• 2021 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

    2021 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

    Année 2021 le lobbys des bouffons de la gâchette sévit encore et toujours dans ce "beau" pays où règne en maître absolue la démoCRASSiE.

    Entre les accidents dont ils sont à l'origine envers les humains, entre le nombre d'animaux assassinés pour leur loisir pervers, entre les secours dont ils bénéficient avec notre fric (pourquoi ne pas faire payer la fédération de chasse ? ), entre ....................... bref les vrais nuisibles sont bel et bien les chasseurs.

     

    01/01/2021 : Gard : une jeune chienne patou de 9 mois, retrouvée abattue, criblée de plombs dans son enclos à Sommières

    L'animal visé appartenait à une éleveuse de brebis, installée à Sommières, entre Hérault et Gard. Elle assure que le chiot a été tué à bout portant.

    Raphaëlle Vié est émue et en colère. Depuis dix ans, cette éleveuse de brebis qui travaille dans le bio est installée à Sommières, à proximité de Saussines dans l’Hérault et de Petit Gallargues.

    Ce lundi 28 décembre, sa jeune chienne patou, Renata, 9 mois, a été abattue et retrouvée morte à l’intérieur de l’enclos de quatre hectares. Le corps de l’animal était à proximité de la clôture.

    La jeune chienne de 9 mois visée dans son enclos

    L’animal a été autopsié par le laboratoire vétérinaire départemental du Gard. L’éleveuse a pris connaissance des résultats de l’autopsie, mercredi 30 décembre.

    Il s’avère que cette jeune chienne a été tuée "d’un coup de fusil", précise Raphaëlle Vié qui devrait porter plainte à la gendarmerie de Sommières. "Je suis effondrée par tant de lâcheté et de cruauté", a témoigné l’éleveuse sur sa page Facebook."

    La mort de cette jeune chienne a consterné les habitants de Sommières mais aussi de Saussines où un berger est installé et travaille régulièrement avec Raphaëlle.

    "Cette chienne était sur ma propriété, clôturée, témoigne l’éleveuse. Elle était avec les deux autres patous (NDLR : ce sont des bergers de Pyrénées) qui gardent mon troupeau. Renata a reçu des plombs sur le flanc. C’est un geste de pure méchanceté. Le cœur a été touché. Elle ne faisait pas face à son tueur quand il a tiré. Ma voisine a entendu des coups de feu lundi dans la matinée. Moi, je n’habite pas sur place. Cette chienne était adorable. Encore un bébé. Elle n’était pas agressive. Elle était même beaucoup trop gentille."

    Selon Raphaëlle Vié, le coup de fusil aurait été tiré à bout portant de l’extérieur du parc, et d’un chemin privé. "J’ai toujours laissé ces chemins ouverts pour que les gens passent, poursuit Raphaëlle Vié. Il y a très peu de passage. Et je n’ai de soucis avec personne."

    Des chemins privés mais laissés ouverts

    Pour les randonneurs, les cyclistes et les chasseurs, l’accès à ces chemins est donc libre. La bergère réfléchit aujourd’hui à l’installation de caméras sur son exploitation. 

    "Mais j’ai 13 hectares. Comment faire ? J’ai toujours eu une tolérance pour la chasse. Mais, je ne veux plus voir une personne traîner avec une arme. Et je souhaite aujourd’hui que tout le monde sache ce qui s’est passé. C’est affreux et dégueulasse de faire cela."

     

    01/01/2021 : Massif jurassien : découverte d'un lynx tué, un braconnage selon le centre de sauvetage de la faune sauvage "Athénas"

    Le centre Athénas, association de sauvegarde de la faune sauvage, dénonce le braconnage d'un lynx, dans une forêt du massif jurassien. Vidéo du lynx tué à l'appui.

    Mauvaise nouvelle de fin d’année 202O pour le centre de sauvegarde de la faune sauvage Athénas, basé à L’Etoile, dans le Jura. 

    Le 30 décembre dans la soirée, une randonneuse signale qu’elle a découvert un cadavre de lynx. Arrivé sur place le lendemain, Gilles Moyne, le directeur du centre Athénas, n'a aucun doute : le lynx  a été tué d'un coup de fusil de chasse. Contacté par téléphone, il ne décolère pas :

    Les efforts que nous faisons depuis 30 ans pour sauver, soigner et relâcher des lynx sont remis en cause par ce genre de gestes imbéciles !

    Gilles Moyne, centre Athénas

    Le lieu précis de la découverte du cadavre, quelque part dans une forêt du massif jurassien,  reste confidentiel : "nous avons convenu avec l’OFB (l’office français de la biodiversité, qui est la police de l’environnement) de ne pas révéler le lieu, pour faciliter le travail des enquêteurs"

    A peine une centaine de lynx adultes en France

    Trois braconnages de lynx ont été confirmés en France en 2020, dans les Vosges et le Jura. Un nombre suffisant pour menacer la survie de l’espèce. 

    En effet, selon les décomptes officiels, à peine une centaine de lynx adultes vivraient à l’état sauvage en France, dans le Jura, les Alpes et les Vosges. Une population très réduite, fragile et menacée. 

    Plus inquiétante, selon Gilles Moyne, est la multiplication des découvertes de jeunes lynx orphelins : "Quand une fratrie entière de jeunes lynx apparait et cherche à se nourrir près des habitations, dans les gamelles des chats, il y a bien un problème, c'est lié au braconnage, la mère a été tuée"

    Eclatement des familles de lynx

    Au-delà du braconnage, le centre Athénas est particulièrement remonté contre la place prise par la chasse et les chasseurs :

    Toutes espèces confondues, la chasse dure 9 mois par an, elle provoque des mouvements de populations parmi les proies des lynx, surtout les battues, et entraîne l'éclatement des familles de lynx, avec des jeunes privés de leurs mères

    Gilles Moyne, centre Athénas

    Pas de commentaire sur cette suspicion de braconnage de la part de l'OFB, l'office français de la biodiversité : la confidentialité est indispensable pour le travail des enquêteurs. 

    La légistation prévoit de lourdes sanctions en cas de destruction d'une espèce protégée, comme le lynx : jusqu'à 2 ans de prison et 150 000 € d’amende.

    Le centre Athénas a mis en place une veille pour signaler tout acte répréhensible envers un animal sauvage : 
    balancetonbraco@athenas.fr

     

    02/01/2021 : Le parquet lance une enquête après la mort d'un cheval à Migné

    L'animal a été retrouvé mort à Migné dans l'Indre, ce samedi matin. Le parquet de Châteauroux a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de la mort de l'animal. Selon nos informations, l'animal a été tué.

    Un cheval a été retrouvé mort à Migné ce samedi matin. La gendarmerie et les services vétérinaires se sont rendus sur place. 

    Le parquet de Châteauroux a ouvert une enquête sans en dire plus mais selon les informations recueillies ce samedi soir par France Bleu Berry, l'animal a été tué. Des examens vont avoir lieu sur sa dépouille pour déterminer les circonstances exactes de la mort de l'équidé.

    La semaine dernière, un cheval avait été retrouvé, tué, à Mouhet. Le parquet de Guéret avait alors ouvert une enquête pour «sévices graves et actes de cruauté» après la découverte du cadavre mutilé à une oreille, à un œil et au sexe. 

    Une nouvelle agression d'un cheval qui s'ajoute aux nombreuses mutilations d'équidés recensées partout en France depuis le début de l'année 2020. Plusieurs dizaines d'enquêtes ont été ouvertes, dans près de la moitié des départements. Des ânes, des poneys et même quelques bovins ont eu une oreille coupée ou ont été lacérés à l'arme blanche avant d'être parfois tués.

     

    03/01/2021 : Qui a abattu un cygne sur le Lac de Montaubry ?

    C'est Marisa, une fidèle internaute, qui a découvert les blessures mortelles... Elle a écrit à creusot-infos pour le dénoncer : «Je me permets de vous écrire, car avec mon époux, nous sommes propriétaires d'une petite parcelle de terrain près du Lac de Montaubry. Je me régale tous les jours en faisant le tour du lac dans ce bel endroit singulier du Breuil. Jeudi, j'ai été choquée de trouver un des cygnes habitant ce lieu tué dans le lac .
    J'ai trouvé son corps flottant près du rivage. En regardant le cygne, j'ai remarqué un point d'entrée sous son aile, comme si quelqu'un lui avait tiré dessus. En regardant des images sur internet de cygnes et de canards abattus, je confirme que sa blessure correspond aux lésions faites par de petites balles», explique notre fidèle internaute.

    Et de poursuivre : «Je souhaitais rappeler aux lecteurs que le cygne est un animal protégé par la loi de la protection de la nature 1973. Hélas, malgré le grand nombre de personnes qui apprécient ces oiseaux majestueux sur notre commune, il y a des incivismes partout. Récemment un homme a été interpellé dans le marais de la Dives alors qu'il essayait de tuer un cygne. Pour l’infraction de destruction d’espèce animale non-domestique – espèce protégée - le contrevenant encourt une peine passible de 3 ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende». 

    Marisa remarque encore : «Tout au long du lac, les preuves de ces manque de civismes sont présentes : des déchets laissés partout, des 4x4 et des motos qui écrasent les terrains d'espèces protégées sur les rives du lac, où vivent des grenouilles rousses, des cigognes et d'autres animaux merveilleux que nous avons la chance d'apprécier au Lac de Montaubry.

    A la différence de l'étang de Saint Sernin du Bois, très apprécié pour sa biodiversité et promu comme un atout de la ville, le Lac de Montaubry semble constituer un "No man's land" où tout est permis, malgré la beauté exceptionnelle du lieu. Nous avons besoin de respecter ce lieu et de sensibiliser le public et nos enfants afin qu'il reste propre et sûr, sans devenir une poubelle pour les délinquances».
    Il n'y a effectivement pas grande chose de supplémentaire à ajouter.

     

    03/01/2021 : Compiègne : deux militants anti-chasse à courre blessés lors d'une vénerie

    Deux militants anti-chasse ont été blessés, ce samedi 2 janvier, à Compiègne (Oise). Ils accusent les chasseurs de violences, ces derniers nient.

    Deux militants anti-chasse à courre ont été pris en charge par les pompiers à Compiègne (Oise), ce samedi 2 janvier. Les membres du collectif Abolissons la vénerie aujourd’hui ont été blessés alors qu’ils filmaient une chasse à l’étang du Carandeau. 

    « Le cerf s’est réfugié dans l’étang, qui est souvent le dernier recours pour l’animal, on a essayé de s’interposer », explique Léa Le Faucheur. « On était une dizaine sur les berges à essayer de se placer de manière à ce que les chasseurs ne puissent pas tirer sans que ce soit dangereux. Ce n’est pas une infraction », précise-t-elle. 

    Mais c’est après la mort de l’animal que la tension monte d’un cran. « Souvent, c’est au moment de ramener l’animal que les esprits s’échauffent », raconte cette habituée, qui a pris des coups de pied. « Les chasseurs n’aiment pas les images d’animaux morts. »

    La scène a été entièrement filmée

    « Roués de coups au sol, deux militants ont été emmenés à l’hôpital. Les veneurs ont insulté la mère d’une blessée qui courait vers l’ambulance », a raconté Stan Broniszewski, le leader du collectif, sur Twitter.

    Une militante, « poussée plusieurs fois sur le dos », a été emmenée à l’hôpital. Les violences auraient réveillé une vieille blessure à la colonne vertébrale. Un autre militant, blessée à l’épaule par un sabot de cheval, a également été pris en charge par les secours.

    « Un moment de déchaînement »

    D’après AVA, deux gendarmes étaient présents sur place mais n’ont rien pu faire au milieu de la bousculade. « Même avec la présence des gendarmes, les chasseurs ont frappé les militants. Il y a eu un moment de déchaînement », s’inquiète Léa Le Faucheur. 

    « Je dénie toute action violente de la part des chasseurs et des veneurs. Les AVA, M. Broniszewski, en tête, sont arrivés au moment de la prise du cerf en nous insultant et en cherchant la bagarre qui n’a pas eu lieu. La gendarmerie peut en attester, elle était sur place. Une femme est tombée dans l’eau, on ne l’a pas poussée. Un deuxième aurait pris un coup de sabot, je ne l’ai pas vu », a pour sa part déclaré le maître d’équipage de La Futaie des amis, Alain Drach, auprès de Oise Hebdo.

    Le collectif AVA a filmé toute la scène et compte utiliser les images pour prouver la culpabilité des chasseurs. Trois militants ont déjà déposé plainte pour « violences en réunion », ce dimanche 3 janvier.

     

    03/01/2021 : Vienne : un chasseur légèrement blessé à Ouzilly ce dimanche

    La victime, âgée d'une quarantaine d'années, a été touchée par du petit plomb au visage et au thorax lors d'une partie de chasse, après un tir imprécis d'un de ses camarades. L'homme est légèrement blessé mais a été transporté à l'hôpital de Poitiers. La gendarmerie rappelle les règles de prudence.

    Un accident de chasse s'est produit ce dimanche 3 janvier aux alentours de 9h30, dans la commune d'Ouzilly, dans la Vienne. Un chasseur d'une quarantaine d'années a été légèrement blessé. Selon la gendarmerie de Châtellerault, l'homme a été blessé par du petit plomb. Un coup de feu venait d'être tiré par un de ses camarades pour tenter d'abattre un faisan. 

    La gendarmerie rappelle les bonnes règles de sécurité

    La victime a été touchée par du petit plomb au visage et au thorax. Il a été transporté à l'hôpital de Poitiers : ses blessures sont légères, ses jours ne sont pas en danger. Une enquête est ouverte. Face à cet accident, la gendarmerie de Châtellerault rappelle les règles de sécurité à adopter lors des parties de chasse (délimiter la zone de chasse, bien identifier sa cible avant un tir, porter des vêtements de couleur fluo), surtout lorsque la visibilité n'est pas bonne en ces journées d'hiver.

     
     
    Des dépouilles d’animaux ont été abandonnées par des chasseurs en forêt à Guitrancourt (Yvelines). Cette pratique émeut les promeneurs autant que le monde de la chasse.

    L’image est peu ragoûtante, l’odeur putride. De quoi gâcher la sortie familiale du dimanche après-midi.

    À une dizaine de mètres en retrait de la route de Brueil, dans le bois de Guitrancourt (Yvelines) à proximité même d’une cabane de chasse, de nombreuses carcasses d’animaux sont entassées au sol. Des sangliers et des chevreuils dont il ne reste que les peaux, les têtes, les boyaux et les ossements. Des petits cadavres de marcassins sortis du ventre de leur mère complètent ce tableau sordide. Éparpillés aux alentours, quelques crânes de sangliers témoignent du fait que la pratique n’est pas nouvelle.

    9 sangliers, 2 chevreuils et 8 marcassins

    Plusieurs promeneurs sont tombés sur ce charnier, datant très probablement du week-end des 26 et 27 décembre 2020.

    « J’ai compté neuf sangliers, deux chevreuils et huit bébés au minimum. Cela peut propager des maladies et polluer la nappe phréatique. »

    Un promeneur

    Ces dépouilles sont amoncelées devant la cabane de l’Amicale des chasseurs de la cimenterie Calcia, qui possède plusieurs hectares dans le bois de Guitrancourt, privés, mais non-clôturés et fréquentés par de nombreux  promeneurs. Les responsables semblent donc tout trouvé.

    Jean-Paul Decaen, président de cette amicale composée de salariés et d’ex-salariés de la cimenterie de Gargenville, reconnaît une négligence et présente ses « excuses ».

    Après une partie de chasse, lui et ses camarades n’ont pas enterré les carcasses. « Nous n’avions pas de mini-pelle », admet-il, assurant aussi que des braconniers en ont rajouté entre-temps : « Tout a été recouvert aujourd’hui (lundi 4 janvier 2021) en début d’après-midi. Je ferai le nécessaire au plus vite pour les enterrer. »

    Pour la fédération de chasse, ce ne sont pas des bonnes pratiques

    L’article L226-3 du Code rural stipule « qu’il est interdit de jeter en quelque lieu que ce soit les sous-produits animaux ». Une réglementation européenne accorde toutefois une souplesse aux chasseurs, en fonction de la quantité abandonnée et du lieu.

    Selon Stéphane Walczak, délégué yvelinois de la Fédération interdépartementale des chasseurs d’Île-de-France (Ficif), il s’agit là de  mauvaises pratiques. Il indique qu’il est « obligatoire » d’enterrer les restes quand il y a moins de 40 kilos. Au-delà, il faut faire appel à un équarrisseur. « La législation est claire sur le sujet, insiste-t-il. Nous allons prévenir les services de l’État et mener notre enquête. »

    La gendarmerie s’est déplacée sur les lieux. Une enquête est ouverte.

    D’autres incidents par le passé

    Ce n’est pas la première fois que l’incident se produit, comme en témoignent des promeneurs, mais aussi des chasseurs de la région. « En mars, au même endroit, il y avait aussi un charnier. L’odeur était plus agressive comme il faisait plus chaud », témoigne un habitant du coin.

    « Au printemps, on avait fait passer le mot à cette amicale car cela faisait beaucoup parler dans le village », réagit un chasseur de la région qui espère que des sanctions tomberont. Car pour lui, ça, ça n’est pas l’esprit de la chasse.

     

    04/01/2021 : Presqu’île de Rhuys, le coup de gueule d’un habitant contre les pêcheurs et chasseurs

    Pierre Douillet, retraité de 74 ans, est en colère. Chaque jour, il ramasse, sur la plage de Kerver, à Saint-Gildas-de-Rhuys, plusieurs kilos de déchets, notamment du matériel utilisé par les pêcheurs et chasseurs, qu’il juge responsables de cette pollution.

    « Tout ce que vous voyez là, c’est ce que j’ai ramassé ces derniers jours », lance Pierre Douillet, en tirant sur les filets de pêches entremêlés dans un bac à marée aux abords de la plage de Kerver, à Saint-Gildas-de-Rhuys. Ce retraité de 74 ans est en colère. Cela fait cinq ans qu’il écume 600 mètres de cette plage deux fois par jour, et la vide de ses ordures, en remplissant son bidon de cinq litres, attaché en bandoulière. « Je viens ici depuis quinze ans, mais cela fait cinq ans que je suis installée au Logeo. Alors été comme hiver, je viens nager ici, et j’en profite pour ramasser les détritus qui traînent », explique-t-il.

     

    05/01/2021 : Braconnage: un lynx boréal abattu dans le Doubs

    La Dreal de Bourgogne-Franche-Comté a annoncé qu'un lynx boréal avait été tué par une arme à feu dans le massif du Jura, dans le canton de Quingey (Doubs).

    Un lynx boréal a été tué par arme à feu dans le Doubs et une enquête pour destruction illégale d'espèce protégée a été ouverte, a-t-on appris mardi auprès de la Dreal de Bourgogne-Franche-Comté. Un lynx mort a été retrouvé le 31 décembre dans le massif du Jura, dans le canton de Quingey (Doubs) et une "autopsie a permis de constater que l'animal a été tué par une arme à feu", a indiqué la Dreal (Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) dans un communiqué.

    Ce nouveau cas de braconnage d'un lynx "porte une atteinte grave à la population de lynx en France", où l'espèce est considérée comme menacée, a-t-elle estimé. "Au cours de l'année 2020, c'est en effet la troisième destruction illégale de lynx avérée après celles survenues au début de l'année dans les départements du Haut-Rhin et du Jura". Une enquête judiciaire a été ouverte sous la direction du parquet de Besançon pour identifier le ou les responsables de ce délit, puni d'une peine maximale de trois ans de prison et 150.000 euros d'amende.

    Ces félins sont particulièrement mal vus par les chasseurs, car ils prélèvent bon nombre de proies.

    150 lynx en France environ

    La découverte de la dépouille a été signalée aux services de l'Etat par le centre de défense des animaux Athénas, basé à l'Etoile dans le Jura et spécialisé dans la protection du lynx. Des inspecteurs de l'environnement de l'Office Français de la Biodiversité (OFB) se sont rendus sur place pour réaliser les premières constatations. Reconnaissable à son pelage beige et à ses grandes oreilles pointues, le lynx boréal est le seul grand félin sauvage présent en France.

    Les deux-tiers de la population de lynx en France, qui s'élève à 150 individus environ, sont situés dans le massif du Jura. L'animal est également présent dans les Alpes et de manière sporadique dans le massif des Vosges.

    Les services de l'État préparent depuis 2019 un Plan National d’Actions (PNA) qui a pour objectif de "rétablir la population française de lynx boréal dans un état de conservation favorable" et "la lutte contre les destructions illégales est une de ses priorités", assure la Dreal.

     

    06/01/2021 : Yoncq: un chasseur blessé par un sanglier

    Les sapeurs-pompiers sont intervenus mercredi vers 11 heures sur la route départementale 4 à Yoncq en direction de Mouzon, pour un accident de chasse.

    Un homme âgé de 57 ans, de nationalité belge, présentait de multiples plaies aux jambes après avoir été chargé par un sanglier. Il a été transporté au centre hospitalier de Libramont.

     

    06/01/2021 : Compiègne : accident entre deux véhicules lors de la traversée de la RN31 par la chasse à courre

    Une chasse à courre a lieu ce mercredi après-midi, à côté de Compiègne (Oise). En poursuivant un cerf, les veneurs ont traversé la RN31, bloquant la circulation.

    Un incident s’est produit lors d’une chasse à courre ce mercredi 6 janvier après-midi, dans l’Oise. Alors que l’équipage La Futaie des Amis poursuivait un cerf à quelques kilomètres de Compiègne, celui-ci a pris la direction de l’Aisne. Traversant la RN 31, les veneurs sur ses talons.

    Pour ne pas perdre l’animal les chasseurs et la gendarmerie ont bloqué la circulation, le temps de passer. Seulement, un accident ce serait produit à ce moment-là, vers 15 h.

    D’après Laurent Facques, qui s’occupe de la communication pour les sociétés de vénerie, il s’agit d’une camionnette qui a freiné trop tard en queue de ralentissement. Percutant la voiture devant lui.

    La meute pointée du doigt

    Pour l’association AVA, qui lutte pour l’abolition de la vènerie, c’est le passage de la meute qui aurait causé l’accident. Le collectif est rejoint par de nombreux internautes qui fustigent l’arrêt de la circulation pour laisser passer les chasseurs.

    Pourtant c’est une opération courante dans ce type de chasse selon Laurent Facques. Et les accidents, eux, ne semblent pas si fréquents. « De mémoire, je crois que le dernier accident de ce type remonte à deux ans », précise le chargé de communication.

     

    12/01/2021 : Un "apprenti braconnier" arrêté à Bernis

    En pleine nuit, un homme a été arrêté le week-end dernier par les gendarmes à Bernis (Gard), en possession d'un fusil de chasse et sans motif légitime.

    Au cours de la nuit du vendredi 8 au samedi 9 janvier, une patrouille du PSIG (peloton  de surveillance et d'intervention de la gendarmerie) de Vauvert a contrôlé un automobiliste circulant sur la RN113, sur la commune de Bernis, parce qu'il ne portait pas sa ceinture de sécurité. L'homme a ensuite reconnu ne pas être titulaire du permis de conduire. Mais surtout, les militaires remarquent alors sur la banquette arrière du véhicule la présence d'un fusil de chasse dans une housse. Il avoue alors rentrer d'une "partie de chasse" au sanglier "d'où il il est revenu bredouille", précisent les gendarmes.

    Placé en garde à vue, il a été présenté le dimanche suivant devant le procureur de la République de Nîmes Placé sous contrôle judiciaire, cet "apprenti braconnier" devra répondre de ses actes devant le tribunal judiciaire dans les prochains mois. Il est poursuivi pour conduite de véhicule sans permis, transport sans motif légitime d'arme, munition ou de leurs éléments de catégorie C, et port d'arme malgré interdiction judiciaire.

     
    Samedi matin à Vinsobres dans la Drôme, un coup de fusil tiré par un chasseur a retenti alors que sept personnes rentraient d'une balade à poney, rapporte Le Dauphiné Libéré. L'un d'eux, effrayé, s'est cabré, entraînant la chute de sa petite cavalière de 8 ans, qui a été gravement blessée.

    Le chasseur, accompagné de son épouse, ont tous les deux pris la fuite.

     

    12/01/2021 : À Chantilly, un cerf chassé à courre se réfugie dans la gare

    Mardi 12 janvier vers 16h, un cerf chassé à courre s'est réfugié dans la gare de Chantilly dans l'Oise. Couché sur les voies, l'animal a reçu une dose d'anesthésiant administrée par un vétérinaire. La circulation des TER a été interrompue entre Paris et Chantilly dans les deux sens.

    "Il était épuisé. Je ne sais pas par où il est entré mais il est allé se coucher sur les voies. Et les chasseurs l'ont poursuivi avec leurs chiens jusque dans la gare". Au téléphone, un témoin de la scène raconte, une pointe d'indignation dans la voix : mardi 12 janvier, vers 16h, un cerf s'est réfugié dans la gare de Chantilly dans l'Oise pour échapper à la meute de chiens qui le chassaient.

    Selon le témoin, les forces de l'ordre ont dû intervenir pour repousser les chasseurs à courre et leurs chiens en dehors de la gare. Et "pour contenir les curieux et éviter que quelqu'un ne soit blessé si l'animal s'enfuyait", nous confie-t-on à la SNCF. Un vétérinaire a finalement été appelé par la police pour endormir l'animal. Mais l'impact de la fléchette anesthésiante l'a fait se lever et repartir vers la forêt voisine.

    La circulation des trains sur l'axe Paris-Creil a été interrompue. Aux alentours de 18h, le trafic a pu reprendre avec retards prévus sur la ligne.

    Le cerf a été localisé dans les bois, endormi mais à priori en bonne santé et ne présentant aucune blessure apparente.

     

    13/01/2021 : Mise en danger de la vie d’autrui : le chasseur loir-et-chérien relaxé

    Un chasseur était poursuivi pour mise en danger de la vie d’autrui. Un de ses tirs avait tué un chien, son propriétaire se trouvant juste à côté. Il a été relaxé.

    Tribunal correctionnel de BloisLe 6 janvier 2019, des chasseurs sont en quête de gibier à Valloire-sur-Cisse. L’un d’eux aperçoit un sanglier, qui se dirige vers une sapinière derrière laquelle se trouve une maison. Il tire, à deux reprises. La seconde balle ricoche, selon le rapport de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), et un fragment vient se loger dans le coup d’un chien, le tuant. Son propriétaire, âgé de 78 ans, se trouve juste à côté. C’est pour cette raison que le chasseur, âgé de 36 ans, était poursuivi pour mise en danger de la vie d’autrui.
    Débat autour de l’angle de 30° Devant le tribunal, mardi 5 janvier, il affirme avoir respecté toutes les règles de sécurité, notamment celle qui stipule qu’il ne faut pas tirer dans un angle de 30° par rapport aux autres chasseurs, aux voies de circulation ou aux habitations. Mais des témoins disent le contraire. L’un d’eux notamment, qui ne faisait pas partie du groupe de chasse du prévenu, indique qu’il s’est même couché au sol quand il l’a vu tirer, de peur d’être touché.
    Un des chasseurs qui en revanche connaît bien l’homme dit de lui qu’il est « un piètre chasseur, qu’il ne toucherait pas une vache dans un couloir, mais qu’il respecte les règles de sécurité », relate la présidente Maggy Deligeon. Le rapport de l’ONCFS précise que l’angle de 30° n’a pas été respecté pour le second tir, tout en soulignant que la balle a bien ricoché, comme dit l’avoir vu le prévenu, qui chasse depuis vingt ans. Mais depuis les faits, son permis lui a été retiré.
    La substitut du procureur, Béatrice Pavie, argue que les mesures de sécurité n’ont pas été respectées. Elle requiert une amende de 2.000 € et l’interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.
    En défense, Me Yves Chevasson, chasseur depuis quarante ans, plaide la relaxe, arguant que la préconisation des 30° n’est pas une règle imposée par la loi. « Il ne s’agit que d’une recommandation. » Et il indique également qu’il est difficile de matérialiser le « non-respect de cette recommandation » après coup, et que la balle a ricoché.
    Le tribunal a suivi la défense, en prononçant la relaxe du chasseur, « faute d’élément légal ».

     

    13/01/2020 : Jument abattue d'une balle dans la tête dans le Gard : l’enquête conclut à un accident de chasse

    Dimanche 22 novembre, Jasmine, imposante pouliche sauvée de l’abattoir et recueillie par Julien Lavès, était abattue d’une balle dans la tête, sur les terres que loue son propriétaire qui est berger entre Laval-Saint-Roman et Saint-Christol-de-Rodières.

    Le lendemain, un chasseur s’était dénoncé à la gendarmerie, évoquant un accident, disant qu’il avait tiré sur un chevreuil. Le propriétaire de la jument ne croyait pas à cette explication, d’abord parce que personne n’était venu le voir le jour même pour lui en faire part, alors qu’en effet la chasse battait son plein.

    Et surtout parce que ce dernier avait subi des dégradations de ses clôtures et des échanges houleux avec des chasseurs les semaines qui ont précédé le drame. Il avait porté plainte et souhaitait que justice soit rendue. Les jours suivants, les gendarmes de la compagnie de Bagnols, en charge de l’enquête, avaient auditionné un certain nombre de chasseurs.

    "Des témoignages concordants"

    Mardi, le vice-procureur de la République au tribunal de Nîmes, Patrick Bottero, a annoncé que "l’enquête de gendarmerie et une mise en situation ont abouti à la conclusion d’un banal et tragique accident de chasse. Un chasseur a touché la jument. Tous les témoignages sont concordants. Deux balles ont été tirées en direction d’un chevreuil. L’une d’elles a touché la jument. Il n’y aura pas de suites pénales. Cela va se régler au niveau des assurances", a indiqué le vice-procureur.

     

    14/01/2021 : Barsac : un chasseur gravement blessé par le ricochet d'un tir lors d'une battue

    Un chasseur de 61 ans a été lourdement touché au bras lors d'une battue à Barsac (Drôme) ce jeudi. Il a été transporté en urgence par hélicoptère au CHU Grenoble-Alpes. Son pronostic vital n'est pas engagé.

    Un chasseur de 61 ans a été gravement blessé lors d'une battue ce jeudi à Barsac (Drôme). Il a été atteint à l'avant-bras droit par le ricochet d'un tir. Il est possible que l'homme ait bougé de son poste avant l'accident. Une infirmière des sapeurs-pompiers l'a d'abord pris en charge sur place. 

    Le terrain montagneux étant difficile d'accès, c'est un hélicoptère de la sécurité civile de l'Isère qui a transporté la victime au CHU Grenoble-Alpes. Son pronostic vital n'est pas engagé. Les gendarmes ont saisi les armes des chasseurs.

     
     
    La mort d’un chevrillard sur une propriété privée de Pont-Saint-Vincent a suscité l’indignation des défenseurs des animaux. La fédération départementale de chasse a réagi.

    La querelle entre chasseurs et défenseurs de la cause animale a connu un énième épisode la semaine dernière, à Pont-Saint-Vincent. Dimanche 10 janvier, une habitante de la commune publie le cliché, saisissant, d’un jeune chevreuil mourant dans les bras de son oncle. Dans un texte publié sur le réseau social Facebook, la jeune femme accuse des chasseurs d’avoir laissé deux chiens de chasse, sans surveillance, pénétrer sur son terrain et dévorer le cervidé. Malgré l’intervention d’un vétérinaire, il n’a pu être sauvé.

    Dans son message, partagé près de 3 500 fois, la Vincipontaine développe : « Je trouve ça réellement abject qu‘ils (les chasseurs) se permettent d’enfreindre ainsi le code de la chasse en empiétant sur des propriétés privées. Quelle que soit la raison, ils n’ont absolument pas à chasser dans un quartier résidentiel, où se trouvent des familles avec enfants et animaux. »

    « Il en va ainsi des règles de la nature où le moins rapide, le moins prudent ou le plus faible est tour à tour rattrapé par la lionne, la voiture, le faucon ou plus près de nous par le loup »

    Irritée par ce message particulièrement relayé, la fédération départementale de chasse de Meurthe-et-Moselle a tenu à réagir sur le même réseau social, mercredi 13 janvier. « Des chiens de chasse ont poursuivi un chevrillard (jeune chevreuil) et l’ont rattrapé et croqué. Il en va ainsi des règles de la nature où le moins rapide, le moins prudent ou le plus faible est tour à tour rattrapé par la lionne, la voiture, le faucon ou plus près de nous par le loup… Chaque jour, se jouent des drames similaires qui ne sont que le juste fonctionnement de la vie… dont la mort fait partie. »

    Une procédure en cours
    Le communiqué insiste sur la parfaite légalité de l’action des chasseurs. Il rappelle que « les Associations communales de chasse agréées (ACCA) par monsieur le préfet ont la possibilité de chasser tous les territoires communaux d’une contenance inférieure à 40 hectares ».  Un propriétaire privé peut être exclu du périmètre de chasse, à condition d’en faire la demande, et de l’afficher clairement autour de son terrain.

    Selon la loi française, deux autres conditions sont à remplir pour les ACCA : chasser sur un terrain situé à plus de 150 mètres des habitations, à condition qu’il ne soit pas entouré d’une clôture empêchant le passage de gibier ou d’un homme (des clôtures barbelées ne suffisent pas). Toujours est-il que la présence de chiens sur un terrain privé proche des habitations, semble-t-il sans surveillance directe des chasseurs, pose question. Une procédure a été ouverte à la gendarmerie de Neuves-Maisons et les auditions sont en cours pour tenter de définir les circonstances précises de l’incident.

     

    16/01/2021 : Alpes-de-Haute-Provence : un chasseur chute de son mirador

    Il était midi, ce samedi 16 janvier, sur la commune de Saint-Jurs, au sud de Digne-les-Bains, quand un chasseur a chuté d’environ trois mètres de son mirador (échelle d’affût).

    L’homme âgé de 68 ans et souffrant d’un traumatisme au coude gauche a été pris en charge par les gendarmes secouristes du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Jausiers avant d’être transporté par l’hélicoptère non médicalisé de la gendarmerie 04 sur le centre hospitalier de Digne-les-Bains.

     

    16/01/2021 / Drôme : un chasseur meurt d’un malaise cardiaque

    Un chasseur âgé de 63 ans a été victime d’un arrêt cardiaque samedi 16 janvier au matin. Il était avec des collègues de chasse à Saoû lorsqu’il a tout d’abord été pris d’un malaise.

    Les secours ont été immédiatement appelés. Un hélicoptère de l’Isère, avec à son bord médecin et secouristes, s’est transporté sur les lieux, ainsi que des membres du groupe secours en montagne (GMSP 26). En attendant leur intervention, un autre chasseur a prodigué un massage cardiaque au sexagénaire. Mais hélas à l’arrivée, les secours n’ont pu que constater le décès de la victime.

     

    16/01/2021 : Béarn : un jeune homme grièvement blessé après un accident de chasse

    L’homme de 29 ans aurait chuté et se serait tiré une balle dans la jambe.

    Les sapeurs-pompiers ont secouru un chasseur de 29 ans ce samedi midi, à Bedous, grièvement blessé par arme à feu. L’origine de la blessure serait accidentelle. 

    En effet, lors d’une sortie entre chasseurs, le jeune homme aurait chuté et se serait alors tiré une balle dans la jambe gauche. 

    Des effectifs du groupe montagne sapeurs-pompiers ont été mobilisés lors de cette intervention située à près de 1000 mètres d’altitude, près de la fontaine de Larrun.

    Le blessé a été hélitreuillé et transporté médicalisé par l’hélicoptère Dragon 64.

     

    17/01/2021 : À Neuillac, la traversée d’un chien de chasse provoque une collision

    Deux véhicules se sont percutés après qu’un chien de chasse a traversé la route, ce dimanche après-midi, vers 15 h 30.

    Les faits ont eu lieu vers 15 h 30, ce dimanche après-midi à Neuillac, à la sortie du bourg en direction de Mur-de-Bretagne. En voulant éviter un chien de chasse qui traversait, un véhicule a fait une embardée et s’est immobilisé avant d’être percuté par un autre véhicule qui le suivait. La conductrice du premier véhicule a été prise en charge pour des douleurs cervicales. À bord du second véhicule se trouvait une enfant de treize mois qui a été transportée à l’hôpital de Pontivy pour des contrôles. Le chien, qui était en action de chasse, a été blessé à l’arrière-train. À 16 h 50, la circulation a été rétablie après l’intervention des services de secours et dépanneuses. Les deux véhicules ont été fortement endommagés.

     

    18/01/2021 : Corse-du-Sud. Un homme meurt dans un accident de chasse à Sollacaro

    Un homme de 71 ans a perdu la vie lors d’une battue aux sangliers, dimanche 17 janvier à Sollacaro (Corse-du-Sud). Une enquête a été ouverte pour « homicide involontaire ». Selon les premiers éléments relevés par les gendarmes, le septuagénaire aurait été victime d’un tir accidentel.

    Un homme de 71 ans a été tué lors d’une battue aux sangliers organisée sur la commune de Sollacaro (Corse-du-Sud), dimanche 17 janvier. Victime d’un tir, le septuagénaire avait été héliporté en urgence dans l’après-midi au centre hospitalier d’Ajaccio mais il est décédé de ses blessures, rapporte Corse Matin. Cette partie de chasse avait été autorisée par la préfecture qui a publié un arrêté qui court jusqu’au 31 janvier.

    Une enquête pour « homicide involontaire »

    Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade de gendarmerie de Petreto-Bicchisano. Les militaires ont auditionné l’ensemble des participants à la battue, soit une dizaine de personnes. D’après les premiers éléments recueillis par nos confrères, l’homme aurait été pris pour un sanglier par un autre chasseur. Il aurait donc été victime d’un tir accidentel et atteint par une seule balle.

    Un homme de 51 ans aurait été placé en garde à vue, selon Corse Matin. De son côté, le parquet d’Ajaccio n’a souhaité donner l’identité du suspect et explique que les faits vont être qualifiés « d’homicide involontaire à l’encontre du tireur présumé ».

     

    20/01/2021 : Énièmes provocations et menaces de la part des chasseurs d’oiseaux migrateurs

    Samedi 16 janvier 2021, le « collectif des chasseurs en colère » s’est regroupé pour une « réunion idéologique [...] à la Molière », à Amiens. Ces chasseurs d’oiseaux migrateurs ont plusieurs exigences. Parmi elles, que les agents de l’Office Français de la Biodiversité, en charge du respect des lois, « ferment les yeux en février », c’est-à-dire qu’ils ne les verbalisent pas quand ils braconnent les oies sauvages. Ces chasseurs picards en colère ont obtenu un rendez-vous en tête-à-tête avec la préfète de la Somme. Ils y vont dans un sain état d’esprit : « Quoi qu'ils disent nous ne négocierons pas, ce sera comme ça un point c'est tout.»

    S'entraider avec le butin de leurs larcins ?

    Le collectif, dont le but est de s’entraider en cas de contrôles, a mis en place une cagnotte avec le montant estimé de tous les oiseaux (canards, oies notamment) qu’ils auront tués pendant leur traversée du ciel français, en vue de se reverser mutuellement l’argent en cas d’amendes mises par les autorités et autres frais qui y seraient liés. Rappelons que leur cagnotte sera le butin d’argent sale, puisque issu du braconnage.

    Tout ceci est donc parfaitement illégal. À ce jeu, ils risquent gros au niveau civil comme pénal, avec des peines pouvant aller jusqu’à de la prison et des dizaines de milliers d’euros d’amende...

    Des dangers sanitaires

    Ces chasseurs à la hutte, qui se cachent sous terre pour viser des oiseaux migrateurs à l’aide d’oiseaux maintenus captifs servant d’appâts - une chasse bien fourbe et basée sur de la maltraitance ! -, veulent pouvoir continuer à transporter leurs appelants (nom donné aux oiseaux servant d’appâts) vivants et non identifiés, au risque de diffuser la grippe aviaire partout où ils passent, sans encombre.

    Des hors-la-loi fiers, dangereux et protégés

    On a encore une fois un exemple flagrant de la dangerosité des chasseurs. Non contents de remettre en cause la loi - la directive européenne sur les oiseaux migrateurs et les dates de la saison de chasse des oies cendrées - sous prétexte que dans un pays voisin, les oiseaux sont tués aussi mais d’une autre manière, ils en viennent au rapport de force avec l’État (ils ne veulent pas négocier), qui leur passe tout ou presque (ils ont obtenu un tête-à-tête avec la préfecture), formulent des menaces non dissimulées (de chasser malgré les interdictions) et réclament que les autorités les laissent agir dans l’illégalité la plus totale en disant « amen » (que les agents de l’OFB ferment les yeux).

    Pendant ce temps-là, dans le cadre des débats autour de la future proposition de loi sur la maltraitance des animaux, un amendement a été déposé visant à exempter les chasseurs des peines pour maltraitance s'ils tuent leurs chiens par accident. On marche sur la tête.

    L’impunité pour les chasseurs, ça suffit ! Les animaux sauvages sont en danger, au premier chef les oiseaux. Samedi, nous organisons une action coordonnée dans toute la France pour une réforme radicale de la chasse, en attendant son interdiction. La chasse doit être bien plus et mieux encadrée, elle n’a pas besoin d’excités dangereux - armés, faut-il le rappeler ! - qui ne veulent pas obéir aux lois !

     

    20/01/2021 : Covid-19 : à Blondefontaine, les chasseurs accusés d’être à l’origine d’un cluster

    Alors que le nombre de contaminations est élevé à Blondefontaine, les chasseurs sont accusés d’avoir propagé le virus au cours d’un repas de chasse entre Noël et Nouvel An. « Faux », assurent ces derniers qui, en accord avec le maire, ont tout de même décidé de suspendre la chasse, par précaution.

    « Franchement, ça me saoule. Ça me dépasse complet », s’emporte Emmanuel Denis, président de l’AICA du massif du Donnet, à propos de la rumeur, de plus en plus insistante, selon laquelle les chasseurs seraient à l’origine du nombre élevé de contaminations de Covid en cours à Blondefontaine. Début janvier, le maire de la commune de 280 âmes, Jacky Favret, a envoyé une alerte à ses administrés, les incitant à redoubler de vigilance et aux personnes porteuses du virus à bien s’isoler. L’ARS parle d’« une situation connue » et dit assurer « les investigations et le suivi dans le cadre des règles habituelles ».

    Un verre en extérieur pour fêter le tableau de chasse

    Il n’en fallait pas davantage pour que les chasseurs se retrouvent accusés d’avoir propagé le virus au cours d’un repas réunissant une vingtaine de convives à la cabane de chasse, entre Noël et Nouvel An. « J’ai entendu dire qu’on avait organisé un barbecue, une tombola ! Les gens sont complètement marteau, c’est du délire ! », s’agace Emmanuel Denis, le président de l’AICA.

    Une battue a effectivement été organisée le mercredi 30 décembre, réunissant une trentaine de personnes, au cours de laquelle quatre cerfs et trois chevreuils ont été abattus. Une vingtaine de chasseurs ont bu un verre à l’extérieur dans une cour pour fêter le gros tableau de chasse, en dépit de l’interdiction de « distribution et partage de boisson et nourriture à consommer sur place », mentionnée dans un arrêté préfectoral du 5 novembre. Malgré tout, Emmanuel Denis affirme être dans les clous. « Il n’y a eu aucun rassemblement à l’intérieur de la cabane », persiste ce dernier, se disant soucieux et respectueux des règles sanitaires.

    Testé positif, le président suspend la chasse

    Testé positif début janvier, Emmanuel Denis indique avoir ressenti les premiers symptômes quatre jours après le rassemblement du 30 décembre, un dimanche, au retour de la chasse. « Dès que j’ai su que j’étais positif, j’ai décidé de stopper la chasse et j’ai demandé à tout le monde de se faire tester. Pour ne pas prendre de risque. » Combien ont été dépistés positifs ? Impossible à dire. « Mais beaucoup ont eu des symptômes dès le Nouvel An. Donc c’est impossible qu’ils aient été contaminés le 30 », assure le président, se référant au délai d’incubation du virus (entre trois et cinq jours en moyenne N.D.L.R.). Le maire de la commune, chasseur, absent lors du rassemblement du 30, a également été testé positif, après avoir passé la Saint-Sylvestre avec un chasseur. Et pour lui, comme pour Emmanuel Denis, les lieux de contamination peuvent être multiples. « Les chasseurs ne sont pas tous des tordus ! », insiste-t-il.

    Reprise de la chasse ce week-end

    Suspendue depuis le 3 janvier, la chasse devrait reprendre ce week-end à Blondefontaine. Emmanuel Denis confie qu’il n’y participera pas en février : « Le préfet a donné l’autorisation d’aller à la chasse pendant le confinement mais je n’étais pas pour. Je ne voulais pas réunir 20 personnes. Aujourd’hui, la façon dont se déroulent les battues ne me plaît pas du tout : mettre tout le monde à l’extérieur quand il pleut… Mais c’est comme ça, on est obligés d’y aller, car on a la pression des agriculteurs ».

    Contactées, ni la préfecture ni la fédération départementale de chasse n’indiquent avoir été au courant de la suspension de la chasse au village.

     

    20/01/2021 : Pays Basque : trois betizu sauvages abattus et braconnés en pleine montagne

    La mairie d'Espelette a découvert il y a une quinzaine de jours les restes de trois betizu, les vaches sauvages du Pays Basque, abandonnés sur le massif du Mondarrain. Il ne reste qu'une soixantaine de betizu à l'état sauvage en Pays Basque nord.

    "On a trouvé trois carcasses : la tête et les pattes, au bord d'un piste très fréquentée. Toute la viande avait disparu !" Les bras du maire d'Espelette, Jean-Marie Iputcha, lui en sont tombés début janvier, quand il a débarqué sur le col des trois croix dans le massif du Mondarrain. Le braconnage des betizu - les vaches sauvages du Pays Basque - existe, mais c'est la première fois qu'il se fait tellement en évidence, sur le bord d'une piste très fréquentée par les agriculteurs et les randonneurs. A croire que quelques individus se sont tranquillement installés sur place pour dépecer les betizu qu'ils avaient abattus.

    Une omerta dans la montagne basque

    "C'est ce qu'on peut penser" admet Jean-Marie Iputcha qui ajoute "je ne comprends pas : n'importe quel randonneur l'aurait vu, le travail a été fait au bord de la piste, et pourtant les betizu sauvages, on les approche pas comme ça ! Les éleveurs, peut-être qu'ils savent entre eux qui a fait ça, mais je ne veux pas rentrer dans ces détails" glisse prudemment l'élu. Il reconnait qu'il y a "un intérêt économique derrière tout ça". La viande de betizu est réputée entre connaisseurs, et certains la servent clandestinement.

    Pourtant, les communes d'Ainhoa, Espelette et Itxassou, qui gèrent en commun le massif du Mondarrain ont pris un arrêté pour interdire le braconnage de ces vaches : "la viande est très bonne mais il y a des règles vétérinaires" rappelle Jean-Marie Iputcha. Les betizu, considérés comme du gibier sauvage, ne sont pas soumis à un suivi vétérinaire. Les fautifs ne risquent pourtant pas d'être poursuivis : personne n'a rien vu ! _"_Je préfère la transparence mais il y a la la loi de l'omerta à Espelette et dans tout le Pays Basque d'ailleurs. On ne veut pas balancer les collègues" explique le maire qui affirme : "il faut relativiser c'est pas une affaire d'Etat, on va pas porter plainte".

    Une race en voie d'extinction

    Les betizu sont les derniers descendants d'une race sauvage. Il en subsiste 300 environ en tout et pour tout, dont un troupeau d'une soixantaine de têtes dans le massif du Mondarrain qui vivent en liberté et sont considérés comme du gibier sauvage. D'autres betizu appartiennent à des éleveurs, ils ont pu être croisés avec des races domestiques, et sont suivis comme des animaux de ferme. Il existe des têtes de bétail aussi en Pays Basque sud, en Guipuscoa et en Biscaye, mais c'est la Navarre qui déploie le plus d'efforts de conservation. Le gouvernement de Navarre a créé un parc de 80 hectares pour que ces animaux vivent en liberté sans intervention humaine.

     

    22/01/2021 : Hérault : découverte d'un charnier à ciel ouvert dans la forêt de Saint-Guilhem-le-Désert

    C'est un jeune trentenaire, promenant son chien, qui est tombé incidemment sur la macabre découverte, ce mardi 19 janvier aux alentours de 15 h.

    Voilà une découverte dont se serait bien passé ce jeune trentenaire, habitant Saint-Guiraud, qui se promenait tranquillement avec son chien, à deux pas de la route départementale (D4), ce mardi 19 janvier aux alentours de 15 heures.

    Sangliers et chevreuils

    Sur le chemin de la Combe-du-Bouis, dans la forêt domaniale de Saint-Guilhem-le-Désert, il est tombé sur un charnier à ciel ouvert composé de dizaines de têtes de sangliers récentes, avec leurs fourrures, sabots et viscères. Il a également été marqué par les dépouilles de jeunes chevreuils.

    Il semblerait que le tout était destiné à être brûlé. Des bidons ont été retrouvés sur place. L'ensemble ayant été transporté sur site à l'aide de sacs plastiques.

    Une odeur pestilentielle

    "L'odeur était très forte. C'est ce qui m'a interpellé et il y avait des mouches en masse, reconnaît le jeune homme encore tout retourné. Le tout à l'air libre, à moins de 20 mètres d'un chemin forestier, seulement entouré d'une clôture et d'une barrière publique dans les cailloux. Un véritable nid à microbes."

    Les restes d'un braconnage intensif ? Le mystère reste entier.

     

    24/01/2021 : Chasse dans l’Aude : cadavres de sangliers, trophées, chiens qui dévorent le gibier... ces battues qui choquent

    Dans un village de l'Aude où la chasse est une tradition locale, des voix dissidentes dénoncent des pratiques "médiévales". L'élu de la commune, lui-même chasseur, défend quant à lui une "chasse dans les règles".

    2021 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

    24/01/2021 : Violences contre les animaux : le coup de gueule d'une bénévole de Lannemezan

    Françoise Montaner, présidente d'une association de défense des animaux, a recueilli et fait soigner un chien qui a été gravement blessé par un coup de fusil. Elle dénonce le comportement de certaines personnes par rapport aux animaux.

     

    24/01/2021 : Nivillac. Un chasseur chute de trois mètres après un malaise

    Les pompiers sont intervenus, ce dimanche 24 janvier 2021, à Nivillac (Morbihan), après qu’un chasseur a fait un malaise. L’homme, âgé de 68 ans, a été conduit au centre hospitalier.

    Les pompiers ont engagé les moyens nautiques et les sauveteurs aquatiques, dimanche 24 janvier, dans l’après-midi, à Nivillac. Victime d’un malaise cardiaque, un chasseur de 68 ans a chuté d’une hauteur d’environ trois mètres. L’accident s’est produit vers 14 h 35, au moulin de Bourigan, et le sauvetage a mobilisé une dizaine de pompiers.

    Pris en charge et médicalisé, le sexagénaire a été transporté au centre hospitalier de Vannes.

     

    24/01/2021 : Dordogne : un chasseur tire par accident dans la jambe de son collègue

    Un chasseur a tiré par accident dans la jambe de son collègue ce dimanche 24 janvier en sortant d'une voiture lors d'une battue aux sangliers à Saint-Julien-de Crempse-en Bergeracois, en Dordogne. Les jours de la victime ne sont pas en danger.

    Grosse frayeur à Saint-Julien-de-Crempse au nord de Bergerac en Dordogne ce dimanche 24 janvier, vers 13h30. Un chasseur de 26 ans a tiré par accident sur son collègue assis à côté de lui dans la voiture en voulant descendre du véhicule. Le mollet de la victime âgée de 43 ans a été touché.

    À l'arrivée des secours, le chasseur blessé était conscient, mais les participants à la battue étaient sous le choc. Les deux protagonistes sont originaires de Maurens et de Saint-Julien-de-Crempse et participaient à une battue aux sangliers classique du dimanche matin.

    Gravement blessé au mollet et au tibia

    Une enquête a bien sûr été ouverte et confiée à la gendarmerie de La Force pour "blessures involontaires". Le chasseur blessé lui a été transporté à l'hôpital de Bordeaux avec le mollet et le tibia très abîmés, mais son pronostic vital n'était pas engagé. Selon les premiers éléments, le fusil était rangé dans son étui. L'enquête devra dire pourquoi il était chargé.

    La président de la fédération des chasseurs de la Dordogne Michel Amblard estime que "cela ne devrait pas arriver", il rappelle que des formations de sécurité ont lieu en permanence. 

     

    25/01/2021 : Beugin : un chasseur succombe à un malaise cardiaque dans le bois d’Épenin

    Lundi 25 janvier, un chasseur a été victime d'un malaise cardiaque dans le bois d'Épenin à Beugin. Un hélicoptère du Samu a été mobilisé sur place.

    Ce matin du lundi 25 janvier, un important dispositif de secours a été déployé dans le bois d’Épenin, sur la commune de Beugin.

    Un chasseur, âgé de 50 ans, a été victime d'un malaise cardiaque. Vers 10h40, les pompiers sont alertés du drame. Le secteur étant difficile d'accès, de gros moyens ont été mis en place pour secourir l'homme. Un hélicoptère du Samu, en provenance d'Arras, a été sollicité pour pouvoir emmener l'homme aux urgences.

    Mais vers 11h45, malgré une heure de massage cardiaque, l'homme est déclaré décédé.

    Selon un agent d'Éden 62, qui connaissait bien la victime, il s’agissait d’un agriculteur originaire d’Houdain.

     

    25/01/2021 : Le combat des amies de Morgan, tué lors d’une battue, pour réguler la chasse

    Un mois et demi après la mort de Morgan Keane, tué par des chasseurs, ses proches réclament toujours justice. Samedi 23 janvier, près de 300 personnes ont manifesté à Cahors pour exiger une réforme de la chasse et défendre le droit de vivre sereinement dans nos campagnes.

    Au chagrin s’est ajouté le besoin d’agir pour ne pas laisser l’indifférence reprendre le dessus. Le 2 décembre 2020, Morgan Keane était abattu par des chasseurs dans son jardin alors qu’il coupait du bois à quelques mètres de sa maison, terrassé par une balle dans le thorax. Parmi ses proches, la douleur est toujours béante, la colère encore viscérale. Morgan est mort à 25 ans alors que ses bras étaient ouverts à la vie. Sur une photo partagée par son entourage, ses yeux rieurs éclairent un visage enfantin plein de malice et de douceur. Le jeune homme aurait dû fêter ses 26 ans ce week-end des 23 et 24 janvier. «  Ce n’est pas normal de mourir à cet âge-là », se révoltent ses amis.

    Dans le Lot, le drame a créé une onde de choc qui est loin d’être dissipée. Au cœur de ce département rural, la parole se libère contre l’emprise des chasseurs. Un ras-le-bol général se fait sentir. De nombreux habitants se sentent dépossédés de leur territoire et vivent dans l’insécurité, au milieu d’un champ de tir à ciel ouvert où tonnent les fusils.

    Depuis décembre, six amies de Morgan — Peggy, Zoé, Nadège, Léa, Sara et Mila — ont décidé de briser l’omerta qui règne dans les campagnes. Elles ont créé le collectif Un jour, un chasseur. En un mois à peine, elles ont collecté mille cinq cents témoignages, tous plus accablants les uns que les autres. Accidents, violences, incivilités, pressions, agressions verbales… Les comportements abusifs des chasseurs qu’elles ont recensés interpellent. Les jeunes femmes dénoncent une impunité qui doit cesser. Reporterre est allé à leur rencontre.

    « Morgan était un amoureux inconditionnel de la nature »

    « On ne pouvait pas supporter l’idée que Morgan soit mort pour rien, explique Sara, 29 ans. On avait besoin de partager notre colère pour que ce drame ne soit pas invisibilisé. » Aux regards détachés qui résument l’affaire à un simple « accident », le groupe oppose un portrait vibrant de leur ami d’enfance. « On va crier son nom encore longtemps, assure Léa. Il ne deviendra jamais un chiffre sans nom. On n’oubliera pas le son de sa voix et de son rire. »

    « Morgan était un amoureux inconditionnel de la nature », raconte son meilleur ami, Ralph, le petit frère de Peggy. Encore sous le choc, il se confie pour la première fois : « Morgan avait un optimisme et un enthousiasme qui lui permettaient de réfléchir en dehors des boîtes dans lesquelles on s’enferme. Côtoyer “Moggy”, c’était une bouffée d’air frais », dit-il.

    Le jeune homme de 25 ans vivait sa vie avec ses convictions. Après avoir perdu ses parents, il retapait une vieille bâtisse avec son frère et cultivait un jardin potager. « Il passait des heures à observer les animaux, se souvient Ralph. On se moquait un peu de lui. On l’appelait Blanche Neige. Il laissait toujours les fenêtres et la porte grandes ouvertes. Une fois, il s’était même réveillé avec un oiseau perché sur son orteil ! »

    Le groupe d’amies a grandi sur les bords du Lot, avec comme terrain de jeu les forêts du Causse et la rivière. « On est tous partis pour les études à 18 ans mais on reste très attachées à ce bout de campagne. Notre cœur est ici », dit Peggy. Dans la bande, certaines sont même filles ou petites filles de chasseurs, comme Nadège. « Jeune, j’accompagnais mon grand-père tirer le lapin », se souvient-elle. Dans le Lot, la chasse est une institution. On compte environ 8.000 chasseurs sur plus de 170.000 habitants.

    « À l’époque, on ne se sentait pas légitime pour interroger cette activité, dit Peggy. Pourtant, on a toutes une anecdote avec la chasse. C’est le quotidien ici. » Poules dévorées par des chiens de chasse, balles qui sifflent pendant une balade, chasseurs alcooliques, dimanche passé claquemuré chez soi pour échapper à une battue… « Évidemment, on n’aimait pas ça mais on a évolué avec. On s’était presque habitué, dit Sara, et puis on avait peur des représailles. »

    « Ça n’a rien d’une vengeance, on se bat pour les vivants »

    La mort de leur ami a tout fait voler en éclats. Les jeunes femmes se sont dotées d’une armure de courage pour partir à la bataille. « Morgan était un grand pacifiste. Il aurait peut-être préféré qu’on n’aille pas au conflit avec les chasseurs. Mais, c’est notre manière à nous de lui rendre justice, confie Zoé, 25 ans. Ça n’a rien d’une vengeance, on se bat pour les vivants et pour éviter que cela ne se reproduise », précise-t-elle.

    En un mois, les six copines ont suivi une formation accélérée d’activistes. Elles ont dû apprendre sur le tas à écrire des tribunes, à organiser des manifestations et à répondre aux sollicitations des journalistes. Des milliers de personnes les suivent désormais sur les réseaux. Elles reçoivent entre dix et vingt-cinq témoignages par jours. Leurs voix portent : « On a créé une attente. On se sent submergé mais cela nous donne aussi de la force », raconte Peggy.

    Sur leurs pages Facebook et Instagram, elles retranscrivent les histoires qu’elles ont reçues. Certaines font froid dans le dos. Une personne évoque ainsi un chat abattu par des chasseurs, déposé sur le paillasson de sa maison, le ventre ouvert. Une autre raconte comment les balles ont traversé les murs de la chambre de son enfant alors qu’il faisait la sieste. La plupart des récits relèvent d’infractions pénales : « On a des cas de maltraitance animale, de non-assistance à personne en danger, de violation de propriétés privées, énumère Zoé. Il y a aussi de menaces de mort, des intimidations, des insultes, des coups ou des blessures. »

    « Le plus grave, c’est qu’on s’est rendu compte que la majorité des victimes n’avaient pas porté plainte. Elles étaient tétanisées, continue Sara. Et, sinon, lorsqu’elles ont saisi la justice, leur affaire a souvent été classée sans suite. Il y a un vrai problème ».

    Les six jeunes femmes veulent mettre l’État face à ses responsabilités et plaident pour une réforme en profondeur de la chasse. « Quand on a commencé à se plonger dans le fond des dossiers, on a halluciné, dit Zoé. Comment se fait-il qu’on autorise les chasseurs à avoir des armes de guerre qui ont une portée plus longue que la vue des tireurs ? Comment se fait-il que j’aie besoin d’un certificat d’aptitude pour faire de la danse alors qu’une déclaration sur l’honneur suffit pour la chasse ? D’ailleurs, pourquoi peut-on obtenir son permis de chasse à seize ans, deux ans avant sa majorité ? On ne comprend pas, la majorité de la population française ne comprend pas. »

    « Entre 2000 et 2020, il y a eu 3.330 accidents, dont 421 morts »

    Le collectif a commencé à lister une série de mesures qu’il souhaite présenter aux autorités. Il propose, entre autres, d’augmenter la distance minimale entre les battues et les habitations et de créer un jour férié sans chasse pour que les promeneurs puissent se balader librement. Les six amies avancent sur une ligne de crête. Elles ne se revendiquent pas « antichasse ». Leurs réformes seraient également bénéfiques pour les chasseurs, clament-elles. « Entre 2000 et 2020, d’après la Fédération de la chasse, il y a eu 3.330 accidents, dont 421 morts, dit Sara. La majorité des victimes était des chasseurs. C’est dans leur intérêt de changer. Il faut qu’ils renouent la confiance avec le reste de la population. »

    Dans le cas de Morgan, un procès se profile, mais il n’aura pas lieu avant deux ans. Un chasseur aveyronnais de trente-trois ans a été mis en examen pour « homicide involontaire ». Il venait de passer son permis de chasse, en juin 2020. En plein confinement, les chasseurs avaient obtenu des dérogations et le tireur avait été invité à une battue à cinquante kilomètres de son domicile. Aux enquêteurs, il a dit avoir confondu le jeune homme de 1 mètre 90 avec un sanglier. Morgan portait pourtant des oreillettes fluo pour atténuer les bruits de sa tronçonneuse.

    « On aimerait quelque chose de plus global qu’une simple application des peines, souligne Peggy. On voudrait aller au-delà de la punition individuelle, qu’il y ait un changement général. » Les jeunes femmes s’interrogent : « Évidemment, la prison ne sert à rien, mais s’il a une peine minime quel signal cela enverra-t-il ? s’inquiète Zoé. On risque d’être dégoûtées. » En matière de chasse, c’est régulièrement le cas. En 2017, dans le nord de l’Aveyron, une femme de soixante-neuf ans a été abattue chez elle derrière sa haie. Le chasseur n’a été puni que douze mois de prison avec sursis, un retrait de dix ans du permis de chasse, et huit mille euros de dommages et intérêts à payer.

    Les chasseurs n’ont pas le monopole de la ruralité

    Les six amies espèrent qu’il y aura un avant et un après l’affaire Morgan Keane. Les lignes commencent enfin à bouger, estiment-elles. Le procureur de la République de Cahors, Frédéric Almendros, a déclaré récemment vouloir durcir la politique pénale à l’égard des chasseurs. Dans le Lot, quarante infractions ont été constatées par les forces de l’ordre en 2020, soit deux plus que l’année dernière. Bérangère Abba, la secrétaire d’État à la biodiversité, recevra le 2 février les six amies. L’enjeu pourrait devenir incontournable pour les prochaines campagnes électorales.

    La pression monte aussi dans la rue. Samedi 23 janvier, près de trois cents personnes ont manifesté à Cahors malgré une pluie battante. La plupart venaient des villages alentour. Tous subissent au quotidien « une chasse devenue folle avec les courses de 4x4, les chiens déchaînés, les tirs toute la journée ». « Se retrouver ici ensemble, c’est une manière de dire que les chasseurs n’ont pas le monopole de la ruralité », explique Peggy.

    Localement, la bataille s’annonce rude. Excepté l’adjoint au maire de Cahors, Johann Vacandare ( EELV) aucun élu local n’était présent à la marche. La chape de plomb est lourde. Le maire de Cajarc, la petite ville où a grandi Morgan, a refusé de nous répondre. Libéré de ses fonctions publiques, son prédécesseur, Jacques Borzo, a été loquace. Il pointe du doigt « des chasseurs fous furieux qui ressemblent à des commandos » et évoque «  la peur de plus en plus présente d’aller se balader en forêt à vélo, à pied, en famille ».

    La tension est palpable. Récemment, Sara a reçu des menaces : « On m’a mise en garde, on est venu me voir pour me dire de faire attention, “ce serait dommage qu’il y ait un autre accident” ». La trêve demandée par la famille n’a pas non plus été respectée. Les chasseurs ont continué à tirer le lendemain de la mort de Morgan.

    Contacté par Reporterre, André Manier, le président de la Fédération de la chasse du Lot ne montre aucune empathie. Il ne veut rien entendre d’une potentielle réforme de la chasse. « C’est un drame, j’en conviens, mais il faut qu’on arrête un petit peu. D’ailleurs, c’est malheureux mais ce ne sera ni le premier ni le dernier. Le risque zéro n’existe pas. Combien de morts il y a en voiture, au ski ou à la piscine ? Faut arrêter de se focaliser sur la chasse. On fait le maximum, croyez-nous. » Pas sûr que cette réponse suffise aux six amies de Morgan.

     

    26/01/2021 : Six mois de prison avec sursis pour avoir tiré sur ses compagnons de chasse

    Il s'est également vu retirer son permis de chasse avec interdiction de le passer pendant cinq ans.

    Un quinquagénaire a été condamné à six mois de prison avec sursis à Béziers (Hérault) pour avoir tiré par erreur sur deux compagnons de chasse, dont un avait été grièvement blessé en octobre 2020 à Vias, en pensant viser des sangliers.

    Patron de la vedette de la Société nationale de sauvetage en mer (SNCM) à Sète, l'homme était poursuivi pour "blessures involontaires avec incapacité n'excédant pas trois mois lors d'une action de chasse par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence". Il s'est également vu retirer son permis de chasse avec interdiction de le passer pendant cinq ans.

    Son fils de 14 ans a aussi tiré par erreur sur les deux victimes. Il est convoqué devant le délégué du procureur jeudi pour un rappel à la loi.

    Il croyait viser des sangliers

    Deux autres chasseurs majeurs, un plombier et un commercial, nés en 1985, avaient été blessés par le quinquagénaire à l'abdomen, aux jambes et au cou. Ils ont eux aussi été condamnés à trois ans de suspension du permis de chasse et à 200 euros d'amende ferme pour chasse non autorisée, chasse en période prohibée et non-respect des prescriptions relatives à la sécurité des chasseurs et non-chasseurs.

    Alors qu'ils étaient tous partis chasser le canard à une période interdite, les membres du groupe avaient aperçu des sangliers et avaient décidé vers 22h30 de se scinder en deux pour contourner un étang.

    Le père et le fils avaient ensuite tiré sur leurs compagnons de chasse de face, croyant viser des sangliers. Le pronostic vital de l'un des deux blessés avait été engagé. Il a encore 160 plombs dans le corps.

    Sur la dernière saison de chasse 2019/2020, 141 accidents de chasse ont eu lieu dont 11 mortels, selon l'Office français de la biodiversité.

     

    26/01/2021 : Brochettes de rouge-gorges : un braconnier lourdement condamné !

    10 000 oiseaux protégés piégés en 8 ans dans les Landes, revendus à des personnalités locales dont le rugbyman Jean Bastiat : un homme a été condamné à 8 mois de prison avec sursis et à des dommages et intérêts qui s’élèvent à plus de 90 000 euros. L’ASPAS s’était portée partie civile dans cette affaire.

    Dans les Landes, Bernard Fargues, 68 ans, a été jugé en septembre 2020 par le tribunal de Dax pour des faits graves de braconnage. Le Landais, qui a fait l’objet d’une longue surveillance par les services de l’OFB (anciennement ONCFS), reconnaît avoir braconné 10.000 oiseaux en huit ans et les avoir revendus à des personnalités locales, dont l’international de rugby Jean Bastiat, lui aussi condamné dans cette affaire.

    Les passereaux (rouges-gorges, moineaux, pinsons…) étaient capturés avec de la glu, ou à l’aide de matoles (petites cages traditionnellement utilisées dans le Sud-Ouest de la France pour capturer des oiseaux vivants). Chez lui, le braconnier conditionnait des brochettes de cinq petits oiseaux, qu’il conservait au congélateur. Il vendait ensuite ces brochettes entre 25 et 30 euros pièce. En 8 ans, on peut estimer le montant du trafic à 50.000 euros.
    Sur des carnets retrouvés par la police, le nom des acheteurs est codé par des surnoms. Sur les dix, huit ont pu être identifiés par la police.

    Par un jugement daté du 19 novembre au Tribunal de Dax, Bernard Fargues a été reconnu coupable de transport, destruction, utilisation, capture et mise en vente non autorisés d’espèces animales protégées. Il est condamné à 8 mois de prison avec sursis, son véhicule lui a été confisqué, et il doit en tout débourser 92 650 euros  réparation de son préjudice à l’environnement

    Pour l’ASPAS, qui s’est portée partie civile et qui a été notifié du jugement en janvier 2021, le braconnier doit verser 1500 euros de dommages et intérêts et 100 euros de frais de procédure.

    Trois des 8 acheteurs identifiés étaient jugés le même jour (Jean Bastiat, Jean Grammont et Serge Tauzin), et sont condamnés à des amendes avec sursis allant de 1000 à 1500 euros.

    Ils doivent également verser à l’ASPAS chacun 500 euros de dommages et intérêts, 100 euros de frais de procédure.

     

    26/01/2021 : Loire-Atlantique. Un faucon pèlerin blessé avec une arme : le coup de gueule de la LPO

    Un faucon pèlerin a été retrouvé blessé, mi-janvier près de Ligné, après un coup de feu. « C’est une espèce protégée », s’insurge la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), qui va porter plainte.

    Une fracture ouverte sur l’aile droite et un traumatisme crânien : une femelle, faucon pèlerin, a été retrouvée blessée le lundi 18 janvier près de Ligné, selon la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).Il a été transporté vers le centre vétérinaire de la faune sauvage et des écosystèmes (CVFSE). Une radiographie a révélé la présence de plomb dans le corps de l’oiseau. Il a été opéré mais le pronostic est sombre.

    En France, ces derniers mois, plusieurs rapaces ont été blessés ou tués par des tirs,souligne la LPO. Ils ont le statut d’espèce protégée. La destruction et la mutilation intentionnelle de ces oiseaux sont strictement interdites. Malheureusement, on constate trop peu de sanctions. De nombreux chasseurs respectent la réglementation et savent identifier les espèces qu’ils visent. Malheureusement, certaines personnes ont la « gâchette facile, trop facile » et nuisent à l’image que veulent donner, ces derniers mois, les instances de la chasse.

    La LPO ne peut admettre que l’on tire ainsi sur des espèces protégées et rares, c’est pourquoi elle va porter plainte contre X suite à cet évènement qui prolonge déjà une bien trop longue série.

     

    26/01/2021 : Près de Vernon, un tir de fusil passe à 1m50 de riverains

    Dimanche 24 janvier 2021, vers 11 heures, dans une exploitation agricole de Rouvray (Eure), un tir de fusil est venu s’écraser contre un mur où se trouvaient des riverains.

    Dimanche 24 janvier 2021, aux alentours de 11 heures, au sein d’une exploitation agricole de Rouvray (Eure), un tir de fusil est venu s’écraser contre un des murs de cette dernière où se trouvaient sept personnes venues faire des achats.

    Il est aux alentours de 11 h à Rouvray, au sein d’une exploitation agricole, lorsque Pascal accompagné de sa fille et de sa mère, tous trois venus acheter des œufs bio, sont surpris par un bruit assourdissant :

    « Je me trouve à l’extérieur du bâtiment, en compagnie des propriétaires, de ma famille et de deux autres personnes, lorsqu’une détonation retentit à proximité de nous. »

    Un tir à un mètre du sol

    Surpris et choqués, le petit groupe se rend vite compte qu’une balle perdue est venue s’écraser sur le mur de l’exploitation du fermier. « Outre le bruit du coup de fusil, on a également entendu le bruit de l’impact de la balle », précise Pascal.

    Quelques instants après cette déflagration, les victimes s’aperçoivent que l’un des murs de l’exploitation, qui se trouve à plusieurs centaines de mètres des bois, a bel et bien été touché par une balle d’un fusil de chasse :

    « Elle est passée à 1m50 de nous, on a échappé de peu à un drame. Lorsque nous avons vu cela, nous avons directement contacté la gendarmerie. »

    Outre la gendarmerie, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage a lui aussi dû être averti, comme l’implique la procédure lorsque survient un incident de chasse.

    Très choquée par cet événement, la victime est allée porter plainte pour mise en danger de la vie d’autrui :

    « Le tireur a pu être identifié, il s’agirait du responsable de cette chasse qui avait lieu. Un homme de 78 ans, qui a été verbalisé d’une amende de 135 € pour non-respect des règles de chasse. »

    « Je suis choqué »

    Il ajoute :

    « Au-delà d’avoir mis notre vie en danger, en ne respectant pas les mesures de sécurité de la chasse, cette personne aurait également reçu une seconde amende de 135 € pour agrainage. C’est-à-dire, qu’elle nourrirait ces animaux sauvages pour les attirer dans le bois et une fois sur place, via l’aide de ses caméras, elle les chasserait ».

    Avec sa plainte et celle de sa fille, Pascal est conscient que tout le petit groupe est passé tout proche d’un drame.

    Tout ce que ce dernier souhaite dorénavant, c’est que le chasseur « se voit retirer son permis de chasse. Je suis choqué d’avoir échappé à une balle qui est passée à 1m50 de nous ».

     

    26/01/2021 : Le chasseur enseveli à Saint-Privat-d'Allier a été sorti de l'éboulement

    L'homme de 60 ans était coincé par un glissement de terrain depuis 13 h 30 au lieu-dit "Dallas". Il a pu être évacué par hélicoptère vers 18 h 30. Les deux chiens également bloqués dans les galeries restent introuvables.

    C’est un véritable calvaire qu’à vécu un homme de 60 ans, originaire de Saint-Julien-Chapteuil, mardi après-midi après un accident qui s’est produit lors d’une partie de chasse dans un coin de nature du lieu-dit « Dallas » à Saint-Privat-d’Allier.

    Le glissement de terrain englouti l’homme jusqu’au buste

    Vers 13 h 30, alors que le groupe de chasseurs avait lancé un chien pour débusquer du gibier dans une cavité, celui-ci s’est coincé. Le sexagénaire, accompagné de deux autres chiens a alors tenté de s’introduire dans le trou pour aider l’animal à sortir lorsqu’un glissement de terrain, accompagné de chute de roches, a englouti l’homme jusqu’au buste, ainsi que les trois animaux bloqués dans les galeries. Seul l’un des chiens a pu être sorti vers 15 h 30.

    Aussitôt l’accident signalé, d’importants moyens (plus de 25 pompiers*) ont été dépêchés sur les lieux, dont une équipe de sauvetage déblaiement et de SMPM (Secours en milieu périlleux et montagne, anciennement Grimp).

    Sur place, les secouristes constatent que l’homme est conscient et qu’il souffre d’une fracture à la jambe. Jusqu’à 18 heures, ils ont multiplié les efforts pour décaisser la terre, dans l’espoir de libérer la victime et sécuriser les autres rochers, dont un bloc d’au moins six tonnes, qui menaçaient de s’écrouler.

    Le maire Guy Eyraud, présent sur place, a réquisitionné au moins un engin de travaux pour assister les pompiers en cas de besoin.
    La victime héliportée cinq heures après l’accident, les chiens toujours disparus
    Près de 4 h 30 après l’accident, un trou a finalement pu être creusé pour qu’un médecin puisse poser une perfusion au sexagénaire, tandis que les pompiers tentaient de fendre délicatement l’immense bloc de pierre à l’aide d’un burineur, en maintenant les autres roches à l’aide de coussins d’air.

    L’homme a été finalement sorti de l’éboulement vers 18 h 30, près de cinq heures après l’accident. Il a été héliporté jusqu’à un hôpital.

    Les chiens eux, sont toujours introuvables. Les recherches ont été stoppées à la nuit tombée.

     

    27/01/2021 : Ariège : les chasseurs à l’origine d’un cluster dans la vallée du Vicdessos

    Les adhérents de l’association intercommunale des chasseurs Vicdessos, Sem, Goulier et de l’ACCA Saint-Hubert ont été invités à la plus grande prudence, le mercredi 27 janvier, dans un courrier envoyé par Marie-Josée Dandine. En cause, un cluster qui s’est déclaré la semaine dernière « sur Auzat, au sein de l’association de chasse, entre autres ». Cluster dont la maire de Val-de-Sos n’a appris l’existence que vendredi dernier, « par le bouche-à-oreille ».

