite."J'ai peur d'un gros silence, et que personne ne sache vraiment. (...) Mon fils de six ans a répété toute la journée "les chasseurs ont tué Jasmine", et la nuit dernière il ne dormait pas, il pensait qu'ils allaient venir le tuer. Il les a entendus dire à mon compagne : si tu portes plainte, on va te flinguer toi et tes gamins."

     
     
    Une profonde tristesse s’est emparée de tout un groupe de chasseurs qui a retrouvé l’un des siens mort, victime d’une crise cardiaque, ce mercredi matin vers 10 h. Ils faisaient une battue dans la forêt domaniale de Cleurie, dans le massif du Fossard, quand ils ont fait cette triste découverte.

    La victime a été retrouvée à son poste de chasse, allongée par terre. C’est le directeur de chasse qui l’a vu le premier. Il a aussitôt prévenu les secours et prodigué les premiers soins, dont des massages cardiaques, en attendant l’arrivée des pompiers d’Eloyes, Remiremont, le SMUR de Remiremont, ainsi que les secouristes du peloton de gendarmerie montagne (PGM) de Xonrupt-Longemer. En vain. Il n’y avait plus rien à faire pour cet homme de 74 ans, invité à se joindre à cette battue aux cerfs, chevreuils et sangliers.

    Le PGM a procédé à l’hélitreuillage du corps du défunt, avant un transport par l’hélicoptère de la gendarmerie de Colmar, cette zone étant très escarpée, pour qu’il puisse être pris en charge par les pompes funèbres à un endroit accessible.

    L’émotion est grande. « C’était un ami de 40 ans », s’émeut le directeur de chasse, déjà marqué par le deuil. « C’est le deuxième chasseur qui meurt dans mes bras. » Les amis étaient encore sur place en ce début d’après-midi pour se soutenir. « La chasse continue mais on a tous une grande pensée pour lui. Une journée sombre. »

     

     

    Alors que la chasse à la glu a été interdite pour la saison 2020/2021, une vaste opération de contrôle a mobilisé les équipes de l'OFB dans le Sud-Est de la France. Afin de s'assurer que l'interdiction est bien respectée, les sites où se pratiquait la chasse à la glu ont été contrôlés durant une semaine du samedi 24 octobre au dimanche 1er novembre 2020 sur un vaste territoire. Les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse, 3 des 5 départements concernés par la chasse à la glu ont été contrôlés. Ces départements concentrent 90% des glueurs (personnes pratiquants la chasse à la glu).

    L'opération « SECOTINE » a permis de contrôler 380 postes à glu et 175 chasseurs. Outre l'infraction à la glu, 34 autres infractions (13 délits et 21 contraventions) ont été relevées pour des motifs divers : destruction d'espèces protégées, modes et moyens de chasse prohibés, manquement à la sécurité, ou encore circulation sur piste interdite.

    Dans le cadre de l'opération, plusieurs saisies (fusils, munitions, dispositifs prohibés, gibiers, espèces protégées) ont été effectuées.

     

     

    28/11/2020 : Près de Lisieux. La balle pour sanglier finit au-dessus d’un lit d’enfant

    Samedi 28 novembre 2020, à Courtonne-les-Deux-Églises (Calvados), entre Orbec et Lisieux, une mère de famille a fait une découverte, plutôt inquiétante, dans la chambre de sa fille.

    Samedi 28 novembre 2020, vers 23 h, dans une maison de Courtonne-les-Deux-Églises, entre Lisieux et Orbec, une mère de famille découvre un trou suspect au-dessus de la tête du lit de sa fille. À l’intérieur, une balle s’est logée. Alertés, les gendarmes d’Orbec constatent qu’il s’agit d’une munition pour gros gibier, destinée à la chasse au sanglier.

    Une enquête compliquée

    La balle perdue a traversé la toiture de la maison, avant de finir sa course dans le mur, au-dessus du lit de l’enfant. Impossible, à l’heure actuelle, de dater le jour et l’heure de l’incident.

    L’enquête, ouverte par les gendarmes d’Orbec, afin de déterminer d’où est parti le coup de feu, s’annonce compliquée, une balle de chasse, dépourvue de rayures, rendant impossible tout relevé balistique. Identifier le tireur sera donc difficile.

     

    29/11/2020 : Blain. Un homme de 65 ans grièvement blessé lors d’un accident de chasse

    La victime a été touchée samedi en fin d’après-midi dans l’abdomen. Le sexagénaire a été transporté au CHU de Nantes où il a été placé en coma artificiel.

    Un homme âgé de 65 ans a été grièvement blessé samedi en fin d’après-midi lors d’une partie de chasse à Saint-Omer-de-Blain. L’accident s’est produit aux alentours de 17 h 30, à la tombée de la nuit. L’homme a reçu une balle dans l’abdomen. Grièvement touché, il a été transporté au CHU de Nantes où il a depuis été placé en coma artificiel.

    Chute dans un taillis

    D’après les éléments recueillis par les gendarmes, sa version et celle de l’ami qui l’accompagnait concordent. La victime a déclaré avoir fait une chute dans un taillis. Le septuagénaire qui se trouvait avec lui, pensant qu’il s’agissait d’une sortie de gibier, a tiré, touchant accidentellement son compagnon de chasse.

    Une enquête a été ouverte pour établir précisément les circonstances des événements.

     

     

    29/11/2020 : Une ourse a été abattue par un chasseur ce dimanche dans la partie espagnole des Pyrénées

    Une ourse a été abattue par un chasseur ce dimanche dans la partie espagnole des Pyrénées, rapporte France Bleu Occitanie lundi 30 novembre, après une communication du gouvernement d’Aragon. L’ourse Sarousse avait été introduite dans le massif, côté français, en 2006.

    Ce dimanche, le face à face avec le chasseur a eu lieu dans la vallée de Bardaji, dans la province de Huesca, lors d’une battue aux sangliers. “Le chasseur dit avoir agi en état de légitime défense”, d’après le gouvernement d’Aragon qui annonce que ses techniciens vont procéder à la nécropsie de l’animal lundi. L’enquête est menée par le Seprona, le service spécialisé dans l’environnement de la Garde civile espagnole.

    L’ourse Sarousse, âgée de 21 ans avait été capturée en Slovénie en 2006 puis introduite dans la partie française du Val d’Aran, rappelle France Bleu. Elle s’est ensuite beaucoup déplacée, avant de se fixer dans les Pyrénées aragonaises. C’est le troisième ours tué dans les Pyrénées depuis le début de l’année 2020.

     

    30/11/2020 : Près de Bapaume, deux conseillers municipaux sauvent un jeune chevreuil

    Ce lundi 30 novembre, à Rocquigny, lors d’une balade, un élu local s’est trouvé face à un chevreuil pris dans un piège.

    Une belle histoire pour commencer la semaine. Alors qu’il se baladait dans la plaine entre Rocquigny et Sailly-Saillisel, au Sud de Bapaume, Bruno Dussouchaud a fait une drôle de rencontre ce lundi 30 novembre. Celui qui est conseiller municipal de la première commune citée croise la route d’un chevreuil, dont la patte est prise dans un piège vraisemblablement posé par des chasseurs.

    Ne pouvant intervenir seul, il appelle un autre conseiller municipal, Bernard Carridroit. Ensemble, ils vont sauver l’animal. « La bête s’est débattue. Ils ont dû sortir une couverture pour la calmer et la mettre dans le noir », rapporte le maire de la commune, Romain van Caeneghem.

     

    Les deux habitants de ce village de 285 habitants ont su dégager la patte de l’animal qui a pu retrouver la vie sauvage.

     

    29/11/2020 : Haute-Saône : un chasseur se tire une balle dans le pied

    Un chasseur s'est tiré une balle dans le pied à Saint-Gand (Haute-Saône), dimanche 29 novembre juste avant midi. Légèrement blessé, selon les pompiers, il a été conduit à l'hôpital de Vesoul.

    Un jeune chasseur de 31 ans s'est tiré une balle dans le pied à Saint-Gand (Haute-Saône). L'accident de chasse a eu lieu à 11h57. Les pompiers sont intervenus et le blessé léger a été conduit à l'hôpital de Vesoul. Les causes exactes de l'accident sont pour le moment inconnues. On ignore également si l'homme était seul ou accompagné. 

    La commune de Saint-Gand se situe entre Vesoul et Gray.

     

     

    30/11/2020 : Côte-d'Or : un accident de chasse à Étaules

    Un homme de 64 ans a été gravement blessé ce lundi 29 novembre, alors qu'il chassait sur la commune d'Étaules. Il a été chargé par un sanglier. Les pompiers des casernes Dijon Nord et du Transvaal et les équipes du Grimp sont intervenues. L'homme a été transporté en urgence au CHU de Dijon.

    C'est sur la commune d'Étaules que cet accident de chasse a eu lieu ce lundi 29 novembre 2020. Un homme de 64 ans a été chargé par un sanglier, et a été gravement blessé. Après l'intervention des  pompiers des casernes de Dijon Nord et du Transvaal, ainsi qu'une équipe du Grimp, le Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux,  la victime a été transportée en urgence au CHU de Dijon.

     

    01/12/2020 : Chasse sur un refuge ASPAS : l’ACCA reconnue coupable !

    En 1998, M. Daniel P. et sa femme achètent 15 hectares dans le Cantal afin d’en faire une zone de tranquillité pour la nature, et peut-être un jour y habiter. Ils décident alors d’y installer un refuge ASPAS en septembre 2000,  date à laquelle ils ont pu bénéficier de l’arrêt de la Cour européenne des Droits de l’Homme du 29 avril 1999 imposant à la France de revoir sa législation afin de permettre à tout propriétaire d’interdire la chasse chez lui en raison de ses convictions opposées à cette pratique, et ce indépendamment de la superficie de son fonds.

    Malheureusement, certains chasseurs locaux voient cette démarche d’un mauvais œil, et plusieurs exactions ont lieu comme le vol récurrent de panneaux « chasse interdite ». Mais en janvier 2018, la présence de chasseurs et de chiens de chasse sur son terrain a pu être filmée.

    Fort de cette preuve visuelle, Daniel P. a déposé plainte, tout comme l’ASPAS. Au terme d’une enquête remarquablement menée par l’ONCFS (maintenant OFB), les infractions et responsabilités de chacun ont pu être établies.

    Par un jugement du 11 mai 2020, le tribunal de police d’Aurillac a rappelé le principe selon lequel « le responsable de battue (…) doit connaître les parcelles officiellement exclues de la zone de chasse de l’ACCA (…) pour ensuite informer précisément tous les participants des zones à l’intérieur desquelles toute action de chasse est formellement prohibée, sous peine de sanction. »

    L’imprécision des actes autorisés dans le cadre de la battue organisée par l’ACCA a conduit à ce qu’une action de chasse ait lieu sur un territoire en opposition de conscience. Dès lors, le tribunal a retenu la culpabilité de l’ACCA et l’a condamnée à 300 euros d’amende et à verser aux parties civiles une somme globale de 900 euros.

    Espérons que ce jugement permette à notre adhérent et à sa famille de couler des jours heureux dans ce refuge, entourés d’une faune libre et respectée.

     

    01/12/2020 : France : Derrière les chasses traditionnelles, le braconnage massif des petits oiseaux

    Selon une étude de l’association BirdLife (« The Killing »), le nombre d’oiseaux illégalement « prélevés » sur notre territoire s’échelonnerait de 149 000 à 895 000 par an, trois espèces étant particulièrement prisées : le bruant ortolan, le pinson des arbres et le rouge-gorge familier. Tous trois rigoureusement protégés.Ces dernières années, de scandale en scandale, les chasses traditionnelles ont régulièrement surgi dans l’actualité. Si l’attention se concentre souvent sur la capture à la glu, une technique « cruelle » entre toutes, quelles réalités recouvrent vraiment de telles pratiques que certains ont pu dire anecdotiques, ou marginales ? Des campagnes du Sud-Est ou des Landes jusqu’aux cuisines de la grande gastronomie française, il s’agit bien d’un braconnage massif qui ne dit pas son nom.

    L’extermination des oiseaux

    « Où sont passés les oiseaux des champs ? » se demandait innocemment, en 2018, la rédaction du Journal du CNRS, le plus prestigieux organisme public de la recherche française. Deux études venaient alors de paraître, indiquant conjointement qu’en l’espace de 17 ans, « un tiers des oiseaux [avaient] disparu des campagnes françaises ».

    Alouette des champs, linotte mélodieuse, hirondelle de fenêtre, mésange noire, pigeon ramier, perdrix, le constat est vertigineux : toutes les espèces d’oiseaux, ou presque, sont en déclin dans tous les milieux, boisés ou agricoles, citadins ou résidentiels.

    Les auteurs des deux études mettaient en cause les insecticides (et bien d’autres produits phytosanitaires), dont l’utilisation dépravée contamine l’ensemble des écosystèmes, décimant des cohortes entières d’insectes qui ne viendront jamais nourrir les oiseaux. Car ces trente dernières années, l’Europe aurait également perdu 80 % de ses insectes volants.

    Devant une catastrophe si avancée, déjà, le combat acharné contre les chasses traditionnelles mené par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) pourrait paraître bien dérisoire. Et pourtant, il est essentiel, dans la mesure où le laisser-faire envers ces pratiques est identique à celui qu’on accorde aux pesticides, et relève de la même guerre des intérêts privés contre le bien commun.

    Chasseurs et tenants de l’agriculture industrielle peuvent toujours se renvoyer la balle : la remise en question des uns ne va pas sans celle des autres.

    Les chasses traditionnelles sont un sujet très français. Et pour cause, la directive Oiseaux de la Commission européenne les interdit depuis belle lurette au sein de l’Union. L’écrasante majorité des pays appliquent la règlementation, mais la France s’obstine à défendre ces modes de chasse qu’on prétend hérités des plus antiques traditions, énième effet du lobbying acharné de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), dont toutes les chasses sont gardées.

    Le gluau (l’oiseau s’accroche à de la colle enduite sur des tiges de bois), la tenderie (il se pend dans un filet), la tendelle (une pierre plate s’abat sur lui), les matoles (de petites cages le piègent) et les pantes (de grands filets qui se referment sur les alouettes), ne sont pas autorisés sur tout le territoire, mais seulement dans certains départements français, en particulier dans les cinq de Provence-Alpes-Côte-d’Azur et dans les Landes.

    Ce système en théorie interdit ne fonctionne que par dérogations ministérielles. Tout dépend du type de chasse et de l’oiseau. Chaque année, un ballet d’arrêtés fixent les quotas artificiels de « prélèvement ».  Les espèces chassées — alouettes des champs, vanneaux, grives et merles noirs — sont soit tuées soit capturées pour servir d’appelants.

    La technique des pantes, par exemple, consiste à attacher au bout d’un fil une alouette, dont le chant attire les congénères, qui finissent piégés par les filets. Quoi qu’on en dise, ces modes de chasse ne sont pas sélectifs et des espèces non ciblées, bénéficiant parfois d’un statut de protection national, sont sans cesse capturées (notamment par le gluau) puis rejetées dans la nature comme de vulgaires déchets. Les pertes de rapaces et de petits oiseaux rares sont chaque année incalculables. 

    Les différents arrêtés du ministère de l’Écologie ont autorisé, au cours de la campagne 2020-2021 qui bat son plein, la capture de 156 030 oiseaux sauvages, dont 42 500 merles noirs, 106 500 alouettes des champs, 1 200 vanneaux huppés…

    Comment l’État parvient-il à s’assurer de la bonne adéquation des faits avec ses prévisions ? Il en est bien incapable.

    Et même s’il ne le dira jamais publiquement, n’importe quelle cravate de ministère, secrétaire de préfet ou président d’ACCA sait pertinemment que l’autorisation d’un nombre aussi précis de captures revient à les accepter toutes. On ne surveille pas 10 000 chasseurs avec quelques dizaines d’agents.

    L’impact écocidaire du braconnage

    Mais évacuée la pompe des quotas annuels, les pièges traditionnels servent surtout de couverture à un braconnage dévergondé, béni par l’État. Selon une étude de l’association BirdLife (« The Killing »), le nombre d’oiseaux illégalement « prélevés » sur notre territoire s’échelonnerait de 149 000 à 895 000 par an, trois espèces étant particulièrement prisées : le bruant ortolan, le pinson des arbres et le rouge-gorge familier. Tous trois rigoureusement protégés. 

    Le bruant ortolan, par exemple, un petit migrateur de vingt grammes, est recherché pour ses vertus gustatives par les plus grandes tables de la gastronomie française, qui se l’arrachent en échange d’une centaine d’euros la pièce, en moyenne.

    Un bruant réussi est acheté vivant, gavé, noyé dans l’armagnac, rôti, puis avalé entier, sans coups de dents — il doit fondre dans la bouche —, en suçant longuement les os, avec un linge blanc posé sur le visage, dont les yeux ne divertiront pas les papilles.

    Comment la population des bruants a-t-elle pu chuter de 88 % en cinquante ans ? Mystère, mystère, répondent les chasseurs. Étrange, disent les ministres.

    C’est dans les Landes que cette espèce bientôt disparue est la plus capturée. En ce département de la côte Atlantique réputé pour son tourisme culinaire (et le passage des migrateurs), le braconnage est si répandu, les pièges si abondants et comme implantés dans le paysage que les autorités ferment les yeux, consentent, ne punissent presque jamais les braconniers.