    2021 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

    27/01/2021 : Accident de chasse en Isère : un homme de 35 ans se blesse sérieusement à l'épaule

    Un chasseur s'est blessé gravement ce mercredi 27 janvier en Isère. L'accident s'est produit sur la commune de Courtenay en milieu d'après-midi.

    Un accident de chasse s'est produit ce mercredi 27 janvier dans le département de l'Isère. La victime est un chasseur qui s'est sérieusement blessé avec son arme.

    L'accident s'est produit peu après 15 heures, route de Prailles, sur la commune de Courtenay. Un chasseur s'est tiré une balle dans l'épaule, se blessant grièvement. S'agit-il d'une mauvaise manipulation de l'arme ? On ignore pour l'instant les circonstances précises de l'accident.

    La victime est un homme âgé de 35 ans. Sérieusement blessé, il a été pris en charge sur place par un médecin du Smur avant d'être évacué, en "urgence absolue", vers l'hôpital Edouard Herriot à Lyon.

    Une enquête a été ouverte par la gendarmerie.

     

    29/01/2021 : La préfecture de Seine-Maritime en croisade contre les renards !

    C’est avec stupéfaction que l’ASPAS a pris connaissance d’un e-mail, daté du 20 janvier 2020, envoyé par la DDTM 76* à un éventail de personnes de Seine-Maritime, les invitant à déclarer via un formulaire en ligne des « dégâts et atteintes causés par le renard. »

    Dans ce courriel, on peut notamment lire que « les risques sanitaires et la  prédation de cette espèce sur la petite faune sauvage et les élevages amateurs de volailles sont jugés importants »… !!!

    « Sur la petite faune sauvage » a même été écrit en gras… Quelle incroyable découverte : oui les renards sont des carnivores qui mangent d’autres animaux, tout comme un lièvre mange de l’herbe et des pissenlits !

    Quant aux risques sanitaires, aussi en gras (sous-entendu : les renards sont tous porteurs de maladies…), des études montrent qu’ils sont en réalité amplifiés par la chasse et le piégeage** ! Le renard est un charognard : il participe à l’élimination des animaux malades et des cadavres, évitant ainsi la propagation d’épidémies. De plus, il freine l’expansion de la maladie de Lyme*** en chassant les rongeurs, qui transportent les tiques vectrices de cette maladie.

    Le rôle d’un Préfet est de répondre à une nécessité émanent directement des citoyens, PAS de chercher de façon proactive des excuses pour abattre des animaux sauvages !

    Car telle est bien la motivation : encourager un maximum de personnes à témoigner en défaveur des renards, dans le but de disposer de suffisamment de « preuves » pour justifier l’adoption éventuelle d’un nouvel arrêté de destruction de cette espèce dans ce département…

    Les renards, de par leur statut ESOD**** sont déjà chassables et piégeables TOUTE l’année. Mais pour certains cela ne suffit pas : il leur faut aussi des battues administratives ou des opérations de tirs de nuit, pour persécuter encore plus une espèce dont le rôle sanitaire et écologique pour les humains est pourtant largement documenté par la science !

    Que des Fédérations de chasse fassent de telles pressions pour recueillir des déclarations de dégâts auprès d’agriculteurs, c’est bien connu, mais à notre connaissance, jamais une Préfecture !

    Rappelons que l’ASPAS, aux côtés d’AVES de la LPO Normandie et du GMN a fait condamner le Préfet en obtenant, le 4 septembre 2020 la suspension de l’arrêté qui autorisait les lieutenants de louveterie à massacrer, par tir, jusqu’à 1430 renards à travers tout le département entre le 15 juillet et le 31 décembre 2020, de jour comme de nuit.

    Cette puissante victoire inter-associative a aussi été rendue possible par une formidable mobilisation de la société civile et des médias. Un front citoyen qui, visiblement, a piqué la Préfecture 76 et ses chasseurs infiltrés aux postes-clés, visiblement pas prêts à changer de mentalité…

     

    30/01/2021 : Dordogne : un sanglier abattu dans une zone résidentielle

    Une battue administrative nocturne était organisée vendredi 29 janvier, entre 19 et 23 heures, à Marsac-sur-l’Isle.

    Organisée en réaction aux dégâts causés par le passage des sangliers depuis plusieurs semaines sur la commune, la battue administrative qui a eu lieu à Marsac-sur-l’Isle en Dordogne, vendredi 29 janvier, entre 19 et 23 heures, a débouché sur le "prélèvement" d’un animal.

    La bête sauvage a été abattue à proximité d’une balançoire, dans le jardin de la maison d’un particulier domicilié le long de la route des Brandes, au nord de la ville. " Nous étions-là dans une zone très habitée", explique le maire, Yannick Bidaud, qui a participé à la battue aux côtés de deux lieutenants de louveterie et du président de l’Amicale des chasseurs marsacoise. 

    Une opération à Trélissac ce dimanche

    L’opération, qui a pris fin vers 23 heures, a permis de quadriller un large secteur, de la SPA à l’entreprise Fromarsac, en passant par les rives de l’Isle. A priori, même si l’arrêté préfectoral le permet, "aucune nouvelle battue n’est prévue à ce jour", laisse entendre le premier magistrat.

    La présence de sangliers étant tout aussi problématique à l’est de Périgueux, une battue administrative aura lieu dimanche 31 janvier, de 9 à 15 heures, à Trélissac, dans le secteur de la rue des Digitales. La précédente opération, en date du samedi 23 janvier, avait fait chou blanc.

     

    01/02/2021 : Drôme. Des lamas attaqués et l’un d’eux tué par des chiens de chasse à Mirmande

    Un troupeau de lamas a été attaqué par des chiens de chasse, samedi 30 janvier à Mirmande (Drôme). L’un d’eux, âgé de 8 mois, n’a pas survécu. Le propriétaire de l’animal envisagerait de porter plainte. La Fédération départementale de chasse souhaite « améliorer le dispositif de chasse ».

    Un jeune lama de 8 mois a été mortellement attaqué, samedi 30 janvier à Mirmande (Drôme). D’après le propriétaire de l’animal, des chiens de chasse se sont introduits sur sa propriété alors qu’une battue était organisée par l’une des sociétés de chasse de la commune, relate Le Dauphiné Libéré. Interrogé par le quotidien régional, le propriétaire du lama évoque des chiens « très agressifs » en train de « dévorer » son animal.

    L’homme aurait réussi à s’emparer du collier de l’un des canidés, disposant d’un GPS et d’une plaque d’identification. Il aurait ainsi retrouvé la trace du propriétaire chasseur.

    Des attaques répétées ?

    L’éleveur explique également avoir été victime de plusieurs attaques sur son troupeau ces derniers mois. Il aurait perdu deux autres bêtes en seulement trois semaines. Il envisage de déposer plainte.

    De son côté, le président de la Fédération départementale de chasse confirme l’accident. « Nous allons en discuter ce lundi lors d’une réunion de bureau pour comprendre ce qu’il s’est passé », indique-t-il au Dauphiné Libéré. Il pense que les chiens mis en cause dans l’incident doivent être encore jeunes. Et affirme que la Fédération va prendre contact avec la municipalité « pour améliorer le dispositif de chasse ».

     

    01/02/2021 : Côtes-d'Armor : une chienne tuée d'un coup de fusil dans le rectum

    A Lancieux dans les Côtes d'Armor, une chienne a succombé à ses blessures après s'être fait tirer dessus en plein bourg. Ses propriétaires ont porté plainte.

    Le 22 janvier dernier, les propriétaires de Lili, un berger australien, retrouve leur animal gravement blessé. Elle saigne au niveau du rectum. La chienne "hurle à la mort". Le vétérinaire découvre alors avec stupeur qu'elle a reçu une balle de carabine dans le rectum, comme le rapporte Ouest France. La scène se serait déroulée vers 17h en plein bourg de Lancieux.

    Lili n'a pas survécu à ses blessures. Sa propriétaire raconte sur les réseaux sociaux que c'était "une chienne inoffensive et sourde".

    Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Beaussais-sur-mer.  

     
    La fédération des chasseurs de l'Oise a annoncé que quatre chiens sont morts suite à une chasse au sanglier. Selon un vétérinaire, cela pourrait venir de la maladie d’Aujeszky.

    Ce lundi 1er février, la fédération des chasseurs de l’Oise a fait part d’une bien triste nouvelle. Quatre chiens sont décédés après avoir participé à une chasse au sanglier sur la commune de Marolles, à la pointe sud-est du département.

    Selon le vétérinaire qui les a examinés, cela pourrait être le résultat de la maladie d’Aujeszky. Ce virus, qui touche la famille des porcins, ne se transmet pas à l’homme mais est fatale pour les chiens.

    D’autres examens à venir

    D’après la fédération des chasseurs de l’Oise, la Direction départementale de la protection des populations de l’Oise (DDPP60) va procéder à une analyse approfondie de ces quatre toutous. Afin de vérifier s’il s’agit bien de cette maladie.

    De son côté, la fédération « prend ces cas très au sérieux, d’autant plus que le département de l’Oise a déjà été confronté à cette problématique il y a quelques années. »

    Prudence, donc, lors des chasses ou des balades en forêt avec des chiens.

     

     
    Le chasseur avait confondu un cueilleur de houx avec un sanglier. La famille aurait voulu une condamnation à de la prison ferme, "pour marquer la gravité de l'acte".

    Le tribunal correctionnel de Valence a condamné mardi un chasseur drômois à deux ans de prison avec sursis pour homicide involontaire, rapporte mercredi 3 février France Bleu Drôme-Ardèche.

    Le 16 décembre 2017, lors d'une battue au sanglier à Taulignan, le chasseur avait confondu un promeneur avec un sanglier et avait ouvert le feu. La victime, un Vauclusien âgé de 59 ans, était en train de cueillir du houx.

    Les tests de drogue et d'alcoolémie se sont révélés négatifs. Le tireur, âgé de 62 ans au moment des faits, est décrit par tous les témoins comme prudent et responsable, "pas un excité de la gâchette", selon son avocat. Il n'a jamais nié les faits et a exprimé des regrets tout le long de l'instruction.

    Pas de prison ferme, regrettent les proches

    Le tribunal correctionnel de Valence l'a condamné à deux ans de prison avec sursis, cinq ans d'interdiction d'acheter une arme nécessitant un permis et à de multiples indemnisations de parties civiles. La peine est conforme aux réquisitions. L'avocate des proches de la victime aurait préféré une peine avec de la prison ferme, même symbolique, "pour marquer la gravité de l'acte", explique-t-elle.

    Selon une étude menée par l'office français de la biodiversité (OFB), et la fédération nationale de chasse (FNC), les statistiques des accidents de chasse sont en baisse depuis une vingtaine d'années. En 2018-2019, sept personnes étaient décédées au cours de la saison. La saison suivante, les accidents de chasse avaient fait onze victimes.

     

    03/02/2021 : Trois chasseurs interpellés pour braconnage à Monthyon

    Interpellés par les gendarmes à Monthyon, ces trois chasseurs se sont vus confisquer leurs prises ce 31 janvier. Ils ont en revanche écopé d'une amende pour braconnage.

    Dans la journée de dimanche 31 janvier 2021, les gendarmes de Seine-et-Marne ont interpellé trois chasseurs sur la commune de Monthyon.

    Les chasseurs interpellés pour braconnage

    Revenant de leur partie de chasse, les trois interpellés ont bien tenté de dissimuler leurs prises aux gendarmes. Mais ceux-ci n’ont pas été dupes. En cherchant rapidement, les militaires sont vite tombés sur trois lièvres et un fusil de chasse cachés dans les buissons.

    Les trois chasseurs avaient pourtant leur permis de chasse mais ils chassaient en dehors des périodes et des espaces réglementaires. « Avoir un permis ne suffit pas, hors de la réglementation, cela s’appelle du braconnage », rappelle la gendarmerie qui a donc interpellé les trois compères.

    Trois lièvres saisis et un fusil détruit

    Remis à l’Office français de la biodiversité, les trois chasseurs ont été sanctionnés par l’instance. Ayant reconnu l’infraction, ils ont chacun écopé d’une composition pénale et d’une amende de 500€.

    Le fusil et les cartouches saisis par la gendarmerie de Seine-et-Marne ont été détruits comme c’est l’usage.

     

    03/02/2021 : "Les gens ont peur des représailles" : un collectif de femmes appelle à libérer la parole des victimes d'accidents de chasse

    Six femmes ont lancé un collectif "Un jour un chasseur" pour recueillir les témoignages de personnes victimes d'une balle perdue, d'intimidation ou de menaces de la part de chasseurs.

    Un promeneur qui manque de se prendre une balle pendant une battue, des chiens de chasse qui attaquent des animaux domestiques, un projectile qui atterrit dans la chambre d'une petite fille... En un mois, Zoé et les autres membres du collectif "Un jour un chasseur", qui recueille les témoignages de personnes victimes d'une balle perdue, d'intimidation, de menaces de la part de chasseurs, ont reçu des centaines de témoignages de ce type. Ces six femmes ont décidé de réagir après la mort accidentelle de leur ami Morgan, tué par un chasseur, alors qu'il coupait du bois dans son jardin. Le chasseur a été mis en examen pour homicide involontaire. Et sur les réseaux sociaux, les témoignages affluent.

    "Une balle est passée au-dessus de sa tête"

    "Il y a même des gens qui sont chez eux sur leur terrasse et dont une balle est passée à quelques centimètres au-dessus de leur tête", indique ainsi Zoé.

    Une fois, un monsieur qui était sur sa terrasse a vu une balle passer à côté de lui : il est allé voir les chasseurs qui lui ont foncé dessus avec leur 4X4 et l'ont heurté.

    Zoé, collectif "Un jour un chasseur"  à franceinfo

    Et lorsque ces accidents surviennent, les victimes sont souvent réduites au silence. "Il y en a beaucoup qui saisissent l'occasion pour se confier, soupire Zoé, mais qui, à la fin de leur témoignage, répètent qu'ils veulent rester anonymes parce qu'ils ont vraiment peur des représailles. En général, ce sont des gens qui viennent de petits villages et du coup, tout le monde se connaît." Le collectif porte donc plusieurs revendications : interdire les tirs à un kilomètre des habitations ou encore porter l'âge du permis de chasse de 16 à 18 ans. 

    Le patron des chasseurs reconnaît des manquements

    Pour Willy Schraen, le patron de la fédération nationale des chasseurs, il y a des efforts à faire sur la sécurité, d'autant que cela n'a pas été leur priorité par le passé. "À une époque, lorsque l'on passait le permis, on ne parlait pas de ces problèmes de sécurité et nous avons sûrement fait une erreur en ne prenant pas en compte ce genre de choses, reconnaît ainsi Willy Schraen. Certains sont en effet passés d'un fusil de chasse à une carabine et il y a eu un manquement puisqu'il n'y a pas eu de formation."

    "Ce que nous allons lancer d'ici quelques semaines, c'est re-former tous les chasseurs pour bien vérifier qu'au niveau sécurité, tout est bien compris et tout est bien pratiqué." Et effectivement, pour éviter ces manquements, une loi va bientôt obliger les chasseurs à suivre des formations de remise à niveau tous les dix ans.

     

    04/02/2021 : Les images de renards pris au piège par des chasseurs du Tarn provoquent l'indignation

    Un naturaliste auteur de plusieurs livres sur la faune a publié sur sa page Facebook des images de piégeage légal de renards qui auraient été tournées près d'Albi. Son objectif : sensibiliser population et élus à la souffrance de ces animaux afin que la législation évolue.

    Un naturaliste, Pierre Rigaux, a décidé de partager sur sa page Facebook des images de piégeage de renards. Son objectif : alerter les pouvoirs publics et notamment les élus sur le sort réservé à ces animaux afin que ce droit au piégeage soit aboli.

    Le naturaliste, auteur de plusieurs ouvrages sur la faune, explique avoir obtenir ces images d'un lanceur d'alerte dont il ne révèle pas le nom. Elles ont d'après lui été tournées dans le Tarn, à proximité d'Albi, entre juillet 2020 et janvier 2021 par le piégeur lui-même.

    L'homme les commente pour ses connaissances semble-t-il. Nous avons pu l'identifier. Il ne cache pas ses activités puisqu'il les expose lui-même sur sa page publique Facebook. 

    Indignation

    Les réactions sur les réseaux sociaux sont nombreuses et témoignent du dégoût et de l'indignation des internautes vis-à-vis de ces pratiques et des personnes qui s'y adonnent. Mais le piégeage est légal en France, il est souvent pratiqué par des chasseurs.

    Sa pratique est encadrée. Il ne peut être exercé que par des personnes agréées, enregistrées dans leur commune. Longtemps qualifiés de nuisibles, les animaux qu'on peut piéger sont aujourd'hui désignés comme "espèces susceptibles d'occasionner des dégâts". Elles sont recensées dans une liste établie par la préfecture et revue tous les trois ans. Renard, fouine, marte, ragondin, corneille noire, rat musqué, lapin de garenne, corbeau freux, etc. mais aussi espèces exotiques sont concernés.

    "Une pratique très répandue"

    Les personnes qui le font doivent gérer leurs pièges selon une réglementation précise. Les pièges doivent être, par exemple, relevés tous les matins. Elles ne peuvent installer leurs pièges que sur des parcelles autorisées. 

    Pierre Rigaux explique que "ces images sont peu communes mais la pratique est elle-même très répandue. Plus de 600 000 renards sont tués chaque année en France (tir, piégeage, déterrage), au mépris de toutes les données scientifiques montrant qu'il n'y a aucune raison sanitaire ou écologique à cela".

    Un désagrément pour les chasseurs

    Pour le naturaliste, le piégeage n'a donc pas de justification écologique. L'animal est selon lui totalement intégré à l'écosystème et contribue à la pérennité des cultures, en mangeant quantité de petits rongeurs. Quant au fait qu'il peut s'attaquer aux populations de perdrix et de faisans que les chasseurs élèvent pour la chasse, "il s'agit d'un désagrément pour les chasseurs, mais ça n'est pas un argument écologique", argumente le naturaliste.

    "Le piégeage et le tir de renards font chaque année des centaines de milliers de mort. Or des études nombreuses, y compris de l'Office français de la biodiversité, ont montré que ces pratiques ne font en rien baisser la population. Elles permettent juste à de jeunes renards d'avoir un meilleur taux de survie. Chaque fois qu'on tue un renard, un autre prend sa place".

    L'argument sanitaire en question

    Le naturaliste appelle donc à faire cesser ces pratiques qu'il juge indigne au regard des souffrances qu'elles génèrent. Sur un plan sanitaire, argument évoqué par les pro-piégeage, Pierre Rigaux, est plus que dubitatif, même s'il admet que l'échinococcose alvéolaire est très dangereuse pour les humains.

    Cette maladie parasitaire est due au développement dans le foie de la larve d'un petit ténia, qui procède comme un cancer et peut être mortel chez l'homme. La transmission des oeufs se fait par les crottes de renard. D'où la nécessité de laver les fruits ou plantes récoltés dans la nature avant de les consommer.

    Un concurrent pour les chasseurs ?

    "Cette maladie est rare, poursuit le naturaliste. Et le fait de tuer des renards n'a aucun effet sur sa transmission. Par ailleurs, des études sur la maladie de Lyme montrent que plus il y a de renards, moins il y a de petits rongeurs qui sont les premiers hôtes des tiques. Certains piégeurs mentionnent encore la rage qui a complètement disparu en France. Aucun de ces arguments n'est recevable".

    Pour Pierre Rigaux, le renard est un prédateur qui reste simplement perçu par des humains, chasseurs pour la plupart, comme un concurrent. Nous avons tenté de joindre la fédération de chasse du Tarn pour connaître sa position sur ce sujet. Mais aucun interlocuteur n'a souhaité répondre à nos questions.

     

    04/02/2021 : Montpellier : ils piégeaient des petits oiseaux à la glue pour les revendre ensuite

    L’enquête, de quinze jours, a rassemblé les services de police nationale et environnementale de l’Office français de la biodiversité (OFB). Elle démarre début début janvier quand un riverain de la rue Marquerose, quartier Lemasson à Montpellier, met en fuite un homme qui tente de voler des colis dans des boîtes aux lettres. L’homme part en courant puis grimpe dans une voiture dont le riverain note la plaque d’immatriculation. 

    Capture

    Quelques jours plus tard, les agents du groupe d’atteintes aux biens de la police de Montpellier mettent en place des surveillances de l’individu et s’aperçoivent qu’il effectue des aller-retours entre Montpellier et Pérols pour capturer des oiseaux. Ils préviennent alors les agents de l’OFB et la police de l’environnement qui les informent qu’eux aussi enquêtent sur cet homme depuis plusieurs semaines : lui et un complice sont soupçonnés de capturer des chardonnerets - une espèce d’oiseaux sauvages protégée, célèbres pour leurs chants mélodieux et leur jolie robe et dont la population a baissé de plus de 50% depuis 2000 - pour les revendre à la sauvette. Leur méthode est bien rodée : ils enduisent des branches de roseaux de colle glue, puis attendent que les oiseaux se posent et qu’ils soient piégés par la colle pour les capturer. 

    De 50 à 1000 euros

    Les policiers parviennent à interpeller deux  hommes. Placés en garde à vue, les deux compères - 22 et 41 ans, tous les deux sans emploi - admettent qu’ils se livrent à ce trafic depuis 4 ans et qu’ils retirent de la vente des oiseaux entre 50 et 1000 euros par bête selon sa spécificité. 

    Une perquisition est réalisée à leur domicile qui permet la découverte de onze oiseaux vivants prêts à être vendus, six oiseaux morts dans le congélateur et tout le matériel nécessaire à leur capture (colle, cage, etc.). 

    Invités à s’expliquer sur la présence d’oiseaux morts dans leur congélateur, ils expliquent qu’ils accrochaient les dépouilles aux grilles des cages pour provoquer le chant des oiseaux vivants au moment des ventes à la sauvette. 

    Associations

    Dix colis, volés dans des boîtes aux lettres à Montpellier, sont retrouvés ainsi qu’une blouse de la Poste et un passe, dans la voiture du plus jeune des mis en cause. 
    Tous deux devraient être jugés le 29 juin prochain. Ils encourent trois ans de prison ferme et 150 000 euros d’amende. Quatre associations de défense des animaux - la Ligue pour la protection des oiseaux, la Société protectrice des animaux, France nature environnement et Urgence France sauvage - se constitueront partie-civile au procès.

     

    05/02/2021 : Un chat retrouvé mutilé par un piège à mâchoires

    Un chat a été retrouvé avec une patte déchiquetée par un piège à mâchoires dans la commune de Veix, en Corrèze (7/1/2021). Trois autres félins ont déjà été piégés depuis mars 2020. L’auteur présumé des faits a été identifié. La Fondation 30 Millions d’Amis a porté plainte pour acte de cruauté.

    L’affaire des chats mutilés de Veix (19) s’éclaircit. Depuis le premier confinement, en mars 2020, les habitants de cette petite commune de 85 habitants ne cachaient pas leur inquiétude face à une série de félins piégés.

    4 chats victimes de pièges de chasse en moins d’un an

    Le dernier en date, un chat libre, stérilisé et identifié grâce à la convention de la Fondation 30 Millions d’Amis avec la commune.

    « Le pauvre animal a été retrouvé avec une patte en morceaux après qu’un piège à mâchoires s’est refermé sur lui, s’indigne la maire de la ville, Sylvie Degery, jointe par 30millionsdamis.fr. Heureusement, il va mieux et se tient désormais sur trois pattes. C’est le 4e chat qu’on a retrouvé dans cet état en moins d’un an. Avant lui, on a retrouvé un Siamois piégé dans les mêmes conditions. Un autre chat était rentré très amaigri et une patte en lambeaux était probablement resté plusieurs jours dans ce piège. Une autre minette avait la patte cassée… »

    L’auteur présumé des faits retrouvé, une plainte déposée

    Après une enquête de l’Office français de la biodiversité (OFB), l’auteur soupçonné des faits a été identifié. « Dès qu’il s’agissait de chats, il les relâchait sans leur venir en aide, note avec amertume Sylvie Degery. On ignore combien d’animaux sont passés dans ses pièges qui sont pourtant interdits en France depuis 1995… »

    L’édile a déposé plainte pour acte de cruauté et sévices graves sur un animal. La Fondation 30 Millions d’Amis s’est portée partie civile. Baptisé Pepito, le dernier chat victime de cette cruauté humaine, se rétablit doucement.

    Désormais, le partenariat instauré entre la municipalité de Veix (19) et la Fondation 30 Millions d’Amis pour stabiliser éthiquement les populations de chats libres de ce village corrézien peut se dérouler avec plus de sérénité. « C’est une opération qui est très bien perçue par les habitants, se satisfait Sylvie Degery. On arrête ainsi toute souffrance, toute cruauté. Tout le monde est mobilisé pour nourrir et stériliser ces chats. »

    Une « Opération chats libres » qui, au niveau national, place la Fondation 30 Millions d’Amis à la tête du plus vaste programme d’identification et de stérilisation de félins errants.

     

    05/02/2021 : Des restes d’animaux abandonnés dans la nature

    L’association JCJ Environnement et Nature a été alertée ces derniers jours de la découverte de carcasses partielles d’animaux en forêt.

    Chevreuil, sangliers et même bélier

    Un spectacle choquant dénoncé, à la base, par une habitante de Friauville, habituée des marches dans la nature. À plusieurs reprises, depuis trois semaines, elle a découvert des viscères et des restes : ceux d’un chevreuil – « sur la petite route qui va de Friauville à Puxe » –, un sac plastique avec des morceaux de sangliers, « dans des herbes hautes et dans une haie, chemin du Château », ou encore le cadavre intact d’un bélier noir.

    L’association a d’abord communiqué sur les réseaux sociaux – un internaute ajoutait avoir déjà vu ce genre de choses entre Doncourt et Giraumont, non loin de l’aérodrome – et s’est rapprochée de la mairie. Elle a finalement décidé de « porter plainte contre X, d’ici le début de la semaine prochaine », comme l’explique le président Julien Petrich.

    « Soit il s’agit de braconnage et c’est puni par la loi, soit de chasse mais ça me paraîtrait étonnant et irresponsable de la part d’un chasseur de récupérer la viande et abandonner ainsi le reste de la carcasse. »

     

    06/02/2021 : Saint-Sornin: il avait tiré dans la vitre d’une voiture, le chasseur interpellé

    Il n’aura fallu que quelques semaines aux gendarmes de La Rochefoucauld, à leurs collègues de la brigade des recherches et ceux de l’Office national de la biodiversité (ex-office de la chasse), pour identifier et interpeller un vrai mauvais tireur. Un vrai danger qui devra s’expliquer devant le tribunal correctionnel d’Angoulême pour "mise en danger de la vie d’autrui par violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence". C’est un délit.

    2 décembre 2020, 15h15.  Un viticulteur du cru finit de travailler dans sa vignes. Il se rapproche de son véhicule garé en bordure de la parcelle, s’apprête à monter dans la voiture quand brusquement, la lunette arrière explose. Le viticulteur n’a heureusement pas été blessé. Mais il a prévenu les gendarmes.

    Les militaires de la brigade de La Rochefoucauld, de la brigade de recherches d’Angoulême et les enquêteurs de l’ONB se sont chargés de l’enquête. Leurs constatations leur ont permis d’établir que le projectile, une balle à ailettes, qui avait éclaté la lunette arrière, avait traversé une veste sur la plage arrière et terminé sa course dans l’habitacle. Ils ont déterminé qu’il s’agissait du tir direct d’un chasseur posté à 135 mètres, participant à une battue au grand gibier organisée ce jour-là dans le secteur.  

    Ils ont surtout établi que le tireur avait effectué ce tir direct en contradiction avec le respect des consignes de sécurité de la battue, en infraction avec le "schéma départemental de gestion  cynégétique".

    Les enquêteurs ont pu identifier le tireur.  Fin janvier, ils l’ont interpellé, placé en garde à vue et entendu. Le tir n’était pas conforme. Le chasseur, âgé de 48 ans, demeurant à Eymouthiers a dû abandonner son  permis de chasse pour six mois à la gendarmerie, suspendu. Son arme a été saisie et il devra s’expliquer devant le tribunal correctionnel.

     

    07/02/2021 : Yvelines. Limay : excédé par ses voisins, il tire quinze fois à travers la porte avec un fusil de chasse

    Un homme de 51 ans a tiré à une quinzaine de reprises à travers la porte d'un appartement de Limay (Yvelines) le samedi 6 février en fin de journée. Aucun blessé n'est à déplorer.

    Un drame a été évité de peu le samedi 6 février 2021 à Limay (Yvelines) dans un immeuble de la rue du Commandant Louis Bouchet.

    Excédé par le vacarme de ses voisins habitant l’étage du dessus, un homme de 51 ans, sous l’emprise de l’alcool, a tenté de se faire justice lui-même.

    Il est environ 17 h 25 quand l’individu, armé d’un fusil de chasse, se rend à l’étage supérieur. Du palier, il tire alors à une quinzaine de reprises sur la porte de l’appartement en question.

    Les quatre personnes présentes dans ce logement situé au troisième étage, deux adultes et deux enfants, ont pu se protéger des balles.

    Rapidement arrivés sur les lieux, les policiers ont découvert une porte sérieusement endommagée par les nombreux impacts de balles.

    L’auteur des faits, qui avait relâché son arme au moment de l’intervention des forces de l’ordre, a pu être interpellé sans difficulté.

    « Il a expliqué être agacé par les allées et venues incessantes de ces voisins dans l’appartement », explique une source policière.

    Il était en possession d’un permis de chasse.

     

    08/02/2021 : Niolu : un mouflon tué par balle

    Un mouflon est mort des suites d'une blessure par arme à feu, ce samedi matin, dans le Niolu.

    Un groupe de randonneurs, qui progressait au-dessus du village de Calasima, a découvert la bête à l'agonie vers 10 h 30, à proximité des bergeries de Costa Arsa. L'animal a rapidement succombé à ses blessures sans qu'une opération de sauvetage n'ait pu être envisagée.

    Paul-André Acquaviva, le président de la Ligue corse de montagne, condamne un acte qu'il estime volontaire.

    Le mouflon est une espèce endémique à la Corse et protégée par le code de l'environnement, sa chasse est interdite sous peine de 2 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.
     
     
     
    Sans permis de conduire et sans assurance, un chauffard alcoolisé a fait plusieurs tonneaux sur la N 4, à l'entrée de Tournan-en-Brie.

    Le dimanche 7 février, vers 19 h 30, un grave et spectaculaire accident de la route s’est produit sur la bretelle d’entrée de Tournan-en-Brie.

    Selon les témoins, le chauffard roulait très vite – vraisemblablement à 150 km/h – sur la N 4 avant de perdre le contrôle de sa voiture de marque Mitsubishi et de réaliser plusieurs tonneaux. Deux autres automobilistes n’ont pu éviter l’obstacle et l’ont percuté. Par chance, ils sont indemnes.

    Le blessé était alcoolisé et sans permis

    En revanche, l’e conducteur accidenté, qui était alcoolisé et conduisait sans permis de conduire et sans assurance, a été grièvement blessé. Souffrant de plusieurs côtes cassées et d’une possible fracture de la colonne vertébrale, il a été évacué à l’hôpital de Jossigny.

    Il s’agit d’un homme de 60 ans, domicilié à Pontault-Combault, qui rentrait de la chasse, bien qu’il n’en possède pas le permis. L’individu n’avait pas non plus d’attestation pour circuler après le couvre-feu. L’enquête de gendarmerie est en cours.
     
     
    Une dizaine de chasseurs ont tiré en plein centre de Charroux, dans le Sud-Vienne, ce lundi 8 février 2021, pour tuer un maximum de pigeons, considérés comme nuisibles par la municipalité.

    Paw, paw, paw!

    Roger (1), un habitant de Charroux n'en croyait pas ses oreilles, ce matin. Il est 8 h 45 quand il entend des coups de feu qui s'enchaînent.
    "Le plus curieux c'est qu'on l'entendait dans le centre, mais ça donnait l'impression aussi de venir de partout alors que les voitures circulaient. Il y a même des plombs qui tombaient contre les fenêtres."
    Roger contacte alors la rédaction pour s'étonner de la situation.

    Le maire de Charroux, lui, s'étonne de l'étonnement de son administré.

    "Il faudrait qu'on arrive à supprimer 500 pigeons"

    "On a mis un petit mot dans les boîtes aux lettres pour prévenir les habitants", indique le maire Patrice Bosseboeuf.
    Roger ne l'a jamais reçu. Mais, il s'est bien douté que l'opération de ce matin renouvellait celle menée voilà quelques semaines et pour laquelle il avait été avisé.
    Une dizaine de chasseurs se sont portés volontaires pour ce tir aux pigeons, indique le maire.
    "Nous avons eu l'autorisation de la préfecture, la gendarmerie était prévenue, le pigeon a été déclaré nuisible, on peut en tuer autant que l'on veut. Le problème, c'est que ces pigeons nous causent beaucoup de nuisances, il y a en 1.000 à  1.500.

    On a essayé plein de choses pour s'en débarrasser mais c'est très compliqué. Là, il faudrait en supprimer 500.  L'opération de l'autre jour avait permis d'en tuer 50. Ils sont tués en vol, ce n'est pas forcément facile.

    Il faudrait trouver l'endroit où ils dorment ça serait plus facile pour intervenir. Ce lundi soir, les chasseurs doivent recommencer, mais à la carabine, ça fait moins de bruit."

    La mairie a choisi une solution radicale et à moindre coût.

    "Civray était passée par une entreprise, mais c'était 2.000€ pour la première intervention", assure Patrice Bosseboeuf , "et ensuite 1.000€ à chaque fois."

    A Poitiers, la Ville a fait un autre choix: des nichoirs à rapaces vont être installés sur l'un des façades la cathédrale. Les faucons seront alors chargés d'éliminer ou d'effaroucher les pigeons.

    (1) Le prénom de cet habitant qui préfère rester discret a été modifié.

     

    08/02/2021 : Un chasseur condamné pour avoir tué un autre participant lors d’une battue, près de Rouen

    Un chasseur expérimenté, âgé de 67 ans, a été condamné par le tribunal judiciaire à deux ans de prison avec sursis pour avoir accidentellement tué un autre chasseur, lors d’une battue, organisée près de Rouen, en octobre 2016. Le vice-procureur de la République de Rouen, Mohamed Mallow, avait requis trois ans de prison avec sursis à l’encontre du sexagénaire eurois. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet en retirant le permis de chasse au sexagénaire avec impossibilité de le repasser pendant cinq ans.

    Dimanche 30 octobre 2016, avec une trentaine d’autres chasseurs, la victime et le prévenu, Gilbert *, participent à une chasse privée au gros gibier à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Maritime). En fin de journée, posté en contrebas d’un chemin à forte pente, Gilbert tire à deux reprises sur un sanglier qui passe devant lui. La balle n’atteint pas l’animal, mais directement Serge Gibon, posté 30 m plus haut à sa gauche. Touché au thorax, il s’écroule lors du premier tir. Malgré les massages prodigués par un autre chasseur, sapeur-pompier volontaire, il meurt sur place.

    Pas de visibilité sur la victime

    L’expertise balistique est sans appel : le prévenu n’a pas respecté l’angle de tir de 30°. Cette règle de sécurité bien connue des chasseurs a pour but d’éviter le tir accidentel entre participants d’une battue. Sur une ligne de tir (que forment plusieurs chasseurs), ceux-ci ont interdiction de tirer à gauche comme à droite dans un angle inférieur ou égal à 30°. Autre erreur reprochée à Gilbert, qui n’avait aucune visibilité sur la victime cachée par des buissons, son tir non fichant — dirigé vers le bas. « J’ai épaulé et tiré de suite quand j’ai vu le sanglier, a reconnu à l’audience le sexagénaire. Je croyais être dans le bon angle de tir, mais manque de chance, je n’étais pas dans le champ. [...]. J’ai aussi été trompé par la configuration en pente du chemin. » Le chasseur eurois qui n’a pas l’intention de reprendre la chasse, s’est excusé à plusieurs reprises auprès de la famille de la victime.

    Serge Gibon n’avait pas été la seule victime de la saison 2016-2017, particulièrement marquée par les accidents de chasse en Normandie. Six accidents majeurs, dont cinq mortels (dont celui qui a coûté la vie à Serge Gibon), avaient eu lieu dans la région (notre édition du 11 janvier 2017). Selon l’Office français de la biodiversité (OFB), sur le plan national, 143 accidents mortels ont été recensés au cours de cette saison, dont 18 mortels. En cause dans 50 % des cas, le non-respect de la fenêtre de tir des 30°. Toutes les victimes étaient des chasseurs.

     

     
    Que font les chasseurs quand la loi les contrarie ? Ils la bafouent et ne s’en cachent même pas. Nos enquêteurs ont filmé des chasseurs à la hutte transportant des canards vivants pour les utiliser comme appâts dans la Somme alors que c’est dangereux et interdit. Propager la grippe aviaire ? Ils s’en fichent. Les passe-droits quasi-permanents dont ils bénéficient sont devenus une pratique inhérente à leur activité de loisir, quitte à nous mettre en danger. Nous déposons plainte, et écrivons à Julien Denormandie ainsi qu’à la préfète de la Somme !
    À la fin du mois de janvier, nos enquêteurs se sont rendus dans la Baie d’Authie Sud et dans la baie de Somme. En l’espace de deux demi-journées et sur seulement deux parkings, ils ont rapporté des images édifiantes. Au vu et au su de tout le monde, des oiseaux vivants sont transportés sans ménagement dans des caisses et des sacs en toile de jute, par des chasseur fusil à l’épaule, s’apprêtant à les utiliser comme appelants ou rentrant d’une nuit à la hutte. Cette pratique est largement répandue, comme en attestent les pages Facebook des associations de chasseurs de la Somme, et les articles de presse sur le sujet.

    Des hors-la-loi assumés, pour qui le passage en force est roi

    Or depuis des mois, les cas de grippe aviaire se multiplient en France, au point que la chasse au gibier d’eau, c’est-à-dire entre autres aux canards dans la Somme, se voie interdite. Après avoir tenu tête et menacé publiquement les responsables du territoire concerné, les chasseurs ont décidé d’outrepasser la loi et de contourner les autorités. Ils ont même mis en ligne une cagnotte, permettant de payer les contraventions et frais juridiques en cas d’interpellation, ce qui est également interdit.

    Aucun respect des gestes barrières

    Que la loi soit écrite dans l’intérêt du plus grand nombre ne leur fait ni chaud ni froid. Ils continuent leurs exactions malgré une interdiction totale sur l’ensemble du territoire national de chasser les oiseaux migrateurs et autres dénommés « gibier d’eau » afin de ne pas propager des virus mortels transmissibles à l’humain. De surcroît, en période de pandémie de COVID-19, aucun d’entre eux n’a été vu respecter les gestes barrières : ni masque, ni distanciation physique.

    Une pratique interdite depuis plusieurs mois dans l’intérêt général

    La mesure du niveau de la grippe aviaire et les dispositifs associés de surveillance et de prévention étant de la prérogative du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation depuis 2016, celui-ci ayant d’ores et déjà relevé le niveau de prévention en octobre 2020, c’est vers lui que nous nous tournons, pour rappeler l’interdiction des transports et lâchers de gibiers à plumes, ainsi que l’interdiction d’utilisation d'appelants. Cette interdiction était promulguée dès le mois de novembre dans la Somme, puis quelques jours plus tard au niveau national. Nous lui avons écrit, ainsi qu’à la préfète de la Somme, cette dernière étant directement visée par le rapport de force violent imposé sans vergogne par les chasseurs.

    Les porteurs de l’intérêt général doivent montrer force et détermination à faire respecter des règles protectrices pour les humains et pour les animaux. Les moyens doivent être mis. Vu les panneaux sauvages affichés dans la Baie, on en est encore loin.

    Que le sort des animaux sauvages piégés, traqués et massacrés dans les campagnes et sur le littoral français laisse indifférents nombre de nos représentants politiques est une chose, que les lois s’appliquant à tous notamment en matière de sécurité sanitaire soient bafouées en est une autre. Pour nous, les deux sont importants. Mais pour ceux qui ne se soucient guère du sort des animaux, au moins, le respect d’autrui et de la loi qui doit s’appliquer à tous sans distinction devrait être une priorité. 

    En plus de nos courriers aux responsables de l’exécutif et de l’administration, nous déposons plainte puisqu’il y a infraction aux règles sanitaires contre « personne non dénommée », et pour les canards : pour « placement dans des conditions susceptibles d’occasionner des souffrances ». Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse.

     

    08/02/2021 : Ariège : des promeneurs découvrent une décharge sauvage de cadavres d’animaux

    En Ariège, des riverains de la vallée de Bédeilhac-Et-Aynat ont fait une macabre découverte à l’orée d’un sentier de randonnée: une décharge sauvage de cadavres d’animaux. À la vue de ce charnier, ils ont immédiatement alerté le maire qui s’est rendu sur place. Ce dernier se dit scandalisé.

     

    09/02/2021 : La Rochelle : Nature Environnement 17 dénonce les actes barbares des chasseurs sur le gibier

    Patrick Picaud, Vice-président de NE17 s'indigne de la souffrance animale que peuvent faire subir certains chasseurs. Ils dénoncent des pratiques "barbares" sanctionnables.

    Deux visions s’affrontent en Charente-Maritime comme ailleurs, d’un côté les pros-chasseurs qui considèrent que la chasse est un loisir, de l’autre, les anti-chasseurs estiment que la chasse est un acte barbare.

    Patrick Picaud, le vice-président de l’association Nature Environnement 17 est de ceux-là et reproche aux chasseurs certaines pratiques « contestables ».

    Une maltraitance avérée ?

    La souffrance animale, voici ce qui est au centre des tensions entre les deux parties. Nature Environnement 17 dénonce des conditions et des pratiques « barbares » de la part des chasseurs.

    « On a demandé au président de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Charente-Maritime s’il cautionnait ces pratiques », explique Patrick Picaud.

    Une lettre ouverte lui a même été envoyée, « toujours sans réponse », affirme Patrick Picaud qui pense d’ailleurs qu’il n’en aura jamais. « Ce sont des gens qui ne prendront pas position, car ils savent très bien que dans leurs rangs, il y a des chasseurs qui ont recours à ces pratiques ».

    De son côté, contacté par Actu La Rochelle, Jean-Bernard de Larquier, Vice-Président de la Fédération condamne fermement et s’oppose à la maltraitance des animaux. « Nous ne cautionnons aucune maltraitance animale, que ce soit pour des animaux domestiques ou des animaux considérés comme gibiers ».

    Tout ce qui est considéré comme une maltraitance animale quelle qu'elle soit ne sera jamais cautionnée par une fédération de chasse".

    Jean-Bernard de Larquier Vice-Président de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Charente-Maritime

    Toutefois, il avoue qu’il y a toujours des inconditionnelles qui ne respectent pas les règles, « comme dans tout univers, c’est malheureusement la nature humaine ».

    Jean-Bernard de Larquier tient quand même à préciser « que ces chasseurs sont une minorité. Il faut éviter de faire des généralités, des actes qui ne sont que des exceptions ». 

    À sa connaissance, il n’a recensé aucun comportement douteux. « Nous veillons à ce que cette bienveillance animale soit pleinement exercée et pour les chiens et pour les animaux ».

    Former et informer et les chasseurs

    Si le vice-président des chasseurs de la Charente-Maritime avoue qu’il y a toujours des personnes pour enfreindre les règles. « La difficulté est toujours la même, c’est-à-dire d’avoir connaissance du fait au moment opportun pour pouvoir agir et réagir ».

    Il insiste sur l’évidence que chaque ACCA (Association communale de chasse agréée), lorsqu’elle a connaissance de ce genre d’actes, « c’est d’abord de le faire savoir et ensuite d’intervenir auprès des personnes concernées afin de remettre ces individus dans le droit chemin ».

    Mais plus que de les recadrer, Jean-Bernard de Larquier assure qu’ils doivent être formés et informés afin qu’ils puissent prendre conscience de la gravité de leur geste et de la nécessité de corriger leur façon de procéder.

    Des sanctions adéquates

    Pour l’heure, aucune législation n’inclut la maltraitance des animaux chassés. « Les gibiers, contrairement aux animaux domestiques ou d’élevages, ne sont pas compris dans ces mesures réglementaires », révèle Patrick Picaud. 

    Pour lui, la réglementation doit évoluer et prévoir des sanctions à l’encontre de « ces actes de cruauté ».

    "On pense que les responsables de chasse doivent condamner les chasseurs qui ont recours à ces méthodes".

    Patrick Picaud Vice-Président Nature Environnement 17

    Jean-Bernard de Larquier avoue qu’il n’y a pas de sanction juridique mise en place, du moins selon lui, « cependant, on peut intervenir et faire comprendre à ces chasseurs que ces pratiques sont interdites et réprimandables ».

     

     

    10/02/2021 : Il avait glissé sa main dans la culotte d’une fillette en pleine partie de chasse : un sexagénaire condamné

    Mardi, au tribunal du Puy-en-Velay, un homme âgé de 64 ans comparaissait pour une agression sexuelle perpétrée en septembre 2019 sur une fillette de 8 ans. Le sexagénaire a été condamné à un an de prison ferme.

    Nous sommes le 22 septembre 2019, à Dunières. Un père de famille part pour une partie de chasse. Il emmène avec lui sa fille de 8 ans. Il retrouve sur place son meilleur copain, en charge du poste fixe. Lui s’en va traquer le gibier dans la campagne.

    Les dires de la petite victime confirmés par un examen médical

    Quand la fillette montre des signes de fatigue, le papa la ramène au poste fixe et la confie à son ami. Sans se douter de ce qui allait suivre… Revenue au domicile de la famille, elle raconte ce qui s’est passé alors qu’elle était seule avec l’homme : une agression sexuelle caractérisée racontée avec ses mots d’enfant. Lhomme l’aurait installée sur ses genoux, puis il aurait passé une main sous sa culotte pendant une vingtaine de secondes.

    Effaré, le père se rend chez les gendarmes pour déposer plainte, qui entendent la petite victime. Un examen médical confirmera ensuite les attouchements.

    Il nie les faits en garde à vue et à l’audience

    Le suspect est alors immédiatement placé en garde à vue. Devant les gendarmes, il nie les faits. Ce qu’il a de nouveau fait, mardi, devant le tribunal correctionnel. Maladroitement, il essaie de se justifier : « Le sol était humide et le terrain pentu. Alors, je l’ai prise sur mes genoux. Je la tenais, je la cramponnais comme je pouvais. Elle glissait : il fallait bien que je la tienne d’une manière ou d’une autre ! »

    La version du prévenu n’a eu guère de crédits face au juge, Marianne Berthéas. D’autant que, depuis 1995, l’individu a été à plusieurs reprises concerné dans des procédures sur des faits assez proches, sans toutefois être jamais condamné.

    Le parquet a évoqué dans cette affaire la protection des plus faibles et les antécédents du prévenu. Il a requis dix-huit mois de prison ferme. Finalement, le tribunal a été légèrement plus clément dans son jugement, condamnant l’homme, qui souffre par ailleurs d’une santé dégradée, à un an de prison ferme.

     

    11/02/2021 : Bonneville-sur-Touques. Braconnage au gibier d'eau : quatre individus interpellés dans la vallée de la Touques

    Dans la nuit du 8 au 9 février 2021, à Bonneville-sur-Touques, les inspecteurs de l’environnement de l’OFB ont interpellé des individus en action de braconnage au gibier d’eau.

    Lundi 8 février 2021, lors d’une opération de surveillance nocturne sur la vallée de la Touques, au niveau de la commune de Bonneville-sur-Touques (Calvados), les inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont repéré une installation de chasse de nuit (gabion) occupée alors que la chasse du gibier d’eau est fermée depuis le 1er février 2021.

    Matériel de chasse et gibier saisis

    Après plusieurs heures de surveillance, des détonations ont retenti et une intervention a alors été déclenchée. Quatre individus ont été interpellés.

    Les armes, deux fusils de chasse équipés de lunette de tir, des munitions dont l’utilisation est interdite en zone humide  (grenaille de plomb) et du gibier (sarcelle d’hiver) ont été saisis.

    Des investigations complémentaires seront menées sur la légalité de la détention des armes utilisées. 

    Jusqu’à 2 250 € d’amende

    Les mis en cause encourent pour les différentes infractions relatives à la chasse (chasse en temps prohibé, utilisation de munitions interdites) jusqu’ à 2 250 € d’amende, 5 ans de retrait de permis de chasser et la confiscation des armes.

    À ceci pourrait s’ajouter les peines délictuelles relatives à la détention illégale des armes

     

    11/02/2021 : Ardennes : de plus en plus de cadavres d’animaux sur les tapis de tri des déchets, "des erreurs de tri intolérables"

    Dans les Ardennes, le syndicat de traitement des déchets met en lumière les erreurs de tri avec lesquelles les agents du centre de Valodea doivent composer hélas régulièrement. En début de semaine, c'est une tête de chevreuil qui a défilé sur le tapis de tri.

    Les Ardennes sont une terre de chasse. Mais ce n'est pas une raison ! Régulièrement, les agents du tri à Charleville-Mézières font d'horribles face-à-face. Mardi 9 février, c'est une tête de chevreuil qui est apparue sous leurs yeux.  

    Ce n'est malheureusement pas une exception. Les personnes travaillant chez Valodea sur les chaînes de tri alimentées par le contenu des poubelles à couvercles jaunes voient défiler des cadavres d’animaux, de la chasse et même de la basse-cour. Depuis le début du mois de juillet, cela est arrivé une vingtaine de fois. 19 fois précisément depuis le 2 janvier 2021. 

    "Mais on ne s'habitue pas, la coupe est pleine" explique Jérome Castello, le directeur des services. Il faut avoir le coeur bien accroché. "Et l'odeur est immonde, c'est intolérable de voir sur nos tapis les cadavres d'animaux."  Le directeur du site et son président Francis Signoret, le maire de Grandpré, sont le moins que l'on puisse dire "en rogne".

    C'est de l'irrespect total pour tous nos employés. J'utilise toujours cette image : imaginez que l'on renverse sur votre bureau de travail ce genre d'immondices. 

    Jérome Castello, directeur Valodea

    Entre les bouteilles en plastique, les boîtes de conserve, les pots de yaourt ou les briques de jus de fruits, les têtes de chevreuil n'ont rien à faire là. "On ne connaît pas la provenance des déchets, mais c'est tellement choquant qu'on a décidé de sensibiliser la population, via une campagne de communication." Valodea n'hésite plus à rendre public les photos de cadavres. "Il faut un électrochoc". 

    Cela peut être des morceaux de sangliers avariés en période de chasse, mais aussi des volailles ou des petits animaux domestiques. "On voit de tout. La liste est malheureusement trop longue : des lapins, du gibier, des piegeons mais aussi des pierres, des bûches, des lits, des poussettes. Tout cela n'a rien à faire là !"

    Des conséquences économiques

    Au-delà du choc que cela représente, les conséquences sont nombreuses pour l'entreprise. "Il faut arrêter la chaine de tri. Du coup, cela a un coût, c'est du temps de perdu et même des heures supplémentaires à payer."

    Un trop grand nombre de déchets indésirables envahissent quotidiennement le tapis du centre de tri, allant parfois jusqu’à mettre en danger la santé des agents.

    Jérome Castello, directeur Valodea

     

     

    Valodea exploite les déchets des 280.000 habitants des Ardennes. Les 18 personnes en cabines trient 17.000 tonnes de déchets par an, soit en moyenne 1.500 par mois.

    Que faut-il faire ?

    Evidemment, on ne laisse pas un cadavre à l'air libre. Les dépouilles doivent être placées dans un sac fermé hermétiquement. Et il faut suivre la filière sanitaire et l'emmener au centre d'équarissage. 

    Les cadavres d’animaux ne doivent en aucun cas défiler sur la chaîne de tri. Une erreur qui relève de l’incivilité car un animal ne se recycle pas !

     

     

    12/02/2021 : Hautes-Alpes : chasse dans le parc des Écrins, deux braconniers condamnés

    Deux braconniers condamnés par le tribunal correctionnel de Gap. Ils chassaient le chamois dans le cœur du Parc des Écrins. Ce père et son fils, originaires des Hautes-Alpes avaient été interpellés en octobre 2019 par des inspecteurs de l’OFB, l’Office Français de la Biodiversité. En effet, suite à des informations transmises au service départemental, un dispositif de surveillance avait été mis en place, dans le Vallon du Fournel, à l’Argentière La Bessée. Après des tirs dans cette zone, où toute chasse est interdite, les inspecteurs de l’OFB avaient intercepté le véhicule des deux hommes. Une tête de chamois, deux gigots, deux épaules et deux autres morceaux avaient été retrouvés dans le véhicule. Les armes et ces pièces avaient été saisies. L’audience s’est finalement tenue au mois de décembre dernier et le délibéré du tribunal a été rendu le 5 février. L’OFB indique que le tribunal a retenu à leur encontre le délit de chasse dans le cœur d’un parc national, ainsi que trois contraventions. Chacun des protagonistes a été condamné pour ces faits à 1.000 euros pour l’infraction délictuelle dont 500 euros avec sursis, 900 euros pour les trois contraventions et trois ans de retrait du permis de chasser et d’interdiction de détenir une arme. Notez que le Parc national des Écrins, la Ligue de Protection des Oiseaux, et la Fédération départementale des chasseurs des Hautes Alpes s’étaient portés partie civile dans ce dossier. Les deux braconniers ont aussi été condamnés à leur payer solidairement, 2.600 euros au parc, 1.000 euros à la LPO et 1.200 à la FDC 05.

    L’OFB rappelle que sur le territoire national, cinq parcs nationaux interdisent la chasse en leur cœur, c’est 0.5% du territoire métropolitain. Des lieux qui permettent à la faune sauvage de « trouver refuge ». « Le non-respect  de la réglementation de ces zones a un impact direct sur la faune sauvage mais est également préjudiciable à l’ensemble des citoyens car il met en péril ce patrimoine naturel commun » ajoute l’Office Français de la Biodiversité. 

     

    12/02/2021 : Accident de chasse à Combray : amende et retrait de permis

    Le 24 novembre 2019, un chasseur avait reçu des plombs lors d’une partie de chasse. Dans la mâchoire, dans l’oreille et dans le torse. Jeudi 11 février 2021, un homme a été jugé et condamné par le tribunal judiciaire de Caen (Calvados), pour son imprudence ce jour-là.

    « J’ai ressenti comme un coup de pelle en plein visage », avait déclaré l’homme qui, le 24 novembre 2019, était en plaine partie de chasse à Combray (Calvados). Et pour cause, car ce ne sont pas moins de trois plombs qu’il a reçus ce jour-là, dans la mâchoire, dans l’oreille et dans le torse.

    « La bécasse s’est envolée. Je pensais qu’il était plus sur la gauche, j’ai tiré », explique le chasseur trentenaire, auteur de ces blessures involontaires.

    « Le geste n’est pas volontaire mais il y a eu une imprudence certaine car il a tiré sans visibilité », estime la représentante du ministère public en requérant 1 000 € d’amende dont 800 € avec sursis et le retrait du permis de chasse durant deux ans.

    Le tribunal judiciaire de Caen, jeudi 11 février 2021, a suivi entièrement ses réquisitions.

     

    12/02/2021 : Loire-Atlantique : le faucon pèlerin grièvement blessé par du plomb de chasse en janvier est mort

    La femelle faucon pèlerin gravement blessée par du plomb de chasse près de Ligné (Loire-Atlantique) le 18 janvier 2021 a finalement dû être euthanasiée le 10 février.

    C’est un bien triste épilogue qui s’est joué mercredi 10 février 2021 au Centre vétérinaire de la faune sauvage et des écosystèmes (CVFSE) de Nantes (Loire-Atlantique). Le faucon pèlerin qui y avait été amené le 18 janvier dernier, grièvement blessé par un ou plusieurs tirs de chasse, a finalement dû être euthanasié.

    Le pronostic était jugé « trop sombre » par le centre vétérinaire

    « Les lésions osseuses, musculaires et tendineuses sur l’aile, provoquées par le tir de chasse et la chute de l’oiseau n’ont pas pu se remettre correctement. Il y avait même un début d’infection apparemment », rapporte Philippe Brisemeur, secrétaire de la LPO (Ligue de protection des oiseaux) de Loire-Atlantique, tenu informé par le centre vétérinaire.

    "Le courrier du CVFSE dit aussi que que le pronostic fonctionnel (la capacité de vol notamment) était jugé trop sombre. L'oiseau n'aurait jamais pu être relâché dans la nature"

    Philippe Brisemeur

    L’émouvant message de la personne qui avait découvert le rapace

    Le secrétaire de la LPO 44 a aussi relayé un texte émouvant de la personne qui avait trouvé cette femelle rapace sur une route, près de Ligné (Loire-Atlantique), et tenté de la sauver en l’amenant au centre vétérinaire nantais.

    "J’aurai essayé, j’y ai cru. Tu t’es battue mais pour toi c’était trop. Trop de blessures, trop de stress, trop de cet univers que tu ne connaissais pas. [...] Je ne remercierai jamais assez le centre de soins de la faune sauvage pour avoir tout, absolument tout fait pour sauver cette merveille. Avec leurs moyens et surtout leur passion, ces hommes et ces femmes luttent au quotidien pour essayer de réparer les dégâts causés par l’être humain."

    Cassandra "Découvreuse" du faucon blessé

    Des plaintes déposées par la LPO et la Fédération de chasse 44

    Suite à ce (ou ces) tir(s) perpétré(s) sur une espèce protégée et encore rarement observée dans la campagne ligérienne, la LPO avait aussitôt décidé de « porter plainte contre X« .

    Dans la foulée, la Fédération des chasseurs de Loire-Atlantique avait elle aussi réagit, en condamnant « sans ambiguïté le tir illégal » qu’elle associe à du « braconnage sur une espèce protégée ».

    Elle indiquait aussi avoir porté plainte « contre cet acte délictuel » et qu’elle « se portera également partie civile contre ceux qui ont commis cette action de destruction. »

     

    12/02/2021 : Gard : des charniers de sangliers jetés dans la nature, des anti-chasse portent plainte

    Des carcasses, des ossements, des viscères ont été retrouvés dans des avens et des failles au Garn. L’Alliance des opposants à la chasse a porté plainte et lance une campagne nationale.

    Des carcasses, des viscères, des ossements, des crânes de sangliers… jetés dans des failles calcaires, des avens, ou à même le sol. Voilà sur quoi sont tombés des randonneurs il y a quelques jours, près du chemin de grande randonnée GR4 au Garn, à la frontière du Gard et de l’Ardèche.

    "On a été alerté, on est venu sur place et pris des photos", explique Jean-Louis Chuilon, président de l’Alliance des opposants à la chasse (AOC) qui regroupe une trentaine d’associations de défense des animaux. "L’odeur était fétide. À côté il y a une maison de chasse, son parvis était rouge de sang" raconte-t-il.

    "Une infraction punie de trois ans de prison et 45 000 € d'amende"

    Au vu de ce triste spectacle, l’AOC "a porté plainte, auprès du procureur de la République d’Alès, contre X et contre la société de chasse qui est responsable de ces charniers".

    Car, rappelle ce militant associatif, "ils sont interdits depuis longtemps ! Cette infraction est punie de trois ans de prison, et de 45 000 € d’amende". Interdits car "source de contamination de l’eau, notamment dans ces massifs karstiques où l’eau s’écoule dans les sous-sols. Ce qui peut provoquer des maladies comme le choléra, l’hépatite, la légionellose…", énumère-t-il.

    Au-delà de cette putréfaction nocive pour l’environnement, l’AOC estime que les balles en plomb utilisées dans les fusils de chasse sont aussi un facteur "d’empoisonnement de la faune nécrophage, de la flore…".

    "Les chasseurs ont fait ça par facilité"

    Selon Jean-Louis Chuilon, "les chasseurs ont fait ça par facilité au lieu d’enterrer ces carcasses ou de faire appel à des équarrisseurs".

    Le directeur de la fédération des chasseurs du Gard, Marc Valat, rappelle lui aussi la nécessité de mettre les déchets dans des fosses. "Certains ne le savent peut-être pas encore…, commente-t-il pour répondre à cette polémique. Nous avons diffusé une plaquette aux adhérents pour qu’ils s’organisent" et fassent des fosses aux normes.

    "On ne peut pas jeter les carcasses, les os, les viscères dans la nature ! On ne peut pas faire des dépôts à ciel ouvert sauf s’il y a des vautours. En tout cas, ce n’est pas prévu qu’on jette les déchets dans des avens…"

    "Ces pratiques sont habituelles et personne ne bouge"

    Quant à la pollution par le plomb, le Gardois s’en défend. "Les balles touchent le muscle, ça ne reste pas dans les viscères et dans les déchets. Et le plomb utilisé, ça ne représente rien en volume, ça ne peut pas polluer ".

    Déjà, l’AOC a déposé quatre plaintes dans le département voisin de l’Ardèche suite à ce même type de problèmes. Selon l’association, "ces pratiques sont habituelles, on a de nombreux signalements et personne ne bouge".

    Elle a donc décidé de lancer une campagne nationale pour inciter la population à "signaler tous déchets d’animaux abandonnés dans la nature (1). Nous demandons aux gens de prendre des photos, d’indiquer les dates, lieux… Nous saisirons le procureur ".

    Près du GR4 au Garn, tout devrait rentrer dans l’ordre rapidement. Les chasseurs de sangliers responsables des déchets jetés sur ce territoire "vont tout enlever ce vendredi et leur président va être entendu par les gendarmes. Il va devoir se mettre en conformité", souligne le directeur des chasseurs du Gard.

    Des fosses réglementaires

    La fédération des chasseurs diffuse une plaquette auprès de ses adhérents pour leur expliquer comment enfouir les déchets issus de la chasse au grand gibier. Au-delà de deux-trois sangliers ou chevreuils à la fois, les recommandations sont d’enfouir ces déchets dans une fosse : sur un terrain avec une pente inférieure à 7 %, avec l’autorisation du propriétaire, hors zones humides ou inondables, hors périmètre de protection des eaux potables ou de passage de réseaux souterrains, à plus de 100 mètres d’un cours d’eau, plan d’eau, captage d’eau pour usage domestique, à plus de 200 mètres des habitations, à plus de 50 mètres des bâtiments d’élevage.

    Il faut empêcher l’accès de la fosse aux animaux avec un grillage et poser un panneau informant le public. En cas de remplissage de la fosse (en moyenne de 10 m de longueurx1,2m de largex1,3m de profondeur) avant la fin de la période de chasse, la fédération demande de faire appel à un équarrisseur. Un compost végétal ou de la terre doit être déposé sur les déchets, puis encore de la terre quand la fosse est comblée. Il est recommandé de recouvrir les déchets avec de la chaux vive et de mettre des tôles sur les tranchées, pour éviter des infiltrations qui limite l’action de la chaux vive.

     
     
    Les accidents de chasse sont plus nombreux chaque année en France : 141 sont à déplorer en 2020. Un couple raconte son traumatisme aux équipes de France Télévisions, pour le journal de 20 heures du lundi 15 février.

    Elodie Frixon et son compagnon Tanguy Le Duigou, installés à Saint-Georges-sur-Lire, près d’Angers dans le Maine-et-Loire, sont des miraculés. Ils racontent leur expérience aux journalistes de France 2. "Je me réveillais, je vais vers la fenêtre de la cuisine, ce que j’ai l’habitude de faire le matin pour voir si j’ai la chance de voir des animaux sauvages", débute Tanguy Le Duigou. Sous ses fenêtres, il découvre en direct une battue au sanglier. "J’ai décidé de m’éloigner de la fenêtre, et à ce moment-là dans mon dos, un bruit sourd, il m’a vraiment fallu quelques secondes pour réaliser ce qui s’était passé, poursuit l’homme. La balle du chasseur qui avait traversé toute notre maison.

    Drame mortel dans le Lot 

    "Puis elle a continué sa trajectoire à nouveau, pour transpercer une porte de chambre de trois centimètres d’épaisseur, pour enfin finir sa course sur le mur tout à l’autre bout de la maison, là où ma compagne se levait à ce moment-là", poursuit Tanguy Le Duigou. Elodie Frixon, sa compagne, assure vivre "encore aujourd’hui" cette expérience "comme un traumatisme". L’auteur du tir, un octogénaire, a été condamné en novembre 2020 à 2 000 euros d’amende.

    Dans le Lot, un autre tir de chasseur a conduit au drame. Morgan Keane, qui aurait dû fêter ses 26 ans il y a quelques jours, est mort le 2 décembre dernier alors qu’il coupait du bois devant chez lui, sur sa propriété. Un chasseur dit avoir vu une masse sombre et l’avoir prise pour un sanglier. Le tireur de 33 ans est poursuivi pour homicide involontaire. Sur Internet, le collectif "Un jour, un chasseur", créé suite au drame, a déjà reçu des centaines de témoignages de victimes de balles perdues ou d’intimidation.

     

    17/02/2021 : Dordogne : des chasseurs verbalisés pour diverses infractions

    Des patrouilles et des contrôles ciblés sur le respect des règles de sécurité ont été organisés ce week-end en Bergeracois.

    Devant le nombre d’accidents de chasse en Dordogne et ailleurs, et l’augmentation des tensions entre chasseurs et autres usagers, les gendarmes de Lalinde et les policiers spécialisés de l’ office français de la biodiversité (OFB) ont effectué, samedi 13 et dimanche 14 février, des patrouilles et des contrôles ciblés sur le respect des règles de sécurité de la chasse.

    Ils ont opéré dans plusieurs communes du Bergeracois : Couze-et-Saint-Front, Trémolat, Lanquais, etc. Sept chasseurs ont été verbalisés pour diverses infractions à la police de la chasse, dont deux pour circulation avec des carabines approvisionnées à bord de leur véhicule, deux postés avec leurs armes chargées sur l’emprise des routes ouvertes à la circulation, et trois pour défaut de tenue fluorescente obligatoire en action de chasse.

    Dépistages d'alcool et de produits stupéfiants

    Toujours dans un souci de sécurité, des dépistages d’alcool et de produits stupéfiants ont également été effectués. Les procédures seront transmises au tribunal judiciaire de Bergerac. Les contraventions liées à la sécurité à la chasse sont sanctionnées par des peines pouvant aller de 100 euros d’amende assortie d’un stage d’alternative aux poursuites (règles de sécurité à la chasse), jusqu’à 3 000 euros d’amende avec retrait du permis de chasser et confiscation des armes.

    La chasse constitue un des outils de la gestion des populations de grand gibier, visant notamment à prévenir les dégâts aux cultures agricoles et productions forestières. C’est la raison pour laquelle elle est reconnue comme une activité d’intérêt général qui permet de déroger au couvre-feu lié à l'épidémie de Covid-19. Son activité reste néanmoins soumise au respect de certaines règles élémentaires de sécurité.

     

     

    « C’est une race des chiens très docile. J’en ai deux, et mon voisin a tiré sur ma jeune femelle, Roby, née le 8 mars dernier, témoigne Brahim Ahallal, habitant de La Touche-Ès- Bouviers, à Mauron. Vendredi, j’ai déposé plainte à la gendarmerie. »

    « Près de soixante éclats de plomb »

    L’affaire remonte au 2 février : ses deux rottweilers s’échappent et l’un d’eux va dans le jardin du voisin. « C’est un chasseur, il ne s’est pas posé de questions, il a tiré. Pourtant il est déjà venu chez moi, il sait que ce sont mes chiens. » Brahim Ahallal ne comprend pas. D’abord il a cherché qui a pu tirer sur son chien, et c’est grâce aux réseaux sociaux qu’il a découvert que c’était son voisin.

    Après l’accident, il a aussitôt amené la jeune chienne chez le vétérinaire.  Elle a été opérée, et près de soixante éclats de plomb ont été retirés.  Aujourd’hui, sa chienne est en convalescence. « J’espère qu’elle se rétablira vite. Je l’ai dressée pour le travail de détection et le sauvetage de personnes disparues. »

     

    18/02/2021 : Une balle de chasseur traverse leur maison, le drame évité de peu

    Elodie Frixon et son compagnon se sont faits une belle frayeur. Ceux-ci se réveillaient comme à leur habitude, quand une balle d’un chasseur a traversé leur domicile. Les accidents de chasse se multiplient en France et interpellent de nombreuses personnes.

    En 2020, ce sont 141 accidents de chasse qui ont été déplorés en France, un nombre en perpétuelle augmentation. Ce lundi, France 2 diffusait un reportage sur un couple qui a évité le drame de peu, dans son journal de 20 heures, diffusant des images interpellantes.

    Sur celles-ci, Tanguy Le Duigou, installé avec sa compagne à Saint-Georges-sur-Lire, explique qu’il se réveillait, comme à son habitude, quand l’incident est arrivé. « Je me réveillais, je vais vers la fenêtre de la cuisine, ce que j’ai l’habitude de faire le matin pour voir si j’ai la chance de voir des animaux sauvages », raconte-t-il.

    Un drame évité

    C’est alors que le jeune homme découvre qu’une battue au sanglier a lieu juste en face de chez lui: « J’ai décidé de m’éloigner de la fenêtre, et à ce moment-là dans mon dos, un bruit sourd, il m’a vraiment fallu quelques secondes pour réaliser ce qui s’était passé, poursuit l’homme. La balle du chasseur qui avait traversé toute notre maison. »

    « Puis elle a continué sa trajectoire à nouveau, pour transpercer une porte de chambre de trois centimètres d’épaisseur, pour enfin finir sa course sur le mur tout à l’autre bout de la maison, là où ma compagne se levait à ce moment-là », poursuit le Français.

    Une faible condamnation

    Sa compagne raconte le traumatisme que cela a provoqué chez elle, elle qui ne se sent plus en sécurité à son domicile. Le chasseur à l’origine du tir, un octogénaire, a été condamné en novembre 2020 à 2.000€ d’amende, mais il s’est pourvu en cassation. Le 2 décembre dernier, Morgan Keane, 25 ans, ramassait du bois devant son domicile, quand il a été abattu par un chasseur sur sa propriété.

     

    23/02/2021 : Oise : Un député violenté par le « service d’ordre » d’une chasse à courre

    Dimitri Houbron (LREM) était venu incognito assister à une chasse à courre à Compiègne en compagnie des militants de l’association AVA.

    • Une chasse à courre se tenait, samedi, en forêt de Compiègne, dans l’Oise.
    • Le député LREM Dimitri Houbron avait décidé de venir incognito en observateur avec des militants de l’association AVA.
    • L’élu dénonce un climat tendu, et même des violences, de la part des « marcheurs », une sorte de service d’ordre des chasseurs.

    C’est la boulette. Samedi dernier, comme souvent, une partie de chasse à courre avait été organisée en forêt de Compiègne, dans l’Oise. Et comme souvent aussi, des militants de l’association AVA étaient présents pour observer le déroulement de la chasse. Sauf que cette fois, parmi eux et incognito, se trouvait Dimitri Houbron, député du Nord (LREM). L’élu, ouvertement opposé aux chasses traditionnelles, avait souhaité se rendre compte par lui-même des tensions rapportées par les médias et sur les réseaux sociaux entre les pro et les antivénerie. Il n’a pas été déçu par l’accueil mouvementé qui lui a été réservé.

    Député de la majorité, Dimitri Houbron ne cache pas son opposition aux pratiques telles que la vénerie sous terre ou la chasse à courre. A l’instar de plus de 900.000 Français, dont 185 parlementaires, il a d’ailleurs signé le référendum d'initiative partagée pour les animaux visant à interdire ces pratiques. « Avant de signer, j’avais pris contact avec l’association AVA pour comprendre les raisons qui motivaient ces militants à se mobiliser contre la vénerie », explique l’élu. Il avait même poussé l’expérience plus loin en allant assister, entre les deux confinements, à une chasse à courre avec l’association. « Ça n’avait pas été aussi tendu que ça l’a été samedi. Ce n’était même quasiment pas violent à l’époque alors que là, c’était particulièrement compliqué », assure-t-il.

    « Je me suis pris des coups de pied pour me faire trébucher »

    Samedi, Dimitri Houbron est retourné sur le terrain, en forêt de Compiègne, dans l’Oise. « L’association AVA avait eu de gros soucis il y a deux semaines. Les militants avaient peur d’y retourner et ils m’ont sollicité pour que je sois une sorte de pare-feu si les choses devaient dégénérer », explique-t-il. Selon le député, l’ambiance a très vite dégénéré dès leur arrivée sur place : « Au début de journée, c’était très tendu et même violent. Je me suis pris des coups de pied pour me faire trébucher par des jeunes portant des gilets jaunes avec l’inscription ''J’aime la chasse'' », affirme-t-il.

    Ces personnes en gilets jaunes, ce sont les « marcheurs » comme ils s’appellent entre eux. Il s’agit d’une sorte de service d’ordre déployé pour « encadrer la présence de nos opposants sur le terrain », décrit la Société de vénerie. « Ils étaient très astucieux, pour éviter d’être filmés par nos caméras, ils se mettaient sur le côté pour nous faire des croche-pied », poursuit le député. Ce petit manège a duré jusqu’à ce que Dimitri Houbron fasse finalement état de sa qualité de député de la République en brandissant sa carte de parlementaire. « Côté chasseurs et ''marcheurs'', ils étaient une centaine alors que nous n’étions qu’une vingtaine. Les choses auraient très vite pu s’envenimer », déplore-t-il. Le sésame tricolore a fait son effet et les violences ont cessé aussitôt : « Le petit jeune qui m’avait donné des coups de pied est même venu me voir en s’excusant presque, disant qu’il pensait que j’étais membre d’AVA. Mais que je sois militant ou parlementaire, la violence ne se justifie pas. »

    Les événements de samedi n’ont fait que conforter le député dans sa position contre la chasse à courre. Pour autant, Dimitri Houbron sait que l’interdire ne sera pas si facile. Selon lui, des parlementaires signataires du référendum se sont même retirés « sous la pression du lobby des chasseurs ». « Le monde de la chasse fait corps autour de la vénerie. Ils pensent qu’interdire une pratique comme la chasse à courre, c’est ouvrir une boîte de Pandore », analyse le député. Réaliste, il reconnaît qu’aucune velléité de légiférer sur le sujet n’aboutira avant l’élection présidentielle. « Pour avoir une chance de voir bouger les choses, il faut que les candidats à la présidentielle se positionnent clairement à propos des chasses traditionnelles », insiste Dimitri Houbron.

     

    23/02/2021 : Un faucon pèlerin tué de trois balles dans le Lot : la LPO porte plainte

    Un faucon pèlerin, une espèce protégée, a succombé à des tirs de chasse, d'après les premiers éléments. Il a été retrouvé la semaine dernière à Strenquels, au nord du Lot, avant de mourir ce mardi matin dans le centre de soin où il a été recueilli. La LPO du lot a porté plainte. 

    C'est une bien triste découverte. En milieu de semaine dernière, un promeneur est tombé sur un faucon pèlerin, au sol, sur un chemin de Strenquels, dans le nord du département. Le Lotois a pris en charge l'animal et a contacté un bénévole de la LPO du Lot qui l'a ensuite déposé au centre SOS faune sauvage du Limousin. 

     

    23/02/2021 : Braconnage en Ardèche : trois ans de retrait du permis de chasse et indemnisation de la fédération des chasseurs

    Le jugement vient d'être rendu suite à une enquête de l'OFB (Office français de la biodiversité) en Ardèche.

    En octobre dernier, au terme d'une enquête minutieuse, les inspecteurs de l'environnement de l'OFB ont mis en cause deux personnes de la région d'Aubenas en Ardèche pour braconnage. Suite aux investigations des agents, le tribunal correctionnel de Privas a jugé l'affaire, marquant l'aboutissement d'un important travail. Une enquête atypique de plusieurs mois.L'enquête a été ouverte en juin 2018 suite à la découverte dans un container poubelle des restes de sanglier et chevreuil, fraîchement tués. Dès lors, les recherches se concentreront rapidement sur la piste de deux individus de la région de Vals-les-Bains, station thermale ardéchoise réputée. Pour la première fois au sein du service pour ce type d'affaire, les agents vont demander aux opérateurs téléphoniques de tracer les portables des deux individus afin de reconstituer leurs déplacements. Les perquisitions simultanées de leurs domiciles conduiront à la saisie de venaison de gibier et de quatre carabines. Elles permettront surtout la découverte de deux écureuils et d'un passereau dans un congélateur, qui se révéleront avoir été tués au fusil par l'occupant des lieux. 

    Le braconnage nocturne en Ardèche 

    Les très fortes populations de sangliers incitent des individus en mal de sensation ou qui espèrent en tirer un apport financier à perpétrer des sorties nocturnes de braconnage. Ces dernières années, plusieurs interpellations en flagrant délit ont eu lieu dans différents secteurs du département. Au-delà des atteintes potentielles aux espèces animales pas toujours abondantes (chevreuils, lièvres) et à la biodiversité, ces actes de braconnage posent aussi un problème de sécurité publique. 

    Les délinquants sont, lors du tir, concentrés sur le faisceau lumineux et l'animal, faisant abstraction de tout l'environnement qui les entoure, habitations et routes comprises. 

    3 ans de retrait de permis de chasser et plusieurs milliers d'euros d'amende 

    Lors du délibéré rendu le 30 octobre dernier, les deux prévenus ont été reconnus coupables des faits de braconnage de nuit. L'un deux est également reconnu coupable d'atteintes aux espèces protégées. 

    Plusieurs délits et contraventions ont été retenus à leur encontre : 

    - Chasse non autorisée, en réunion, de nuit avec l'usage d'un véhicule et le port d'une arme 

    - Chasse de nuit, sur le terrain d'autrui avec un véhicule et une arme 

    - Chasse sans plan de chasse 

    - Destruction, transport et détention non autorisée d'espèces animales protégées Pour l'ensemble de ces infractions, ils ont été condamnés chacun à 3 ans de retrait du permis de chasser, des amendes respectives de 2200 et 1200 euros ainsi que la confiscation des 4 carabines saisies lors de perquisitions à leur domicile. 

    La Fédération des Chasseurs, partie civile, s'est vu octroyer la somme de 800 euros par le tribunal. 

    Établissement public de l'État créé le 1er janvier 2020, l'Office français de la biodiversité exerce des missions de connaissance scientifique et technique sur les espèces, les milieux et leurs usages, de surveillance et de contrôle des atteintes à l'environnement, de gestion des espaces protégés, de mobilisation de la société et d'appui aux acteurs sur l'ensemble des enjeux de biodiversité aquatique, terrestre et marine, dans l'hexagone et les Outre-mer. 

    L'OFB en Ardèche : 

    Dans le département de l'Ardèche, l'équipe constituée de 17 inspecteurs de l'environnement, contribue à l'exercice des missions de police administrative et judiciaire, de connaissance, relatives à l'eau (pollution, atteinte aux zones humides et aux cours d'eau, prélèvements d'eau), aux espaces naturels, à la flore et à la faune sauvage (espèces gibier ou protégées, lutte contre les trafics d'espèces, évaluation de l'apparition d'espèces exotiques envahissantes), à la chasse (contre-braconnage, renforcement de la sécurité à la chasse), et à la pêche. Ils sont également compétents en matière de police sanitaire relative à la faune sauvage (influenza aviaire, peste porcine africaine, etc).

     

     

    24/02/2021 : Toulon : un an de prison ferme pour un braconnier d'oiseaux protégés

    Un braconnier qui chassait des oiseaux protégés, notamment à la glu, a été condamné à un an de prison ferme à Toulon. "Une première en France", selon la Ligue de protection des oiseaux:

    Le braconnier, un agriculteur retraité de 76 ans absent de son procès pour cause de maladie, a été condamné lundi à neuf mois de prison ferme, notamment pour "destruction d'espèce protégée".

    A cette peine s'est ajouté un sursis de trois mois auquel ce récidiviste avait été condamné en 2014, a précisé Me Mathieu Victoria, conseil de la LPO, partie civile dans ce dossier, confirmant une information de Var-Matin.

    "Il a été pris avec 75 rouges-gorges", selon Mathieu Victoria. Le chasseur sans permis a aussi été condamné à 5.000 euros d'amende et près de 20.000 euros de dommages et intérêts à verser aux parties civiles, dont la LPO.

    Chasse à la glu pour une autre espèce protégée

    Outre les rouges-gorges, "qui sont traditionnellement servis en brochettes dans le Var", selon Me Victoria, et que le prévenu attrapait à l'aide de pièges, le braconnier pratiquait aussi la chasse à la glu pour une autre espèce protégée, le tarin des aulnes.

    "On a voulu faire un exemple, on a tapé fort", a estimé Me Elodie Gozzo, qui a regretté "un mépris des traditions", faisant valoir que son client, une personne âgée, n'avait "pas les mêmes références en termes d'environnement qu'une personne de 30 ans".

    Le président de la LPO Yves Verilhac a estimé que cette peine de prison ferme constituait "une première en France pour les oiseaux protégés". Selon lui, "la France est un des pires pays d'Europe pour le braconnage d'oiseaux, avec l'Italie et l'Espagne".

    La chasse à la glu est actuellement suspendue en France --dernier pays de l'UE à l'autoriser-- dans l'attente de la décision de la Cour de justice de l'UE saisie par le Conseil d'Etat.

    Pendant le week-end, l'Association des défenseurs des chasses traditionnelles a déploré la destruction de plusieurs postes de chasse sur les hauteurs de Marseille.

     

    24/02/2021 : 24/02/2021 : Seine-et-Marne : il filme des braconniers chassant dans un parc privé

    À Liverdy-en-Brie, cet immense parc privé est régulièrement braconné par des chasseurs sans scrupules. Son propriétaire monte au créneau.

    Alain Martin gère un domaine privé de 170 hectares exclusivement dédié à la vie sauvage. En théorie, les chasseurs n’ont absolument rien à faire chez lui. En théorie seulement, car, malheureusement, le braconnage est monnaie courante et Alain Martin n’en finit plus de retrouver des animaux morts ou blessés, y compris des bêtes auxquelles il tenait tout particulièrement. Aujourd’hui, parce qu’il n’en peut plus de cette impunité, il témoigne.

    Le Domaine du Monceau, c’est son nom, se trouve à Liverdy-en-Brie, en Seine-et-Marne. Il est entièrement grillagé, protégé et surveillé, mais ça ne suffit pas à arrêter les chasseurs qui, s’ils ont la flemme de se frayer un passage, n’hésitent pas à tuer à travers le grillage.

    Et si Alain Martin ne compte plus les morts, l’une d’entre elles l’a particulièrement marqué : celle d’Hercule, un sanglier qu’il avait nourri au biberon. Un chasseur l’a tué d’une balle dans la tête, à bout portant. La scène, filmée fin 2019, le prouve : l’animal cherchait juste un câlin… Ce drame (et d’autres) Alain Martin le raconte aujourd’hui avec émotion et colère.

    « Ça fait 25 ans qu’on est là, ça fait 25 ans qu’on nous tire des animaux. C’est récurrent, c’est gratuit, on tire à travers le grillage, on tue, on laisse par terre, que ce soit un cerf, une biche… »

    Alain Martin

    « Hercule, c’est le seul animal que j’ai vraiment considéré de compagnie. Il me suivait partout, je l’ai élevé au biberon. C’est un animal que j’aimais quoi. »

    Alain Martin
    Alain Martin ne se résigne pas. Il parle, il dénonce et demande justice. Une opiniâtreté qui force l’admiration.
     
     
     

    La préfecture des Pyrénées-Orientales relaie ce jeudi une alerte sanitaire émise par le ministère de l'Agriculture contre la trichinellose après que deux cas humains ont été diagnostiqués dans le département.

    "Deux cas humains de trichinellose ont été diagnostiqués après consommation de viandes de sanglier peu cuites et non contrôlées", explique le ministère de l'Agriculture. "L'animal incriminé a été tué par action de chasse le 8 décembre 2020 dans le département des Pyrénées-Orientales".

    "La situation actuelle liée à la circulation du parasite dans certains départements demeure préoccupante, alerte le ministère, du fait de l'augmentation des populations de sangliers, du changement des habitudes culinaires et de l'absence de contrôles suffisants des viandes de sangliers tués par action de chasse et non dirigées vers un établissement de traitement du gibier", ajoute-t-il.

    "La trichinellose est une maladie à déclaration obligatoire causée par un parasite microscopique du genre Trichinella (appelé souvent "Trichine") qui peut provoquer de graves symptômes (diarrhée, fièvre, œdème du visage, douleurs musculaires et signes nerveux, troubles de la vision) avec des séquelles parfois irréversibles", rappellent les services de l'Etat.

    Renseignements pris auprès de la préfecture, il semble que les deux personnes infectées dans les Pyrénées-Orientales, n'aient heureusement pas eu à souffrir de telles séquelles.

    Viande crue ou pas assez cuite

    L'infestation par Trichinella touche de nombreux animaux sauvages (carnivores, omnivores, oiseaux carnivores et détritivores) et domestiques (chiens, chats, porcs, chevaux) ainsi que l’Homme. La contamination se produit en consommant de la viande contaminée crue ou insuffisamment cuite. En Europe, il s’agit essentiellement de viande de sanglier, de cheval et de porc. La congélation, la salaison et la fumaison ne sont pas des techniques assainissantes.

    Afin de prévenir le risque de contamination, la législation impose des prélèvements pour les porcs et les chevaux abattus en vue de la recherche des larves de trichine. Elle impose aussi la réalisation de prélèvements systématiques avant toute mise sur le marché de viande de sanglier (par exemple via un abattoir, un atelier de traitement du gibier, un boucher, un restaurant ou encore dans le cadre d’un repas associatif).

    La réglementation prévoit cependant une dérogation à cette obligation de prélèvement uniquement dans le cas de la cession par le chasseur directement au consommateur final de petites quantités de gibier (uniquement la carcasse entière éviscérée mais non dépouillée). Dans ce cas, seule l'information du consommateur sur les risques liés à Trichinella est obligatoire et notamment l’importance de la cuisson à cœur pour assainir la viande du sanglier. Un prélèvement pour rechercher les larves reste pour autant fortement recommandé même dans ce cadre.

    Cuisson à coeur, attestation de recherche de trichine

    Afin d'éviter tout risque d'infestations, en raison de la gravité potentielle de cette maladie et du risque épidémique, il est essentiel que :

    • les sangliers tués par action de chasse soient contrôlés conformément aux exigences réglementaires ;
    • ou lorsque l'analyse n'est pas obligatoire, qu'une cuisson à cœur soit effectuée afin de permettre la destruction des larves. La cuisson suffisante de la viande (71°C, viande grise à cœur) est la seule méthode de prévention.
    • Dans le cas d’une cession directe du chasseur au consommateur : il est très vivement recommandé aux consommateurs de demander au chasseur une attestation relative à la recherche de trichine. La responsabilité personnelle du chasseur pourrait être engagée en cas de contamination du consommateur, même en cas de cession à titre gracieux.

     

     

     26/02/2021 : Allier : un individu interpellé en graves infractions aux codes de l'environnement et de la sécurité intérieure

    Le 10 janvier 2021, une mission de police organisée par le service départemental de l'Allier, a permis d'interpeller un individu en action de chasse et en graves infractions aux codes de l'environnement et de la sécurité intérieure. Cette affaire met en évidence l'importance de rester mobilisé pour assurer la sécurité publique autour de l'activité chasse.

    Un contrôle conduit lors d'une battue au grand gibier

    Contrôlé par deux inspecteurs de l'environnement de l'Office français de la biodiversité (OFB) sur l'arrondissement de Montluçon, l'individu concerné, en action de chasse, porteur d'une arme et de munitions, n'a pas été en mesure de présenter une validation annuelle pour la saison en cours. Après enquête et audition, plusieurs infractions sont relevées à son encontre notamment non-détention d'une validation du permis de chasser. L'individu concerné est également inscrit au fichier des interdits d'armes.

    Une contravention de cinquième classe a été dressée pour chasse sans être titulaire d'un permis de chasser valable prévue par le Code de l'environnement et trois délits pour détention, transport et port d'une arme malgré une interdiction prévus par le Code de la sécurité intérieure.

    La sécurité à la chasse : un enjeu majeur de sécurité publique

    Le schéma départemental de gestion cynégétique (SDGC), validé par arrêté préfectoral, réglemente en partie l'activité de chasse dans les départements. Les règles liées à la sécurité des chasseurs et des non-chasseurs sont notamment concernées. Afin de faire respecter la réglementation liée à la sécurité lors d'actions de chasse, l'OFB mène régulièrement des opérations de contrôle. La saison de chasse n'étant pas terminée, les contrôles vont continuer.

     

    26/02/2021 : La vidéo d'un sanglier domestique abattu par un chasseur provoque l'indignation générale

    Mercredi 24 février, une vidéo montrant un sanglier domestique abattu à bout portant par un chasseur circulait sur les réseaux sociaux, provoquant un vif émoi. Alain, le propriétaire du sanglier réclame la condamnation du chasseur.

    C'est une vidéo choquante qui a fait le tour des réseaux sociaux et qui attise la colère des anti-chasse. Mercredi 24 février, le journaliste spécialisé dans la protection de la nature et des animaux Hugo Clément a posté un reportage sur ses comptes Facebook et Twitter pour raconter l'histoire d'Alain Alain Martin, un habitant de Liverny-en-Brie, en Seine-et-Marne.

    Cet homme de 60 ans possède un parc où il laisse les animaux sauvages dans la liberté la plus totale. Mais il est la cible de braconneurs. Alain en profite également pour raconter l'histoire de son sanglier domestique, tué en décembre 2019 par un chasseur, vidéo à l'appui. 

    Dans cette vidéo, disponible ci-dessous, on voit Hercule le nom du sanglier déambuler paisiblement à côté d'un groupe de chasseurs, cherchant leur attention, comme le ferait un grand nombre d'animaux domestiques.

    Visiblement gêné par la présence de l'animal un membre du groupe de chasseurs le met en joue et l'abat d'une balle à bout portant, au mépris de toutes les règles de sécurité. Ses compagnons de chasse protestent véhément, le traitant de "fou", de "malade", peut-on entendre dans la vidéo.

    "Hercule était comme mon bébé"

    Alain a tout de suite compris que quelque chose n'allait pas ce jour-là. "On est rentré le midi et Hercule n'était pas là. On s'est tout de suite dit que ce n'était pas normal", raconte-t-il dans le reportage. Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'il remarque que la clôture a été ouverte puis qu'il découvre le corps sans vie de son sanglier.

    Un choc. Il décide donc de porter plainte dans la foulée, auprès de la gendarmerie. Au terme de plusieurs auditions, le propriétaire d'Hercule découvre la vidéo de l'exécution de son animal. "C'est trop dur pour moi de voir cette vidéo. Hercule c'était mon bébé", explique-t-il. Pourtant, le parquet a décidé la relaxe.

    Une décision incompréhensible pour Alain, qui ne se revendique pourtant pas comme anti-chasseur. "Cette personne, qui se baladait avec le fusil chargé à l'épaule, ne mérite pas de faire partie d'un groupe de chasse. En plus il a tiré au mépris de toutes les règles de sécurité. Il aurait pu blesser un autre chasseur." Il demande donc à ce que l'affaire soit rouverte pour que "cette personne soit condamnée".

    La diffusion de ce reportage a fait bouger les lignes puisque Bérangère Abba, secrétaire d'Etat à la biodiversité a demandé, avec l'appui de la ministre de l'Ecologie Barbara Pompilli, à l'observatoire français de la biodiversité "de lancer immédiatement une enquête" sur cette affaire.
     

     

    26/02/2021 : Un chat éventré à cause d'un piège à collet dans le Gard

    Albert le chat a été victime d'un piège à collet au début du mois de février à Pont-Saint-Esprit (Gard). Opéré depuis, l'animal a souffert pendant plusieurs jours avant d'être recueilli.

    Sylvie Jallon, bénévole de la protection animale, intervient sur Pont-Saint-Esprit pour nourrir des chats errants stérilisés. Contactée par une habitante de la commune, c'est elle qui, le dimanche 21 février, a réussi à attraper un chat qui errait, blessé, saignant, depuis plusieurs semaines.

    Après l'avoir capturé, elle constate l'étendue de sa blessure. Le lendemain elle l'amène chez le vétérinaire qui constate que l'animal, baptisé Albert, a un collet, un câble en acier, incrusté dans la chair de son bas-ventre. Sylvie suppose qu'il n'a pas pu s'en détacher parce que ce piège, généralement utilisé par les chasseurs, ne possédait pas d'arrêtoir, contrairement à ce qu'exige la réglementation : en France, les pièges à collet autorisés doivent être munis d'un arrêtoir empêchant tout étranglement.

    Une plainte a été déposée

    Sylvie Jallon est révoltée. Membre du comité ADDA (Ardèche-Drôme Défense animale), elle assure que ce n’est pas la première fois qu'un tel incident se produit. Selon, elle, des personnes malveillantes piègent et empoisonnent volontairement des chats errants à Pont-Saint-Esprit, nombreux dans la commune située dans le Gard rhodanien. 

    Elle estime que la faute revient aux propriétaires de chats. "Ils doivent stériliser leurs chats pour protéger les animaux, ça évite les maladies, la reproduction, les abandons et donc le nombre de chats qui se retrouvent à la rue. C'est tout un enchaînement qui fait que l'on retrouve des chats maltraités", s'insurge la militante.

    Soigné et recousu sur plusieurs centimètres depuis, Albert se remet doucement de son opération. Il a été recueilli chez Lucie, une bénévole de la protection animale. Sylvie Jallon, elle, a porté plainte à la gendarmerie de Pont-Saint-Esprit, pour sévices graves ou acte de cruauté envers un animal. Elle a également alerté la mairie et distribué des tracts aux habitants du quartier pour qu'ils soient vigilants et la contactent si des actes similaires se reproduisent. 

    Bien qu'elle sait qu'il est rare que ces plaintes aboutissent, "il est important d'impliquer les autorités pour que ces actes de cruauté soient portés à la connaissance de tous et que ça s'arrête une fois pour toutes".

     

    27/02/2021 : Un chasseur de 70 ans chute dans un ravin, un hélicoptère l'évacue

    L'accident a eu lieu dans la commune de Saint-Georges-de-Baroille, dans le Roannais. Blessée à la tête après avoir tapé un rocher, la victime a été héliportée à l’hôpital Nord de Saint-Priest-en-Jarez.

    Ce samedi, vers 13 h 30, un chasseur de 70 ans  a été victime d’une chute dans un ravin a été hélitreuillé. Blessé à la tête après avoir tapé un rocher et fortement choqué, il a été héliporté à l’hôpital Nord de Saint-Priest-en-Jarez.

    Ce sont d’autres chasseurs, inquiets de ne pas voir revenir ce septuagénaire dévolu au rôle de « traqueur », qui ont donné l’alerte.

    L’intervention, qui a mobilisé le Grimp (Groupe d’intervention en milieu périlleux, l’hélicoptère Dragon 69 et celui du SAMU 42, et de pompiers de plusieurs centres de secours s’est déroulé au lieu-dit « Collonges », à proximité du château, à Saint-Georges-de-Baroille.

     

    28/02/2021 : Chat blessé par un collet : des anti-chasse déposent plainte

    Le lendemain de sa capture, l'animal a été conduit à la clinique vétérinaire de l'Ecluse à Bollène où il a été opéré. Depuis, Albert effectue sa convalescence chez Lucie, une bénévole de la protection animale, où il est à l'abri.

    Albert, c'est son nom, a été retrouvé grièvement blessé il y a quelques jours du côté de Pont-Saint-Esprit. Ce pauvre matou avait le câble d'un piège à collet profondément incrusté dans ses chairs. Selon la réglementation, les pièges à collet doivent être munis d'un arrêtoir selon l'arrêté du 29 janvier 2007 fixant les dispositions relatives au piégeage des animaux classés nuisibles en application de l'article L.427-8 du code de l'environnement.

    Le collet en question en était démuni. C'est pourquoi, l'AOC, l'Alliance des Opposants à la Chasse a déposé plainte auprès du procureur de la république de Nîmes pour "utilisation de matériel de capture prohibé" (car non conforme à la réglementation) et "sévices graves ou acte de cruauté envers un animal". La plainte a également été transmise à la mairie de Pont-Saint-Esprit et à l'Office National de la Biodiversité.

    Le lendemain de sa capture, l'animal a été conduit à la clinique vétérinaire de l'Ecluse à Bollène où il a été opéré. Depuis, Albert effectue sa convalescence chez Lucie, une bénévole de la protection animale, où il est à l'abri. L'association "Adopte 1 poilu", basée à Saint-Alexandre a lancé une cagnotte pour financer les frais vétérinaires passés et à venir ainsi que les médicaments sur HelloAsso.

     

    01/03/2021 : "Ils se croient tout permis, on ne se sent plus chez nous"

    Au-delà de la question de la battue du 13 février, qui a marqué les esprits, certains propriétaires du secteur affirment que "certains chasseurs se croient tout permis" C’est l’opinion, par exemple, de Maurice Da Silva, qui a une exploitation près de Mirepoix. Et son voisin, Christian Fontès, d’ajouter : "On ne se sent plus chez nous". Dans le collimateur de ces reproches, certains des membres d’une association de chasse, "Le Rallye des Trois-Vallées". "S’ils n’étaient pas là, il n’y aurait aucun problème", assure Christian Donat, président de l’association de chasse "Les Amis du sanglier". Les griefs sont nombreux : menaces, comportement dangereux… Lors de la battue, des querelles parfois anciennes ou plus récentes - sur la construction d’un bâtiment en dur, sans autorisation, sur les terres de l’un ou bien à propos de chevaux blessés chez un autre - sont remontées à la surface. "Ces histoires pourraient mal finir. Et un accident de chasse qui n’en serait pas un se produire", s’inquiète Marie-Carmen Fontès, de la Gélade. Lors de la battue du 13 février, son mari s’est retrouvé face à face d’un chasseur membre d’une association que le couple a banni de ses terres depuis des années.

    La Dépêche du Midi a tenté de joindre, ce week-end, le président de l’association de chasse du Rallye des Trois-Vallées, ainsi que le président et le directeur de la Fédération de chasse, qui n’ont pas donné suite.

     

    01/03/2021 : Une chienne retrouvée criblée de plombs à Parcé-sur-Sarthe, une cagnotte est lancée pour payer ses soins

    Une petite chienne de cinq mois a été retrouvée criblée de plombs dans un fossé jeudi 25 février à Parcé-sur-Sarthe. La présidente d'une association locale d'aide aux animaux a lancé une cagnotte pour payer ses soins vétérinaires.

    Une petite chienne de cinq mois agonisant dans un fossé, coincée dans les ronces et les branches, frigorifiée, une partie de la patte arrachée par des plombs : c'est une scène choquante qui a été découverte jeudi 25 février à Parcé-sur-Sarthe (Sarthe). Une association de la commune, L'Arche de Silo, qui vient en aide aux animaux maltraités ou abandonnés, a pris en charge l'animal très mal en point et lancé une cagnotte pour payer ses frais vétérinaires. 

    Un tir intentionnel pour la présidente de l'association

    Elle l'a surnommée "Beauté céleste" dès qu'elle l'a vue chez le vétérinaire. Virginie Arthus-Bertrand est tout de suite tombée sous le charme de la petite chienne de cinq mois. Jeudi, elle est appelée par une habitante de la commune qui a aperçu la pauvre bête dans un fossé, au bord d'une route. L'animal est mal en point, sa patte en très mauvais état. "On lui avait tiré dessus de près car les tirs de plombs ne vont pas très loin et surtout ces tirs étaient groupés", raconte la présidente de l'association L'Arche de Silo, créée il y a trois ans.

    "Ça a arraché entièrement le bout de sa patte et ça a criblé sa cuisse" - Virginie Arthus-Bertrand

    C'est ce qui lui fait dire que ce n'est pas un accident mais bien un tir intentionnel. Virginie Arthus-Bertrand fonce chez le vétérinaire pour voiri dans quel état est la petite chienne. Le pronostic est très mauvais car il faut une opération très lourde pour sauver sa patte mais il n'est même pas certain qu'elle survive durant les quelques jours nécessaires avant de procéder à cette opération. Pourtant, Virginie Arthus-Bertrand fond devant le regard de "Beauté céleste". "On a l'impression qu'en inversement proportionnel à sa souffrance, elle est émerveillée par le fait d'être encore en vie. Quand vous tendez la main vers elle, elle pose sa tête dedans et vous regarde."

    Une cagnotte en ligne permet de financer l'opération

    Convaincue qu'elle peut réussir à sauver l'animal, elle lance alors une cagnotte : succès immédiat puisque les 1.000 euros nécessaires à l'opération sont récoltés en quelques jours. "Je crois qu'il y a eu 145 participants, donc c'est 145 fois plus fort encore de ne pas se sentir seule", raconte ce lundi Virginie Arthus-Bertrand. "Ce flot d'amour et cet élan sont partagés avec tous les gens qui ont agi pour sauver cette petite chienne et je trouve ça extraordinaire."

    La présidente de L'Arche de Silo espère même récolter encore un peu plus d'argent et pouvoir ainsi offrir à cette chienne une seconde opération, beaucoup plus technique, pour retirer tous les plombs qu'elle a dans la cuisse. Cela permettrait d'éviter qu'ils la rendent malade dans quelques années.

     

    03/03/2021 : Coup de filet à Mesves-sur-Loire chez des trafiquants présumés de... chardonnerets élégants

    Il existe donc des réseaux de revente illégale de résine de cannabis, de cigarettes de contrebande, etc. Et d’oiseaux ! Les chardonnerets élégants constituent une espèce sauvage. Il est interdit de les détenir en cage. C’est pourtant la découverte que l’ONCFS a faite dans le pays charitois et qui a envoyé trois Nivernais à l’audience correctionnelle du mercredi 3 mars.

    L’attention des agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) est attirée, en avril 2018, par la présence d’une grande volière chez une habitante de Mesves-sur-Loire.

    L.H., 48 ans, ne leur est pas inconnue. Après des recherches dans leurs archives, ils retrouvent son nom parmi les contacts d’un homme poursuivi dans une affaire d’élevage clandestin d’oiseaux.

    « Ils sont plus jolis que les canaris »

    Une "visite" s’impose. Rien de suspect dans la volière. Mais, dans une cage entreposée dans un camion, sont enfermés huit chardonnerets élégants. Ces charmants passereaux, à la tête rouge et aux ailes jaunes, sont protégés par le code de l’environnement. Ils ne peuvent être domestiqués.

    B.B., 49 ans, l’ancien compagnon de L.H., dit avoir acheté ces oiseaux 20 € pièce, un an auparavant, sur un parking de supermarché, à un vendeur qui les proposait sur un site internet de petites annonces.

    Comme il habite dans une caravane à La Charité-sur-Loire, il les a confiés à son "ex". Et un ami commun, K.R., 26 ans, en a racheté un. « Pour mon fils, pour qu’il puisse l’admirer, ils sont plus jolis que les canaris », indique-t-il.

    « Comme sur un présentoir »

    K.R. est d’ailleurs présent au moment du contrôle de l’ONCFS. « Ah, ils sont là pour les oiseaux ! », s’exclame-t-il en voyant les agents. Pourtant, les trois prévenus jurent qu’ils ignoraient que la détention des chardonnerets élégants était illégale. Ils contestent surtout en faire la revente.

    « Dans ce camion, on a quand même l’impression qu’ils sont comme sur un présentoir. On peut se dire aussi que c’était pratique pour les déplacer », commente le tribunal. « Non, non, non », répond L.H. « Ce camion, d’ailleurs, il ne roulait plus. »

    Elle est sans emploi. Tandis que les deux autres prévenus vivent de petits contrats dans l’entretien des vignes. Marie-Christine Woldanski, substitut du procureur, s’interroge : n’arrondissaient-ils pas leurs fins de mois en trafiquant des chardonnerets élégants ?

    Condamnés à des amendes

    Mais il n’y a rien dans le dossier pour venir étayer cette hypothèse. Le trio n’est donc reconnu coupable que de détention d’espèces protégées.

    Des amendes sont prononcées : 300 € avec sursis pour L.H. ; 500 €, dont 300 € avec sursis pour K.R. ; 1.000 €, dont 700 € avec sursis pour B.B. Des initiales bien mal choisies pour un délit en rapport avec les animaux.

     

    05/03/2021 : Chat mort après une blessure par balle : la propriétaire porte plainte

    Le chat d’une habitante de Dalem a été retrouvé mort vendredi 26 février dans l’après-midi. Une balle aurait traversé le corps de l’animal, qui serait mort d’une hémorragie. D’après le voisinage, ce serait l’acte d’un chasseur. La propriétaire, Sabrina Chabruere, a porté plainte à la gendarmerie.

    Le voisinage est encore sous le choc. Vendredi 26 février, en plein après-midi, le chat de Sandra Chabruere, une habitante de Dalem, a été retrouvé mort dans le jardin d’un de ses voisins, rue de Falck. Une balle aurait traversé le corps de l’animal , qui serait mort d’une hémorragie.

    Tout aurait démarré d’une publication sur Facebook. En effet, son chat a été accusé d’avoir tué les poules d’une ses voisines. La description du coupable correspond étrangement au minou de Sandra Chabruere. Cette dernière plaide sa cause : « J’ai pris contact avec cette dame en lui expliquant que ce n’était pas possible. Mon chat fait à peine la moitié du gabarie d’une poule. Nous habitons en lisière de forêt, c’est certainement un renard qui a fait cela. Après plusieurs minutes de conversation, elle est revenue à la raison. Elle avait compris que ce n’était pas l’acte de ma bête. »

    L’acte d’un chasseur ?

    Sandra Chabruere a porté plainte à la gendarmerie de Creutzwald pour acte de cruauté sur un animal domestique. La balle n’a pas encore été retrouvée. Mais pour plusieurs habitants de la commune, un chasseur pourrait être en cause. Jennifer Kieffer, une voisine, tire la sonnette d’alarme. « C’est quelque chose de très grave. Un enfant aurait pu se balader à ce moment-là et être grièvement blessé, voire tué. C’est un coup dur pour la famille, surtout pour leur petit garçon de 2 ans. Leur animal comptait beaucoup pour eux. Il faut faire du bruit et que le tireur soit retrouvé. Nous nous sentons plus en sécurité. »

     

    06/03/2021 : Une vache tuée par balle à Alata, l'agriculteur porte plainte

    L'émotion était encore vive, ce samedi, pour François Ferrucci et son frère, au lendemain de la macabre découverte. Ce vendredi en tout début de matinée, les deux éleveurs bovins ont en effet trouvé l'une de leurs vaches abattue sur leur exploitation de la commune d'Alata.

    L'animal, une Charolaise de près de 800 kilos, qui avait mis bas quatre mois auparavant, a été tuée par balle dans la nuit de jeudi à vendredi. Un vétérinaire s'est rendu sur les lieux vendredi matin, ainsi que les gendarmes de la brigade de Peri qui ont effectué les premières constatations.

    "Le tir a eu lieu à environ 130 mètres de distance et une douille de carabine a été retrouvée par les enquêteurs", précise François Ferrucci, convaincu qu'il s'agit d'un "accident de chasse".

    En l'espace de deux mois et demi, cette vache est la deuxième tuée par balle pour cet agriculteur, à la tête d'un troupeau de 27 mères et 23 veaux.

    "La première fois, la vache a été retrouvée plus tardivement dans le maquis. Mais cette fois, j'ai décidé de déposer plainte à la gendarmerie", conclut-il.

     

    08/03/2021 : Sarthe. Il pense tuer un faisan, mais éborgne son ami en chassant et est condamné à 500 € d’amende

    Le tribunal correctionnel du Mans (Sarthe) a condamné un homme de 26 ans pour un accident de chasse survenu à Saint-Georges-le-Gaultier en 2019. Ce dernier a tiré sur son ami en pensant viser un faisan. Le plaignant, qui a perdu certaines de ses capacités visuelles, envisage une greffe de la cornée. Le chasseur a été condamné à 500 € d’amende.

    Le tribunal correctionnel du Mans a condamné lundi 8 mars un chasseur qui avait blessé son ami, en voulant tuer un faisan, en Sarthe, en décembre 2019, à 500 € d’amende.

    L’accident de chasse s’est produit à Saint-Georges-le-Gaultier le 26 décembre 2019. Ce jour-là, deux copains, chasseurs depuis cinq ans, guettent le faisan. L’un descend la prairie en dénivelé, fusil à l’épaule. À la lisière d’un bois, il aperçoit un faisan en train de décoller. Il tire, en même temps que son camarade, resté posté une soixantaine de mètres plus haut. Et rate le volatile. Il fait feu une seconde fois, malgré le soleil qui l’aveugle.

    Las, les projectiles atteignent le second chasseur, qui se trouvait dans l’axe.

    Blessé à l’œil droit

    Ce dernier est blessé au niveau du cuir chevelu et de son œil droit. Trente jours d’interruption totale de travail lui seront prescrits.

    Les deux amis se sont retrouvés lundi 8 mars devant le tribunal correctionnel du Mans. Le plaignant a perdu certaines de ses capacités visuelles, et envisage une greffe de la cornée.

    « Si je l’avais vu, je n’aurais pas tiré »

    À la barre, le tireur de 26 ans doit répondre d’un manquement à une obligation de sécurité ou de prudence. « J’étais concentré sur le gibier, je n’ai pas fait attention. Si je l’avais vu, je n’aurais pas tiré », admet-il. « Combien de fois entend-on cela de la part des chasseurs », déplore la présidente.

    « Ça peut arriver à tout le monde. Mais on aurait pu se tuer », reprend la victime, qui, pour sa part, a respecté les 30° d’angle de tir réglementaires.

    Il s’agit là d’un dossier qui aurait pu très mal finir, résume la présidente, tandis que la procureure de la République souligne la responsabilité qui incombe au chasseur lorsqu’il ouvre le feu. Une prochaine audience sur intérêts civils fixera le montant du préjudice de la victime, après son examen par un ophtalmologiste.

     

    08/03/2021 : Le chat Albert, lacéré par un piège à collet, doit être réopéré

    Il avait été lacéré par un piège à collet en février dernier à Pont-Saint-Esprit (Gard). Le chat Albert doit subir une nouvelle opération. Un appel aux dons est lancé.

    Le jeune chat Albert a été victime d'un piège à collet au début du mois de février, à Pont-Saint-Esprit (Gard).  Il doit malheureusement être réopéré : une intervention de reconstruction du pli de la patte, pour faire simple, "sans quoi la plaie ne se refermerait jamais et Albert serait sujet quotidiennement aux infections". Albert repassera donc en salle de chirurgie le 30 mars prochain pour ce que l'on appelle une "plasti de reconstruction du pli grasset". Un rendez-vous de contrôle pré-opératoire aura lieu le 23 mars 2021.

    Entre 400 et 500 euros

    Cette nouvelle intervention à un devis qui s'élève entre 400 et 500 euros en fonction de ce qu'il restera de la plaie à ce moment là (tarif association).  L'association lance un appel aux dons pour  aider à régler cette nouvelle intervention. La cagnotte, lancée par l’association Adopte 1 Poilu pour la première opération d'Albert, est toujours en ligne. 

    Vous y trouverez la mise à jour du 7 mars et les dernières photos prises de l'état actuel des blessures d'Albert. Les montants des prochaines factures concernant les soins seront publiées sur la cagnotte en temps réels.

     

    10/03/2021 : Un piège en pleine forêt : un cycliste en VTT, victime d'un fil de fer tendu, blessé au visage en Gironde

    A Sadirac, dans la campagne girondine, la balade a mal tourné. Christophe Rey a été blessé au visage par un câble tendu en travers du chemin alors qu'il se promenait en VTT le 5 mars. La mairie lui apporte son soutien. Un phénomène qui inquiète au plan national.

    C'est le genre de rencontre dont Christophe se serait bien passé. Un fil de fer tendu sur sa route, enroulé dans une ronce, un jour de mars où il sillonne tranquillement la campagne de Sadirac dans l'Entre-deux-mers en VTT. "Je l'ai pris en pleine face" raconte-il. Dangereux. Il a la bouche en sang sur la photo qu'il diffuse pour alerter sur un réseau social. Les commentaires vont alors bon train, chacuun allant de son souvenir, car malheureusement cette mésaventure n'est pas si rare.
    " Mon père avait failli être décapité par un câble dans les rangs de vigne quand il faisait du VTT il y a vraiment des gens très cons sur cette planète" ou encore "Oui il paraît que c'est le nouveau jeu à la mode sur certains sentiers de randonnée pédestre et de VTT. La gendarmerie prévenez les gens car des enfants ont été blessés, ainsi que plusieurs cyclistes." La mauvaise rencontre de Christophe Rey interpelle la mairie de Sadirac qui diffuse à son tour une mise en garde " Restez vigilants".

    "Nous condamnons fermement l'attitude du ou des auteurs de cet acte inqualifiable et extrêmement dangereux."  mairie de Sadirac

    Christophe Rey n'a pas porté plainte car le chemin se trouve sur un terrain privé et le propriétaire laisse volontiers libre accès aux randonneurs ou cyclistes. Donc, il ne veut pas l'ennuyer avec cet épisode. Mais il veut quand même alerter car ce secteur est apprécié des amateurs de loisirs à l'air libre. Qui a poser un câble pareil avec de telles conséquences? Il ne comprend pas. Mais il aimerait faire comprendre à l'auteur le danger que représente son acte. 

    La méthode est décriée dans tous les commentaires. Elle semble s'étendre sur le territoire hexagonal et peut nuire à un cycliste, un jogger, un cavalier et son cheval.

    Dans les forêts, les pièges anti-VTT se multiplient. Des actes malveillants qui inquiètent beaucoup les gendarmes car les conséquences peuvent être dramatiques. Depuis 2004, une cinquantaine de victimes a été comptabilisée. Côté justice, seul un chasseur a été condamné en 2015 pour avoir piégé un vététiste. Dans toute la France, une association recense les pièges et les victimes.

     

    11/03/2021 : Indre-et-Loire : le chasseur imprudent condamné

    Le tir visait un sanglier mais a blessé un autre chasseur, le 4 novembre 2018 à Continvoir. La victime n’a pas retrouvé le plein usage de sa main depuis.

    Tribunal correctionnel de Tours. Didier tente de dissimuler sa main droite, barrée par ce majeur handicapé qui le ramène inlassablement au 4 novembre 2018. En milieu de matinée, entre un fourré et un chemin rural de Continvoir, lors d’une partie de chasse familiale, sa vie a basculé.

    « J’ai entendu le sanglier se rapprocher, poursuivi par les chiens, raconte Didier lors de son audition par les gendarmes. Un coup de feu, un seul. Puis la douleur, insoutenable, ressentie à la main droite. »
    Le tir est parti à 150 m de lui. Par réflexe presque. Une gâchette chaude, comme on dit dans le milieu, pour décrire l’adrénaline. Derrière le fusil se trouve Gérard, 62 ans. « Reconnu comme un chasseur expérimenté », rappelle son avocate, Me Johanna Guerekobaya. Homme sans histoires, quarante-cinq ans d’activité dont la moitié en matière de gros gibier, Gérard est avant tout… l’oncle de la victime.
    « Négligence et imprudence » Dans cette famille, la chasse est une religion. Une passion partagée de génération en génération, à l’affût d’une biche, d’un chevreuil ou de « cochons ». Telle avait été dressée la feuille de battue dominicale, organisée aux Morinières pour une quinzaine de personnes.
    Didier est transporté vers les urgences de l’hôpital Trousseau, à Saint-Avertin, lorsque les gendarmes arrivent sur place. Sa main subira trois opérations chirurgicales lourdes en deux ans.
    Mardi, devant le tribunal correctionnel de Tours, l’oncle et son neveu se sont retrouvés face à face. Sans vraiment d’animosité, pour clore « cet incident », selon l’avocate de la défense, qui a scellé « un effondrement total » dans l’existence de Didier, dépeint Me Boualem Bendjador.
    Le bâtonnier insiste : les interventions, les anti-douleur à haute dose, la vie familiale entachée, l’incapacité totale de travail d’un an… « Nous en sommes à un moment où la question qui se pose est de savoir s’il va sectionner le majeur ou le laisser comme tel », résume-t-il sans ambages. Tout ça pour une faute d’appréciation. « Négligence et imprudence », pointe la représentante du ministère public. Une question d’angle de tir, notamment. Le b.a - ba pour qui manie la carabine.
    Gérard n’élude pas sa responsabilité. Il ne reverra toutefois pas son fusil, confisqué mardi par la justice. Ni son permis de chasse, retiré. Surtout, il a écopé d’une peine de six mois de prison avec sursis.

     

    11/03/2021 : Laissé pour mort dans un fossé et criblé de plombs, ce chiot provoque un élan de solidarité

    Une passante a trouvé une petite chienne de 5 mois à l’agonie dans un fossé, près de Parcé-sur-Sarthe (72). Le jeune animal était criblé de plombs. Il a été pris en charge par le refuge de l’Arche de Silo, lequel porte plainte pour acte de cruauté. La Fondation 30 Millions d’Amis se constitue partie civile.

    Victime de la cruauté humaine, Beauté Céleste est devenue une célébrité sarthoise. Il faut dire que son histoire dramatique a bouleversé un large public.

    Une patte arrière « en partie arrachée »

    Retrouvée agonisante sur le bas-côté d’une route (25/2/2021), la chienne de seulement 5 mois souffrait d’une grave blessure, le corps était criblé de plombs. C’est une passante qui, en s’approchant, a aperçu l’animal en détresse et a immédiatement alerté la mairie de Parcé-sur-Sarthe. Non identifiée et en très mauvais état, son avenir était plus qu’incertain. Mais l’association locale L'Arche de Silo l’a prise sous son aile.

    « C’est impardonnable, peste la présidente Virginie Arthus-Bertrand. Cette petite chienne a été victime d’un acte inqualifiable. Nous ne pouvions pas rester sans rien faire. Surtout avec ce regard si profond qui ne demandait qu’une aide. » Emmené chez le vétérinaire, l’animal a reçu les premiers soins mais l’omniprésence de plombs à une patte complique son destin. « Sa patte arrière a été en partie arrachée, décrit la présidente de l'association. Elle a tellement de plombs qu’on ne voit pas le bout de sa patte. Et cela risque de l’empoisonner. On s’est acharné sur elle. »

    Solidarité pour sauver Beauté Céleste

    Une cagnotte a alors été lancée pour sauver Beauté Céleste et lui donner une chance en tentant une opération chirurgicale et la pose d’une prothèse. Plus de 6000 euros ont été récoltés, bien plus que la demande initiale. L’espoir est donc toujours permis pour sauver la chienne. « La mobilisation pour sauver cette beauté est extraordinaire, souligne Virginie. De la passante qui l’a sauvée à ces personnes de toute la région qui ont donné de l’argent, cela vous montre qu’il n’y a pas que des monstres chez les humains. »

    En attendant l’opération salvatrice, Beauté Céleste est choyée au refuge de l'Arche de Silo et essaie petit à petit de refaire confiance : « C’est un chiot traumatisé, note Virginie. Au début, elle n’osait pas aller manger. Elle recule quand on l’approche. C’est une petite chienne très intelligente qui mérite toute notre affection. »

    Une plainte pour acte de cruauté envers un animal domestique est déposée et la Fondation 30 Millions d’Amis se porte partie civile.

     

    12/03/2021 : Indre-et-Loire. Du sursis pour un chasseur qui avait accidentellement blessé son neveu

    Un sexagénaire a été condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal de Tours, mardi 9 mars, pour avoir blessé accidentellement son neveu au cours d’une partie de chasse, en 2018. Touchée à la main, la victime a subi depuis trois opérations chirurgicales.

    Un homme âgé de 62 ans a été jugé par le tribunal correctionnel de Tours (Indre-et-Loire), mardi 9 mars, pour avoir blessé son neveu lors d’une partie de chasse, rapporte La Nouvelle République.

    Les faits remontent au 4 novembre 2018. Lors de cette sortie de chasse sur la commune de Continvoir, le prévenu, chasseur expérimenté, se trouvait à 150 mètres de la victime lorsqu’il a tiré pour viser un sanglier. Il avait alors malencontreusement touché la main droite de son neveu.

    Six mois avec sursis

    Ce dernier, gravement blessé, avait été transporté à l’hôpital de Saint-Avertin. Depuis, il a subi trois opérations lourdes à la main et n’a pas retrouvé pleinement son usage. Lors de l’audience, la représentante du ministère public a souligné la faute d’appréciation du mis en cause et sa « négligence et imprudence », selon ses propos relayés par le quotidien régional.

    Le sexagénaire a finalement été condamné à six mois de prison avec sursis. Son fusil de chasse lui a été confisqué et son permis de chasse retiré.

     

    12/03/2021 : Orléans : un chat domestique blessé par balle, la municipalité hausse le ton

    Il y a quelques jours, un chat domestique a été blessé par arme à feu alors qu'il se promenait dans le quartier Saint Marceau, à Orléans. Une situation intolérable pour Capucine Fedrigo, la toute jeune conseillère municipale en charge de la cause animale.

    C'est un véritable coup de gueule que pousse ce vendredi Capucine Fedrigo, la jeune conseillère municipale en charge de la cause animale. Dans un communiqué envoyé à la presse, elle explique avoir été informée le 8 mars dernier, par un vétérinaire , d'un acte malveillant envers un chat domestique du quartier Saint Marceau. L'animal a été victime d'un tir par arme à feu alors qu'il se promenait. Il a pu être opéré et sauvé. 

    C'est un comportement intolérable

    Capucine Fédrigo précise que ce n'est pas la première fois qu'un comportement de " maltraitance animale est commis sur la commune. "En tant que conseillère municipale de la Ville, je tiens à rappeler que ce type de comportement est absolument intolérable" insiste Capucine Fedrigo. Elle rappelle que le fait de "donner volontairement la mort à un animal domestique" est puni par la loi. Une amende de 1.500 euros est prévue, elle monte à 3.000 euros en cas de récidive. Pour le minou de Saint Marceau, son propriétaire a porté plainte et la ville espère bien que l'auteur des faits sera retrouvé et sanctionné.

    La problématique des chats errants

    Toujours dans son communiqué à la presse, Capucine Fedrigo explique que la ville travaille actuellement à trouver des solutions sur la problématique des chats errants. Dans certains quartiers, les petites bêtes à poil prolifèrent de façon excessive. Mais, cela ne justifie pas de recourir à la violence pour s'en débarrasser. Et là dessus, la conseillère municipale est très claire : " Je tiens à souligner qu’en aucun cas des excuses tirées de ce que ces animaux provoqueraient une quelconque « nuisance » ne sauraient être acceptées pour justifier leur mise à mort ou des actes de cruauté à leur égard". Elle invite d'ailleurs les habitants, qui sont témoins d'actes malveillants envers des animaux, à contacter la police municipale ou leur mairie de quartier. 

    Des actes qui ne doivent pas rester impunis

    Capucine Fedrigo rappelle que la Ville et ses élus sont particulièrement attentifs au bien-être animal et c'est d'ailleurs pour cela qu'une délégation spécifique à la cause animale a été crée en 2020. " A l’heure où nous mettons en œuvre des dispositifs pour protéger nos arbres d’éventuelles dégradations, nous souhaitons fermement que les actes de mauvais traitement envers les animaux ne restent pas impunis sur notre territoire"

     

    12/03/2021 : Condamnés pour braconnage nocturne dans le Cher

    Trois prévenus du tribunal correctionnel de Bourges ont été jugés coupables de « chasse non-autorisée en réunion, de nuit, avec un véhicule et port d’arme » et de « chasse sur le terrain d’autrui sans le consentement du propriétaire ou du détenteur du droit de chasse ». En d’autres termes : de braconnage.

    Le Raboliot de Maurice Genevoix avait tout de même une autre classe. Et il était, surtout, beaucoup plus discret.
    À méditer pour trois prévenus du tribunal correctionnel de Bourges, condamnés, jeudi, à 1.000 euros d’amende avec sursis chacun, plus 200 autres euros d’amende (sans sursis celle-là) et, solidairement, à verser quelques centaines d’euros à la Fédération départementale des chasseurs du Cher.
    Ils ont été jugés coupables de « chasse non-autorisée en réunion, de nuit, avec un véhicule et port d’arme » et de « chasse sur le terrain d’autrui sans le consentement du propriétaire ou du détenteur du droit de chasse ». En d’autres termes : de braconnage.

    C’était dans la nuit du 14 au 15 novembre 2019, à Flavigny, canton de La Guerche-sur-l’Aubois. Le propriétaire d’un terrain y avait observé le passage de drôles d’individus. Il avait donc posé des appareils photos, au cas où…
    Cette fameuse nuit, un véhicule indésirable a ainsi été photographié, et plus tard identifié grâce à ses plaques minéralogiques.
    À son volant, une dame dans la petite cinquantaine. Elle convoyait deux passagers, chacun bien identifiable et muni d’une arme de chasse.

    Maladroits et bredouilles

    Une barrière défendant le passage et interdisant la chasse a été relevée, puis franchie. Deux coups de feu ont été tirés, en direction d’un chevreuil. L’animal n’a pas été touché.
    Le trio, maladroit, a vite été interpellé, et trois armes saisies.
    À la barre, les prévenus bredouillent en regardant leurs chaussures. Il y a là un quinquagénaire, la conductrice et un trentenaire. Ce dernier marmonne qu’il venait, à l’époque, « de passer le permis de chasse ». Et de rater l’examen.
    L’idée était donc de prendre des leçons sur le terrain, dispensées par un chasseur chevronné. De nuit certes, mais à la lueur des phares et bien au chaud, puisque sans même descendre de voiture. Un vrai safari à la Ernest Hemingway !
    « Du braconnage pur et simple », tonne Me Pascal Vernay-Aumeunier, l’avocat de la Fédération des chasseurs du Cher qui s’est portée partie civile.

    « Du braconnage, et pas bien malin ! »

    « Du braconnage, et pas bien malin en plus », confirme le substitut du procureur, Éric Raygasse. Il requiert trois amendes de 800 euros avec sursis.
    « Du braconnage bien sûr », convient le plaignant. Il sollicite toutefois la bienveillance du tribunal envers le plus âgé du trio. « Un gars fragile, très influençable, plaide-t-il. Il a bon fond, et s’est laissé entraîner… »
    L’avocat dudit, Me Antoine Fourcade, dépeint son client comme « le gentil du village, celui qui ne sait pas dire non et dont on a par conséquent abusé ».
    Le tribunal assortit son jugement d’une interdiction, pour le plus jeune, de se représenter à l’examen du permis de chasse avant un an. Et de la publication du jugement durant deux mois au tableau d’affichage de la mairie de Flavigny.

     

    17/03/2021 : Des espèces protégées d'oiseaux saisies dans le Pas-de-Calais

    Des oiseaux appartenant à des espèces protégées ont été saisis le mardi 9 mars à Willerval, au sud de Lens, dans le cadre d'une enquête menée par l'Office français de la biodiversité. Tous les oiseaux ont été relâchés en milieu naturel.

    C'est dans le cadre d'une enquête judiciaire sur des détentions illégales d'espèces protégées que les inspecteurs de l'environnement de l'Office français de la biodiversité (OFB) dans le Pas-de-Calais ont réalisé une perquisition chez un particulier le 9 mars à Willerval, au sud de Lens. La perquisition fait suite à un témoignage qu'ils ont reçu.  Sur place: ils ont découvert des Chardonnerets élégants, des Pinsons des arbres, des Verdiers d'Europe et des Tarins des aulnes, ainsi que des cages destinées à piéger les oiseaux. Ils étaient a priori destinés à être revendus au marché noir. Tous les oiseaux ont été relâchés dans la nature, loin du lieu de la perquisition, mais dans un lieu tenu secret par l'OFB pour ne pas attirer les braconnier. C'est désormais le parquet d'Arras qui est en charge des suites judiciaires. 

    L'OFB rappelle que le code de l'environnement prévoit une peine pouvant aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 150.000€ d'amende en cas de détention illégale, de capture d'espèces non domestiques, d'utilisation illégale d'espèces protégées ou encore d'ouverture d'un établissement d'élevage d'animaux non-domestiques, sans certificat de capacité. Une saisie similaire avait déjà eu lieu au mois de février à Mercatel, au sud d'Arras. Les chardonnerets se revendent par exemple très bien au marché noir, à partir de 100€ environ. 

    Un intérêt particulier pour les oiseaux dans le Pas-de-Calais

    L'intérêt est grand dans notre région pour ces oiseaux, et cet intérêt remonte au temps des mines, explique l'OFB. Les mineurs avaient l'habitude d'organiser des concours de chants avec des canaris. Avec le temps, ils se sont rendu compte que d'autres animaux dans la nature avaient aussi de très beaux chants et c'est ainsi qu'est né l'intérêt pour ces oiseaux. Pour rappel, les canaris étaient aussi utilisés au fond des mines pour prévenir les coups de grisou. 

     
     
    Chasseurs depuis plusieurs décennies, trois Mosellans sont inquiétés par la justice pour avoir organisé une battue sans avoir officiellement prévenu les autorités, au moyen d’une moissonneuse. Le parquet réclame de la prison avec sursis et la suspension de leurs permis de chasse.

    Audience de juge unique résolument « technique » ce jeudi 18 mars, évoquée en trois heures. A tel point que le ministère public a tenu à le souligner, et que le président Lambert se donne un bon mois pour se prononcer.

    Il s’agit pour le magistrat de décortiquer une affaire mettant en cause trois chasseurs du bassin de Thionville, poursuivis pour avoir organisé à Thionville une battue sans que les autorités ne soient officiellement prévenues. Particularité : une moissonneuse-batteuse aurait servi à rabattre le gibier. Dans ce dossier mis au jour par une lettre anonyme, il est aussi question d’une balle tirée sur un sanglier, laquelle aurait fini sa course dans la lunette arrière d’un véhicule stationné dans un chemin voisin.

    Arrêt préfectoral en leur faveur ?

    L’histoire peut paraître un peu démentielle, mais pas tant que ça, à en croire les protagonistes et le représentant de la police de l’environnement. Le parquet, l’avocat de la fédération départementale des chasseurs s’accordent sur un point : ce jour de juillet 2017, les règles de sécurité n’ont pas été respectées par les prévenus, la déclaration administrative n’est pas arrivée sur le bureau des autorités et l’usage de l’engin agricole constitue bien une infraction au Code de l’environnement.

    De son côté, le conseil de la défense évoque un arrêt émanant de la préfecture de Moselle qui assouplit la législation française en matière de chasse. Et d’expliquer notamment que l’utilisation d’une moissonneuse-batteuse en période de récolte n’exclut pas une action de chasse, en toute légalité. Au sujet de la déclaration de la battue ? « Une erreur du responsable de la chasse », donc pas de ses trois clients.

    Dans ses réquisitions, la parquetière a réclamé des peines de sursis, des amendes, des interdictions de conserver le permis de chasse et de détenir des armes.

    Délibéré le 15 avril.

     

    19/03/2021 : Isère. Un agriculteur abat un husky en promenade avec sa maîtresse, il est condamné

    Un agriculteur a été condamné à dix mois de prison avec sursis jeudi 18 mars pour avoir abattu un chien husky à Crémieu (Isère) en avril 2020. Sa propriétaire et sa fille se promenaient avec leur animal quand l’homme lui avait tiré dessus.

    Un agriculteur a écopé de dix mois de prison avec sursis jeudi 18 mars. Il avait abattu un chien husky en promenade avec sa maîtresse le 30 avril 2020, durant le premier confinement, rapporte Le Dauphiné Libéré.

    La plaignante et sa fille promenaient l’animal quand ce dernier s’était aventuré dans un pré de vaches à Crémieu (Isère). Le prévenu avait alors dégainé son arme de chasse et avait tiré sur leur compagnon.

    Retrait du permis de chasse

    Sept fusils et carabines avaient été saisis à son domicile. Le mis en cause n’était pas présent lors de l’audience. Le quotidien régional note qu’il était souffrant. Le tribunal a été plus clément que le parquet qui avait requis un an de prison avec sursis.

    En plus de sa peine d’emprisonnement, il devra indemniser les victimes : propriétaires du husky et associations de protection des animaux. Il a interdiction de détenir une arme pendant trois ans et s’est vu retirer son permis de chasse, précisent nos confrères. Il ne pourra pas en détenir un nouveau pendant trois ans.

     

    Un jeune homme de 22 ans est décédé dans un accident de chasse ce dimanche matin à La Neuveville-sous-Monfort, près de Vittel, dans les Vosges. Il a été mortellement touché par le tir d'un autre chasseur.

    Un chasseur de 22 ans est mort dans un accident de chasse, ce dimanche matin à La Neuveville-sous-Monfort, près de Vittel dans les Vosges. Il a été mortellement touché par le tir d'un autre chasseur.

    L'accident est survenu dans une prairie lors d'une opération de régulation de la population de corbeaux. Quatre chasseurs étaient présents. La victime et l'auteur présumé du tir auraient fait feu au même moment, selon le maire Francis Dehon, joint par France Bleu Sud Lorraine.

    Les pompiers et le SMUR des Vosges sont intervenus aux alentours de 8h30 ce matin. Le lieu du drame a été bouclé par la gendarmerie.

    Il n'y a pas de lien de famille ente la victime et les autres chasseurs précise le maire de la commune. Ils procédaient à des tirs de régulation de corvidés, à savoir les corbeaux ou les corneilles. Ces tirs sont autorisés pour limiter les dégâts de ces espèces notamment sur les cultures agricoles. La saison traditionnelle de chasse est, elle, déjà terminée.

    Un drame qui émeut le monde de la chasse, selon Frédéric Tissier, président de la fédération des chasseurs des Vosges : "c'est une grande consternation dans les rangs des chasseurs. On pense évidemment aux familles de la victime et de la personne responsable du tir. C'est tragique, on arrive pas à l'accepter."

     
     
    Virginie Arthus Bertrand, fondatrice de l'Arche de Silo à Parcé-sur-Sarthe, a recueilli une petite chienne la patte arrière criblée de plombs. Retour sur une belle histoire.

    Beauté Céleste gambade dans le jardin de Virginie Arthus Bertrand à Parcé-sur-Sarthe (Sarthe). La petite chienne est une miraculée. Grâce à la ténacité de la fondatrice de l’Arche de Silo à Parcé et à une mobilisation exceptionnelle, Beauté Céleste a pu être opérée et sauvée.

    Fin février, une petite chienne était trouvée dans un fossé entre la route de Parcé et d’Arthezé, la patte arrière criblée de plombs et très maigre. C’est à la porte de Virginie Arthus Bertrand qu’on a sonné pour qu’elle sauve l’animal.

    Virginie Arthus Bertrand a fondé l’Arche de Silo un an plus tôt et s’est déjà forgé une solide réputation de bienfaitrice des animaux. La petite chienne n’aurait pas pu mieux tomber.

    Dans le fossé depuis 3 ou 4 jours

    « La vétérinaire m’a dit qu’elle était très maigre, qu’elle pouvait être dans ce fossé depuis trois ou quatre jours ». Sa patte était sanguinolente.

    « Les plombs sont tous au même endroit, on lui a tiré dessus à bout portant ». Virginie Arthus Bertrand

    La vétérinaire a estimé qu’elle était « très sérieusement blessée, qu’elle pourrait survivre mais que les soins coûteraient chers ». L’association ne roule pas sur l’or.

    6 340 euros récoltés

    Virginie Arthus Bertrand commence par négocier avec la commune de Parcé pour « qu’ils donnent ce qu’ils auraient dépensé en fourrière et pour l’euthanasier ». Puis elle lance une cagnotte en ligne, relayée par les journaux locaux. Le résultat a été bien au-delà de ses espérances. « Elle était ouverte pour 1 000 euros, nous avons récolté 6340 euros très précisément ».

    600 courriers et courriels

    La Parcéenne tend le bras et montre les dizaines de courriers reçus. Elle en ouvre un : « à mon âge, je n’ai plus d’animaux mais beaucoup d’amour », écrit une femme. Un autre indique « j’ai de petits moyens mais l’histoire m’a touché ». Souvent, leurs auteurs glissent un petit chèque et racontent leurs histoires avec des animaux. Virginie Arthus Bertrand en est encore émue.

    « Une dame a donné jusqu'à 250 euros, c'est la bienfaitrice de Beauté Céleste ».

    La Parcéenne y met un point d’honneur. « Je vais répondre à chacun de ces 300 courriers ». Et aux 300 courriels.

    Le pire et le meilleur de l’humain dans cette histoire

    Elle sourit en regardant Beauté Céleste allongée sur le canapé, sa patte dans un pansement. « Ce qui me transporte dans cette histoire, c’est que l’on a le pire et le meilleur de l’humain. Face à une personne qui a trouvé normal de cribler une chienne de plomb et de l’abandonner dans un fossé, il y a 600 personnes qui s’insurgent et qui disent non ».

    L’argent a permis à Beauté Céleste d’être opérée dans une clinique d’Angers.

    « Il reste encore des plombs dans sa patte, il faut lui retirer au risque qu'elle s'empoisonne. Il va y avoir une 2e opération qui décidera vraiment de l'avenir de sa patte ».

    Et elle va de mieux en mieux. « Le vétérinaire a été étonné de sa progression ».

    30 Millions d’Amis se porte partie-civile

    L’argent restant après la 2e opération « sera utilisé pour les chiens et les chats abandonnés. Dans les courriers, beaucoup m’ont dit que si ça ne servait pas à Beauté Céleste, ça servirait à d’autres ».

    En attendant, elle se repose chez Virginie, à l’Arche de Silo, entourée d’amour. Et elle gambade au milieu des autres chiens. « Elle est craintive mais c’est de mieux en mieux, elle devait vivre dehors ».

    Beauté Céleste a désormais une famille

    La Parcéenne a trouvé la future famille de Beauté Céleste. « Il y a eu beaucoup de propositions et une dizaine sérieuses ». Ses critères étaient très stricts.

    « Je voulais qu'elle ne soit pas trop loin, qu'il y ait d'autres animaux et qu'elle ne soit pas seule toute la journée ».

    C’est une jeune femme, assistante vétérinaire qui pourra l’adopter. Virginie Arthus Bertrand a le cœur serré de la laisser mais est sûre de son choix.

    D’autres animaux sont encore à sauver. Et il n’est pas question d’en rester là. « J’ai porté plainte pour cruauté envers un animal et 30 Millions d’Amis s’est porté partie civile. Je veux que les gens sachent qu’on ne peut pas tirer sur un animal en toute impunité ».

     

    24/03/2021 : Loup traqué par une voiture dans le Var : l'association Férus porte plainte

    Le samedi 13 mars une vidéo montrant un loup poursuivi par une voiture aurait été filmée dans le secteur d'Aiguines, dans le Var. Les images tournées au téléphone portable montrent un animal de dos éclairé par les phares d'une voiture. Le film a été publié il y a quelques jours sur le groupe Facebook "Non au loup", qui compte plus de 7000 abonnés et qui se revendique comme un espace d'information pour les éleveurs, "sans haine ni violence".

    Au terme de la vidéo il n'est pas possible de savoir si le loup a été écrasé par le véhicule. Le commentaire de l'administrateur de la page justifie cette publication en disant que ceux qui seraient choqués par ces images ne le seraient pas quand le prédateur s'en prend aux exploitations agricoles. Il précise qu'avec "le tir de défense renforcé, on peut tuer des loups avec 40 centimes (le prix d'une balle)" et que donc le conducteur n'allait pas abimer une "berline à 40 000 euros". Une publication troublante et violente qui n'apporte pas grand-chose au débat. L'association Férus (pour la protection du loup) a réagi hier :

    "Nous sommes en présence, a minima, d'une perturbation intentionnelle d'une espèce protégée, peut être également d'une destruction d'espèce protégée puisque nous ignorons ce qu'est devenu ce loup ensuite. Par conséquent, FERUS a adressé ce jour une plainte auprès du procureur de la République de Draguignan, accompagnée de captures d'écran, l'une d'elle montrant un individu indiquant être l'auteur de la vidéo".

     

    24/03/2021 : Lyon : il abat des dizaines d'oiseaux à la carabine depuis son balcon "pour s’amuser"

    La semaine dernière, à Lyon, un homme d'une trentaine d'années a été interpellé par la police. Armé d'une carabine, il est soupçonné d'avoir abattu des dizaines de pigeons, merles ou corbeaux depuis son balcon.

    Un tueur d'oiseaux a été arrêté la semaine dernière à Lyon. L'homme, âgé d'une trentaine d'années, était soupçonné d'avoir fusillé des dizaines de bêtes, armé d'une carabine, depuis son balcon, rapporte Le Progrès.

    Recherché depuis fin novembre 2020, le suspect a réussi à échapper à la police durant de long mois. Ce sont finalement les plombs prélevés sur la dépouille d'un pigeon par un vétérinaire qui ont permis aux enquêteurs de l'identifier et d'accélérer son interpellation.

    "Février a été un carnage"

    Le 19 novembre dernier, une habitante du 6e arrondissement de la "ville lumière" avait entendu une détonation puis vu un pigeon s'écraser au sol, alors que des enfants jouaient au pied de l'immeuble. Les tirs n'ayant guère cessé au fil des jours, les riverains avaient naturellement commencé à s'inquiéter pour leur sécurité.

    "Le mois de février a été un carnage, a rembobiné une habitante du quartier. J’ai vu des pigeons se faire tirer dessus et je craignais qu’il touche un enfant au lieu d’un oiseau. Il y avait des plumes partout et des oiseaux morts dans le square qui étaient mangés par les rats". Malgré son arrestation, le tireur du balcon aurait déclaré à la police qu'il avait abattu ces oiseaux "pour s’amuser".

     

    25/03/2021 : Bas-Rhin. Prisonnier d’un piège à mâchoires, un hibou grand-duc a dû être euthanasié

    Un hibou grand-duc a été retrouvé prisonnier d’un piège à mâchoires - dont l’utilisation est interdite depuis 1995 - sur le bord d’un chemin à Preuschdorf (Bas-Rhin), le 16 mars dernier. L’animal, qui appartient à une espèce protégée, a dû être euthanasié. Une enquête a été ouverte par l’Office français pour la biodiversité.

    Une cavalière a découvert, mardi 16 mars sur le bord d’un chemin à Preuschdorf (Bas-Rhin), un hibou grand-duc coincé dans un piège à mâchoires. Après avoir libéré la patte de l’animal, elle l’a transporté au Gorna (Groupement Ornithologique du Refuge Nord Alsace) de Neuwiller-lès-Saverne, un centre de soins pour la faune sauvage, raconte Les Dernières Nouvelles d’Alsace.

    Mais les vétérinaires ont dû euthanasier ce hibou mâle adulte, qui présentait une fracture ouverte à la patte depuis plusieurs jours.

    Des enquêteurs de l’OFB missionnés

    Selon la cavalière, le rapace aurait été attiré dans le piège par un appât, même si celui-ci ne lui était pas destiné. Le maire de la commune a indiqué à nos confrères ne pas vouloir « que cet acte reste impuni ». Il envisage de déposer une plainte à la gendarmerie.

    Par ailleurs, des enquêteurs de l’Office français pour la biodiversité (OFB) cherchent à retrouver la personne qui a posé le piège à mâchoires, dont l’utilisation est pourtant interdite depuis 1995, rappelle le quotidien régional.

     

    25/03/2021 : Maltraitance animale en Loire-Atlantique : la justice confisque les chiens du chasseur

    À la barre pour actes de « cruauté » et de « sévices graves » sur des animaux, un habitant de Paulx a été condamné par le tribunal correctionnel de Nantes à des amendes.

    Le tribunal correctionnel de Nantes a confisqué, mardi 23 mars 2021, les chiens d’un ouvrier agricole de Paulx (Loire-Atlantique), après la plainte dont il avait fait l’objet en juillet 2018 de la part de l’association Urgence maltraitance animale (UMA).

    Le prévenu, 57 ans, était initialement accusé d’actes de « cruauté » et de « sévices graves » sur ses animaux : il aurait « tué » ses chiens de chasse « avec un fusil » quand ils n’étaient plus « aptes », abattu des corbeaux « sans autorisation » administrative ou encore tiré sur des chats du voisinage quand ils passaient sur sa propriété.

    Le prévenu était également accusé par l’association d’avoir enfermé des chiennes en chaleur dans une bétaillère « pendant trois semaines » pour éviter qu’elles ne soient mises en saillie par des congénères mâles.

    Alertée par l’ancien beau-frère du prévenu, Urgence maltraitance animale avait trouvé chez lui un « nombre incalculable » d’animaux, parmi lesquels « une vingtaine » de chiens de chasse « dans des conditions pitoyables ».

    Des chats « massacrés à coup de fusils et laissés agonisant »

    « Particulièrement choquée » par sa visite, une bénévole de l’association de protection animale avait fait état de clapiers à lapins « insalubres », de chats « massacrés à coups de fusil et laissés agonisants », d’un bouc « attaché court » et « sans eau » ou encore de lapins « lâchés dans les champs pour être mangés » par des chiens affamés.

    Mardi, lors de l’audience, le quinquagénaire a globalement contesté les faits qui lui étaient reprochés. « Mon beau-frère a écrit cette lettre alors qu’il n’est pas revenu chez moi depuis 2010, depuis que mon ex-femme est partie », s’est-il défendu. C’est comme s’il voulait que je perde la garde de ma fille de 16 ans. »

    « Piégeur agréé en mairie », cet ancien agriculteur revendique d’avoir empoisonné légalement « 212 rats » en une seule année.

    Pour démontrer que ses animaux n’étaient pas attachés trop court, il a même sorti à l’audience une chaîne métallique de plusieurs mètres de long… sous les yeux éberlués de la présidente du tribunal, qui s’est demandé comment il a pu passer sans encombres les contrôles de sécurité du Palais de justice de Nantes !

    Au final, le prévenu a simplement admis avoir tué ses deux chiens Oslo et Othello : le premier s’est fait « bourriner par un sanglier » et le second était « passé sous les roues » de son tracteur. « Je n’ai pas eu le courage d’aller chez le vétérinaire, j’ai pris le fusil », a-t-il soupiré.

    Des faits « clairement pas acceptables »

    Conduit en psychiatrie en mai 2018, après avoir menacé de se rendre dans les bureaux de la Mutualité sociale agricole (MSA) « avec un fusil », cet ancien agriculteur a aussi reconnu lors de son procès avoir tué « deux chats » sur sa propriété, mais c’était « en 1980 » : son père « ne supportait pas les matous », a-t-il expliqué à la juge nantaise.

    Depuis cette histoire, cet homme n’a plus d’animaux et il a « tout vendu ».

    Le procureur de la République, pour sa part, a estimé que certains faits reprochés au prévenu n’étaient « pas suffisamment précis » pour pouvoir être retenus par le tribunal. Le représentant du parquet avait en conséquence simplement requis deux mois de prison avec sursis et la confiscation des chiens du prévenu.

    Il devra au final payer 270 € à Urgence maltraitance animale pour son préjudice matériel, 300 € pour le « préjudice moral » de sa bénévole et 600 € pour ses frais de justice.

    L’homme n’aura toutefois pas d’interdiction de détenir des animaux, comme le demandait l’association.

    Ces faits sont « clairement pas acceptables », lui a bien rappelé la juge après l’énoncé de son jugement.

     

    26/03/2021 : Lot : six oiseaux protégés capturés et détenus illégalement dans des cages

    Les inspecteurs de l’Office français de la biodiversité ont mis la main, lundi dernier, sur des chardonnerets élégants qui avaient été capturés dans la nature puis détenus par un propriétaire, en cage. Les animaux ont été relâchés.

    Le lundi 22 mars 2021, les inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité du Lot ont saisi, lors d’une perquisition dans le cadre d’une enquête judiciaire en cours, six chardonnerets élégants ainsi que des dispositifs de capture et de détention des oiseaux. Ces passereaux issus de la nature et illégalement détenus ont été immédiatement relâchés. Le chardonneret élégant est un oiseau commun de nos campagnes dont les effectifs déclinent. Il tire son nom de son plumage aux couleurs vives et de son régime alimentaire constitué principalement de graines, dont celles de chardons. C’est une espèce commune des milieux peu densément boisés, qui niche en France, et notamment dans le Lot. Dans notre département, les populations locales sont renforcées hors saison de reproduction par des oiseaux hivernants, l’espèce forme alors des bandes de plusieurs dizaines d’individus.

    Comme de nombreux passereaux granivores communs, cette espèce subit un déclin marqué de ses effectifs en France, avec une réduction de 40 % observée sur la période 2 006 à 2016. Elle est classée vulnérable sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine (source : liste rouge des espèces menacées en France. Oiseaux de France métropolitaine. 2 016). L’espèce, du fait de ses qualités esthétiques et vocales fait également l’objet d’un braconnage important, avec probablement des milliers d’oiseaux capturés chaque année.

    De lourdes sanctions pour la capture d’espèces protégées

    Espèce réglementée, le chardonneret élégant est mentionné dans l’article 3 de l’arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Ainsi, il est notamment interdit de capturer, détenir, transporter, commercialiser des spécimens de chardonneret élégant. Chacun de ces faits constitue un délit passible d’une peine de 3 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende.

     

    27/03/2021 : La Faute-Sur-Mer. Braconnage de civelle : un engin de pêche saisi sur le cours du Lay

    Trois hommes ont été interpellés par la gendarmerie maritime à La Faute-Sur-Mer, alors que l’un d’entre eux cherchait à capturer des alevins d’anguille.

    Trois personnes ont été interpellées sur l’écluse du Pont du Braud, à La Faute-sur-Mer. L’un des trois hommes a été surpris avec un tamis par les militaires de la gendarmerie maritime de La Rochelle. Une intervention opérée au cours de la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 mars. Les deux autres hommes assuraient le guet sur le secteur.

    L’objectif était de pêcher des civelles à la faveur de la marée montante sur le cours du Lay. Le matériel, en l’occurrence un tamis, a été saisi. Mais l’équipe de pêcheurs n’avait pas capturé d’alevins d’anguilles. Entendus par les gendarmes, les trois hommes devront répondre de leurs actes prochainement devant le tribunal des Sables-d’Olonne.

     

    28/03/2021 : Aube : un naturaliste dénonce les pratiques de chasse aux sangliers d'une amicale auboise dans une vidéo

    Pierre Rigaux a publié ce samedi 27 mars une vidéo dans laquelle il dénonce les pratiques de l'amicale des chasseurs des Hautes Ventes, une association située au sud de Troyes. Des pratiques légales, dont le naturaliste questionne la moralité.

    La chasse n'a pas fini de diviser. Le dialogue entre chasseurs et naturaliste semble au point mort. Une nouvelle vidéo du naturaliste Pierre Rigaux, publiée sur ses réseaux sociaux ce samedi 27 mars, l'illustre un peu plus. Durant six minutes, le militant résume des mois d'enquête visant les pratiques de l'amicale des chasseurs des Hautes Ventes, située dans le sud de l'Aube. France 3 Champagne-Ardenne répond à trois questions qui se posent autour de cette vidéo.

    Qu'est-ce qui est reproché aux chasseurs ?

    Le militant anti-chasse dénonce le fait que les chasseurs nourrissent des sangliers et entretiennent leur population, ce qui va à l'encontre de l'argument régulièrement utilisé par ces derniers, selon lequel les chasseurs aident à la régulation des espèces nuisibles (le sanglier en fait partie). "Si on veut réguler la population de sangliers, on ne leur distribue pas de la nourriture, on les chasse", résume Pierre Rigaux.

    A l'aide des vidéos (attention, certains passages peuvent choquer) qu'il a pu se procurer "grâce à un lanceur d'alerte", le militant explique que les membres de l'amicale procèdent à des "tirs sélectifs épargnant les femelles (pour assurer la reproduction)", et "distribuent toute l'année du maïs stocké dans un silo agricole en quantité impressionnante (qui apporte un complément alimentaire notable, autorisé localement pour dissuader les sangliers d'aller se nourrir dans les cultures agricoles)". "Les problèmes de cohabitation avec les sangliers et de dégâts aux cultures ne sont jamais réglés, explique-t-il, malgré l'augmentation continuelle des périodes de chasse : ouverture dès juin-juillet dans la plupart des départements, voire mai ou avril dans certains."

    Est-ce que ces pratiques de chasse sont légales ?

    Pierre Rigaux reconnaît que les pratiques de l'amicale des chasseurs sont tout à fait légales. C'est d'ailleurs l'argument de l'amicale des chasseurs des Hautes Ventes. Son président, David Gueu (qui refuse de répondre à nos questions sur cette affaire, estimant que Pierre Rigaux est entré "illégalement sur sa propriété"), estime "que son intérêt n'est pas de disposer de beaucoup de sangliers et que l'agrainage n'a pas de conséquence sur ces animaux car ils trouvent l'essentiel de leur nourriture sans aide humaine". C'est également l'argument utilisé par la fédération de chasse de l'Aube.