    Parfois, des chasseurs sont surpris en train d’installer des matoles, mais ils ne reçoivent que quelques amendes qu’ils ne règlent jamais, malgré les arrêts d’une Cour d’appel et de la Cour de cassation. Tout continue dans l’impunité, le monde entier semble aveuglé par cet argumentaire de l’exception. Les braconniers s’en lèchent les babines : il y a là comme toujours beaucoup d’argent.

    Les chardonnerets (protégés), quant à eux, présents normalement dans les bois, champs et vergers de toute l’Europe, sont recherchés non pour leur chair mais leurs vocalises. On les capture à l’aide de gluaux et un marché noir bien rodé se charge de trouver preneur, parfois après des enchères qui grimpent à 1 000 euros, quand l’oiseau est un chanteur d’excellence. Mais en moyenne, c’est dix euros le gramme.

    Quand il n’alimente pas l’ornement de riches demeures, ce trafic lucratif aboutit à des concours de chant et de beauté, que la police de l’environnement est bien en peine d’arrêter. En dix ans, les chardonnerets ont perdu 40 % de leurs effectifs…

    Le 19 novembre, un braconnier opérant dans la forêt de Dax (Landes) a été condamné à huit mois de prison avec sursis et 90 000 euros d’amende pour avoir capturé et revendu entre dix et trente euros l’unité plus de 10 000 oiseaux en dix ans. S’agissant d’un seul chasseur, c’est dire l’ampleur du fléau, que nos évaluations les plus noires continuent d’estimer avec optimisme.

     

    30/11/2020 : Aubessagne : un chasseur blessé par une balle dans la cuisse au cours d’une battue

    Une enquête pour blessures involontaires a été ouverte.

    Un quadragénaire a été victime d’un accident de chasse, ce samedi 28 novembre, sur le territoire de la commune d’Aubessagne. Au cours d’une battue au sanglier organisée dans le secteur de Chauffayer, le chasseur a reçu une balle de carabine dans la cuisse. 

    Il a été pris en charge par les sapeurs-pompiers du Valgaudemar, alertés aux alentours de 13 heures. La victime a été évacuée à l’hôpital où elle aurait subi une intervention chirurgicale. Une enquête a été ouverte par le parquet du chef de “blessures involontaires”. Des investigations confiées à la brigade locale de gendarmerie.

    Les chasseurs qui participaient à la battue étaient en règle, indique le procureur de la République Florent Crouhy qui précise qu’à “ce stade, l’enquête n’a pas encore permis d’établir quel chasseur était à l’origine du tir et des blessures”.

     

    02/12/2020 : Le Parlement Européen interdit la chasse au plomb dans les zones humides

    Les oiseaux des zones humides ne sont pas les seuls concernés par cette pollution : les munitions au plomb empoisonnent toutes les strates des écosystèmes, eau, sol, végétaux, jusqu’à atteindre les animaux ayant le malheur de pâturer dans les parages comme les vaches, mais aussi les humains.

    Le 25 novembre, le Parlement Européen a définitivement décidé d’interdire l’usage de munitions de chasse au plomb dans les zones humides des Etats membres. Dans le viseur des eurodéputés : la pollution tragique que laisse le plomb dans l’environnement, véritable poison qui entraîne la mort de plus d’un million d’oiseaux par an.

    La pollution au plomb en Europe

    Alors que l’Europe avait déjà interdit le plomb dans presque toutes ses applications (carburants, peintures, voitures, équipements électriques et électroniques, etc.), les munitions de chasse et les articles de pêche restaient donc la principale source d’émissions de cette substance toxique dans l’environnement.

    En 2018, l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) avait ainsi recommandé à la Commission européenne de diminuer leur utilisation, en précisant qu’environ un million d’oiseaux des zones humides meurent chaque année dans l’UE suite à une intoxication au plomb.

    Et pour cause, on estime qu’environ 21 000 à 27 000 tonnes de plomb sont répandues chaque année dans la nature européenne en raison de la chasse et de la pêche, dont 4 000 dans les zones humides. En comparaison, les rejets de plomb de toutes les sources industrielles ponctuelles de l’UE sont estimés à environ 500 tonnes/an. 

    La grenaille de plomb est notamment utilisée pour tirer sur les oiseaux, très nombreux dans les zones humides. Pour être sûrs d’atteindre leur cible, les chasseurs tirent un nuage de fragments de plomb dont certains vont faire mouche, et faucher les oiseaux même en plein vol, tandis que le reste va se disperser dans l’environnement.

    Rejetés dans la nature, ces fragments intoxiquent alors les oiseaux d’eau tels que les cygnes, les flamants roses, les canards et les oies, qui les confondent avec les aliments et surtout les cailloux qu’ils consomment pour leur digestion.

    Mais les oiseaux des zones humides ne sont pas les seuls concernés par cette pollution : les munitions au plomb empoisonnent toutes les strates des écosystèmes, eau, sol, végétaux, jusqu’à atteindre les animaux ayant le malheur de pâturer dans les parages comme les vaches.

    « Les munitions au plomb posent également un véritable problème de santé publique pour les humains. Responsable du saturnisme, l’ingestion de plomb affecte les fonctions cérébrales et cognitives, provoque des états d’anémie, perturbe les systèmes reproducteur, nerveux et digestif, etc. » dénonce la LPO

    A la place du plomb, les utilisateurs vont désormais utiliser des alternatives déjà existantes en alliage ou en acier.

    Le cas de la France, pas si en avance que ça

    Suite à cet avis de l’Echa, la Commission Européenne avait donc mis au point un projet de règlement visant à modifier l’annexe XVII du règlement Reach, aujourd’hui adopté par le Parlement européen. Le plomb ne pourra donc plus être utilisé dans les zones humides de l’UE et leurs alentours, une zone tampon de 100 mètres devant être respectée.

    Les Etats membres ont maintenant deux ans pour se mettre à jour, et bannir définitivement les munitions au plomb des zones humides de l’Union européenne.

    « Bien qu’insuffisante, car partielle, cette interdiction constitue toutefois une nouvelle étape significative vers l’éradication du plomb. C’est un soulagement et un encouragement de voir la majorité des eurodéputés refuser de tomber dans le piège de la désinformation et de l’alarmisme qui ont été relayés sur cette question, notamment par l’intermédiaire des lobbies cynégétiques et le groupe d’extrême droite Identité et Démocratie (ID). » a précisé la Ligue de Protection des Oiseaux.

    En effet, le groupe d’extrême droite Identité et Démocratie (ID) avait déposé une proposition de résolution pour s’opposer au projet de règlement. Le Parlement européen a rejeté la tentative de l’extrême-droite le 25 novembre, interdisant pour de bon le plomb dans les zones humides de l’Union européenne.

    Ce faisant, le Parlement européen a enfin respecté l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA) qui donnait l’obligation juridique internationale d’interdire la grenaille de plomb dans les zones humides depuis… 1999.

    La France, de son côté, avait déjà prohibé l’utilisation de plomb dans les zones humides (marais, tourbières, prairies humides, lagunes, mangroves, deltas, baies, berges de lacs et de rivière) par la circulaire DNP/CFF N° 2006-11 du 4 avril 2006.

    Le pays doit maintenant modifier cette circulaire pour se mettre en règle avec la zone tampon de 100 mètres instaurée dans la décision du Parlement européen. Durant sa campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron s’était engagé à « étendre l’interdiction des munitions qui contiennent du plomb à l’ensemble du territoire et pas seulement dans les zones humides. »

    Une promesse qui n’a pas été remplie à ce jour.

     

    02/12/2020 : Calvados. Accident de chasse, près de Dozulé : la balle lui traverse le mollet

    Ce mercredi 2 décembre 2020, dans l’après-midi, un homme de 64 ans a été blessé, au cours d’une action de chasse au sanglier à Valsemé.

    Il est 16 h 15, ce mercredi 2 décembre 2020. Dans la campagne, du côté de Valsemé, entre Dozulé et Pont-l’Évêque (Calvados), une douzaine d’hommes sont à la chasse au sanglier. L’un d’eux, âgé de 79 ans, vise un animal. Il fait feu. Mais, plutôt que d’atteindre le sanglier, il touche un camarade de chasse. L’homme, âgé de 64 ans, a été blessé : la balle lui a traversé le mollet. Il a été transporté au centre hospitalier de Lisieux.

     

    02/12/2020 : Accident de chasse dans le Lot, un homme tué

    Ce mercredi 2 décembre, un homme d'une vingtaine d'années, qui ne participait pas à la battue en cours, a été tué par une balle perdue à Calvignac dans la vallée du Lot.

    Les pompiers ont été appelés peu avant 17h ce mercredi pour un accident de chasse à Calvignac, près de Cajarc (Lot). Un homme de 25 ans, habitant de la commune, était en train de couper du bois quand il a été touché par un tir de fusil de chasse. Les secours ne sont pas parvenus à la réanimer, il est décédé sur place. Un groupe de chasseurs a été entendu par les gendarmes. Les investigations vont se poursuivre sous l'égide du parquet de Cahors.

    Dans un communiqué publié ce jeudi 3 décembre, la Fédération des chasseurs du Lot se dit très touchée par l'incident. Alain Manié, son président, présente ses condoléances à la famille de la victime.

    Selon lui, l'homme responsable du tir mortel est un jeune chasseur d'une trentaine d'années. Il a été placé en garde à vue.

     

    03/12/2020 : Accident de chasse en Sarthe : le fusil tombe et le coup part, blessant un chasseur

    Le drame a été évité de peu, dimanche 29 novembre 2020, lors d'un accident de chasse à Mont-Saint-Jean (Sarthe). Un chasseur a tiré accidentellement et blessé un collègue.

    Un accident de chasse a fait un blessé en Sarthe, dimanche 29 novembre 2020.

    Ce jour-là, vers 13 heures, un chasseur de Crissé, âgé de 26 ans, abat un sanglier à Mont-Saint-Jean (Sarthe).

    Alors qu’il se dirige vers la bête, son collègue de chasse le suit le fusil armé sur son bras. Les deux chasseurs arrivent à quelques pas de la proie.

    L’arme du second chasseur issu de Pezé-le-Robert, glisse malencontreusement pour tomber sur le sol. Et pendant cette manœuvre, la gâchette est touchée on ne sait comment.

    Le chasseur hospitalisé

    Le coup du fusil part directement sur le mollet droit du premier chasseur le blessant grièvement.

    Le blessé est transporté au Centre Hospitalier du Mans pour être opéré le soir même.

    La gendarmerie de Sillé-le-Guillaume a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.

     

    03/12/2020 : Mort d'un jeune Lotois tué par le tir d'un chasseur : ce que l'on sait sur le drame

    On en sait davantage sur le drame qui a frappé Calvignac ce mercredi soir. La victime, un jeune Anglais âgé de 25 ans, vivait avec son frère et s'apprêtait à couper du bois quand il a reçu un tir fatal. La classe politique réagit ce jeudi matin jusqu'à la secrétaire d'Etat à la transition écologique.
    Du côté de l'auteur présumé, il s'agit la aussi d'un jeune, originaire de l'Aveyron.

    Sur le causse de Cajarc, le petit village de Calvignac se réveille ce matin abasourdi par le décès d'un jeune de la commune, tué par balle, mercredi en fin de journée, alors qu'il coupait du bois, non loin du périmètre où se tenait une battue de chasse aux sangliers.

    Un drame terrible qui plonge deux familles dans le chagrin. Celle de la victime tout d'abord, Morgan Keane, un jeune d'origine anglaise âgé de 25 ans, qui coupait du bois à une centaine de mètres de la maison familiale. Dans ce petit hameau de La Garrigue, il vivait dans la maison de ses parents, décédés depuis peu, avec son frère. "On ne les voyait pas beaucoup, ils ne sont pas très connus, confie une habitante de la commune. La victime s'était installée là, depuis un an je crois. C'est une histoire horrible".

    Un Aveyronnais placé en garde à vue

    Horrible aussi pour les proches et la famille de l'auteur présumé de ce coup de feu, un Aveyronnais de 33 ans, originaire de Montbazens, qui a été placé en garde à vue et sera probablement déféré dans la journée pour homicide involontaire. D'après les premiers éléments de l'enquête, il aurait été invité par les chasseurs locaux pour cette battue et était titulaire de son permis de chasse depuis peu, quelques mois tout au plus.

    À Calvignac et à Cajarc, la commune voisine, l'ambiance était lourde, et le sentiment anti-chasse particulièrement vif. "Tout de même, lâchait une habitante, on ne tire pas au hasard, comme ça sur un homme. Confondre un homme et un sanglier, comment est-ce possible ?" Une commerçante de Cajarc s'étonne : " J'ai 25 ans comme lui et pourtant je ne le connaissais pas, il était discret, vivait assez isolé", fait-elle remarquer. Morgan Keane a pourtant été scolarisé au collège de Cajarc. Il était actuellement sans emploi.

    Didier Burg, le maire, habite à 500 mètres des lieux du drame. Il connaissait bien le père de la victime, installé depuis quarante ans dans le village. " Il vivait avec son frère, c'était un jeune tranquille et sympa, il avait de la famille sur place en ce moment", glisse l'édile. Il ira à la rencontre de la famille ce jeudi après-midi. " Je suis très attristé en tant qu'homme, voisin et maire de la commune", ajoute-t-il.

    Les autorités judiciaires et les enquêteurs de la gendarmerie procèdent toujours à des relevés et une analyse des lieux. Ils devront déterminer les responsabilités dans cet accident en s'appuyant sur l'organisation de la battue, les directives données aux chasseurs présents et notamment les consignes de sécurité avec le marquage des postes de chacun, et bien évidemment la responsabilité de l'auteur présumé du tir fatal.

    La secrétaire d'Etat à la transition écologique réagit

    Huguette Tiegna, la députée, a réagi à ce drame. " Je suis arrivée de Paris ce mercredi soir à 22 heures, j'irai voir la famille demain. L'enquête est en cours. Compte tenu de ces circonstances douloureuses, j'adresse mon soutien et mes sincères condoléances à la famille de la victime et à tous les habitants de Calvignac car c'est une triste nouvelle, certains m'ont déjà appelé pour exprimer leur tristesse. C'est un évènement très douloureux à cet âge-là on n’imagine pas se faire tuer dans sa propriété", nous confie-t-elle ce jeudi matin.

    Autre réaction, et pas des moindres, celle de Bérangère Abba, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée de la Biodiversité. Sur Twitter, elle a adressé son soutien à la famille.

    Les chasseurs veulent renforcer la sécurité

     La Fédération de chasse du Lot adresse également ses pensées à la famille de la victime et déplore ce " drame absolu" : "  Mes premières pensées, comme celles de tous les chasseurs du département, vont en premier lieu à la famille de la victime à laquelle nous présentons nos sincères condoléances. C'est un drame absolu que rien ne pourra réparer ". André Manié, le président de la Fédération de chasse du Lot ajoute : " Le moment n'est pas venu d'aller au-delà dans les commentaires, mais ce drame me conforte dans la nécessité d'aller encore plus loin dans l’éducation des chasseurs à la sécurité ainsi qu’aux bonnes pratiques de la chasse ( ...) Notre volonté de communiquer sur la sécurité à la chasse est permanente. La Fédération Départementale des Chasseurs du Lot fera tout ce qui est en son pouvoir pour que de tels drames ne puissent plus se reproduire. Aucune activité humaine ne peut se prévaloir du risque zéro, mais le monde de la chasse, plus qu'aucun autre, se doit de tendre vers cet objectif. La Fédération Départementale des Chasseurs du Lot va poursuivre et redoubler ses efforts pour encore mieux former et sensibiliser les chasseurs à pratiquer la chasse en toute sécurité". 

    Hugo Clément et Rémi Gaillard interpellent Macron

    Ce jeudi, le journaliste engagé Hugo Clément a interpellé Emmanuel Macron sur Twitter. Contacté par la rédaction, il ne souhaite cependant pas s'exprimer davantage sur ce sujet.

    Rémi Gaillard, vidéaste et militant de la cause animale, a également sollicité, sur son compte Twitter, le Président de la République.

     

    03/12/2020 : Hondschoote: la soirée clandestine dégénère dans une hutte de chasse

    La gendarmerie est intervenue pour mettre fin à une soirée clandestine entre chasseurs, dans la nuit du 19 au 20 novembre, à Hondschoote, en violation des règles du confinement. Une douzaine de chasseurs s’étaient réunis pour s’alcooliser. Un fait de viol a été dénoncé.

    L’affaire a pris une dimension particulière sous le prisme parfois déformant des réseaux sociaux. Non, il n’y a pas eu de meurtre lors d’une soirée clandestine dans une hutte de chasse à Hondschoote. Non, les gendarmes ne se sont pas fait tirer dessus lors de leur intervention. Il n’y a pas non plus d’affaire de drogue et de sénateur mis en cause.

    En revanche, la gendarmerie est bien intervenue dans la nuit du 19 au 20 novembre pour mettre fin à une soirée clandestine se déroulant dans une hutte de chasse.