    Contacté, son directeur Bruno Baudoux répond "qu'il n'y a pas de sujet, puisque tout est légal" et précise que l'agrainage se fait sur une propriété privée. Selon lui, les grillages mis en évidence dans la vidéo ne sont pas installés à destination des sangliers, mais pour éviter les dégradations et les sabotages de son terrain privé, car il y en a eu par le passé. 

    Mais alors, qu'est-ce qui cloche ?

    Pierre Rigaux veut mettre en lumière le caractère légal de ces pratiques de chasse pour mieux les dénoncer. C'est "justement ce que nous dénonçons : la chasse en France n'est pas organisée pour "réguler" réellement, mais pour s'auto-entretenir". Le militant le précise, "il ne s'agit pas d'accuser les chasseurs d'être seuls responsables de l'abondance des sangliers et des dégâts agricoles, mais force est de constater que la chasse de loisir ne permet pas de réduire leurs effectifs et donc de répondre aux conflits avec le monde agricole". Selon lui, les chasseurs "ont localement intérêt sur le terrain à disposer d'un gibier abondant, alors même que les fédérations de chasseurs peinent à indemniser les dégâts aux agriculteurs et vont même jusqu'à demander que ce coût soit partagé avec la collectivité".

    L'agrainage est souvent pointé du doigt par les défenseurs de la cause animale, mais également par certains agriculteurs. Selon la confédération paysanne que nous interrogions en mars 2020, "la pratique est l’une des causes de la prolifération des sangliers. Car les stocks de nourriture qu’apportent les chasseurs dans l’habitat des suidés, s’additionnent aux ressources de la forêt dont disposent déjà les bêtes". En revanche, interrogé lors de l'autorisation préfectorale de l'agrainage en mars 2020, Gauthier Bruno, responsable du dossier "dégât lié au gibier" de la FDSEA, affirmait que l'agrainage est le seul moyen d'éviter que les porcins n'engloutissent les semences des agriculteurs. "Si on ne met pas en place l’agrainage dès maintenant, expliquait-il, on fait courir un risque pour nos plantations. Cette année, les dégâts sont déjà estimés à 600.000€ dans l’Aube. C’est le double de l’année dernière."

     

    29/03/2021 : Trois adolescents soupçonnés d'avoir tué la trentaine d'animaux de la ferme de Leforest

    Les adolescents seraient revenus sur les lieux à 5 reprises pour poursuivre leur massacre.  

    Trois adolescents sont mis en examen pour les mutilations et les meurtres d’une trentaine d’animaux dans une ferme de Leforest dans le douaisis.

    Souvenez-vous, il y a un mois la découverte des corps d’un poney, de chevreaux, d’oies, de poules et de coqs avait provoqué une vive émotion.

    Les individus étaient revenus à 5 reprises sur le terrain pour se livrer à leurs actes.

    Les adolescents avaient coupé le grillage pour pouvoir entrer par l'arrière du terrain.

    Ils auraient filmé certains de leurs actes.

    C’est à la fois l’installation de caméras de surveillance par la police qui aurait permis de confondre les trois suspects âgés de 15 et 16 ans, et le père de l’un d’eux qui aurait réussi à faire parler son fils et à le persuader de se rendre à la police selon La Voix du Nord.

    Les propriétaires des animaux espèrent désormais obtenir des explications.

     

    29/03/2021 : Vendômois : un agriculteur jugé pour avoir tué trois busards

    L’exploitant est poursuivi pour avoir tué trois jeunes rapaces d’une espèce protégée qui nichaient dans une zone classée Natura 2000, près de Vendôme.

    Tribunal correctionnel de Blois

     Un agriculteur est convoqué mercredi 31 mars à la barre du tribunal de Blois pour répondre d’un délit peu habituel : on lui reproche d’avoir tué trois petits busards cendrés dans leur nid.

    Si les comparutions en justice pour un tel acte sont très rares, les atteintes contre ces rapaces sont, elles, malheureusement plus fréquentes. Les faits se sont produits dans une commune rurale proche de Vendôme, le 11 juillet 2018.

    La moisson battait son plein. L’exploitant s’est étonné que le prestataire chargé de moissonner sa parcelle laisse environ 10 m2 de blé sur pied. C’est alors qu’il a découvert au sol une cage grillagée protégeant une couvée de trois petits busards.

    L’exploitant qui est chasseur, a vu rouge. Il a pris un outil et a décapité les jeunes oiseaux au motif que ces rapaces s’en prendraient aux perdrix. Ce qui est faux car les busards cendrés se nourrissent exclusivement de sauterelles et de mulots. Puis, il a déplacé la cage hors du champ. Sauf qu’un adhérent d’une association de protection de la nature, qui avait posé la cage le matin même, s’est inquiété de ne plus la trouver à son retour.
    Jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende En effet, le territoire de cette commune est compris dans la zone Natura 2000 « Zone de protection spéciale Petite Beauce » et ces juvéniles non volants de l’espèce busard cendré (circus pygargus) faisaient l’objet d’une protection par cage le matin même de la moisson dans le cadre d’un programme spécifique.

    Cette espèce migratrice, qui vient séjourner dans notre région au printemps pour se reproduire avant de rejoindre l’Afrique en septembre, est effectivement protégée car les busards nichent au sol, essentiellement dans les champs de céréales à paille (blé et orge), ce qui les rend très vulnérables quand les moissonneuses entrent en action, en particulier les plus jeunes qui ne volent pas encore.

    C’est pourquoi des défenseurs de l’espèce se mobilisent chaque saison pour trouver les sites et poser les cages avec l’accord des propriétaires. En Loir-et-Cher, sur la bonne trentaine de couples de busards cendrés recensés dans le département, vingt-cinq ont été observés dans la zone protégée Petite Beauce.

    Après la découverte des jeunes busards morts, une enquête a été ouverte par les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB). Confondu par plusieurs témoignages, l’exploitant du champ a fini par reconnaître la vérité quelques mois plus tard.

    Il s’avère que la personne qui avait posé la cage le matin du 11 juillet s’est trompée et n’a pas prévenu le bon propriétaire. Ce qui n’empêche pas le mis en cause d’encourir jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende pour avoir enfreint le Code de l’environnement. Il risque également une suspension de son permis de chasse.

    L’association Loir-et-Cher Nature, la Ligue de protection des oiseaux, le Comité départemental de la protection de la nature et de l’environnement ainsi que la Fédération départementale de la chasse seront présentes à l’audience en tant que parties civiles.

     

    29/03/2021 : Chasse à la grenouille : le braconnier repéré à cause de sa lampe de poche

    Un homme, qui chassait la grenouille en toute illégalité, a été interpellé par les gendarmes vendredi soir à Oye-et-Pallet. Il a été repéré à la nuit tombée après avoir fait peur à une riveraine avec la lueur de sa lampe de poche.

    Les gendarmes ont sauvé une quarantaine de grenouilles vendredi 26 mars à Oye-et-Pallet. Les batraciens ont été relâchés dans leur milieu naturel après l’arrestation d’un braconnier sur les coups de 21 h.

    Elle croit à la présence d’un rôdeur

    C’est une femme apeurée qui, à la nuit tombée, a donné l’alerte. Alors qu’elle se trouvait chez elle, elle a aperçu la lueur d’une lampe de poche près de son jardin. Craignant la présence d’un rôdeur, elle a prévenu les gendarmes. Rapidement sur place, ils ont arrêté un homme qui était en possession d’une nasse remplie de grenouilles. Des batraciens qu’il venait de prélever de façon illégale, lui qui se trouvait sur un terrain privé sans autorisation.

    Une espèce protégée

    Un arrêté préfectoral autorise le prélèvement de grenouilles dans le Doubs durant un mois, à condition de respecter des règles strictes et précises, car il s’agit d’une espèce protégée.

    Une procédure est en cours pour le braconnier interpellé vendredi dernier, indique une source en gendarmerie. Sans oublier une verbalisation pour le non-respect du couvre-feu. Le braconnier n’avait pas d’attestation.

     

    01/04/2021 : Isère : un rapace tué par un tir de plomb à Tencin

    Un faucon pèlerin blessé a été déposé en urgence le 24 mars au Tichodrome du Gua. Après diagnostic, quatre plombs dans le corps de cette espèce protégée ont été détectés. Il est décédé dans la même journée, un cas qui n’est pas si isolé.

    Retrouvé sur le bord d’une route à Tencin, un faucon pèlerin adulte bien mal en point a été amené au Tichodrome du Gua, le 24 mars. « Le centre de sauvegarde de la faune sauvage a rapidement pris en charge le rapace, qui est une espèce protégée par la loi », explique Elorine Perrin en service civique depuis sept mois au Tichodrome. Les soignants ont réalisé un premier diagnostic. Des fractures ont été détectées.

    La clinique vétérinaire Fonta Vet à Fontaine a ensuite effectué des radios bénévolement. Constat : quatre plombs dans le corps. L’oiseau n’a malheureusement pas supporté l’anesthésie et est décédé.

    « Cela arrive plusieurs fois dans l’année »

    Ce faucon pèlerin n’est pas un cas isolé. Un milan royal, arrivé au centre en novembre, est encore en convalescence : « Il avait été touché par plusieurs plombs dont un dans la tête. » Quelques jours avant lui, une buse avait également été prise en charge. « Comme tous les rapaces, ces espèces sont protégées. Quand on est face à ces actes de braconnage, on engage systématiquement une plainte contre X », indique Elorine Perrin, émue par ces cas qui se répètent plusieurs fois dans l’année.

    La plainte sera déposée conjointement avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO), après validation de leurs conseils d’administration respectifs. « On a peu de moyens pour agir contre ces actes illégaux. On porte plainte contre X et on tente de collaborer avec d’autres associations comme la LPO ou l’Office français de la biodiversité (OFB) pour empêcher ces agissements. » Les agents de l’OFB ont donc également été prévenus. « Les gardes forestiers sont sur le terrain et peuvent éventuellement surveiller certaines zones où un braconnage a été signalé. »

    Le Tichodrome informe régulièrement ces abonnés sur les réseaux sociaux. « On alerte sur ces braconnages sur Facebook ou Instagram pour attirer l’attention sur l’importance de la protection de ces animaux », regrette Elorine. Parfois, les commentaires sur ces publications dérivent sur des débats pour ou contre la chasse. « Il faut faire attention à notre vocabulaire, on ne parle pas de chasse mais de braconnage. La chasse est fermée depuis le 28 février et c’est une espèce protégée. »

     

    01/04/2021 : Formerie : un chien de Julie Carton abattu par un chasseur

    C’est une tragique histoire que vient de vivre Julie Carton. L’un de ses trois chiens, qui allait souvent en forêt, a subi trois coups de fusil de la part d’un chasseur.

    C’est une période difficile à laquelle est confrontée Julie Carton habitante à Formerie (Oise).

    Très proche de ses animaux de compagnie, elle vient de perdre brutalement l’un de ses trois chiens Bayla (5 ans), malinois croisé avec berger allemand. En cause, un chasseur qui lui a tiré dessus à trois reprises.

    Les faits remontent au mardi 9 mars, en matinée. « J’étais à cheval. Subitement, malgré mon cache oreille, j’ai entendu trois coups de fusil provenant du bois juste à côté. »

    « Je n’ai pas pensé au pire tout de suite »

    À partir de ce moment-là, tout a basculé rapidement dans l’horreur. « Ça faisait peur clairement. Mes voisins avaient aussi entendu. Je n’ai pas pensé au pire tout de suite, mais j’avais comme une appréhension. »

    Ne sachant pas exactement encore ce qui s’était produit, un détail a permis de savoir. « J’ai vu l’une de mes chiennes Bella venir courir très vite vers moi, en panique totale, la queue entre les jambes. J’ai alors foncé vers le bois situé juste à côté. Et là, j’ai vu le corps de mon chien. Les entrailles sortaient, c’était horrible. »

    Du désarroi, de la colère, de la souffrance

    À cet instant, son chien pas encore mort souffrait terriblement. « Et c’est là que j’ai vu le chasseur en train de venir avec un tracteur, certainement pour prendre le chien, et ne pas laisser de traces. Choquée, je lui ai tout de suite demandé : qu’est-ce que vous avez fait ? Il m’a répondu avoir tiré dessus, parce que selon lui depuis deux ans, à cause des chiens, il n’aurait plus de gibier. »

    Le chien lui continue à agoniser. « Ça m’était insupportable, il fallait abréger cela au plus vite. Ça a pris quelques minutes, mais c’était terriblement long. » Avec l’aide de ses voisins, il a fallu ensuite prendre le corps du chien alors définitivement parti.

    « Rien ne pourra la remplacer »

    Depuis ce drame, Julie Carton a revu le chasseur responsable de la mort de son chien. « Ça n’a rien donné. Il a présenté ses excuses, et voulait me dédommager. Mais sérieux, quels dédommagements ? Rien ne pourra la remplacer. Si c’est une question d’argent, la valeur de mon chien est inestimable. »

    Sous le choc forcément, elle n’imaginait pas que cela puisse arriver. « Je sais que mes chiens sont toujours en liberté. Ils vont faire le tour des bois. On m’a indiqué de faire attention. Mais je ne pensais pas que ça irait dans de telles proportions. »

    Pour elle, il est évidemment très difficile de s’en remettre, mais pour ses deux autres chiens également. « Surtout, les deux, trois jours qui ont suivi, ils n’étaient pas comme d’habitude. Bella touchait le collier de Bayla pour le prendre. Je pense vraiment qu’ils ont compris ce qui s’est passé. »

    Quelle suite ?

    À présent, Julie Carton préfère encore se donner un temps de réflexion pour savoir si elle donnera une suite à cette affaire. « Je ne sais vraiment pas si je dois et si je vais porter plainte ou non. Je n’ai pas envie de me lancer dans quelque chose qui pourrait durer deux ans. »

    Après avoir été en contact avec des associations en lien avec la protection animale, elle sait en tout cas ce que le chasseur peut risquer. La peine à son encontre pourrait aller jusqu’à 30 000 euros d’amende et une condamnation à deux ans de sursis. Mais l’heure est surtout à faire son deuil. « J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. »
     
     
     
    Une amende de 4.000 euros a été requise envers l’agriculteur qui a reconnu avoir tué trois jeunes busards cendrés, à Selommes. Décision le 25 mai.
    Tribunal correctionnel de Blois
    Coup de sang d’un agriculteur sous pression ou geste délibéré d’un chasseur allergique aux rapaces ? Le tribunal correctionnel de Blois se fera une religion. Toujours est-il qu’une peine d’amende de 4.000 euros et une suspension de son permis de chasse ont été requises mercredi dernier envers l’exploitant agricole accusé d’avoir décapité trois petits busards cendrés dans leur nid (NR du 29 mars).
    Les faits s’étaient produits le 11 juillet 2018 à Selommes, près de Vendôme.
    L’homme âgé de 42 ans a comparu pour destruction et transport d’oiseaux appartenant à une espèce protégée : à la barre, il a reconnu sans détour. « Je n’étais pas content quand j’ai découvert la cage car personne ne m’avait prévenu. Je suis de Chartres et j’ignorais que ces busards faisaient l’objet d’un programme de protection dans la commune. » L’agriculteur ajoute qu’il était fatigué car la moisson battait son plein et les résultats n’étaient pas à la hauteur de ses espoirs. Il n’a pas compris pourquoi le prestataire qui conduisait la moissonneuse avait épargné un carré de dix mètres carrés de blé. Ce dernier avait repéré la cage protégeant la couvée. Mais l’exploitant s’est dit vexé de ne pas avoir été informé et y a vu un manque de respect envers son travail : il ignorait alors que l’association en charge du programme de protection de ces rapaces s’était trompée en prévenant un propriétaire voisin.
    Le substitut Florent Schmittler rappelle au prévenu les caractéristiques du régime alimentaire du busard cendré. « En tant que chasseur vous pensiez à tort que ce rapace se nourrit de petites perdrix alors qu’il ne mange que des campagnols et des insectes. Ces dix mètres carrés de blé représentaient à tout casser sept kilos de grains d’une valeur d’à peine plus de 1 euro. Et vous vous retrouvez à la barre pour ça. »
    « Je comprends le tort que j’ai causé au travail des bénévoles » Un inspecteur de l’Office français de la biodiversité explique au juge Jean-Christophe Maze que les busards cendrés viennent pondre au printemps dans les plaines de Beauce avant de retourner en Afrique après les beaux jours. « Les petits sont particulièrement menacés au moment de la moisson car ils ne sont pas encore volants. »
    L’agriculteur, chasseur occasionnel selon ses dires, assure ne nourrir aucune animosité envers l’espèce. « Je comprends le tort que j’ai causé au travail de ces bénévoles qui posent les cages pour protéger ces oiseaux. »
    François Bourdin, représentant de l’association Loir-et-Cher Nature qui a consacré plus de quarante ans de sa vie à la protection des espèces en péril, a rappelé la genèse de la « Zone de protection spéciale Petite Beauce » qui englobe la commune de Selommes. « Tous les agriculteurs de cette zone sont au courant de ce programme auquel ils sont associés. Vous jugez un chasseur qui déteste les becs crochus. » L’association réclame 1.500 euros en réparation pour chaque juvénile tué. La fédération des chasseurs de Loir-et-Cher représentée par Me Sandrine Pouget estime que ce comportement porte préjudice aux efforts entrepris pour protéger l’espèce et demande 600 euros de dommages et intérêts.
    Le représentant du ministère public déclare que les agissements du prévenu ont « sali le travail » des agriculteurs comme des chasseurs « qui jouent un rôle prédominant dans la sauvegarde de la faune sauvage. Ces rapaces sont des prédateurs utiles ».
    Dans sa plaidoirie, Me François Caré (barreau de Chartres) a demandé au tribunal de ne pas transformer ce dossier « en affrontement entre agriculteurs et écologistes » et d’éviter le procès d’intention envers son client « qui en raison de la fatigue a commis un geste inconsidéré mais non délibéré ».
    Prêt à faire amende honorable, l’agriculteur s’est proposé de sensibiliser ses collègues sur la question des busards cendrés dès qu’il en aura l’occasion. Le président, qui a mis sa décision en délibéré au 26 mai, a apprécié son initiative.
     
     
     
    Des chasseurs ont traqué une biche jusque dans l'enceinte de Pôle Emploi ce jeudi matin à Orange. L'animal a succombé à ses blessures. Les gendarmes enquêtent car la chasse est interdite, surtout en ville.

    À Orange, des chasseurs ont poursuivi une biche en pick-up jusque dans l'enceinte de Pôle Emploi jeudi matin vers 10h30. Les chasseurs ont pris la fuite abandonnant l'animal sérieusement blessé. La biche a été transportée dans une clinique vétérinaire d'Orange. Elle a succombé quelques heures plus tard, vraisemblablement à la suite d’hémorragies internes après avoir été percutée par le véhicule des chasseurs. 

    La biche est morte, percutée par les chasseurs

    Les gendarmes d'Orange ont ouvert une enquête pour délit de chasse sur un terrain privé à proximité d'habitations alors que la chasse est interdite. Ils assurent prendre très au sérieux cette enquête. Ils invitent les chasseurs à se présenter d'eux-mêmes à la gendarmerie pour s'expliquer sur cette chasse dangereuse.

     
    Mardi 13 avril, l’artiste et influenceuse pour la cause animale a publié une vidéo dans laquelle elle dénonce la maltraitance supposée de chiens de chasse à Reugny près de Tours (Indre-et-Loire). Le procureur de la République a été saisi. Deux plaintes avaient déjà été déposées à ce sujet depuis janvier dernier.

    Une influenceuse défenseuse de la cause animale s’est rendue à Reugny près de Tours (Indre-et-Loire) pour dénoncer des maltraitances supposées sur chiens de chasses, mardi 13 avril. Dans la foulée, Kreezy R a publié une vidéo sur les réseaux sociaux pour dénoncer leurs conditions de vie, rapporte La Nouvelle République. Elle a été vue plus de 265 000 fois en date de ce jeudi 15 avril.

    « Des chiens de chasse (sont) détenus dans des conditions totalement indignes et illégales », a-t-elle dénoncé dans sa vidéo. Sur place, l’influenceuse et la présidente de l’association Dignité Retrouvée, Muriel Legagneux, ont constaté « un cas de maltraitance avéré », écrivent nos confrères. Les animaux seraient tenus en cage avec peu de place dans un véhicule et auraient uniquement de « l’eau noirâtre » dans leurs gamelles.

    La mairie a lancé une procédure

    De son côté, la mairie de Reugny a déclaré qu’une procédure avait déjà été lancée et que la Direction départementale de la protection des populations avait été alertée au mois de février, indique le quotidien régional.

    Deux plaintes ont déjà été déposées par deux associations de protection animale. Une par la SPA en janvier et une seconde par l’association Dignité Retrouvée le 23 février, précise La Nouvelle Républicaine. Le procureur de la République de Tours a été saisi. Les faits devraient être jugés par le tribunal de police dans les prochaines semaines.

     

    Richard Mandral, le propriétaire de la meute d'Azerat et convoqué devant la justice le mercredi 28 avril prochain. Le préfet lui avait ordonné de réduire le nombre de chiens. Le tribunal de Périgueux estime qu'il n'a pas respecté cette mise en demeure assez rapidement.

    C'est une affaire qui fait beaucoup parler en Dordogne : la meute de chiens de chasse d'Azerat. Cette meute appartenant à Richard Mandral est dans le viseur de l'association One Voice depuis mars 2019. L'association avait alors publié une vidéo où on y voit des chiens attachés, entassés et affamés. Pour l'association, les chiens sont maltraités mais le préfet de la Dordogne a toujours assuré qu'il n'y avait jamais eu de mauvais traitements après plusieurs inspections des services vétérinaires. Le propriétaire des chiens a été mis en demeure pour faire baisser le nombre d'animaux. Aujourd'hui, la justice estime qu'il n'a pas été assez rapide. Richard Mandral est convoqué devant la justice fin avril. 

    Le propriétaire assure avoir réduit sa meute

    Aujourd'hui, Richard Mandral dit avoir atteint l'objectif : "Il ne me reste qu'une quarantaine de chiens". Mis en demeure par le préfet de la Dordogne en septembre 2019, il devait faire baisser le nombre de chiens de chasse dans sa meute de 110 à 45 et payer des amendes par jours de retard. Selon la justice, il n'est pas allé assez vite. Mais Richard Mandral estime que ce n'était pas si simple : "Il fallait trouver des gens pour les placer mais personne n'en voulait !" Il est convoqué devant le tribunal correctionnel le 28 avril prochain. 

    Il n'est pas poursuivi pour mauvais traitements

    Pour l'association de protection animale One Voice, ce renvoi en correctionnelle ne va pas assez loin. Selon elle, la justice doit également poursuivre Richard Mandral pour mauvais traitements et actes de cruauté : "Ce monsieur doit être empêché de détenir des chiens car dans un an on va se retrouver avec des chiens qui se reproduisent !" L'association avait d'ailleurs portée plainte mais ne comprend pas pourquoi il n'est pas poursuivi pour ce motif. Depuis diffusion de sa vidéo dans l'élevage en mars 2019, One Voice estime toujours que les chiens sont maltraités. On y voyait des chiens entassés, des animaux logés dans des conditions très difficiles, dans des cages à lapins. Selon l'association, certains chiens mangeaient même des morceaux de cadavres de leurs congénères. Or, les services vétérinaires et la préfecture n'ont jamais constaté de mauvais traitement particulier. 

     
     

    La victime qui a lourdement chuté, a été blessée au niveau de la gorge. La famille a déposé plainte.

    Les faits remontent au 7 avril dernier. Alors qu’il circulait à vélo aux côtés de sa sœur à Aibre, un enfant de 13 ans a lourdement chuté après avoir été stoppé dans sa course par un câble volontairement tendu entre deux arbres.

    Ce dernier est tout de même parvenu à entrer jusqu’à chez lui pour alerter ses parents, souligne L’Est Républicain. Informé des faits par le père de l’enfant, la maire de la commune accompagné de ce dernier se rendent sur les lieux d’accident et constatent que le fil en question a disparu. Les blessures relevées par les médecins sur le cou de l’enfant montrent plusieurs liaisons même si ces dernières restent légères.

    Plusieurs pièges anti-VTT recensés sur le territoire

    La famille a déposé plainte pour violences avec armes sans ITT, précise le quotidien régional. Ce n’est pas la première fois que ce type d’incident se produit en France. Plusieurs cyclistes ont déjà connu les mêmes mésaventures avec des pièges similaires, que se soit des câbles tendus entre les arbres, des planches cloutées camouflées au sol. Depuis 2004, une cinquantaine de victimes ont été recensées en France, rapporte France 2 mais nos confrères précisent qu’en réalité, il pourrait y en avoir trois fois plus.

    Pour le moment, une seule personne a été condamnée en 2015, à savoir un chasseur de 57 ans qui avait piégé des VTTistes. Des faits qui ont déjà été constatés chez nos pays voisins comme la Belgique où en janvier dernier, le conducteur d’un quad avait été grièvement blessé après avoir été piégé par un câble tendu entre deux arbres alors qu’il circulait sur un Quad sur un petit chemin.

     

    28/04/2021 : Deux audiences à Périgueux contre l’éleveur de chiens « de chasse »

    Nous serons à Périgueux les 28 et 30 avril 2021 pour les audiences mettant face à face Mandral et une partie de ses actes. Nous avions déposé plainte au pénal contre le chasseur-éleveur de chiens de chasse pour son refus de se conformer aux injonctions de l'administration. Pour la première audience, on lui reproche de ne pas avoir diminué son nombre de chiens en dessous des cinquante autorisés (poursuite de l'exploitation d'une installation classée pour la protection de l'environnement soumise à déclaration non conforme à une mise en demeure), et pour la seconde, de ne pas avoir mis un terme à leur reproduction. Notre plainte pour actes de cruauté et mauvais traitements commis par un exploitant est toujours en cours.

    Depuis début 2019, nos plaintes et nos images d’enquête se sont succédé chez cet éleveur maltraitant et, nous l’affirmons, cruel avec ses chiens. Quand nous avons sauvé seize d’entre eux en février 2020, nous n’avons pu que le constater : certaines chiennes étaient habitées par la peur, souffraient de graves problèmes de santé non traités, les chiots étaient rongés de vers et grouillaient de puces.

    Cette semaine, Richard Mandral comparaîtra donc deux fois à Périgueux. Le 28 avril à 13h30 au tribunal correctionnel, et l'autre deux jours après, à 9h au tribunal de police.

    L’éleveur, qui dans les années 1980 avait déjà défrayé la chronique pour du trafic de chiens revendus aux laboratoires, encourt un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende pour l'infraction de ne pas s'être conformé à une mise en demeure de suivre une prescription réglementaire pour son activité d'élevage ; et une contravention pour la seconde infraction : sachant pourtant la limite du nombre de chiens autorisé, il continuait sciemment à les faire se reproduire. Et dans quelles conditions ? Nos frais vétérinaires pour les seize chiens et chiennes secourus s’élèvent en 2020 à plus de 13 000 euros. Nous demandons 1 000 euros de dommages et intérêts.

    Le 28 avril, il est cité à comparaître par le procureur pour poursuite de l'exploitation d'une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) soumise à déclaration non conforme à une mise en demeure. Ayant initié les plaintes, nous nous sommes portés partie civile.

    Car en effet, non content de maintenir ses chiens à l’attache dans des niches sans confort, dans des enclos où l’hiver l’eau gèle et où l’été elle s’évapore, de ne pas les faire soigner et de les laisser mourir au point qu’ils s’entre-dévorent, Richard Mandral enfermait dans des camionnettes et des cages des femelles avec des mâles pour faire de la reproduction à la chaîne quand il avait déjà plus d’une centaine de chiens ! C’est notre plainte qui, accompagnée d’images rendues publiques, a permis que la préfecture le mette en demeure de se conformer à la réglementation sur les élevages, puis demande au parquet de poursuivre le chasseur, qui refusait d’obtempérer.

    Pour One Voice, l'enjeu n'est pas seulement le non-respect des normes ICPE mais surtout les mauvais traitements endurés par les chiens.

    Notre plainte de janvier 2020 pour abandons, actes de cruauté et mauvais traitements commis par un exploitant est toujours en cours. L’audience n’est pas encore fixée à ce jour.

     
     
    Les autorités ont identifié des sites illégaux de nourrissage de sangliers, non loin de Nîmes (Gard). La pratique, considérée comme illégale, consiste à nourrir des sangliers pour permettre à la population de se développer. 
    Deux sites illégaux de nourrissage de sangliers, une pratique au cœur des controverses sur la chasse, ont été identifiés à une soixantaine de kilomètres de Nîmes, et une enquête est en cours pour en trouver les responsables, a annoncé ce mercredi 28 avril la préfecture du Gard. "La pratique du nourrissage contribue à développer une population excessive de sangliers qui causent des dégâts élevés pénalisant l'agriculture, la sécurité publique et la petite faune sauvage. De ce fait, elle est strictement interdite dans le Gard par arrêté préfectoral depuis 2017", rappelle la préfecture dans un communiqué.

    "Les sociétés de chasse, qui feraient perdurer des pratiques illégales de nourrissage, seront vigoureusement poursuivies", prévient-elle, précisant que les deux sites ont été découverts à Rivières les 24 et 25 avril dernier. Avec environ 40 000 sangliers tués par an, le Gard, département dans lequel les sociétés de chasse ont un important poids social, détient un record national "qui préoccupe les pouvoirs publics et les responsables départementaux de la chasse sur le caractère excessif des populations de sangliers". 

    Faire "baisser durablement" la population

    "Au nom de l'intérêt général, l'objectif partagé est de les faire baisser durablement et fortement pour revenir à une situation équilibrée, préservant les cultures, les milieux et la sécurité publique", assure la préfecture, soulignant que pour les chasseurs, cette régulation permettra de réduire les indemnisations versées au titre des dégâts agricoles. La préfecture du Gard a missionné les lieutenants de louveterie pour une opération de destruction de sangliers à Rivières et se réserve le droit d'y avoir à nouveau recours "pour des tirs administratifs sur les territoires qui ne respecteraient pas la réglementation".

    Les militants anti-chasse accusent régulièrement les chasseurs de pratiquer l'agrainage et l'affouragement, modes d'entretien artificiel de surpopulation de gibier, ce que les sociétés de chasse démentent. Comme ailleurs en Europe, la population de sangliers s'est multipliée dans l'Hexagone au cours des dernières décennies : 36 000 étaient tués au début des années 1970, 750 000 en 2017.

    Pendant longtemps, la chasse de cet animal rare dans l'après-guerre, s'est faite "de façon à en assurer la préservation voire le développement", soulignait en mars 2019 un rapport parlementaire. C'est-à-dire en évitant de tuer les adultes reproducteurs, en particulier les laies, en relâchant des sangliers dans la nature ou en les nourrissant.

     

    03/05/2021 : Chasse interdite : un braconnier interpellé et 14 armes saisies

    Les gendarmes de la compagnie de Sarreguemines et les agents de l’office français de la biodiversité, la police de l’environnement, ont interpellé un homme, originaire d’Enchenberg, accusé de braconnage au Pays de Bitche. Un véhicule, quatorze armes et de nombreuses munitions ont été saisies.

    Les gendarmes de la compagnie de Sarreguemines et les agents de l’office français de la biodiversité, la police de l’environnement, collaborent souvent. Ces dernières semaines, ils ont reçu plusieurs plaintes : un homme circulait à faible allure sur de petites routes du Pays de Bitche, dans le secteur d’Enchenberg, Lemberg ou Lambach, tôt le matin ou tard la nuit. L’automobiliste était muni d’une arme, tirant sur le gibier, principalement le chevreuil.

    Un dispositif de surveillance est mis en place sur les routes environnantes. Les gendarmes et les agents de l’office français de la biodiversité remontent à un homme, âgé d’une soixantaine d’années, originaire d’Enchenberg. Jeudi 29 avril, vers 20 h, ils l’interpellent en flagrant délit de chasse prohibée à Lambach avec l'aide du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie. Le sexagénaire tente alors de prendre la fuite.

    Jusqu’à 4 ans de prison

    Il est placé en garde à vue par les hommes des brigades de Bitche et de Rohrbach-lès-Bitche, comme son acolyte, à ses côtés dans la voiture. Des perquisitions menées à son domicile permettent de découvrir de nombreuses armes, dont la détention, pour le plus grand nombre, reste à démontrer. Au total, les gendarmes de la compagnie de Sarreguemines mettent la main sur une dizaine d’armes longues, deux armes de poing et deux arbalètes, près de 35 kg de viande de gibiers, essentiellement des chevreuils, des cerfs, des sangliers, ainsi que de très nombreuses munitions. Les armes ainsi que le véhicule qui servait à la chasse ont été saisis.

    Bûcheron de profession, le sexagénaire qui connaissait parfaitement le milieu forestier, un peu ermite, a été remis en liberté. Il comparaîtra devant le tribunal de Sarreguemines en septembre prochain. Il risque 4 ans de prison, 60 000 € d’amende et la confiscation des objets saisis.

    Les dangers

    Les gendarmes et les agents l’office français de la biodiversité rappellent que le braconnage est strictement interdit. Il est doublement dangereux. D’une part pour les populations, car les braconniers font usage d’armes sans permis, sans forcément respecter les règles de sécurité. D’autre part pour l’environnement, encore plus au printemps, période de reproduction des espèces. Il y a un siècle, le lynx, qui fait son retour dans les Vosges du Nord , a disparu de la région, victime du braconnage. Le castor, qui remonte désormais vers Bitche, aussi.

     

    05/05/2021 : Il chassait de nuit, à l'arbalète et en voiture : un braconnier interpellé en Moselle

    Un homme qui chassait à bord de sa voiture, sur les chemins forestiers du Pays de Bitche, vient d'être interpellé. Il sévissait la nuit, et possédait des arbalètes et de nombreuses armes à feu.

    Ce sont les agents de l'Office français de la biodiversité qui ont repéré le petit manège de ce braconnier. La nuit, il avait pour habitude de sillonner les routes et les chemins forestiers du Pays de Bitche (Moselle) pour chasser biches et sangliers. 

    Il chassait de nuit, en poursuivant ses proies en voiture

    À bord de sa voiture, il poursuivait le gibier et tirait sur ses proies, avec de nombreuses armes. Après des dépôts de plaintes, et suite à une enquête minutieuse, les gendarmes de la compagnie de Sarreguemines sont parvenus à l'arrêter en flagrant délit, avec la complicité de la police de l'environnement. 

    L'homme a été interpellé en flagrant délit, alors que la chasse au gibier est interdite à cette époque de l'année. La pratique à bord d'un véhicule représentant une circonstance aggravante. Il a donc été arrêté pour "délit de chasse prohibée"

    Arbalètes, pistolets et fusils

    Au cours des perquisitions qui ont suivi, les gendarmes ont également mis la main sur des fusils, pistolets et même arbalètes. Ils ont également saisi près de 35 kg de viande de gibiers et de nombreuses munitions. 

    L'homme sera jugé, et ses armes et la voiture qui lui a servi pour ses méfaits ont été saisies.

     
     
    Une quinzaine d'animaux ont été découverts dans un enclos au mois de mars. Le propriétaire ne possédait aucune autorisation, ni habilitation pour un tel élevage.

    Un élevage illicite a été découvert et démantelé dans les environs de Gap, a appris BFM DICI ce jeudi. Une quinzaine d'animaux -sangliers, cochons vietnamien et "sanglochon", un hybride entre sanglier et cochon domestique- étaient enfermés dans un enclos, selon l'Office Français de la Biodiversité (OFB)

    Le propriétaire des animaux ne possédait aucune habilitation, ni autorisation spécifique pour cet élevage. Une procédure a été engagée à son encontre, précise l'OFB.

    L'Office français de la biodiversité rappelle par ailleurs que l'élevage de spécimens de la faune sauvage est rigoureusement encadré par le Code de l'environnement. En cas de non respect de la réglementation, les contrevenants risquent une peine de trois ans de prison et 150.000 euros d'amende.

     

    08/05/2021 : Vosges : un chat retrouvé ensanglanté à Aroffe, une association soupçonne un piège et lance un appel à témoin

    L'ASPA Vosges, association de secours et de placement des animaux lance un appel à témoin après la découverte d'un chat blessé et ensanglanté à Aroffe le mercredi 21 avril. Elle soupçonne un acte de cruauté volontaire, par le biais d'un piège, et lance un appel à témoin.

    Un chat a-t-il été victime d'un piège dans la commune vosgienne d'Aroffe ? C'est ce que suppose l'ASPA, association de secours et de placement des animaux, qui penche pour un acte de cruauté. L'animal domestique, Mimiss, a été retrouvé en sang par sa propriétaire devant son domicile le 21 avril dernier. D'après le vétérinaire qui l'a ausculté, les lésions sont compatible avec une prise au piège, comme un piège à mâchoires, ce qui est illégal. Le chat a été amputé à la patte arrière. 

    Passible de deux ans de prison

    L'association ASPA lance donc un appel à témoin pour savoir ce qu'il s'est passé. Elle rappelle que le fait d'exercer des sévices graves envers un animal domestique est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. Toute personne qui dispose d'informations peut la contacter, soit par mail (courrier@aspa-vosges.com) ou bien par téléphone 03.29.08.90.63.

     

    12/05/2021 : Battue de chasse à la moissonneuse-batteuse : relaxe pour les trois chasseurs

    Le tribunal judiciaire de Thionville vient de rendre sa décision dans le procès des chasseurs poursuivis pour avoir procédé à une battue de chasse à Thionville, sans autorisation, au moyen d’une moissonneuse-batteuse, en 2017.

    Le dossier, pour le moins insolite, avait été évoqué en audience en mars dernier. La juridiction nord-mosellane s’était alors donné le temps d’étudier l’affaire, dans laquelle trois prévenus, dont deux membres de la même famille, étaient inquiétés pour avoir fait usage d’un engin agricole comme moyen de rabattre du gibier.

    Les trois hommes ont été relaxés. La fédération des chasseurs de Moselle, partie civile, a été déboutée de ses demandes.

     

    13/05/2021 : L'homme d'affaires Benjamin Tranchant condamné pour des pratiques de chasse jugées illégales

    Benjamin Tranchant, patron du groupe Tranchant propriétaire notamment de casinos, vient d'être condamné par le tribunal de Montargis pour "prélèvement sans autorisation dans le milieu naturel" de gibier sur son domaine de Langesse, dans le Loiret. Un jugement qu'il annonce contester en appel.

    L'homme d'affaires Benjamin Tranchant a été condamné ce mercredi 12 mai par le tribunal correctionnel de Montargis pour des pratiques jugées illégales vis-à-vis du gibier sur un de ses domaines de chasse situé à Langesse, entre Gien et Montargis. Des peines d'amende ont été prononcées, mais surtout, lui qui est un passionné de chasse, se voit retirer son permis de chasse pour une durée de deux ans. Une condamnation qu'il conteste et dont il fait appel.

    Benjamin Tranchant, président du groupe Tranchant, propriétaire de plusieurs casinos en France, possède plusieurs domaines dans la région Centre-Val de Loire, à Chaumont-sur-Tharonne en Sologne, et à Langesse, dans le Loiret. Il est régulièrement montré du doigt par les opposants à ce qu'on appelle l'engrillagement en Sologne, le fait de clôturer les propriétés, empêchant le gibier de circuler. A Montargis, il n'était pas jugé pour cela, mais pour avoir tenté d'attirer des animaux sur son domaine, avec des techniques illégales.

    Des faits contestés par l'homme d'affaires Benjamin Tranchant

    Ce que lui reproche la justice, saisie par l'Office français de la biodiversité, c'est d'avoir installé à l'entrée de son domaine de la Brenaudière à Langesse, un système pour attirer du gibier, avec de la nourriture, sans que celui-ci puisse ressortir. Cela revient à prélever des animaux dans le milieu naturel sans autorisation, et c'est interdit, tout comme l'agrainage, le fait d'attirer du gibier avec de la nourriture, est très réglementé. 

    Ces pratiques avaient notamment été constatées de visu par les agents de l'office en 2019, mais elles sont contestées par Benjamin Tranchant, qui, sans commenter ce jugement, a annoncé qu'il en ferait appel. L'homme d'affaires est condamné à près de 2.000 euros d'amende dans le cadre de contraventions. Il doit aussi verser 600 euros de dommages et intérêts à la fédération des chasseurs du Loiret, ainsi qu'à l'association départementale des chasseurs de grand gibier, parties civiles dans cette affaire, car elles le sont "dès lors qu'il y a atteinte à l'éthique de la chasse" dit l'une d'elle. 

    Les deux gardiens du domaine avaient eux aussi comparu le 21 avril 2021 lors de l'audience, car ce sont eux qui selon les agents de l'office auraient fait entrer les bêtes dans le domaine. L'un d'eux est relaxé car sa présence sur les lieux au moment des faits visés n'a pas été constituée. L'autre est condamné également à des peines d'amende et le versement de dommages et intérêts aux associations.

     

    14/05/2021 : Argenton-sur-Creuse : criblé de plombs, Alfa, petit chat de 3 ans, est mort

    Le petit chat qui avait reçu quinze plombs dans le corps, samedi 1er mai, est mort. Il laisse sa famille en grande tristesse.

    Samedi 1er mai, Alfa, un petit chat de trois ans, a été retrouvé criblé de balles par son propriétaire, Jean-Christophe Pasquet.

    Après avoir été hospitalisé chez un vétérinaire, le petit animal a semblé aller mieux, et a retrouvé sa famille, vendredi 7 mai.

     Mais le lendemain, samedi 8 mai, il est décédé des suites de ses blessures. Une plainte avait été déposée par la famille.

     
     

    Jean-Jacques Berra partage sa retraite entre Paris et Sigean où il possède depuis des années une résidence secondaire.

    " Eté comme hiver, avec mes chiens, nous faisons de longues marches. Il n’y a que dans l’Aude qu’on a la chance d’avoir des sites exceptionnels, comme la mer et ses plages de sable fin, la campagne pour cueillir du thym, du romarin, des mûres et même des champignons, la montagne et sa station de ski prisée par les amateurs de glisse. Sans oublier ses villages pittoresques et ses vignes avec ses caves vigneronnes qui valent le détour et ravissent les amateurs les plus exigeants. Alors oui, à chaque balade, je suis toujours émerveillé par les lieux que je ne me lasse jamais de découvrir à chaque saison. Mais voilà, les paysages changent, parfois en bien, parfois en mal. Comme ce jour d’avril, me promenant sur les berges de la Berre fraîchement remises en état par le passage de bulldozers : l’endroit était parsemé de douilles, les tubes en plastique et les culots en laiton ou en acier étant pour le moins peu biodégradables. Respectueux de la nature, et par simple politesse envers autrui, je ramasse les déjections de mes amis à quatre pattes. Qu’est-ce qui empêche les chasseurs de se montrer tout aussi scrupuleux en ramassant les douilles éjectées par leurs armes ? Il ne faut pas être écologiste pour comprendre ça ! "

     

    26/05/2021 : Un agriculteur du Vendômois condamné à une amende pour avoir tué des busards

    Ce mercredi 26 mai 2021, un agriculteur du Vendômois a été condamné à une amende de 4.000 euros dont la moitié avec sursis pour avoir décapité en juillet 2018 trois jeunes busards dans une zone protégée à Selommes.

    Un exploitant agricole a été condamné ce mercredi à une amende de 4.000 euros dont 2.000 avec sursis pour avoir tué trois jeunes busards cendrés et déplacé leur cage de protection qui se trouvait dans son champ de blé, en juillet 2018 à Selommes, une commune rurale proche de Vendôme.

    L'homme âgé d'une quarantaine d'années avait comparu devant le tribunal correctionnel de Blois pour destruction et transport d’oiseaux appartenant à une espèce protégée,  le 31 mars dernier.  Le jour des faits, la moisson battait son plein. L'agriculteur s'était étonné qu'une parcelle de quelques mètres carrés de blé n'ait pas été moissonnée par le prestataire chargé de la récolter. C'est alors qu'il avait découvert la cage abritant la couvée de jeunes rapaces. De colère, il avait décapité les oisillons avec un outil. 

    Les busards cendrés sont une espèce menacée qui fait l'objet d'un programme de protection, la commune de Selommes faisant partie de la zone de protection spéciale Petite Beauce dans le cadre du dispositif européen Natura 2000.

    Des rapaces mal-aimés par certains chasseurs

    A l'audience, l'agriculteur avait affirmé qu'il ignorait que ces rapaces faisaient l'objet de mesures de protection particulières.  « Je n’étais pas content quand j’ai découvert la cage car personne ne m’avait prévenu " avait-il indiqué au président du tribunal.  Il avait ajouté qu’il était fatigué car la moisson battait son plein et que les résultats n’étaient pas à la hauteur de ses espoirs.

    L'un des bénévoles chargé de la pose des cages de protection n'avait pas prévenu le bon propriétaire mais le conducteur de la moissonneuse lui était au courant, c'est pour cette raison qu'il avait préservé ces quelques mètres carrés de blé abritant le nid.

    Le représentant de Loir-et-Cher Nature qui se consacre depuis quarante ans à la préservation des busards cendrés avait fustigé le comportement du prévenu : " Vous jugez un chasseur qui n'aime pas les becs crochus ! " Ces rapaces sont en effet accusés à tort de s'en prendre aux perdreaux alors qu'ils se nourrissent essentiellement de rongeurs.

    Le ministère public avait requis une amende de 4.000 euros et la suspension du permis de chasse de l'agriculteur fautif.  Ce dernier avait reconnu ses torts et s'était déclaré prêt à faire amende honorable en défendant la cause des busards cendrés auprès des exploitants agricoles.

    Cet appel à l'indulgence a été entendu par le tribunal qui a assorti le montant de l'amende d'un sursis partiel.  L'agriculteur devra également verser des dommages et intérêts et des frais d’avocat à la Ligue de protection des oiseaux (2x500 euros), Loir-et-Cher Nature (1.000 euros et 600 euros ), Perche Nature (500 euros) ainsi qu’à la Fédération départementale des chasseurs (2x500 euros).
     
     
     

    Les faits se sont produits à Canohès, dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 mai.

    "J'ai retrouvé mon chien mort vendredi matin, une balle dans le cœur, à trente mètres de chez moi". Francis Gueguen, habitant de la Prade à Canohès, veut que justice soit rendue à Orion, jeune boxer de trois ans. Il lance donc un appel à témoins, pour retrouver la personne responsable de ce geste. Le propriétaire de l'animal est dans l'incompréhension la plus totale : "C'est un chien aimé de tout le monde, c'est un boxer, on lui jette une balle, il peut jouer pendant des heures".

    L'heure à laquelle l'incident s'est produit, dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 mai, semble exclure l'accident de chasse : "C'est un meurtre. C'est hallucinant. La Prade à Canohès est un endroit où il y a beaucoup de gens qui se promènent avec leurs enfants et leurs animaux", ajoute-t-il.

    Sur l'arme utilisée, il semblerait qu'il s'agisse d'une carabine 22 long rifle. Une plainte a été déposée à la gendarmerie du Soler et une enquête est en cours.

    Toute personne ayant des informations à ce sujet est priée de se faire connaître auprès de la gendarmerie du Soler au 04 68 92 58 00.

     

    02/06/2021 : Hérault : un chien retrouvé défiguré par un tir à bout touchant de fusil de chasse

    Ce croisé labrador boxer, âgé de 7 ans, a été confié à la SPA Montpellier Méditerranée Métropole qui a déposé plainte contre X pour acte de cruauté envers un animal. Âmes sensibles s'abstenir, les photos qui suivent peuvent choquer !

    "Mais qui a osé faire ça ? Les photos sont insoutenables", s'insurge Annie Benezech, la directrice de la SPA Montpellier Méditerranée Métropole, joint par téléphone. Une question qui reste pour l'heure sans réponse.

    Ce mardi 25 mai, un chien errant, âgé de 7 ans, croisé labrador boxer, a en effet été retrouvé, la gueule tout ensanglantée, par les sapeurs-pompiers alors qu'il était couché sur le bord d'une route de la commune de Valmascle, entre Bédarieux et Clermont-l'Hérault. Amené d'urgence à la clinique vétérinaire Languedocia à Montpellier, il a subi une lourde opération chirurgicale.

    Une plaie et plusieurs fractures

    Selon le bilan opératoire du docteur Emilien Griffeuille, il présentait "une plaie délabrante sévère de la babine supérieure droite ainsi que des fractures du palais dur, de l'os maxillaire jusqu'aux cavités nasales, des prémolaires et du massif maxillaire". Il apparaissait à la radiographie "la présence de très nombreux plombs au niveau de la tête de l'animal compatible avec un tir de carabine à bout touchant".

    "Alerté par la clinique vétérinaire, son propriétaire a expliqué que financièrement il ne pouvait pas assurer le coût de l'opération donc on l'a récupéré", explique Annie Benezech qui a décidé de déposer plainte contre X, au commissariat central de Montpellier, pour acte de cruauté envers un animal. La procédure doit être envoyée à la gendarmerie afin qu'une enquête soit diligentée.

    Il a dû subir une seconde opération

    Ce mercredi 2 juin, ce chien a dû malheureusement subir une nouvelle opération, "les sutures de la babine droite et celles du palais notamment ayant lâché", indique le docteur Joachim Lopes de Lima de la clinique vétérinaire Saint-Hubert qui a assuré le suivi post-opératoire. Durant quelques jours, il va donc rester hospitalisé "pour surveillance et nettoyage des plaies, gestion de la douleur et antibiothérapie".

     

    03/06/2021 : Chasse à courre : Un veneur condamné pour violences contre un opposant à Chantilly

    Un veneur était jugé ce jeudi à Senlis pour avoir plaqué au sol un promeneur – hostile à la chasse à courre – qui avait tenté de stopper le Rallye des Trois forêts à Chantilly. Il a été condamné pour violences.

    «J’entends que cette affaire se tienne dans le calme : ce n’est pas le procès de la chasse à courre». Dès son propos préliminaire ce jeudi 3 juin au tribunal de Senlis, la juge Matras qui dirige les débats le sait bien : ce procès d’une empoignade en forêt de Chantilly cristallise les tensions depuis 2019.

    Le 10 décembre de cette année-là, le Rallye des Trois forêts chasse en forêt de Chantilly. Un homme, Olivier Ponce promène ses trois chiens – deux jack russel et un berger allemand – lorsqu’il voit débouler le rallye et ses veneurs montés sur leurs hauts chevaux. Opposé à la chasse à courre, mais membre d’aucun collectif militant, il décide de se mettre au travers de la piste, et d’écarter les bras «pour les stopper». Il est muni d’un bâton dont il se sert – selon les veneurs – pour frapper un puis deux chevaux. Selon lui, il touche «peut-être» un cheval.

    Un veneur gravement blessé, un promeneur légèrement

    La conséquence de ce geste – qu’il touche ou non les équidés – n’est contestée de personne : un chasseur, Christophe Posty, perd le contrôle de sa monture et chute lourdement. une chute dans le fracas et sous les commentaires moqueurs du promeneur «et ça sait pas monter à cheval en plus !». Le bilan est aussi lourd que la chute : fracture du poignet, de la cheville pour 45 jours d’ITT.

    Mais ce procès n’était pas le procès d’Olivier Ponce, ce promeneur anti-chasse, qui par son geste aurait provoqué la chute du cavalier. A la barre au contraire, on retrouve un autre veneur : Jean-Baptiste Antoine. Sommé de s’avancer devant ses juges, il raconte avoir vu M. Ponce frapper les chevaux et poursuivi son chemin.  Puis il a «vu son camarade allongé au sol et en sang», clamera plus tard son avocat Me Guillaume Demarcq. Un responsable de l’équipage demande alors au veneur d’aller «interpeller» Olivier Ponce. Jean-Baptiste Antoine s’exécute.

    «Reconstitution» à l’audience

    C’est à cet instant du récit que les versions divergent. Si l’on en croit le veneur, le promeneur, comprenant les conséquences de son geste, veut s’en aller. «Je me mets devant sa voiture, lui barrant l’accès», raconte le chasseur. Puis le promeneur, à qui les clefs de son véhicule ont été subtilisées, fait le tour de la voiture. «J’ai eu peur qu’il fasse sortir les chiens, dont le berger allemand», jure le chasseur à courre. La suite ? «Il s’énerve, je le repousse, puis je le plaque au sol et je l’immobilise». Pressé par la juge et la procureure de narrer plus précisément encore la scène, et sur l’invitation de son avocat, ce grand gaillard de 95 kilos rejoue l’empoignade à l’audience : il plaque son conseil Me Demarcq contre le box des prévenus, puis le met au sol en le tirant par le col de sa robe. «C’est un peu violent, ce que vous venez de nous montrer», rétorque la procureure, pas totalement convaincue de la pertinence de cette «reconstitution» en pleine audience.

    De son côté, Olivier Ponce, raconte une histoire différente : il a bien essayé de monter en voiture, c’est vrai. En revanche «il n’a jamais eu l’intention de faire sortir les chiens». Enfin il assure avoir été mis au sol, puis frappé. Il évoque des «coups de pied dans le dos». Il assure avoir également souffert d’une «bosse» derrière la tête. Un certificat médical atteste d’une côte fêlée. Le petit homme, pesant pratiquement deux fois moins lourd que son adversaire, n’a finalement que peu de mal à convaincre le tribunal qu’il ne cherchait pas ce jour-là à se battre avec Jean-Baptiste Antoine.

    «De quel droit, décidez vous d’interpeller monsieur ?»

    Pour la procureure Adeline Villain, coups de bâton ou non, coups de pied ou pas, le débat se résume à une question qu’elle adresse au prévenu : «A quel titre, de quel droit, décidez vous d’interpeller monsieur ?» Le veneur-justicier bredouille avant de répliquer qu’ayant été témoin d’un acte de violence, le militaire réserviste qu’il est a décidé d’intervenir avec des techniques acquises lors de sa formation. La procureure n’est toujours pas convaincue : «Monsieur est coupable, au mieux d’une contravention de classe 4, vous auriez pu, au titre de l’article 73, l’interpeller si vous aviez été témoin d’un délit». Second critère qui encadre la possibilité d’un citoyen lambda d’interpeller un autre citoyen : l’usage de la force proportionnée : «Avez-vous l’impression, avec vos différences de gabarit, d’avoir fait usage d’une force proportionnée ?». Le prévenu répond par l’affirmative. La procureur reste sur sa faim.

    «Deux poids, deux mesures»

    Alors que son client est malmené, Me Demarcq, avocat reconnu de la vénerie dans la région, s’emporte. Il s’adresse directement à la procureure Villain : «Quand je vois la danse que vous mettez à mon client, lorsqu’on jugera les 45 jours d’ITT (le cavalier qui a chuté, photo ci-contre) je me demande ce qu’il va prendre…». Pendant de longues minutes, tonitruant, l’avocat jouera la partition du «deux poids, deux mesures», reprochant au parquet d’avoir poursuivi dans un cas, mais pas dans l’autre. «Ce sont les mêmes témoins, le même endroit, mais on n’a qu’un procès», s’agace-t-il. Après avoir tenté de porter l’affaire sur le terrain de l’anti-vénerie, désignant du doigt les membres d’AVA (Abolissons la vénerie aujourd’hui) présents dans la salle, et après avoir rappelé le contexte trois semaines plus tôt de l’affaire Pilarski à quelques dizaines de kilomètres seulement de là, l’avocat du veneur demande la relaxe pure et simple.

    Quelques minutes avant lui, Me Pierre-Edouard Szymanski, avocat du promeneur n’avait pas eu à déployer tant d’efforts pour plaider la cause de son client. Son histoire : la vision d’un veneur au sol a échauffé les esprits, Jean-Baptiste Antoine, dans un contexte de tension et d’énervement a perdu ses nerfs : la différence de gabarit a fait le reste.

    C’est exactement ce qu’a retenu le tribunal en déclarant le veneur coupable de violences. Bien qu’estimant que le chasseur était sans doute dans son bon droit en voulant interpeller son adversaire, le tribunal estime cependant qu’un tel geste aurait nécessité une réponse plus proportionnée. Il est condamné à 1.000 euros d’amende. Les intérêts civils du plaignant feront l’objet d’une expertise et d’une nouvelle audience.

    Contacté,  à l’issue du procès, Hervé Tétard le maître d’équipage du Rallye des Trois Forêts n’a pas souhaité commenter cette affaire. En revanche, AVA a publié un communiqué de presse se félicitant «que la justice reconnaisse enfin au promeneur le plein statut de victime» et dénonçant que les veneurs «revendiquent désormais ouvertement le droit de se faire justice eux-mêmes».

    C’était finalement ce jeudi à Senlis, en dépit des injonctions de la juge, un peu quand même «le procès de la chasse à courre».

     

    06/06/2021 : Hérault : suspecté d'avoir tué une espèce d'oiseau protégé "pour le voir de plus près", le chasseur fait polémique sur le web

    Un chasseur héraultais est suspecté d'avoir tiré sur une espèce protégée. L'échange avec l'une de ses connaissances a été publié par le naturaliste Pierre Rigaux et épinglé par le journaliste Hugo Clément. Leur deux publications ont soulevé une vague d'indignation sur les réseaux sociaux.

    "Regarde ce que j'ai flingué, je savais pas ce que c'était au début et après j'ai fait des recherches." Le naturaliste Pierre Rigaux a rendu public un échange entre un chasseur héraultais et une de ses connaissances qui a suscité une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. Les faits se seraient produits le 31 mai - hors période de chasse - dans le jardin d'un particulier, à Saint-Christol (Entre-Vignes), dans l'Hérault.

    Le jeune chasseur aurait confondu deux espèces d'étourneaux. "J'en avais jamais vu de ma vie. J'ai cru un étourneau sansonnet albinos au début." Sauf que l'oiseau sur lequel il a tiré est une espèce rare et protégée : un étourneau roselin.

    "T'es pas censé identifier avant de tirer ?"

    "T'es pas censé identifier avant de tirer ?" lui demande son collègue. "C'est un étourneau roselin, c'est super rare." Pas de quoi ébranler le chasseur. "Normalement si, mais là, il mange mes cerises. Y en avait 3. J'étais en mode, mais qu'est-ce donc que cette étrange chose. Donc je l'ai tué pour pouvoir l'observer de plus près. Ah oui, c'est rare ?"

    "C'est une blague de potache" explique le père du jeune chasseur

    Le père du jeune étudiant, explique qu'un malentendu est à l'origine de cette histoire. "C'est une blague de potache entre étudiants". "Mon fils de 24 ans a trouvé cet oiseau au pied du cerisier dans le jardin. Il a envoyé la photo à un de ses camarades qui aime bien les oiseaux en lui faisant croire qu'il l'avait tué."

    Se présentant comme "président d'une association de chasse locale et défenseur de la nature", le père qui préfère garder l'anonymat déplore que cette histoire ait pris une ampleur pareille "à cause des réseaux sociaux". Il défend son fils qui n'imaginait pas que sa "provocation" finirait par faire couler autant d'encre sur internet...

    Il n'évoque pas pour autant les causes de la mort de cet oiseau tombé du ciel. Une simple autopsie du cadavre de l'étourneau permettra de prouver la bonne ou mauvaise foi du jeune chasseur. Il faudra attendre les constatations de la Fédération de chasse et de l'Observatoire de la biodiversité pour connaître le fin mot de cette histoire...

    * Précision : Jean-Claude Vergnet, président de l'association de chasse de Saint-Christol, explique que "cette personne ne fait plus partie de notre société depuis trois ans. La Diane n'a rien à voir avec ces faits. Je ne prends pas position mais on ne chasse pas quand la chasse est fermée. A chacun d'assumer ses responsabilités".
     

    Pierre Rigaux, auteur et documentaliste spécialisé dans la faune sauvage, explique que ce jeune chasseur "n'aurait pas dû tirer hors période de chasse, aucune autorisation ne permet de tuer une espèce protégée. Qui plus est dans un jardin avec des habitations autour."

    Il rappelle que la confusion entre les deux espèces n'aurait pas dû se produire. "Le plumage bicolore de l’étourneau roselin le différencie facilement de l’étourneau sansonnet, espèce commune en France, classée chassable et "susceptible d’occasionner des dégâts". Fin mai, la chasse des étourneaux sansonnet n’est de toute façon pas ouverte et le tir n’est permis que sur autorisation individuelle délivrée par le préfet. Quant au tir des étourneaux roselins, il est totalement interdit." L'étourneau roselin, qui se reproduit de la Chine aux Balkans, est une espèce très rare en France.

     

    07/06/2021 : Un chat meurt tué par balle au refuge de Millau, la SPA porte plainte

    Un chat aurait été abattu en pleine nuit par un individu armé d’un fusil dans un refuge de la SPA situé à Millau (Aveyron), a indiqué l’association vendredi 4 juin. Une plainte a été déposée et l’auteur des faits serait actuellement recherché.

    Un chat est mort dans des circonstances mystérieuses au refuge de la SPA de Millau (Aveyron). L’animal, baptisé Sexy, aurait été tué par balle en pleine nuit, raconte vendredi 4 juin la Société protectrice des animaux dans une publication repérée par Midi Libre.

    « Les recherches du coupable sont en cours »

    Un homme aurait tiré sur le chat avec un fusil dans les locaux de l’association. « Malgré les soins attentionnés, Sexy mourra chez le vétérinaire, après plusieurs jours de souffrance », indique la SPA, qui précise par ailleurs qu'« une plainte a été déposée » et que « les recherches du coupable sont en cours ».

    Comme l’explique Midi Libre, l’auteur de sévices graves ou d’actes de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé risque deux ans de prison et 30 000 € d’amende.

     

    08/06/2021 : Loir-et-Cher : le chasseur condamné pour avoir tué deux hérons

    Un homme a été condamné par le tribunal correctionnel de Blois pour avoir tué deux hérons à Chémery.

    Tribunal correctionnel de Blois

     Un homme âgé de 27 ans a été condamné, vendredi 4 juin 2021, à une amende de 500 euros avec sursis, pour destruction sans autorisation d’animal protégé. Il était jugé dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Les faits se sont produits à Chémery, le 30 août dernier. Il était poursuivi pour avoir tué deux hérons (un héron cendré et un héron bihoreau gris) lors d’un week-end de chasse au gibier d’eau.

    Le chasseur a clairement reconnu avoir tué un héron cendré de deux coups de feu. Il a aussi admis avoir tué l’autre oiseau d’un seul coup de feu lors de la « passée aux canards ». qui s’est révélé après coup être, un bihoreau gris. Il a précisé « avoir agi en toute connaissance de cause sachant parfaitement que les hérons étaient des espèces protégées ».

    Pour se justifier, il a invoqué la prédation de poissons exercée par les hérons dans cet étang réservé à la pêche et à la chasse. « Depuis 2014, avec une perte d’une centaine de couples, le héron cendré est l’espèce la plus en déclin dans notre département. Il est d’ailleurs toujours discrètement éliminé par les chasseurs et les pisciculteurs », a déploré l’association Loir-et-Cher Nature, partie civile dans cette affaire, et qui avait choisi cet oiseau pour emblème à l’époque où elle s’appelait Société d’étude et de protection de la nature en Loir-et-Cher.

    Son cousin, le héron bihoreau gris, est classé espèce vulnérable. « C’est un petit héron, plutôt arboricole, avec 90 à 92 couples recensés en 2020. Il est en réelle progression depuis 2007 », indique Loir-et-Cher Nature.
    Le chasseur condamné devra verser un total de 230 euros en réparation à l’association de protection des animaux sauvages, la même somme à Loir-et-Cher Nature et 180 euros de dommages et intérêts à la Fédération départementale des chasseurs ainsi que 350 euros pour ses frais d’avocat.

     

    08/06/2021 : Chasse en enclos : One Voice dévoile des images chocs dans sa nouvelle enquête

    L’association pointe du doigt "un parc d’attractions pour chasseurs" et plaide pour l’interdiction de ces pratiques.

    "S’ils veulent occire plus, il suffit de payer plus." Ce mardi, One Voice publie le second volet de son enquête sur la chasse en enclos, après que ses enquêteurs ont infiltré plusieurs enclos en Sologne, en Centre-Val de Loire, pour dénoncer "le business lucratif de la mort".

    Sous couvert d’anonymat, un enquêteur de One Voice rappelle en quoi consiste la chasse en enclos : "Comme son nom l’indique, c’est une chasse fermée, grillagée de toutes parts. Et dans cet endroit, on va y enfermer des animaux." Il ajoute : "Ils n’ont aucune possibilité de fuir", avant de poursuivre : "Leur seule porte de sortie, c’est la mort. C’est une garantie maximum de voir et de tuer." Et d’ironiser : "Moi, demain, j’ai envie de faire un safari à 20 minutes de Paris, je peux."

    L’association en a dénombré pas moins de 792 dans l’Hexagone, "rien qu’en répertoriant ceux qui publient des annonces dans les annuaires", souligne One Voice, qui précise qu’il pourrait y en avoir en réalité beaucoup plus :

    "S’y ajoutent ceux qui ne font aucune publicité sur Internet, ceux qui jouent sur la législation en maintenant une ouverture de quelques mètres dans la clôture, afin de ne pas être considérés comme un territoire fermé, ou d’autres encore qui prétendent être un territoire ouvert alors que tous leurs voisins sont des enclos de chasse."

    "Des clients pour le plaisir desquels tout est organisé"

    Sur les images publiées par One Voice, on peut voir "des sangliers agoniser, l’un d’entre eux se traîner sur des dizaines de mètres", mais également "un autre se faire planter un épieu dans la tête et dans le poumon et finir ses jours en se vidant de son sang".

    Pour participer à ces chasses, il faut s’acquitter d’une coquette somme, révèle l’ONG : "C’est aux alentours de 400 euros." "Ça peut même monter jusqu’à 600, 700, 800 euros", affirme One Voice, qui rappelle : "On va servir [au client] sur un plateau des animaux tout au fil de la journée à plusieurs reprises."

    La fondatrice de One Voice, Muriel Arnal, dénonce pour sa part des "ball-traps sur animaux vivants". Pour l’ONG, il n’y a pas de doute, "c’est un parc d’attractions pour chasseurs" : "S’ils veulent occire plus, il suffit de payer plus." Et d’arguer :

    "Pour l’un de nos enquêteurs, les chasseurs ne sont ni plus ni moins des clients pour le plaisir desquels tout est organisé. Ils payent pour être transportés ; s’ils n’ont pas vu d’animaux ou n’ont pu en tirer à une battue, à la suivante, ils sont positionnés de telle manière que cette occasion leur est fournie."

    Avant de conclure : "En fin de journée, ils repartent avec un corps dans le coffre et potentiellement un trophée. Ils ne viennent pas pour chasser, mais pour tuer." Pour lutter contre ces pratiques, One Voice a donc lancé une pétition demandant l’interdiction de la chasse en enclos, disponible ici.

     

     

    10/06/2021 : Tarn : Des chiens de chasse victimes de maltraitance à Aiguefonde

    L’Association Stéphane Lamart vient de déposer une plainte pour des faits avérés de maltraitances animales contre un chasseur sur la commune d’Aiguefonde.

    L’enquête ouverte fin 2019 a débuté sur la commune d’Albine. Douze chiens étaient détenus dans un enclos grillagé insalubre, pataugeant dans leurs excréments, urines, sans eau et affamés.

    "Le chasseur avait obtenu un délai, raconte l’enquêtrice de l’Association, en faisant la promesse de construire un chenil correct. Mais celui-ci n’a plus donné signe de vie et n’a plus répondu aux appels. Il avait transféré ses chiens sur une autre commune sur laquelle nous le retrouvons fin 2020."

    Une enquête laborieuse

    L’enquêtrice a mené ses investigations pendant plus d’une année. Actuellement, ce chasseur détient huit chiens de chasse dans deux enclos sur la commune d’Aiguefonde. Il s’agit de deux enclos grillagés avec chacun un abri de parpaings et de tôles ondulées. Le sol en terre, jonché d’excréments, est en plein soleil, une mangeoire avec un fond d’eau verdâtre. Pas de gamelle de nourriture. Il règne une puanteur à l’abord de ces enclos.

    Suite à un signalement d’une personne constatant la dépouille d’une charogne (la dépouille d’un canidé ?) que les chiens dévoraient dans l’enclos, des gendarmes de Labruguière sont intervenus et constaté une forte odeur de charogne et sa présence dans l’enclos. "Plusieurs autres personnes ont attesté des conditions de vie de ces neuf chiens en très mauvais état dont un chiot, sales, maigres, enfermés dans des enclos vétustes. Alarmées par l’état des chiens, elles les nourrissent régulièrement avec des croquettes."

    Nous avons contacté Vincent Garel, le maire de la commune. "Nous sommes au courant, indique l’élu qui a fait tout ce qu’il pouvait pour trouver une solution et alerter les pouvoirs publics. Nous avons travaillé sur ce dossier avec les associations et surtout nous venons d’obtenir l’ouverture d’une procédure officielle des services vétérinaires de l’Etat." La mairie et des riverains sont même allés nourrir ces animaux qui sont sur un terrain privé dont le propriétaire ne serait plus sur la région. Une vétérinaire a constaté l’état de ces chiens. Cette dernière a établi début mai un constat mais il n’y avait plus que cinq chiens dans les enclos, les plus mal en point n’étaient plus là. D’après nos informations, certains chiens souffrent de conjonctivites purulentes, d’otites probables et d’infections cutanées. Depuis la visite du vétérinaire, il y a de nouveau huit chiens et le chiot a disparu. L’association Stéphane Lamart a porté plainte contre ce chasseur pour maltraitance animale. La DDSCPP 81 est aussi partie prenante et un dossier a été constitué par la gendarmerie de Labruguière. "Nous espérons que cette chaîne de compassion envers la souffrance de ces chiens aboutisse car chaque année, les chiens de chasse sont les victimes collatérales de propriétaires qui oublient le sens des responsabilités. Le fait de laisser un animal sans soin, sans nourriture ni breuvage est malheureusement de plus en plus fréquent, et cela est considéré comme un abandon, un délit puni par la loi."

     
     
    10/06/2021 : Un faucon pélerin adulte abattu dans le Parc national des Cévennes

    Ce rapace, espèce protégée, a été retrouvé blessé le 26 mai à Ispagnac.

    Le drame est survenu mercredi 26 mai, dans le Parc national des Cévennes (PNC). Un faucon pèlerin, rapace qui peut mesurer de 90 cm à 1,10 m d’envergure, a été retrouvé vivant mais blessé à l’aile au hameau Molines, situé sur la commune d’Ispagnac. Ce rapace fait pourtant partie d’une des nombreuses espèces protégées par le Parc.

     

    10/06/2021 : «Un SNIPER abat le loup de Saône-et-Loire, acharnement sur le grand carnivore sauvage !» estime l'association dijonnaise Combactive

    L'association Combactive accuse met en doute le laboratoire Agrivalis71 «dont l'actionnaire majoritaire est le conseil général qui a la réputation d'être anti loup»

    Un SNIPER abat le loup de Saône-et-Loire

    Acharnement sur le grand carnivore sauvage !

    L’association Combactive travaille bénévolement depuis plus de 10 ans pour trouver des solutions améliorant les conditions de vie des animaux en rapport avec l’humain.
    Dans la nuit de mardi à mercredi, les tueurs professionnels de l’OFB ont encore une fois fait mouche. Le scénario se répète sans fin, sans jamais s’améliorer
    A la suite de plusieurs attaques sur des brebis retrouvées mortes, le loup est mis en cause.
    Au bout de quelques semaines, la préfecture autorise les 1ers tirs de défense qui permettent de tuer le loup s’il est aperçu dans le secteur d’un élevage attaqué.
    C’est la brigade spéciale de l’OFB qui a tué le loup en Saône-et-Loire. Ces hommes sont équipés avec des fusils à vision nocturne qui font mouche à plusieurs à plusieurs kilomètres. Le loup, bien qu’étant un animal très intelligent, ne peut pas survivre très longtemps.
    Dernier loup abattu dans le département, environ 6 mois.
    Depuis, aucune amélioration en matière de protection des troupeaux n’a été mise en place ni même réfléchie à ce jour.
    Combactive propose des solutions pérennes, solutions globales mises en place avec tous les acteurs réunis autour de la table, dont la SAFER pour réattribuer les terres.
    Combactive vient également en aide à certains éleveurs désireux de protéger efficacement leurs troupeaux (cellule Cerbère).
    Par ailleurs, l’association a proposé de financer des tests ADN pour confirmer que le loup est bien l’auteur des faits qui lui sont reprochés.
    Mais aucun retour, aucune autorisation des pouvoirs publics. Toute cette opacité des pouvoirs publics n’engendre pas grande confiance. Le loup tué dernièrement doit être autopsié par le laboratoire Agrivalis71 dont l’actionnaire majoritaire est le conseil général qui a la réputation d’être anti loup !
    Le serpent ne se mordrait-il pas la queue ?
    Le loup apporte une très grande richesse à la biodiversité, fait prouvé par tous les scientifiques. Pour autant il est régulièrement abattu au mépris de la loi (convention de Berne qui le protège). Seulement, quand tout a été mis en place pour empêcher les attaques de loups et que rien n’est efficace, il est possible d’effectuer des « prélèvements ».
    Sauf qu’en région Bourgogne Franche-Comté, on essaye rien ou des choses que l’on sait totalement INUTILES (filet de protection en plastic de 80cm de haut ou alors un Patou pour 100 brebis...). Les mesures n’étant absolument pas efficaces, le prédateur continue ses attaques, et le préfet autorise les tirs.
    Nous demandons à la préfecture de nous donner accès à la consultation des résultats d’analyses effectuées sur le loup abattu. Et demande l’organisation de réunions de concertation avec les acteurs qui souhaitent apporter leur soutien à la filière ovine et à l’acceptation du loup sur le territoire, notamment Combactive.

     

    10/06/2021 : Un faucon pélerin adulte abattu dans le Parc national des Cévennes

    Ce rapace, espèce protégée, a été retrouvé blessé le 26 mai à Ispagnac.

    Le drame est survenu mercredi 26 mai, dans le Parc national des Cévennes (PNC). Un faucon pèlerin, rapace qui peut mesurer de 90 cm à 1,10 m d’envergure, a été retrouvé vivant mais blessé à l’aile au hameau Molines, situé sur la commune d’Ispagnac. Ce rapace fait pourtant partie d’une des nombreuses espèces protégées par le Parc.

     

    11/06/2021 : Ils tiraient sur des animaux dans le Haut-Vaucluse : jusqu'à 3 ans de prison, dont un ferme

    C'est l'histoire d'une bande de pieds nickelés qui avaient été jugés le 8 avril dernier par le tribunal correctionnel de Carpentras. Ce dernier a rendu son délibéré hier, après avoir pris le temps d'étudier un dossier volumineux et marqué, surtout, du sceau de l'inconscience. Durant quatre mois, entre janvier et mai 2019, ces quatre jeunes gens, la petite vingtaine à l'époque, avaient commis des faits d'une abyssale stupidité. Au hasard de leurs virées en voiture dans un rayon d'une quinzaine de kilomètres autour de Bollène, ils avaient, avec une carabine à air comprimée équipée d'une lunette, pris pour cible des chevaux, des moutons, des chats, des poules ou encore des oiseaux.

    Pourquoi ? Aucun des quatre n'avait été en mesure, lors de l'audience, de livrer une explication un tant soit peu rationnelle. Ils avaient tous évoqué un jeu, une sorte d'émulation malsaine, qui les conduisait à flinguer des cibles vivantes comme on le ferait au ball-trap. Une inconséquence rare qui avait conduit à l'euthanasie d'un poney ou encore à la perte d'un poulain par une jument prête à mettre bas.

    Mais ils ne s'en étaient pas tenus qu'à cela. Au détour d'une énième balade, ils avaient tiré une balle lors d'un dépassement sur le côté d'un camping-car, ou encore jeté un projectile - en l'occurrence une canette de soda - dans le pare-brise d'un bus au moment où ils l'avaient croisé. Un bus scolaire rempli d'une trentaine d'adolescents qui auraient pu craindre le pire sans le sang-froid du chauffeur. Plus d'une vingtaine de délits étaient reprochés à trois d'entre eux, Hugo et deux frères, Alexy et Jordan, une douzaine pour le quatrième, Dimitri. Ils avaient fini par être repérés, un jour, dans la campagne bollénoise par un promeneur dont ils avaient dégradé la voiture. Les "tournées" s'étaient alors arrêtées après une minutieuse enquête des gendarmes.

    Bref, "des profils très inquiétants", pour la présidente du tribunal de Carpentras, Sandrine Izou. Aucun n'avait pourtant d'antécédents judiciaires avant cet épisode. "On a tiré sur les chevaux parce qu'on est des idiots", avait résumé Jordan dans un éclair de lucidité.

    Dans son délibéré, le tribunal a choisi de suivre les réquisitions du procureur, Michel Raffin. Hugo, Alexy et Jordan sont condamnés à la peine de trois ans de prison, dont deux avec sursis. Ils évitent l'incarcération puisque la partie ferme sera aménageable à condition de travailler et d'indemniser les victimes (plus de 15 000 € au total). Il leur est, en outre, interdit de posséder une arme durant 5 ans et un animal, de façon définitive. Idem pour Dimitri, dont la peine de prison est minorée, à savoir 18 mois dont 12 avec sursis.

     
     
    11/06/2021 : « J’veux pas d’embrouille ! » : en Ariège, les langues peinent à se délier un an après la mort d’un ours
    Le sujet de l’ours, conflictuel, passionne autant qu’il inquiète dans la région. Peu d’habitants livrent leur opinion à découvert. Tags et graffitis, eux, affichent des points de vue irréconciliables.
    Dans le village de Seix, le clocher de l’église Saint-Étienne et la rivière du Salat sont plus loquaces que ses habitants. À l’évocation de l’ours, on presse le pas, on hausse les épaules. Et lorsque l’on veut bien aborder le sujet, c’est presque toujours sous anonymat. « J’veux pas d’embrouille », se justifie cet habitant du village ariégeois. « J’évite d’en parler parce que les gens s’enflamment vite. Ça fait quinze ans que je suis là et chacun campe sur ses positions. La crainte désormais c’est l’attaque d’êtres humains, mais à mon avis, il y a plus d’attaques de chiens que d’ours… »
     
     
    17/06/2021 : Près de Vitré : ils avaient tué un chevreuil sans autorisation, les chasseurs condamnés
    En décembre 2019, une équipe de 17 chasseurs avait été arrêtée en flagrant délit de braconnage, près de Vitré. Ils ont été jugés.

    En décembre 2019, une équipe de 17 chasseurs avait été arrêtée en flagrant délit de braconnage, à Louvigné-de-Bais, près de Vitré.

    Ce sont les agents de développement de la Fédération des chasseurs d’Ille-et-Vilaine qui ont procédé à l’interpellation. Ils surveillaient cette équipe de braconniers depuis plusieurs semaines.

    La chasse étant réglementée, cette équipe de chasseurs avait le droit de chasser le sanglier mais pas le chevreuil sur ce secteur. Or, ils ont été interpellés avec un chevreuil mort.

    Annulation du permis de chasse

    Ce chevreuil avait été tiré avec une munition interdite et transporté avec un quad.

    Le chevreuil avait été saisi par les agents de développement ainsi que le quad et le fusil du tireur.

    Les braconniers viennent d’être jugés.

    Les deux principaux protagonistes ont été condamnés à une amende. Le tireur écope également de l’annulation de son permis de chasser et d’une suspension de 1 an.
     
     
     
    18/06/2021 : Nice: un taxidermiste condamné à 8000 euros d'amende pour avoir empaillé et congelé des oiseaux
    Ce jeudi 17 juin, le tribunal de Nice a condamné un homme à trois mois de prison avec sursis et 8000 euros d'amende pour avoir empaillé et congelé des oiseaux, 244 étaient des espèces protégées.

    A Nice, le tribunal a condamné un homme, à trois mois de prison avec sursis, et 8000 euros d'amende. Cette somme devra être reversée à la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO).

    L'accusé s'adonnait à la taxidermie, 1000 espèces d'oiseaux étaient ainsi empaillées et congelées à son domicile. 21 armes de catégories B ont également été saisies.

    "Il a donc été condamné pour délit de naturalisation d'espèces, détention et importation d'espèces protégées, et détention d'armes de catégorie B." rappelle Eric Hansen directeur de l’Office français de la biodiversité en PACA

    L'accusé n'a plus le droit de détenir des armes pendant au moins 3 ans. 

    Cette enquête a débuté en 2019, les oiseaux importés illégalement venaient du monde entier. En France, la loi de 2009 fixe la liste des espèces protégées. On retrouve notamment le Flamant rose, le Héron cendré, le Goéland marin ou encore les hirondelles. 

    Mais c'est depuis 1976, avec la loi relative à la protection de la nature, que la préservation des espèces animales et végétales a commencé à être encadrée juridiquement. 

    Dans le cadre de cette affaire, 14 espèces ne respectaient pas non plus la convention de Washington. 

     

    28/06/2021 : Canards appelants: pas d'impunité! Audience à Amiens pour un chasseur ce 29 juin.

    6 novembre 2020 : la grippe aviaire se propage parmi les oiseaux migrateurs. Malgré l’arrêté en vigueur qui interdit notamment la chasse au canards migrateurs, deux agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) interpellent un chasseur en flagrant délit, avant de tomber eux-mêmes dans un guet-apens.
    Face à ce mépris des lois, One Voice se porte partie civile contre le chasseur. L’audience se tient ce 29 juin au tribunal de police d'Amiens.

    À 8h15, le 6 novembre dernier, deux inspecteurs de l’Office français de la biodiversité effectuent une patrouille de surveillance à Boismont dans une zone humide de la Somme. Ce jour-là, la France est confinée et les déplacements, hors motifs impérieux, sont interdits. La chasse au gibier d’eau est également prohibée : la grippe aviaire, hautement pathogène pour l’avifaune sauvage, sévit. Les chasseurs n’ont donc pas le droit de chasser avec des appelants, ces oiseaux vivants enfermés dans des cages et utilisés comme appâts.

    La mise en scène du chasseur

    Pourtant, les deux agents repèrent très vite un homme en tenue de chasse. Ils s’approchent, l’interpellent, mais l’homme s’éloigne. Il finira par obtempérer, sans dissimuler le motif de sa manœuvre. « Je gagne du temps. J’ai prévenu les autres chasseurs de votre arrivée », avoue-t-il finalement.

    Près de la mare, les deux agents constatent la présence de onze canards appelants enfermés. Dans la hutte, ils découvrent dix oiseaux encagés, un duvet en boule et un fusil de chasse à canon démonté. Les preuves sont évidentes. Mais quand les agents demandent à l’homme son permis de chasser pour contrôler son identité, il ne l’a pas et remet son permis de conduire. À la suite du contrôle, les agents repartent vers leur véhicule, mais se retrouvent bloqués par un groupe d’une dizaine de chasseurs. Kevin D. a prévenu ses « collègues ». Pendant près d’une heure, les agents de l’OFB essuient vociférations, insultes, menaces...

    Face à la toute-puissance des chasseurs

    Aujourd’hui, Kevin D. est poursuivi pour plusieurs infractions :

    • Transport et utilisation des appelants pour la chasse au gibier d'eau en violation d'un arrêté d’interdiction.
    • Chasse sans être porteur du permis de chasser sur soi.
    • Défaut d'identification des appelants détenus (baguage).
    • Défaut de déclaration des appelants.
    • Non-tenue du registre d'identification des appelants.

    Il reconnaît uniquement les 3 dernières, pour lesquelles il va être jugé dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

    Ce fait divers affligeant illustre une fois de plus le sentiment de toute-puissance des chasseurs. Organisés via le collectif des « chasseurs en colère », ils exigent l’impunité quand ils violent la loi.

    La propagation de la grippe aviaire ? Ce n’est pas leur problème. La loi censée protéger le plus grand nombre ? Ils la bafouent sans vergogne. Pris en flagrant délit par nos enquêteurs fin janvier, ils se moquent éperdument des conséquences de leurs actes et ont même mis en place une cagnotte « solidaire » pour payer leurs contraventions.

    Le soutien des politiques

    Que pouvons-nous faire, si les chasseurs ont, en plus, l’appui des politiques ? Xavier Bertrand affiche son soutien au collectif des « chasseurs en colère » et propose même d’inscrire la chasse au gibier d’eau et les chasses traditionnelles au patrimoine mondial de l’Unesco.

    Quand on sait que cette pratique utilise des oiseaux captifs pour tuer leurs congénères, on croit rêver ! Ce 29 juin, Kevin D. devra répondre de ses actes au tribunal de police d’Amiens. Nous y serons.

     

    30/06/2021 : Parc national des calanques. Le préjudice écologique reconnu, les 4 braconniers condamnés

    Quatre braconniers ont été condamnés par la Cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et doivent s'acquitter d'une amende de plus de 50 000 euros.

    La cour d’appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a tranché ce mardi 29 juin 2021 : les quatre pêcheurs sont condamnés à verser 52.068,34 euros au Parc national des calanques à Marseille. Ils étaient jugés pour braconnage.

    Une peine allégée

    Contactée par Actu Marseille, la Cour d’appel d’Aix-en-Provence confirme que les braconniers ont écopé de plusieurs condamnations :

    • 10.000 euros à l’encontre des quatre prévenus, pécheurs, pour atteinte à l’image et à la réputation du parc ;
    • 10.000 euros également à l’encontre des mêmes pour atteinte à la mission du Parc ;
    • 52.068,34 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice écologique. 

    Mais cette peine a été allégée par rapport à celle fixée en première instance, le 6 mars dernier. Initialement la somme était de 350 060 euros. Si le conseil du Parc national des calanques regrette l’allègement, il salue tout de même cette décision, relate France Bleu : « C’est la première fois depuis la loi de 2016 sur la biodiversité qu’une cour d’appel retient le préjudice écologique du fait d’une atteinte non négligeable à un écosystème ». 

    La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili a également réagi sur son compte Twitter : « Pas d’impunité pour les braconniers ». 

    Une pêche illégale pendant 4 ans

    Pendant quatre années, entre 2013 et 2017, les pêcheurs auraient ramassé une quantité importante d’oursins, mérous et poissons, dans des zones protégées et interdites au sein du Parc national des Calanques. 

    Ainsi, le Parc aurait estimé à 4,5 tonnes la totalité des produits de cette pêche illégale, englobant des espèces protégées voire menacées.

     

    01/07/2021 : Un renard volontairement pendu au grillage de la propriété du maire de Fresnes-au-Mont

    Après avoir longtemps hésité, le maire de Fresnes-au-Mont entend mettre la lumière sur un acte barbare. Un renard pris au collet a été accroché par un individu au grillage à l’arrière de la maison. Il a déposé plainte ce mercredi matin à la gendarmerie.

    Les faits remontent déjà au début du mois de juin. Jean-Marc Ilic, maire de Fresnes-au-Mont, a longtemps souhaité ne pas ébruiter cette histoire sordide touchant sa famille. Mais sa parole s’est finalement libérée dimanche lors des élections.

    C’est durant ses heures au bureau de vote qu’il évoque cette affaire avec l’un de ses élus, Patrick Sommeil, également président de l’ACCA du village. Ce dernier l’a finalement convaincu d’en parler et d’aller déposer plainte en gendarmerie de Saint-Mihiel, ce qu’il a fait ce mercredi matin.

    Le maire raconte aujourd’hui non sans émotion : « En rentrant de vacances le samedi 5 juin au soir, après une dizaine de jours d’absence, j’ai fait le tour de la maison et du jardin. Au loin, j’ai aperçu une masse sombre accrochée au grillage. Je suis allé voir et j’ai vite compris que c’était un renard mort, étranglé avec un collet, presque en état de décomposition ». Un vrai choc.

    Étranglé à 70 cm du sol

    Le lendemain, au lever du jour, Jean-Marc Ilic prend quelques photos sur son téléphone portable, décide de décrocher le renard et d’aller le déposer en forêt loin des sites de passage : « Je suis sûr qu’il était encore vivant quand on est venu me l’accrocher au grillage, juste devant le ruisseau de la Source. Partout autour, il y a de l’herbe haute, alors que là on voit bien que l’animal a dû gratter avec ses pattes durant des heures sûrement pour tenter de se libérer… Et pas de doute possible, il a bien été accroché là avec le reste de fil de fer qui a été bien tricoté avec une dizaine de passages autour des rectangles de mon grillage à 70 cm du sol… La pauvre bête. On ne torture pas un animal sauvage comme ça ! »

    Élu en 2014 et réélu l’an passé pour un deuxième mandat, le maire n’a jamais été victime d’intimidation de ce genre : « C’est bien la première fois. Je sais qu’on peut parfois me reprocher d’appliquer la réglementation un peu trop à la lettre… Mais je n’ai jamais reçu la moindre lettre de menace, non plus ». Le mystère persiste même si le maire a bien quelques pistes.

    Des traces ADN

    Patrick Sommeil, président de l’ACCA de Fresnes-au-Mont (30 actionnaires), est révolté : « On ne doit pas en rester là. Ce qui s’est passé est inadmissible. Et ce n’est sûrement pas un chasseur qui a pu faire ça ! En revanche, j’ai récupéré le collet. C’est un vieux piège qui marche encore visiblement. Il y a un numéro sur le fil. Et il y a peut-être aussi des traces ADN… » Reste à savoir si l’enquête de gendarmerie permettra d’identifier l’auteur de ce geste barbare.

     

    30/06/2021 : Oise. Mis à l’amende, il organisait des parties de chasse illégales près de Beauvais

    Un homme a écopé d’une amende pour détention d’animaux d’espèces non domestiques vendredi 25 juin. Il avait créé des parcs clandestins sur sa propriété dans l’Oise et y proposait des parties de chasses illégales, selon Le Parisien.

    Un homme a été condamné à 600 € d’amende par le tribunal de Beauvais (Oise) vendredi 25 juin pour détention d’animaux d’espèces non domestiques. Chasseur, le prévenu avait installé des parcs clandestins dans sa propriété et y organisait des parties de chasse au sanglier non autorisées, rapporte Le Parisien.

    Les enquêteurs de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont assuré qu’une laie en rut était enfermée dans un enclos de 500 m2 au milieu d’un bois près de Beauvais. Les sangliers, attirés, étaient ensuite capturés et gardés de force dans 50 ha grâce à une clôture électrique, notent nos confrères.

    Il touchait jusqu’à 2 000 €

    C’est là que se déroulaient les chasses parfois payées entre 500 et 2 000 €. L’activité du septuagénaire aurait duré entre novembre 2018 et février 2019, selon le quotidien.

    Alain Czapnik, président de l’Association départementale des chasseurs de grand gibier de l’Oise, s’est réjoui que le mis en cause ait été condamné en regrettant néanmoins la condamnation dans les colonnes du journal francilien : « Avec les potentiels revenus de ces chasses illégales, 600 €, c’est vite remboursé ».

     

    02/07/2021 : Chasse au renard : un maître d’équipage condamné

    Jacques Pétreau, maître d’équipage de chasse à courre qui faisait appel d’une condamnation devant la cour d’appel de Poitiers pour le prélèvement sans autorisation d’un renard, lors d’une chasse organisée à Benassay en février 2019, a été condamné jeudi 1er juillet 2021 à trois amendes de 300 € dont 100 € avec sursis pour chacune et au retrait du permis de chasse avec interdiction de le repasser avant une durée de 6 mois. Il devra également verser 700 € aux parties civiles au titre des frais de justice.
    Les magistrats de la cour d’appel plus sévères Les magistrats de la cour d’appel ont été plus sévères que l’avocat général qui avait requis, début juin, une interdiction de repasser le permis de chasse avant une durée de trois mois. Au cours de cette partie de chasse, il avait été reproché au retraité d’avoir prélevé le renard, de l’avoir transporté en voiture avant d’utiliser une pioche pour le sortir du trou de ragondin dans lequel il était réfugié.
    Le renard avait été tué peu de temps après avoir été libéré.

     

    07/07/2021 : Affaire de la meute de chiens d'Azerat : le propriétaire condamné à une amende avec sursis

    Le tribunal correctionnel de Périgueux a rendu son jugement en délibéré mercredi 7 avril. Le propriétaire de la meute d'Azerat, poursuivi pour ne pas avoir réduit assez vite le nombre de ses chiens a été reconnu coupable et condamné à 1500 euros d'amende avec sursis.

    Il avait mis plus d'un an pour passer de 100 à 45 chiens, contre deux mois et demi comme il le lui était demandé. Le propriétaire de la meute d'Azerat, poursuivi pour non respect de la mise en demeure, a été reconnu coupable. Le tribunal correctionnel de Périgueux a rendu son jugement en délibéré mercredi 7 juillet, et l'a condamné à 1500 euros d'amende totalement assortie d'un sursis. Le jugement suit les réquisitions du procureur, qui au cours de l'audience le 28 avril dernier, avait requis une amende de 1500 euros. 

    Les demandes des associations jugées irrecevables 

    Deux associations de défense des animaux, la Fondation 30 millions d'amis et One Voice s'étaient constituées parties civiles et demandaient la confiscation des chiens et l'interdiction d'exploitation de chenil. Le tribunal les a jugées irrecevables. 

    Non respect de la limitation du nombre de chiens

    En mars 2019, l'association One Voice avait déposé plainte pour notamment actes de cruautés et acte de maltraitance. Des photos et une vidéo des chiens avaient ensuite été diffusées en septembre 2019 sur les réseaux sociaux. En juillet 2019, deux inspecteurs étaient venus contrôler, et ont estimé qu'il n'y avait pas de défaut de soins et que les animaux étaient en "bonne condition physique". En septembre 2019, la préfecture de la Dordogne a demandé au propriétaire de la meute de limiter son nombre de chiens pour arriver à 45 animaux. Le 16 décembre, les inspecteurs ont constaté qu'il restait 94 chiens et 17 chiots. 

    A l'audience le 28 avril dernier, le propriétaire indiquait qu'il lui restait désormais "32, 33, 34 chiens".

     

    08/07/2021 : Défense des animaux : la vidéo choc d’un élevage de lièvres en Haute-Garonne

    L’association Nos Viventia publie en ligne un reportage vidéo sur un élevage de lièvres pour la chasse, en Haute-Garonne. Des images difficilement soutenables destinées à alerter le grand public sur les conditions de vie de ces animaux.

    « Attention images difficiles », lit-on, en guise d’avertissement, au démarrage de ‘’Né pour la chasse’’. Il s’agit d’un reportage vidéo de 2 minutes et 20 secondes, publié, ce jeudi 8 juillet, sur les réseaux sociaux, par l’association de défense des animaux Nos Viventia (‘’Nous les vivants’’). Il dénonce les conditions de vie de lièvres élevés pour la chasse, dans une exploitation située en Haute-Garonne. L’association précise que les images ont été tournées en mai dernier « par un lanceur d’alerte ». On y voit des animaux confinés, dans des cages exiguës, les pattes reposant sur des grilles. Certains ont des comportements « aberrants, répétés à l’infini. En clair, ils deviennent complètement fou », explique la voix off du reportage. D’autres images, notamment de lièvres morts, sont difficilement soutenables. Voici une version de cette vidéo, que nous avons modifiée afin de respecter l’anonymat de l’éleveur.

    “On ne peut pas les élever ailleurs que dans des cages”

    « Mon objectif est d’informer sur l’existence même de de ce type d’élevage, selon moi très contestable. Et sur les conditions subies par les animaux dans cet élevage en particulier, objectivement incompatibles avec les besoins biologiques élémentaires de l’espèce », explique Pierre Rigaux, auteur de l’enquête. De son côté, l’éleveur mis en cause, dont nous respectons l’anonymat, nous a confié son intention de porter plainte pour violation de sa propriété privée. « Je ne vais pas laisser passer ca ! » Il récuse toute maltraitance et souligne que son exploitation est agréé et soumise au contrôle sanitaire. « Les grilles sont là pour assurer aux lièvres un environnement sain. Et on ne peut pas les élever ailleurs que dans des cages. Si on les mettait dans un parc à l’air libre, ils attraperaient des maladies », explique l’éleveur. Celui-ci considère par ailleurs que la pratique de la chasse, auxquels sont destinés ces animaux, est un « travail pour la nature. Les chasseurs sont les vrais écolos. »

     

    08/07/2021 : Deux chasseurs condamnés pour avoir tiré un sanglier en pleine nuit près de Poix-de-Picardie

    Le tribunal d'Amiens a condamné pour braconnage deux chasseurs ce jeudi. Les deux hommes ont tiré un sanglier en pleine nuit et hors périmètre de chasse dans la soirée du 8 au 9 décembre 2019 à Bougainville, près de Poix-de-Picardie.

    Deux chasseurs ont été condamnés pour braconnage ce jeudi au tribunal correctionnel d'Amiens.  Ces deux hommes, âgés de 26 et 37 ans, étaient convoqués pour avoir abattu un sanglier en pleine nuit et hors périmètre de chasse. Cela s'est passé aux alentours d'1h du matin, dans la nuit du 8 au 9 décembre 2019 à Bougainville, près de Poix-de-Picardie.

    Seul l'un des prévenus, le plus jeune, a assisté à toute l'audience. C'est lui qui a tiré sur l'animal en sortant de sa voiture. Et devant le juge, il a reconnu les faits."J'ai été con", bredouille le jeune homme. Il faut imaginer la scène : une nuit de décembre, il rentre de soirée, en voiture avec ses amis, et là, il tombe sur trois sangliers. 

    Alors, il s'arrête, prend sa carabine dans le coffre et abat un des animaux. "J'avais besoin d'un peu de viande", explique le prévenu qui raconte comment il a ensuite traîné la bête de 50 kilos jusque dans le coffre et dépecé l'animal chez la grand mère à 1h du matin. "C'est pas très digne d'un chasseur tout ça", l'interrompt le juge. "Non", répond les bras ballants le braconnier. 

    Là, ce n'est pas de la chasse.

    L'avocate de la Fédération des chasseurs de la Somme enfonce le clou. Maître Hertault s'adresse au prévenu : "Vous avez fait du braconnage combien de fois Monsieur ? Une fois", réplique le jeune homme. Et il le jure : il ne recommencera pas.

    Le juge lui a laissé son permis de chasse mais l'a condamné à faire 105 heures de travaux d'intérêt général, à effectuer dans les 18 mois, sinon il écopera de deux mois d'emprisonnement. L'autre homme, qui a dû partir avant le début de l'audience, et qui a aidé à porter la bête dans la voiture, écope de 300 euros d'amende avec sursis.  Les deux hommes devront également verser 1 500 euros de dommages et intérêts à la Fédération des chasseurs de la Somme.

    Une décision juste, estime Me Hertault, l'avocate de la Fédération des chasseurs de la Somme. "Je pense qu'il faut bien que les gens pensent que les chasseurs sont des gens passionnés, qu'ils ont le souci de la faune et de la flore. Là, ce n'est pas de la chasse, c'est du braconnage, c'est un comportement de viandard'", estime-t-elle. Elle aurait aimé que le juge suspende le permis de chasse du principal prévenu. 

     
    Si on n'a plus le droit de s'amuser, faut le dire tout de suite. Petite virée chez les éleveurs de lièvres destinés à mourir sous la balle des chasseurs héroïques. Comme il n'y a plus rien dans les fourrés, des spécialistes élèvent à la dure des bestioles qui autrement cavaleraient sur des centaines d'hectares. Y a du déchet, mais c'est pour la bonne cause.

    Au programme de la petite section de maternelle, la merveilleuse rencontre entre les chasseurs et le bien-être animal. Le lièvre de chez nous (lepus europaeus) dispose, on le sait, de longues pattes postérieures, si musclées qu’elles lui permettent de faire des bonds de deux mètres à la verticale et jusqu’à six mètres en longueur. Ajoutons ses oreilles, plus longues que sa tête, et un poids qui peut atteindre 6,5 kilos. Pas de quoi le confondre avec un lapin de garenne, pourtant son cousin.

    Que fait-il de ses longues et belles journées ? Il cavale sur un territoire d’environ 200 hectares, boulotte quantité d’herbes diverses et, quand on le fait chier de trop près, il se met à sauter comme un cabri, laissant ses adversaires, sauf un dont on va parler, loin derrière. Il arrive souvent au mâle, quand il entend baisouiller, une cruelle aventure. Il veut, elle ne veut pas. Il s’énerve et insiste en gros relou, alors elle lui envoie de beaux pains en pleine face avec ses pattes antérieures. Ensuite, poursuite(s), et pour finir, il lâche l’affaire, car quand c’est non, taré, c’est non. On appelle tout cela un bouquinage.

    Bon, maintenant, la chasse. Les pépères veulent flinguer la beauté du monde, c’est bien naturel, car ces gens paient cher et veulent du résultat. Or la biodiversité a foutu le camp du bocage, à cause des saines pratiques pesticidaires – entre autres –, et voilà nos amis tout malheureux. Que faire ? Mais « repeupler », bien sûr. En achetant à des boîtes spécialisées des perdrix, lapins, sangliers tout neufs, à peine sortis de l’œuf. Et des lièvres, évidemment. L’irremplaçable Pierre Rigaux poursuit un travail de documentation sur le sujet et nous livre cette fois une courte vidéo sur l’élevage de lièvres.

    Dans un élevage de Haute-Garonne, « grâce à un lanceur d’alerte », on peut voir un petit peu de ce qui se passe à l’intérieur. Le client-roi, c’est bien entendu la fédération de chasse, qui s’en pourlèche déjà les babines. Des dizaines et des dizaines de cages recouvertes de tôle ondulée très ondulée, emprisonnent des dizaines d’animaux contraints à s’accoupler et à se reproduire, car tel est le but principal. Le plancher des cages est en grillage aéré, ce qui permet aux crottes de tomber par terre, limitant ainsi les frais d’entretien des taulards. Le lièvre, qui courait des kilomètres, coince ses papattes dans la grille et, peu à peu, devient fou, car il ne peut même plus faire un seul bond. Et le voilà atteint de ce que les spécialistes appellent des stéréotypies, c’est-à-dire des mouvements convulsifs, façon TOC, répétés à l’infini. Un levreau sur deux meurt avant de pouvoir être vendu, à cause du stress ou de maladie. Compter 300 animaux enfermés, bon an mal an, et entre 700 et 800 lièvres adultes vendus chaque année à ceux qui graissent déjà leur fusil.

    Comment un lièvre foldingue se conduira-t-il dehors ? En face de ses tueurs ? La question ne sera pas posée, car elle sous-entendrait que ces animaux existent, souffrent éventuellement, et qu’ils ont peut-être même le droit de mener une vie réelle. Ajoutons ce qui n’est pas tout à fait un cadeau. On peut se rendre en un clic sur le net chez nos amis de la Fédération des éleveurs de lièvres de France. Cette FELF annonce fièrement appartenir à la FNSEA, syndic(at) de faillite de l’agriculture industrielle. On les croit, car on ne voit pas pour quelle raison ils s’insulteraient aussi vivement. Les partenaires de ce machin s’appellent Stargib, dont « les programmes alimentaires répondent aux enjeux économiques et techniques de la filière gibier : une reproduction performante et un gibier de qualité paré pour chaque étape de sa vie :  programme alimentaire élevage, programme alimentaire futur reproducteur, programme alimentaire reproducteur ». Et « l’aliment tonique » Progibier qui promet «  une gamme d’aliments sûrs, réguliers et performants pour une reproduction performante et un gibier d’élevage de qualité ». Ajoutant avec une pointe de poésie que le gibier ainsi traité est « plus vrai que nature ». Rimbaud pas mort.

     

    Les cinq marcassins avaient trouvé refuge dans le jardin d’une maison située dans une zone résidentielle, comme le raconte « La Dépêche ».

    Cinq sangliers en quête de fraîcheur, pataugeant dans la piscine. Voilà la drôle de scène à laquelle a assisté une habitante du Grau d’Agde, dans l’Hérault, le 15 juillet dernier. Comme le rapporte La Dépêche, cinq marcassins d’environ 30 kg chacun ont été aperçus près d’Agde avant de poursuivre leur route dans un jardin privé. « Au début, ils traînaient au fond du jardin, puis, petit à petit, ils se sont approchés de la piscine, sûrement pour boire », explique l’habitante de cette zone résidentielle restée anonyme.

    Désemparée, la propriétaire de la piscine contacte les forces de l’ordre, qui se rendent sur place accompagnées du lieutenant de louveterie de l’Hérault, en charge de la faune sauvage. Conjointement, ils décident d’abattre les cinq marcassins. « C’est assez commun dans ce genre de situation, le lieutenant de louveterie est habilité à prendre ce genre de décision, c’est un professionnel de la faune sauvage », raconte l’habitante à La Dépêche.

    Abattus à l’arbalète

    Selon le quotidien local, l’utilisation des armes à feu étant particulièrement encadrée, le lieutenant de louveterie s’est chargé d’abattre les marcassins à l’aide d’une arbalète. « Je ne pensais pas que ça allait se terminer comme ça, confesse, désolée, la propriétaire des lieux. Ils ont seulement remué la terre, il y avait peu de dégâts. Pour moi, le spécialiste allait les endormir et les relâcher ailleurs. » Les sangliers, qui peuvent peser jusqu’à 150 kg et causer de très importants dégâts, sont considérés comme une espèce nuisible par la préfecture.

     

    18/07/2021 : Un milan noir, blessé au plomb, retrouvé sur une route des Landes

    Le milan noir a été recueilli par les soigneurs d'Alca Torda, le centre de sauvegarde de la faune sauvage de Pouydesseaux. Après 10 jours de soin et une opération, le rapace est sauvé. Le milan noir, comme tous les rapaces, est une espèce protégée et donc interdite de chasse.

    Un milan noir a été retrouvé au bord d'une route, à Lagrange, à la frontière des Landes et du Gers, le mercredi 7 juillet dernier. L'oiseau a été rapatrié au centre de soins de la faune sauvage Alca Torda à Pouydesseaux. Le centre est financé par la fédération des chasseurs des Landes. Le rapace avait l'aile gauche cassé et des trous dans la peau et le plumage. La radio a révélé qu'il avait reçu trois plombs. Après 10 jours de soins au centre de soin landais et une opération chez un vétérinaire spécialisé à Toulouse, le rapace est tiré d'affaire. Il doit maintenant réapprendre à voler avant de retrouver son milieu naturel. La rééducation en volière devrait pendre trois semaines.

    Un tir illégal

    Le milan noir est une espèce protégée, comme tous les rapaces. Il est donc interdit interdit de la chasser. "En France, tous les rapaces sont des espèces protégées. Le milan noir est une espèce qui n'a pas une population très élevée même s'il est stable et en bonne voie" réagit Laura Labarthe, la responsable du centre de soin Alca Torda. Un signalement a été fait auprès de la fédération départementale des chasseurs qui condamne ce qu'elle qualifie de braconnage. Cependant, il est impossible de retrouver l'auteur du tir car le plomb n'est pas retraçable. Les soins de l'animal ont coûté environ 500 euros, pris en charge par la fédération des chasseurs landais via Alca Torda.

     

    20/07/2021 : Scandale: le massacre des oiseaux d’Harchies

    La chasse est intensive, juste de l’autre côté de la frontière, en France. On a compté jusqu’à 2.000 coups de feu tirés en moins de deux heures.

    Voilà un dossier sensible, et tout bonnement scandaleux, qui ne va pas réconcilier Belges et Français. La Wallonie dispose d’une superbe réserve naturelle, les marais d’Harchies, à Bernissart, domaine qui touche la frontière française. Cette zone humide de 550 hectares est protégée depuis 1973 et reconnue comme un site majeur au niveau international par la Convention de Ramsar. La réserve est gérée par l’association Natagora, en collaboration avec le Département de la Nature et des Forêts de la Région wallonne.

     

    22/07/2021 : Ces sombres crétins qui tirent sur le grand tétras

    Déjà affectés par la multiplication des stations de skis et autres installations humaines, les grands tétras doivent également faire face aux chasseurs qui veulent les buter. L'espèce se retrouve en danger de disparition.

    Putain de Dieu, que les chasseurs font chier. On parle du grand tétras, Tetrao urogallus, autrement appelé « grand coq de bruyère ». Une merveille venue droit des temps glaciaires, que les spécialistes nomment une relique. Le mâle peut attein­dre 5 kg, la femelle dépasse à peine les 2 kg. Les deux sont très différents et se parent de toutes les couleurs du monde : le rouge, le gris, le noir, le blanc, le roux. Ce sont des oiseaux, bien sûr, planqués dans quelques recoins des Vosges, du Jura et surtout des Pyrénées.

    Un homme qui se bat comme un diable naturaliste depuis des décennies m’adresse un appel au secours. Depuis les ­années 1960, la population de grands tétras dans les Pyrénées s’est affaissée de 75 %. L’espèce, qui n’allait pas bien, est passée de la case « problématique » à « très inquiétante ». Des centaines de places de chant – le mâle joue les crooners pour emballer sa belle – ont disparu pour cause de routes ou de stations de ski. Et les gros pères de la chasse veulent buter les derniers. Mon interlocuteur m’écrit : « En 2008, Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Écologie, avait promis un moratoire sur la chasse au grand tétras dans les Pyrénées, promesse jamais tenue. En 2021, Barbara Pompili vient de refuser ce même moratoire, comme ça, elle se croit bien tranquille jusqu’en 2022. Dans l’intervalle, la population de grand tétras a [encore] baissé de 15 % au moins dans le massif [pyrénéen]. »

    Le truc bien foldingue, c’est que les décisions de justice s’entassent. Quarante-neuf ont été prises en faveur de l’oiseau, mais les politiques, tous plus lâches les uns que les autres, écrasent la tête des derniers grands tétras, ces sublimes messagers des temps anciens. Le 21 novembre 2018, le Conseil d’État a rendu un avis sans appel : compte tenu de la fragilité de l’espèce, il est illégal de chasser l’ombre d’un seul grand tétras. Mais les préfets, sur ordre de la grande écologiste Barbara Pompili, continuent à donner des autorisations. Il y a une pétition pour vomir, ne pas hésiter. 

     

    29/07/2021 : Dans l'Orne, retrait de son permis de chasse et plus de 10 000 euros d'amende, un chasseur dans la mélasse

    7 350 € d'amendes et plus de 2 700 € de dommages et intérêts, c'est la condamnation prononcée contre le chasseur d'Echauffour (Orne) pour des infractions aux droits de chasse.

    Mardi 13 juillet 2021, nous avions déjà évoqué la comparution d’un homme 63 ans, habitant d’Echauffour (Orne), pour plusieurs infractions liées aux droits de chasse commises au cours de l’année 2019.

    Les faits sont caractérisés

    Il lui était reproché d’avoir fait une fausse déclaration auprès des services de la Préfecture de l’Orne pour obtenir un droit de chasse plus important.

    De plus, il aurait transporté des biches et chevreuils tués sans les avoir bagués au préalable et déposé sur ses terres, des tas de pommes de façon à attiré le gibier considéré comme de l’affourage. Lui, contestait les faits.

    Même si la défense évoquait un dossier confus, approximatif avec un manque de sérieux, pour la procureure de la République, les faits sont caractérisés même si le prévenu tente toujours de minimiser sa participation.

    Elle avait requis une peine de 4 mois d’emprisonnement totalement assortis d’un sursis simple, plusieurs amendes d’un montant total de 1600 € et une annulation de son permis de chasse avec interdiction de le repasser avant un an.

    Retrais de son permis de chasse

    Mis en délibéré, le tribunal rend aujourd’hui son jugement et déclare ce septuagénaire coupable de l’ensemble des faits reprochés et, en répression, le condamne à une peine de 6000 € d’amende délictuelle et trois amendes contraventionnelles.

    La première de 450 € pour prélèvement d’un nombre d’animaux supérieurs au maximum attribué par un plan de chasse, la seconde de 600 € pour transport de gibiers morts non identifiés et la troisième de 300 € pour les faits affourage.

    Le tribunal ordonne en outre le retrait de son permis de chasse avec interdiction de solliciter une nouvelle délivrance pour une durée de douze mois.

    Il devra également indemniser la Fédération départementale des chasseurs de l’Orne et lui verser les sommes de 2 712,50 € au titre des dommages et intérêts et 800 € pour les frais de justice.

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    04/08/2021 : Deux chasseurs de hérissons arrêtés à Reims avec couteau et machette

    Le hérisson est un plat très apprécié chez les gens du voyage (il y est appelé « niglo », prononcé « niglou »*) mais sa consommation s’effectue en violation des règlements car il s’agit d’une espèce protégée. Qu’importe, les traditions ont la vie dure.

    Dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juillet, lors d’une patrouille au quartier des Trois-Fontaines à Reims, un équipage de la brigade canine repère une Renault Mégane garée de façon anarchique sur la pelouse du grand rond-point desservant le boulevard des Tondeurs. Elle se met en surveillance.

     

    Quinze minutes plus tard, deux individus apparaissent et montent dedans. Il s’agit de deux nomades âgés de 29 et 44 ans. Alors que l’un d’eux ouvre la boîte à gants pour présenter ses papiers, la police remarque un Opinel à l’intérieur. Il y a aussi une machette aux pieds du conducteur…

    Interrogé, le duo explique revenir d’une « chasse aux niglous », ce qui est confirmé par la découverte de trois hérissons. Les policiers ont remis les petites bêtes en liberté tandis que leurs ravisseurs ont été convoqués en justice pour la détention des armes et la capture d’une espèce protégée (c’est un délit puni d’une peine maximale de trois ans de prison et 150 000 euros d’amende).

    * Ce mot d’argot emprunté au romani, une langue parlée par les Roms, s’écrit «niglo» mais se prononce le plus souvent « ni-glou », même s’il arrive d’entendre une prononciation influencée par l’orthographe, avec le son [o] à la fin.

     

    04/08/2021 : Près de Montereau-Fault-Yonne. Une automobiliste victime d'une balle de chasse perdue

    Une trentaine de chasseurs de sangliers étaient réunis à Salins. Une automobiliste a reçu une balle perdue dans la main.

    Une enquête de police est en cours, concernant la balle perdue de chasse qui a atteint une automobiliste, à Salins, sur la D 210. 

    Battue de sangliers

    Le samedi 31 juillet, vers midi, alors qu’elle circulait sur la D 210, en direction de Montereau-Fault-Yonne, le projectile a traversé la vitre de son véhicule, l’atteignant à la main, entre le pouce et l’index. Sérieusement blessée, la victime de 21 ans a déjà subi une première opération. Elle doit être à nouveau opérée. 

    Le chasseur en cause, âgé d’une bonne cinquantaine d’années, faisait une battue de sangliers avec une trentaine d’autres personnes, dans un champ de maïs de la ferme de Villiers.

    Tir accidentel

    Il a été entendu par les policiers en audition libre pour blessures involontaires. Parfaitement en règles, il possède bien le permis de chasse, mais la direction du tir accidentel était trop en hauteur. Les investigations se poursuivent et des témoins doivent être entendus.

     » Cet accident est malheureux, mais c’est inhérent à la dangerosité des armes de chasse, qui portent à 2 kilomètres, souligne le maire de Salins, Georges Benard. Les chasseurs doivent être disciplinés, surtout en plaine, car aucun obstacle n’arrête la balle. Ils doivent respecter les consignes de tirs du haut vers le bas, et non horizontalement ! »

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    06/08/2021 : Un marcassin massacré à coups de machette à Cavalaire-sur-Mer

    C'est une histoire qui fait froid dans le dos. À Cavalaire (Var), un marcassin a été massacré à coups de machette dans la nuit de mardi à mercredi. Vers 3h du matin, deux hommes ont poursuivi l'animal en plein centre-ville pour l'attaquer à coups de machette. Le maire se dit choqué.

    Le maire de Cavalaire-sur-Mer, Philippe Leonelli, n'en revient toujours pas. Dans le centre-ville de sa commune, un marcassin a été massacré à coups de machette dans la nuit de mardi à mercredi. Vers trois heures du matin, deux hommes se sont mis à poursuivre l'animal dans la rue avec une machette à la main et se sont attaqués à la petite bête sans défense. 

    Le maire se réserve le droit de porter plainte

    Les Cavalairois sont choqués par cette histoire qui fait le tour du village en ce moment. Philippe Leonelli, le maire de la commune, revient sur ce qui s'est passé : "J'ai relu deux-trois fois le rapport de la gendarmerie pour être sûr que je ne me trompais pas, que je n'étais pas encore dans mon sommeil. Deux personnes ont été aperçues en train de remonter la rue principale de la ville et courir après un marcassin. Elles ont réussi à coincer l'animal dans un coin et à coups de machette, elles ont mis plusieurs coups sur la pauvre bête. Elles ont laissé le marcassin dans une mare de sang. Des gens l'ont vu et ont appelé la gendarmerie. C'était un petit marcassin qui avait sans doute perdu sa famille ou sa maman et qui ne méritait pas de se faire attaquer comme cela." 

    D'ailleurs dans la commune, tout le monde est choqué de cet acte barbare. Le maire a échangé avec le président de la société de chasse de la commune : "Il est étonné aussi. Comme quoi des sangliers peuvent déranger, on a encore rencontré une dizaine de sangliers dans le quartier. Certains habitants nourrissent les sangliers c'est aussi la problématique, ils pensent que tous les humains sont gentils. On est tombé sur un truc d'un autre siècle avec des personnes qui courent à trois heures du matin avec une machette." La gendarmerie a recueilli le témoignage de témoins pour pouvoir identifier les deux auteurs de cet acte barbare. 

    Le maire de Cavalaire-sur-Mer se réserve le droit de porter plainte : "Je ne peux pas laisser faire cela. Si on arrive à avoir une suite à cette histoire, c'est de mon devoir de maire de faire quelque chose. Si des gens sont capables de faire cela c'est qu'ils sont capable de faire autre chose. J'espère que ce ne sont pas des habitants de ma commune sinon je serais déçu. Je ferai quelque chose, je ne dis pas qu'il faudra les traiter de la même manière qu'ils ont traité ce petit marcassin mais ils doivent être jugés de manière exemplaire." L'association Solidarité animal Cavalaire a décidé de porter plainte. 

     

    L'un des agents du Parc Marin de la Côte bleue, lors de ses nombreuses patrouilles de jour comme de nuit (7 jours sur 7), pédestres et nautiques, a été alerté par la présence de deux chasseurs au harpon dans la réserve marine intégrale du Cap Rousset. Les deux individus ont refusé de se rapprocher de la côte, dans la calanque des Pierres de la Tasse, entre le Cap Rousset et le port de plaisance.

    "Ils ne se sont pas montrés coopératifs, ont refusé de se rapprocher du bord. Ils étaient à 20 mètres du littoral au coeur de la réserve, puis ont pris la fuite en direction de la mise à l'eau de l'espace Roger Grange, raconte le fonctionnaire du Parc. J'ai contacté sans délai ma hiérarchie et les forces de l'ordre tout en les suivant à pied par la côte escarpée."

    "La réserve marine doit rester un sanctuaire protégé et préservé"

    Les individus ont ensuite tenté de s'enfuir, se changeant rapidement devant leur véhicule stationné à la sortie de la réserve marine, au port de plaisance. La police municipale est intervenue immédiatement, les interceptant avant que ces derniers ne puissent prendre la fuite. L'agent du Parc Marin étant également à leurs côtés, lors du contrôle des contrevenants. Une patrouille de gendarmerie est ensuite arrivée sur le port en soutien pour poursuivre l'interpellation. Les auteurs de la pêche au harpon dans la réserve marine intégrale se sont vus saisir la totalité du produit de leur pêche mais aussi et surtout l'intégralité de leur matériel et accessoires de pêche.

    "Pour rappel, comme le stipule l'article L.172-12 du Code de l'Environnement, dans la réserve marine, les gendarmes ainsi que les policiers municipaux sont compétents pour procéder à la saisie de l'objet ou du produit direct ou indirect de l'infraction y compris les objets, instruments et engins ayant servi à commettre l'infraction ou y étant destinés", commente Gaëtan Cambon, responsable de la police municipale.

    "De plus selon l'importance de l'infraction, les fonctionnaires et agents peuvent procéder à la saisie des embarcations, automobiles et autres véhicules utilisés par les auteurs d'une infraction pour commettre l'infraction, pour se rendre sur les lieux où l'infraction a été commise ou s'en éloigner, ou pour transporter l'objet de l'infraction. Les frais de transport, d'entretien et de garde des objets saisis sont supportés par l'auteur de l'infraction. Il n'y aura aucune tolérance dans ce cas de pêche au harpon dans la réserve marine, que cela concerne un chasseur harpon, un pêcheur à pied avec une canne à pêche ou dans son embarcation...! La réserve marine doit rester un sanctuaire protégé et préservé ".

    "La surveillance des deux zones marines protégées, constitue un élément fondamental de leur gestion"

    "En plus des saisies, des poursuites pénales, des poursuites civiles sont lancées contre les auteurs de ces infractions, le montant maximum de l'amende est de 22 500 euros", précisent Alizée Angelini directrice du syndicat mixe du Parc Marin et Frédéric Bachet, l'ancien directeur.

    Le maire, René-Francis Carpentier également président cette année du syndicat mixte du Parc Marin de la Côte Bleue, se félicite "de cette collaboration étroite et efficace entre les agents du Parc Marin, de la police municipale et de la gendarmerie. La surveillance des deux zones marines protégées, constitue un élément fondamental de leur gestion. Ces derniers sont parfaitement matérialisés à terre par de multiples panneaux ainsi qu'en mer par des balises. La crédibilité de ces réalisations est conditionnée par un bon respect de la réglementation en vigueur dans ces réserves afin de préserver ce milieu d'exception fragile. L'effort investi dans cette action est important par rapport aux moyens du Parc. Ce dispositif de surveillance est d'ailleurs renforcé en été par plusieurs saisonniers."

    Dans la réserve marine du Cap Rousset (85 hectares) ainsi que celle de Cap Couronne (220 hectares) toute pêche est interdite: pêche professionnelle, sous-marine, à la ligne du bord ou en bateau, le ramassage d'oursins et de coquillages, la plongée en scaphandre, le mouillage en bateau est strictement interdit, ainsi que la plongée en bouteille.

    Surveillance Parc Marin de la Côte Bleue: 06 87 23 02 21.

     

    14/08/2021 : Vauvert : deux braconniers interpellés après avoir tué deux sangliers

    Cinq armes de chasse ont été saisies. Les deux braconniers seront bientôt présentés devant le tribunal judiciaire de Nîmes.

    Le mardi 10 août, peu après 21h, un témoin prévient la gendarmerie : à Vauvert, il vient d'entendre plusieurs coups de feux dans les vignes à hauteur des Salines. Cette personne aperçoit deux individus courir dans ces vignes. L'un a du sang sur lui. Ils chargent un corps dans un véhicule, sans réussir à en percevoir la nature, avant de s'enfuir. 

    Grâce à ce témoignage, les gendarmes de Vauvert ont pu retrouver des traces de sang et ainsi identifier les deux fuyards. Il s'agit de deux braconniers. Ils ont tué deux sangliers, illégalement.La gendarmerie de Vauvert indique également avoir mis la main sur 5 armes de chasse, grâce à un travail en collaboration avec la Fédération de chasse du Gard. Les deux braconniers seront bientôt présentés devant le tribunal judiciaire de Nîmes.

     

    19/08/2021 : Gironde : un septuagénaire décède après avoir chuté de dix mètres depuis une palombière

    Un dramatique accident est survenu ce jeudi 19 août à Saint-Symphorien, en Gironde. Un septuagénaire a perdu la vie après avoir chuté d'une palombière.

    Un homme âgé de 70 a chuté d'une palombière à Saint-Symphorien, en Gironde, ce jeudi 19 août. Il se trouvait dans la cabane de chasse installée à une dizaine de mètres du sol. 

    Malgré les tentatives de réanimation pratiquées par les secours, le septuagénaire n'a pas survécu. La gendarmerie s'est rendue sur place pour déterminer les circonstances de ce drame.

    L'homme préparait-il sa palombière avant l'ouverture de la chasse mi-septembre ?

    Chaque année, plusieurs accidents liés à des chutes de palombières sont répertoriés dans le Sud-Ouest.

     

    23/08/2021 : Vendée : une balle traverse sa baie vitrée et son salon et passe au-dessus de lui pendant une partie de chasse

    La baie vitrée d'une maison a été traversée par une balle qui est passée juste au dessus d'un habitant. Les chasseurs sont convoqués devant les juges.

    Une balle a traversé la baie vitrée et le salon d’une maison d’habitation à Talmont-Saint-Hilaire. Elle est passée juste au dessus de l’habitant de la maison.

    Pourtant, jeudi 19 août dernier, l’examen de ce dossier de mise en danger d’autrui n’est pas allé à son terme. Après plus d’une heure d’instruction, la présidente Émilie Rayneau et ses assesseurs décident de le reporter au 7 décembre 2021 avec l’audition d’un fonctionnaire de l’office de la biodiversité, présent sur les lieux de la chasse. Le but : savoir pourquoi il n’est pas intervenu pour faire stopper la battue qui a causé la plus grande frayeur de sa vie à cet habitant, riverain de la chasse.

    On en connaîtra tout de même les circonstances de la présence à la barre de ces six chasseurs, tous âgés de la soixantaine, convoqués pour répondre de mise en danger d’autrui, risque de mort ou d’infirmité par violation délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence.

    Des carabines longue portée

    Retour à Talmont-Saint-Hilaire en décembre 2019. Une horde de sangliers sème le trouble sur la commune. Avec l’aval des fonctionnaires de l’Office français de la biodiversité, une battue est organisée le 13 décembre après-midi. Les chasseurs se présentent auprès de l’organisateur pour y participer. Si certains sont munis de fusils, d’autres sont armés de carabines à longue portée, « des armes de chasse ayant une portée jusqu’à 3,5 kilomètres », précise la présidente.

    L’occupant légèrement blessé

    Cette dernière rappelle également que, « pour ce type de chasse, des consignes doivent être respectées : angles de tirs d’un maximum de 30 degrés, pas en direction d’une voie publique et d’habitations ». D’où la question à l’organisateur : « Avez-vous donné ces consignes ?  ». L’homme ne le cache pas, il reconnaît : « Dans la précipitation je n’ai pas rappelé ces consignes ».

    Alors que deux sangliers sont déjà tués, la chasse continue. A 14 h 30, c’est l’incident. Deux balles viennent se ficher dans la baie vitrée d’une habitation, une troisième traverse le salon et transperce la baie vitrée en face. Sur le canapé du salon, un homme est allongé, regardant la télé. Il rampe sur le sol pour attraper son téléphone et appeler les gendarmes. Il se blesse légèrement avec les débris de verre.

    Il sort de sa maison, fait des gestes en direction des chasseurs et leur crie : « Arrêtez je reçois de plombs ». Pourtant la chasse continue. Et c’est là qu’arrive l’objet du renvoi. La présidente cherche à savoir pourquoi les chasseurs n’ont pas cessé la battue. Les chasseurs estiment que c’était au membre de l’office de le faire. Le procureur de la République Eric Bret estime que les chasseurs veulent « se dédouaner sur l’OFB ». L’administration a dressé un procès verbal qui, selon le ministère public, fait foi. « Dans cette affaire, il s’agit simplement de savoir qui a tiré », ajoute le procureur, qui ne voit pas l’intérêt de reporter le dossier.

    Le tribunal en a décidé autrement. Les six chasseurs, leurs avocats, la partie civile se retrouveront donc en présence de l’OFB le 7 décembre prochain.

     

    26/08/2021 : Les rapaces toujours chassés en France : un vautour fauve retrouvé criblé de plombs dans le Parc National des Cévennes

    En France, les grands rapaces, pourtant protégés par la loi, sont toujours la cible de braconniers qui n'acceptent pas leur retour dans les massifs français... Début août, un nouveau vautour fauve a été tué, criblé de plombs...

    Depuis 2013, la LPO a enregistré pas moins de 20 vautours tués par des tirs de fusil sur le territoire des Grands Causses (Aveyron - France) dont un retrouvé mort et criblé de plombs (plus de 20 plombs) début août sur une commune du Parc National des Cévennes.

    Le vautour fauve : un nécrophage utile

    Le vautour fauve (Gyps fulvus) est l'un des plus grands oiseaux d'Europe (envergure de 2,50 à 2,80 m). Il affectionne les falaises de moyenne montagne où il vit en colonies pouvant regrouper plusieurs dizaines d'individus. Il fréquente la Savoie uniquement durant la belle saison (de mai à octobre) à la recherche de nourriture, mais il ne niche pas.

    Les zones d'estive de ces grands rapaces ont d'abord été constatées en partie aval de la Maurienne (2006). Depuis 2011, les vautours fauves, accompagnés de quelques vautours moines, séjournent également en Haute-Maurienne et dans le Parc national de la Vanoise de manière régulière.

    Il s'agit d'une espèce très mobile, capable de parcourir plusieurs centaines de kilomètres par jour pour trouver sa pitance. Le nombre d'individus fluctue donc en fonction de la quantité de nourriture disponible.

    Les vautours sont des oiseaux nécrophages, spécialisés dans l'élimination des cadavres sauvages ou domestiques. Anatomiquement, l'oiseau n'est pas doté de serres et il ne peut s'en prendre au bétail en pleine possession de ses moyens. Quelques cas d'intervention ante mortem du vautour sur des animaux très affaiblis (vêlage difficile, blessure ou maladie...), pour lesquels l'action des charognards n'a fait qu'accélérer la mort, ont été constatés par les scientifiques à la fin des années 2000. Ce phénomène reste marginal mais suscite des inquiétudes et des interrogations chez les éleveurs.

    Liés au pastoralisme depuis des milliers d'années, les vautours sont présents en Europe dans de nombreux pays du bassin méditerranéen. En France, décimés par l'Homme, ils ont failli disparaître à la première moitié du XXe siècle, ne subsistant plus que dans les Pyrénées. L'espèce est l'objet d'actions de conservation et de réintroduction dans notre pays depuis une quarantaine d'années.

    En tant que recycleur naturel, le vautour joue un rôle majeur dans les écosystèmes. C'est un important « cul de sac épidémiologique ». Ses sucs gastriques très acides détruisent virus et bactéries, limitant ainsi la propagation de certaines maladies véhiculées par les carcasses de mammifères et évitant également la contamination des eaux de source. La présence de ces oiseaux en Vanoise contribue aussi à la biodiversité du territoire et constitue un atout pour le tourisme estival dans les vallées.

    Les rapaces sont tués illégalement 

    La mort de ce dernier vautour n'est pas un cas isolé chez les rapaces et rejoint la trop longue liste des Aigles royaux, Circaètes Jean Le Blanc, Faucons pèlerins, Buses variables, Grand-Duc d’Europe... pris pour cibles. Ainsi, pas moins d’une trentaine de rapaces victimes de tirs ont été accueillis dans les seuls centres de soins de la LPO et ses partenaires (Tichodrome et Goupil Connexion) depuis le début de l’année 2021. Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg puisque la probabilité de retrouver les animaux victimes de tirs est faible voire nulle (= probablement moins 10% des cas sont identifiés).

    En 8 ans, la LPO constate que le nombre de rapaces abattus est quasi constant (environ 90-100), et ce malgré la forte baisse du nombre de permis de chasse. "Certes il ne s’agit pas d’actes de chasse à proprement parler, et d’ailleurs les victimes sont retrouvées tout au long de l’année. Mais les munitions sont bel et bien des munitions utilisées par des chasseurs" souligne la LPO qui ajoute que sur les 118 espèces différentes d’oiseaux protégés retrouvés criblés de plombs sur une période de 8 ans, 70 % sont des espèces non chassables. Soit 1120 oiseaux, dont 75% sont des rapaces !"

    Comme tous les rapaces et de très nombreuses espèces d'oiseaux, le vautour fauve bénéficie d'une protection stricte aux niveaux communautaire et national. Les auteurs de ces tueries risquent un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende. Des peines qui semblent dissuasives mais qui sont en réalité jamais appliquées. Les tirs de rapaces représentent près de 26 % des affaires pour lesquelles la LPO a déposé plainte suite à des atteintes sur des rapaces. 53 % de ces affaires sont en cours d’instruction, près de 27 % sont classées sans suite ou n’ont donné lieu à aucune suite, 21 % ont conduit à des sanctions qui restent très insuffisantes.

    Les menaces sur les rapaces de France

    Les rapaces ont failli disparaitre sous les coups de l’empoisonnement et des tirs dans le courant du 19e et la première moitié du 20e siècle. Bien que les populations soient en meilleur santé grâce aux efforts de conservation, ils sont encore, au 21e siècle, victime d’une triple peine :

    • persistance des empoisonnements intentionnels et la contamination de l’environnement notamment par les pesticides ;
    • dégradation des écosystèmes et perte de leurs habitats (agriculture intensive, urbanisation) ;
    • Risques de mortalité sur les infrastructures linéaires de transport et d’énergie (réseau électrique, parcs éoliens).

     

    27/08/2021 : Loire-Atlantique : interdiction de chasser pour le conjoint violent en possession d'armes illégales

    Un chasseur de Riaillé (Loire-Atlantique) a été condamné par le tribunal correctionnel de Nantes après avoir menacé sa femme dans le cadre de leur séparation.

    Un chasseur de Riaillé (Loire-Atlantique) a été condamné ce mercredi 25 août 2021 par le tribunal correctionnel de Nantes pour avoir menacé de mort sa compagne le 30 mai 2021, alors qu’elle faisait ses cartons avec leurs enfants pour le quitter après vingt-cinq ans de vie commune.

    L’homme de 40 ans, a également été reconnu coupable de détention d’armes illégale : quatre fusils de chasse avaient été retrouvés à son domicile et ne faisaient pas l’objet d’autorisation administrative.

    Sa compagne était en effet lassée de le retrouver le soir en train de « cuver dans le canapé », selon les mots de la présidente du tribunal : il buvait jusqu’à deux litres de vin par jour.

    « J’avais des amis, souvent les mêmes, qui venaient à la maison les mains vides », a expliqué ce chômeur au tribunal, ce mercredi, lors de son procès.

    "Elle m’avait prévenu qu’elle allait partir, mais je ne pensais pas qu’elle allait le faire… C’est le jour où j’ai vu les cartons que j’ai explosé." - Le prévenu

    Il avait explosé alors que ses deux enfants de 12 et 15 ans aidaient leur mère à faire ses cartons.

    Menaces de mort

    « Aucun carton ne sort d’ici, sinon je vous tue », aurait-il ainsi lancé ce jour-là à sa compagne, selon les propos rapportés par cette dernière. « C’est pas un déménagement que tu vas faire, c’est une sépulture. »

    « J’ai dit « Aucun carton ne sort de la maison, sinon il va y avoir du sang », a corrigé à l’audience le prévenu. « Je voulais dire que j’allais lui mettre une grande claque, pour lui casser le nez.

     » Pour la « sépulture », il parlait en fait de la sienne, affirme-t-il aujourd’hui. « Je voulais dire que j’allais me suicider », a expliqué le chasseur.

    Elle prévient les gendarmes qu’elle va déménager

    Sa femme avait toutefois eu la présence d’esprit de prévenir les gendarmes, dans la perspective du jour du déménagement. « Comme le jour approchait, j’avais peur qu’il s’en prenne à nous trois ou bien aux personnes qui venaient nous aider », a expliqué la victime.

    « Boire ou chasser il faut choisir »

    Quand les militaires étaient arrivés, son compagnon avait ainsi 2 g d’alcool par litre de sang. Mais depuis sa consommation a « très nettement baissé », a-t-il affirmé à la barre, où il se défendait sans avocat. « Je bois juste une bière le soir après le boulot chez mon patron, et ça s’arrête là », a-t-il affirmé. Il a pour autant déjà été condamné à deux reprises pour conduite en état d’ivresse et suit actuellement une formation de carreleur avec Pôle Emploi.

    Le tribunal correctionnel a finalement prononcé quatre mois de prison avec sursis probatoire à son encontre, comme l’avait réclamé le procureur de la République. Pendant deux ans, le prévenu aura obligation de suivre des soins et de travailler. Il lui sera aussi interdit de détenir une arme, et son permis de chasse lui a été retiré. Il ne pourra pas le repasser avant deux ans.

    « C’est une question de bon sens », a commenté la présidente du tribunal. « Dans le temps, il y avait une publicité qui disait « Boire ou conduire il faut choisir »… Eh bien, boire ou chasser, c’est la même chose. » Le jugement a été frappé d’exécution provisoire, ce qui signifie qu’il s’applique dès à présent, même si le prévenu en faisait appel.

     

    02/09/2021 : Dans certains territoires des Hautes-Alpes, la chasse au chamois est ouverte depuis le 1er septembre

    Dans certains territoires des Hautes-Alpes, la chasse au chamois est ouverte depuis le 1er septembre... y compris dans les réserves de chasse ! Cet ongulé sauvage, qui fait le bonheur des randonneurs, ne fait pourtant aucun dégât... Il est même capable de s'auto-réguler, comme on le voit par exemple depuis plus d'un siècle dans le Parc national suisse. L'abondance d'ongulés sauvages contribue également à diminuer les attaques de troupeaux domestiques par les grands prédateurs. Bref, le chamois devrait être classé espèce protégée en France ! Mais au nom des traditions, la chasse aux trophées perdure...L’ASPAS a consacré un dossier de fond au chamois, ainsi qu’à son cousin l’isard, dans son magazine "Goupil" n°146, réservé aux adhérents : https://www.aspas-nature.org/slider/goupil-146-ete-2021/

     

     

    03/09/2021 : « Plutôt que de leur tordre le cou », des éleveurs de petit gibier organisent une chasse prohibée dans la Nièvre 

    Dix-sept chasseurs tirant des canards, des perdrix et des faisans sur un terrain privé et entièrement clôturé, ont été verbalisés, le 9 mars 2019, à Entrains-sur-Nohain. Les trois organisateurs de cette chasse hors période d’ouverture ont comparu, mercredi 1er septembre, à Nevers.

    Le portail était fermé. À clef. Les coups de fusil se faisaient entendre de l’extérieur. Les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) en ont dénombré deux cent quatre-vingt. Avant que les gendarmes, appelés à la rescousse, ne brisent enfin le cadenas et pénètrent dans le parc de ce château d’Entrains-sur-Nohain…

     

    Dix-sept chasseurs, en provenance de la Nièvre et de l’Yonne, ont été pris sur le fait. Vingt-cinq armes ont été saisies. Ainsi que cinquante-six pièces de gibier : canards, perdrix, faisans… Les tireurs ont fait l’objet de contraventions ou de procédures de plaider-coupable. Les trois organisateurs de cette chasse illégale ont été convoqués devant le tribunal correctionnel.

    L’un de ces sexagénaires est le locataire de la parcelle appartenant au châtelain. Les deux autres élèvent du gibier.

    « Il nous restait des oiseaux dans les volières », expliquent-ils. « Plutôt que de leur tordre le cou, on a organisé ça, pour remercier les chasseurs qui nous en avaient achetés toute l’année. On n’est pas des braconniers. On ne savait pas que c’était interdit. On est tombé de haut… On est dans un enclos : on peut y chasser le poil [le gros gibier, les cerfs, les sangliers…] toute l’année. Pour la plume [le petit gibier, les volatiles], on ne s’est jamais posé la question… »

    "L’image qui est donnée ici de la chasse, c’est justement ce que veut éviter à tout prix la Fédération"

    La Fédération des chasseurs de la Nièvre s’est portée partie civile dans cette affaire. « Car nous ne croyons pas à la bonne foi de ces gens », indique l’avocat de la FDC 58, Me Éric Blanchecotte. « Tout le monde connaît les dates d’ouverture et de fermeture. Les chasseurs les attendent même, chaque année, avec impatience. Personne ne peut ignorer ces règles. »

    Un euro de dommages et intérêts est réclamé. « Pour le principe, car l’image qui est donnée ici de la chasse, c’est justement ce que veut éviter à tout prix la Fédération ».

    L'affaire part d'une mystérieuse dénonciation

    L’avocat de la défense, Me Christian Vignet, ne l’entend pas de cette oreille. Déjà, il considère la procédure comme entachée de nullité. Il fustige l’attitude de l’ONCFS, qui a eu connaissance de la tenue de cette chasse prohibée une dizaine de jours avant qu’elle n’ait lieu, grâce à un renseignement dont le dossier judiciaire ne donne pas de précision sur la provenance.

    « Le travail de l’Office, c’est aussi de faire de la prévention », estime-t-il. « Il doit tout faire pour éviter qu’une infraction soit commise. Et là, il l’a laissé se produire?! Les agents voulaient faire une affaire, voilà tout. »

    Il soutient, par ailleurs, que « le mois de mars est toujours une période floue dans l’esprit des chasseurs » et qu’il n’y a eu « aucune mauvaise foi » de la part de ses clients, pour lesquels il plaide la relaxe.

    "On a déjà pris cher avec cette affaire. Plus personne ne voudra venir à nos chasses ou acheter notre gibier"

    « On a déjà pris cher avec cette affaire », confie l’un d’eux. « Vous avez perdu la confiance des chasseurs, c’est ça?? », s’enquiert la présidente, Florence Pillet. « C’est ça », reprend-il. « Plus personne ne voudra venir à nos chasses ou acheter notre gibier. »

    Le parquet, par la voix de Marie-Christine Woldanski, requiert 1.000 € d’amende, dont la moitié avec sursis, pour chacun des prévenus. Le tribunal met sa décision en délibéré. Le verdict sera rendu le 29 septembre.

     

    04/09/2021 : Zonza : une femme blessée lors d'une battue aux sangliers

    Une femme d'une cinquantaine d'années a été blessée aujourd'hui en fin de matinée dans un accident de chasse, sur la commune de Zonza, au col d'Illarata. 

    Selon les premières informations, elle aurait été touchée à l'épaule par le tir d'un autre chasseur pendant une battue aux sangliers. "Son pronostic vital est non engagé. On ne connaît pas encore les circonstances exactes de cet accident. Les secours sont sur place", indiquait à midi la compagnie de gendarmerie de Sartène.

    La victime a été héliportée vers le centre hospitalier d'Ajaccio.

     

    07/09/2021 : Indre : frôlé par un tir de fusil, le couple crie à l'injustice

    Le Poinçonnet (Indre). En novembre 2019, un couple voyait une balle de fusil traverser sa voiture pendant une chasse. Faute de preuves, leur plainte a été classée sans suite.

    A quelques millimètres d’un drame absolu. Samedi 3 novembre 2019, un couple de retraités habitant la commune d’Arthon emprunte la route de Velles pour se rendre, comme chaque semaine, au marché de Châteauroux. « Nous venions de passer le carrefour de la Croix-Diamant, au Poinçonnet, quand une balle de fusil a traversé notre voiture », se souvient le mari. Une balle passée entre la tête de ce dernier et l’appui-tête du véhicule et à travers celui du siège où était assise sa femme, avant de se loger dans l’un des arceaux de l’habitacle « J’ai senti la balle passer près de mes cheveux », raconte l’époux, encore très marqué par cette mésaventure.
    « Ma femme ne prend plus le volant » À ce moment-là, une battue aux sangliers est en cours en forêt du Poinçonnet. La police est contactée et intervient rapidement sur les lieux avant d’interroger les chasseurs participant à la battue. Le début d’une longue enquête, après une plainte déposée par le couple.

    Sauf qu’il y a quelques mois, après avoir sollicité, en vain, un rendez-vous auprès du procureur de la République puisque sans nouvelles, le couple a finalement reçu un courrier succinct de quelques lignes. « Il y est écrit que nos plaintes ont été classées sans suite car l’enquête n’a pas pu déterminer l’auteur du coup de feu. Selon eux, après deux expertises balistiques, aucun fusil récupéré ce jour-là chez les chasseurs ne correspond à la balle qui nous a frôlés. »

    Une conclusion qui ne convainc pas le couple. « On nous dit : “ circulez, il n’y a rien à voir ”. Nous le prenons comme une totale injustice. D’accord, nous n’avons pas été atteints physiquement, mais moralement c’est très difficile, reconnaît l’époux. Depuis ce jour, ma femme a peur en voiture, elle n’a plus jamais repris le volant. »

    Pas question d'en rester là

    Les victimes s’en remettent alors à Me Brice Tayon, leur avocat, qui a demandé une copie de la procédure concernant cette affaire. « Je l’ai reçue il y a peu, je vais l’analyser et faire le point avec mes clients. » Pour ce dernier, il n’est absolument pas question d’en rester là. « Deux choix sont possibles : soit nous considérons que l’enquête pénale mérite de nouvelles investigations et nous saisissons le juge d’instruction, soit nous entamons une procédure au civil, et nous demandons à l’organisateur de cette battue la réparation du préjudice subi par mes clients », résume l’avocat, ajoutant que « ce miracle survenu ce jour n’a pas été sans conséquences, il a entraîné d’importants traumatismes. Et puis cette balle, elle n’est pas tombée du ciel, il y a peut-être toujours la possibilité de retrouver l’auteur du tir. »

    La décision sera prise dans les prochains jours. Cette affaire n’a en tout cas pas encore trouvé son point final.

     
     
    Le parquet de Brest (Finistère) a requis des amendes de 900, 750 et 650 € pour trois pêcheurs dans l’archipel de Molène. En mars, ils avaient pêché des ormeaux de tailles non réglementaires et en dépassant les quotas autorisés.

    Trois pêcheurs ont reçu des amendes de 650, 750 et 900 €, soit un montant global de 2 300 €, pour « braconnage d’ormeaux », annonce l’Office français de la biodiversité ce lundi 6 septembre 2021.

    Les trois personnes ont été jugées par le parquet de Brest (Finistère) pour avoir été contrôlées par des agents du Parc naturel marin d’Iroise en train de pêcher des ormeaux en trop grand nombre et de trop petite taille, en mars.

    La réglementation de la pêche aux ormeaux dans l’archipel de Molène limite le nombre de prises quotidiennes à 20, alors que la taille de ces mollusques doit être au minimum de neuf centimètres lors de la pêche. Des mesures visant à assurer le développement de cette espèce qui atteint sa taille adulte à cinq ans, en moyenne.

    La nouvelle saison de pêche débute le 15 septembre

    Durant le contrôle effectué en mars, l’un des pêcheurs avait attrapé 32 ormeaux, dont 30 de tailles non réglementaires. Interdite entre le 14 avril et le 14 septembre, la nouvelle saison de pêche va débuter le 15 septembre 2021.

    Pour l’occasion, l’Office français de la biodiversité annonce un renforcement des missions de police de l’environnement des agents du parc naturel marin d’Iroise.

    Malgré ces trois amendes, le nombre de délits de braconnage constatés lors de contrôles sur l’archipel de Molène est en baisse sur les quatre dernières années.

    De 8.79 % en 2016, le pourcentage de procès-verbaux émis pour 100 personnes contrôlées dans le parc a chuté graduellement pour atteindre 1,63 % en 2020, selon les données de l’Office français de la biodiversité.

     

    08/09/2021 : Le chasseur a bien pris un cheval pour un sanglier

    Un cheval est dix fois plus lourd qu’un sanglier et pourtant, le chasseur n’avait rien bu. «Le gars n’est pas bien, il est conscient d’avoir commis une erreur», déclare un agriculteur.

    Un chasseur qui prend un cheval pour un sanglier, c’est la méprise qui s’est bel et bien produite samedi soir dans la nuit noire à Porrentruy, entre un champ de maïs et la lisière d’une forêt. «Les chasseurs sont nos alliés et celui qui a tiré est au plus mal», rapporte un paysan jurassien.

    Prendre un cheval pour un sanglier, c’est une méprise difficile à admettre pour le propriétaire du Franches-Montagnes: «Un cheval de 400 kilos est dix fois plus lourd qu’un sanglier et sa hauteur le dépasse de 1,20 mètre», dit-il, sans commenter l’enquête menée par l’Office de l’environnement et la police municipale.

    Samedi soir vers 23 heures, deux chevaux se trouvaient dans un pâturage d’estivage, à quatre kilomètres de leur ferme, sur les hauteurs de Porrentruy. La veille, quand le chasseur est passé par là, les chevaux ne se trouvaient pas là. Dans la nuit noire, le chasseur a tiré sans distinguer sa cible.

    Conscient d’avoir fait une bêtise, le chasseur a raconté spontanément sa bévue à un agriculteur du coin qui ne lui jette pas la pierre: «Le gars n’est pas bien, il est vraiment mal, conscient d’avoir commis une erreur d’appréciation qui le poursuivra encore longtemps, Il s’agit d’une erreur d’ombre dans une nuit sans lune, et elle est humaine». La police a procédé un alcootest qui, selon le chasseur, s’est révélé négatif. Idem pour la drogue.

    «Les sangliers sont tous les jours dans nos champs de maïs, à dix mètres de la maison, et rares sont les chasseurs qui nous prêtent main-forte: ils en ont assez au réfrigérateur», dit un paysan qui a perdu jusqu’ici un hectare de culture. «Ce n’est pas une balle perdue qui l’a tué: le chasseur a identifié notre cheval comme étant un sanglier», précise le propriétaire.

    Le cheval abattu était un Franches-Montagnes d’un an et demi. «Il est mort sur le coup et n’a pas souffert», indique son propriétaire. Le second cheval n’a pas été laissé seul: il a été ramené à la ferme, où une calèche est là, qu’il faudra bien atteler.

    La responsable de la surveillance environnementale Roxane Didier a précisé à la radio «RFJ» qu’il s’agissait d’une faute et pas un accident, dans un secteur riche en sangliers. «Le chasseur était au bon endroit, mais il n’a pas fait la bonne manœuvre», résume le propriétaire des deux chevaux placés près d’une loge, dans une région où les champs de maïs sont clôturés sans grand succès.

    «Il a fait une connerie. Ça ne doit pas arriver, mais ça peut arriver», assène un agriculteur. Avant cette supplique: «Ce pauvre chasseur est notre allié. Il s’en veut, mais il faut qu’il revienne!»

     

     

    09/09/2021 : Un homme grièvement blessé par balle à la tête dans un accident de chasse ce jeudi matin dans le Var

    Pour des raisons indéterminées, un homme de 60 ans a été grièvement blessé, par balle, à la tête. Son pronostic vital est engagé.

    Alors que l'ouverture générale de la chasse a lieu ce dimanche 12 septembre dans le Var, un dramatique accident est survenu ce matin au Luc, sur la route de Cabasse, à proximité du domaine de l'Amaurigue.

    Pour des raisons indéterminées, un homme de 60 ans a été grièvement blessé, par balle, à la tête.

    Une ambulance et un chef de groupe, soit quatre sapeurs-pompiers du Var sont sur les lieux.

    L'homme, dont le pronostic vital est engagé, a été médicalisé par le SMUR Brignoles, avant d'être évacué par l'hélicoptère du SAMU 83 vers l'hôpital Sainte-Anne de Toulon.

    A quelques jours de l'ouverture, cet accident, dont les circonstances restent inconnues à cette heure, résonne comme un dramatique rappel au respect de toutes les consignes de sécurité lors de la pratique de cette activité.

    09/09/2021 : Disparu depuis six jours, un chasseur est retrouvé mort dans les AlbèresDepuis le samedi 3 septembre, les gendarmes des Pyrénées-Orientales étaient à la recherche d'un chasseur. L'homme de 66 ans a finalement été retrouvé mort ce jeudi 9 septembre dans le secteur de Sorède.

    Les recherches sont terminées concernant la disparition d'un chasseur dans les Albères (Pyrénées-Orientales). L'homme de 66 ans, parti à la chasse ce samedi 3 septembre, a été retrouvé mort ce jeudi matin, dans une zone escarpée à Sorède. C'est un autre chasseur qui faisait partie du dispositif de recherche qui a fait la triste découverte vers 10h30.

    Les secours vont hélitreuiller le corps 

    Le corps de la victime a été découvert dans une zone très difficile d'accès. C'est par hélicoptère que les gendarmes vont devoir le récupérer avant de pouvoir l'autopsier. Quelques jours plus tôt, les militaires avaient déjà retrouvés dans le secteur sa Nissan Navara. La victime devait passer le week-end dans un refuge des Albères avec ses six chiens. 

    Une enquête doit permettre de déterminer les circonstances du drame. 

     
     

    On les appelle les appelants. Ces canards portent bien leur nom, puisqu’ils sont élevés dans le but d’attirer leurs congénères sauvages avec leur chant. Cette technique de chasse est dénoncée par plusieurs activistes. Pierre Rigaux, naturaliste, est l’un d’entre eux : « Ces canards sont mis dans des situations complètement aberrantes par rapport à leur bien-être minimal. Ils sont attachés sur l’eau toute la nuit et sont mis dans des cages vraiment minuscules, souvent sur du grillage. »

    Un avis que ne partage pas Nicolas Lottin, président de l’association des chasseurs de la Baie de Somme : « Mes appelants sont sur une mare qui fait 6.000-7.000 mètres carrés. Ils ont 1,8 hectare pour passer leur vie. » Découvrez la controverse autour de cette pratique de chasse dans la vidéo de notre partenaire Brut.