     

    04/12/2020 : Hautes-Alpes : il vise un sanglier et touche le chalet d'un habitant de Chorges

    Ce mercredi, un habitant de Chorges a sollicité les gendarmes car un coup de feu venait de s'abattre sur son habitation. L'enquête a permis d'identifier l'auteur de ce coup de feu : un chasseur qui, en compagnie de quatre partenaires, chassait alors à moins de 150 mètres des habitations. Trois chasseurs parmi les cinq auraient tiré sur un sanglier et le projectile aurait ricoché avant de terminer sur le chalet de la victime. Plus de peur que de mal, mais des conséquences pour les chasseurs impliqués : le parquet de Gap a décidé de de poursuivre l'auteur du tir devant le tribunal correctionnel pour mise en danger d'autrui par manquement délibéré à une obligation de prudence ou de sécurité avec la saisie à titre conservatoire de son arme et de son permis de chasse. Les autres chasseurs quant à eux ont été convoqués devant un délégué du procureur pour une alternative aux poursuites pour la contravention de "non respect des prescriptions du schéma départemental de gestion cynégétique relatives à la sécurité des chasseurs et des non chasseurs" (distance des habitations).

     

    05/12/2020 : À Mayenne. Une balle de chasse finit sa course dans un foyer pour personnes âgées

    Dimanche 29 novembre 2020, une balle s’est retrouvée dans un logement du foyer pour personnes âgées près du plan d’eau de Mayenne. Personne n’a été blessé. La gendarmerie travaille sur la piste d’un accident de chasse.

    Les faits se sont déroulés dimanche 29 novembre 2020. Une balle perdue s’est retrouvée dans un logement du foyer pour personnes âgées situé près du plan d’eau de Mayenne. Personne n’a été blessé par cette munition.

    « Une enquête est en cours », révèlent les services de gendarmerie. Ces derniers étudient la piste d’un accident de chasse. Une journée de chasse avait en effet lieu du côté de Saint-Baudelle la même journée. Il ne s’agit pour l’instant que d’une hypothèse, la munition retrouvée étant « de type chasse ». En outre, le tireur n’a pour l’instant pas été identifié.

     

    06/12/2020 : Blessé au pied dans un accident de chasse à Murs-et-Gélignieux

    Un homme âgé d’une soixantaine d’années a été sérieusement blessé au pied, samedi 5 décembre, dans l’après-midi, à la suite d’un accident de chasse survenu sur la commune de Murs-et-Gélignieux, sur les pentes du Bas-Bugey. Selon les témoignages, l’homme chassait en compagnie de son fils âgé d’une quarantaine d’années.

    L’accident s’est produit à l’arrière du château de Murs, lorsque le fils a glissé et perdu l’équilibre, son fusil heurtant le sol. Un coup de feu est parti, atteignant le père au niveau d’un pied, de très près.

    La gerbe de plombs n’a pas eu le temps de se disperser, de sorte que le blessé, pris en charge par les pompiers, a dû être évacué sur l’hôpital de Chambéry où il a été opéré dans la nuit de samedi à dimanche. Une enquête de gendarmerie a été ouverte mais le scénario de l’accident de chasse malchanceux semble confirmé.

     

    07/12/2020 : Faisandrôm' : un élevage de faisans pour la chasse bien de chez nous

    La France peut s’enorgueillir d’une pratique particulière : l’élevage d’oiseaux sauvages destinés à la besace des chasseurs. À quoi ressemble la vie en captivité de ce futur « gibier » ? Pour s’en faire une idée, voici de nouvelles images prises en septembre 2020 à travers les grillages de Faisandrôm’, véritable usine à faisans. Nous avons porté plainte.

    Au loin, des oiseaux s’apprêtent à prendre leur envol. Ils semblent vouloir défier ensemble les lois de la pesanteur. Dans un même élan, leurs ailes se déploient, leur corps s’élève de quelques mètres … et s’effondre. Un épais grillage leur a rappelé son existence. Juste là, au-dessus de leur tête, il leur ferme les portes du ciel et les blesse : nombre d’entre eux se sont violemment heurtés aux rudes parois métalliques. Beaucoup ne se relèveront pas. Il suffit de s’approcher pour constater les dégâts.

    Survivre parmi les morts…

    Nous dévoilons une fois encore des images - après notre enquête de l’année dernière au plus près des faisans et des perdrix, mais aussi après celles de l’ASPAS en 2018 et de L214 il y a quelques semaines.  

    Celles-ci, particulièrement choquantes, ont été tournées en septembre 2020 au cœur d’un élevage de faisans situé dans la Drôme. « Faisandrôm’ », tel est son nom. Cynique jeu de mot pour un lieu d’où aucun oiseau ne décolle. Ils sont ici des centaines à n’avoir jamais connu rien d’autre que la captivité pour combler la demande des chasseurs. Bientôt, ceux-ci passeront commande et se feront livrer leurs « proies » par caisses entières pour leur trouer la peau sitôt « libérées ».  

    En attendant leur dernière heure, les faisans croupissent dans des conditions infâmes. Parqués sur des terrains boueux, ils pataugent dans l’eau sans nul endroit où se mettre au sec. Pas la moindre touffe d’herbe, pas un seul enrichissement pour rendre leur séquestration plus supportable. Leur vie se borne à faire les cent pas, tourner en rond, avec des barreaux pour seul horizon. On distingue de petits monticules émergeant de la bourbe où leurs pattes s’enfoncent. Un zoom de la caméra permet de comprendre de quoi il s’agit : de cadavres ! Oui. Le sol est constellé de ces corps d’oiseaux en décomposition. Pauvres tas de plumes détrempés témoignant d’une existence misérable et que personne n’a pris la peine de ramasser. Leurs congénères encore vivants n’ont d’autre choix que de contempler ces dépouilles, de les enjamber… 

    … pour être tué demain

    Chaque année, trente millions de « gibiers à plumes », dont quatorze millions de faisans, sont élevés en France. C’est déjà un scandale en soi. Et lorsqu’on voit à quel point l’enfer commence pour ces oiseaux dès leur venue au monde, on ne peut que se révolter et se battre pour que cette cruauté cesse.

    L'hypocrisie de la "régulation" et des élevages pleins à craquer

    Pendant le reconfinement du 30 octobre au 28 novembre 2020 en France, la chasse du "petit gibier" n'était plus autorisée. Les éleveurs de perdrix et de faisans se disaient "sans perspective" car leurs carnets de commandes se vidaient. Dans ces conditions, les relâchés de perdrix et de faisans avaient inévitablement été annulés. Les oiseaux risquaient alors un abattage massif et des infections, notamment à la grippe aviaire, voire un relâché plus tard dans la saison. Les éleveurs se sont donc alliés avec leurs camarades de toujours les chasseurs, pour écrire au Premier Ministre en vue d'obtenir une prolongation de la saison de chasse jusqu'à la fin du mois de février 2021.

    À la Fédération Nationale des Chasseurs, le risque bien présent de grippe aviaire, et finalement avéré mi-novembre dans l'ensemble de l'Europe, n'a pourtant donné lieu qu'à peu de consignes, notamment pour les faisans issus d'élevages. « Les oiseaux doivent être tirés rapidement après le lâcher », écrivait-elle alors. 

    Début décembre, plusieurs préfectures notamment celles de l'Aude et du Cher envisagent de publier des arrêtés de prolongement de la chasse de ces oiseaux. Dans le projet du Cher, la préfecture évoque "des difficultés économiques de cinq établissements d’élevage [...] qui n’ont pas pu écouler leur production", en parlant de dizaines de milliers d'êtres sensibles.

    De fait, nous sommes face à une démonstration en taille réelle de l'absurdité de ce système qui fait élever des oiseaux mutilés en cage (pardon, en "volières"), et justifie de leur tirer dessus pour soi-disant "régulation" une fois relâchés, y compris en pleine période de risque sanitaire (Covid-19 et grippe aviaire). Ils sont trop nombreux ? Pardi, ils ont été élevés par millions... Et quand un maillon de la chaîne se grippe, on ne sait plus quoi faire. Il serait pourtant tellement plus sain pour tout le monde et moins cruel pour les oiseaux de cesser l'organisation systémique de leur massacre!

    Nous venons de porter plainte contre Faisandrôm’ après avoir constaté les mauvais traitements infligés aux animaux. Et nous comptons bien continuer à dénoncer les autres établissements de ce type qui font endurer les pires souffrances aux oiseaux dans le seul but de satisfaire le plaisir de tuer des chasseurs.
     
     

    Les opposants à la chasse à courre du collectif AVA ont dénoncé la présence de veneurs dans les forêts de l’Aisne, alors que les règles liées au confinement sont toujours en vigueur. Les équipages de chasse à courre confirment qu’ils étaient… en train de se promener.

    Les équipages de chasse à courre étaient bien de sortie de week-end dans l’Aisne, comme l’ont signalé plusieurs opposants, dont le collectif AVA (abolissons la vénerie aujourd’hui) Saint-Gobain. Les anti chasse à courre reprochent donc aux équipages de vénerie d’avoir enfreint les règles de confinements, puisque selon un arrêté préfectoral en date du 4 novembre, concernant le «grand gibier», seules les chasses à l’affût ou en battue, à des fins de régulation des espèces, sont autorisées à titre dérogatoire.

    Pas de chasses mais de simples sorties dans le respect des règles du confinement.

    Sauf que pour les équipages concernés, dont celui de Villers-Cotterêts, il ne s’agissait pas de chasse, mais de simples sorties, rendue possible par l’assouplissement des règles de confinement depuis le début du mois de décembre : «Nous avons comme tout le monde, la possibilité de sortir dans un rayon de 20km et pour une durée de 3 heures. Nous sommes donc allés deux heures en forêt ce samedi, dans le strict respect des gestes barrières, essentiellement pour le bien être de nos chiens, car ils ont besoin de sortir après plusieurs semaines de confinement. Vous savez, ce sont des sportifs de haut niveau, ils ont besoin d’entraînement pour rester en forme», explique ainsi Henri D’Aillères, maître de l’équipage de Villers-Cotterêts.

    Deux heures, c’est bien insuffisant pour que la chasse aille à on terme, mais la meute à tout de même bel et bien couru le cerf en forêt : «L’instinct des chiens, pas seulement des chiens de vénerie d’ailleurs, fait qu’effectivement, dès qu’ils vont sentir une piste, une «voie» selon le terme employé en vénerie, il va se mettre à suivre cette voie. Sauf qu’au bout de deux heures, le cerf a rusé (il a semé la meute), et qu’à ce moment-là, j’ai décidé de plus le poursuivre et de rappeler les chiens», précise Henri D’Aillères, avant d’ajouter : «encore une fois, le but essentiel de cette sortie, c’était de permettre aux chiens de se remettre tranquillement en condition physique, un simple entraînement avant la reprise, on l’espère, de la compétition. Il y avait aussi des raisons économiques. Vous savez, quand un maréchal-ferrant vous appelle toute les semaines en vous demandant quand il va pouvoir travailler à nouveau, on ne peut pas rester insensible. Et au final, même les opposants à la chasse à courre qui nous ont vus nous ont félicités d’avoir respecté les règles du confinement», avance Henri d’Aillères.

     

    07/12/2020 : Loiret. Il avait tiré à la carabine sur le chat de ses voisins, le tireur de 70 ans condamné

    Un homme de 70 ans a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour avoir tiré à la carabine sur un chat de ses voisins, à Rozoy-le-Vieil (Loiret). Il avait gravement blessé l’animal, qui avait dû être amputé d’une patte. Plusieurs associations de protection animale s’étaient portées parties civiles au procès.

    Un homme de 70 ans vient d’être condamné à trois mois de prison avec sursis et interdiction de détenir une arme pendant cinq ans par le tribunal de Montargis (Loiret), rapporte La République du Centre dimanche 6 décembre. Le 9 août 2019, il avait tiré à la carabine sur le chat de ses voisins, à Rozoy-le-Vieil. L’animal avait été gravement blessé et victime d’une infection à une patte. Il avait dû être amputé.

    Un récidiviste

    Le septuagénaire avait déjà tiré sur les félins du quartier, mais sans les atteindre. Cette fois, il avait réussi à toucher un chat, alors que les maîtres de ce dernier s’étaient absentés. Il lui reprochait d’avoir mangé les poissons rouges situés dans son bassin, précise le quotidien.

    Plusieurs associations s’étaient portées parties civiles au procès, à l’image de la Société protectrice des animaux (SPA), 30 Millions d’amis, et Action Protection Animale. Elles ont obtenu de leur côté 5 000 euros de dommages et intérêts.

     

    08/12/2020 : Pyrénées-Orientales. Huit chiens de chasse maltraités secourus par une association

    Sur réquisition du Parquet, une association de protection animale a récupéré, vendredi 4 et lundi 7 décembre, huit chiens laissés à l'abandon sur un terrain privé situé à Saint-Génis-des-Fontaines (Pyrénées-Orientales). Ils vont être pris en charge par un vétérinaire.

    L'association « Un refuge, un cœur » a secouru, vendredi 4 et lundi 7 décembre, huit chiens vivant dans des conditions déplorables, sur un terrain privé situé à Saint-Génis-des-Fontaines (Pyrénées-Orientales). Le collectif de protection animale agissait sur réquisition de la gendarmerie et de la vice-procureure de la République de Perpignan, rapporte L'Indépendant.

    Les canidés de race Griffon ou Drakkar appartenaient à un chasseur. Ce dernier les nourrissait « avec du pain et quelques pâtes », témoigne la présidente de l'association de protection animale. Les animaux vivaient parmi leurs déjections, entre des grillages et des palettes. Des bidons en plastique faisaient office de niches pour certains d'entre eux.

    Le chenil devra être détruit

    Trois chiens de chasses ont été récupérés vendredi et les cinq autres lundi. Extrêmement maigres et présentant des plaies, ils souffrent de cachexie, d’atrophie des membres et d’otites. Certains d'entre eux sont atteints de leishmaniose ou de cancers. L'un des canidés avait une marque autour du museau, laissant penser qu'il a été attaché par la gueule avec une corde.

    Ils vont tous être soignés par un vétérinaire. « Ils sont extrêmement gentils malgré ce qu’ils ont vécu », assure la présidente d'« Un refuge, un cœur ». Leur propriétaire sera obligé de détruire l'abri où ils avaient été laissés depuis plusieurs années.

    L'association a indiqué qu'elle se porterait partie civile si ce dernier venait à être poursuivi par la justice. D'après les informations de L'Indépendant, l'homme pensait « faire ce qu’il fallait » pour ses animaux.

     

    09/12/2020 : Hauts-de-France : Une dizaine de rapaces cibles de tirs depuis l’ouverture de la chasse

    Protégés par la loi, les rapaces sont pourtant régulièrement retrouvés criblés de plomb dans la région.

    Dimanche dernier, un rapace a été retrouvé blessé par un promeneur du côté de Clairmarais, près de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais. Selon la Ligue protectrice des oiseaux (LPO), il ne fait aucun doute que l’animal a été victime d’un tir de plombs de chasse. Volontaire ou accidentel, impossible à dire. Toujours est-il que ce n’est pas la première fois qu’un rapace, espèce protégée, est abattu pendant la période d’ouverture de la chasse dans la région des hauts-de-France.

    La dernière victime en date est donc une buse variable, qui, à l’instar de tous les rapaces, est protégée par la loi. C’est un promeneur qui a découvert l’animal, blessé à une aile, dans le secteur des marais de Clairmarais, zone appartenant au parc régional des Caps et marais d’Opale. « Ce promeneur a emmené l’oiseau chez un de nos vétérinaires partenaires. La radio effectuée ne laisse aucune place au doute, l’aile de l’oiseau était criblée de plombs de chasse », assure une bénévole de la LPO du Pas-de-Calais à 20 Minutes.

    Une dizaine de rapaces victimes de tirs

    Le rapace a pu être soigné par le vétérinaire. Il a ensuite été confié au centre de soins de la faune sauvage de la LPA de Calais où il devra rester pour une longue convalescence. « Il n’est pas tiré d’affaire pour autant, beaucoup d’oiseaux supportent mal la captivité », regrette la bénévole.

    Affaire isolée ? Pas vraiment. Selon la LPO, cette buse est le treizième oiseau d’une espèce protégée qui est découvert plombé dans la région depuis l’ouverture de la chasse, en septembre dernier. « Sans compter tous ceux que l’on ne retrouve pas », insiste l’association. Parmi ces oiseaux, 11 sont des rapaces : « Des buses, beaucoup de faucons. En octobre, c’est même un balbuzard pêcheur qui a été tiré dans le marais audomarois », déplore la LPO.

    Les rapaces, bêtes noires des chasseurs

    « Si l’on met en cause les chasseurs, on va encore avoir des ennuis. Mais qui d’autre se balade avec un fusil ? », insiste la bénévole. Pour elle, les rapaces sont la bête noire des chasseurs : « Ils sont considérés comme de la concurrence pour certains gibiers comme les faisans », explique-t-elle. Et la thèse de l’accident, la LPO n’y croit pas non plus, assurant qu’il n’est pas possible de confondre un rapace avec un pigeon ou un autre oiseau.