     

    09/09/ : Vidéo "choc" de chasseurs de la Baie de Somme

    A une semaine de la grande manifestation des chasseurs à Amiens pour défendre la ruralité et leur passion, une vidéo sur YouTube montre des chasseurs au gibier d'eau de la Baie de Somme menacer le naturaliste indépendant Pierre Rigaux, militant écologiste.

    Le militant écologiste et défenseur de la cause animale Pierre Rigaux, connu défavorablement des chasseurs pour la diffusion de vidéos sur les réseaux sociaux dénonçant les chasses traditionnelles,  a été menacé par des chasseurs au gibier d'eau sur un parking de la baie de Somme au mois d'Aout à Noyelles-sur-Mer. Il décrit "une ambiance de Far West" avec des personnes très virulentes. La scène a été filmée en caméra cachée, les visages des chasseurs sont floutés. Dans cette même vidéo, diffusée sur YouTube, Pierre Rigaux montre plusieurs scènes de "chasse" en baie de Somme où l'on voit des canards appelants transportés dans des sacs de jute ou enfermés dans des petites cages la nuit pour attirer leurs congénères sauvages. 

    "Ca fait un siècle qu'on transporte nos appelants dans des sacs" 

    Contacté par France Bleu Picardie le président de la fédération des chasseurs de la Somme Yves Butel explique que "depuis un siècle les chasseurs transportent les appelants dans des sacs de jute , il pense ( sous entendu Pierre Rigaux) que l'on fait souffrir les bêtes mais c'est n'importe quoi ! Bon... les gars l'ont peut-être mal traité mais je crois qu'il ne faut lui donner aucune importance !" Pierre Rigaux envisage de porter plainte et demande aux élus locaux de s'emparer du sujet "chasse au gibier d'eau" qu'il qualifie de "pratique archaïque".Pour le président de l'association des chasseurs de gibiers d'eau en baie de Somme Nicolas Lottin : " Monsieur Rigaux vient toujours provoquer, il fait une vidéo et il fait le buzz"

     

    11/09/2021 : Accident de chasse dans le Médoc : un septuagénaire grièvement blessé

    Un homme de 72 ans a dû être transporté dans un état grave au CHU Pellegrin ce samedi matin. Il a reçu une balle pendant une partie de chasse au gros gibier.

    Alors que l'ouverture officielle de la chasse est attendue ce dimanche 12 septembre, un accident vient déjà ternir le début de saison. Un homme de 72 ans a été grièvement blessé pendant une partie de chasse à Listrac-Médoc, au lieu dit Leibardac. Il a été transporté dans un état grave au CHU Pellegrin à Bordeaux.

     

    11/09/2021 : Somme : Des images de chasse aux canards valent des menaces de mort à son auteur

    Après le massacre de blaireaux, un défenseur de la cause animale dévoile, dans une video, les pratiques de la chasse aux canards dans la baie de Somme.

    La chasse aux canards passée au crible. Un défenseur de la cause animale a diffusé, jeudi, sur les réseaux sociaux une vidéo montrant certaines pratiques de chasse aux gibiers d’eau. On y voit de quelle manière sont traités les appelants, ces canards domestiques qui servent d’appât. Des images qui valent aujourd’hui des menaces de mort à son auteur.

    Quand il se déplace pour filmer des scènes de chasse, l’ornithologue Pierre Rigaux ne passe plus inaperçu. Avec son association Nos Viventia (Nous les vivants), l’homme a déjà dénoncé d’autres pratiques de vénerie, notamment, l’an dernier, le massacre de blaireaux, écrasés dans de grandes pinces métalliques.

    Des pratiques légales

    Cette fois, il s’attaque aux traditions de la chasse aux canards sauvages, dans la baie de Somme. « L’endroit est emblématique de la chasse à la hutte qui se pratique sur tout le littoral français, explique-t-il à 20 Minutes. A l’intérieur et autour de la baie de Somme, il existe environ 350 huttes où des milliers de chasseurs traquent quasi quotidiennement la migration de canards. »

    L’enjeu initial de cette vidéo était de montrer la maltraitance des appelants. « Ces canards sont transportés en vrac dans un sac et attachés sur l’eau sans possibilité de se reposer sur le sol. Or les canards ont besoin à la fois de nager et de se poser au sec, accuse Pierre Rigaux. Parfois, ils sont même placés dans des cages individuelles minuscules sur sol grillagé, suspendues à un piquet pour la nuit. »

    Toutes ces pratiques sont légales, mais pour Pierre Rigaux, elles sont d’un autre temps. « Nous demandons au ministère de l’Ecologie d’y mettre un terme car elle révèle une forme de maltraitance animale et, écologiquement, ce type de chasse est néfaste car la population de canards sauvages est plutôt en déclin », assure-t-il.

    « Je ne dénonce pas les individus, mais des pratiques »

    Mais les images montrent aussi d’autres pratiques encore plus inquiétantes : les menaces et tentatives d’intimidation dont l’ornithologue et une amie ont été la cible durant le tournage, entre le 20 et le 30 août. « Pourtant, je prends soin de flouter les visages avant chaque diffusion. Je ne dénonce pas les individus, mais des pratiques », souligne Pierre Rigaux.

    Aujourd’hui, la diffusion de ses vidéos choc déchaîne des centaines de menaces de mort sur les réseaux sociaux. Contactée par 20 Minutes, la Fédération nationale des chasseurs botte en touche et refuse de commenter cette vidéo.

    En mai, le président (DVD) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, avait promis de demander l’inscription des chasses au gibier d’eau et traditionnelles au patrimoine mondial de l'Unesco.

     

    14/09/2021 : Gard. Un automobiliste voit passer des plombs de chasse

    Lundi 13 septembre aux alentours de 10h, un automobiliste  qui circule sur la route à Montfrin voit passer des balles devant lui. La voiture a même été touchée par l'une d'elles. Alertés, les gendarmes interviennent et découvrent  qu'il s'agit de balles en plomb de chasseurs. Ces derniers étant trop proches de la route. Les gendarmes ont contrôlé les chasseurs et leur ont rappelé la réglementation.

     

    15/09/2021 : Condé. Le président des chasseurs de gibier d’eau condamné par le tribunal

    La cohabitation entre les chasseurs de la base de loisirs de Chabaud-Latour et la police de l’environnement chargée de contrôler la zone ne semble pas être un long fleuve tranquille… Il est notamment des vieilles rancœurs qui restent en flottaison à la surface. C’est à priori le cas entre le président de l’association des chasseurs de gibiers d’eau, Raoult Bary, 74 ans, retraité de la douane, et l’inspecteur de l’environnement. L’animosité entre les deux hommes ne date pas d’hier et a déjà fait l’objet d’une précédente procédure judiciaire. “J’ai eu ma dose !, peste Raoult Bary à la barre du tribunal. J’étais énervé au moment du contrôle parce que Monsieur P. s’est ouvertement moqué de moi. Ce n’est pas la première fois. Il a des façons d’opérer qui ne sont pas très réglementaires.” Les chasseurs sont venus en nombre, mardi 14 septembre, pour soutenir leur ami au tribunal de Valenciennes.

    Des agents insultés

    Quatre agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) ont en effet porté plainte contre le président de l’association, qui comparaissait pour outrage, obstacle aux fonctions d’un agent habilité et mise en danger d’autrui. Le 5 décembre 2020, Raoult Bary passe une première fois devant un contrôle de la police environnement à Chabaud-Latour. Il n’est pas contrôlé. Tandis que le contrôle change de lieu, le chasseur passe à nouveau devant les agents qui, cette fois, l’arrêtent. Ils affirment que Raoult Bary n’a pas ralenti malgré leurs injonctions à le faire et qu’il aurait frôlé dangereusement un agent, à vive allure. Il aurait également insulté les agents, et notamment l’inspecteur : “parjure”, “saloperie”, tout en refusant que ce dernier contrôle son coffre. “Je n’aurais pas du m’énerver“, reconnaît le président de chasse, tout en niant une partie des faits. “Je roule dans une vieille Renault Kangoo. C’est loin d’être une Ferrari ! Aucun des agents ne m’a fait signe de ralentir ou de m’arrêter parce que j’allais trop vite. Si je me sentais coupable de quoique ce soit, je ne serai pas repassé devant eux une seconde fois… Mon chien s’est sauvé quand j’ai ouvert la voiture, c’est pour cela que j’ai dit “saloperie”.

    “Une procédure montée de toutes pièces !”

    On a affaire à un Monsieur respectable mais qui n’aime pas qu’on le contrôle“, estimera l’avocate des parties civiles. “Monsieur a un problème avec cette autorité“, appuiera la substitut du procureur qui requerra 4 mois de prison avec un sursis simple. “Si cela est une mise en danger d’autrui… Il faut revoir le code pénal !, s’est offusqué la défense, maître De Abreu. On nous dit qu’il a quasiment heurté un agent et les autres restent stoïques ? On ne le poursuit pas, on ne prend pas sa plaque. Aucune infraction n’a été constatée par les agents qui l’ont laissé partir. Je plaide la relaxe d’une manière absolue. Tout cela n’est qu’une procédure bien tardive, montée de toutes pièces par l’inspecteur de l’environnement pour régler son compte à M. Bary.” Arguments rejetés par le tribunal qui reconnaîtra Raoult Bary coupable des faits reprochés. Il a été condamné à deux mois de prison avec un sursis simple et à l’obligation de dédommager les victimes dans des proportions moindres que celles qui avaient été demandées par l’avocate des policiers.

     

    17/09/2021 : Amende dérisoire pour le tir d’une Aigrette, espèce protégée.

    Prétendant avoir confondu ce héron blanc avec un cormoran, pourtant noir, un ancien dirigeant de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage n’a été condamné qu’à une sanction symbolique.

    En avril 2019, au bord d’un étang de la Dombes (Ain), des inspecteurs de la police de l’environnement de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS, depuis absorbé par l’OFB) avaient surpris un individu abattant d’un coup de fusil une Aigrette garzette, espèce protégée, avant de déposer son cadavre dans le coffre de sa voiture.

    L’homme s’était révélé être Gilbert Limandas, agriculteur pisciculteur, ancien administrateur de la FNSEA, mais aussi jusqu’en février 2019 deuxième Vice-Président de ladite ONCFS, soit l’ancien patron de ceux qui l’ont interpellé ! 

    Les agents ont pourtant fait leur travail et transmis leurs procès-verbaux au procureur de la République, qui a classé l’affaire sans suite le 19 août 2019 après un simple rappel à la loi, le contrevenant arguant avoir confondu l’aigrette, intégralement blanche, avec un Grand cormoran, complètement noir… En tant que pisciculteur, Mr Limandas bénéficiait en effet d’une autorisation individuelle délivrée par le préfet de l’Ain pour tirer des Grands cormorans aux abords des étangs dont il est propriétaire.

    Suite à cette sanction dérisoire, la LPO, la FNE AIN et l’ASPAS avaient alors attaqué le contrevenant au pénal. Plus de 2 ans plus tard, l’audience a eu lieu ce 16 septembre 2021 et la procureure a confirmé la première « sanction »,  recommandant la reconduction du principe d’indulgence. 

    Monsieur Limandas est ainsi condamné  à verser 1€ symbolique (!) au titre de préjudice moral à chacune des 3 associations, une amende de 250€ prévue par la loi pour destruction d’espèce protégée ainsi que 600€ pour l’ensemble des associations, soit un total de 853€.

    Si le fusil saisi sera détruit, la suspension du permis de chasser demandée par nos avocats n’a pas été pas retenue, ni la circonstance aggravante d’avoir eu des responsabilités importantes au sein de la police de l’environnement, et donc d’avoir commis une bavure…  

    Face à cette symbolique condamnation de principe, la question de faire appel, a minima sur le volet civil, va de toute évidence être discutée entre les juristes de nos trois associations.

     

    19/09/2021 : Aude - Villemoustaussou : treize chiens sauvés du calvaire que leur faisait endurer leur maître

    Vendredi 17 septembre, les services vétérinaires du département de l'Aude et la gendarmerie sont intervenus dans une commune proche de Carcassonne, pour mettre fin à cette situation suite à la plainte déposée par la SCPA de Berriac.

    Au mois d’avril dernier, c’est par un signalement anonyme que l’association Société Carcassonnaise de Protection Animale (SCPA) a été saisie pour une affaire de maltraitance présumée sur des chiens, avec un propriétaire (*) retraité installé à Villemoustaussou, à 5 km de Carcassonne. Directeur du service d’enquête de la SCPA et ancien gendarme, Roger Torrent avait ainsi dépêché deux enquêtrices sur place afin de rendre compte de la situation dénoncée. De là, après un constat sans appel livré sur les conditions de vie indigne de ces animaux, la SCPA a déposé plainte et saisi les services vétérinaires de la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP). "Dans le courant de l’été, nous avons eu la confirmation que rien n’avait bougé malgré les avertissements donnés", explique Roger Torrent.

    "Une tambouille que même les porcs auraient refusée."

    Vendredi 17 septembre dans l’après-midi, c’est dans ce contexte que les agents du service vétérinaire de la DDETSPP de l’Aude sont intervenus au domicile du propriétaire incriminé, avec les gendarmes de la brigade de Conques-sur-Orbiel et les policiers municipaux de Villemoustaussou. Au cours de cette opération ordonnée par le parquet de Carcassonne, il a pu être mis fin au calvaire de dix pauvres chiens de chasse adultes, ainsi que de trois chiots nés la veille. Tous étaient retenus, pour ne pas dire prisonniers, dans des conditions plus qu’indignes. Ils étaient notamment détenus dans des cages métalliques d’un mètre carré, entreposées dans des épaves d’autos ou des pièces d’habitation insalubres. "Ces animaux ne voyaient jamais le soleil", s’indigne Roger Torrent.

    Nous apprenons également que ces chiens, vivant depuis des mois, voire des années dans leurs excréments et dans un bain d’urine à l’odeur pestilentielle, étaient nourris avec "une tambouille que même les porcs auraient refusée". Ces chiens maltraités ont été saisis et confiés aux bénévoles de la SCPA de Berriac. Entendu sur les faits reprochés, il apparaît que le propriétaire de ces animaux martyrisés serait dans le déni le plus total malgré les évidences. "C’est quelqu’un qui a été averti, et avec qui on a fait de la pédagogie… Pour autant, il estime aujourd’hui que tout allait bien", poursuit le directeur du service d’enquête de la SCPA. Laissé libre, le propriétaire indélicat a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Carcassonne le 10 juin 2022, pour répondre de "maltraitance animale" et d’"abandon d’animaux".

    Près de 90 dossiers de maltraitance animale depuis le début de l'année

    "Cette affaire est le fruit d’un bon travail de collaboration entre chacun des acteurs concernés et la justice", insiste Roger Torrent, sans oublier de saluer son équipe d’enquêtrices "qui a beaucoup donné. Nous sommes des bénévoles et nous ne lâchons rien !". Depuis le début de cette année 2021, le service d’enquête de la SCPA a déjà dû gérer près de 90 dossiers de maltraitance animale, le plus souvent au préjudice de chiens ou d’équidés.

    "Cet été, se souvient Roger Torrent, je suis intervenu pour un chien qui était enfermé dans une voiture stationnée en plein soleil, sur la zone Pont Rouge à Carcassonne. J’ai pris une massette et j’ai pété la vitre pour libérer l’animal. C’était un berger allemand qui arrivait d’Andorre sans être vacciné, ni identifié." Une plainte a ainsi été déposée à l’encontre du propriétaire, et le chien placé en rétention sanitaire pour une période de six mois. Il y est encore et sera ensuite confié à la SCPA. "Il y a quelques semaines, nous avons aussi sauvé cinq chiots laissés en plein soleil avec de l’eau croupie, pendant que leur maître était parti en vacances au Portugal… Nous les avons récupérés, et le maître les a ensuite cédés à la SCPA." Des exemples comme ceux-là, il y en a malheureusement trop souvent !

    (*) Toute personne accusée d'un acte délictueux est présuméé innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
     
     
     
    19/09/2021 : Bonifacio : surpris en flagrant délit dans la réserve naturelle, des braconniers sardes mis en examen

    Surpris en flagrant délit de braconnage en juillet 2020 dans la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio, des braconniers sardes ont été extradés et mis en examen vendredi à Ajaccio, a-t-on appris auprès du parquet.

    Les autorités italiennes ont extradé vers la France quatre braconniers, répondant à un mandat d'arrêt européen émis par un juge d'instruction d'Ajaccio, a indiqué le procureur de la République d'Ajaccio Nicolas Septe.
    Poursuivis pour "violences et menaces contre agents dépositaires de l'autorité publique, refus d'obtempérer et rébellion à l'encontre d'un agent dépositaire de l'autorité publique, atteinte à l'environnement et pêche à l'intérieur d'une réserve naturelle", les quatre hommes ont tous nié les faits.
    Trois d'entre eux été ont été mis en examen vendredi pour "pêche dans une réserve naturelle en infraction avec les dispositions, menaces de mort et violences à l'égard de personnes dépositaires de l'autorité publique, refus d'obtempérer par un capitaine d'un navire de pêche, obstacle à une saisie en matière de pêche, navigation avec un navire de pêche maritime dont les éléments d'identification sont inexistants, dissimulés ou falsifiés"  a fait savoir le parquet d'Ajaccio. Ils ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.
    Le quatrième sarde extradé sera présenté prochainement au juge d'instruction, a-t-on précisé de même source.

    Le 2 juillet 2020, une équipe de l'Office de l'environnement de la Corse (OEC) avait été braquée par ces braconniers alors qu'elle effectuait une mission de surveillance en mer près des îlots des Moines, au coeur de la réserve naturelle, avait indiqué à l'AFP François Sargentini, le président de l’OEC.
    "Nos agents sont donc intervenus et ont alors été menacés avec des harpons armés et une arme à feu, apparemment un fusil à pompe", avait-il déploré.
    "L'échange a été très tendu entre les deux parties", avait ajouté la préfecture maritime de Toulon. "Il y a eu des menaces".

    Les braconniers avaient alors profité de l’incident pour fuir en direction de la Sardaigne.
    Ils avaient été pris en chasse par des agents de l’OEC à bord de trois navires, ainsi que par un bateau des affaires maritimes, et "neutralisés en mer, dans les eaux territoriales italiennes, et donc remis aux autorités italiennes, conformément à la réglementation", avait indiqué François Sargentini.
    "Les agents de l’OEC avaient déposé plainte à la fois auprès des autorités italiennes, des affaires maritimes françaises et du procureur de la République d’Ajaccio", avait-il ajouté.
    La réserve des Bouches de Bonifacio, classée depuis 1999, est la plus grande réserve naturelle française. Située entre la Corse et la Sardaigne, elle occupe une superficie de près de 80.000 ha et constitue la partie française du Parc marin international des Bouches de Bonifacio.
    En son sein, il existe des zones de non-prélèvement correspondant à 1.130 ha qui abritent des espèces protégées, endémiques ou rares.

     

    23/09/2021 : Gironde. Trois braconniers de Langon interpellés pour avoir chassé de nuit du grand gibier

    Trois braconniers de Langon ont été interpellés par les inspecteurs de l'Office Français de la Biodiversité de Gironde et les gendarmes pour avoir tué des espèces de grand gibier.

    Les inspecteurs de l’environnement du service départemental de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et les gendarmes de la compagnie de Langon-Toulenne (Gironde) ont mis fin aux chasses de nuit opérées par trois braconniers du Langonnais.

    Plusieurs cadavres de grands gibiers découverts à Salles

    Les faits remontent au 5 janvier 2021. Les inspecteurs découvrent à proximité du hameau de « Lavignolle », dans la commune de Salles, les cadavres de plusieurs espèces de grand gibier « dont un cerf à qui il manque la tête et les cuisses », précisent les enquêteurs.

    « Au regard des impacts découverts sur les cadavres, il ne fait aucun doute que les animaux ont été tués par arme à feu »

    Les inspecteurs de l'Office Français de la Biodiversité

    Les enquêteurs mènent une enquête de voisinage et apprennent que plusieurs coups de feu ont été entendus dans la nuit . Une procédure judiciaire est ouverte.

    Après plusieurs mois d’investigations, trois jeunes braconniers présumés, domiciliés dans le Langonnais sont identifiés.

    Le 31 mai 2021, sur instructions du parquet du Procureur de la République de Bordeaux, avec la collaboration des militaires de la compagnie de gendarmerie de Langon, les inspecteurs de l’environnement perquisitionnent simultanément les domiciles des mis en cause.

    22 armes à feu saisies aux domiciles des braconniers

    Ils saisissent 22 armes à feu de différents calibres, plus de 450 munitions, de la venaison, du matériel de découpe, un véhicule et un trophée de cerf. De nombreux éléments de preuve sont découverts.

    Lors de leurs auditions, les trois suspects reconnaissent avoir chassé plusieurs fois ensemble la nuit (alors que c’est interdit), à l’aide d’un véhicule, entre novembre 2020 et janvier 2021, en pleine période de confinement et durant le couvre-feu. Deux d’entre eux précisent d’ailleurs « avoir fait une vingtaine de sorties ».

    17 animaux braconnés

    Les investigations ont permis de mettre en évidence le braconnage de 17 animaux : un cerf, huit chevreuils, un sanglier, six lapins de garenne et un renard.

    L’enquête fait ressortir que les braconniers n’en étaient pas à leur coup d’essai et n’hésitaient pas à parcourir plusieurs dizaines de kilomètres la nuit pour tuer le gibier qu’ils croisaient sur leur route.

    Pour avoir chassé en réunion, de nuit, avec usage d’un véhicule et port d’arme (délit pénal), ils encourent quatre ans de prison et 60.000 euros d’amende. Les trois personnes mises en cause devront répondre de leurs actes devant le tribunal correctionnel de Bordeaux.

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    23/09/2021 : Indre-et-Loire : poursuivi pour maltraitance sur ses chiens, le chasseur de Reugny ne vient pas à son procès

    Le propriétaire de chiens de chasse à Reugny, poursuivi pour maltraitance animale ne s'est pas présenté au tribunal de Tours pour son procès qui s'est tenu ce jeudi 23 septembre. Le procureur a requis contre lui 11 amendes de 135 euros et la confiscation de ses 11 chiens.

    Comme en juin dernier lors de la première audience devant le tribunal de Tours, le propriétaire de 11 chiens à Reugny qui était poursuivi pour maltraitance animale ne s'est pas présenté au tribunal ce jeudi 23 septembre. Une vingtaine de personnes qui soutiennent la cause animale se sont rassemblées devant le palais de justice de Tours avant l'audience.

    L'affaire avait fait grand bruit il y a quelques mois où une vidéo partagée en boucle sur les réseaux sociaux montrait des chiens de chasse enfermés dans des cages, elles-mêmes placées dans des carcasses de véhicules. Une association avait lancé une pétition et la justice avait été saisie.

    Une absence qui en dit long...

    Pour les avocats des parties civiles, l'absence au tribunal de cet homme de 57 ans est la preuve que les améliorations de détention de ses animaux depuis la révélation des faits et les contrôles inopinés qui se sont succédés sont bel et bien un leurre : "Ce n'est plus l'enfer mais ce n'est pas le paradis" explique l'un des cinq avocats qui représente l'une des associations de défense des animaux. Certes, les chiens ne vivent plus dans des cages au milieu de carcasses de voitures mais dans deux enclos aménagés par l'auteur présumé des faits. "Des matériaux rudimentaires, une ancienne stabulation pour élever des bovins avec du paillage au sol" selon le procureur de la république qui requiert 11 amendes à 135 euros et la confiscation des animaux.

    De leur côté les associations (Dignité retrouvée, SPA, Stéphane Lamart, Fondation 30 Millions d'Amis et la Fondation Bardot) qui se sont constituées parties civiles demandent en tout 6.800 euros de dommages et intérêts, une interdiction pour l'accusé de détenir durant plusieurs années des animaux ainsi que leur confiscation pour un placement dans des associations.

    Mis en délibéré, le jugement sera rendu le 14 octobre prochain.

     

    23/09/2021 : Une meute de chiens de chasse tue deux chats dans un lotissement à Laillé, le quartier choqué

    Une meute de chiens de chasse a fait irruption dans un lotissement de Laillé (Ille-et-Vilaine) et tué deux chats, avant d'en blesser un troisième, lundi 20 septembre. Les propriétaires sont choqués et ont l'intention de porter plainte contre le chasseur.

    Stéphane est en télétravail lorsqu'il entend des aboiements nombreux dans son quartier, "un lotissement banal" de Laillé (Ille-et-Vilaine). En sortant de chez lui ce lundi 20 septembre, en fin de matinée, il aperçoit une dizaine de chiens agglutinés autour de la grille du jardin de ses voisins. Au milieu de la meute, un chat. Il prend un alors un bâton de marche, "pour séparer les chiens" explique Stéphane. Il parvient à extirper le chat "plein de bave, de sang et recouvert de morsures. Un carnage.

    Le temps de le mettre à l'abris, il repère le deuxième chat lui aussi entouré de ces chiens de chasse. Certains ont pu sauter par dessus la clôture Encore une fois, le voisin se sert de son bâton de marche pour séparer les animaux. Il est surpris par le chasseur, qui aurait perdu le contrôle de sa meute, lui demandant de ne pas toucher à ses chiens. Même s'il parvient à récupérer le deuxième chat, les deux animaux, Kiki et Merlin, ne vont pas survivre à leur blessure.

    Deux chats morts, un troisième blessé

    Un troisième chat du quartier a été blessé par cette attaque. En tout une trentaine de chiens de chasse, type beagle, se sont retrouvés dans ce quartier résidentiel. Ils participaient à une battue au sanglier dans un champ voisin, une chasse privée. "Les habitants ont été choqués", confirme la maire de la commune, Françoise Louapre, une des premières arrivée sur place. "Une dizaine de personnes du lotissement sont déjà venus me voir pour cette affaire", confirme l'élue. 

    Du côté de la fédération de chasse d'Ille-et-Vilaine on reconnaît que "c'est embêtant, mais c'est la dure loi de la nature". Un chat qui surprend les chiens de meutes et se faire poursuivre, "ça peut arriver lors d'une battue", confirme André Douard, le président de la fédération. 

    Un dépôt de plainte

    Les propriétaires des deux chats tués, Merlin et Kiki, expliquent que les gendarmes n'ont pas voulu prendre leur plainte. "On nous a dit qu'il fallait régler ça à l'amiable avec le chasseur", s'indigne la propriétaire des animaux. "Les gendarmes ont conclu à une simple bagarre entre animaux de compagnie", confirme la maire de la commune. Mais la famille qui a perdu ses chats a bien l'intention de déposer plainte d'ici la fin de semaine. 

    Françoise Louapre reconnaît qu'il "mériterait d'avoir une meilleure communication" autour de ces chasses privées. De manière à pouvoir prévenir les propriétaires d'animaux de compagnies de faire attention. L'élue veut désormais apaiser les choses après cette affaire qui a choqué et provoqué des tensions. "On n'est pas des anti chasse" précisent des riverains, mais ils ne veulent pas que ça se reproduise.

     

    24/09/2021 : Une louve pendue : FERUS porte plainte

    Ce matin 24 septembre, le cadavre d’une louve fraîchement abattue a été retrouvé pendue à la devanture de la mairie de Saint-Bonnet-en-Champsaur (Hautes-Alpes).

    FERUS va porter plainte pour destruction d’espèce protégée.

    Cet acte ignoble est une première en France. Il est l’aboutissement normal de l’impunité accordée aux exactions et violences perpétrées depuis tant d’années par les anti-loups et anti-ours. Les pouvoirs publics sont autant responsables que ceux qui ont tué et pendu cette louve.

    Si rien n’est fait, quelle sera la prochaine étape de ces hors-la-loi ?

     

    26/09/2021 : Un chasseur de Haute-Garonne porté disparu retrouvé dans un fossé

    Un gros dispositif a été mis en place ce dimanche pour retrouver un chasseur de 70 ans porté disparu du côté de Verfeil en Haute-Garonne.

    L'alerte a été donnée vers 13 heures ce dimanche par des proches inquiets de ne pas voir rentrer un septuagénaire parti à la chasse du côté de Verfeil, au nord-est de Toulouse. Habitué à s'en aller une petite heure s'adonner à son passe-temps, cet homme n'a pas donné de nouvelles de sorte que les gendarmes ont été mis sur le pied de guerre.

    Une dizaine de militaires mais aussi un chien spécialisé se sont joints à la famille afin de retrouver la trace du chasseur. Après plusieurs heures de recherches, cet homme, âgé de 70 ans, a été retrouvé dans un fossé d'un bois à côté de Verfeil où il était tombé.

    Son état n'inspirait pas d'inquiétude. Le dispositif a été levé.

     

    26/09/2021 : Un chasseur chargé et mordu par un sanglier à Rochefort-Montagne (Puy-de-Dôme)

    L'accident de chasse, rarissime, s'est produit hier, samedi 25 septembre, sur la commune de Rochefort-Montagne (Puy-de-Dôme). 

    Samedi 25 septembre, vers 14 h 30, un chasseur de 45 ans a été chargé par un sanglier blessé. L’animal ne s’est pas contenté de renverser le quadragénaire, mais l’a mordu à l’arrière du genou.

    Alertés, les sapeurs-pompiers ont apporté les premiers soins au chasseur qui a ensuite été transféré au CHU Gabriel-Montpied, à Clermont-Ferrand. Les gendarmes de la COB de Rochefort-Montagne étaient également sur les lieux.

     

    26/09/2021 : Au nord de Nantes. Un chasseur trébuche et se tire une balle dans le tibia à St-Étienne-de-Montluc

    L’accident est survenu ce dimanche 26 septembre, en milieu de matinée. Les jours du blessé, 36 ans, ne sont pas en danger.

    Grosse frayeur ce dimanche 26 septembre, en milieu de matinée. Un homme a été victime d’un accident de chasse, sur un terrain situé à Saint-Étienne-de-Montluc, en lisière de Vigneux-de-Bretagne.

    Le chasseur, âgé de 36 ans, a pressé la détente en trébuchant, se tirant ainsi une balle dans le tibia. L’homme a été transporté à l’hôpital. Ses jours ne sont heureusement pas en danger.

     

    27/09/2021 : Hautes-Alpes : un chasseur tombe d'une barre rocheuse

    C’est en milieu de matinée, ce lundi vers 10h30, qu’un homme de 48 ans est tombé d’une barre rocheuse, sur la commune de Saint-Véran, dans les Hautes-Alpes. Ce chasseur, qui a chuté de 5 à 6 mètres de haut, souffrait du dos à l’issue de cet accident. Secouru par la CRS Alpes de Briançon, il a été transporté par hélicoptère au centre hospitalier de Briançon.

     

    28/09/2021 : Une jeune femme gravement blessée dans un accident de chasse en Lozère

    La victime touchée a l’œil par une cartouche de plomb a été transporté au CHU de Montpellier.

    L’accident a eu lieu le week-end dernier. La jeune femme chassait le petit gibier avec son compagnon et un ami. Durant la partie de chasse, elle s’éloigne du groupe sans prévenir. Au même moment, l’ami du couple pense voir du gibier et tire une cartouche qui contient plusieurs balles de plombs. Il touche gravement la jeune femme à l’œil. Elle a été transportée au CHU de Montpellier. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de l’accident et si toutes les règles de la pratique de la chasse ont été respectées. Il s'agit du 1er accident de chasse depuis l’ouverture il y a deux semaines.

     

    28/09/2021 : Effrayé par une opération de chasseurs à proximité un sanglier pulvérise la porte d'entrée de la piscine de Saint-Amand-Montrond

    Dimanche matin, un sanglier s'est réfugié dans le hall de Balnéor, le centre aqualudique de la communauté de communes Cœur de France à Saint-Amand-Montrond. Une incursion non sans dégâts puisque l'animal a brisé la porte d'entrée. 

    C'est un dimanche matin peu banal qu'ont vécu le personnel et la clientèle de Balnéor, le centre aqualudique de la communauté de communes Cœur de France  à Saint-Amand-Montrond.

     
    Vers 11 heures, le site, géré par le délégataire Récréa, a reçu la visite d'un invité pas franchement attendu : un sanglier. « Effrayé par une opération de chasseurs à proximité », dixit le responsable des lieux, Patrick Foucault, l'animal « a pulvérisé la première de nos deux portes d'entrée. Il est parvenu à briser le verre en mille morceaux, il faut imaginer sa puissance. »

    Pas présent sur place au moment des faits, Patrick Foucault assure qu'« une hôtesse de Balnéor s'est interposée, avec les risques que cela comporte, entre le sanglier et une cliente, pour protéger cette dernière et faire fuir l'animal. Je la félicite, car c'est très courageux de sa part. »

    Quarante-huit heures après cette incursion « dont l'issue aurait pu être bien plus dramatique », la colère de Patrick Foucault a du mal à retomber : « On peut presque en rigoler, parce que cette histoire se termine bien, avec uniquement des dégâts matériels, mais heureusement qu'il n'y avait pas d'enfants à ce moment-là. On ne sait pas comment cela aurait pu finir. On est en lisière de forêt, ce n'est donc pas anormal de voir des animaux se balader dans les parages. Mais là, le sanglier n'est pas venu chez nous pour trouver de la nourriture ou pour retourner de la terre. Il est venu parce qu'il était poursuivi par des chasseurs et qu'il cherchait un endroit pour se protéger. »

    Des chasseurs « privés, dont on ne connaît pas l'identité puisqu'ils n'ont pas voulu nous la donner quand on leur a demandé, dimanche matin », précise Patrick Foucault : « Ce qui me chagrine le plus, c'est qu'ils n'ont pas assumé leurs responsabilités. Comment peut-on organiser une battue en direction d'un site fréquenté par du public ? C'est vraiment inadmissible, scandaleux. »

    Le responsable annonce ne pas vouloir « en rester là. On va essayer de se retourner contre eux, notamment pour payer les réparations ». « Notre assureur a aussi été contacté », ajoute-t-il.

    Quant à la porte « qui a volé en éclats », elle devrait être changée dans les prochains jours. En attendant, conclut Patrick Foucault, « il reste la seconde porte pour sécuriser Balnéor ».

    Malgré l'incident, la structure de loisirs, devant laquelle les bris de verre ont été ramassés, a continué à accueillir des visiteurs.

     

    29/09/2021 : Moselle : un chat tué par un piège à collet, des dispositifs similaires ont été retrouvés

    Qui s'en prend aux chats ? À Vaudreching, un petit village de Moselle, un chat a été retrouvé mort dans un piège à collet, alors que d'autres dispositifs ont été retrouvés non loin.

    L'affaire est d'autant plus mystérieuse que quelques mois plus tôt, un chat avait été retrouvé massacré près de là. C'est d'ailleurs ce lien qui a poussé Marie-Louise Mathis, propriétaire du chat tué dans le piège, à chercher d'autres pièges dans les environs. «Nous les avons tous remontés pour éviter qu'un animal ne finisse mal. Le lendemain, ils avaient été repositionnés comme ils devaient l'être. Du coup, nous les avons mis hors d'usage», raconte-t-elle au Républicain Lorrain. 

    Une plainte a été déposée, et une enquête est désormais ouverte pour retrouver la personne à l'origine des pièges. «Nous avons certes des problèmes de divagation de chats dans le village, mais je ne vois pas lequel de mes concitoyens peut être si vindicatif», s'est interrogé Christian Clément, maire de Vaudreching.

    Parmi les autres actes de malveillance contre les chats, ont été recensés deux cas d'empoisonnement ainsi qu'un blessé par des plombs. De quoi accréditer la thèse d'une personne qui en veut à ces animaux, plutôt que de l'accident de chasse aux nuisibles. Reste à savoir si la police retrouvera rapidement l'individu à l'origine de cette traque féline.

     

    29/09/ : Jura: Nouvelle bourde: un chasseur confond un chevreuil avec un blaireau

    Après un cheval pris pour un sanglier, une autre mégarde commise par un garde-faune deux semaines plus tôt ternit le monde de la chasse.

    Chasser de nuit avec une lampe de poche fixée au fusil, c’est une pratique qui a débouché sur une nouvelle bourde dans le Jura. Après un cheval pris pour un sanglier par un chasseur à Porrentruy le 4 septembre dernier, une nouvelle méprise est rapportée par «Le Quotidien Jurassien». Deux semaines auparavant, c’est un chevreuil qui a été confondu avec un blaireau, une confusion attribuée à un garde-faune censé avoir identifié sa cible à 100%.

    L’histoire rapportée par le journaliste Gérard Stegmüller se déroule aux Franches-Montagnes, dans les côtes du Doubs. «À la mi-août, de nuit, un garde-faune auxiliaire assermenté a tué un chevreuil alors qu’il pensait tirer sur un blaireau», assure «Le Quotidien Jurassien».

    Toute illégalité

    Le garde-faune était engagé dans une mission de gestion ordonnée par l’Office jurassien de l’environnement. Il a abattu le chevreuil en toute illégalité, alors qu’il s’agissait de réduire la population de blaireau, ravageur de cultures.

    Le fautif s’est dénoncé auprès du garde cantonal. Problème supplémentaire: les deux gardes-faunes auxiliaires à l’affût cette nuit-là étaient accompagnés d’un chasseur dépourvu du permis de carnassier, indispensable pour participer à une opération de gestion.

     

    30/09/2021 : Un homme de 75 ans blessé par arme à feu pendant une partie de chasse au Pian-Médoc

    Un homme de 75 ans a été transporté au CHU Pellegrin de Bordeaux, ce jeudi 30 septembre, après avoir reçu deux plombs dans le mollet au cours d'une partie de chasse sur la commune du Pian-Médoc.

    Un chasseur de 75 ans a été blessé à la jambe ce jeudi 30 septembre. L'homme s'est fait tirer dessus de manière accidentelle par l'un de ses camarades. Les pompiers de Gironde ont été appelés vers 8h30.

    Durant une partie de chasse au Pian-Médoc, il a reçu deux plombs dans le mollet. Il a été transporté au CHU Pellegrin à Bordeaux, mais ses jours ne sont pas en danger.

    Le 11 septembre dernier, un septuagénaire avait été grièvement blessé alors qu'il chassait le gros gibier.

     

    30/09/2021 : Chasse prohibée à Entrains-sur-Nohain : des amendes pour les trois initiateurs

    Les trois initiateurs d’une chasse prohibée à Entrains-sur-Nohain, à laquelle avaient participé en 2019 des chasseurs de la Nièvre et de l'Yonne, ont été condamnés à 1.000 € d’amende, dont la moitié avec sursis.

    Les trois initiateurs d’une chasse au petit gibier hors période d’ouverture dans le parc clôturé d’un château du nord de la Nièvre se retrouvent condamnés à 1.000 € d’amende dont la moitié avec sursis. Le tribunal correctionnel de Nevers a rendu son délibéré mercredi 29 septembre. Il correspond aux peines requises par le parquet. L’examen de l’affaire remonte au mercredi 1er septembre, lorsque trois sexagénaires ont comparu.

     

    Le 9 mars 2019, ils avaient convié dix-sept chasseurs de la Nièvre et de l’Yonne dans le parc d’un château d’Entrains-sur-Nohain. Ceux-ci y ont tiré des canards, des perdrix, des faisans… alors que la période légale de chasse était passée.

    Deux des mis en cause sont éleveurs. « Il nous restait des oiseaux dans les volières », ont-ils expliqué à la barre. « Plutôt que de leur tordre le cou, on a organisé ça. »

    L'ONCFS a fait le choix du flagrant délit

    Cet acte de braconnage a été dénoncé en amont à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), qui a attendu la réunion des chasseurs et leurs premiers coups de feu pour prendre tout le monde en flagrant délit.

    Un cadenas sur le portail d’accès à la parcelle clôturée a ralenti l’accès des agents. Ceux-ci ont dû attendre le renfort des gendarmes pour crier halte au feu et enchaîner les verbalisations.

    L’avocat de la défense a soulevé, au procès, une nullité de la procédure. Me Christian Vignet estimait que l’ONCFS aurait dû faire de la prévention et empêcher l’infraction de se commettre. Cela n’a apparemment pas suffi à obtenir une relaxe pour ses clients.

     

    01/10/2021 : Dans le Tarn-et-Garonne, un chasseur gravement touché avant une battue aux sangliers

    Vendredi 1er octobre au matin, un chasseur de 64 ans a été gravement touché au ventre par une balle, sur la commune de Saint-Porquier. Un coup de feu est parti accidentellement lors de la mise en place des chasseurs avant la battue.

    Les chasseurs étaient en train de se mettre en place, en ligne pour une battue aux sangliers quand un coup de feu, parti accidentellement, les a surpris. La balle a gravement touché un chasseur de 64 ans au ventre. 

    Le chasseur reçoit une balle perdue

    Les pompiers de Castelsarrasin et de Moissac sont rapidement intervenus, avec une équipe du SMUR de Montauban. Le pronostic vital de cet homme n'est pas engagé mais ses blessures sont suffisamment graves pour qu'il soit héliporté jusqu'au CHU de Rangueil à Toulouse. 

    Cet accident de chasse a annulé la battue aux sangliers. Une enquête a été confiée aux gendarmes de Montech. Ils cherchent à identifier le chasseur qui a n'a pas su contrôler son arme.

     

    01/10/2021 : Dans l'Eure. Cartouches de fusil et lettres anonymes, le militant anti-chasse Alexis Barbier est « en danger »

    Cartouches de fusil dans la boîte aux lettres, lettres anonymes et blocage par des tracteurs, le responsable de la Section Anti-Chasse France déplore les menaces qu'il a reçues.

    « J’en suis devenu parano ». Dans son exploitation à Bois-Normand-près-Lyre (Eure), achetée en septembre 2020, Alexis Barbier est sur le qui-vive.

    « La prochaine étape, c’est quoi ? »

    Depuis plusieurs mois maintenant, « je reçois des menaces et des intimidations, explique le responsable de la Section Anti-Chasse France, créée en février 2018 (qui regroupe un peu plus de 31 000 personnes sur Facebook). Entre les cartouches de fusil (NDLR : comme le 30 mai 2021) dans la boîte aux lettres, les lettres de corbeau, les blocages de tracteurs (NDLR : en date du 29 juin 2021) devant chez moi. Tout cela sous prétexte que je suis opposant à la chasse ».

    L’Eurois a surtout l’impression que « les intimidations s’aggravent de plus en plus. Après les cartouches, la prochaine étape c’est quoi ? ». En contact avec les gendarmes de Verneuil, « depuis au moins cinq mois, ils sont très réactifs et sont à l’écoute ».

    Face au danger qu’il ressent, Alexis a dû « installer 16 caméras et mettre en place un système d’alarme pour un coût de 6 000 euros. J’en ai besoin pour protéger ma propriété et mes animaux – poules et chevaux – car je n’ai pas peur pour ma sécurité mais pour celle de mes animaux ».

    « Nos actions sont légales »

    Et notamment de Ti Babe, un marcassin récupéré quand il avait deux semaines.

    Aujourd'hui, il a 7 mois. Tout est en règle par rapport à lui. J'avais fait au préalable la déclaration auprès de la Préfecture de l'Eure qui m'a envoyé, en mars dernier, le récépissé de la déclaration de détention d'animaux d'espèces non domestiques. Ma propriété est également conforme. Elle est sécurisée avec des clôtures et des fils électriques spécifiques (NDLR : de couleur orange). De plus, le marcassin est castré. Aucunes nuisances possibles avec l'extérieur, il ne causera de tort à personne.

    Alexis Barbier - Militant anti-chasse

    Est-ce vraiment pour Ti Babe qu’il reçoit des menaces ? « Non, je pense que c’est un prétexte même si certains sont scandalisés que des particuliers aient l’autorisation d’avoir un animal sauvage à domicile. C’est plutôt pour mon engagement contre la chasse par le biais de la section. Pourtant, nos actions sont légales, sinon nous aurions été condamnés. À ce jour, la section a zéro condamnation ».

    La structure milite pour l'abolition de toute forme de chasse et de piégeage en France. Et notamment la chasse à courre. Nous accompagnons les riverains lors des plaintes et des actions en justice. Il peut y avoir également un accompagnement financier. Nous avons 150 militants sur le terrain partout en France. Pour la chasse à courre, nous relevons les infractions, comme les violations de parcelles agricoles et parcelles privées et les entraves. Lors de nos opérations, on filme tout comme pour la mise à mort du cerf* qui est cruelle.

    Alexis Barbier - Militant anti-chasse

    Le militant rappelle que « c’est tout à fait légal d’intervenir lorsque le cerf s’arrête après la traque d’épuisement. Nous sommes en droit de s’opposer à la mise à mort de l’animal traqué ».

    Quatre plaintes

    À l’inverse, une fois le gibier tué, les chasseurs utilisent leur dispositif de marquage appelé « bracelet ». Ce bracelet comporte un code assurant la traçabilité de l’espèce. Il identifie le gibier et sa classe d’âge. Une couleur unique est fixée annuellement par arrêté ministériel. C’est ce qu’on appelle le plan de chasse rendu obligatoire en France en 1978.

    « On peut vivre à la campagne sans être chasseur. On me prend pour un individu de la « ville », alors que j’ai passé mon enfance en zone rurale, en Seine-Maritime dans la commune de Préaux. Je sais ce qu’est la campagne, la faune et la flore ».

    À ce jour, Alexis Barbier a porté plainte à quatre reprises. « J’en ai vraiment marre. Je me suis posé la question de revendre la maison. Pour ma part, je n’irai jamais au domicile des chasseurs comme ils le font avec moi », témoigne-t-il.

    Quand les chasseurs à courre invoquent les « besoins de régulation », et la perpétuation de traditions « millénaires », leurs opposants dénoncent des pratiques barbares. Les vives tensions ne datent pas d’hier. « C’est un cercle très fermé, confie Alexis Barbier. Il est parfois impossible de savoir ce qu’ils font. C’est pour cela que nous sommes là pour dénoncer les infractions ».

     

    01/10/2021 : Tarn-et-Garonne : grièvement blessé dans un accident de chasse

    L'accident est survenu, ce vendredi matin, vers 10 heures, à Saint-Porquier. Touchée par un tir au niveau du ventre, la victime, âgée de 64 ans a été héliportée par le Samu 31 vers Toulouse-Rangueil.

    Un grave accident de chasse s’est produit, ce vendredi matin, au lieu-dit Sirech,  sur la commune de Saint-Porquier. Les faits se sont déroulés aux alentours de 10 heures, au cours d’une battue aux sangliers qui rassemblait une douzaine de chasseurs. C’est l’un des participants à cette chasse, un homme âgé de 64 ans originaire de Lacour-Saint-Pierre, qui a été blessé gravement blessé  au niveau du  ventre par une cartouche de tir aux sangliers. Une blessure qui serait accidentelle. Selon nos premières informations, le coup serait parti à l’arrivée du gibier devant un poste occupé par un chasseur de 68 ans. Ce dernier, en se levant, aurait « malencontreusement » appuyé sur la gâchette. Le sexagénaire blessé se trouvait, lui, un peu plus loin dans le dispositif mis en place pour cette battue. 
    Mais une enquête de gendarmerie est ouverte pour éclaircir toutes les circonstances exactes de l’accident.
    En tout cas, la blessure était suffisamment grave pour que les sapeurs-pompiers  du centre de secours  de  Castelsarrasin-Moissac et le Smur de Montauban  fassent appel à l’hélicoptère du Samu 31. Le chasseur a été évacué ainsi par les airs en direction du centre hospitalier universitaire de Toulouse-Rangueil. Le pronostic vital de la victime n’était pas engagé.

     

    05/10/2021 : Violence avec menace au retour de la chasse à Epineuil-le-Fleuriel

    Un homme de 27 ans a été interpellé à Épineuil-le-Fleuriel par les gendarmes, ce dimanche 3 octobre, aux alentours de 22 heures, puis placé en garde à vue. Il est soupçonné de violence avec menace d’une arme sur sa conjointe, et alcoolisé. Des faits qui auraient eu lieu lors de son retour d’une partie de chasse. Une enquête a été ouverte par les gendarmes de la communauté de brigades de Châteaumeillant. Les deux fusils de chasse du suspect ont été saisis. Selon nos informations, la version de la victime et du conjoint ont divergé au fil des auditions sur le déroulement des faits. Déféré ce mardi 5 octobre devant le parquet de Bourges, il a été placé sous contrôle judiciaire avec, notamment, l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et de détenir une arme, dans l’attente de son passage devant le tribunal correctionnel de Bourges prévu le 24 février prochain.

     

    06/10/2021 : Une propriété de chasse condamnée à 120 000 euros d’amende pour préjudice écologique au marais Audomarois

    Les juges d’appel ont en outre condamné les propriétaires à enlever les matériaux potentiellement polluants déposés sur les terres dans un délai de six mois. A partir de ces délais, ils seront sous astreinte de 100 euros par jour de retard.

    Fin août 2021, une société de chasse a été condamnée par la Cour d’Appel de Douai pour avoir porté un lourd préjudice écologique au marais Audomarois, au nord-ouest de la région Hauts-de-France. L’étang a été agrandi, de nombreux habitats et tourbières ont été modifiés ou détruits, ce qui constitue une atteinte non-négligeable envers l’environnement. L’écosystème ne peut malheureusement pas véritablement être remis en état, car cela causerait d’autant plus de dégradations. Les dommages sont ainsi irréparables. Cette condamnation refait la lumière sur l’importance de protéger les zones humides, fortement menacées de disparition en France.

    Des dégâts irréparables

    Le marais Audomarois se situe à la rencontre entre l’Artois et la Flandre. Vaste de 3726 ha, riche de 700 km de canaux, de paysages pittoresques, de 300 espèces de plantes dont 40 légalement protégées, de plus de 200 espèces d’oiseaux, de 26 espèces de poissons, c’est un réservoir biodiversité extraordinaire. Il a même été labellisé par l’UNESCO en 2013.

    Pourtant, la société de chasse incriminée a creusé illégalement des plans d’eau à Clairmarais et Noordpeene sur leur terrain, dans le but de faire des mares de chasse. Ces lieux font partie d’une zone protégée, le Parc naturel des caps et Marais d’opale.

    L’évaluation des dégâts et des coûts environnementaux est complexe. Les juges estiment que l’infraction « porte uniquement sur une mise en eau non autorisée de 1,5 hectare à l’intérieur du parc et sur une propriété privée ».

    Après plus de 8 ans de procédure judiciaire, les propriétaires sont condamnés à 120 000 euros dont 40 000 euros d’amende avec sursis, et d’autres indemnités.

    « On espère que cette condamnation mettra un coup d’arrêt à toutes les autres infractions que nous relevons dans le parc. Il y a beaucoup trop d’endroits où on s’affranchit des règles, avec des impacts très lourds sur les milieux. Ces interventions sont très dégradantes pour les paysages, les milieux et l’agriculture. » a commenté Luc Barbier, chargé de mission au marais Audomarois

    Les juges d’appel ont en outre condamné les propriétaires à enlever les matériaux potentiellement polluants déposés sur les terres dans un délai de six mois. A partir de ces délais, ils seront sous astreinte de 100 euros par jour de retard.

    Le creusage des plans d’eau et l’aménagement de fossés a également provoqué une modification de l’hydraulique générale de la zone, ce qui pourrait causer davantage d’inondations. En effet, la dégradation des sols peut entraîner leur imperméabilisation et couper les chemins naturels que prennent les eaux pour rejoindre les nappes phréatiques.

    Des sommes complémentaires sont comprises dans la condamnation : 2000 euros pour la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et 5000 euros au syndicat mixte du parc naturel régional des caps et Marais d’opale.

    Cette décision de la justice fait écho au besoin grandissant de protection des zones humides en France et est particulièrement significative.

    L’importance de protéger les zones humides

    Les zones humides sont aujourd’hui pourtant l’un de nos meilleurs réservoirs pour s’armer contre les inondations. Ces écosystèmes bien que méconnus sont fondamentaux : ils filtrent la pollution, sont le refuge de près de la moitié des espèces animales de la planète, ainsi que de nombreuses plantes.

    Ils purifient et stockent l’eau, sont donc également créateurs d’eau potable. Lors d’inondations, l’eau est absorbée dans leurs sols comme par une éponge et est restituée progressivement dans les mois qui suivent.

    En France, la rapidité de disparition des zones humides est trois fois plus élevée que les forêts, elles sont donc particulièrement menacées. Plus de 50% de ses zones humides ont été détruites depuis 1960.

    Depuis le 25 novembre 2020, le Parlement Européen a strictement interdit l’usage de munitions de chasse au plomb dans les zones humides pour freiner les dégâts environnementaux entrainés par ce métal dévastateur pour la faune, la flore et les êtres humains.

    Les zones humides sont particulièrement concernées, 4000 tonnes de plomb étant déversées chaque année dans ces régions; contre 500 tonnes par toutes les sources industrielles ponctuelles.

    Une zone de 100 mètres aux alentours des zones humides doit désormais être respectée et protégée. En France, les législations n’ont pas encore été modifiées pour répondre à cette mise en vigueur, qui permettrait pourtant une meilleure protection de ces zones essentielles à la biodiversité.

    L’avocat du parc naturel, Sébastien Mabile, se félicite de la justice exemplaire rendue face au préjudice écologique mais regrette un manque de législation sur le sujet : « Bien que reconnu, il est valorisé selon une estimation forfaitaire non justifiée, les sommes n’étant pas affectées à la réparation de l’environnement »

     

     

    06/10/2021 : Gironde : condamné à un an de prison ferme après un accident de chasse à Blanquefort

    La partie ferme de la peine du septuagénaire a été aménagée. Il l’effectuera sous la forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique.

    2021 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

     

    08/10/2021 : Chouzé-sur-Loire : le congélateur du chasseur livre ses secrets

    Tribunal correctionnel de Tours

     Devant le tribunal correctionnel de Tours, mardi, Jacky n’en démord pas : il n’a pas tiré sur ce lièvre retrouvé dans son congélateur, il s’agissait d’un cadeau. De la part d’un ami, mort depuis.

    « Aujourd’hui, j’aimerais qu’on soit sérieux », s’agace Christine Blancher en début d’audience. Elle vient d’égrener toutes les auditions du septuagénaire et, à chacune d’elles, une version différente livrée par le détenu.

    Tout part de la dénonciation d’un voisin, qui aperçoit Jacky, cabas à la main, ramasser un animal dans son champ de Chouzé-sur-Loire. À la question : « Qu’est ce que tu braconnes ? », ce dernier aurait répondu « un lièvre ». Ce 4 septembre 2020, la chasse, réglementée, n’est pas encore ouverte.
     

    Ragondin, lapin, pâté…

    Saisis, les enquêteurs de la Police de l’environnement perquisitionnent chez lui et trouvent l’animal dans le congélateur. La trace de balle et la récente congélation vont dans le sens de la dénonciation.

    Jacky affirmera d’abord avoir tué un ragondin. Il en a fait du pâté et l’a mangé. Dans son congélateur, c’est ensuite du lapin, acheté dans une ferme. En fait, non, un lapin qu’il a renversé et dépecé chez lui. Finalement, il n’a tiré ni sur le ragondin, ni sur le lièvre. Ce sont des cadeaux.

    Ce papi chauve, caché derrière des lunettes rectangulaires, demande souvent de répéter, s’agace beaucoup et ne comprend pas pourquoi la justice veut le condamner pour quelque chose qu’il n’a pas fait. « On veut absolument faire croire que j’ai tué un lièvre, mais moi je n’ai tué personne. »

    Sur les deux délits et quatre contraventions qui lui sont reprochés, il ne reconnaît que la détention d’un fusil de chasse de calibre 12 qu’il n’a pas déclaré. En revanche, il refuse d’être mis en cause pour chasse sans permis et sans assurance en dehors de la période réglementée, et braconnage. 

    « J’ai baladé les enquêteurs », admet-il, pour justifier ses nombreuses versions.

    Des « carabistouilles », confirme le ministère public. Il est finalement condamné à deux mois de prison avec sursis, et quatre amendes de 100 euros chacune. « Le tribunal vous conseille de ne pas faire preuve d’autant de mauvaise foi la prochaine fois », lui assène Christine Blancher, lui suggérant « de faire preuve de plus d’humilité ».

     
     
    La semaine dernière un tir de carabine a interrompu un repas de famille. Un acte qui s’apparente à du braconnage. La mairesse du village de Belmont-sur-Rance lance un appel à témoin.

    Jeudi 30 septembre, à 20 h, dans un lotissement d’habitations de Belmont-sur-Rance, un accident aurait pu avoir des conséquences tragiques.

    Un tir de carabine à balle plombée est venu se fracasser sur une baie vitrée à double vitrage d’une maison où se trouvait toute la famille pour le repas. Par chance personne ne se trouvait dans le canapé à proximité de la fenêtre.

    « C’est du braconnage pur et simple »

    « C’est du braconnage pur et simple. Une plainte a été déposée et une enquête est en cours. Je fais appel à témoin pour savoir si quelqu’un aurait remarqué des faits étranges », indique Monique Aliès, maire de Belmont-sur-Rance. « Je rappelle qu’il est interdit de chasser, le jeudi, à 20 h, à proximité des habitations. »

    Insistant sur la « sécurité qui reste primordiale », la mairesse rappelle que c’est la deuxième fois qu’on l’interpelle sur de mêmes actes : « Il y a un an, c’est le portail d’entrée d’une maison qui a été percé par de la chevrotine. »

    Un appel « à la plus grande vigilance »

    L’enquête de la gendarmerie est en cours et l’auteur des faits n’est pas identifié. Impossible donc de déterminer s'il s'agit ou non d'un chasseur.

    En attendant, la mairesse a décidé de s'adresser aux chasseurs et lance un appel « à la plus grande vigilance » : « Vous avez dans vos mains un objet qui n’est pas anodin, des armes qui peuvent tuer et portent sur plusieurs kilomètres ; respectez les consignes, formez-vous. Prenez des dispositions plus strictes afin de contrôler vos battues. La chasse doit pouvoir se pratiquer en toute sécurité pour vous-même et pour la population. Ce droit à l’usage d’armes de chasse vous confère des responsabilités et des devoirs. Tenez compte de l'environnement dans lequel vous exercez votre loisir ; ne tirez pas un gibier en direction des habitations et des routes. Soyez responsables, conscients et prudents. Vos vies et nos vies sont précieuses. »

     

    08/10/2021 : Morbihan. Deux cochons vietnamiens dévorés par des chiens de chasse, les gendarmes interviennent

    Deux cochons vietnamiens ont, jeudi 7 octobre 2021, connu une fin tragique, sous les crocs de chiens de chasse, dans un champ de maïs à Languidic (Morbihan). La méthode a scandalisé le voisinage, les gendarmes ont dû intervenir.

    Jeudi 7 octobre 2021, deux cochons vietnamiens, considérés comme des animaux de compagnie, étaient en divagation dans un champ de maïs, attenant au Centre de soins de la faune sauvage de l’association P.I.A.F.S (Protection et Intervention pour les Animaux de la Faune Sauvage) à Languidic (Morbihan).

    Le maire alerté

    « J’ai reçu un SMS de la société de chasse, avec une photo des cochons, me demandant s’ils venaient de chez nous. Ce qui n’était pas le cas. Il était annoncé une battue quinze minutes plus tard », raconte Didier Masci, le responsable du centre. Puis, « on a entendu les chiens aboyer et les petits cochons hurler en se faisant dévorer. Les chasseurs ont autorité pour réguler la faune sauvage mais en aucun cas le permis de tuer comme cela ». Didier Masci, alors très remonté, a aussitôt alerté le maire, qui dans la foulée a fait appel aux gendarmes pour venir calmer les esprits. Il entend porter plainte pour maltraitance à animaux.

    Les chasseurs « a priori dans leurs droits »

    « La battue était régulière. Tout s’est très bien passé », réagit-on à la société de chasse de Saint-Hubert de Languidic, avant de couper court à la conversation téléphonique. Et de raccrocher. Laurent Duval, le maire de Languidic n’était pas au courant de la battue. Il assure, cependant, que les chasseurs étaient bien « a priori dans leurs droits. »

    Apaiser les tensions et éviter un accident

    Pour autant, le maire en appelle les trois sociétés de chasse de sa commune à « prendre la mesure d’un monde rural qui a changé. Les chasseurs ont un gros travail d’information à faire sur leurs actions, pour que leurs activités soient acceptées. » Il confie recevoir fréquemment des coups de téléphone et des gens qui viennent directement se plaindre en mairie. « Il y a vraiment un mouvement de fonds qui s’appuie sur la jeune génération ». Laurent Duval entend à son niveau « jouer le rôle de médiateur. Il faut vraiment apaiser les tensions » et surtout « éviter qu’il y ait un accident. »

     

    09/10/2021 : Drôme : un chasseur blessé par balle lors d’une battue aux sangliers

    Ce samedi 9 octobre, en début d’après-midi, un chasseur âgé de 56 ans a été blessé par balle à un pied lors d’une battue aux sangliers menée à Saint-Jean-en-Royans. Le quinquagénaire a été atteint par le tir accidentel de l’un de ses compagnons de chasse. Sérieusement blessée, la victime a été héliportée par les secours à l’hôpital de Grenoble. Une enquête de gendarmerie a été ouverte.

     

    10/10/2021 : Chasse : une cycliste blessée au pied par un éclat de balle sur la ViaRhôna

    Samedi en fin de matinée, un accident de chasse s’est produit sur la commune de la Balme, alors qu’une battue était organisée par la société de chasse locale.

    Une femme de 30 ans, qui effectuait une séance de vélo avec ses chiens (canicross) sur la ViaRhôna, a été blessée au pied par un éclat de balle. Le projectile a traversé la chaussure et le pied.

    La trentenaire a été secourue et transportée à l’hôpital de Chambéry. Une enquête a été ouverte par les gendarmes de la brigade de Chindrieux pour établir les circonstances de l’accident.

    C’est l’association communale de chasse agréée de la Balme qui dirigeait la chasse ce samedi. Les chasseurs se trouvaient à plusieurs centaines de mètres de la zone de l’accident. Selon Régis Clappier, le président de la fédération de chasse de Savoie : « A ce stade, on n’a pas pu déterminer qui pouvait être l’auteur du tir ». Des auditions vont être menées par les enquêteurs dans les prochains jours.

     

    10/10/2021 : Chasse : une promeneuse blessée au pied par un éclat de balle à La Balme

    Alors qu’une battue était organisée ce samedi 9 octobre à La Balme en Savoie, une femme de 30 ans qui se promenait sur la ViaRhôna a été blessée au pied par un éclat de balle.

    Ce samedi 9 octobre, en fin de matinée, une femme de 30 ans était en train de se balader avec ses chiens sur la ViaRhôna, à la Balme (Savoie), lorsqu'un projectile a traversé sa chaussure, alors qu’une battue était organisée par la société de chasse locale. Blessée au pied par un éclat de balle,  la trentenaire a été transportée à l'hôpital de Chambéry.  

    Une enquête a été ouverte par les gendarmes de la brigade de Chindrieux, pour comprendre ce qui s'est passé. Deux chasseurs sont entendus à la gendarmerie. Ce sont les organisateurs de cette battue, ils font partie de l’association communale de chasse de la Balme.  

    "Pour le moment, on n'a pas pu déterminer qui pouvait être l’auteur du tir » explique ce dimanche matin, Régis Clappier, le président de la fédération de chasse de Savoie. "Les chasseurs étaient à plusieurs centaines de mètres de la zone de l'accident, on ne comprend pas comment cela a pu se passer".

     

    10/10/2021 : Un jeune homme trouve la mort lors d’une partie de chasse à Boulouparis

    Les circonstances de ce drame sont encore floues, mais un jeune homme a trouvé la mort ce dimanche, lors d’une partie de chasse à Boulouparis. La piste de l'accident est privilégiée.

    Un nouveau drame s'est déroulé sur le territoire, pendant ce dernier week-end de confinement strict. Un jeune homme a trouvé la mort ce dimanche matin, lors d’une partie de chasse, sur la commune de Boulouparis. 

    Ce sont les chasseurs, eux-mêmes, qui ont alerté les secours. La piste de l’accident est privilégiée par la gendarmerie.

    À Touho le 5 juin dernier

    Un accident de chasse avait déjà eu lieu le 5 juin dernier, à Touho. Il avait coûté la vie à un homme de 37 ans. 

     
     
    10/10/2021 : Un jeune homme trouve la mort lors d’une partie de chasse à Boulouparis
    Les circonstances de ce drame sont encore floues, mais un jeune homme a trouvé la mort ce dimanche, lors d’une partie de chasse à Boulouparis. La piste de l'accident est privilégiée.

    Un nouveau drame s'est déroulé sur le territoire, pendant ce dernier week-end de confinement strict. Un jeune homme a trouvé la mort ce dimanche matin, lors d’une partie de chasse, sur la commune de Boulouparis. 

    Ce sont les chasseurs, eux-mêmes, qui ont alerté les secours. La piste de l’accident est privilégiée par la gendarmerie.

    À Touho le 5 juin dernier

    Un accident de chasse avait déjà eu lieu le 5 juin dernier, à Touho. Il avait coûté la vie à un homme de 37 ans. 

     
     
    11/10/2021 : Accident de chasse dans les Landes : un homme de 72 ans reçoit plusieurs plombs dans le ventre
    Un accident de chasse a eu lieu dimanche 10 octobre en fin d'après-midi à Mézos, dans les Landes. Lors d'une battue aux sangliers, un chasseur aurait tiré involontairement sur un autre chasseur. Le pronostic vital de l'homme n'est pas engagé. Une enquête est en cours.

    C'est lors d'une battue aux sangliers que l'homme a reçu plusieurs plombs dans le ventre. Dimanche 10 octobre, en fin de journée, un accident de chasse a eu lieu sur la commune de Mézos, dans les Landes. Un chasseur aurait tiré involontairement sur un autre chasseur de la commune. L'homme de 72 ans, blessé au ventre, a été évacué à l'hôpital de Dax. Selon nos informations, le chasseur se porte bien ce lundi matin.

    Une enquête est en cours

    Ce sont les chasseurs qui ont contacté la gendarmerie dimanche, juste après l'accident. Une enquête est en cours actuellement. Plusieurs membres de la fédération des chasseurs couvrant la commune Mézos doivent être entendus, notamment le président, qui a pu avoir au téléphone le chasseur blessé ce matin.

     

    11/10/2021 : Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. Un véhicule des pompiers touché par des plombs

    L’incident n’a pas fait de blessé mais quelques dégâts matériels. Une plainte a été déposée. L’hypothèse d’une retombée de plombs lors d’une partie de chasse est privilégiée par les enquêteurs.

    Il se rendait sur un accident de la circulation sur le secteur de Chaumes-en-Retz, dimanche 10 octobre, quand un sapeur-pompier a entendu une détonation suivie d’un bruit d’impacts sur la carrosserie de son véhicule. Il était 10 h 50 environ et il circulait sur la RD 61, à mi-chemin entre Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et Saint-Lumine-de-Coutais, au sud de la Loire-Atlantique.

    Une fois à destination, le pompier a observé la présence d’une quinzaine de petits impacts, non traversants, sur le côté droit de son véhicule. Des dégâts matériels limités et surtout pas de blessé. Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, en charge de déterminer la provenance des projectiles.

    Pas volontaire

    Selon les premières constatations, il s’agirait de plombs. L’hypothèse d’un tir accidentel lors d’une partie de chasse se déroulant sur des parcelles situées aux abords de la route est privilégiée. À ce stade, la piste du coup de feu volontaire en direction des secours est donc écartée.

    Les gendarmes ont contrôlé des chasseurs, en action dimanche sur la zone des faits, sans parvenir à déterminer s’ils pouvaient être à l’origine des dégradations.

    Samedi déjà, un habitant de La Haye-Fouassière, dans le vignoble nantais, avait contacté les gendarmes pour leur signaler qu’un tir de chasse avait atteint la palissade de sa propriété. Sans faire de blessé. Là aussi, des vérifications sont en cours.

     

    14/10/2021 : Indre-et-Loire : le propriétaire de chiens de chasse condamné à 2.200 euros d'amende pour maltraitance

    Le propriétaire de chiens de chasse, poursuivi pour maltraitance sur animaux à Reugny en Indre-et-Loire, a été condamné à une amende de 2.200 euros par le tribunal judiciaire de Tours. En revanche, le tribunal n'a pas retenu la confiscation des 11 chiens.

    Le propriétaire de chiens de chasse maltraités à Reugny en Indre-et-Loire a été condamné à une peine d'amende de 2.200 euros par le tribunal judiciaire de Tours. Il doit verser 11 amendes à 200 euros et un euro symbolique aux différentes associations de défense de la cause animale qui s'étaient portées parties civiles (Dignité retrouvée, SPA, Stéphane Lamart, Fondation 30 Millions d'Amis et la Fondation Bardot). Une peine plus sévère que les réquisitions du parquet.

    Dans son délibéré, le tribunal n'a pas retenu la confiscation des 11 chiens demandée par les associations. Lors de l'audience, le 23 septembre dernier, le prévenu ne s'était pas présenté à l'audience. Une vingtaine de personnes avait manifesté devant le tribunal de Tours avant le procès.

    Des chiens de chasse enfermés dans des cages

    L'affaire avait fait grand bruit il y a plusieurs mois avec la publication d'une vidéo, partagée en boucle sur les réseaux sociaux, qui montrait des chiens de chasse enfermés dans des cages, elles-mêmes placées dans des carcasses de véhicules. 

     
     
    Lors d'une battue organisée par la société de chasse de Blot-l'Eglise (Puy-de-Dôme), jeudi 14 octobre, une balle tirée par l'un des participants, qui tentait d'abattre un sanglier, a terminé sa course dans la cabine d'un semi-remorque qui circulait sur une route voisine.

    Alors que la société de chasse de Blot-l'Eglise (Puy-de-Dôme) organisait une battue, jeudi 14 octobre en début d'après-midi, une des quatre balles tirées par l'un des participants pour tenter d'abattre un sanglier a terminé sa course dans la cabine d'un semi-remorque qui circulait sur une route voisine.

    Quatre coups tirés

    D'après le chauffeur du camion qui suivait celui touché par le projectile, le sanglier aurait traversé la route devant son homologue. Quelques secondes plus tard, quatre coups ont été tirés dont deux seulement ont atteint la bête.

    La balle ayant fini dans le semi-remorque concerné a été retrouvée dans un coffre de rangement situé au-dessus du pare-brise côté passager.

    Pas de blessé

    Si personne n'a été blessé, le tireur a été entendu par les gendarmes et sera convoqué devant le tribunal dans les prochains mois  pour"mise en danger de la vie d'autrui". L'enquête est toujours en cours.

     

    18/10/2021 : Les chasseurs d'Occitanie en colère face aux recours judiciaires, à quelques mois de l'élection présidentielle

    Brigitte Stalenq, qui dénonce l’intrusion sur son terrain à Seillans, avait pourtant envoyé un courrier à la société de chasse locale pour la prévenir et posé des panneaux d’information.

    2021 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

     

    18/10/2021 : Tarn. Un chasseur condamné après la mort d’une de ses chiennes par manque de soins

    Un chasseur a été condamné par le tribunal de Castres (Tarn) la semaine dernière pour maltraitance animale. La SPA avait déposé plainte après la mort d’une chienne, victime d’une tumeur. Elle n’avait pas reçu les soins nécessaires et avait dû être euthanasiée.

    Un homme a été condamné par le tribunal correctionnel de Castres (Tarn) pour maltraitance animale, rapporte La Dépêche du Midi dimanche 17 octobre. Ce chasseur était jugé pour mauvais traitement sur l’un de ses sept chiens qui avait dû être euthanasié en raison d’une tumeur.

    Cette femelle avait été négligée par son maître, qui n’avait pas non plus respecté les demandes de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). Après un contrôle, celle-ci avait demandé au chasseur d’améliorer les conditions de vie de ses animaux. De son côté, la SPA avait déposé plainte fin novembre 2020.

    Une amende de 135 €, 500 € pour la SPA

    Même si l’homme s’est défendu de tout mauvais traitement, il a tout de même été condamné à une amende de 135 €. Il devra également verser 500 € de dommages et intérêts à la SPA. Le chasseur a par ailleurs été mis en garde par le président du tribunal en cas de récidive, écrit le quotidien régional. Il s’exposerait alors à une peine plus lourde.

     

    20/10/2021 : Haute-Provence : un chasseur blessé par un sanglier à Châteauredon

     

    Un chasseur blessé par un sanglier après avoir été chargé à Châteauredon. L’alerte a été donnée vers 10h50. Souffrant d’une plaie importante à la cuisse, l’homme d’une soixantaine d’années a été transporté sur l’hôpital de Digne les Bains par le PGHM de Jausiers, et l’hélicoptère du CHOUCAS médicalisé. Les pompiers bas-alpins ont également été mobilisés sur cet accident.

     

    20/10/2021 : Puy-de-Dôme. Une balle de chasseur destinée à un sanglier atterrit dans un semi-remorque

    C’est ce que l’on appelle une balle perdue. Lors d’une battue organisée par la société de chasse de Blot-l’Église (Puy-de-Dôme), jeudi 14 octobre 2021, un participant a tiré à quatre reprises pour tenter de venir à bout d’un sanglier.

    Deux des projectiles ont bien touché la bête tandis qu’une autre, manquant sa cible, a atterri dans la cabine d’un semi-remorque roulant sur une route proche, raconte le quotidien régional La Montagne.

    Pas de blessé

    Le sanglier venait de traverser la route en question lorsque les coups ont été tirés, selon le journal, qui rapporte les propos du chauffeur d’un camion qui se trouvait derrière le véhicule touché. 

    Par chance, le projectile n’a blessé personne. Il a fini sa course côté passager, dans un coffre de rangement juste au-dessus du pare-brise.

    D’après nos confrères, une enquête est en cours. Entendu par les gendarmes, le tireur devrait être jugé prochainement pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

     

    21/10/2021 : Alpes-Maritimes: des sangliers poursuivis par des chasseurs en pleine ville à Saint-André-de-la-Roche

    Des salariés du Secours populaire ont assisté à la scène et l'ont filmée. Ils sont ensuite allés à la police pour signaler ces faits.

    Des sangliers poursuivis en pleine ville par des chasseurs. Les faits se sont déroulés ce jeudi dans la matinée à Saint-André-de-la-Roche dans les Alpes-Maritimes, a appris BFM Nice Côte d'Azur. Des salariés et bénévoles du Secours populaire ont assisté à la scène proche de leur entrepôt et ont filmé les chasseurs. Dans cette vidéo Témoins BFMTV, on entend deux détonations alors qu'un sanglier passe devant un chasseur. Le tout à quelques mètres des habitations et de la route où circulaient des voitures.

    Choqués par la scène

    Le chasseur se met alors à poursuivre les animaux, alors que les membres du Secours populaire lui demandent de ne pas tirer. Les bénévoles ont par ailleurs retrouvé un projectile dans leur cour.

    Ces témoins ont confié à BFM Nice être choqués par la scène en pleine ville à une heure de grande affluence.

    Ils se sont rendus à la police municipale de Saint-André-La-Roche avec le projectile qu'ils ont retrouvé ainsi que des vidéos de la scène.

     

    22/10/2021 : À Rambouillet, des faisans massacrés pour le plaisir des riches

    Héritée de la monarchie, la faisanderie de Rambouillet produit chaque année des milliers de volatiles destinés à être tirés par quelques privilégiés. Et certains profitent du mécénat d’entreprise défiscalisé pour s’adonner à ce type de chasse contestée par les environnementalistes.

    Dans la ferme pédagogique du domaine national de Rambouillet, les visiteurs se pressent chaque week-end pour admirer des moutons mérinos, des poules de toutes espèces ou encore des vaches et cochons certifiés bio qui s’ébattent en plein air. Ce qu’ils ignorent, c’est qu’à quelques centaines de mètres de cette ferme qui se veut à la pointe des techniques de reproduction, de sélection des races et du bien-être animal, subsiste le dernier élevage de gibier géré par la puissance publique. Aucune publicité n’est faite sur ce lieu, fermé au grand public. Et pour cause, ici les faisans sont élevés dans des conditions bien plus industrielles que bucoliques.

    Reporterre a pu jeter un œil derrière les murs centenaires : disséminées dans une vaste prairie, des installations s’alignent sur plusieurs centaines de mètres. Dans les parcs de reproduction, les mâles fécondent les femelles, qui sont ensuite placées dans des cages minuscules, hors-sol et grillagées, pour faciliter la récupération des œufs. Une fois pondus, ces derniers sont transférés dans une vingtaine de couvoirs. Dans ces pavillons équipés de lampes chauffantes, les faisandeaux éclosent et grandissent avant d’être lâchés sur des parcelles du parc de chasse attenant de 650 hectares, tout aussi fermé au public que la faisanderie.