    Pour tâcher de retrouver l’auteur du tir contre la buse, la LPO a déposé une plainte contre X auprès du parquet de Boulogne-sur-Mer. Si la procédure était systématique par le passé, elle est devenue plus ciblée ces dernières années. « Il faut que les plaintes soient très étayées. Que le lieu où l’oiseau a été tiré soit identifié et que celui qui l’a découvert accepte de témoigner », détaille la LPO tout en reconnaissant que les coupables n’étaient quasiment jamais retrouvés.

     

    09/12/2020 : Saint-Omer : une buse retrouvée plombée dans le marais

    C’est la ligue de protection des oiseaux (LPO) qui l’a révélé hier.

    Ce dimanche 6 décembre, une buse variable a été retrouvée plombée dans le marais audomarois, sur une zone appartenant au Conservatoire du littoral, gérée par le Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale comme l’annonce la LPO du Pas-de-Calais sur son site et les réseaux sociaux.

     

    09/12/2020 : Maine-et-Loire. Elle installait des pièges dans le jardin pour capturer des passereaux

    Le 4 novembre 2020, les inspecteurs de l’environnement du service départemental de l’Office Français de la Biodiversité de Maine-et-Loire sont intervenus au domicile d’un habitant d’une commune des Mauges. Elle a été prise en flagrant délit de capture d’espèce protégée.

    L’office français de la biodiversité du Maine-et-Loire a mis un terme à une pratique peu banale commise par une habitante des Mauges.

    Tout démarre par une première surveillance des abords de son habitation effectuée le matin. Celle-ci avait mis en évidence la présence de pièges susceptibles de capturer des petits passereaux des jardins. Sur instruction du procureur de la République du tribunal judiciaire d’Angers, une perquisition est menée l’après-midi même. « À leur arrivée, les inspecteurs de l’environnement découvrent deux moineaux domestiques, de la famille des petits passereaux, capturés. À la vue des agents, le propriétaire des lieux, pris en flagrant délit, tue rapidement ces deux oiseaux », indique l’office français.

    La perquisition menée dans le jardin du mis en cause a finalement permis de découvrir huit moineaux domestiques morts. Trois cages pièges ont également été saisies.

    Une espèce protégée et en déclin

    Or, le moineau domestique est une espèce protégée et en déclin.

    Selon une enquête nationale mise en place par le Muséum d’histoire naturelle, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et le centre national de la recherche scientifique (CNRS), plus d’un tiers des oiseaux aurait disparu dans les zones agricoles en moins de quinze ans. La tendance est la même dans les Pays de la Loire, notamment pour le moineau domestique dont la population a diminué d’environ 30 %. Si les juvéniles sont exclusivement insectivores, les adultes eux se nourrissent essentiellement de graines mais aussi de jeunes plantules et de fruits tendres, ce qui ne plaît pas toujours à certains jardiniers…

    Des délits réprimés par le code de l’environnement

    La richesse de la biodiversité est de plus en plus menacée par les activités humaines. Des actes de braconnage isolés comme ceux-ci peuvent malheureusement contribuer au déclin de certaines espèces. Les peines encourues pour les délits de capture et de destruction d’espèces protégées sont de trois ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende. Le procès-verbal des inspecteurs de l’environnement de l’OFB sera transmis au tribunal judiciaire d’Angers.

     

    09/12/2020 : UNE PRATIQUE TOTALEMENT INTERDITE

    C’est une information que partage le journal l’Est Républicain. Depuis l’automne, des agents de la Fédération des chasseurs du Doubs ont trouvé des indices laissant penser que des sangliers importés pouvaient être relâché sur un secteur précis de ce département.

    La fédération a donc fait remonter l’information auprès de la gendarmerie afin qu’une enquête puisse être menée sur cette acte totalement illégal. Si la provenance exacte des sangliers reste encore inconnue, les sangliers auraient été livrés par des camions en provenance de Pologne.

    La Fédération de chasse du Doubs confirme au journal que les lâchers sont avérés avant de condamner fermement ces pratiques, strictement interdites et dangereuses, compte tenu de la prolifération de la peste porcine africaine dans les pays de l’Est.

    Pour le moment les détails sur l’enquête toujours en cours ne sont pas connus mais compte tenu de la gravité de la chose, il est fort possible que les auteurs de ces lâchers encourent des sanctions très importantes.

    Il faut garder à l’esprit qu’au delà du manque d’éthique que représente ces exactions, l’impact sur les populations locales de sangliers en cas de diffusion de la peste porcine africaine pourrait avoir des conséquences désastreuses jusque dans l’économie du pays si la filière porcine devait être touchée.

     

    12/12/2020 : Le loup échappé du sanctuaire de Frontenay-Rohan-Rohan abattu en Charente-Maritime, "gravissime" pour ses défenseurs

    L'un des trois loups échappés du sanctuaire de Frontenay-Rohan-Rohan il y a quatre semaines a été abattu vendredi soir à Courçon (Charente-Maritime). Colère et incompréhension des défenseurs de l'espèce.

    Papillon, le loup échappé du sanctuaire de Frontenay-Rohan-Rohan (Deux-Sèvres) il y a quatre semaines a été abattu dans la soirée de ce vendredi 11 décembre en Charente-Maritime par les agents de l'office français de la biodiversité. 
    Le 4 décembre dernier, la préfecture de ce département avait donné le feu vert à l’OFB après plusieurs attaques sur des troupeaux de brebis.

    Dans un communiqué, la préfecture précise que l'animal avait été localisé sur la commune de Courçon hier soir, et que "devant l’impossibilité de l’approcher afin d’effectuer une capture par téléanesthésie, il a été procédé au tir de l’animal."

    Cette décision a été prise en derniers recours, rendue nécessaire par les risques encourus, notamment de prédation de troupeaux.

    - communiqué de la préfecture de Charente-Maritime

    Colère et tristesse

    Sitôt la nouvelle connue, la propriétaire du sanctuaire a réagi sur sa page Facebook.

    Alors que je suis en post fixe avec des membres de l’OFB pour flécher Alkatraz qui rôde autour du sanctuaire , je viens d’apprendre que la Charente Maritime venait de faire un tir létal sur Papillon .

     

    12/12/2020 : Drôme : un chasseur se tire une balle dans la jambe

    Un accident de chasse est survenu samedi 12 décembre, aux environs de 13 heures sur la commune de Plan-de-Baix, dans le Diois. Dans des circonstances que l’enquête de gendarmerie devra déterminer, un chasseur de 80 ans s’est tiré une balle dans la jambe.

    Blessé, mais conscient et pouvant marcher, il a été transporté par les sapeurs-pompiers au centre hospitalier de Valence.

     

    12/12/2020 : Drôme : un chasseur reçoit un éclat de balle dans la cuisse lors d'une battue aux sangliers

    Un accident de chasse s'est produit ce samedi 12 décembre à Plan-de-Baix (Drôme). Lors d'une battue, un chasseur s'est écarté de son poste de tir, il a reçu un éclat de balle dans la cuisse. C'est un autre chasseur qui l'a blessé involontairement, alors qu'il tentait de viser un sanglier.

    Il voulait abattre un sanglier avec son fusil, mais c'est la cuisse d'un homme qui a été touchée. Ce samedi midi à Plan-de-Baix dans la Drôme, un chasseur a involontairement blessé un de ses confrères, âgé de 78 ans. La battue se déroulait sur le plateau du Vellan, au nord de Crest. Une vingtaine de chasseurs y participaient. 

    Vers 12h35, un des chasseurs aperçoit un sanglier, il tire mais n'atteint pas l'animal. Il décide alors de s'éloigner de son poste de tir (ce qui n'est pas permis) pour le viser une seconde fois. Il entre alors dans le champ de tir d'un second chasseur, qui tente à son tour d'abattre le sanglier. Sa balle percute un obstacle et se fracture. Le chasseur qui a quitté son poste, un Drômois de 78 ans, est touché par un éclat de balle au niveau de la cuisse gauche. L'animal lui parvient à s'enfuir.

    La victime a été prise en charge par le Samu et sera opérée ce dimanche, ses jours ne sont pas en danger. Une enquête de gendarmerie est en cours pour comprendre les circonstances exactes de cet accident. 

     

    13/12/2020 : Il tire dans le visage de son compagnon de chasse et le blesse gravement en Haute-Saône

    La partie de chasse à la bécasse a mal tourné ce dimanche 13 décembre au matin à Mantoche. Un homme de 53 ans a criblé de plombs un des participants, âgé de 42 ans. Gravement blessée au visage, la victime a été héliportée à Besançon.

    Le pire a été évité de justesse ce dimanche à Mantoche, sans doute grâce à la nature des cartouches utilisées : des plombs 9mm. Ce dimanche 13 décembre à 9 h 45, la partie de chasse à la bécasse dans un bois privé a viré au drame. Un participant, âgé de 42 ans, a essuyé un tir au niveau du visage.

    Dépistages alcool et stupéfiants se sont révélés négatifs

    L’auteur présumé du tir est un homme âgé de 53 ans, dont les dépistages alcool et stupéfiants se sont révélés négatifs.

    Ce dernier aurait fait feu sur le gibier, sans faire attention à la présence de son collègue, tout proche. Gravement blessé par le nuage de projectiles, l’homme a été héliporté par Hélismur à l’hôpital Minjoz de Besançon.

    Pronostic vital pas engagé

    Son pronostic vital n’était pas engagé au moment du transfert. La brigade de Gray a ouvert une enquête pour comprendre précisément les circonstances de l’accident.

    Un autre accident le même jour à Esprels

    Un quart d’heure plus tard, ce même dimanche, un autre accident de chasse survenait à Esprels. Un septuagénaire se tirait accidentellement une balle dans le pied.

    Quatre accidents de chasse en un mois dans le Doubs et en Haute-Saône

    Plus généralement, ces derniers jours, les accidents de chasse se suivent et se répètent. Le 29 novembre, à Saint-Gand, un homme se tirait lui aussi une balle dans le pied. Une semaine plus tôt, à Braillans dans le Doubs, un homme blessait son camarade de chasse.

    Pour rappel, en 2019, 141 personnes ont été touchées par une munition, sur le territoire national.

     

    13/12/2020 : Accident de chasse dans les Alpes-Maritimes: un homme se tire dans la main

    Vers 11 heures, ce dimanche, les sapeurs-pompiers et les gendarmes sont intervenus chemin de l’Estalon sur la commune de Colomars pour un homme victime d’un accident de chasse.

    L’octogénaire a pris une cartouche dans la main. Il était tout seul: une mauvaise manipulation.

    Grièvement blessé, mais conscient, c’est lui qui a réussi à alerter les secours.

    Huit pompiers ont procédé à l'opération de secours. Ils ont transporté la victime, chasseur de longue date, vers l’hôpital Pasteur 2 à Nice.

     
    15/12/2020 : Tarn-et-Garonne. Une balle se loge dans le mur d’une maison, les chasseurs pointés du doigt
    Une balle a fini sa course dans le mur d’une maison de Cordes-Tolosannes (Tarn-et-Garonne), le 29 octobre dernier. Le propriétaire, qui assure qu’elle aurait été utilisée par les chasseurs lors d’une battue aux sangliers, a déposé plainte. L’association des chasseurs conteste la responsabilité de ses membres dans cette affaire.

    Le 29 octobre dernier, une balle a fini sa course contre le mur d’une maison de Cordes-Tolosannes (Tarn-et-Garonne). Le propriétaire a déposé plainte et a accusé les chasseurs qui effectuaient ce jour-là une battue au sanglier à proximité du domicile touché. L’association des chasseurs (ACCA) a nié son implication dans l’incident, rapporte La Dépêche du Midi. Les gendarmes ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de l’incident.

    Alors que la mort d’un jeune homme de 25 ans, abattu par un chasseur le 2 décembre dernier dans le Lot, est encore dans tous les esprits, pour cet habitant, c’est le choc. « Heureusement que nous n’étions pas là avec mes enfants sur la terrasse » a-t-il indiqué à nos confrères.

    Un type de balle utilisé lors des battues

    Ex-trésorier de l’ACCA, l’ancien chasseur s’est expliqué avec le président de l’association mais ce dernier conteste les faits. D’après lui, les tirs ne pourraient être que l’œuvre de braconniers car aucun tir n’aurait été effectué en direction des habituations.

    Il n’a pas souhaité répondre à nos confrères sur le fond du dossier mais a confirmé avoir été entendu dernièrement par les gendarmes. L’enquête suit en cours et le maire souhaite qu’elle aille « jusqu’au bout pour tirer les choses au clair ».

     

    15/12/2020 : Haute-Garonne : Pumba, le sanglier-mascotte du centre équestre, tué d'un coup de fusil

    Depuis septembre, Pumba, un jeune sanglier, avait trouvé refuge à l'école d'équitation la Jumenterie du Tiaous à Gouzens. Rapidement, il s'était lié d'amitié avec les chevaux. Le dimanche 6 décembre, il est tué. La propriétaire et des adhérents pointent du doigt "une chasse illégale".

     

     
    16/12/2020 : Pyrénées-Orientales - Saint-Jean-Pla-de-Corts : le bus dans lequel elle vit est touché par deux balles, une famille sous le choc témoigne

    Vanessa, Jimmy, leurs trois enfants et l'ami de l'un d'eux ont été réveillés dimanche matin par des bruits assourdissants de tirs contre leur lieu d'hébergement, un bus camping-car. Personne n'a été blessé. Alors qu'une enquête a été ouverte pour "tentative d'homicide", la mère de famille livre à L'Indépendant le récit de cette expérience traumatisante pour elle et les siens.  

    "Mon mari a cru que c'était la foudre. Mon fils de 11 ans a pensé à une explosion. On ne comprenait pas. Puis on a constaté les dégâts... et vu les impacts de balles. On a paniqué, on a eu peur pour nos vies." Vanessa et les siens ne se sentent "plus en sécurité." Depuis ce dimanche 13 décembre 2020 au lever du jour, où le bus dans lequel ils ont élu domicile depuis des années a essuyé deux tirs d'arme à feu, à Saint-Jean-Pla-de-Corts. La mère de famille témoigne.

    "Les balles ne sont pas passées loin de la bouteille de gaz"

    "Le capot a été visé", "deux vitres ont été brisées", "les balles ne sont pas passées loin de la bouteille de gaz", recense Vanessa, qui avec Jimmy, a trois enfants âgés de 7 à 13 ans. Cette famille a fait le choix "d'être nomade" et sillonne les routes "depuis 20 ans." Elle n'aurait "jamais eu d'altercation, jamais de problème de voisinage." Jusqu'aux faits survenus à Saint-Jean-Pla-de-Corts où elle séjournait "depuis une semaine, sur le parking au bord de la voie ferrée, à quelques mètres de la boulangerie", lors de ce week-end "avec un ami de l'un des enfants", attestation de déplacement à l'appui et dérogation pour motif familial impérieux cochée, en ce deuxième confinement imposé en France.

    "Nous ne les connaissons pas dans la commune, explique le maire, Robert Garrabé. J'ai été informé de cette mésaventure par les forces de l'ordre." Après un dépôt de plainte à la gendarmerie, par Vanessa et Jimmy, les investigations ont commencé lundi. "Nous sommes en phase d’enquête de flagrance contre X pour tentative d’homicide", précise le procureur de la République de Perpignan, Jean-David Cavaillé, alors que plusieurs questions restent en suspens. D'où proviennent ces balles ? Pour quelles raisons ont-elles été tirées ? Par qui ? Avec quel type d'arme ? Le véhicule aurait-il été délibérément visé ? S'agirait-il de balles perdues ? "Ce matin-là, des chasseurs passaient en voiture pour se rendre sur un point de rencontre...", se souvient Vanessa sans pour autant les accuser.  

    "On ne quitte plus les fenêtres des yeux"

    Désormais, place aux réparations : "Avec l'hiver qui s'installe et par sécurité, je ne peux pas me permettre de rouler avec des fenêtres cassées", déplore Vanessa qui a déplacé son bus dans un autre coin des Pyrénées-Orientales. "On parle beaucoup de tout ça avec les enfants, on est tellement choqués, reprend-elle. On ne quitte plus les fenêtres des yeux. Je pense qu'il nous faudra un moment pour que tout cela s'apaise."

     

    16/12/2020 : En Sologne, une ânesse d'élevage blessée de deux balles par des braconniers en fuite

    Dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 décembre, des braconniers ont tiré deux balles sur une ânesse d'élevage, en Sologne. Le voisin du propriétaire a essayé de les rattraper, en vain.

    Comme tous les matins, Dominique Moreau, propriétaire de plusieurs animaux de ferme en Sologne, part dimanche 13 décembre s'occuper de son élevage.  L'une de ses ânesses lui montre l'une de ses pattes, en sang. Elle est touchée par deux balles : l'une lui a traversé le poitail, l'autre lui a brisé l'uméris gauche. Il s'agit de deux balles 22 long rifle, "interdite à la chasse car elles servent à des armes d'attaques". Plus tard dans la journée,  il apprend que son voisin a vu les braconniers à l'origine de cet acte. A bord d'un 4x4, il n'est pas parvenu à les rattraper. 

    "Un petit animal comme ça, on l'euthanasie de suite en temps normal", explique le propriétaire. Fort heureusement pour lui, les vétérinaires de Maisons-Alfort ont exceptionnellement accepté de s'en occuper. Elle sera opérée jeudi, avec "une chance sur deux de survivre car ces animaux supportent mal l'anesthésie". L'opération s'annonce compliquée : cette ânesse miniature americaine ne mesure que 74 centimètres pour 65 kilos et attend un bébé pour le mois de juin.

    Nos confrères de la Nouvelle République ont affirmé à l'éleveur qu'il ne s'agissait pas d'un cas isolé. Dominique Moreau a porté plainte auprès de la gendarmerie d'Olivet, "qui prend l'affaire très au sérieux".

     

    17/12/2020 : Saint-Thélo : est-ce que Fripouille a été blessé par un chasseur ?

    Il y a deux semaines, un chat a été blessé par du plomb à Saint-Thélo (Côtes-d'Armor). La patte du félin a été sauvée, mais le financement de l'opération n'est pas « assuré ».

    Le dimanche 6 décembre 2020, dans l’après-midi, un beau chat blanc nommé « Fripouille » est retrouvé blessé par sa propriétaire, Mélinda, à Saint-Thélo, dans les Côtes-d’Armor. Si sa fille, ayant vu le félin en premier, a pensé qu’il s’était empêtré dans un piège, la réalité est toute autre.

    « Le chat ne voulait pas se laisser toucher. Il miaulait de douleur ! Je l'ai alors emmené chez le vétérinaire de Kerd'hervé à Loudéac, avant qu'il soit opéré à Auray, dans le Morbihan. Le spécialiste a dû le sédater pour pouvoir l'ausculter. Le verdict a été sans appel : fémur perforé. On le voit bien sur la radio. »

    Mélinda - Propriétaire de Fripouille

    L’amputation est envisagée. Heureusement, le docteur a réussi à lui poser des broches. Les fils de sutures seront retirés dans 15 jours, mais il faudra deux mois pour que le fémur se reconsolide. « Pour le moment, il est confiné dans une chambre afin qu’il ne cherche pas à sauter ou à trop marcher », indique sa maîtresse.

    Comment cela a-t-il pu arriver ?

    Selon Mélinda, c’est un chasseur qui a tiré sur le félin :

    « Souvent, Fripouille fait une balade d'environ une heure et quart, allant de jardin en jardin. Il se rend notamment chez des voisins pour jouer avec leur chat et ces derniers m'ont affirmé avoir vu les chasseurs derrière chez eux, ce fameux dimanche. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'ils ne sortent plus leur animal le week-end. Une amie, avant d'arriver chez moi, m'a aussi prévenu que des chasseurs rôdaient à cet endroit. Sans gilet orange, qui plus est ! »

    Mélinda - Propriétaire de Fripouille

    Sourd de naissance, on pourrait supposer que Fripouille ne les a pas entendu arriver. Balle perdue ? Tir volontaire ? En tout cas, pour Mélinda, impossible de confondre Fripouille avec du gibier :

    « Il est blanc : il est quand même visible ! Il y a très peu de chances qu'on le compare à un lapin, surtout dans un champ. Pour moi, c'est volontaire ! »

    Mélinda - Propriétaire de Fripouille

    Selon elle, arrivée depuis deux ans à la Ville au Breuil, les chasseurs se promènent assez souvent auprès des habitations :

    « Nous en avions déjà parlé avec des voisins, il y a un an. J'ai déjà vu cinq de leurs chiens venir dans mon jardin ; leur propriétaire les appelelait devant mon portail. Il faut dire que c'est rempli de lapins dans notre hameau. Il m'arrive souvent d'en croiser en partant de chez moi. »

    Mélinda - Propriétaire de Fripouille

    Comment retrouver le tireur ?

    Mélinda a multiplié les dialogues pour demander des comptes :

    « J'ai prévenu la mairie dès le lendemain, puis l'OFB (Office français de la biodiversité). Je suis allé voir la gendarmerie où l'on m'a répondu que ça ne servait à rien de porter plainte. Il aurait fallu leur apporter le bout de plomb. Mais impossible de la retirer : il est coincé dans les muscles. Il y aurait trop de risques si le vétérinaire essayait de la retirer. »

    Mélinda - Propriétaire de Fripouille

    Le président de la société de chasse de Saint-Thélo est venu la voir le vendredi suivant. « Il m’a assuré qu’il allait régler cela en interne et essayer de savoir qui est le chasseur concerné », indique la propriétaire de Fripouille.

    900 € à débourser pour l’opération

    Pour le moment, Mélinda doit débourser 900 € pour l’opération, la radio et les médicaments. Une somme qu’elle n’a pas : « J’ai un mois pour tout payer. Normalement, ce serait à l’assurance de la société de chasse de prendre en charge. » Or, l’association n’y serait pas encore disposée :

    « Tant que les chasseurs se renverront la balle, et que donc on ne sait pas lequel est concerné, pas de prise en charge car aucune preuve que ce soit la faute d'un tireur. »

    Mélinda - Propriétaire de Fripouille

    Toute cette histoire a mis Mélinda dans une colère noire : « C’est quoi la prochaine étape ? Ils vont prendre l’un de mes chiens pour un sanglier ? Ou encore tirer sur un enfant ? Il y a vraiment de quoi s’inquiéter ! »

     

    16/12/2020 : Saint-Herblain : la battue se termine devant une école

    C'est une drôle de scène qui s'est déroulée devant la maternelle Condorcet lundi matin, à Saint-Herblain. Pendant la récréation, un sanglier apeuré, entouré de chiens, s'est réfugié dans le fossé, juste en face de l'école. L'animal, épuisé, est la cible d'une battue qui se déroulait juste à côté, dans le parc de la Chézine.

     

    17/12/2020 : Après les sangliers, les faisans ! Et nous sommes les dindons de la farce !

    Nouveau passe-droit pour les amoureux de la gâchette. Un communiqué de la préfecture du Cher daté du 4 décembre pointe les difficultés de cinq éleveurs de faisans du département qui « n’ont pas pu écouler leur production (sic) de 30 000 faisans et 10 000 perdrix ». 

    La raison est simple: la chasse de ce petit gibier était interdite depuis le 30 octobre à cause du confinement. Une annonce qui donne, une fois de plus, des droits supplémentaires aux chasseurs en leur permettant de tirer des faisans et des perdrix jusqu’au 31 janvier 2021. Le gros gibier reste lui dans le viseur puisque les chasseurs peuvent déjà par dérogation tuer les sangliers depuis le 9 novembre. Pas pour le plaisir, ni le loisir, ni le sport, non pour “réguler” leur population avec rappelons-le l’objectif d’en abattre 15.000 (sic) d’ici la fin de l’année pour notre seule région.

    Le mot “réguler” prêtait déjà à sourire quand on sait que les chasseurs sont en partie responsables de la prolifération des cochangliers avec notamment la pratique de l’agrainage qui consiste à les nourrir en forêt pour les empêcher de s’en prendre aux cultures de maïs, avec le succès que l’on sait !

    Mais là les masques tombent, ce qui n’est guère prudent en cette période, puisque l’arrêté préfectoral l’indique noir sur blanc : ce sont bien des faisans et des perdrix délevage qui vont être lâchés en forêt quelques jours voire quelques heures avant le passage des chasseurs pour que les éleveurs puissent faire leur beurre. Des volatiles élevés pour être ensuite tirés sans leur laisser aucune chance puisque nourris par la main de l’homme, ils ne s’en méfient pas.

    La chasse de loisir est  une activité “essentielle” pour ceux qui la pratiquent en forêt mais elle l’est  beaucoup moins pour ceux plus nombreux qui s’y promènent. Cette “activité” a été rétablie le 28 novembre à moins de 20 km du domicile et pendant une durée journalière maximale de 3 heures. Au moins sur ce point, la loi a été la même pour tout le monde !

    Enfin, comme l’exige la loi, le communiqué précise « qu’une consultation du public est organisée du 4 au 24 décembre inclus sur ce projet ayant une influence sur l’environnement ». Nous voilà rassurés.

     

    17/12/2020 : Conseil d’Etat : le Courlis cendré n’aurait pas dû être chassé l’an dernier

    Dernier épisode de l’interminable combat juridique pour protéger cet oiseau migrateur menacé dont la France est le dernier pays de l’UE à autoriser la chasse.

    Saisi en référé par la LPO, le Conseil d’Etat avait suspendu fin août 2019 l’arrêté ministériel du 31 juillet 2019 autorisant la chasse de 6000 Courlis cendrés. Par une décision du 17 décembre 2020, il vient maintenant d'annuler sur le fond ledit arrêté : la Ministre de l'écologie Elizabeth Borne n’aurait donc jamais dû autoriser la chasse de ce limicole en déclin.

    Le Conseil d’Etat a notamment considéré que la chasse au courlis cendré ne pouvait pas être permise en France tant qu’elle ne respectait pas les principes d’une gestion durable des prélèvements imposée par le plan international pour la conservation de l’espèce mis en place en 2015 dans le cadre de l’Accord pour la conservation des oiseaux migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA), dont la France est signataire depuis 1996. Or, le Comité d’experts sur la gestion adaptative (CEGA) institué par le décret du 5 mars 2019, a souligné dans son avis du 13 mai 2019 le mauvais état de conservation de l’espèce et fait état des lacunes importantes des connaissances et des carences des données scientifiques sur sa démographie et sa répartition spatiale, faisant obstacle à l’évaluation d’un niveau de prélèvement soutenable du courlis cendré en France.

    Pourtant, la Ministre en charge de la biodiversité avait signé cet arrêté illégal la veille de l’ouverture de la chasse. Elle a ainsi permis la pratique de cette activité litigieuse dès le samedi 1er aout 2019 et jusqu’à la suspension effective le 27 août. Résultat : au moins 422 courlis cendrés (selon les déclarations partielles sur l’application ChassAdapt) ont été illégalement tués dans cet intervalle. Y compris un Courlis relâché deux mois auparavant par nos collègues polonais de l’ONG OCIAN dans le cadre d’un programme de réintroduction et dont la balise GPS a subitement cessé d’émettre la nuit du 26 au 27 août en traversant une zone de chasse en Normandie. Or, si au titre de la Directive Européenne du 30 novembre 2009 pour la conservation des oiseaux sauvages le courlis cendré figure dans l’Annexe 2-B listant les espèces dont certains pays membres peuvent autoriser la chasse sous certaines conditions, une des ces conditions est précisément ne pas compromette les efforts de conservation entrepris dans leur aire de distribution. 

     Saga juridique 

    La France avait suspendu pour 5 ans la chasse du Courlis cendré sur l’ensemble du territoire métropolitain par un arrêté du 30 juillet 2008 en raison du mauvais état de conservation de l’espèce, classée vulnérable sur la liste rouge de l’UICN. Sous la pression des chasseurs, ce moratoire a été restreint avant son terme et la chasse du courlis cendré a été de nouveau autorisée sur le domaine public maritime, qui abrite justement l’essentiel de la population de cet oiseau, par un arrêté ministériel du 3 février 2012, reconduit une première fois pour 5 ans par un arrêté ministériel du 24 juillet 2013 et une seconde fois pour 1 an par un arrêté ministériel du 1er août 2018, annulé par une décision du Conseil d’Etat du 12 juillet 2019 suite à un recours de la Fédération nationale des chasseurs.

    Peu après, malgré l’avis négatif du CEGA, Elizabeth Borne signait l’arrêté ministériel du 31 juillet 2019 rétablissant la chasse du courlis sur l’ensemble du territoire, mais fixant pour la première fois un quota à 6000 individus dans le cadre du concept de « gestion adaptative » introduit dans la loi du 24 juillet 2019 votée la semaine précédente. Suite au recours de la LPO, cet arrêté a donc été ensuite suspendu en référé par une ordonnance du 26 août 2019 du Conseil d’Etat, qui vient désormais de l’annuler définitivement.

    Cette année, afin d’éviter une nouvelle déconvenue juridique,  l’arrêté ministériel du 27 juillet 2020 a instauré une suspension de la chasse du courlis cendré sur l’ensemble du territoire métropolitain jusqu’au 30 juillet 2021. La LPO s’est réjouie de cette décision tout en regrettant qu’elle ne soit prise que pour une durée d’un an, ouvrant ainsi la porte en 2021 à un nouvel épisode probable de cette consternante saga juridique. Pour y mettre enfin un terme, il suffirait pourtant à Emmanuel Macron de simplement respecter son engagement pris en 2017 en retirant les espèces d'oiseaux en mauvais état de conservation et inscrites sur la liste rouge de l'UICN, qui sont au nombre de 20, de la liste du gibier chassable en France fixée par l'arrêté ministériel du 26 juin 1987, où figurent 64 oiseaux (triste record d'Europe !).

     

    19/12/2020 : Accident de chasse dans le Calvados: blessé par balle, l’homme est en urgence absolue

    Les circonstances de l’accident ne sont pas encore connues. Mais un homme de 57 ans a été transporté en urgence absolue au CHU de Caen, ce samedi 19 décembre 2020, à cause d’une blessure par balle, alors qu’il chassait avec des amis, à Saint-Honorine-du-Fay (Calvados).

    Samedi 19 décembre 2020, à 9 h 15, les pompiers ont été alertés après un accident de chasse survenu dans la commune de Sainte-Honorine-du-Fay (Calvados), au sud de l’agglomération caennaise, au lieu-dit la Sapinière.

    En urgence absolue

    Les circonstances exactes de l’accident font l’objet d’une enquête de la gendarmerie. Toujours est-il qu’un homme de 57 ans a été transporté en urgence absolue vers le CHU de Caen, à la suite d’une blessure par balle. Il a été touché à l’abdomen.

    Les trois compagnons se trouvaient alors dans une clairière entre deux bois. La balle proviendrait de l’arme de l’un des deux autres chasseurs.

     

    19/12/2020 : Ariège : un chasseur blessé au visage après un tir de carabine à plomb

    Un chasseur a été victime, ce samedi matin, d'un tir de carabine à plomb sur la commune de Serres-sur-Arget, en Ariège. Selon les éléments dont nous disposons, l'auteur de ce tir serait un homme propriétaire d'une maison secondaire sur la commune. Les faits se sont déroulés aux alentours de 10 heures alors que les chasseurs étaient en garde postée. Blessée au visage, la victime a été prise en charge par les secours. Le tireur présumé a été interpellé par les gendarmes. 

    Ambiance tendue ce samedi 19 décembre, à Serres-sur-Arget, en Ariège. Ce village de la vallée de la Barguillère, situé à une dizaine de kilomètres de la cité comtale, a été le théâtre d'un dramatique fait divers. Aux alentours de 10 heures, le président de l'association intercommunale de chasse agrée (AICA) a été la cible d'un tir de carabine à plomb. Selon les premiers éléments dont nous disposons, il semblerait que celui-ci était en garde postée au lieu-dit Le Techeyre lorsque le propriétaire d'une maison secondaire l'a pris pour cible avec sa carabine à plomb. Blessé au visage, il a été immédiatement pris en charge par les secours. Ses jours ne seraient pas en danger. 

    Le tireur présumé interpellé dans la matinée

    Sur place, les gendarmes ariégeois ont pu interpeller l'auteur présumé qui était rentré à son domicile, situé non loin. Sur place, les techniciens de l'identification criminelle ont ensuite procédé aux constatations d'usage. Amélie Robin, substitut du procureur de la République, était également sur place en fin de matinée. Une enquête est donc ouverte pour déterminer les circonstances exactes dans lesquelles se sont déroulés les événements.

    Le maire du village, Alain Garnier, avait lui aussi fait le déplacement sur les lieux du drame. Il indique qu'un différend concernant la chasse pourrait être à l'origine du contentieux entre les deux hommes. "Ce sont des faits graves, qui auraient pu être dramatiques. Je les regrette et les condamne fermement". Il affirme enfin que les chasseurs avaient respecté toutes les consignes de sécurité en vigueur. La localité étant bien située sur le plan de chasse de l'AICA.

     

    19/12/2020 : Un chasseur braque son fusil sur Julien Absalon, double champion olympique, lors d'une sortie VTT

    « J’ai crié pour lui notifier que je n’étais pas un sanglier. J’espère qu’il avait remarqué ! » Sur sa page facebook, Julien Absalon narre, avec une bonne dose d’humour au vu des circonstances, une drôle d’expérience vécue ce vendredi lors d’une sortie VTT en forêt. Le double champion olympique, en retraite depuis 2018, s’est retrouvé mis en joue par un chasseur !

    Même les premiers arguments dudit chasseur font froid dans le dos. « Je lui demande pourquoi il me vise, il me répond que son fusil est chargé (rassurant) mais qu’il est en l’air (un peu en ma direction quand même…). Bon on s’explique calmement (en même temps il vaut mieux car il a une arme chargée dans les mains…).

    En prenant les précautions d’usage (« Je ne souhaite pas créer de polémique »), le Vosgien, quintuple champion du monde, pose le débat : « Avant de repartir je lui demande s’il est seul. Il me répond, oui, je chasse seul avec mon chien. Du coup ma question : Est-il autorisé de chasser seul ? Du coup sans signalement sans mettre de panneau ? Je ne suis pas anti-chasse mais c’est un peu « étrange » de croiser en forêt des personnes seules armées de fusils chargés. » La question se pose effectivement…

     

    19/12/2020 : Près de Caen. Accident de chasse : un homme blessé au ventre

    Un chasseur âgé de 57 ans a été grièvement blessé lors d'une battue, samedi 19 décembre, à Sainte-Honorine-du-Fay, à une vingtaine de kilomètres de Caen. Touché par balle au niveau du ventre, il a été évacué en urgence absolue. Les gendarmes ont été alertés peu après 9 heures. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances précises. Selon les premiers éléments, le blessé aurait été touché accidentellement par l'arme d'un autre chasseur, victime d'une chute.