    Des tirs pour la « conservation de l’espèce » ?

    Les domaines publics de Marly et Chambord ont fermé leurs élevages intensifs de gibier, seul le domaine public de Rambouillet conserve le sien. « Les mutations importantes du domaine [de Rambouillet], qu’elles soient sur les plans administratif, financier, politique et stratégique, remettent en cause l’existence même de cet enclos de chasse, mis sous cloche et préservé du regard des citoyens depuis plus de 300 ans », reconnaît pourtant Pierre Rivière, chef de l’unité spécialisée Environnement & Chasse du domaine national de Rambouillet, dans une revue spécialisée sur la forêt.

    Pourquoi alors maintenir cet élevage de gibier sous tutelle publique à Rambouillet [1] ? À cette question, ce n’est ni l’Office national des forêts ni le domaine de Rambouillet qui répondent, mais le domaine de Chambord : ce dernier a repris en 2018 la gestion du parc de chasse francilien et donc l’élevage de faisans qui s’y trouve [2]. La direction ne souhaite pas accorder d’entretien sur ce sujet, mais le service communication livre quelques informations par courriel. Ainsi, l’objectif de la faisanderie de Rambouillet ne serait pas de produire des oiseaux destinés à être tirés, mais d’assurer la conservation de l’espèce : « La population est gérée dans les conditions les plus naturelles possibles avec des reprises et relâchements ponctuels.  »

    La faisanderie de Rambouillet reconnaît dépenser 50 000 euros par an pour élever quelque 16 000 faisans, relâchés pour l’essentiel dans le parc de chasse. Durant la saison de chasse, 3 000 volatiles y sont abattus. Ces « prélèvements » seraient destinés à réguler les populations d’animaux. Les gestionnaires ne voient aucune contradiction entre leur mission de « conservation de l’espèce » — qui justifie le maintien de la faisanderie —, et le fait de tuer 20 % de l’effectif chaque année : « Cela n’a rien de comparable avec un élevage pratiqué en masse à des fins commerciales. [… ] Cette gestion a vocation à servir d’exemple d’une chasse durable, respectueuse des équilibres naturels, qui pourrait contribuer à une évolution des pratiques », insiste-t-on au service communication.

    Des arguments contestés par les environnementalistes. Le raisonnement de la « régulation » vaut éventuellement pour le gros gibier, qui n’a plus de prédateur naturel et finirait par manquer de nourriture dans ces enclos. Mais absolument pas pour le faisan, explique à Reporterre le naturaliste Pierre Rigaux. Le même balaie l’argument des « équilibres naturels ». D’origine asiatique, le faisan n’est pas une espèce autochtone en Europe et il survit difficilement en milieu naturel : « Les élevages et lâchers ne contribuent donc en rien au maintien de la biodiversité, contrairement à ce que disent les chasseurs. »

    La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) dénonce le cercle vicieux qu’engendrent ces pratiques : nés dans des couvoirs sous des lampes chauffantes, les faisandeaux n’ont pas de mère pour leur apprendre à se nourrir et à échapper aux prédateurs, leur inexpérience limitant fortement leur espérance de vie. Alors, pour éviter que les faisans d’élevage ne soient décimés par la faune sauvage — renards et divers mustélidés (belettes, putois, blaireaux, etc.) —, les chasseurs abattent et piègent leurs concurrents à fourrure, à Rambouillet comme partout en France. « Cela prive les agriculteurs d’alliés précieux, sachant que chaque renard consomme 4 000 à 5 000 micromammifères par an, essentiellement des rongeurs », déplore le directeur général de la LPO, Yves Verilhac.

    Milliardaires, politiques, oligarques étrangers…

    Outre les arguments de la conservation de l’espèce, les gestionnaires de ce système hérité de l’Ancien Régime le défendent en faisant valoir les retombées économiques. Ce parc de chasse aménagé en parcelles, des « tirés de faisans » dans le jargon cynégétique, aménagées depuis Louis XVI afin d’assurer aux nemrods un tableau abondant dès l’ouverture de la saison, sont à la disposition d’invités triés sur le volet. Parlementaires, ministres, élus locaux, dirigeants d’entreprises et du monde cygénétique… en permettant à des invités de marque d’aligner des tableaux de chasse impressionnants, les gestionnaires du parc espèrent drainer plus de recettes. Car accéder à ces chasses non commerciales nécessite de disposer d’une invitation, obtenue généralement en devenant mécène de l’Épic. Un don d’au moins 5 000 euros donne le droit de participer à une battue au faisan dans l’enclos de Rambouillet.

    Directeur général du domaine national de Chambord et commissaire à l’aménagement du domaine national de Rambouillet, Jean d’Haussonville ne se contente plus de la manne des grandes fortunes françaises. Il lorgne aussi « de riches chasseurs étrangers qui choisissent encore trop peu la France », raconte Marcelo Wesfreid dans Le jardin secret de la République (édition Plon), livre consacré aux domaines nationaux de chasse. En ligne de mire : les milliardaires, dirigeants politiques et oligarques de tous pays, du golfe Persique aux États-Unis.

    En développant le mécénat, Jean d’Haussonville espère éteindre la controverse [3] que suscite l’accaparement du domaine public à des fins strictement cynégétiques pour le plaisir de quelques « happy few » de la gâchette, dont la liste est tenue secrète. Dans Le jardin secret de la République, le directeur soutient ainsi qu’« il n’y a plus aujourd’hui un euro du contribuable qui serve à financer les chasses de Chambord ou de Rambouillet ». Difficilement accessibles au public, des documents transmis à Reporterre détaillant en 2018 le budget du domaine de chasse de Rambouillet, partie prenante de celui de Chambord à la suite du rapprochement des deux domaines, montrent en effet que ce mécénat permet à de riches donateurs de s’adonner à moindres frais à la « chasse à la cocotte », comme on appelle ici la chasse au faisan. Et même gratuitement quand il s’agit de mécénat d’entreprise.

    En contrepartie des dons réglés par les firmes ou fondations qu’ils dirigent, les dirigeants concernés, souvent chasseurs eux-mêmes, se font inviter à Rambouillet. D’où leur générosité : par exemple, Guillaume Poitrinal, le promoteur immobilier et cofondateur de Woodeum, a contribué en 2018 à la mise aux normes de l’élevage de faisans à hauteur de 30 080 euros et versé 25 000 euros pour la rénovation des murs et clôtures, via la Fondation du patrimoine, qu’il préside. Axa, dont les anciens dirigeants Claude Bébéar et Henri de Castries « sont des familiers des chasses de l’État », a financé de son côté l’aménagement de la perspective nord du parc de chasse à hauteur de 475 000 euros. Enfin, le courtier en assurances AON, dont le PDG, Robert Leblanc, se dit également chasseur, a participé en 2018 à la rénovation du pavillon de la faisanderie et L’Oréal à la réfection d’un parquet de pontes pour 35 000 euros. Ainsi, par la grâce du mécénat, la « chasse à la cocotte d’élevage » organisée sous la tutelle de l’État devient une pratique culturelle subventionnée. Et les Français et les Françaises continuent de mettre indirectement de leur poche puisqu’il s’agit d’un mécénat largement défiscalisé, donc correspondant à un manque à gagner pour l’État.

    Quand bien même ils ne seraient pas mécènes, des dirigeants politiques étrangers peuvent y exprimer toutes sortes d’extravagances. Il faut alors s’incliner, dans l’intérêt supposé de la France. En 2007, lors de sa visite à Paris, le dictateur libyen Kadhafi avait ainsi demandé à ce qu’on lui organise une partie de chasse à Rambouillet, dont Marcelo Wesfreid révèle les dessous dans son livre. Pour lui assurer un « tableau riche de 500 volatiles », les gestionnaires procédèrent à des lâchers dans le parc. Mais cette débauche de moyens ne suffit pas à satisfaire Kadhafi. Frustré par sa propre maladresse, le fantasque colonel exigea alors un fusil à pompe pour décimer plus vite les faisans. Et, à force de s’énerver, il en vint à les tirer à même le sol, au mépris de tous les usages. Ce jour-là, l’éthique de la chasse dont se prévaut Rambouillet prit aussi du plomb dans l’aile.

     

    1L’élevage de gibier étant de plus en plus contesté, les domaines nationaux de Marly et Chambord ont cessé leur activité. Chambord affirme par ailleurs avoir renoncé à tirer le petit gibier sédentaire car les faisans, perdrix, bécasses ou canards présents dans le parc « ne justifient pas de régulation », selon le service de presse du domaine de Chambord, gestionnaire du parc de chasse de Rambouillet.

    [2Constitué en établissement public industriel et commercial (Épic), dont l’activité est de nature industrielle ou commerciale, Chambord dispose d’une grande latitude pour développer toutes sortes de recettes commerciales, y compris cygénétiques, en fonctionnant avec des règles de droit privé. Il doit au moins viser l’équilibre entre recettes et dépenses.

    [3Articles de journaux et diverses personnalités critiquent depuis des décennies ces chasses ex-présidentielles, mais toujours élitistes, financées et gérées par la puissance publique. Si Jacques Chirac a voulu y mettre un terme, Emmanuel Macron les a remises à l’honneur.

     

    22/10/2021 : Un jeune aigle royal abattu en Ardèche

    La Ligue de Protection des Oiseaux va déposer plainte auprès de l'Office français de la biodiversité après avoir découvert, tout près du Mont Mézenc, l'un des rares aigles royaux ardéchois abattu par plombs. Le jeune aigle portait une balise GPS.

    Un aiglon équipé au printemps dernier d'une balise GPS pour un suivi scientifique a été retrouvé mort fin septembre au Mont Mézenc. Une radio effectuée chez un vétérinaire a révélé que l’oiseau a été tué par plombs. Une plainte contre X va être déposée par la LPO auprès de l'Office français de la biodiversité pour destruction d'espèce protégée.

    "La personne qui fait les suivis s'est aperçu à la mi-septembre que l'aiglon ne bougeait plus sur le GPS" raconte Louis Granier, le président de la délégation territoriale de la Ligue de Protection des Oiseaux en Drôme Ardèche, "un salarié de la LPO s'est rendu sur place et a retrouvé l'aiglon mort. Il a été emmené chez un vétérinaire, pour voir s'il ne s'agissait pas d'un empoisonnement. En passant une radio, il s'est aperçu qu'il était criblé de plombs"

    "Il y a sept ans, on se félicitait que l'aigle royal soit revenu dans les parcs des monts d'Ardèche, avec la naissance d'un aiglon. Et là, en 2021, on en a un qui est abattu. On est catastrophé." - Louis Granier, de la LPO en Drôme Ardèche

    Cinq couples d'aigles royaux vivent actuellement en Ardèche. "Je ne m'avancerai pas en vous disant que c'est par malveillance. Peut-être, parfois, par méconnaissance. Toujours est-il qu'un rapace, surtout de la dimension d'un aigle, ce n'est pas si commun dans le ciel de l'Ardèche. On le reconnaît !" estime Louis Granier. 

     
     
    La scène insolite s'est déroulée ce samedi 23 octobre après-midi à Chambost-Allières au nord-ouest de Lyon.

    2021 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

     

    25/10/2021 : Forêt de Compiègne : Quatre cerfs “d’exception” tués depuis l’ouverture de la chasse

    Quatre cerfs exceptionnels, par leur âge, par leur taille et par leurs bois, ont été abattus, en moins de deux mois, dans la forêt de Laigue, à côté de Compiègne. Ils s’appelaient l’Equerre, l’Araignée, le Râteau et le Trapu en raison de la forme de leurs bois et de leur allure.

    Un stupide concours de fierté masculine, pourrait être à l’origine d’un massacre d’animaux d’exception en forêt de Laigue/Compiègne. Parmi les grands cervidés, l’Equerre et l’Araignée sont tombés successivement samedi 9 et samedi 16 octobre sous les balles de participants à une chasse privée sur les quelque 70 hectares de bois du château du Francport, à Choisy-au-Bac. Et ce n’est pas tout : les protecteurs de la nature dénoncent aussi les disparitions ces dernières semaines, toujours en forêt de Laigue, du Râteau et du Trapu, deux autres cerfs d’exception.

    «Ce n’est vraiment pas judicieux»

     

    Ces animaux sont très connus notamment des photographes animaliers. Ils ont chacun des noms. L’an passé, le 4 janvier 2020, en forêt de Laigue là encore, c’est la mort du Black qui avait déjà soulevé ainsi l’indignation parmi les amoureux de la faune. Lui avait été abattu par les veneurs de l’équipage de Rivecourt. Cette fois-ci, les trophées passent sous le nez des équipages au profit de clients de Michel Fleury, un armurier installé dans l’Aisne, à Condren, qui organise des safaris chasse en Afrique et des chasses au gros gibier en terre française, notamment dans les Hauts-de-France et donc forêt de Compiègne (comme l’indique son site). Joint au téléphone, l’intéressé s’énerve : «J’en ai marre qu’on me mette tout sur le dos. Appelez donc le président des chasseurs de l’Oise!»

    «Oui c’est bien monsieur Fleury qui a organisé ces chasses», confirme Guy Harlé d’Ophove, président des chasseurs de l’Oise, dédouanant ainsi la société de chasse communale emmenée par Philippe Plomion. «Il n’y a rien d’illégal, il avait bien deux bracelets. Mais ce n’est pas judicieux. Les instructions chez nous sont précises : on prélève un grand cerf et puis ensuite on tire les petits cerfs à bois blancs. Si les deux animaux avaient été tués lors de la même chasse, on aurait pu considérer qu’il s’agissait d’un accident de tir. Mais là, à une semaine d’intervalle, ce n’est vraiment pas judicieux», répète Guy Harlé d’Ophove.

    Le Râteau et le Trapu tués aussi

    Et comme un fait exprès, ce même samedi 16 octobre lors de la chasse à courre de l’équipage de Rivecourt, le cadavre du Râteau a été découvert en forêt de Laigue. «Il peut s’agir d’un braconnage raté. L’animal portait des blessures au cou. J’ai pu l’observer. Il était bien maigre. Pour moi, il a erré environ deux semaines avec ses blessures avant de mourir», précise Gaëtan Martin, photographe animalier local qui connaît parfaitement ces animaux.

    Le Trapu aussi, est tombé sous les balles d’une chasse à tir privée, en pleine période de brame. «Personne n’en a parlé. C’était il y a un bon mois. Le Trapu était un cerf de la forêt de Compiègne qui allait en période de brame en forêt de Laigue, là où les biches se rassemblent entre le Francport et Rethondes.» Ce trophée reviendrait, selon nos sources, à la famille Huon, locataire d’une chasse du côté de Rethondes.

    «Pour un vulgaire concours de quéquettes»

    «Pour un vulgaire concours de quéquettes, ils ont massacré pratiquement tous les cerfs d’exception de la forêt de Laigue. Tout ça pour des trophées… C’est un drame… Il faudra des années et des années avant de retrouver en forêt des cerfs comme cela», estime Didier, un passionné du monde animalier. «Ils ont fait les plus gros, dès le début de cette saison. C’est très mal parti», déplore Gaëtan Martin face à ce triste comptage.

    Du côté d’Oise Nature, l’émotion est aussi palpable depuis que la mort de l’Araignée et de l’Equerre circule sur les réseaux sociaux via un tweet du CACC (collectif pour l’abolition de la chasse à courre) . «Nous ne sommes pas contre la chasse et ces deux cerfs ont été tués légalement», remarque Didier Caron, son président. «Nous déplorons ce manque de déontologie et d’éthique. Ces grands reproducteurs se comptent sur les doigts des mains, voire maintenant ceux d’une main. C’est important de pouvoir maintenir la succession du cheptel.»

    Le CACC pousse la réflexion encore plus loin : «Voilà donc la valeur donnée à la vie et à la beauté de la nature par ces barbares. Honte aux chasseurs qui détruisent notre faune par plaisir».

     

     

    25/10/2021 : Un chasseur grièvement blessé par une balle de gros calibre à Saint-Révérien

    Un chasseur a été grièvement blessé par un tir accidentel d’un autre chasseur, dimanche 24 octobre, dans un bois de Saint-Révérien. Il a reçu une balle dans un pied.

    « C’est purement accidentel. Totalement involontaire », réagit le président de la société de chasse de Saint-Révérien, commune où un chasseur a reçu un coup de fusil dans un pied, tiré par un autre chasseur, dimanche 24 octobre, vers 12 h 45, au Bois Vieux.

     

    Grièvement touché par une balle, le blessé a été pris en charge par l’hélicoptère du Smur (Service mobile d’Urgence et de Réanimation) d’Auxerre (Yonne) puis dirigé vers l’hôpital de cette ville.

    Le terrain accidenté responsable d'un mauvais pas

    Les deux hommes venaient d’atteindre un sanglier. La bête blessée s’était alors réfugiée dans une haie attenante à la parcelle où ils chassaient. Le duo s’est approché du gibier pour l’achever. « Le terrain était accidenté », raconte le président de la société. L’un d'eux « a malencontreusement trébuché et une balle est partie », touchant son camarade. « Il a eu un pied endommagé. »

    Selon le responsable associatif, les médecins, intervenus aux côtés des sapeurs-pompiers, étaient plutôt « confiants » sur son état de santé. « Il a eu énormément de chance. C’est un accident vraiment bête. Cela aurait pu être pire », conclut-il.

    La chasse a déjà tué dans le département. Le dimanche 6 octobre 2013, un quinquagénaire avait été touché mortellement par un tir accidentel de l’un de ses partenaires de chasse, lors d’une battue au sanglier dans une forêt de Vignol. Le projectile l’avait atteint en pleine tête. Le dimanche 20 novembre 2011, un autre adepte avait échappé au pire. Un chasseur l’avait confondu avec un ragondin dans un champ de Pougues-les-Eaux. Il avait fait feu, blessant à la tête ce sexagénaire qui avait eu la vie sauve…

     

    27/10/2021 : Hérault : lors d'une battue, le chasseur avait tiré dans la chambre d’un enfant de 9 ans

    2021 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

    28/10/2021 : Un chasseur devant la justice : "Ils ont tenté de dissuader ma cliente de porter plainte"

    Un chasseur a été jugé ce lundi à Montpellier pour avoir tiré par inadvertance dans une chambre d'enfant lors d'une battue, sans faire de blessés. L'avocat de la mère dénonce un manque de rigueur des forces de l'ordre envers le milieu de la chasse.

    Ce lundi, un chasseur était jugé au tribunal correctionnel de Montpellier pour avoir tiré par inadvertance dans une chambre d'enfant en pleine battue, à Leucate en 2018. L'affaire a mis trois ans avant d'être jugée. L'avocat des parties civiles dénonce une complaisance des forces de l'ordre envers le milieu de la chasse, en zone rurale.

    "Ils ont voulu l'empêcher de porter plainte." Julien Roelens, avocat des parties civiles.

    C'était il y a trois ans, en pleine battue aux sangliers. Un chasseur vise à travers les bois. Il tire : la balle de carabine de gros calibre atteint par inadvertance une maison à 300 mètres... brise la vitre et se loge dans le mur de la chambre, vide heureusement, d'un enfant de 9 ans.

    Trois ans de péripéties judiciaires séparent cet évènement du procès qui s'est tenu il y a deux jours. La procédure a été anormalement longue, selon l'avocat de la mère et de l'enfant Julien Roelens : "les gendarmes ont d'abord tenté de dissuader ma cliente de déposer plainte en lui affirmant qu'il n'y avait pas de blessés ni de morts et que de toute façon, ça ne mènerait à rien. Ils lui ont laissé entendre que ce genre d'histoire, dans une région comme celle-ci, le sud des Cévennes, une région de chasse, ce genre d'histoire se réglait à l'amiable et qu'il ne fallait pas faire de remous."

    "Les accidents de chasse ne sont pas considérés comme des infractions."

    Les gendarmes sont même allés plus loin, en donnant le numéro de téléphone de la mère au chasseur, afin qu'il puisse tenter d'arranger l'histoire sans passer par le tribunal. "C'est totalement illégal, rappelle l'avocat. L'enquête est secrète, on ne communique pas les éléments du dossier."

    "Ça montre bien que pour eux, cette affaire n'est pas une infraction pénale" révèle-t-il. 

    Et les rebondissements continuent : l'affaire est classée sans suite une première fois à cause du rapport des gendarmes qui omettait certaines informations utiles, par exemple le fait que la balle est entrée dans la maison. C'est l'intervention de l'avocat qui a permis d'avoir gain de cause.

    "Les faits, un tir dans une chambre d'enfant, sont totalement annihilés par le fait que ce soit un contexte de chasse. Imaginons : si un gamin avait tiré en l'air dans une cité de banlieue, on imagine bien que la réponse judiciaire aurait été bien plus rapide et stricte."

    "Dans les milieux ruraux, la chasse a un statut privilégié. Le fait qu'on appréhende de cette manière des comportements qui sont imprudents et dangereux, c'est très inquiétant." Julien Roelens, avocat des parties civiles. 

    Le chasseur a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et cinq ans d'interdiction du port d'arme.

     

    28/10/2021 : Haute-Savoie : un homme grièvement blessé par un tir de chasse à Vallières-sur-Fier

    Le petit village est sous le choc après un terrible accident qui s'est produit jeudi 28 octobre. Un homme d'une trentaine d'années a été touché par un tir de chasseurs. Une balle lui a perforé le thorax. Il est dans un état grave.

    Le drame s'est joué aux alentours de 14 heures ce jeudi à Vallières-sur-Fier, dans l’Albanais en Haute-Savoie. Un  homme d’une trentaine d’années se promenait avec sa mère sur un sentier lorsqu'il a reçu une balle de fusil de chasse en plein thorax, a-t-on appris de sources concordantes.

    Grièvement blessé, il a été évacué de toute urgence par l'hélicoptère Dragon 74 vers l'hôpital d'Annecy. Ses blessures sont finalement moins graves que les secours n'ont pu le craindre dans un premier temps, son pronostic vital n'est pas engagé, selon une source proche de l'enquête.

    L'accident s'est produit le long du cimetière du village, entre la route des Régences et la route d’Annecy. On en sait peu encore sur les circonstances de ce terrible accident. Seule certitude, la victime se promenait dans un secteur où évoluait également un groupe de chasseurs, à la chasse aux sangliers.

    Une enquête de gendarmerie est en cours. Elle a été confiée à la communauté de brigades de Rumilly afin de déterminer l'origine du tir. Le parquet d'Annecy est lui aussi saisi, plusieurs témoins doivent être auditionnés.

     

    30/10/2021 : La Bastide-des-Jourdans : un chasseur hélitreuillé après une chute

    Un chasseur âgé de près de 70 ans a fait une mauvaise chute, lieu-dit Musso, à La Bastide-des-Jourdans.

    Il est près de 9 heures, le 29 octobre, lorsque les sapeurs-pompiers du Vaucluse sont appelés. Une équipe de secours en milieux périlleux et montagne ainsi qu’un appareil de la Sécurité civile, le Dragon 131, sont envoyés sur place. La victime a fini par être hélitreuillée puis conduite dans un hôpital.

     

    30/10/2021 : Accident de chasse: Un automobiliste reçoit une balle dans le cou (Laillé 35)

    Ce samedi, sur la nationale reliant Rennes à Nantes au niveau de Laillé, un automobiliste a reçu une balle perdue dans le cou. Des informations que nous avons, il a été hospitalisé à Pontchaillou, son pronostic vital est plus qu'engagé! Une battue avait lieu à proximité. Une enquête est en cours.

    Pour rappel, les chasseurs ont interdiction de tirer en direction des axes routiers.

    Si vous avez des éléments sur le sujet, n'hésitez pas à nous les communiquer.

     

     

    31/10/2021 : Tir de chasseur sur la RN137 : "Il n'a aucune excuse" réagit le président de la fédération en Ille-et-Vilaine

    Un chasseur est toujours en garde à vue ce dimanche midi. Il serait à l'origine du tir qui a blessé grièvement un automobiliste samedi 30 octobre sur la quatre voies à Orgères (Ille-et-Vilaine). Le président des chasseurs en Bretagne, "abasourdi", tente de comprendre les circonstances de ce drame.

    Comment une balle a pu frapper le cou d'un automobiliste, toujours dans un état critique au CHU de Rennes ce dimanche midi ? Au lendemain du drame sur la quatre voies sur la commune d'Orgères (Ille-et-Vilaine), les chasseurs se rendent sur place ce dimanche 31 octobre afin de comprendre les circonstances du drame. André Drouard, le président de la fédération d'Ille-et-Vilaine et de la région Bretagne, se dit "abasourdi. Peut-être qu'on a mis des tireurs trop près de cette quatre voies…", glisse celui qui n'était pas sur place ce samedi.

    Il chassait à 500 mètres de la quatre voies

    Le chasseur, toujours en garde à vue ce dimanche midi, est un retraité âgé d'environ 70 ans qui était positionné à près de 500 mètres de la RN137 selon le président de la fédération. "Il aurait tiré sur un animal qui s'enfuyait : une première balle l'a loupé, et puis voilà, c'est la deuxième balle... On le dit toujours : la première balle, si on la loupe, il ne faut pas tirer une seconde fois ! Il a dû tirer dans un endroit où il n'avait pas trop de visibilité. À ce stade, je le défendrai pas. Il n'a aucune excuse", détaille André Drouard avant d'ajouter : "J'ai surtout une pensée pour cette victime de 67 ans que je ne connais pas et qui est dans un état grave".

     

    30/10/2021 : Automobiliste blessé par balle près de Rennes : la piste de l’accident de chasse privilégiée

    La thèse de l’accident de chasse est privilégiée dans le fait divers qui s’est produit, ce samedi 29 octobre, sur la N137, la quatre voies Nantes - Rennes. Un projectile de gros calibre a touché au cou un automobiliste qui circulait sur cet axe, à hauteur de Laillé (Ille-et-Vilaine). L’homme de 67 ans a été transporté dans un état critique au CHU de Rennes.

    Il était 12 h 45, ce samedi 29 octobre, sur la quatre voies entre Nantes et Rennes, à hauteur de la commune de Laillé (Ille-et-Vilaine), quand la vitre arrière d’une voiture s’est brisée soudainement. Une balle de gros calibre a fendu le verre et touché le cou d’un conducteur de 67 ans, originaire du Maine-et-Loire.

    La balle a traversé le cou du conducteur

    Son passager a réussi à maîtriser le véhicule et à le stationner sur la bande d’arrêt d’urgence sans causer d’accident. En ce début de week-end prolongé, le trafic était très dense sur cet axe.

    Quelques minutes plus tard, pompiers et Samu se sont rendus sur place. La victime, dans un état critique, a été transportée au CHU de Rennes. La balle a pénétré son cou de part en part avant de ressortir. Dans un état critique, son pronostic vital est engagé. Quant au passager, il est indemne, mais très choqué.

    Une battue aux sangliers avait lieu dans le secteur

    De nombreux gendarmes sont intervenus sur les lieux, et ont commencé leur enquête qui s’oriente « vers un accident de chasse », indique le parquet de Rennes, samedi soir. La brigade de recherches de Redon est chargée des investigations.

    En début d’après-midi, à quelques centaines de mètre de la 4 voies, à la sortie d’un champ, plusieurs véhicules de gendarmes étaient positionnés près d’un groupe de chasseurs portant des vêtements fluorescents orange. Une battue aux sangliers était organisée dans un champ bordant la RN137 ce samedi. « Des battues ont souvent lieu dans ce secteur », affirme une habitante de la commune voisine.

    Un chasseur en garde à vue

    Le projectile ayant causé la blessure « n’a pas été retrouvé », précise le parquet qui confirme également « le placement en garde à vue » d’un chasseur dans le cadre de l’enquête, ouverte pour « blessures involontaires ». Des études balistiques seront menées sur les armes des chasseurs dont au moins une a été saisie par les gendarmes.

    « On ne doit jamais tirer en direction d’une route »

    « C’est un accident incroyable, confie un chasseur expérimenté. Jamais on ne doit tirer en direction d’une route ou d’une habitation. Ces règles sont rappelées au début de chaque battue. » Autre consigne de sécurité, « les tirs doivent tous être obligatoirement fichants. C’est-à-dire que la balle doit finir sa course dans la terre. C’est d’autant plus important que les carabines utilisées pour le gros gibier sont très puissantes et peuvent tirer à plus de 500 mètres. »

     

    01/11/2021 : Béarn : un chien touché par des plombs de chasse, “juste en face de chez nous”

    Une trentaine de plombs destinés à la chasse à la palombe ont atterri sur le flanc du chien d’une habitante de Géronce

    C’est par le biais de la page Facebook « Oloron-Sainte-Marie… j’y vis ! » qu’une habitante de la commune de Géronce a alerté l’opinion publique sur un accident de chasse survenu dimanche après-midi.

    La propriétaire de l’animal touché explique : « Hier (dimanche 31 octobre) notre chien s’est fait tirer dessus par des chasseurs à 20 mètres de chez nous. Il a 30 plombs dans le corps dont deux dans le cœur. Le vétérinaire nous a dit que nous avions énormément de chance qu’il ait survécu en sachant qu’il a 14 ans… »

    Deux petites filles

    Un constat qui inquiète les propriétaires de l’animal et remet en question la sécurité autour de leur habitation : « Notre chien a été tiré juste en face de chez nous à 20 mètres de la maison, nous avons deux petites filles en bas âge, et deux autres chiens et il nous arrive souvent de nous promener dans les bois environnants… »

    Sans nouvelles des auteurs de cet accident, les propriétaires ont décidé de porter plainte à la gendarmerie, ce lundi 1er novembre afin de déterminer, via les autorisations de chasse, les personnes susceptibles d’avoir participé à une partie de chasse sur les lieux lors de l’incident. Une enquête qui devra donc faire le jour sur l’auteur présumé du tir (chasseur ou non ?) et sur les causes (accidentelles ou non ?) de l’incident.

     

    02/11/2021 : Calvados. Un chasseur blessé après avoir reçu des plombs au visage

    Un accident de chasse est survenu à Presles, dans le bocage du Calvados, dimanche 31 octobre. Un homme a reçu des plombs au visage.

    Dimanche 31 octobre en fin de journée, un accident de chasse qui aurait pu être gravissime s'est produit à Presles, commune appartenant désormais à la commune nouvelle de Valdallière, dans le bocage du Calvados.

    Un chasseur d'une quarantaine d'années a reçu malencontreusement quelques plombs au visage. Pris en charge par les secours, ses blessures, sont, au final, relativement légères et ses jours ne sont pas en danger. Toutefois, les techniciens en identification criminelle de Caen sont venus lundi 1er novembre car, dans le cadre d'un accident de chasse, une enquête très méticuleuse est toujours déclenchée.

    Finalement, tout caractère intentionnel du coup de feu a pu être écarté .

     

    02/11/2021 : Loire-Atlantique : 25 oies abattues au fusil, à quelques mètres des habitations

    Une troupe entière d'oies a été tuée à coups de fusil dimanche 31 octobre 2021 à Saint-Joachim (Loire-Atlantique). Un carnage qui suscite la consternation dans la commune.

    C’est un carnage qui suscite la consternation à Saint-Joachim (Loire-Atlantique).

    Dans la matinée du dimanche 31 octobre 2021, toute une population d’oies qui avait élu domicile dans des marais situés à proximité du bourg a été abattue à coups de fusil.

    « Nous avons été alertés vers 9 h 30 du matin par des habitants qui avaient entendu une série de coups de feu. Des tirs très proches des habitations », raconte le maire Raphaël Salaün.

    Sur place, derrière la rue de la Ville, située sur l’île d’Aignac au sud de la commune, 25 cadavres d’oies ont été découverts.

    « C’est absolument désolant »

    La municipalité dénonce un « abattage sauvage et illégal », dangereux qui plus est, les tirs ayant été effectués en direction des habitations, « à la hauteur du fond des jardins ».

    « C’est absolument désolant. C’est un acte individuel, il ne s’agit pas d’une action de chasse », estime l’édile.

    Le tireur, un homme seul capuche sur la tête, est reparti sans trophée, laissant les dépouilles des volatiles sur place.

    Ces oies « semi-sauvages », non baguées, s’étaient installées dans ces marais depuis quelques mois.

    Leur présence a posé un temps des problèmes d’hygiène sur la zone festive voisine de leur habitat, notamment le parking régulièrement souillé par leurs déjections, mais un grillage venait d’être posé le long du canal pour leur empêcher l’accès.

    Un signalement a été fait à la gendarmerie, la mairie a publié un communiqué sur sa page Facebook, dans l’optique de recueillir des témoignages.

     

    04/11/2021 : Accident de chasse en Ille-et-Vilaine : l'automobiliste blessé par balles près de Rennes est décédé

    L'automobiliste blessé par un tir d'arme à feu samedi sur une route entre Nantes et Rennes est décédé, annonce le parquet de Rennes jeudi.

    L'automobiliste de 67 ans, qui avait été grièvement blessé samedi 30 octobre par un tir d'arme à feu alors qu'il circulait sur la RN137 dans le sens Nantes - Rennes, est mort, a appris franceinfo jeudi auprès du parquet de Rennes. L'enquête, initialement ouverte pour "blessures involontaires lors d'une action de chasse" est désormais menée pour "homicide involontaire".

    Un chasseur de 70 ans mis en examen

    Le sexagénaire avait été blessé entre Orgères et Laillé (Ille-et-Vilaine) par une balle de calibre 9,3 millimètres tirée par un participant à une action de chasse, alors qu’il circulait sur la quatre voies Rennes-Nantes.

    Un chasseur d'environ 70 ans avait été interpellé dans la foulée de l'accident samedi. Le parquet a confirmé que ce chasseur était bien l'auteur du coup de feu et il a été mis en examen lundi. "Cet évènement nécessite la délivrance d’un réquisitoire supplétif au juge d’instruction du chef d’homicide involontaire lors d’une action de chasse par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence", a indiqué le parquet de Rennes dans un communiqué jeudi soir.

     

    04/11/2021 : Indre-et-Loire : la voiture d'un couple touchée par la balle perdue d'un chasseur

    Samedi 30 octobre alors qu'ils roulaient sur une départementale entre Nouâtre et Sainte-Maure-de-Touraine, un couple de retraités a vu son véhicule touché par une balle de fusil. Un chasseur, qui participait à une battue, a reconnu les faits et assure "ne pas en avoir dormi de la nuit".

    Samedi dernier 30 octobre vers 10 heures du matin, le véhicule d'un couple de retraités a été touché par une balle de fusil alors qu'ils circulaient sur une route départementale entre Nouâtre et Sainte-Maure-de-Touraine. Un chasseur, qui participait à une battue dans le bois qui longe la route, a reconnu être à l'origine du tir. Le véhicule n'a été que légèrement endommagé et personne n'a été blessé. Mais l'accident fait réfléchir, alors qu'un automobiliste est mort ce jeudi en Ille-et-Vilaine, après avoir été grièvement blessé par balle le même jour dans des circonstances similaires.

    Le couple, deux retraités de la SNCF, s'appellent Hélène et Michel Hymer. Ils habitent Noyer, un village qui dépend de Nouâtre, à une quarantaine de kilomètres au Sud de Tours. Ce samedi matin après avoir fait de petites courses, ils roulent sur la départementale qui va de leur domicile à Sainte-Maure-de-Touraine. A mi-parcours, la route longe un bois sur leur gauche.

    La balle a touché l'arrière du véhicule

    "Nous avons vu trois chasseurs avec des vêtements orange fluo, et quelques instants après on a entendu un choc contre la voiture", raconte Michel. "Ca a fait une détonation incroyable, ça nous a vraiment surpris ...", confie Hélène. Alertés car ils pensent avoir roulé sur quelque chose, ils s'arrêtent sur le bas-côté et sortent de leur véhicule. C'est là qu'ils constatent l'impact de la balle sur la carrosserie "entre la petite trappe du réservoir à essence et le feu arrière", précise Michel.

    Ils se dirigent donc vers les chasseurs, et l'un d'eux confirme qu'il a tiré sur un chevreuil qu'il venait d'apercevoir de l'autre côté de la route. La balle aurait ripé sur un obstacle, atteignant la voiture. "On a rempli un constat ... Enfin j'ai rempli le constat parce que le chasseur tremblait comme une feuille. Il était très secoué", raconte Hélène. Les époux Hymer ont pu repartir avec leur voiture, qu'ils ont ensuite laissée dans un garage pour qu'elle soit examinée par un expert. Une reconstitution des faits, organisée par la Police des Eaux et forêts, aura lieu lundi 8 novembre à 10 heures.

    Je n'en ai pas dormi de la nuit (le chasseur à l'origine du tir)

    Le chasseur à l'origine du tir, un homme de 75 ans dont nous garderons volontairement l'anonymat, a accepté de répondre aux questions de France Bleu Touraine. Il est bouleversé. "Je n'en ai pas dormi de la nuit", confie-t-il. "J'ai été invité à une chasse le lendemain mais je n'ai pas voulu y aller. Je ne sais pas si je vais avoir envie d'y retourner ... Peut-être pour tirer à plomb, du petit gibier, mais à balles, je ne sais pas."

     

    03/11/2021 : Un chien criblé de 30 plombs de chasse !

    Un chien a été victime d’un tir de plombs, à Géronce (64). Malgré la gravité de sa blessure, le pauvre animal de 14 ans a heureusement survécu. Ses maîtres portent plainte pour cruauté et la Fondation 30 Millions d’Amis se constitue partie civile.

    30 plombs… logés dans le flanc du pauvre animal ! Les faits se sont déroulés à Géronce, dans les Pyrénées-Atlantiques, à proximité du domicile des maîtres de Djecko, un chien d’une quinzaine d’années.

    Laissé pour mort à 20 mètres du domicile de ses maîtres

    « Nous l’avons retrouvé dans le fossé à 20 mètres de notre maison, agonisant et immobile, fustige sa maîtresse, jointe par 30millionsdamis.fr. Je suis très en colère : ceux qui ont fait ça l’ont laissé pour mort ! »

    Aussitôt pris en charge en clinique vétérinaire, Djecko a survécu malgré la gravité de la blessure. Sur place, le praticien découvre la présence d’une trentaine de plombs à palombe, dont deux logés dans le cœur. « Nous avons eu énormément de chance : c’est un véritable miracle qu’il s’en sorte, s’émeut Kim. Aujourd’hui, il va plutôt bien. Mais on ne sait pas s’il aura des séquelles, étant donné qu’il a 14 ans et qu’on ne peut pas enlever les plombs ».

    Qui est l’auteur des tirs ?!

    Les maîtres du chien portent plainte et la Fondation 30 Millions d’Amis se constitue partie civile. Qui s’est servi de cette arme de chasse ? L’enquête devra déterminer les circonstances du drame et l’auteur des faits. « C’est une honte ! Stop à cette cruauté animale, tempête la maîtresse de Djecko. On continue de faire le maximum pour que les personnes responsables soient punies. »

    La colère et la douleur sont d’autant plus fortes que Kim a déjà perdu un animal il y a trois ans… dans des circonstances similaires ! Pourtant, si la famille a décidé d’habiter en lisière de forêt, c’est pour profiter de l’apaisement qu’offre la nature. Une quiétude impossible en période de chasse : « Nous ne sommes plus du tout tranquilles en balade avec nos enfants et nos animaux », s’agace Kim.

     

    05/11/2021 : Battue aux sangliers en pleine ville: le maire de Saint-André-de-la-Roche défend son fils qui menait l'opération

    La battue aux sangliers qui s’était déroulée mi-octobre au centre de Saint-André-de-la-Roche avait surpris et choqué. Le maire de la commune, Jean-Jacques Carlin, défend son fils, le louvetier en charge de l’opération.

    L’une des cartouches tirées avait fini sa course dans la cour du Secours Populaire 06 à Saint-André.

    2021 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

    2021 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

    06/11/2021 : Un chasseur blessé à une jambe par un coup de fusil accidentel

    Un chasseur a été blessé à une jambe par un coup de fusil tiré par un autre chasseur, samedi 6 novembre, à Saint-Saulge.

    Un chasseur de 54 ans a été blessé à une jambe par un tir accidentel d’un autre chasseur, samedi 6 novembre, vers 15 h, dans les bois de Saint-Saulge, route de Prémery.

     

    L’homme, originaire de la commune, chassait en compagnie d’une connaissance quand cette dernière l’a involontairement atteint d’un coup de fusil. Son pronostic vital n’est pas engagé. La victime a été prise en charge par les sapeurs-pompiers et médecins du Service mobile d’Urgence et de Réanimation (Smur), puis transportée par hélicoptère au centre hospitalier de Nevers.

    Entendu par les enquêteurs de la gendarmerie, le chasseur a reconnu sa responsabilité dans cet accident, dont les circonstances restent à déterminer avec précision.

    Second accident

    Cet accident est le second dans la Nièvre en deux semaines. Le dimanche 24 octobre, vers midi, un chasseur avait été grièvement blessé par un coup de fusil dans un pied, au Bois Vieux, à Saint-Révérien, alors qu’il pratiquait sa passion avec un ami. Ils venaient d’atteindre un sanglier. La bête blessée s’était alors réfugiée dans une haie attenante à la parcelle où ils chassaient. Le duo s’était approché du gibier pour l’achever, mais l’un des deux hommes avait trébuché et une balle était partie.

     

    06/11/2021 : Marne : un enclos de chasse à Sept-Saulx suscite la polémique

    À 25 kilomètres de Reims, à Sept-Saulx dans la Marne, un domaine propose aux amateurs de chasser cerfs, daims, sangliers ou encore mouflons dans un enclos fermé. Une pratique légale, mais qui suscite chez certains une forte indignation.

    "Venez chasser les sangliers, cervidés, daims et mouflons dans un domaine exceptionnel dédié exclusivement à la chasse". Sur son site internet, le Domaine des vignes annonce clairement les choses.

    Le lieu, situé à 25 kilomètres de Reims dans la Marne, sur la commune de Sept-Saulx, est un enclos de chasse de plus de 300 hectares. Il propose aux amateurs de "passer un moment convivial et riche en émotion" lors des journées facturées 600 euros, selon les tarifs listés sur la page Facebook du lieu.

    Le domaine présentait fièrement jusqu'à ces dernières heures sur Facebook les photos des heureux chasseurs et de leurs trophées. Mais depuis le milieu d'après-midi ce samedi 6 novembre, la page du Domaine des vignes sur les réseaux sociaux a été rendue indisponible.

    Nombreuses réactions

    Il faut dire que les opposants à ce type de pratique ont multiplié les réactions d'indignation depuis le message posté sur Twitter par un de nos journalistes, vendredi 5 novembre. Il a pu filmer depuis la route qui borde la propriété. On peut y voir plusieurs animaux qui tournent en rond derrière le grillage du domaine.

    Joint par notre rédaction, l'un des gestionnaires du lieu - qui nous dit avoir repris le domaine il y a quatre ans - se défend de faire de l’abattage et affirme qu'il y a beaucoup de restrictions. 

    La maire de Sept-Saulx indique de son côté que le "domaine est purement privé" et que "la commune n'en tire aucun profit". Elle ajoute par ailleurs ne pas cautionner ces pratiques. Sentiment partagé par le maire de Reims, interpellé par certains sur les réseaux sociaux. Arnaud Robinet indique sur Twitter "à titre personnel" ne pas soutenir ce type de chasse.

    Il est rejoint par des élus notamment écologistes, comme le secrétaire national d'Europe Écologie Les Verts Julien Bayou qui pointe "un business au détriment du vivant". Le journaliste et militant de la cause animale Hugo Clément dénonce toujours sur Twitter une "aberration" et appelle à l'interdiction de ces enclos.

    Une pratique légale

    La loi autorise en effet ce type d'enclos de chasse. Et le Domaine des vignes, dans la Marne, est loin d'être un cas unique. On retrouve de nombreux domaines similaires ailleurs en France, par exemple en Sologne en région Centre-Val de Loire. 5 000 kilomètres de grillage y délimitent les différentes parcelles, selon nos collègues de France 3 Centre-Val de Loire. Des lieux qui ont déjà suscité l'indignation précédemment.

    Au-delà des réactions de quelques phrases sur les réseaux sociaux ces dernières heures, plusieurs associations se sont emparées depuis longtemps de ce sujet. L'Association pour la protection des animaux sauvages a ainsi recueilli plus de 50 000 signatures pour faire interdire la chasse en enclos.

    Plusieurs parlementaires voudraient aussi faire changer la loi sur ce sujet. Une proposition de loi émanant de députés France Insoumise a été déposée en mai dernier. Elle vise l'"interdiction des mises sous enclos d’animaux sauvages à des fins de chasse". Cette proposition n'a pour l'heure pas encore été examinée.

    Le député du Cher François Cormier-Bouligeon, membre du groupe LREM, a également indiqué fin octobre vouloir déposer une proposition de loi pour interdire cette pratique. Son texte n'a pas encore été formellement remis à l'Assemblée nationale.

     

    07/11/2021 : Un chasseur blessé au thorax dans "un état grave"

    Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'un « accident de chasse ».

    Un chasseur a été grièvement blessé au thorax dimanche en fin de matinée en lisière de forêt à Landricourt (Aisne).

    Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'un « accident de chasse », « la victime est partie à l'hôpital de Reims en urgence absolue » et « les constatations sont en cours pour connaître les circonstances de ce drame », selon la gendarmerie.

    La compagnie de gendarmerie de Laon, des techniciens en identification criminelle et la brigade de recherche se sont rendus sur les lieux de l'accident.

    Cet accident intervient alors que la chasse fait partie des thématiques débattues durant cette pré-campagne présidentielle, après plusieurs accidents de chasse récemment.

    Le candidat écologiste Yannick Jadot a déjà annoncé qu’il interdirait la chasse les week-ends et pendant les vacances, pour protéger les promeneurs.

     

    07/11/2021 : Alsace : Un chasseur de 80 ans décède après une chute

    La victime n'a pu être réanimée.

    Ce dimanche de chasse est à marquer d’une croix noire. En Alsace, un chasseur est décédé à la suite d’une chute accidentelle. Ces faits se sont produits à proximité du château de Schoeneck, sur la commune de Dambach ( Bas-Rhin ).

    Âgée de 80 ans, la victime se trouvait en arrêt cardio-respiratoire à l’arrivée des sapeurs-pompiers et du SAMU, indique dans un communiqué le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du département. Malgré une tentative, elle n’a pu être réanimée et est donc décédée sur place.

     

    07/11/2021 : Hérault : chargé par un sanglier, un chasseur a dû être hélitreuillé pour être conduit à Lapeyronie

    Cet accident de chasse a eu lieu ce dimanche 7 novembre en milieu d'après-midi.

    Une équipe de sauvetage en milieu périlleux du corps de sapeurs-pompiers du Sdis 34 a été dépêchée sur la commune de Saint-Bauzille-de-la-Sylve, à l'ouest de Montpellier, pour une prise en charge médicale d'un chasseur qui avait été chargé par un sanglier.

    Plaie hémorragique à la cuisse

    À l’arrivée des secours, il présentait une plaie hémorragique à la cuisse qui a pu être stoppée sur les conseils du stationnaire du centre des appels d’urgence, avec la pause d’un pansement compressif.

    Au vu de la topographie des lieux, difficilement accessibles, le concours du Dragon 34 a été ordonné afin de procéder à l'hélitreuillage de la victime, en urgence relative, et de l'évacuer aux urgences Lapeyronie.

     
     
    08/11/2021 : Près de Luneray, un cycliste blessé par treize plombs tirés par un chasseur

    « C’est une peur rétrospective, psychologiquement, je ne vais pas bien aujourd’hui… » Sébastien Prieto est un cycliste amateur. Samedi 6 novembre 2021, il enfourche son vélo, et roule sur la route entre Luneray et Saint-Pierre-le-Vieux. Dans un champ, il aperçoit une partie de chasse : « Il y avait plusieurs chasseurs, avec leur chasuble orange. Un faisan est sorti du périmètre de chasse, dans ma direction. Et on m’a tiré dessus ! »

    Anesthésie locale

    Visiblement, le chasseur visait le faisan. « Je suis bien plus gros qu’un faisan en tout cas, le tireur est venu me voir, il s’est confondu en excuses, disant qu’il ne m’avait pas vu. » Le professeur d’Espagnol au lycée de Saint-Valery-en-Caux compte alors ses blessures : il a la tempe en sang, des blessures au niveau des bras, des jambes, du dos. Aux urgences de l’hôpital de Dieppe, il subit une anesthésie locale, au dos, lors du retrait d’un plomb. Il en a reçu treize au total.

    Lundi 8 novembre, l’enseignant a porté plainte à la gendarmerie de Cany-Barville. Il doit à présent être ausculté par un médecin qui devra déterminer son préjudice physique et moral. Le tireur devrait, lui, être entendu par les gendarmes. « J’aurai pu perdre un œil, j’ai eu la peur de ma vie ! »

     

    10/11/2021 : Willy Schraen n'en a "rien à foutre" de réguler avec la chasse (et provoque un tollé)

    Pour les défenseurs de la cause animale, la déclaration du patron des chasseurs déclaration sonne comme un aveu.

    BIODIVERSITÉ - C’est pourtant l’un des arguments massue de ce lobbyiste de la chasse. Willy Schraen aime répéter que les chasseurs sont “les premiers écologistes” de France, grâce notamment à leur activité de régulation des espèces. Or, ce mercredi 10 novembre, ce même président de la Fédération nationale des chasseurs a avoué que ce n’était pas vraiment l’objectif premier des amateurs de gibier.

    Voire, que c’était le cadet de leurs soucis. Invité sur RMC à réagir aux images montrant des daims parqués pour être tués dans leur enclos, le patron des chasseurs a affirmé que lui et ses semblables n’avaient pas vocation à jouer “les petites mains de la régulation” de la biodiversité. “Moi mon métier c’est pas chasseur, j’en ai rien à foutre de réguler”, a-t-il avoué, précisant prendre seulement “du plaisir dans l’acte de chasse”. Une sortie sans filtre qui sans surprise, a fait hurler les défenseurs de la cause animale ce mercredi 10 novembre.

    “Au moins, maintenant, c’est clair”, a commenté sur Twitter le journaliste activiste Hugo Clément en partageant la séquence. Même tonalité chez Sandra Regol, secrétaire Nationale Adjointe d’Europe Écologie Les Verts. “Je retiens cette sortie pour les prochains ‘dialogues’ avec ce monsieur, lui qui est si prompt à agiter la régulation entre deux insultes sur les écologistes”, a-t-elle tweeté. “La chasse, c’est les chasseurs qui en parlent le mieux”, a renchéri le patron du parti écolo Julien Bayou.

    Sensible à la cause animale, l’ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, a également exprimé son indignation. “II est temps que Monsieur Willy Schraen réfléchisse sur ses propres pulsions mortifères”, a-t-elle grincé, quand la co-présidente du parti animaliste Hélène Thouy appelle à changer la loi pour protéger les animaux.

    Les associations qui luttent pour le droit animal sont également montées au créneau. “La ‘régulation’? Un prétexte pour assouvir un plaisir sadique: celui de tuer”, a réagi l’organisation antispéciste L214. “L’argument des “1er écologistes de France” concernant la régulation est une imposture”, dénonce de son côté La Ligue Des Animaux.

    Willy Schraen a plusieurs fois été au cœur du débat ces derniers mois, et ses liens avec le président de la République ont souvent été critiqués par les défenseurs de la cause animale.

    Récemment, le lobbyiste expliquait que “Macron a fait des choses pour la chasse qu’aucun président n’avait fait jusqu’à présent”, en citant notamment la division par deux du montant du permis de chasse. À l’inverse (et sans surprise), il nourrit des relations très compliquées avec la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili.

     

    11/11/2021 : Un blessé dans un accident de chasse survenu ce jeudi à Audinghen

    Un homme de 21 ans a été blessé lors d’un accident de chasse, ce jeudi midi, à Audinghen.

    Un accident de chasse s’est produit ce jeudi vers midi, à Audinghen. Selon nos informations, un homme de 21 ans s’est blessé avec son arme au niveau de la poitrine. Les sapeurs-pompiers de Marquise et la gendarmerie sont rapidement intervenus pour lui porter secours. La victime a été transportée médicalisée au centre hospitalier de Boulogne-sur-Mer (CHB).

     

    11/11/2021 : Accident de chasse à Montauban : un homme gravement blessé

    Les faits se sont produits vers 11h30 ce jeudi matin en pleine polémique sur le sujet.

    Un accident de chasse s'est produit ce matin à Montauban. Un chasseur a été gravement blessé au visage, l'auteur présumé du tir a été placé en garde à vue.

    Les faits se seraient produits vers 11h30 lors d'une partie de chasse à la bécasse. Les pompiers nous ont indiqué avoir pris en charge au niveau du chemin de Mirel, au sud de la cité d'Ingres, "un homme de 47 ans" atteint par "des tirs provenant d'une arme à plombs". La victime a été évacuée à l'hôpital de Montauban "dans un état grave" précise le SDIS 82.

    Un homme est "actuellement entendu en garde à vue" dans les locaux du commissariat de Montauban dans une enquête pour "blessures involontaires dans le cadre d'une action de chasse avec ITT inférieure à 3 mois" explique le parquet de Montauban. Le pronostic vital de la victime ne serait pas engagé, mais il aurait été atteint au visage "par de multiples éclats de plombs". Les deux personnes se connaissaient et chassaient probablement ensemble.

    L'un des chasseurs n'a-t-il pas respecté les règles élémentaires de sécurité ? Les protagonistes avaient-ils les gilets phosphorescents réglementaires ? La permanence judiciaire de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de Tarn-et-Garonne est chargée de faire toute la lumière sur cette affaire. Elle intervient alors que le Sénat s’est engagé à examiner les pétitions déposées sur son site, recueillant plus de 100 000 signatures. L’une de ces pétitions, relative à la chasse "connaît aujourd’hui une adhésion forte notamment en raison de l’émotion suscitée par les accidents dramatiques récents".

     

    12/11/2021 : Décès en Savoie : deux chasseurs victimes d’un malaise cardiaque secourus par les airs, le second n’a pu être ranimé

    L’hélicoptère de la sécurité civile Dragon 74 a décollé à deux reprises à destination de la Savoie, dans la matinée de ce jeudi 11 novembre, pour porter secours à deux chasseurs. Aux alentours de 9 heures du matin, Dragon est intervenu dans le secteur d’Ugine et de Cohennoz pour porter secours à un chasseur âgé de 69 ans, victime d’un malaise cardiaque lors d’une battue menée dans la forêt de Bisanne. Médicalisé par les secouristes, l’homme a été évacué conscient à l’hôpital d’Annecy.

    Vers 11 heures du matin, les professionnels du secours en montagne ont été sollicités en renfort sur la commune de Beaufort pour porter secours à un chasseur victime d’un arrêt cardiaque à proximité du barrage de la Gittaz. Malgré leur intervention, l’homme âgé de 68 ans n’a pu être ranimé. Son décès a été déclaré sur place par le médecin.

     

     

    12/11/2021 : Accident mortel dans les Landes : un des conducteurs a tenté de se suicider

    Deux jeunes de 19 et 20 ans ont trouvé la mort dans la nuit de jeudi à vendredi, sur la route entre Mont-de-Marsan et Sabres (Landes). Après le drame, le conducteur du deuxième véhicule impliqué dans l'accident a tenté de mettre fin à ses jours.

    C'est un rebondissement dans l'enquête sur l'accident de la route ayant coûté la vie à deux jeunes Landais tôt ce vendredi matin à Saint-Martin-d'Oney, près de Mont-de-Marsan : juste après le choc, un des automobilistes impliqués a tenté de se suicider avec une arme à feu. Il est très grièvement blessé et se trouve à l'hôpital Pellegrin de Bordeaux, entre la vie et la mort. 

    Au volant de son véhicule, un pick-up, il venait de percuter une voiture arrivant en face, une BMW, dans laquelle deux jeunes, âgés de 19 et 20 ans, ont trouvé la mort. Prenant conscience des conséquences de l'accident dans lequel il était impliqué, le conducteur du pick-up a tenté de mettre fin à ses jours, en se tirant une balle en pleine tête avec un fusil de chasse, regrettant d'avoir fait ça "à ces pauvres jeunes", selon un témoin. 

    Un choc d'une "rare violence"

    A l'origine des faits : un choc frontal, vers 2 heures du matin, entre deux voitures sur la départementale 834, entre Mont-de-Marsan et Sabres, dans une zone boisée. Dans la foulée, une troisième voiture a percuté les deux premières. Un accident d'une "rare violence", selon les termes du procureur de la République de Mont-de-Marsan, puisqu'un des véhicules a été retrouvé à 30 mètres du point d'impact. 

    Dans la BMW se trouvent trois jeunes, dont deux sont morts dans l'accident, tués sur le coup. Ils étaient âgés de 19 et 20 ans, habitants de Saint-Pierre-du-Mont. Le troisième jeune à bord de la BMW est légèrement blessé. Dans la voiture arrivant en face, le pick-up, le conducteur, seul à bord, avait visiblement consommé de l'alcool, selon le procureur de la République, Olivier Janson. Il avait passé la soirée à Mont-de-Marsan avec un ami chasseur, et il se rendait à Garein pour passer le week-end avec ce même ami, qui le suivait d'ailleurs dans son propre véhicule.

    S'est-il endormi au volant, a-t-il eu un moment d'inattention qui lui aurait fait perdre le contrôle de son véhicule, le déportant sur la voie opposée ? Les causes de l'accident n'ont pas encore été déterminées, notamment du fait de la violence du choc, selon les enquêteurs. 

    C'est en sortant du pick-up, en découvrant le drame qui venait de se produire, que l'homme de 26 ans a alors décidé de se suicider. Chasseur, il disposait d'un fusil dans son pick-up, qu'il a retourné contre lui. Grièvement blessé, son pronostic vital reste engagé ce vendredi soir. 

    Des jeunes étudiants, impliqués dans la vie associative de leur commune

    Les deux jeunes hommes qui ont trouvé la mort étaient donc habitants de Saint-Pierre-du-Mont. Mohammed était en apprenti mécanicien, et il connaissait depuis plusieurs années Smael, qui lui faisait des études de sciences politiques à Paris, et qui était en lien avec la mairie de sa commune du fait de ses activités associatives. Mais ce week-end, il n'avait pas cours, et en profite pour rentrer dans les Landes. Mohammed et un ami décident ainsi d'aller chercher Smael à la gare de Bordeaux pour le ramener chez lui. C'est donc sur le chemin du retour que le drame s'est produit.

    Le choc a eu lieu du côté gauche de la voiture, là où se trouvait Mohammed, qui conduisait, et Smael, qui était derrière. Le troisième, qui était sur le siège passager avant, est légèrement blessé.

    Le club de l'Union Sportive du Marsan Football, dans lequel jouait Mohammed, organise une veillée ce vendredi soir à 19h, au club house du Beillet. Tous les matchs du club de ce week-end sont par ailleurs reportés.

     

     

    13/11/2021 : Près de Dinan : 1 700€ pour sauver la patte du chat victime d'un coup de fusil

    Neel, le chat de la famille Trémaudan, des Champs-Géraux, a été blessé par un coup de fusil. Il a fallu débourser près de 1 700€ pour lui sauver la patte.

    C’était lundi 11 octobre, au soir, il y a trois semaines. Neel, le chat de quatre ans et demi revient à la maison, chez Patricia et Sylvain Trémaudan, à la Pesnais, commune des Champs-Géraux, près de Dinan (Côtes d’Armor) Il n’était pas rentré la veille, mais les chats aiment leur indépendance. Pas d’inquiétude.

    Sauf que là, il boîte et semble souffrir. La famille appelle les urgences vétérinaires de Dinan, qui se veulent rassurantes : « S’il a de l’appétit, cela peut attendre le lendemain », résume Patricia Trémaudan. 

    Risque d’amputation

    Le lendemain, donc, à la clinique vétérinaire, les propriétaires de Neel apprennent que l’animal risque de perdre sa patte s’il n’est pas pris en charge par des spécialistes orthopédistes.

    « Nous ne voulions pas le faire amputer. Il compte beaucoup pour nous. Neel c’est le chat ‘pansement’ de nos enfants, Zoe, 15 ans et Ewen, 18 ans. »

    Leurs animaux morts dans un incendie

    Le félin a en effet apaisé la peine de la famille lors de son arrivée dans le foyer il y a quatre ans :

    « Nous avions été victimes d’un incendie. Notre maison a brûlé entièrement. Nous nous sommes retrouvés dehors en pyjama, dans la nuit. Notre chat et notre chien n’ont pu être sauvés. »

    Fémur explosé par du plomb

    Direction Rennes, donc, le mercredi.

    « C’est là que nous avons eu la certitude que son fémur avait été explosé avec du plomb de chasse. Le dimanche, on avait entendu des tirs à proximité de la maison… »

    Neel a été opéré. Il va mieux et reste confiné pendant six semaines, à domicile, dans une grande cage, afin de reposer sa patte.

    « On saura alors s’il est tiré d’affaire. »

    Une note de 1 687€

    L’intervention a coûté la bagatelle de 1 327€ auquel s’ajoutent 360€ pour deux radios (la 2e se fera après la convalescence). Soit 1 687€ !

    « Des gens nous ont trouvés ridicules de dépenser autant pour un animal. C’est vrai, l’amputer aurait été moins coûteux… »

    Quand on aime on ne compte pas !

    Plainte

    Le couple explique avoir porté plainte à la gendarmerie de Dinan. Patricia Trémaudan a également « téléphoné à la fédération de chasse des Côtes d’Armor et à l’association des Champs-Géraux ». Histoire de leur dire qu’elle souhaiterait que le coupable se dénonce. Car à ses yeux, son animal a bel et bien été victime d’un chasseur.

    « Je veux bien admettre que l’auteur ne l’a pas fait exprès. Mais s’il a le courage de tirer, il devrait avoir le courage de s’excuser auprès d’une petite fille. »

    Selon elle, le président de la société de chasse des Champs-Géraux (1) a profité d’une battue pour réunir 35 chasseurs afin de tirer l’affaire au clair. Mais pas de candidat à l’autoflagellation.

    Le couple aimerait, par la même occasion, être indemnisé de son préjudice.

    « Cela vaudrait mieux pour l’auteur que de se retrouver au pénal et d’encourir une amende de 30 000€ et deux ans de prison pour avoir tiré sur un animal domestique. Nous ne voudrions pas en arriver là. »

    Patricia Trémaudan souhaiterait aussi davantage de vigilance de la part des chasseurs « après les récents drames survenus en France. On est toujours sur nos gardes lorsque l’on va chercher des champignons. Récemment, à Coetquen, mon frère s’est fait gronder par des chasseurs parce qu’il se promenait ! » 

    (1) Nous ne sommes pas parvenus à le joindre.

     

    13/11/2021 : Poursuivi par des chiens de chasse, un sanglier s'engouffre sur l'A68 entre Albi et Toulouse

    Un sanglier s'est engouffré par un trou dans le grillage sur l'autoroute A68 pendant une action de chasse. Des chiens l'ont suivi et l'un d'entre eux a été percuté par une voiture. La circulation est fortement perturbée.

    Attention sur l'autoroute A68, dans le sens Albi Toulouse, la circulation est fortement ralentie au niveau de l'aire de repos de Sanbatan peu avant Gaillac dans le Tarn. En cause, un sanglier errant sur la chaussée. Pendant une action de chasse dans le secteur de Brens, l'animal, pris en chasse par les chiens, s'est enfui et a semble-t-il pu s'engouffrer dans un trou dans le grillage qui mène à l'autoroute. 

    Les chiens de chasse ont suivi le sanglier, et l'un d'entre eux a été percuté par une voiture.  Le chien est blessé et a été récupéré par son maître.

    Les agents de la Dirso ( Direction Interdépartementale des routes du Sud-Ouest) sont arrivés sur les lieux pour récupérer le sanglier, ainsi que les gendarmes. À 18 heures, ils étaient encore en train d'essayer de débusquer l'animal, qui s'est visiblement terré dans un talus sur le bord de la route.

     

    14/11/2021 : Loire-Atlantique : 12 pompiers mobilisés pour secourir un chasseur enlisé dans les marais

    Un chasseur s’est retrouvé en fâcheuse posture dimanche 14 novembre en tout début de matinée. Il a fallu l’intervention des pompiers pour l’extraire de la vase.

    Dimanche 14 novembre 2021, un peu avant 8 h, les pompiers ont été appelés pour porter secours à un chasseur enlisé jusqu’aux hanches dans les marais de Couëron (Loire-Atlantique).

    « Celui-ci a pu être dégagé par l’équipe nautique au moyen de la lance de désensablement », indique le Sdis 44 (Service départemental d’incendie et de secours).

    « Après régulation du Samu, l’homme de 34 ans a été laissé sur place. »

    12 sapeurs-pompiers ont été mobilisés pour cette intervention.

     

    15/11/2021 : Laussonne : un chasseur blessé dans les bois, une vingtaine de pompiers mobilisés

    L'homme était en train de chasser avec des amis lorsqu'il s'est coincé la jambe sous un rocher.

    Un important dispositif de pompiers a été déployé ce lundi, peu avant 11 heures à Laussonne.

    Ils ont été sollicités pour porter secours à un homme de 53 ans, blessé dans un bois au nord du lieu-dit "Fraisse". Celui-ci était en train de chasser avec des amis lorsqu'il s'est coincé la jambe sous un rocher. "Il n'y avait pas encore ce brouillard", commente l'homme qui a prévenu les secours.

    Car les conditions météos (brouillard, vent, pluie) ont compliqué l'intervention. Impossible d'appeler un hélicoptère alors que le quinquagénaire se trouvait à plus d'un kilomètre du chemin carrossable le plus proche.

    Les pompiers l'ont tout de même rejoint à pied avec l'objectif premier de stabiliser son état de santé pour éviter l'hypothermie alors que la température était à peine positive.
    Présents à 18 avec une équipe du SMPM (Secours en montagne et milieux périlleux), les sapeurs-pompiers ont demandé un véhicule tout terrain de renfort pour s'approcher. "Le chemin est très escarpé, le relief et le climat rendent l'opération compliquée", expliquait le lieutenant Romain Desormière, en charge des operation de secours.

    Une fois ramenée à hauteur de la route, la victime a été évacuée au centre hospitalier Emile-Roux.

     

    15/11/2021 : Saint-Sauveur. Un cerf traqué par la chasse à courre se réfugie près du stade

    Veneurs et opposants à la chasse à courre s’écharpent après un nouvel incident survenu à Saint-Sauveur (Oise) samedi 13 novembre : un cerf traqué s’est réfugié près du stade, où se déroulait un match de foot de catégorie jeunes.

    Un cerf s’est réfugié à proximité du stade de Saint-Sauveur, en forêt de Compiègne. La scène s’est produite samedi 13 novembre, dans l’après-midi. L’animal était traqué par l’équipage de chasse à courre La Futaie des Amis. Eux-mêmes étaient suivis de près par les opposants à la vénerie réunis au sein du collectif AVA (Abolissons la Vénerie Aujourd’hui). Mais ce sont surtout les usagers du stade qui ont eu la surprise de voir ce cerf tenter d’échapper à la meute de chiens et aux cavaliers. Car ce jour-là, il y avait du monde en cet endroit excentré de Saint-Sauveur, situé dans le massif forestier : le stade accueillait un match de football, entre deux équipes avec des joueurs de moins de 15 ans.

    «Il était dans un coin, contre le grillage»

    «On était sur le parking quand on a vu le cerf débarquer, raconte une mère de joueur, qui amenait son fils à la rencontre. Il était sans doute effrayé par notre présence, car il s’est mis en lisière de la forêt, mais ce faisant, il s’est mis dans un coin, contre le grillage.» Des chiens de la Futaie sont alors arrivés à leur tour. «On les a chassés avec d’autres parents, poursuit le témoin. D’autres ont réussi à pénétrer sur le terrain de foot.» Les jeunes participants ont alors regagné les vestiaires.

    Les veneurs à cheval sont restés en retrait, tandis que quelques suiveurs ont gagné le parking du stade. Pour la Futaie, il n’y a pas eu d’incident. «Dès que nous nous sommes approchés du stade, nous avons récupéré nos chiens», assure Alain Drach, le responsable de l’équipage. Et si incident il y a eu, c’était, selon Alain Drach, du fait… d’AVA : «Il ont tenté de rabattre le cerf vers Saint-Sauveur avec leurs cris, jure le veneur. Et je ne voulais pas prendre un cerf dans le village.»

    Ce que ne souhaitaient pas non plus, apparemment, les personnes présentes au stade. «Je ne voulais pas que mes enfants assistent à la mort du cerf, ajoute la mère de famille. Surtout, s’il y avait eu un problème ou un accident, nous aurions été très embêtés pour appeler les secours : il n’y a pas de réseau au stade.» Le cerf a finalement pu regagner la forêt sain et sauf.

    «Nous étions en forêt»

    Quant aux membres d’AVA, ils ont collecté plusieurs vidéos de l’incident et les ont diffusés sur les réseaux sociaux. Les opposants assurent également que la Futaie des Amis n’a pas respecté ce jour-là un arrêté municipal de Saint-Sauveur. Ce document, qui date de 1979, précise que la chasse à courre est interdite «dans les zones urbaines» de la commune.

    «La préfecture va-t-elle maintenant restreindre les matchs de foot les jours de chasse à courre, comme elle a osé le faire pour les promenades en forêt ?», ironisent les adversaires de la vénerie sur les réseaux sociaux. Alain Drach conteste ce non-respect de l’arrêté. «Nous sommes restés en forêt», martèle le veneur.

     

    15/11/2021 : Donges. Ivre, un chasseur tente de faire un demi-tour devant les gendarmes et finit dans le fossé

    Revenant de la chasse, un homme a terminé dans le fossé sous les yeux des gendarmes à Donges (Loire-Atlantique). Son taux d’alcool était largement supérieur à la limite autorisée.

    Alors qu’il roulait sur la D4 en direction de Donges (Loire-Atlantique), vers 17 h 30, un homme, revenant de la chasse, a effectué une manœuvre au milieu de la route, juste devant les gendarmes. Ces derniers patrouillaient dans le secteur pour surveiller les retours de long week-end. Son demi-tour l’a conduit dans le fossé.

    Un taux d’alcool largement supérieur

    Les forces de l’ordre ont vite compris comment le conducteur, mesuré à 1,8 g d’alcool par litre de sang, avait terminé dans le fossé avec son véhicule. Son permis de chasse lui a été retiré. L’homme n’a pas été blessé par l’accident.

     

    15/11/2021 : Chasse : la Ligue de Protection des Oiseaux s'inquiète d'une "hécatombe de rapaces" victimes de tirs

    La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) s'est inquiétée ce lundi d'une véritable "hécatombe" de rapaces depuis l'ouverture de la chasse en France. La structure dénonce des "erreurs d'identification". 

    La Ligue de protection des oiseaux (LPO) s'est alarmée lundi d'une "hécatombe" d'oiseaux rapaces, victimes de tirs pendant la saison de chasse, et en appelle aux fédérations de chasseurs pour préserver ces espèces protégées. Les découvertes de rapaces "criblés de plomb se multiplient depuis l'ouverture de la chasse" en France, écrit dans un communiqué la LPO, citant une liste de rapaces victimes de tirs, "loin d'être exhaustive".

    Ainsi début novembre, un épervier d'Europe a été "la cible d'un tir au fusil dans l'Hérault" et en est resté paralysé, puis deux faucons crécerelles ont été retrouvés dans le même état en Vaucluse.  En région PACA en octobre, deux autres éperviers et deux autres faucons crécerelles avaient été découverts morts. "En septembre, c'était un aigle royal en Ardèche, une buse variable dans le Gard, un circaète Jean-Le-Blanc, etc.", énumère l'association. "Ces victimes ne constituent que la partie visible de l'iceberg tant la probabilité de retrouver les animaux tués est très faible", selon l'association. Au cours des trois dernières années, les centres de soins qu'elle gère ont pris en charge 109 rapaces plombés, dont "87% entre début septembre et fin février, soit entre les dates d'ouverture et de fermeture générales de la chasse en France".

    Des "erreurs d'identification"

    Il ne s'agit pas d'actes de chasse volontaires, puisque ces rapaces sont protégés depuis 1976, mais "d'erreurs d'identification" ou de "malveillance délibérée" à l'encontre de ces oiseaux "essentiels à l'équilibre des écosystèmes", rappelle Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO. "Leurs auteurs sont rarement identifiés et en dépit de nombreuses plaintes de la LPO, la majorité des affaires est classée sans suite", regrette-t-elle, soulignant que la destruction d'une espèce protégée est passible de 3 ans d'emprisonnement et de 50.000 euros d'amende.

    La LPO en appelle aux "dirigeants cynégétiques afin qu'ils fassent le nécessaire auprès de leurs adhérents et cessent de nier leur responsabilité dans la multiplication de ces actes".

     

    16/11/2021 : À Plouzané, ses chiens tuent une brebis, le chasseur s’enfuit

    Un couple de Plouzané a déposé plainte après l’attaque mortelle d’une de ses brebis par une meute de chiens. Le chasseur, présent illégalement sur leur terrain, a pris la fuite, sans même s’excuser.

    Propriétaires d’une ferme à Kerverrien, Anthony Cosquéric et son épouse pratiquent l’écopâturage avec quelques moutons d’Ouessant sur leur terrain d’environ 1 hectare. Mercredi 10 novembre, un chasseur s’est introduit dans leur domaine pourtant clôturé, avec une meute de sept chiens de race beagles.

    « En fin de matinée, mon épouse, qui était en télétravail, a entendu des aboiements. Quand elle est sortie, les chiens s’acharnaient sur une de nos brebis. Le chasseur d’une soixantaine d’années a donné des coups de bottes à ses chiens, et a mis un temps fou à les maîtriser. Alors que mon épouse indiquait au chasseur qu’elle allait déposer plainte, ce dernier s’est enfui comme un lâche dans son fourgon avec ses chiens », déplore Anthony Cosquéric.

    « Pas anti chasse »

    La brebis a succombé à ses blessures deux heures plus tard. « Je ne suis pas anti chasse, et je ne mets pas tous les chasseurs dans le même panier. Il faut bien réguler certaines espèces. Mais je trouve lamentable le comportement de ce chasseur qui n’a pas eu le courage de rester sur place et de s’excuser. Et que se serait-il passé si à la place d’un mouton, c’était un enfant de deux ans ? », s’interroge Anthony Cosquéric. Son épouse a déposé plainte à la gendarmerie de Plouzané.

    « Un comportement inadmissible »

    De son côté, Roger Hallegot, vice-président de l’Amicale des chasseurs de Saint-Pierre, à Brest, et aussi chasseur de la société de chasse de Saint-Renan, est remonté comme une pendule. « Dès que l’on a pris connaissance de cette affaire, on a adressé un mail à tous les sociétaires. Si c’est un chasseur de chez nous, c’est un comportement inadmissible. La moindre des choses est d’aller s’excuser et d’indemniser les propriétaires de l’animal. On a commencé une enquête en interne. Il est hors de question de fermer les yeux sur de tels agissements ». Roger Hallegot entend rendre visite au couple ce mardi 16 novembre pour lui témoigner de sa solidarité.

     

    17/11/2021 : Chérisy : las de "recevoir des plombs" par des chasseurs, les pêcheurs lancent une pétition

    A Chérisy, près de Dreux, les pêcheurs vivent tranquillement dans leurs petites cabanes au bord des étangs. Tranquillement, sauf lorsque des chasseurs viennent tirer sur les canards, tout près de chez eux, et que les projectiles retombent sur les cabanes et les pontons. En cette mi-novembre 2021, une vague de révolte souffle sur l'étang.

    Pan, pan, pan ! Les coups de fusil claquent en rafales, dimanche 14 novembre. Au loin, des silhouettes engoncées dans de lourdes vestes kaki traversent un champ de maïs. "On a droit à cela tous les dimanches matin. Et même, le soir lorsqu’il fait nuit, y compris hors saison", soupire Yann Gagnon. La mine grave, il ajoute : "

    "Si ça se trouve, dans quelques minutes, on va encore avoir des plombs qui tombent du ciel sur le toit de nos cabanes et nos pontons. Franchement, on en a marre !" Yann Gagnon (pêcheur.)