     

    20/12/2020 : Saint-Marcel-en-Dombes - Un chasseur se blesse avec son arme

    Ce dimanche matin, lors d'une partie de chasse à Saint-Marcel-en-Dombes, un homme de 70 ans environ s'est blessé avec son arme.

    Après avoir glissé, il s'est accidentellement tiré une cartouche dans le bras.

    Son pronostic vital n'est pas engagé, mais l'homme a été évacué par hélicoptère vers l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon.

     

    20/12/2020 : Un chasseur tient des propos graveleux et se fait tabasser

    Au cours d’une soirée en août dernier à Arlay, l’homme a reçu plusieurs coups de poing qui l'ont laissé inconscient. L’affaire a été mise en délibéré.

    C’est un anniversaire qui dérape, sous fond d’alcool. Le 15 août 2020, à Arlay, un homme se rend dans une cabane de chasse pour y retrouver des amis. Le soir, il rentre dans un état préoccupant.

    D’après d’autres chasseurs, il serait tombé. Inquiète de son état qui ne s’améliore pas, son épouse finit par appeler les pompiers.

    Grâce à une vingtaine de témoignages concordants, l’enquête révèle que l’homme n’a pas chuté mais qu’il a subi des violences.

    Deux hommes ont comparu devant le tribunal, vendredi 18 décembre, pour répondre des faits. L’un est âgé de 50 ans, l’autre en a 19.

    « Vous vous êtes déchaînés »

    « Il a eu des propos salaces et déplacés envers les filles, raconte le plus jeune à la barre. Je n’accepte pas qu’on leur parle comme ça. Je lui ai mis un coup de poing. » Le plus âgé, lui, ne se souvient pas du nombre de coups qu’il a portés.

    « J’ai l’impression que vous vous êtes déchaînés, relève le président à l’intention de ce dernier. Selon des témoins, vous avez continué à donner des coups de poing alors qu’il était dans les vapes. Au bout d’un moment, il y a une autre infraction qui se termine en cour d’assises pour coups mortels. »

    « Pourquoi un tel déchaînement de violence ? rebondit Me Morel, l’avocat de la partie civile. Effectivement, quand Monsieur boit un verre de trop, il est un peu lourd, grivois. Mais rien ne justifie pas un tel déchaînement. Une multitude de fractures ont été objectivées, ainsi que des blessures importantes, des œdèmes et un pronostic vital engagé. Depuis cette agression, il a des pertes de mémoire, des maux de tête incessants, une fatigue extrême, des délires paranoïaques… »

    « C’est une scène d’acharnement », confirme la procureure.  Elle requiert 35 heures de travail d’intérêt général à l’encontre du jeune ; trois ans d’emprisonnement dont deux ans assortis d’un sursis probatoire s’agissant du plus âgé. « Cette peine est lourde, j’en ai conscience », conclut-elle.

    Inconnus de la justice

    « Monsieur s’impose dans cette soirée, il est ivre et se comporte comme un porc », réagit Me Billaudel, avocat du jeune prévenu.

    « Mon client fait preuve d’une maturité rassurante, ajoute-t-il. Il a reconnu rapidement son implication. Ce qui s’est passé ce soir-là ne lui ressemble pas. » Apprenti bûcheron, ce passionné de nature est inconnu de la justice.

    Tout comme l’autre prévenu, père de famille, dont l’avocate est Me Degournay : « Mon client n’a rien d’un homme violent. Ce sursis probatoire est sans commune mesure avec les faits qui sont reprochés. Un sursis simple suffira amplement. »

    Le délibéré sera rendu le 8 janvier.

     

    20/12/2020 : Saint-Marcel-en-Dombes : un chasseur blessé évacué par hélicoptère

    L'homme se serait blessé lui même dimanche matin. Des moyens importants ont été déployés pour lui porter secours.

    Dimanche 20 décembre, à Saint-Marcel-en-Dombes, vers 8 heures du matin, les pompiers ont été alertés qu’un chasseur était blessé au bras, manifestement victime d’un tir accidentel.

    Blessé avec son arme

    Pour des raisons encore indéterminées, la victime se trouvait sur un petit îlot au milieu d’un étang avec un impact de tir d'arme de chasse.

    Les secours ont dû solliciter l'intervention des plongeurs et d’un hélicoptère de la Sécurité civile pour l’emmener sur la terre ferme. C’est ensuite une équipe du Samu de Lyon qui l’a transporté, dans un état d'urgence absolue, par hélicoptère vers l’hôpital.

    Selon les premiers éléments recueillis par les gendarmes, l’homme, qui chassait dans le cadre d’une chasse privée, se serait blessé accidentellement avec son arme.

     

    20/12/2020 : Un jeune chasseur blessé lors d’une battue à Cheval-Blanc

    Un chasseur, âgé de près de trente ans, a été blessé au cours d’une partie de chasse en forêt, à Cheval-Blanc, ce 20 décembre vers 9 heures. L’homme a été touché aux jambes par des plombs tirés par l’un de ses camarades.

    Il souffre de légères blessures. Ses amis chasseurs l’ont conduit jusqu’en bordure de la D973 où les pompiers ont pu le prendre en charge et le transporter jusqu’à l’hôpital de Cavaillon.

     

    21/12/2020 : DOUBS : La préfecture alerte sur les lâchers illégaux de sangliers

    La préfecture du Doubs informe qu'un seul sanglier introduit illégalement peut avoir des répercussions sur le plan sanitaire, sans compter les dégâts aux productions agricoles.
     

    Communiqué de la préfecture du Doubs du 21 décembre 2020 :

    Lâchers de sangliers - La surveillance sanitaire renforcée permet de lever le doute sur les conséquences sanitaires

    Depuis la fin de l’été, des informations concernant des lâchers illégaux de sangliers dans le Doubs, de provenance inconnue, sont parvenues à la Fédération Départementale des Chasseurs du Doubs.

    Ces informations ont été prises très au sérieux. Les lâchers d’animaux sauvages et donc de sangliers sont soumis à une réglementation stricte et aucune autorisation n’a été donnée dans le Doubs. La présence d’un seul sanglier introduit illégalement sur notre territoire d’où qu’il vienne entraîne des répercussions potentielles contraignantes sur le plan sanitaire et est totalement inacceptable sur le plan éthique et économique alors que l’espèce génère des dégâts importants aux productions agricoles.

    Devant la gravité de ces informations, les services de l’État ont réagi rapidement à l’alerte de la Fédération Départementale des Chasseurs.

    En collaboration avec les différents services de L’État, et sous le pilotage de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations, un plan de surveillance sanitaire renforcée a été mis en place sur 37 communes du département et ce, dès début novembre.
    L’objectif a consisté à organiser la recherche d’éventuels sangliers malades ou morts sur les territoires concernés. Des groupes de chasseurs ont été habilités et des patrouilles ont été réalisées sur le secteur concerné. Une permanence téléphonique a été mise en place 7 j/7 par la Fédération des Chasseurs et l’Office français de la Biodiversité.

    Quatre-vingts chasseurs ont patrouillé entre le 05 novembre et le 18 décembre pour un temps de prospection de plus de 600 heures durant un mois et demi, pendant et après le confinement. À ces patrouilles, il faut ajouter les battues de régulation qui ont pu reprendre après le 15 novembre dernier, deux jours par semaine, sur toutes les communes concernées.

    En plus de ce dispositif volontaire, les agents de la fédération ont procédé à des patrouilles aléatoires visant à confirmer les résultats de celles-ci.

    Malgré ce dispositif important, aucun sanglier mort ou malade n’a pour le moment été retrouvé et ce résultat permet de lever le doute sur l’éventuelle contamination de la population de sangliers par une maladie préjudiciable aux élevages de porcs.

    Parallèlement, la surveillance des élevages de porcs de la zone aboutit également à une absence de signaux d’alerte, tout en permettant le renforcement des mesures de protection sanitaire des exploitations.

    Les résultats favorables de ces deux volets de surveillance sanitaire permettent de lever les mesures renforcées pour repasser à un niveau de surveillance classique.

    Parallèlement, la justice a été saisie et une enquête judiciaire a été lancée afin de vérifier les faits dénoncés et d’identifier les auteurs de ces lâchers.

    Le préfet du Doubs salue l’implication des services de l’État, de la profession agricole et tout particulièrement de la Fédération départementale des chasseurs qui a su mobiliser les chasseurs dans la gestion de cette alerte.
     
     
    Depuis septembre, pas moins de 16 rapaces ont été retrouvés criblés de plomb dans le Nord et le Pas-de-Calais. La Ligue de protection des oiseaux a décidé de porter plainte face à la recrudescence de ce genre d'actes. Il est peu probable que les coupables soient retrouvés mais les associations espèrent ainsi sensibiliser la population.

    Les rapaces, cible favorite des chasseurs en cette fin d'année 2020 ? Depuis septembre, de très nombreux oiseaux relevant d'espèces protégées ont été retrouvés blessés dans le Nord et dans le Pas-de-Calais, touchés par des plombs de chasse, rapporte Le Parisien. La Ligue de protection des oiseaux (LPO) du Pas-de-Calais en a recueilli 16 depuis septembre.

    L'association a reçu en cette fin d'année un nombre d'appels concernant des rapaces blessés deux fois supérieur au nombre de signalements en 2019 à la même période. De nombreux oiseaux ont été pris en charge par le centre de soins pour la faune sauvage de Calais.

    « C'est juste de la bêtise »

    « C’est notre patrimoine qui est menacé, alerte le coordinateur régional du réseau SOS Faune Sauvage. Les rapaces sont déjà menacés par l’urbanisation, si en plus ils se font tirer dessus ils vont disparaître ! » En effet, les rapaces criblés de plomb appartiennent à des espèces protégées : faucon pèlerin, balbuzard pêcheur, chouette effraie, faucon crécerelle…

    « Il est impossible de confondre un oiseau autorisé à la chasse avec un rapace, poursuit le militant pour la défense des animaux. C’est juste de la bêtise. […] C’est révoltant. » La LPO a décidé de déposer une plainte. Il y a peu de chances qu'elle aboutisse, mais l'association espère ainsi sensibiliser la population à cette cause.

     

    21/12/2020 : Hautes-Pyrénées: un ancien lieutenant de louveterie poursuivi pour actes de cruauté envers ses chiens

     

    22/12/2020 : Dans la Manche, un chat tué par des chiens de chasseurs : ses maîtres sont bouleversés

    Samedi 19 décembre 2020, vers 10h, un chat a été attaqué par une meute de chiens de chasseurs, à Saint-Martin-de-Landelles. Ses propriétaires, bouleversés, cherchent des réponses.

    Samedi 19 décembre 2020, vers 10h, Fleur, une petite chatte âgée d’environ 4 ans, se promenait en bas du jardin de la maison de ses maîtres Catherine et Alain Droullon, à Saint-Martin-de-Landelles, commune déléguée de Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche).

    Une meute de chiens

    Au même moment une meute d’environ 15 chiens de chasse surgit de nulle part et s’attaque au félin. Alain Droullon, alerté par les aboiements des chiens en furie quitte son sous-sol en chaussons et tombe à la renverse quand il s’aperçoit que son chat est pris au piège, au milieu de canines féroces.

    « Mon mari n’a rien pu faire et est tombé, sous le coup de l’émotion », se souvient Catherine Droullon, tout en peinant à contenir ses larmes.

    Dans la bousculade, deux chiens se faufilent sous le grillage et se sont retrouvés dans le jardin. Trente minutes plus tard, alors que le couple a récupéré son chat mort, survient le président de l’association des chasseurs de Saint-Martin-de-Landelles, Michel Auvray.

    « Un accident »

    Pour Michel Auvray, c’est vraisemblablement un concours de mauvaises circonstances :

    "Les chiens n'étaient pas au bon endroit, au bon moment. Leur maison est à la lisière de la forêt, les chiens ont attrapé le chat. Il n'y a rien de spécifique qui nous interdit de chasser à une certaine distance, même si on évite de s'approcher des habitations."

    Michel Auvray - Président de l'association de la chasse

    Le couple qui habite dans cette maison depuis trois ans indique que c’est la première fois que les chasseurs s’activent si près de leur maison. « D’habitude ils chassent bien plus loin. »

    Celui qui chasse depuis 40 ans, relègue le triste événement à un « accident ». « Cela est déjà arrivé une quinzaine de fois que les chiens tuent des chats pendant une battue. C’est comme ça. »

    Les chasseurs étaient accompagnés d’une quinzaine de chiens de chasse issue d’une « meute agréée qui vient du chenil de la Haye-Pesnel« , poursuit le président de la société de chasse.

    En cette période, les chasseurs landellais font des battues pour les chevreuils et les sangliers. Le président qui n’a pas prévenu la préfecture de la battue assure qu’il n’y a plus d’obligation de déclarer les battues auprès de la préfecture.

    « Inacceptable »

    Mais en interrogeant la maire, Brigitte Michel, c’est un autre son de cloche :

    "Il ne faut pas que ça recommence, c'est inacceptable. Normalement quand il y a des battues à la chasse, il faut que la préfecture donne son accord. Si tout s'est déroulé dans les règles, alors ce sera considéré comme un accident."

    Brigitte Michel - maire de Saint-Martin-de-Landelles

    Catherine et Alain Droullon n’ont pas la même vision des choses. Eux ont perdu leur animal de compagnie et espèrent que leur peine sera entendue.

     

    23/12/2020 : Charente-Maritime : un chien-loup tué par un tir de plomb à proximité d'une habitation

    Une chienne berger tchèque, ressemblant à un loup, a été tuée non loin d'une proriété à Geay (17) par un tir de plomb, dimanche 20 décembre. Une battue de chasse avait lieu à proximité. Une enquête de gendarmerie a été ouverte.

    Christophe et Carole-Anne Cannaud sont en deuil. Leur chienne Ounka a été retrouvée morte, un trou béant dans le flanc, lundi 21 décembre, à proximité de leur propriété à Geay, le long de la Charente, en Charente-Maritime. Ses propriétaires recherchaient leur animal disparu depuis la veille, alors qu'une battue de chasse avait lieu, selon eux, à proximité de leur domicile.

    Ce berger tchèque de 3 ans, qui ressemble à un loup, a finalement été retrouvé gisant sous un arbre près du moulin de Billoteau, où le couple réside avec des enfants de 4, 7 et 14 ans.

    "Je l'ai cherché partout et à des kilomètres de là, sous la pluie, pendant des heures, mais au final elle était chez moi, déplore Christophe Cannaud. On l'a retrouvé sous la cabane où les enfants jouent d'habitude. Nous sommes extrêmement choqués, tristes, et en colère."

    Une plainte pour sévices graves et actes de cruauté envers un animal domestique a été déposée à la gendarmerie de Corme-Royal et une enquête est en cours. Les gendarmes, ainsi que le maire de la commune de Geay, sont venus constater l'état de la blessure, impressionnante, de l'animal. Un tir de plomb, selon les premières observations, "mais le coup semble avoir été tiré de très près, quasiment à bout portant", explique le propriétaire, avec une radio à l'appui. 

    Un auteur et des circonstances encore inconnus

    Les circonstances des faits sont encore floues. Christophe Cannaud pense que sa chienne aurait fait une malheureuse rencontre avec un chasseur, dimanche après-midi. "Il y avait des chasseurs avec des chiens autour de chez nous, dimanche vers 16 heures, et la chienne hurlait", raconte-t-il. Sur les cinq hectares qu'il possède avec son épouse, il y a des bois ouverts, régulièrement lieu de passage des chasseurs. "On a régulièrement des chiens de chasse qui viennent chez nous, ça devient insupportable. Ça effraie les chevaux et ça devient très dangereux pour nous."Le chien-loup a été retrouvé sur ses terres, à moins de 150 mètres de la maison. Une loi interdit pourtant les chasseurs de tirer si près des habitations. "Mais on ne sait pas si elle a été tuée plus loin et si elle est venue mourir là ensuite", ajoute Christophe Cannaud, qui demande à l'auteur du tir de se faire connaître.

    Notre chienne ne s'en prend jamais aux humains, mais elle s'est peut-être attaquée à un chien... Personne ne sait. Il faut vraiment avoir peu de moralité pour se cacher comme ça. Si c'est un accident, s'ils ont pris peur et qu'ils l'ont pris pour un loup, qu'ils viennent s'expliquer, mais je ne veux pas que les gens qui ont fait ça disparaissent dans la nature.

    Christophe Cannaud, propriétaire du chien-loup

     

    Pour rappel, abattre un loup reste interdit en France. Les tirs létaux ont été autorisés dans les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime pour capturer le dernier loup du sanctuaire de Frontenay-Rohan-Rohan (79), qui s'était échappé. La bête a été retrouvée et capturée jeudi 17 décembre.

    Pour Christophe Cannaud, le combat ne s'arrête pas là : "C'est le point de départ d'un plus grand combat contre ces gens qui continuent à chasser trop près des habitations et à menacer les gens chez eux. Nous ne sommes plus en sécurité chez nous et même sur les chemins le dimanche et ça doit cesser."

    La société de chasse de Geay et le maire n'ont pas souhaité s'exprimer en attendant les conclusions de la gendarmerie.

     

    23/12/2020 : Indre : une meute de chiens s'échappe sur l'A20, et provoque des collisions ce 23 décembre

    Une vingtaine de chiens dédiés en partie à la chasse à courre se sont échappés de leur chenil à Saint-Maur ce 23 décembre peu avant huit heures. Ils sont arrivés sur l'autoroute A20 à 500 mètres de l'enclos. Au moins trois collisions ont eu lieu.

    La Police nationale a été alerté peu avant 8 heures ce 23 décembre. Des chiens de chasse, une meute de chiens anglo-français, en partie destiné à la chasse à courre, se sont accidentellement  échappés de leur chenil situé au lieu-dit La Forêt à Saint-Maur.
    Sur la cinquantaine de chiens gardés dans l'enclos, une vingtaine se sont échappés et ont pris la direction de l'autoroute, situés à 500 mètres de l'enclos. "C'est accidentel, ce n'était absolument pas lors d'une action de chasse", précise le propriétaire.  La meute se serait dirigée droit sur l'autoroute A20 à quelques centaines de mètres du chenil. Les premiers éléments évoquaient la piste d'une biche à proximité que les chiens auraient voulu pister.

    Les chiens se sont alors retrouvés sur l'axe de circulation dans le sens Paris-Province. La Gendarmerie nationale ainsi que la Dirco ont participé à la mise en place d'un dispositif d'alerte pour les automobilistes. 

    Quatre chiens morts

    Cependant, le temps que les forces de l'ordre mettent en place le balisage de circulation, au moins trois collisions ont eu lieu avec des animaux. Aucun conducteur n'a été blessé. Quatre chiens ont cependant été tués. En milieu d'après-midi ce 23 décembre, deux chiens, sur la vingtaine échappés, étaient toujours en divagation.

    Les automobilistes sont appelés à la prudence.  Si un chien est repéré, vous pouvez joindre les forces de l'ordre en composant le 17.

     

    23/12/2020 : Passe d’armes entre chasseurs et riverains après la mort de « Bambi »

    Vif émoi, dimanche, au sein de ce quartier d’Île Napoléon, situé sur le ban communal de Rixheim. « Bambi » y a trouvé la mort. « Bambi », nous raconte un riverain, était un chevreuil devenu, quasiment, le « locataire » de la copropriété. « Il venait se reposer dans les herbages à quelques mètres de nous. […] Au fil des semaines et des mois il nous faisait confiance, il ne partait même plus lorsque nous arrivions à quelques pas de lui. Il faisait la joie des jeunes comme des plus anciens lorsqu’il nous faisait rire avec ses bonds. » Jusqu’à ce dimanche où « Bambi » aurait été « cruellement abattu » par deux hommes.

    « Un secteur où jouent de nombreux enfants »

    Au-delà des faits auxquels aurait assisté une partie de la copropriété, ce qui inquiète ce riverain, c’est la « dangerosité de cet acte cruel, dans un secteur où jouent de nombreux enfants toute l’année. J’espère que nos ‘‘chers élus’’ rixheimois n’attendront pas qu’un drame se produise pour réagir. » Si la municipalité n’a pas souhaité s’exprimer pour le moment, une plainte a été déposée à la gendarmerie qui a ouvert une enquête.

    Un animal blessé, indiquent les chasseurs

    Il s’avérerait que le chasseur qui a tiré sur « Bambi » fait lui-même l’objet d’une chasse de la part des riverains. C’est en tout cas ce qu’avance Fabbio Serangeli, responsable du lot de chasse de Rixheim, par ailleurs président du Fonds d’indemnisation des dégâts de sangliers aux agriculteurs (FIDS) du Haut-Rhin, joint par téléphone. « Les carrières de la Rotonde disposent d’un droit de chasse de régulation avec particularisme : obligation d’être à deux, de faire un repérage, d’installer et de démonter un mirador. Ne sont chassés que les sangliers. Dimanche, un chasseur en repérage pour les sangliers est tombé sur un chevreuil blessé, au train arrière paralysé, suite à un choc avec une voiture. Après avoir tenté de l’attraper, il l’a achevé. Il l’a bagué et mis dans un sac. C’est la règle dans les zones urbaines où il faut éviter de transporter les animaux comme c’est le cas à la campagne. Les deux chasseurs ont été violemment pris à partie par des riverains. »

    « Déferlement de violence »

    Le soir-même, ajoute Fabbio Serangeli, des photos de la voiture et de la plaque d’immatriculation des chasseurs ont circulé sur le réseau social Facebook, de même qu’un « déferlement de violence » et d’une « incitation à la violence et à la haine », ayant entraîné le dépôt de plainte à la gendarmerie avec constitution de partie civile. Ce jeudi 24 décembre, plusieurs dizaines de personnes avaient déjà réagi et commenté cette publication, partagée près de 130 fois sur Facebook.

     

    23/12/2020 : Un chat attaqué et tué par une meute de chiens de chasse sous les yeux de son maître

    Un chat a été attaqué et tué par une meute de chiens de chasse, samedi 19 décembre à Saint-Martin-de-Landelles (Manche). Un drame pour ses propriétaires mais un simple accident pour le président de l'association de chasse.

    n chat a été tué par une meute de chiens de chasse à Saint-Martin-de-Landelles, sur le territoire de Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche). Samedi 19 décembre dans la matinée, une quinzaine de chiens ont attaqué le félin sur la propriété de ses maîtres. Deux des canidés seraient passés sous le grillage pour pénétrer dans le jardin du couple, rapporte Actu.fr. Si les propriétaires de l'animal sont choqués par cet événement tragique, le président de l'association de chasse y voit pour sa part un accident malheureux. 

    « Les chiens n'étaient pas au bon endroit, au bon moment. Leur maison est à la lisière de la forêt, les chiens ont attrapé le chat. Il n'y a rien de spécifique qui nous interdit de chasser à une certaine distance, même si on évite de s'approcher des habitations », indique Michel Auvray. Ce dernier précise que ce genre d'incidents n'est pas rare, lors de battues.

    Un incident « inacceptable » pour la maire

    Mais pour la maire, la situation est plus grave. Il s'agit de déterminer si la battue de ce week-end avait bien été déclarée en préfecture. « Il ne faut pas que ça recommence, c'est inacceptable », s'insurge Brigitte Michel. 

    Le couple de Saint-Martin-de-Landelles a quant à lui contacté la préfecture et un conciliateur de justice. Il a également fait appel à différentes associations de défense des animaux.

     

    24/12/2020 : Indre : une meute de chiens s'échappe sur l'A20 et provoque des collisions

    Une vingtaine de chiens dédiés en partie à la chasse à courre se sont échappés de leur chenil à Saint-Maur ce 23 décembre peu avant huit heures. Ils sont arrivés sur l'autoroute A20 à 500 mètres de l'enclos. Au moins trois collisions ont eu lieu.

    La Police nationale a été alerté peu avant 8 heures ce 23 décembre. Des chiens de chasse, une meute de chiens anglo-français, en partie destiné à la chasse à courre, se sont accidentellement  échappés de leur chenil situé au lieu-dit La Forêt à Saint-Maur.

    Sur la cinquantaine de chiens gardés dans l'enclos, une vingtaine se sont échappés et ont pris la direction de l'autoroute, situés à 500 mètres de l'enclos. "C'est accidentel, ce n'était absolument pas lors d'une action de chasse", précise le propriétaire.  La meute se serait dirigée droit sur l'autoroute A20 à quelques centaines de mètres du chenil. Les premiers éléments évoquaient la piste d'une biche à proximité que les chiens auraient voulu pister.

    Les chiens se sont alors retrouvés sur l'axe de circulation dans le sens Paris-Province. La Gendarmerie nationale ainsi que la Dirco ont participé à la mise en place d'un dispositif d'alerte pour les automobilistes. 

    Quatre chiens morts

    Cependant, le temps que les forces de l'ordre mettent en place le balisage de circulation, au moins trois collisions ont eu lieu avec des animaux. Aucun conducteur n'a été blessé. Quatre chiens ont cependant été tués. En milieu d'après-midi ce 23 décembre, deux chiens, sur la vingtaine échappés, étaient toujours en divagation.

    Les automobilistes sont appelés à la prudence.  Si un chien est repéré, vous pouvez joindre les forces de l'ordre en composant le 17.

     

    25/12/2020 : Piégé par un collet et laissé pour mort, un chat forestier sauvé in extremis en Haute-Saône

    Un chat forestier, piégé par un collet et laissé pour mort, a été sauvé in extremis, fin novembre à Beaumotte-Aubertans en Haute-Saône. Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte par l’Office français de la biodiversité.

    Les images, largement partagées, ont suscité l’émoi sur les réseaux sociaux. Un chat forestier s’est retrouvé piégé plusieurs jours par un collet, et laissé pour mort, fin novembre à Beaumotte-Aubertans en Haute-Saône.

    Alerté par une promeneuse, le Centre Athénas, qui recueille, soigne et réhabilite des spécimens de la faune sauvage, à l’Étoile dans le Jura, a pris en charge le félin dans un état critique. Un sauvetage in extremis de l’animal resté prisonnier dix jours, pendu dans des buissons épineux.

    Une espèce protégée

    «  C’est un acte de cruauté envers une espèce protégée  », ne décolère pas Gilles Moyne, président du Centre Athénas. Les bénévoles de l’association ont mis une dizaine de minutes pour libérer le chat forestier, très affaibli. En hypothermie et présentant plusieurs plaies béantes, l’animal a été transporté en urgence chez un vétérinaire. « La peau et la paroi abdominale ont été sévèrement entamées et infectées », précise l’association dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

    Gilles Moyne dénonce le « piégeage illégal et la mutilation d‘une espèce protégée, ainsi que le non-respect de la réglementation en vigueur. » Un délit sévèrement puni par la loi. L’Office français de la biodiversité a ouvert une enquête. Le Centre Athénas a porté plainte et « espère une sanction exemplaire pour l’auteur. »

    En l’espèce, poursuit le président de l’association, les conditions d’utilisation d’un collet, même pour une espèce nuisible, n’ont pas été respectées. « Ces pratiques, auxquelles nous sommes trop souvent confrontés, doivent être systématiquement dénoncées. Des blaireaux en font régulièrement les frais et meurent étouffés », martèle-t-il.

    « Un allié de l’agriculture »

    Aujourd’hui, le félin est tiré d’affaire. Des plaies profondes causées par le collet sont en cours de cicatrisation. Après un mois de soin par les bénévoles du centre jurassien, l’animal se remet petit à petit. Celui qui se nourrit de campagnols roussâtres et de campagnols des champs pourra retrouver son habitat naturel, les milieux boisés, d’ici la fin de l’hiver. Gilles Moyne termine : « Il faut préserver cet allié de l’agriculture et de l’espèce humaine. »

     

    27/12/2020 : «La balle est passée à 11 cm, ça aurait pu être moi» : témoignage dans le Tarn après un accident de chasse

    A Saint-Grégoire, près d’Albi, ce dimanche 27 décembre 2020, une balle tirée par un chasseur au cours d'une battue au sanglier a perforé la baie vitrée d'une maison. Pas de victime mais une énorme frayeur et une grosse colère pour l'habitante. Voici son témoignage.

    Son récit est glaçant. Myriam sait qu’elle a eu beaucoup de chance. Ce dimanche 27 décembre, une balle perdue d’un chasseur est passé à 11 centimètres seulement de la tête de cette habitante de Saint-Grégoire, une commune du Tarn, située près d'Albi. La balle a perforé la baie vitrée de son salon avant de se ficher dans le mur opposé. Au lendemain des faits, elle a accepté de témoigner.  

    "J’étais au téléphone quand j’ai entendu une grosse détonation, un bruit énorme. J’ai cherché ce que c’était, j’étais convaincu que c’était une bouteille de gaz qui avait explosé. Je méloigne, je regarde aux 4 coins de la maison, y’a pas le feu, rien n’était tombé sur ma maison et en tournant la tête, je vois ce trou. Quand j’ai vu ce trou, j’ai compris, il y a une chasse en bas et c’est une balle."

    J’avais une grosse colère à ce moment-là, j’avais bien vu que c’était bien passé au dessus de ma tête.

    Myriam, habitante de Saint-Grégoire et victime d'une balle perdue

    Myriam décide alors d’aller voir les chasseurs.

               Je les ai incendiés de tous les mots, je leur ai dit qu'ils étaient des assassins.

    Quand elle revient à la maison, les gendarmes (prévenus par son conjoint) sont arrivés. Ils ont réalisé les constatations, fait venir un expert en balistique qui a pris les mesures pour voir si ce n’était pas un ricochet et apparemment, non.            Les gendarmes m’annoncent que la balle est passée à 11 cm de ma tête.

    De la colère à la peur 

    Au lendemain de cet accident de chasse, cette habitante réalise un peu mieux. La colère a laissé place à la peur.

    "C’est des tirs non maîtrisés, ça fait très très peur et dans un second temps, j’ai pensé à mes petits-enfants. Je les garde, ils jouent dans ce champ, ils auraient pu jouer (ce jour-là), l’un des trois auraient pu se prendre une balle. Imaginez que ce soit l’un de mes petits-enfants. On est passé à côté d’un drame."

    Il faut que ça s'arrête

    Et elle ajoute « aujourd’hui, le ressenti que j’ai c’est qu’il faut que ça s’arrête. La chasse autour des maisons avec des balles à gros gibier, il faut que ça s’arrête, c’est dangereux. Chaque année on en a la preuve, il y a des morts, des blessés, il faut que ça s’arrête.

    On joue avec la vie des gens. Chasser dans un village, c’est prendre de gros risques  qu’il y ait un jour un accident grave. Hier (dimanche), c’est passé à 11 cm, ça aurait pu être moi.

    Myriam, habitante de Saint-Grégoire

    L'homme qui a tiré a été identifié. Il doit être entendu ce lundi après-midi par les gendarmes de Valdériès dans le cadre d'une autre enquête pour mise en danger de la vie d'autrui. Une procédure judiciaire est ouverte, et son permis de chasse lui a été retiré.

     

    28/12/2020 : Un chasseur blessé par un sanglier dans le Var

    Un chasseur a été blessé par un sanglier ce dimanche sur la commune de Riboux dans le Var. Le jeune homme de 35 ans souffre d'une grave blessure à la cuisse. Il a été transporté à l'hôpital Sainte-Musse de Toulon.

    La partie de chasse a mal tourné ce dimanche pour un jeune homme de 35 ans. Le chasseur a été chargé par un sanglier sur la commune de Riboux dans le Var a proximité de la piste u47. Le chasseur souffre d'une grave blessure à la cuisse (artère ouverte). Les personnes qui l'accompagnaient ont procédé à la pose d'un garrot pour contenir l'hémorragie en attendant l'arrivée des sapeurs-pompiers. Il a été transporté à l’hôpital Sainte-Musse de Toulon par hélicoptère.  

    Ce dimanche aussi un autre chasseur a été légèrement blessé après une chute sur la commune de Signes au lieu-dit "la siffleuse".

     

    28/12/2020 : Montpellier : un élu victime d'insultes racistes et homophobes

    Eddine Ariztegu, adjoint délégué au bien-être animal, a été la cible de chasseurs sur les réseaux sociaux. La ville avait décidé de résilier les conventions de mise à disposition des terrains publics pour les chasseurs.

    A Montpellier, la nouvelle équipe municipale, dirigée par le maire socialiste Michaël Delafosse, élu sur une liste d’union avec les écologistes et le Parti animaliste, résilie les conventions de mise à disposition de terrains publics pour une activité de chasse, sur l'ensemble des terrains communaux.

    Adjoint au bien-être animal, l'élu du Parti animaliste, Eddine Ariztegui, a aussitôt été la cible de centaines de commentaires injurieux sur ses comptes Twitter et Facebook. Il a aussi fait l’objet d’insultes à caractère raciste, mais aussi homophobes, après avoir célébré un mariage entre personnes de même sexe.

    L'adjoint et la municipalité étudient les suites à donner à cette affaire. Le Parti animaliste a lui aussi dénoncé fermement ces propos. "Cela ne fait que renforcer notre détermination", a déclaré Eddine Ariztegui.

     

    28/12/2020 : Tarn : les balles de chasseurs finissent sur le siège avant d’une voiture et le mur d’une maison

    Les deux auteurs présumés des tirs font l’objet d’enquêtes et ont vu leurs permis de chasse retirés administrativement.

    Le week-end dernier, deux accidents de chasse qui auraient pu blesser des riverains, ont été déplorés dans le département du Tarn. Ces manquements à la sécurité, de la part des chasseurs, le procureur de Castres, Chérif Chabbi, a dit vouloir les prendre « à bras-le-corps », rapporte ce lundi France 3. La chaîne indique que le premier accident s'est produit samedi vers 16 heures, dans le village de Lacrouzette, où, un chasseur qui participait à une battue a réussi à loger une balle dans la portière, côté conducteur, d'une voiture. La balle aurait continué son parcours jusqu'à s'insérer dans le siège du passager avant, créant sur son passage un impact d'un diamètre de 2 cm.