    Pluie de plombs

    Yann, pêcheur… et chasseur, est l’un des soixante-dix propriétaires des cabanes de pêche à Chérisy. Et comme ses voisins, il en a ras l’épuisette des parties de chasse aux canards, aux pigeons "et parfois aux hérons " à moins de deux cents mètres,   de la petite cité lacustre.

    Le problème "existe depuis longtemps " mais, cette année c’est comme une vague de révolte qui se lève sur l’un des trois étangs appartenant à un propriétaire privé. Face à la multiplication des accidents de chasse en France, et, ici, à Chérisy, des gerbes de plomb qui retombent sur les toitures, les panneaux solaires, et les terrasses des cabanes, les pêcheurs réagissent en lançant une pétition :

    "On demande que la réglementation soit respectée ; à savoir qu’on ne doit jamais tirer, même en l’air, en direction des zones habitées et des chemins. " Gilles Franqueville (pêcheur à Chérisy)

    Une pétition contre la chasse dans le secteur

    La pétition qui sera adressée aux autorités, réclame également l’interdiction pure et simple de chasser dans le secteur.

    "Le classement en zone naturelle protégée, on aimerait bien. Beaucoup de gens du village viennent aussi se promener, en hiver, autour des étangs. Eux aussi, il ont peur quand ça tire dans tous les sens derrière les haies." Yann Gagnon (pêcheur, propriétaire de son ponton et de sa cabane.)

    "C'est dommage, car ici, c'est vraiment un paradis"

    À la frontière du territoire de Dreux et de Chérisy, ce paysage de collines, de vallée bocagère et de zones humides est un rêve éveillé pour José Da Rocha. Citadin de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), il rejoint sa petite cabane, chaque week-end.

    Paisible pêcheur, il tremble, lui aussi, lorsqu’il entend les coups de feu claquer à quelques dizaines de mètres de chez lui :

    "Dès qu'ils arrivent, ma femme et mes deux fillettes sont obligées de s'enfermer. C'est dommage, car ici, c'est vraiment un paradis." José Da Rocha (habitant de la région parisienne et pêcheur.)

    Manouche, 11 ans, la fille de Yann et Guylaine, se montre également très prudente lorsqu’elle va nourrir son cheval dans le pré voisin. Sylvain Biquet, le référent des pêcheurs, a bien tenté le dialogue avec les chasseurs :

    "On n’arrive pas à savoir d’où ils viennent. Ils ne sont pas de Chérisy, c’est sûr" Sylvain Biquet (référent des pêcheurs.)

    Yann ajoute : "Je les engueule. Mais ils n’en tiennent pas compte. Certains n’ont peut-être même pas le permis. Un jour, ça pourrait mal se terminer..."

    "S’il y a des tirs interdits près du plan d’eau, il y aura des sanctions". 
    Michel Lethuillier, maire de Chérisy, estime que les chasseurs "doivent faire attention" : "Il y a les pêcheurs mais aussi beaucoup de promeneurs qui marchent à pied sur les sentiers autour des étangs. Alors, je comprends leur émotion s’ils entendent tirer à quelques mètres derrière les haies. Les chasseurs doivent faire attention". Bruno Lenfant, directeur départemental de la Fédération des chasseurs, rappelle, lui, "qu’il est interdit de tirer en direction d’une route, d’un chemin, des habitations et d’un terrain appartenant à autrui. Dans le cas présent, ce sont des projectiles qui n’arrivent pas directement sur les cabanes des pêcheurs mais qui retombent sur les toitures. Je comprends que cela puisse être désagréable mais cela ne représente pas un danger direct". Bruno Lenfant "recommande" ainsi aux pêcheurs de saisir l’Office Français de la Biodiversité car ils sont les seuls compétents pour ouvrir une enquête : "S’il y a des tirs au plomb, interdits à proximité d’un plan d’eau, et des tirs sur des espèces protégées, alors il y aura des sanctions".

     

    17/11/2021 : Côtes-d’Armor. Des chiens de chasse pris pour cible par un riverain lors d’une battue à Coatascorn

    Lors d’une battue au chevreuil, dimanche 14 novembre 2021, à Coatascorn (Côtes-d’Armor) un riverain a tiré sur des chiens de chasse qui s’étaient introduits dans sa propriété. Depuis, le maire Éric Le Creurer cherche à apaiser les tensions.

    Dimanche 14 novembre 2021, une battue au chevreuil se déroulait dans une partie de la commune, des chiens poursuivant un chevreuil sont arrivés dans le bois privé d’un habitant de Coatascorn.

    Un chien blessé

    Les chasseurs, venus récupérer leurs chiens, ne se sont pas introduits dans la propriété, mais ont assisté à une scène dramatique : le propriétaire du bois a tiré à plusieurs reprises avec une carabine sur les chiens de chasse, et en a blessé un.

    Les chasseurs se sont tenus à distance, en raison des tirs, craignant pour leur sécurité. « Nous n’avons pu qu’assister incrédules à cette scène malgré les cris des chiens, en attendant l’intervention des gendarmes, témoignent-ils, en colère. Nous sommes régulièrement insultés, certaines personnes accélèrent en voyant un chien ou un chasseur en bord de route dans le but de les percuter. La prochaine étape sera-t-elle la mort d’un chasseur ? »

    « Une activité rurale traditionnelle »

    Le maire Éric Le Creurer, soucieux de préserver la quiétude de la commune et les bonnes relations de ses concitoyens, a l’intention de recevoir les uns et les autres en mairie. « La chasse, exprime-t-il, fait partie des activités rurales traditionnelles, légitimes et réglementées, au même titre que d’autres activités telles que l’agriculture. On est en droit d’exprimer son mécontentement et désaccord, mais par le dialogue. »

    Il y a trois semaines, les gendarmes de la brigade de Tréguier ont déjà reçu une plainte d’une propriétaire dont le chien avait été victime d’un projectile, à Minihy-Tréguier.

     

    17/11/2021 : Chasse : une balle perdue traverse la porte d’une maison, le maire réagit

    Une balle perdue a fait des dégâts, mais heureusement pas de blessé, dans une habitation de Flagy, commune située à une dizaine de kilomètres au nord de Cluny. Les faits sont survenus le 11 novembre lors d’une battue aux sangliers.

    Un accident de chasse aurait pu tourner au drame. Les faits se sont produits jeudi 11 novembre à Flagy, dans le Clunisois, lors d’une battue aux sangliers. Vraisemblablement lors d’un tir tendu, la balle d’un chasseur a traversé la porte d’entrée d’une habitation et s’est logée dans le mur de la salle à manger. Là même où se trouvait une jeune fille qui regardait la télévision. Elle n’a pas été touchée mais a évidemment entendu le bruit de la balle dans la porte. Le jeune chasseur a fait l’objet d’un dépistage d’alcoolémie, qui s’est révélé négatif. Finalement, aucune plainte n’a été déposée, seule une déclaration à l’assurance a été faite pour indemniser les propriétaires de la maison.

    Une balle qui aurait ricoché

    Le maire de Flagy, Armand Roy, était tout à côté du lieu des faits, occupé après une clôture. Il n’a pas été témoin direct mais s’est rendu sur place dans les minutes qui ont suivi. « Je me suis immédiatement inquiété de la sécurité de l’organisation de la battue, explique-t-il. Le président de la société de chasse m’a démontré tout le plan d’organisation et tout était rigoureux : les postes étaient bien établis, les règles et les angles de tirs rappelés. L’explication de ces faits relève sans doute d’une balle qui a ricoché, d’autant que l’environnement ne fait apparaître que des arbres. Et les distances étaient respectées. »

    Selon le maire, le chasseur pourrait faire l’objet d’une sanction interne. « Le président de la société de chasse fera à nouveau un rappel strict des règles de tir. »

    L’utilisation de la carabine en question

    Armand Roy s’interroge sur la nécessité d’utiliser des carabines de chasse avec des longues portées plutôt que des fusils. « C’est la question que je pose et nous en parlerons au prochain conseil municipal. Est-ce effectivement nécessaire ? »

    "L’explication de ces faits relève sans doute d’une balle qui a ricoché, d’autant que l’environnement ne fait apparaître que des arbres." Armand Roy, maire de Flagy

     

    17/11/2021 : Pierre Niney évoque les menaces de mort qu'il reçoit pour ses prises de position contre la chasse et révèle pour qui il votera en 2022

    En prenant position contre la chasse, Pierre Niney est devenu la cible de violentes attaques sur les réseaux sociaux. Dans un portrait que lui consacre Libération, l'acteur confie même recevoir des menaces de mort.

    Deux mois après la sortie du thriller Boîte Noire, Pierre Niney est de retour au cinéma. Depuis ce mercredi 17 novembre, l’acteur est à l’affiche du film Amants de Nicole Garcia, dans lequel il prête ses traits à un dealer et donne la réplique à Benoît Magimel et Stacy Martin. En couple depuis 2008 avec l’actrice et photographe australienne Natasha Andrews, l’ancien pensionnaire de la Comédie-Française vit depuis plusieurs années loin du brouhaha parisien. Il y a six ans, le couple s’est installé à la campagne pour son propre bien-être, mais aussi et surtout pour celui de ses filles Lola, née en 2017, et Billie, née en 2019. Mais la vie rurale est elle aussi source d’inquiétudes au quotidien.

    Pierre Niney menacé de mort pour ses positions sur la chasse

    En cette période de battues, où les chasseurs sont de plus en plus nombreux à investir les champs et les sous-bois, Pierre Niney prend plus que jamais position contre la chasse. Engagé, l’acteur relaie régulièrement les tweets du journaliste et défenseur de la cause animale Hugo Clément. De quoi lui valoir des menaces de mort, comme le révèle un portrait que lui consacre le journal Libération dans son édition du mardi 16 novembre. "C’est le seul hobby où des gens qui ne le pratiquent pas meurent. Il faudrait au moins parvenir à gérer l’espace commun de manière logique", dénonce la star du dernier volet de la saga OSS 117 intitulé Alerte rouge en Afrique noire.

    Ce candidat pour lequel Pierre Niney votera en 2022

    À l’approche de la prochaine élection présidentielle, Pierre Niney estime qu’il n’y a "pas de plus grande urgence que l’enjeu écologique". "Il va falloir sérieusement repenser l’idée de croissance dans un monde fini", déclare-t-il. En 2022, l’acteur votera ainsi pour le candidat ou la candidate qui aura "le projet le plus drastique" en matière de chasse. Tout porte à croire que sa voix n'ira donc pas à l'actuel chef de l'État, qui n'a toujours pas officiellement annoncé sa candidature à un deuxième mandat. "Le fait que Macron défende ce lobby pour d’évidentes raisons électoralistes le tue", écrivent nos confères de Libération.

     

    17/11/2021 : Alpes-Maritimes : Prison avec sursis pour un chasseur qui avait menacé des passants avec son fusil

    DECISION - L’homme de 26 ans a pointé son arme après une querelle entre son chien et celui d’un promeneur dans le village de Bar-sur-Loup

    Un Grassois de 26 ans vient d’être condamné à dix-huit mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, interdiction de posséder une arme pendant cinq ans ainsi que la suspension pendant la même période de son permis de chasse.

    En février, il avait pointé son fusil de chasse sur deux promeneurs dans le village de Bar-sur-Loup, dans les Alpes-Maritimes, en s’exclamant : « Dégagez ou je vais vous buter ! », alors qu’il était en train de nettoyer son arme. A l’origine, une querelle entre leur chien respectif, raconte Nice-Matin. Le chasseur n’aurait pas apprécié que le passant, accompagné d’une fille de 12 ans, essaie de repousser son braque français avec son pied.

    Selon les informations du quotidien, lors de la perquisition de son domicile, les enquêteurs ont découvert plusieurs armes non déclarées de son défunt père, dix-sept pochons et seize grammes de cannabis. Des produits avec lesquels il se « confectionne un thé », a déclaré le prévenu lors de son audience au tribunal de Grasse.

     

    17/11/2021 : À Plouguenast-Langast, la chasse à courre finit dans la cuisine d’une maison

    Ce mardi 16 novembre, vers 16 h, une chasse à courre a fini sa course dans la cuisine d’une propriété privée au Moulin des Essarts à Plouguenast-Langast (22). Une situation qui a irrité les enfants de la locataire des lieux.

    « On n’est plus au temps des seigneurs ; Ce n’est pas Chambord ici ». Ce mercredi, les mots du fils de Lucienne Gaudin âgée de 92 ans, locataire des lieux, traduisent un agacement teinté de colère après cette intrusion sur la propriété du Moulin des Essarts en bordure du Lié, à Plouguenast-Langast. Ce mardi 16 novembre vers 16 h, des cavaliers tentent d’emprunter le chemin qui conduit au Moulin. L’un des fils de Lucienne Gaudin voyant cela met sa voiture de travers pour barrer le passage. Cela n’empêche pas quelques cavaliers de passer et de finir dans la cour de la maison. De ce passage, il reste encore quelques traces de fer à cheval.

    Des chiens dans la maison

    De l’autre côté du Lié, c’est la meute de chiens qui emprunte la passerelle et finit sa course elle aussi dans la cour de la propriété devant la maison de la vieille dame. En face, il y a aussi le piqueux, responsable de la meute, qui traverse. Tout ce petit monde est à la poursuite d’un cerf qui avait trouvé refuge derrière la maison de Lucienne. « Pendant que je demandais des explications au piqueux, les chiens ont même fini par entrer dans la maison et la cuisine ; La porte était mal fermée, raconte le fils. Je lui ai demandé de partir et ils ont fini par faire demi-tour ». Quant au cerf, il a pris la fuite direction la forêt de Loudéac toute proche. « Je crois que je lui ai sauvé la vie », finit par dire l’un des deux fils.

    Irrité par la situation et soucieux de ne pas inquiéter leur mère de 92 ans, ils contactent l’association Forest Sheperd qui est opposée à la chasse à courre. Dès le lendemain, deux membres de l’association rencontrent les deux frères. Et pour Thierry Nédellec, l’un d’entre eux, il y a au moins deux infractions à retenir. « Il est interdit de chasser chez autrui et de chasser en zone habitée », estime-t-il. Malgré les encouragements de l’association, Lucienne Gaudin, avec le conseil de ses deux fils, n’a pas souhaité porter plainte.

     

    18/11/2021 : Fréhel : la balle du chasseur sans permis avait traversé la véranda

    Le 11 janvier 2020, jour de battue à Fréhel, un projectile traverse la vitre de la véranda d’une maison d’habitation pour se loger dans le mur de la cuisine. Sur place, les enquêteurs découvrent un second impact de balle. L’emplacement du tireur est repéré à 160 mètres de là, où gît une cartouche percutée. L’analyse des munitions, « destinées à la chasse pour gros gibier », correspond aux impacts sur la maison. Pour les experts, il s’agit d'« un tir direct sans ricochet en direction de l’habitation ».

    Permis de chasse annulé en 2019

    L’auteur est identifié. Son permis de chasse avait été annulé en septembre 2019 et il était sous le coup d’une interdiction de port d’arme. À la barre du tribunal de Saint-Malo, ce jeudi, le prévenu de 50 ans, déjà condamné à 17 reprises, doit répondre de six infractions liées à la chasse. Il défend avoir manqué un chevreuil à bout portant et assure avoir fait un recours pour l’annulation de son permis de chasse.

    Outre l’interdiction de détenir une arme et le retrait de son permis de chasse pendant trois ans, le prévenu est condamné à 180 jours-amendes à 15 € et à 535 € d’amende.

     

    19/11/2021 : Des chiens de chasse attaquent et tuent le chat d'une famille dans leur jardin près de Bordeaux

    Le chat d'une famille de Martignas-sur-Jalle, près de Bordeaux, s'est fait attaquer par des chiens de chasse dans un jardin privé dimanche. L'animal de compagnie est mort sur place. La famille a porté plainte.

    Voilà qui ne devrait pas améliorer l'image des chasseurs, déjà bien écornée en ce moment. En pleine battue au chevreuil, des chiens de chasse se sont introduits dans le jardin d'une famille de Martignas-sur-Jalle, près de Bordeaux, dimanche 14 novembre, selon nos confrères de Sud Ouest. Ils y ont trouvé le chat du foyer et l'ont attaqué. Les occupants de la maison n'ont rien pu faire.

    L'animal de compagnie a été tué sur place, sous les yeux d'une petite fille de quatre ans, à l'intérieur de la maison. Les parents ont décidé de porter plainte contre le chasseur responsable de la battue, à la gendarmerie de Saint-Jean-d'Illac.

     

    19/11/2021 : « Ils font la loi » : quand chasseurs et randonneurs se disputent un superbe paysage

    Une double arche naturelle de 32 mètres, dans les falaises alpines de la Chartreuse, attire de nombreux randonneurs depuis sa découverte, il y a 16 ans. Mais le marquis, propriétaire de ces terres régulièrement louées à des chasseurs, ne veut pas les y voir, au nom de la propriété et de la biodiversité.

    Mai 2005. L’alpiniste Pascal Sombardier évolue seul sur le versant est du massif de la Chartreuse. Un endroit raide et perdu, dominé par des barres rocheuses, au-dessus de la vallée du Grésivaudan. Il franchit un passage d’escalade, remonte un étroit couloir et pénètre dans un cirque vertical. Alors qu’il s’apprête à poursuivre son ascension, l’alpiniste se retourne quelques instants pour contempler les montagnes de Belledonne, au loin vers le levant. Mais l’instant d’après, ce n’est plus le paysage qui frappe son regard. Sur sa droite, il découvre une tour trouée de part en part, formant une double arche naturelle de formidable dimension.

    De retour dans la vallée, c’est l’incrédulité : « Tout le monde m’a dit "une arche comme ça, on n’en trouve qu’aux États-Unis, au Colorado ou en Utah" », raconte Pascal Sombardier à Reporterre. Alors que certains, comme le président du club alpin français de l’Isère, croient au canular, l’évidence apparaît : l’alpiniste a bien révélé une double arche inconnue, là, tout proche d’un bassin de population de 3,5 millions de personnes. Il la nomme simplement « tour Percée », et son éditeur en fait la couverture de son livre, Chartreuse inédite, sorti en mars 2006.

    Le succès du livre est immédiat. Même si l’itinéraire vers la tour Percée n’est pas précisément décrit, les randonneurs accourent, de plus en plus nombreux au fil du temps, pour voir les arches. Perchées dans un cadre spectaculaire, au sein du parc naturel régional de Chartreuse et de la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse, elles seraient les plus grandes des Alpes. Mais il y a un hic : le site se trouve sur un terrain privé, propriété du marquis Bruno de Quinsonas-Oudinot, descendant d’une lignée aristocratique célèbre dans la région.

    Des chasseurs plutôt que des randonneurs

    Propriétaire du château du Touvet et de plusieurs milliers d’hectares dans le massif de la Chartreuse, M. de Quinsonas-Oudinot ne veut pas laisser des randonneurs divaguer sur ses terres à la recherche des arches, qu’il a, lui, nommées « tour Isabelle », du prénom de sa seconde épouse. Ce terrain est aussi une réserve de chasse privée, le domaine de la Diane de Marcieu, où sont « prélevés » des trophées tels que le chamois, le mouflon et le tétras-lyre.

    En décembre 2006, le marquis passe à l’acte : messages sur les forums spécialisés, lettres d’avertissement aux associations organisant des randonnées sur le site et réunions stratégiques avec les décideurs locaux. Bruno de Quinsonas-Oudinot n’évoque alors pas la chasse. Tout en rappelant le caractère privé du domaine, il met en avant, dans une lettre adressée le 10 avril 2007 au président de Montceau Evasion et que s’est procurée Reporterre, « la qualité de la faune et la flore déjà largement dégradée » et la « réponse aux enjeux de préservation du site ».

    Certaines associations environnementales, telles Mountain Wilderness [1], vont alors dans son sens, appelant à ne pas lire l’ouvrage de Pascal Sombardier et dénonçant une « opération marketing » ayant pour conséquence « une surfréquentation et une perturbation des écosystèmes ».

    Puis en juin 2007, dans une lettre commune que Reporterre s’est procurée, Éliane Giraud, la présidente du parc naturel régional de Chartreuse, Dominique Germain, la maire de Saint-Bernard-du-Touvet (où sont situées les arches), et Bruno de Quinsonas-Oudinot refusent la création d’un sentier public vers la tour Percée, une proposition faite pour canaliser les randonneurs sur un chemin unique. Ils envisagent en revanche d’interdire la chasse sur le site (en le classant réserve de chasse et de faune sauvage) et d’ouvrir celui-ci de façon saisonnière aux randonneurs. Ces idées n’ont jamais été appliquées.

    Dans un moment, tu vas prendre mon poing dans ta gueule. »

    Nous voici en mai 2021. Randonneur expérimenté, Éric Rolland chemine avec sa compagne dans la forêt en direction de la tour Percée. Débouchant sur une piste, le couple croise plusieurs 4x4. Le troisième véhicule s’arrête à sa hauteur et un homme, en tenue de chasse, barbe et cheveux tirant sur le blanc et bien bâti, sort du véhicule. « Vous êtes en violation de propriété privée. Faites demi-tour », intime-t-il à Éric Rolland, dont la compagne a filmé la scène, et que Reporterre a visionné. Éric Rolland n’obtempère pas, invoquant l’impossibilité pour un propriétaire d’interdire à des promeneurs de passer sur ses terres non clôturées. « Dans un moment, tu vas prendre mon poing dans ta gueule », réplique le chasseur, qui se présente alors comme le gestionnaire du domaine de Marcieu avec droit de police. Après plusieurs menaces, il projette le randonneur à terre avant de lui maintenir le genou sur le thorax.

    Seize ans après la découverte des Arches, les demandes pressantes du marquis à ne pas randonner sur ses terres ont laissé place aux intimidations verbales et physiques des chasseurs. Outre l’agression dont a été victime Éric Rolland, plusieurs randonneurs ont témoigné auprès de Reporterre de confrontations très virulentes avec Philippe Simon, le gestionnaire du domaine de Marcieu, et avec le patron d’une société de chasse qui loue régulièrement les terres du marquis.

    Une surfréquentation nuisible à la biodiversité ?

    Comment en est-on arrivé là ? D’après des sources concordantes, M. de Quinsonas-Oudinot serait sous la pression des chasseurs qui louent les terres du domaine de Marcieu pour un montant estimé à plus de 25 000 € l’an. Entre réseaux sociaux et topos sur internet, 800 à 1 000 randonneurs traversent le domaine de Marcieu chaque année pour voir les arches, une fréquentation que le marquis juge peu compatible avec la pratique de la chasse. Contacté par courriel, Philippe Simon refuse de répondre à la question des agressions et de confirmer ou d’infirmer le montant de la location des terres du domaine de Marcieu destinées à la chasse. En mettant en copie Bruno de Quinsonas-Oudinot, Philippe Simon tient à mettre l’accent sur les dommages environnementaux causés par les randonneurs : « En dix ans, nous ne dénombrons pas moins de quinze itinéraires sauvages créés et topographiés. Cela a amené une surfréquentation dérangeant les espèces sauvages présentes, occasionnant une érosion de sol et une disparition des espèces de végétaux présents qu’il sera impossible de ramener à la normale. »

    L’argument des dommages que causeraient les randonneurs à l’écosystème naturel des arches a été utilisé de nombreuses fois depuis leur révélation au grand public. Celles-ci sont en effet situées au bord d’un vaste plateau culminant à 2 000 m d’altitude et comptant plus d’une centaine d’animaux protégés. Pour Suzanne Forêt, conservatrice au sein de la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse, « il y a de gros enjeux faune et flore sur cette zone. Valoriser et aménager le site, cela signifie sacrifier l’espace naturel. »

    La seule étude sur le sujet, et sur laquelle s’appuie la réserve naturelle, date d’août 2008, ne concerne que la flore et avance que « pas ou très peu d’impacts ont été observés sur la végétation du site ». Selon Marie-Paul Thiersant, présidente de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes, « sur ce secteur-là, il y a notamment trois grands rapaces prestigieux, l’aigle royal, le faucon pèlerin et le hibou grand duc. Aucun n’est gêné par les randonneurs. En revanche, le tétras lyre, un oiseau sédentaire typique des zones de montagne, peut être dérangé à plusieurs périodes de l’année par les randonneurs et les skieurs. Mais, pourquoi leur demande-t-on d’y faire attention, alors que les chasseurs ont le droit de le tirer ? Un tétras lyre dérangé peut voir sa reproduction compromise. En revanche, un tétras lyre tué ne sera jamais ressuscité. »

    La contradiction se situe là : alors que la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse se donne pour but « d’assurer la conservation du patrimoine naturel et de la biodiversité de la réserve », elle autorise la chasse sur 70 % de son territoire. Une chasse qui fait fi de la fragilité du tétras lyre et du chamois de Chartreuse, respectivement classés « quasi menacé » et « vulnérable » en France par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). « C’est le paradoxe de la France : on peut chasser dans quasiment toutes les réserves naturelles, regrette Suzanne Forêt. Nous, on n’a pas notre mot à dire. » Faute d’un moyen de pression sur les chasseurs, le PNR et la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse espèrent réguler les randonneurs : « En tant que réserve naturelle, admet la conservatrice de la réserve, nous n’avons aucun intérêt à ce que la fréquentation grossisse sur ce type de zones. »

    Liberté de circuler contre droit de propriété

    Reste la question de la propriété privée. La position du gestionnaire du terrain ne semble pas près d’évoluer : « Le règlement d’un loyer non négligeable rend légitime, vous en conviendrez, le fait d’être chez moi et de pouvoir jouir paisiblement de mon bien loué sans être importuné, d’y recevoir qui je veux et d’éconduire qui je ne veux pas, maintient par courriel Philippe Simon, toujours en mettant en copie Bruno de Quinsonas-Oudinot. Les seules personnes pouvant se rendre sur le site sont celles qui me demandent une autorisation préalable, motivée par un intérêt majeur ou scientifique. »

    Pourtant, même en l’absence de consentement du propriétaire ou du gestionnaire, de nombreux randonneurs sont persuadés d’avoir la loi pour eux. Ils s’appuient en particulier sur l’ouvrage Les loisirs en espace agricole, de l’universitaire Yvon Le Caro, accessible en ligne, qui soutient que « le droit français autorise le passage du public dans les propriétés privées non closes, au nom du droit de circulation, dès lors qu’il n’y commet aucun dommage ». Comprendre : si le propriétaire n’a pas fermé son terrain par des clôtures, il est possible de passer. Le droit est en réalité plus complexe. Pour Margot Blanchard, avocate spécialisée en droit privé à Grenoble, « la liberté d’aller et venir se heurte au droit de propriété. Si l’intrusion sur ce type de propriété ne sera pas vue comme une violation de domicile et donc non punie pénalement en l’absence de dommage, il y a une obligation légale de quitter le terrain si le propriétaire vous le demande. »

    Une arche à contempler… derrière son écran

    De leur côté, que peuvent faire les autorités locales pour résoudre ce conflit ? Rien, visiblement : « Le statut en réserve naturelle n’exproprie pas, ne peut pas imposer quelque chose au propriétaire à partir du moment où celui-ci respecte les lois de la réserve », explique Suzanne Forêt, sa conservatrice. Le parc se défend d’utiliser l’image de la tour Percée pour sa communication, et conseille à tous de « contempler l’arche derrière son écran ». Quant aux faits d’agression, « nous avons plusieurs fois fait remonter les informations à Bruno de Quinsonas-Oudinot, rappelle Dominique Clouzeau-Germain, maire de la commune nouvelle Plateau-des-Petites-Roches (Isère), où est situé le domaine de chasse. Mais c’est une affaire de privé à privé, cela concerne la gendarmerie, en tant que maire je n’ai pas de pouvoir là-dessus. »

    Éric Rolland, lui, a porté plainte. L’instruction est toujours en cours. Il se souvient avoir eu « très peur » le jour de sa rencontre avec Philippe Simon, et déplore que « les Quinsonas passent dans l’émission de télé Des Racines et des Ailes, mais là-haut, ils font la loi ». Malgré les menaces, il est probable que les randonneurs continueront à jouer au chat et à la souris avec les chasseurs pour aller admirer ce joyau du Dauphiné. Revenant sur sa découverte, Pascal Sombardier confie : « Jamais je n’aurais imaginé que ces arches susciteraient un tel engouement. Les merveilles naturelles ont ce pouvoir, elles touchent tout le monde. Je ne trouve pas normal que pour préserver le plaisir de quelques chasseurs fortunés et des intérêts financiers, celle-ci soit cachée. »

     

    19/11/2021 : Un cerf chassé jusqu’aux abords d’un stade : des témoins volent à son secours !

    Poursuivi par une meute de chiens lors d’une chasse à courre, un cerf apeuré s’est retrouvé aux abords d’un stade de foot, dans l’Oise (13/11). La scène a suscité l’indignation auprès de témoins qui ont réussi à venir en aide à l’animal. La Fondation 30 Millions d’Amis réitère sa demande d’interdire cette pratique d’un autre âge.

    Traqué ! Poursuivi par un équipage de chasse à courre, un cerf s’est réfugié aux abords du stade de foot de Saint-Sauveur, dans l’Oise (13/11).

    Des témoins au secours de l’animal apeuré

    Les images diffusées sur les réseaux sociaux par l’Association Abolissons la Vénerie Aujourd’hui (AVA) montrent des témoins indignés face à l’animal apeuré, bloqué par les grilles de l’enceinte du stade.

    Certains d’entre eux décident alors d’aider le cerf en écartant les chiens de chasse : « Je venais d’arriver sur le parking avec mon fils de 13 ans lorsque le cerf est sorti de la forêt avec trois ou quatre chiens à ses trousses, raconte à l’organisation l’un des témoins. J’ai crié sur les chiens pour qu’ils partent et j’ai tenté de pousser le cerf pour qu’il retourne dans la forêt, dans le sens inverse des chasseurs. »

    Un risque pour la sécurité des personnes

    Au-delà de la cruauté qu’elle implique pour l’animal épuisé et stressé, la chasse à courre fait également peser un risque pour la sécurité des personnes. « Les gens qui suivaient la chasse à courre roulaient à vive allure alors que des jeunes étaient à vélo sur la route communale, déplore l’entraîneur du club de football. Tous mes joueurs étaient au vestiaire : j’ai pensé à leur sécurité avant tout. »

    Ces motifs avaient d’ailleurs conduit à l’adoption du décret du 25 février 2019 - et de plusieurs arrêtés municipaux - visant à interdire cette pratique aux abords des habitations et commerces. En dépit de cette réglementation, il arrive malheureusement qu’à l’instar du cerf de Saint-Sauveur, d’autres cervidés soient pourchassés jusque dans les zones urbaines.

    En janvier 2021, des veneurs et leurs chiens ont traqué un cerf jusqu’à la gare de Chantilly (60) aux risques et périls des passants. L’animal s’était réfugié sur les voies ferrées avant de rejoindre la forêt, plusieurs heures plus tard. Quelques mois plus tôt, en septembre 2020, une scène semblable avait suscité l’émoi : celle d’un cerf traqué, exténué, la langue pendante, écroulé sur un chantier en lisière de forêt à Compiègne (60).  Heureusement, il avait réussi à s’enfuir grâce à la mobilisation des riverains.

    L’opinion publique vent debout contre la chasse à courre

    Pour éviter ces dérives, la Fondation 30 Millions d’Amis réitère auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire Barbara Pompili sa demande visant à abolir la chasse à courre. Il est grand temps que la France rejoigne les pays qui ont déjà mis un terme à cette pratique.

    Un vœu préconisé par le référendum d’initiative populaire et partagé par l’opinion publique : 8 Français sur 10 s’opposent à cette pratique d’un autre temps (Baromètre Fondation 30 Millions d’Amis /Ifop, 2021). La pétition lancée par la Fondation 30 Millions d’Amis a déjà recueilli plus de 265 000 signatures.

     

    20/11/2021 : Un chasseur fait une chute de 10 m dans un ravin à Valromey-sur-Séran

    L’intervention aura duré près de six heures. Samedi 20 novembre, aux alentours de 10h45, les sapeurs-pompiers ont été mobilisés dans le cadre d’une intervention en milieu périlleux.

    L’intervention aura duré près de six heures. Samedi 20 novembre, aux alentours de 10 h 45, les sapeurs-pompiers ont été mobilisés dans le cadre d’une intervention en milieu périlleux.

    Peu de temps avant que l’alerte ne soit donnée, un chasseur, âgé d’une trentaine d’années, avait chuté dans un ravin situé en limite des communes de Valromey-sur-Séran et de Virieu-le-Grand.

    L’homme est resté coincé de longues heures au fond du précipice

    Une chute d’une dizaine de mètres sans grande gravité pour la victime, blessée à l’épaule selon le premier bilan de santé effectué par les pompiers. Conscient et hors de danger durant toute la durée de l’opération de secours, l’homme est resté coincé de longues heures au fond du précipice, dans un secteur très enclavé et difficile d’accès.

    Les pompiers du Groupe spécialisé de secours en milieu périlleux et montagne (SMPM) du Sdis de l’Ain et leurs homologues du Rhône, venus en renfort, ont eu besoin de l’intervention d’un hélicoptère pour l’extraire de la crevasse dans laquelle il avait glissé. Vers 17 heures, la victime, tirée d’affaire, pouvait être évacuée en direction de l’hôpital de Belley, afin d’y passer des examens médicaux complémentaires.

     

    20/11/2021 : Un joggeur touché par des plombs en courant, à Mont-Saint-Éloi : « C’était un tir dangereux »

    L’habitant de Mont-Saint-Éloi, qui requiert l’anonymat, a été touché par des « plombs morts » lors d’un footing, dimanche dernier. Issu d’une famille de chasseurs et jusque-là tolérant par rapport à ce loisir, il exprime sa colère après cette mésaventure.

    Une famille de chasseurs

    Le joggeur connaît bien le milieu de la chasse. Son grand-père chassait, son père tire toujours régulièrement. « Cette tradition familiale s’est arrêtée avec moi, indique le trentenaire. Mon père m’a transmis l’amour de la nature, j’aime y aller, mais je ne prends pas de plaisir à tirer sur des animaux. » Il raconte par ailleurs une anecdote qui l’a marqué.

    Lorsqu’il avait 9 ans, il est parti chasser avec son grand-père. « C’est quelqu’un d’absolument gentil et qui place la sécurité avant tout. Eh bien ce jour-là, il a touché quelqu’un, qui n’est pas mort ,mais a fini à l’hôpital ! Je revois encore son regard dépité. Je n’y suis plus jamais allé. »

    « C’est traumatisant ! La blessure est surtout psychologique, j’ai la trouille. »

    Que s’est-il passé dimanche dernier ?

    Le jeune homme ne va courir que « sur des routes goudronnées » ou des chemins forestiers accessibles à tous. Toujours avec des vêtements très voyants. Entre Mont-Saint-Éloi et Camblain-l’Abbé, il entend de nombreux tirs à proximité. « J’ai senti le blast des tirs. Il y a eu une pluie de plombs au niveau d’un champ de maïs. Je me suis protégé le visage et j’ai reçu des plombs morts au niveau des mollets. Ils n’ont pas pénétré la chair. »

    Le sportif est encore choqué. « C’est traumatisant ! La blessure est surtout psychologique. J’ai crié, mais les deux chasseurs qui tiraient se sont éloignés. C’était un tir dangereux, j’étais dans un angle mort, près de ballots de paille. »

    Quelle suite ?

    Le joggeur, qui va continuer à courir, n’a pas porté plainte «  parce que les blessures sont superficielles ». Il compte toutefois adresser un courrier à la fédération de chasse locale « pour qu’il y ait des sanctions. Dé jà, avant, je n’hésitais pas à crier, à me signaler en approchant de parcelles qui sont chassées. Je vais redoubler de vigilance. » Il pourrait s’équiper d’une caméra qui ferait office de preuve en cas de nouvel incident.

    Mais, l’homme ne cherche pas à souffler sur les braises : « Je n’aime pas le côté "anti-tout" qu’ont certains. Je ne suis pas antichasse. Mais avec ce que j’ai vécu, je ne suis pas loin d’avoir basculé. » Lui et sa famille se trouvent dans un lieu-dit « où ça chasse chaque week-end à proximité. C’est très nature, on a déjà vu des chevreuils dans notre jardin… ainsi que des plombs ». Sa compagne, elle, ne sort pas courir lors de la saison de chasse. « On a des amis qui se restreignent aussi, ils ne vont pas se promener, ils craignent pour les enfants. »

    « Pour qu’il y ait sanction, il faut porter plainte »

    Olivier Gugelot, commandant de police à Arras, est aussi vice-président de la fédération de chasse du Pas-de-Calais. Il réagit...

    Que vous inspire cet épisode ?

    « La règle est simple : on ne tire pas en direction d’un chemin, que ce soit en l’air ou vers le sol. C’est interdit. Cet homme n’aurait pas dû recevoir de plombs. Quand il y a un accident, la plupart du temps c’est que les règles de sécurité n’ont pas été respectées. Après, je rappelle qu’en vingt ans, le nombre d’accidents a considérablement diminué, en même temps que le nombre de chasseurs. On essaie de tendre vers le zéro accident, mais ça sera difficile parce qu’on manie des armes et donc c’est dangereux. »

    Y a-t-il encore des chasseurs négligents ?

    « Comme dans tout, il y a les bons et les mauvais. Mais le tri se fait facilement : toute personne impliquée dans un accident est inscrite au Fichier national des interdits d’acquisition et de détention d’armes. Il est alors impossible d’avoir le permis de chasse. Pour ça, il faut porter plainte. Les territoires de chasse sont facilement identifiables ; on sait qui chasse à tel endroit, on peut donc remonter aisément jusqu’aux auteurs. Et sanctionner, si la justice considère que c’est nécessaire. »

    Que fait la fédération pour améliorer la sécurité ?

    « On a compris qu’il fallait être meilleur, on fait beaucoup d’efforts et on programme des formations (les chasseurs doivent notamment suivre une formation sur la sécurité). Notre police de la chasse est chaque week-end sur le terrain et elle est répressive. On attaque nos propres chasseurs qui ne respectent pas les règles en étant partie civile lorsqu’il y a un procès. Mais je n’ai pas le pouvoir d’interdire à un inconscient de tirer, comme je ne peux pas empêcher quelqu’un de conduire avec trois grammes... »

     

    22/11/2021 : Essarts en bocage. Rappel sur l’utilisation de pièges à animaux

    Dernièrement, la police municipale d’Essarts en bocage est intervenue dans la commune de Sainte-Florence pour libérer un chat pris dans un piège à mâchoire installé sur le domaine public, impasse de la Halle. Une fois libéré, l’animal a dû être amputé d’une patte. Ce type de piège ne peut être toléré sur le territoire.

    « La loi rappelle que la détention et l’usage de piège à mâchoire sont interdits en France depuis le 1er janvier 1995 et que le fait de commettre un acte de cruauté envers les animaux par piégeage illégal vous expose également à des poursuites pénales allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende (art. 521-1 du Code pénal) ».

     

    22/11/2021 : Il tue son ami dans un accident de la route après un repas de chasse

    Le 1er  février dernier, deux amis revenant d’un repas de chasse percutent un second véhicule. Le choc est très violent, il y a un mort et deux blessés graves. Le responsable de l’accident vient d’être condamné à quatre ans de prison par le tribunal de Mulhouse.

    Ce lundi 1er  février 2021, Mickaël et Lilian circulent sur la RD201 entre Bartenheim et Blotzheim, à bord d’une Kangoo. Mickaël est l’employeur de Lilian, mais c’est aussi son ami. « C’était plus qu’un cuisinier, c’était presque un frère pour moi », explique le prévenu devant le tribunal de Mulhouse, ce lundi. Et c’est en tant qu’amis qu’ils se sont rendus à un repas de chasse cet après-midi-là.

    Sur le trajet du retour, peut-être emporté par l’euphorie d’un bon repas en bonne compagnie, Mickaël a semble-t-il le pied un peu lourd sur la pédale de vitesse. Problème : il a très peu mangé, seulement « un croûton de pain et une tranche de charcuterie »,...

     

    23/11/2021 : Près d'Avranches. La voiture d'une famille touchée par un tir au fusil de chasse : la mère témoigne

    Une famille qui circulait route de Saint-Brice près d'Avranches, a été victime d'un tir au fusil de chasse. La maman témoigne.

    Attention si vous prenez la rue de la Palorette, D104, entre Saint-Martin-des-Champs et Avranches, il y a un taré qui nous a tiré dessus hier soir, a priori au fusil à plombs ; ainsi que sur la voiture...

     

    24/11/2021 : Orne. Règlement de comptes dans la chasse à courre : trois permis de chasse retirés

    Mercredi 24 novembre 2021, le tribunal judiciaire d’Alençon délibérait sur deux affaires de vénerie à L’Orée-d’Écouves, dans l’Orne. Trois prévenus se sont vus retirer leur permis de chasse.

    Mercredi 24 novembre 2021, le tribunal judiciaire d’Alençon s’est prononcé sur deux affaires de chasse à courre. L’audience avait eu lieu le 29 septembre dernier, examinant un règlement de comptes entre deux équipages de chasseurs à L’Orée-d’Écouves, dans l’Orne.

    Il était reproché à sept prévenus d’avoir tué des cerfs le 29 septembre 2020 et le 9 janvier 2021 sur un terrain, sans avoir eu l’autorisation du propriétaire.

    Relaxe pour les quatre autres prévenus

    Trois chasseurs ont été déclarés coupables des faits reprochés. Le tribunal retire leur permis de chasse pour une durée allant de six à douze mois. Ils sont également condamnés à payer des amendes et à verser aux parties civiles des indemnités pour réparation de leur préjudice morale.

    Les quatre autres prévenus ont obtenu la relaxe.

     

    24/11/2021 : Deux chasseurs soupçonnés de chasse illégale autour de l’Allier

    Deux jeunes chasseurs sont soupçonnés d’avoir chassé plusieurs fois en traquant les sangliers grâce aux colliers GPS de leurs chiens et de s’être déplacés en voiture, d’un point de tir à un autre, ce qui est interdit.

    La discorde entre les deux équipes de battue des chasseurs de Saint-Jean-Lachalm s’est terminée avec la comparution de deux hommes devant le tribunal correctionnel du Puy, mardi. Quelques mois plus tôt, quatre autres comparses avaient fait l’objet de compositions pénales pour ces mêmes faits. La justice les poursuit pour des pratiques de chasse illégale comme l’utilisation de véhicules au cours de la battue, le suivi des signaux GPS des colliers des chiens pour localiser le grand gibier au cours de la chasse, la chasse sur le terrain d’autrui ou encore le non-respect des prescriptions du schéma départemental de gestion cynégétique.
    Rien ne va plus entre les chasseurs de l’ACCA de Saint-Jean-Lachalm. Dans cette commune, il y a deux carnets de battue. Il faut donc choisir son camp pour participer à la battue aux sangliers. Si cette chasse est une passion, elle fait aussi l’objet de « jalousies », selon les deux prévenus.
    À la barre, les deux amis, qui faisaient et font toujours partie du même « carnet de battue » devaient s’expliquer sur quatre parties de chasse, sur le territoire de trois ACCA différentes : Saint-Jean-Lachalm, Monistrol-d’Allier et Saint-Privat-d’Allier.
    L’instruction débutait après une battue organisée le 5 janvier 2020 à Saint-Jean-Lachalm. Dans les faits, chaque groupe correspondant à un carnet de battue a organisé sa chasse, sans tenir l’autre groupe informé, une pratique autorisée. Les deux secteurs définis étaient très proches. Au cours de la chasse, les deux meutes de chiens se sont mêlées et les prévenus ont tué un sanglier sous le nez de leurs détracteurs. De témoignages en déclarations, les enquêteurs ont remonté le fil de différentes parties de chasse, dont l’une s’est terminée par l’abattage d’un sanglier, acculé par les chiens, sur la plage de Monistrol-d’Allier. Acte final d’un « safari » ou simple geste de compassion à l’égard d’un mâle de 80 kilos, blessés et oppressé par des chiens « au ferme » que les propriétaires venaient récupérer ?
    Les deux chasseurs mis en cause, un commercial de 27 ans et un menuiser de 37 ans, ne reconnaissent aucune des infractions reprochées en dehors de l’oubli du paiement de la cotisation à l’Acufa (l’association des chasseurs utilisateurs de fréquences assignées). Leur avocate, maître Leguay, a demandé la relaxe pour chaque chef d’inculpation au cours d’une plaidoirie basée sur les textes de lois. Le président de l’ACCA de Saint-Privat-d’Allier et la fédération départementale de chasse de Haute-Loire se sont constitués parties civiles. « Pour l’image de la chasse, nous regrettons d’être là aujourd’hui », commentait le vice-président de la Fédération, Patrick Morel. Le parquet a requis une peine de deux mois de prison avec sursis pour chacun des prévenus. Le jugement a été mis en délibéré à la date du 14 décembre.

     

    26/11/2021 : Ourse tuée dans les Pyrénées : la battue de samedi dernier s’est déroulée dans une zone... interdite à la chasse

    Une information judiciaire contre X a été ouverte ce vendredi «pour le délit de destruction d’une espèce protégée» et pour «chasse sur le terrain d’autrui sans consentement».

    Le parquet de Foix a annoncé l’ouverture d’une «information judiciaire contre X pour le délit de destruction d’une espèce protégée». Une enquête est également ouverte pour «les contraventions de chasse dans une réserve de chasse et de faune sauvage, ainsi que chasse sur le terrain d’autrui sans consentement», a ajouté la substitut du procureur, Léa Filippi. Samedi dernier, un chasseur qui participait à une battue en groupe dans l’Ariège a abattu l’animal. Selon une source dans l’entourage du septuagénaire, il a fait feu pour sauver sa vie.

    L’homme de 78 ans, grièvement blessé aux jambes par l’ourse et hospitalisé, dit avoir été attaqué par l’animal car il se trouvait entre elle et ses deux oursons. Il avait été retrouvé «à proximité de la carcasse d’un ours», selon la substitut du procureur. «Cette battue a eu lieu au moins pour partie dans la réserve domaniale du Mont Vallier (Ariège). Cette zone fait l’objet de restrictions du droit de chasse. Des infractions au Code de l’environnement liées à l’interdiction de chasse sur le lieu des faits sont susceptibles d’être relevées», a-t-elle précisé. La magistrate a ajouté que l’examen médical du chasseur avait révélé «des morsures à la cuisse gauche, au mollet et au tibia de la jambe droite, entraînant une fracture».

    Trois ours tués illégalement en 2020

    L’incident n’a pas manqué de rouvrir le débat sur la cohabitation entre les ours et l’homme. «C’est vraiment ce que l’on redoutait. Aujourd’hui, on voit bien que la cohabitation, c’est compliqué !», avait réagi la présidente (PS) du conseil départemental de l’Ariège, Christine Tequi. Un danger, selon elle, aggravé par «la présence accrue des ours, qui se reproduisent». Il y aurait actuellement une quarantaine de plantigrades sur ce secteur, a-t-elle précisé. Cet été, un incident avait déjà alimenté la polémique entre pro et anti-ours. Début août, un berger du village de Saint-Lary, en Ariège, avait été poursuivi par un ours.

    La France a engagé dans les années 1990 un programme de réintroduction de plantigrades venant de Slovénie alors que la population d’ours des Pyrénées était menacée d’extinction. La population actuelle est estimée à une soixantaine d’individus dans le massif pyrénéen, dont une quarantaine en Ariège, ce qui est insuffisant pour assurer la pérennité de l’espèce. En 2020, trois ours ont été tués illégalement dans les Pyrénées, deux en Espagne et un en France. Le gouvernement français s’est engagé à remplacer tout ours tué de la main de l’homme par des réintroductions, tandis que des éleveurs s’y opposent fermement.

     

     

    27/11/2021 : Accident de chasse : la balle était passée à 11cm de sa tête

    Un chasseur de 75 ans était entendu jeudi soir par le tribunal d’Albi. En décembre 2020, sa balle avait traversé la baie vitrée d’une maison et frôlé à 11cm près la tête de la propriétaire des lieux.

    À Saint-Grégoire, près d’Albi, une douzaine de chasseurs participent à une battue au sanglier ce 27 décembre 2020. L’un des hommes, âgé de 74 ans, vise un animal mais la balle n’atteint pas sa cible. Tirée en direction d’un lotissement, celle-ci va terminer sa course dans le mur intérieur d’une maison, après avoir traversé une baie vitrée. Les habitants de la demeure ont porté plainte. "J’ai vu la mort. Aujourd’hui, je prends conscience de la chance que j’ai eue", nous racontait la propriétaire de la maison au lendemain de cet accident. Alors qu’elle est au téléphone avec son petit-fils, la balle est passée à 11 cm seulement de sa tête d’après les expertises. Sa mère, âgée de 90 ans et tranquillement blottie au coin du feu, s’est jetée au sol en criant "c’est la guerre!".

    Moins d’un an après, le tribunal d’Albi a jugé jeudi tard dans la soirée le chasseur responsable. "Vous êtes un bon chasseur?", s’enquiert la présidente. "Je le crois". Cela fait 60 ans qu’il chasse, le sanglier uniquement. Alors comment expliquer ce tir qui termine sa course dans une maison d’habitation? A-t-il fait un tir fichant? Est-il vraiment resté à son poste? Le tribunal multiplie les questions pour en savoir plus. "Je suis sûr que j’ai fait un tir fichant", insiste le chasseur. Mais quoi qu’il en soit, fichant ou pas, il ne devait pas tirer face à une maison. Pour les gendarmes qui ont enquêté, l’hypothèse la plus probable est que son arme était pointée en direction de la baie vitrée.

    "Je n’ai plus chassé depuis"

    Depuis cet accident de chasse, ses six fusils lui ont été retirés. "Je n’ai plus chassé depuis, et je ne compte pas recommencer", avoue-t-il. La victime, elle, est toujours "terrorisée, traumatisée" après ces événements, dit son avocat Me Thibault Terrié. Elle est chez elle, tranquillement au téléphone, et manque de perdre la vie... Elle est toujours suivie psychologiquement. Le procureur entend "ce choc et ce traumatisme". "Quand on est chez soi, on est censé ne craindre rien ni personne". Et a fortiori pas une balle perdue... "Il a une arme qui peut tirer jusqu’à 4 kms, et il ne respecte pas les règles de sécurité. Il vient ternir l’image des chasseurs". Il demande 3 mois de prison avec sursis et 5 ans d’interdiction de détenir une arme.

    Pour Me Philippe Gilles, "rien n’affirme qu’il n’a pas fait un tir fichant". L’enquête a été insuffisante, insiste-t-il. Il invoque d’autres chasseurs, qui attestent que le prévenu est un "très bon tireur", qu’il n’a jamais créé d’incident.

    La décision sera rendue le 13 janvier prochain.

     

    28/11/2021 : Landes : un chasseur blessé au ventre par un tir de son coéquipier

    Samedi 27 novembre vers 14h30, un chasseur a été victime d'un coup de fusil de son coéquipier à Uza, dans le nord-ouest des Landes. Il a été légèrement blessé. L'affaire a été classée sans suite.

    C'est un bête concours de circonstance : ce samedi en début d'après-midi, un chasseur de 49 ans a été blessé par de la chevrotine à l'abdomen et à la cuisse. Il a été victime du tir de son coéquipier, un homme de 38 ans, qui ne lui était pas destiné mais qui a malencontreusement ricoché.

    La victime a été transportée au centre hospitalier de Dax où la chevrotine a pu être facilement retirée. Une enquête a été ouverte par le paquet de Dax, qui a classé l'affaire sans suite le soir-même : en effet selon ses investigations, le tir était régulier et respectait les règles de sécurité. Après analyse sanguine, le tireur n'était pas sous l'emprise de l'alcool. L'affaire relève donc de l'accident fortuit.

    Le chasseur blessé n'a pas décidé de porter plainte.

     

    28/11/2021 : Un chasseur tué par un autre lors d’une battue au sanglier en Dordogne

    Un chasseur de 70 ans a été tué, dimanche, par un tir d’un autre chasseur lors d’une battue au sanglier près de Bergerac.

    Un chasseur de 70 ans est mort, dimanche 28 novembre, lors d’une battue au sanglier en Dordogne. La victime a été « mortellement blessée » par un tir provenant d’un autre participant à cette battue, âgé de 60 ans, lorsque ce dernier ouvrait le feu « à deux reprises en direction d’un sanglier », a détaillé le vice-procureur de Bergerac Charles Charollois.

    Les faits se sont déroulés dimanche vers 10 h à Campsegret, à une quinzaine de kilomètres au nord de Bergerac.

    Enquête ouverte

    Une enquête ouverte pour « homicide involontaire sur une action de chasse », a été confiée à la gendarmerie et à l’Office français de la biodiversité (OFB), a ajouté Charles Charollois.

    L’auteur du coup de feu, en « état de choc » après le drame, sera auditionné les jours prochains par les enquêteurs. La piste de l’accident est à ce stade privilégiée, toujours selon le parquet.

    Les accidents mortels de chasse sont régulièrement utilisés par les opposants à la chasse pour demander son interdiction.

    Fin octobre, le candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot a proposé une interdiction de la chasse pendant le week-end et les vacances scolaires. Une idée « sur laquelle, on doit avoir un débat » avait ensuite estimé la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.

     

    28/11/2021 : Les anti-chasse à courre de Rambouillet dénoncent les pratiques de veneurs dans une vidéo filmée aux étangs de Pourras

    Dans une vidéo postée sur leur page Facebook, le collectif rambolitain pour l'abolition des chasses à courre et traditionnelles dénonce les pratiques "monstrueuses" de cette activité, loin de son image noble et naturelle.

    La vidéo date du 20 novembre dernier, lors d'une chasse à courre en bordure de la forêt de Rambouillet, zone récemment classée réserve naturelle, et qui englobe l'étang du Pourras. C'est là que des veneurs se sont acharnés sur un jeune cerf jusqu'à l'abattre à coups de fusils. La vidéo a été filmée par une association anti-chasse à courre, qui suit sur le terrain ces chasseurs pour rendre compte de leur pratique.

    Plusieurs heures de traque

    Particulièrement choquante, cette vidéo de trois minutes montre un daguet (jeune cerf) réussissant d'abord à semer les chiens, l'animal trouve refuge au milieu des étangs de Pourras. Mais il se fera finalement assaillir, les chiens montant sur son dos en le mordant violemment en meute.

    Le cerf finira par s’extraire des chiens mais alors qu'il tente de rejoindre l’autre rive, les veneurs du Rallye Bonnelles le coursent en barque, le blessent à distance de deux coups de fusils avant de l'achever à la dague. Un acharnement auquel ont assistés de très nombreux suiveurs, parfois rieurs, y compris des enfants. Les chasseurs sont ensuite repartis de cette zone naturelle protégée en... 4x4.

    "Des manquements à l'arrêté relatif à l'exercice de la vénerie", selon le PACCT

    Cette scène de torture s'est déroulée dans une réserve naturelle où certains espaces sont interdits aux promeneurs mais autorisés aux chasseurs. Selon un arrêté relative à la chasse à courre, les veneurs se déplacent soit à pied, soit à cheval. C'est pourquoi le collectif de citoyens dénonce l'utilisation de la barque par ces chasseurs ce 20 novembre. 

    "Aucune faute n'a été commise" rétorque-t-on du côté de la société de vénerie. "Une barque sans moteur, sur laquelle on est obligé de ramer, est autorisée. Le cerf était à l'eau car il était forcé donc nous avons utilisé cette barque pour aller le tuer". L'arme à feu est en effet autorisée pour "servir l'animal lorsqu'il est forcé". Dans ce cas-là uniquement, stipule l'arrêté.

    Un argument qui ne passe pas du côté de PACCT, "L'animal était en train de s'enfuir et n'était donc pas aux abois", estime Muriel Marasti, une des membres du collectif. "On dénonce la mauvaise foi permanente de ces chasseurs. Le cerf allait s'échapper, c'est évident. Les pratiques réelles de ces chasses à courre sont monstrueuses et bien loin de l'image noble, naturelle et bisounours qu'on leur colle volontiers. Ici, on l'a bien vu : la chasse à courre est devenue chasse au fusil"

    Si des manquements aux prescriptions de l'arrêté sont avérés. L'attestation de meute peut être suspendue ou retirée par le préfet.

    Les vidéos, armes de militance contre la "cruauté" de ces chasses

    La PACCT dénonce à la fois la "cruauté envers les animaux sauvages, et "l'indignité" envers les chiens et les chevaux qui chassent, "réduits à des animaux outils".

    L'association, qui existe depuis 2018, suit pour ce faire les chasseurs tout au long de journées de chasse. À l'aide de caméras, ils documentent et exposent aux yeux de tous leurs pratiques. Pour eux, cette activité n'est "ni naturelle, ni écologique, ni respectueuse". Evoquant des "maltraitances animales inouïes et inadmissibles au 21è siècle", ils revendiquent "l'abolition pure et simple de ces chasses ignobles"

    "Ce sont des idéologues animalistes complètement cinglés", rétorquait il y a quelques jours Antoine Gallon dans les pages de l'Echo Républicain. Pour le chargé de communication de la société de vénerie, "ces gens scénarisent les moments de chasse pour faire passer leur idéologie".   

    Avec un million de personnes détentrices du permis de chasse en France (dont 10 000 veneurs), la chasse revient quoi qu'il en soit au coeur du débat politique à cinq mois de l’élection présidentielle. Entre la volonté de Yannick Jadot d'interdire cette activité les week-ends et la montée au créneau de politiques de droite pour la défendre. Comme Gérard Larcher par exemple, président du Sénat et ancien maire de... Rambouillet.

     

    29/11/2021 : Survivaliste, chasseur, amateur d'armes : le profil du militaire belfortain arrêté en Normandie

    On en sait plus sur le caporal du 35e régiment d'Infanterie de Belfort arrêté en Normandie le 20 novembre, en possession de plusieurs armes. Déjà sanctionné par l'armée pour son soutien à la mouvance néonazie, ce chasseur survivaliste a aussi été mis en examen pour cruauté envers les animaux.

    Premiers détails sur le profil du militaire de Belfort arrêté en Normandie samedi 20 novembre. Ce caporal du 35e régiment d'Infanterie, âgé de 25 ans, a été interpellé samedi 20 novembre dans l'Eure avec un autre homme, en possession de plusieurs armes dans leur voiture. Une perquisition a permis de découvrir 130 armes, dont des armes de guerre, et des objets et document nazis dans un hangar. Cet homme avait déjà été sanctionné par l'armée pour sa proximité avec le milieu néonazi. Il a été mis en examen pour détention d'armes, mais aussi pour sévices et actes de cruauté envers des animaux.

    Un chasseur survivaliste collectionneur d'objets nazis

    Lors de leurs auditions, les deux hommes n'ont pas donné beaucoup de détails concernant les armes retrouvées dans le fameux hangar. Selon maître François Delacroix, avocat au barreau de l'Eure qui défend les prévenus, "il y avait aussi des armes détenues de manière tout à fait légale, parce que l'on a affaire à des gens qui ont l'air d'avoir des passions au travers du tir et de la chasse". Lors de son audition, le militaire s'est aussi présenté comme survivaliste.

    Concernant la proximité du militaire avec l'extrême-droite, l'avocat se veut plus mesuré. "Dans le dossier, il y a des éléments qui disent que, peut-être, ils ont été approchés par des gens qui ont des idées un peu d'extrême-droite", concède-t-il, mais selon lui, ce sont "des idées qu'ils ont rencontré, des questionnements qu'ils se sont posés, chacun par rapport à son histoire personnelle", mais qui ne démontrent pas "des intentions de passer à des actions qui pouvaient provenir de ces idées". Pour maître François Delacroix, les objets ornés de symboles nazis retrouvés dans le hangar "pourraient faire penser que l'on a affaire plutôt à des collectionneurs qu'à des gens qui se nourriraient d'une idéologie nazie". Les deux hommes ont interdiction de se rencontrer, de se déplacer hors de métropole et de détenir une arme.

     

    29/11/2021 : Chasse en forêt de Perseigne : « un chien est mort et des automobilistes ont été mis en danger »

    Au moins deux chiens de l’équipage Le Rallye de Perseigne, établi à Villaines-la-Carelle, dans la Sarthe, se sont perdus, samedi 27 novembre 2021, en pleine chasse à courre. L’un des deux est mort, percuté par une voiture. L’automobiliste qui a rendu le corps à son propriétaire témoigne.

    Une chienne de l’équipage de chasse à courre Le Rallye de Perseigne est morte, percutée par une voiture, samedi 27 novembre 2021 en forêt de Perseigne. Au moins deux chiens ...

     

    30/11/2021 : Quinquagénaire blessée par balle près de Lodève : l'auteur mis en examen pour tentative de meurtre

    Une femme d'une cinquantaine d'années a été grièvement blessée mardi 30 novembre par un tir de fusil de chasse à Lauroux, près de Lodève (Hérault). Son pronostic vital est toujours engagé. L'auteur des faits a été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire et placé en détention provisoire.

    L'auteur du coup de fusil sur une quinquagénaire mardi, à Lauroux, près de Lodève a été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire et placé en détention provisoire.

    Ce mardi 30 novembre vers 15h, la victime s'était rendue un peu plus tôt dans la propriété d'un habitant de la commune en compagnie de son mari pour déjeuner. Un repas avec consommation d'alcool qui dégénère. Une dispute éclate entre le mari de la victime et l'hôte des lieux. Une altercation au sujet d'une dette de 150 euros que doit la quinquagénaire au propriétaire des lieux. C'est ce dernier qui s'empare d'un fusil de chasse et blesse gravement la femme qui tentait de s'interposer entre lui et son mari.

    Une cinquantaine de plombs logée dans le corps

    Blessée à la hanche, elle a été dans un premier temps transportée en voiture par les trois convives présents. Face à la gravité de sa blessure, ils ont finalement décidé de s'arrêter sur une aire de covoiturage au niveau de Lodève-Nord et d'appeler les secours. La victime a ensuite été héliportée par le Samu 34 vers l'hôpital Lapeyronie. Son pronostic vital est toujours engagé ce jeudi, une cinquantaine de plombs étant logée dans son corps.

    Le mis en cause, âgé de 41 ans n'était pas titulaire d'une autorisation de détention d'arme.

     
     

    Une quinquagénaire a été sérieusement blessée près de Lodève (Hérault) par un tir de fusil de chasse. Accident ou tir volontaire, les circonstances du drame restent à établir.

    Une enquête a été ouverte par le parquet de Montpellier après le drame qui a failli coûter la vie à une femme d'une cinquantaine d'années, mardi 30 novembre à Lauroux, près de Lodève (Hérault). La quinquagénaire a été grièvement blessée suite à un tir de fusil de chasse.

    Les secours ont été alertés en milieu d'après-midi par trois personnes qui se trouvaient en compagnie de la victime. Après avoir tenté dans un premier temps de la conduire en voiture à l'hôpital, ils se sont finalement arrêtés sur une aire de covoiturage et ont fait appel au Samu 34. Un hélicoptère s'est rendu sur place et a pu évacuer la blessée vers l'hôpital Lapeyronie. La circulation a été coupée quelques minutes pendant l'intervention des secours.

    Accident ou tir volontaire, les circonstances du drame sont encore floues. Les gendarmes de Lodève vont tenter de retracer la chronologie des faits. Selon les premiers éléments, la victime se trouvait près d'une propriété lorsqu'elle a été touchée par un tir de fusil de chasse.

     

    02/12/2021 : Un homme de 82 ans tué dans un accident de chasse dans le Finistère. Le second en un mois en Bretagne

    France Bleu Breizh Izel rapporte qu'un homme de 82 ans est mort dans un accident de chasse, sur la commune de Tourc'h, dans le Finistère, ce jeudi 02 décembre. C'est le deuxième accident de chasse mortel dans la région ce mois-ci.

    Un homme de 82 ans est mort dans un accident de chasse à Tourc'h, dans le Finistère, ce jeudi 02 décembre en début d'après-midi, rapporte France Bleu Breizh Izel.

    "Il ne s'agit d'un accident de chasse mais d'un tir accidentel par des particuliers sur un terrain privé pour tuer des animaux domestiques" indique toutefois la préfecture. La victime était avec deux autres personnes sur un terrain privé. Un tir a touché le propriétaire du terrain, de l'autre côté d'un étang, indique la gendarmerie.

    Les pompiers sont intervenus sans pouvoir sauver la victime. C'est le deuxième accident mortel ce mois-ci en Bretagne, après la mort d'un automobiliste touché par une balle perdue alors qu'il roulait sur la RN 137.

     

    03/12/2021 : Dans l’Eure, huit infractions relevées après un contrôle des règles de sécurité à la chasse

    Durant le week-end des 27 et 28 novembre 2021, des contrôles ont été effectués par des inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité, dans l’ouest de l’Eure.

    Samedi 27 et dimanche 28 novembre 2021, 12 inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité ont sillonné l’ouest du département de l’Eure (Bernay, Beaumont-le-Roger, Rugles et Broglie) pour s’assurer du respect des règles de sécurité à la chasse instaurées dans le cadre du schéma départemental de gestion cynégétique. Cette opération avait pour objectif de sensibiliser, informer et sanctionner les pratiques répréhensibles et accidentogènes.

    Ainsi, 72 chasseurs ont été contrôlés et huit infractions relevées. Parmi celles-ci, le non-port d’effets de couleur vive pour la chasse du grand gibier, le port d’arme chargée sur la voie publique (qui s’est soldé par une contravention à 135 €), la non mise en place de panneau de signalisation et le non-respect des angles de 30º pour le tir du grand gibier.

    « L’accent a particulièrement été mis sur le respect des angles de tir et l’incitation à la matérialisation de ces angles lorsqu’elle était absente. En effet, leur non-respect est à l’origine de 36 % des accidents survenus lors de parties de chasse aux grands gibiers », explique le service départemental de l’OFB.

    Pas d’accident dans l’Eure

    Même si l’actualité a mis en lumière une série dramatique d’accidents mortels ces dernières semaines en France, les chiffres nationaux confirment la tendance baissière observée depuis près de vingt ans. Durant cette saison, 80 accidents de chasse, dont 7 mortels, ont été relevés par l’OFB. Par ailleurs, il n’y a pas eu d’accident recensé dans l’Eure l’an dernier.

    « L’OFB et le monde cynégétique restent activement mobilisés pour réduire l’accidentologie, notamment grâce à la formation pour l’examen du permis de chasser (des questions sur la sécurité sont éliminatoires), la formation continue des chasseurs et des actions de communication. Des opérations de contrôle similaires ont été menées dans les autres départements normands ces derniers week-ends dans le cadre d’une opération nationale. Des contrôles sont également réalisés tout au long de la saison de chasse », conclut l’OFB.

     

    08/12/2021 : Marseille - Braconnage : deux chasseurs d'espèces rares interpellés

    À la suite d'une procédure initiée par l'Office central de la biodiversité le 22 octobre dernier, ce sont deux chasseurs d'espèces rares qui ont été interpellés lundi. Ils sont soupçonnés d'avoir fait du braconnage sur la colline de l'Estaque (16e) à Marseille et d'avoir chassé à cette occasion des pinsons des arbres. Les deux "oiseaux" ont été entendus par les services de police. Ils se voient reprocher des faits de "braconnage d'espèces protégées".

    Des perquisitions ont été diligentées à leur domicile respectif. La première a permis de trouver sept oiseaux morts dans un congélateur et deux chardonnerets élégants, une espèce très recherchée et très prisée pour son chant, qui se revend très cher sur le marché parallèle.

    La seconde a débouché sur la découverte de deux oiseaux protégés vivants : un verdier d'Europe et une linotte mélodieuse, ainsi que du matériel de capture. Les permis de chasse des intéressés n'avaient pas fait l'objet d'une validation nouvelle et ils ne disposaient d'aucune assurance. L'enquête a été confiée à la Division Nord de la sécurité publique. Ils ont été déférés hier au parquet de Marseille.

     

    08/12/2021 : À Rouvray, dans l’Eure, un chasseur condamné pour des tirs dangereux

    Un chasseur septuagénaire, dont les tirs mal ajustés avaient causé une grosse frayeur à plusieurs personnes, a été condamné à une amende, mardi 7 décembre 2021, par le tribunal judiciaire d’Évreux.

    Ce 24 janvier 2021, à Rouvray, malgré la neige tombée en abondance et le sol gelé, certains ont décidé d’aller à la chasse au « gros ». Comme cet homme de 79 ans qui a visé un chevreuil en dépit des règles de sécurité et tiré sur un bâtiment agricole où des gens venaient paisiblement acheter des oeufs.

    L’hypothèse d’un second tireur

    Sanctionné au moment des faits par une amende de 135 €, émise par un agent de l’Office français de la biodiversité (OFB), cet habitant de Bois-Jérôme-Saint-Ouen était convoqué mardi devant le tribunal judiciaire d’Évreux. Il devait répondre de mise en danger d’autrui, plusieurs personnes ayant porté plainte. Si les faits ont été reconnus lors des auditions, durant lesquelles le septuagénaire a admis avoir tiré en direction d’un bâtiment agricole, il sert une tout autre version à la barre. Devant le tribunal, il avance l’hypothèse...d’un second tireur. Une thèse également défendue par son avocat. Me Michel Baron fait également remarquer que l’exploitation agricole se trouvait à 300 mètres et que la munition utilisée perdait de sa dangerosité à 150 mètres.

    « La peur de notre vie »

    Mais cette version a été mise à mal par l’agent de OFB. Celui-là même qui avait verbalisé le chasseur a fait la démonstration sur le papier qu’une balle de modèle Brenneke S, comme celle utilisée ce fameux jour, restait dangereuse jusqu’à 1 200 mètres. Les parties civiles ont pu confirmer qu’elles avaient senti le vent du boulet. « Nous étions venus acheter des oeufs avec ma mère âgée de 93 ans et ma grande fille, quand nous avons entendu deux boum et vu un impact », décrit l’une des victimes. Une autre partie civile, qui était ce jour-là, avec son fils de 12 ans témoigne  : « Nous avons eu la peur de notre vie. » L’avocat parisien des victimes réclame près de 4 000 € de dédommagement et rappelle que la chasse fait 400 morts par an.

    Le ministère public a requis une amende de 800 € ainsi que l’interdiction de détenir une arme durant deux ans. « Mon client chasse depuis l’âge de 15 ans, a plaidé Me Baron pour la défense. Il connaît le secteur depuis plus de vingt ans et n’a jamais été sanctionné pour la moindre erreur. »

    Il pourra méditer sur celle-ci : le tribunal a condamné le chasseur à 800 € d’amende. Et si son fusil Browning D25, qui lui avait été confiqué, lui a été restitué, il n’aura pas le droit de s’en servir avant dix-huit mois. Il devra, en outre, verser 800 € à chacune des parties civiles, ainsi que 300 € de frais d’avocat.

     

    09/12/2021 : Féminicides, suicides… les ravages des fusils de chasse

    Une fois la sortie en forêt terminée, les armes des chasseurs ne perdent pas leur dangerosité. Ces hommes, en majorité, peuvent les utiliser pour tuer leur femme ou se suicider. Reporterre a épluché la presse pour dresser le bilan 2020 et 2021 de ces morts.

    Alors que les blessés et les morts se multiplient, de plus en plus de voix s’élèvent dans la société civile pour restreindre la chasse. Celle-ci s’invite même dans les débats de la présidentielle [1]. Mais qu’en est-il des ravages causés par les armes des chasseurs une fois le gibier ramené à la maison ? « À Martigues, près de Marseille, un homme a tué sa femme avec un fusil avant de se suicider. » « Landes : trois corps découverts dans une habitation, les victimes tuées par une arme de chasse » « Il n’y a eu ni cri ni pleurs, juste la détonation : il tue sa femme à la carabine à Suresnes. » La presse quotidienne régionale est remplie de ces faits dits « divers », sans que l’on en saisisse l’ampleur.

    Difficile d’y voir clair en effet, tant les données sont éparpillées. Reporterre a donc épluché méthodiquement la presse et créé une base de données inédite recensant toutes les morts impliquant des armes de catégorie B et C pour les années 2020 et 2021.

    Le constat est net : les meurtriers sont quasi exclusivement des hommes, ces derniers tuent leur (ex-)compagne, et, souvent, se suicident ensuite.

    Dans le détail, Reporterre a identifié au moins 94 morts provoquées par des armes de chasse en 2020, et 95 en 2021. En 2020, nous avons comptabilisé 38 hommes tués, 27 femmes tuées, 26 suicides, deux accidents auto-infligés et un décès provoqué par l’intervention en riposte du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). En 2021 : 41 hommes tués, 24 femmes tuées, 27 suicides, et trois morts provoqués par une intervention du GIGN.

    Voici nos conclusions :

    1- Une violence masculine : ce sont des hommes qui tuent

    Le premier constat tient de l’évidence : les décès liés à des armes de chasse sont quasi exclusivement le fait d’hommes. Les femmes relèvent de l’exception. En 2020, seules deux femmes ont fait usage d’une arme à feu : la première dans un acte qui pourrait relever de l’autodéfense, la seconde dans un accident tragique. En 2021, un seul homicide provoqué par une femme a été relevé, dans le cadre d’une dispute violente et alcoolisée sur fond de séparation.

    Pour ce qui est des homicides commis par des hommes sur des hommes, les motifs sont trop variés pour déceler des tendances fortes : accidents de chasse, meurtre d’une connaissance, règlement de compte dans le crime organisé ou épisode de décompensation psychique…

    2- Un féminicide sur quatre provoqué par une arme de chasse

    Notre base de données met au jour un grand nombre de féminicides, suivis d’une tentative de suicide de la part du conjoint ou ex-conjoint. Dans la majorité des cas, l’acte est concomitant de la rupture conjugale. D’après le décompte du collectif Féminicides par conjoint ou ex-conjoint, un fusil de chasse a été utilisé dans au moins 27,54 % des 102 féminicides de 2020, et 25,44 % des 106 meurtres de 2021. Soit 1 féminicide sur 4 provoqué à l’aide d’une arme de chasse.

    La Délégation aux victimes (DAV) a recensé 41 décès par armes à feu en 2020 sur 125 homicides sur conjoint, dont 23 par des armes détenues légalement — sans que ne soit précisé s’il s’agit d’armes de chasse ou non.

    Globalement, environ 32 % des féminicides sont perpétrés à l’aide d’une arme à feu (dont des fusils de chasse donc). [2] Dans une étude, la médecin légiste Alexia Delbreil et le médecin et enseignant de criminologie clinique Jean-Louis Senon parlent d’« armes d’opportunités, que l’on retrouve fréquemment dans les foyers ». « Parmi les armes blanches, quasiment les trois quarts sont des couteaux de cuisine. De même, parmi les armes à feu, les fusils de chasse représentent 71 % des cas », écrivent-ils.

    « Le risque de meurtre d’une femme est cinq fois plus élevé dans un foyer pourvu d’une arme à feu », assurait le professeur Jean-Louis Terra, chef de service au centre hospitalier psychiatrique du Vinatier à Lyon, dans un article scientifique daté de 2003, et toujours d’actualité confirme son auteur à Reporterre.

    L’une des urgences donc est de réduire le nombre d’armes en circulation, et d’empêcher les hommes les plus violents à y avoir accès. En mai dernier, après le féminicide de Mérignac, en Gironde — le mari de Chahinez Daoud lui a tiré dessus au fusil de chasse avant de l’immoler par le feu — les associations féministes ont rappelé l’inaction gouvernementale en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. « Gérald Darmanin pourrait dès demain demander la confiscation immédiate de toutes les armes à feu de tous les hommes contre qui des femmes ont porté plainte pour violences conjugales. Ce serait quand même la base. Ce n’est pas systématiquement fait », a ainsi regretté Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des femmes, sur France Info.

    Précisons que les morts liées aux armes à feu ne concernent bien sûr pas uniquement les armes de chasse : celles maniées par les gendarmes ou les policiers en dehors de leurs heures de travail tuent, aussi. C’est pourquoi l’article 53 [3] de la loi Sécurité globale est une régression pour les droits des femmes. Celui-ci autorise les forces de l’ordre à porter leur arme hors service dans les établissements recevant du public — et donc, à les rapporter chez eux.

    3- Des suicides facilités par la possession d’une arme à feu

    Selon l’article du professeur Jean-Louis Terra, « les résultats des recherches épidémiologiques (cas/témoin) indiquent qu’il y a 4,7 fois plus de risques de suicide et 2,7 fois plus de risques d’homicide dans un foyer où il y a une arme à feu que dans celui où il n’y en a pas ». Selon ses calculs, « la présence d’une arme dans un domicile “tue” vingt-deux fois plus souvent quelqu’un du foyer qu’un agresseur