    L'auteur présumé du tir, un chasseur âgé selon France 3 de 57 ans, a été interpellé et placé en garde à vue à Castres. Il est interrogé dans le cadre d'une enquête en flagrance ouverte pour « mise en danger de la vie d'autrui ». L'homme, qui s'est vu retirer administrativement son permis de chasse, est soupçonné d'avoir tiré alors qu'il se trouvait au milieu d'une route, ce qui consisterait en un manquement grave aux mesures de sécurité qu'impliquent ces battues.

    « Si nous avions été dans la voiture, je n'étais plus là ! »

    La voiture visée appartenait à un couple qui se baladait alors en forêt avec leur fille de 12 ans. Joints par la chaîne, ces derniers, qui ont déposé plainte, affirment n'avoir vu, au moment des faits, aucun panneau signalant une partie de chasse à proximité du lieu où ils s'étaient garés. Sur ce parking de la région de Sidobre se trouvaient, selon l'homme, de nombreuses autres voitures appartenant à des familles de promeneurs. « Si nous avions été dans la voiture, je n'étais plus là ! La balle a transpercé la portière de mon côté et a traversé l'habitacle ! Ça aurait pu être dramatique ! », s'est insurgé auprès de France 3 le père de famille.

    Sa mésaventure a pourtant laissé la place à une situation bien similaire, dès le lendemain, dans le même département. Vers 11 heures dimanche, dans la commune de Saint-Grégoire, un autre tir déclenché lors d'une battue a bien failli toucher des habitants. Alors qu'un membre de la douzaine de chasseurs présents sur les lieux clame avoir visé un sanglier, sa balle s'est pourtant retrouvée dans la baie vitrée d'une maison située dans un lotissement face à lui. Cette dernière s'est logée ensuite dans un mur. Comme pour le quinquagénaire, l'auteur présumé du tir s'est vu retirer son permis de chasse administrativement et fait actuellement l'objet d'une enquête.

    Afin d'éviter que ne se multiplient ces accidents, le procureur de Castres a affirmé avoir rencontré, le 21 décembre dernier, le président et le secrétaire général de la fédération de chasse du département, afin de plancher sur une convention liée à la sécurité. Le 3 décembre dernier, un homme de 25 ans d'origine britannique avait été tué accidentellement dans le Lot, à une centaine de mètres de son domicile, par un tir provenant d'un groupe de chasseurs qui effectuaient une battue aux sangliers.

     

    29/12/2020 : En Sologne, pour la chasse, des kilomètres de grillages étouffent la forêt

    Dans la forêt de Sologne, dans le Centre-Val de Loire, le nombre de clôtures a explosé et empêche animaux — et promeneurs — de circuler librement. Des associations se mobilisent, ainsi que certains politiques. « Les propriétaires de bois se barricadent pour s’adonner librement à des pratiques cynégétiques intolérables », réagit un député.

    Quand il vadrouille en forêt, Raymond Louis a toujours un mètre-ruban dans la poche. Ce samedi de novembre, alors qu’il arpente un chemin communal à quelques kilomètres de Brinon-sur-Sauldre, une clôture l’interpelle. « Elle fait plus de deux mètres de hauteur », dit-il, exaspéré. En 1998, ce terrassier de profession a fondé avec son épouse, Marie, l’association Les amis des chemins de Sologne pour que la nature y demeure libre et accessible à tous. La Sologne, immense forêt qui couvre le Loiret, le Loir-et-Cher et le Cher, a toujours été quadrillée par de grandes propriétés, mais le nombre de clôtures a explosé ces dernières années : pour cinq mille kilomètres carrés de bois, on compte près de quatre mille kilomètres de grillages.

    Les derniers signalements d’« engrillagement » datent du printemps 2020. Sur son site internet, où elle recense les nouvelles clôtures de la région, l’association n’a pas hésité à citer les domaines du célèbre coiffeur Franck Provost ou de Benjamin Tranchant, l’héritier de l’empire des casinos Tranchant, qui s’apprête à fermer son parc de mille hectares, à Chaumont-sur-Tharonne (Loir-et-Cher). « Les propriétaires sont dans leur droit, dit ce dernier à Reporterre. C’est une question de sécurité : j’ai constaté de trop nombreuses intrusions et dégradations de mes biens. » Pour lui, les clôtures protègent aussi les automobilistes du gibier et, en empêchant l’accès aux bois, évitent aux promeneurs d’être victimes de balles perdues lors de ses séances de chasse ou de ball-trap

    « Même les plus petites bêtes ne peuvent plus circuler ou migrer librement »

    Sur le terrain, certaines de ces « protections » s’apparentent à des murailles soigneusement pensées : des bavolets de défense, du fil barbelé et parfois même une fine maille enterrée dans le sol. « Il ne s’agit pas seulement de délimiter sa propriété : même les plus petites bêtes ne peuvent plus circuler ou migrer librement. Certaines se mettent alors à errer sur la route, d’autres se prennent dans les grillages », raconte Raymond, qui évoque aussi la pollution visuelle dont se plaignent régulièrement les promeneurs.

    Ces barrières qui font obstacle aux continuités écologiques et entravent aussi le travail des pompiers ou l’étude scientifique, ont fait l’objet d’un vaste programme d’études baptisé Dysperse et mené par l’Inrae (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture) entre 2012 et 2015. Son bilan préoccupant avait alerté pour la première fois les acteurs politiques locaux et nationaux, si bien qu’en août 2019, une mission commandée par le ministère de la Transition écologique avait donné lieu à une série de recommandations pour protéger la nature solognote.

    Au mois de décembre suivant, la région a donc voté un premier amendement au Sraddet, le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires, soumettant les grillages à certaines conditions, dont une hauteur de 120 centimètres maximum. Mais la disposition ne sera applicable sur une commune que lorsque son plan local d’urbanisme (PLU) l’aura adoptée. La période de latence, pouvant durer cinq ans, permet ainsi à certains propriétaires d’accélérer leur claustration.

    Peu convaincus par une mesure « presque contreproductive », les acteurs associatifs ont choisi un autre moyen d’action, recourant à des personnalités connues, comme le réalisateur solognot Nicolas Vannier. Celui-ci a coécrit, en avril 2020, une lettre à la ministre de la Transition écologique.

    Sur les bancs de l’Assemblée nationale, François Cormier-Bouligeon — député La République en marche du Cher et membre des Amis des chemins de Sologne — cherche à vider l’engrillagement de son intérêt. « La majorité des propriétaires se barricadent pour s’adonner librement à des pratiques cynégétiques intolérables », déclare la proposition de loi qu’il a récemment rédigée. Elle prévoit d’interdire la « chasse en enclos » et les méthodes concomitantes, telles que l’agrainage ou l’affouragement — le fait de nourrir le gibier avec des graines ou du fourrage.

    Dans les « enclos de chasse », dont l’installation lourde et coûteuse est réservée aux plus aisés, les propriétaires peuvent organiser, toute l’année durant, des parties de chasse au succès presque garanti. Parmi les dérives régulièrement citées par les invités : un nourrissage qui vire à l’apprivoisement et des tableaux de chasse démesurés qui laissent de véritables charniers. La coupure avec l’environnement extérieur pose deux autres problèmes : la reproduction génétique et le risque d’importation de gibier, notamment des sangliers originaires de l’Europe de l’Est, où sévissent des virus comme la peste porcine africaine.

    Non contente de toucher un sujet auquel l’opinion publique est sensible, la lutte peut, cette fois-ci, compter sur la loi. Il est établi, par exemple, qu’un domaine comptant plus d’un ongulé par hectare est considéré comme un élevage [Voir les articles 4 des arrêtés du 20 août 2009 et du 8 février 2010 pris par les ministres de l’Environnement et de l’Agriculture]]. Si la proposition de M. Cormier-Bouligeon est encore en cours d’expertise juridique, Raymond mise déjà beaucoup sur elle :

    Ce n’est pas compliqué : quand on prélève 200 sangliers en une partie de chasse sur un domaine de moins de 150 hectares, ce n’est plus de la chasse mais un massacre. »

    Le Solognot s’adonne lui-même régulièrement à la chasse, « mais dans des espaces ouverts », précise-t-il. Ce que Benjamin Tranchant ne manque pas de pointer du doigt, « car ceux qui m’accusent sont des chasseurs furieux de n’avoir plus assez de gibier à tirer de leur côté ».

    « Le fond du problème, c’est la privatisation de ce poumon vert auquel tout le monde devrait avoir un accès égal »

    « L’interdiction de la chasse en enclos est une bonne chose, mais que se passera-t-il ensuite », s’interroge Charles Fournier, candidat aux prochaines élections régionales sous les couleurs d’Europe Écologie-Les Verts et lui aussi engagé contre les grillages. « Le fond du problème n’est pas la circulation des animaux mais la privatisation et la mauvaise gestion de ce poumon vert auquel tout le monde devrait avoir un accès égal », explique l’élu. « Mais ici, la lutte est biaisée par les valeurs cynégétiques. Il suffit d’écouter les débats : on parle de gibier, mais jamais d’animaux ou de nature. »Car si l’engrillagement était pointé du doigt par des naturalistes dès les années 1980, la lutte a été gelée jusqu’à ce que des chasseurs s’en emparent récemment, comme l’Acasce, l’Association des chasseurs et des amis de la Sologne contre son engrillagement, créée en 2018 et déjà très influente. Marie, cofondatrice de l’association des Amis des chemins de Sologne, qui ne porte pas spécialement la chasse dans son cœur mais se réjouit du soutien de la communauté chasseuse, raconte que le ministère de la Transition écologique s’est lui-même assuré d’avoir ce puissant lobby « à ses côtés » avant de s’intéresser au combat de l’association.

    « Il ne faut pas se tromper de modèle de développement »

    La mainmise des chasseurs suscite des réticences de toute part : l’association de Raymond et Marie — qui ne connaît pourtant pas de couleur politique — n’a pas reçu le soutien d’associations ou d’élus écologistes. L’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), par exemple, dit ne pas pouvoir s’associer officiellement à la lutte tant que les chasseurs en sont à la tête — comme sa présidente Madlin Rubin l’a dit à Reporterre.

    De son côté, Charles Fournier, vice-président de la région Centre-Val de Loire, imagine, à terme, la création d’un parc naturel régional protégeant toute la biodiversité, « pas seulement celle que l’on chasse », afin de développer le potentiel d’activités qui y est étroitement lié. « Il ne faut pas se tromper de modèle de développement », déplore l’élu, pour qui la lutte finit par perdre de vue l’intérêt général et l’un des principaux intéressés : l’environnement.

     

    29/12/2020 : Secteur de Rambervillers : effrayé par une battue, le cerf surgit du bois et est percuté par deux voitures

    Les deux voitures sont hors d’usage et le cerf (douze cors) est malheureusement décédé. Fort heureusement, les occupants des véhicules s’en sortent avec des blessures légères. Le conducteur de l’une des voitures et sa passagère ont été transportés au centre hospitalier d’Épinal pour des examens de contrôle. Le troisième est indemne.

    L’accident s’est produit ce mardi en fin de matinée, sur le territoire de la commune de Rehaincourt. Sur la départementale 32 entre Moriville et Saint-Genest.

    Probablement effrayé par une battue en cours, le cervidé de bonne taille a surgi du bois. Il a été heurté par la première voiture, puis par la seconde qui circulait en sens inverse. Les gendarmes de Rambervillers et de Capavenir Vosges se sont rendus sur les lieux et les chasseurs ont évacué l’animal.

     

    30/12/2020 : Un chasseur à cheval sur la RN2 près de Soissons

    Sur les photos prises le collectif Ava Retz (Abolissons la vénerie aujourd’hui), on voit un cavalier, le cor sous le bras, emprunter la bretelle de sortie, en direction de Soissons, à la hauteur de la commune de Longpont sur la RN2. Une route à deux fois deux voies séparées par un terre-plein central et où la vitesse est limitée à 110 km/heure.

    « Le cavalier était en plein milieu, sur la bretelle »

    Publiées sur les réseaux sociaux ce mardi 29 décembre vers 12 h 30, ces images n’ont pas tardé à être publiées sur les réseaux sociaux. Et tout aussi rapidement, les commentaires scandalisés se sont multipliés.

    « Le cavalier était en plein milieu, sur la bretelle. Il y avait aussi pas mal de cyclistes, raconte l’auteure de la photo. Comme tous les mardis et samedis, on filme tous les débordements auxquels on peut assister sur la chasse à courre. En les suivant en voiture ce mardi, on a surpris ce cavalier. J’ai fait des photos et même une vidéo. »

    Le temps de faire demi-tour à un échangeur, un peu plus loin, les anti-chasse retrouvent le cavalier : « Il a fait demi-tour et a repris la bretelle à contresens, mais je n’ai pas pu le filmer. En tout, ça a duré une dizaine de minutes ».

    « C’est de la prévention totale »

    Sur sa page Facebook, le collectif fustige : « L’inconscience absolue des chasseurs à courre et de leurs suiveurs fait ici courir un danger immense aux automobilistes, aux conducteurs de poids lourds, aux chiens de meute, aux chevaux et aux animaux chassés. »

    Henri D’Aillières, maître de l’équipage de Villers-Cotterêts, confirme la présence de son cavalier à cet endroit et veut modérer : « L’un de nos cavaliers a effectivement longé la Nationale pour assurer la sécurité car l’animal (un cerf, NDLR) était entre la nationale et le grillage. Il avait traversé la clôture endommagée. J’ai préféré envoyer un cavalier pour éviter tout accident. C’est de la prévention totale. » Le maître d’équipage insiste : « Il n’y a eu aucun incident. On sait ce qu’on fait. »

     

    31/12/2020 : Dérangé par les aboiements, un homme tire sur un chien au fusil de chasse

    Vegas, un chien de 14 ans, a reçu entre 50 et 70 plombs dans une patte, pris pour cible par un voisin avec son arme de chasse. L’homme aurait justifié son geste… au motif que les autres chiens aboyaient. L’animal s’en est sorti mais porte des séquelles. Une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui et sévices graves sur un animal ont été déposées. La Fondation 30 Millions d’Amis s’est constituée partie civile.

    Vegas est un chien calme et câlin. Il n’aboie jamais. À 14 ans, il a du mal à marcher mais ne se plaint jamais. Vegas a pourtant été la cible d’un incompréhensible tir de fusil de chasse au cours de l’une de ses promenades matinales dans le Gers. Encore un fait divers mettant en cause un chasseur…

    « J’ai entendu l’un de mes chiens hurler de douleur ! »

    Il est 6h20 du matin quand Françoise sort ses 4 chiens, tous adoptés, devant sa maison. « Le temps que j’enfile mon manteau et que je sorte, j’entends le coup de feu, explique-t-elle à 30millionsdamis.fr. J’ai entendu l’un de mes chiens hurler de douleur. J’ai crié en remontant le chemin. Trois de mes chiens sont revenus vers moi. Puis je vois Vegas allongé et immobile. J’ai pensé qu’il était mort. » Le croisé Griffon Gorthal est en réalité en état de choc. Il a du sang sur une patte droite.

    Emmené d’urgence chez le vétérinaire, Vegas s’en sortira. Non sans mal. Le chien a reçu entre 50 et 70 plombs. « Le Dr n’a pas pu lui enlever tous les plombs car certains sont trop enfoncés, s’attriste Françoise. Au vu de son grand âge, sa convalescence risque d’être difficile. Il ne pourra plus sauter et aura du mal à marcher. Je ne comprends vraiment pas un tel geste. »

    "Sa convalescence risque d’être difficile. Il ne pourra plus sauter et aura du mal à marcher." Françoise - maîtresse de Vegas

    « Comment, en 2020, peut-on régler ses problèmes au fusil ? »

    "J’étais quelques dizaines de mètres derrière, il aurait aussi pu me toucher." Françoise

    Le fils de Françoise demande alors des comptes à leur unique voisin. Ce dernier aurait avoué être l’auteur du tir et l’aurait justifié par les aboiements des chiens. « Cela peut arriver que mes trois autres chiens aboient mais il aurait pu venir m’en parler, s’étonne la maîtresse. Le plus terrible, c’est que Vegas est le seul qui n’aboie jamais. Quand bien même, on ne tire pas comme cela à l’aveugle ! J’étais quelques dizaines de mètres derrière, il aurait aussi pu me toucher. C’est incroyablement dangereux. Comment, en 2020, on peut régler ses problèmes au fusil ? »

    La quinquagénaire a déposé plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « sévices graves sur un animal ». La Fondation 30 Millions d’Amis s’est constituée partie civile à ses côtés. « Pour certains, il est normal de tirer sur un animal, peste Françoise. Pas pour moi ! La ligne jaune a été franchie. » Une enquête est en cours.

     

     

    Pin It

    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Mercredi 21 Octobre 2020 à 21:29

    Vraiment très intéressant ce site, on y trouve tous les attentats des terroristes de la chasse et dont les médias ne parlent jamais, certains sont pourtant tout aussi ignobles qu'un islamiste qui décapite un prof.

    Samuel aurait pu prendre ce site ou la page de PR pour ses cours.

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter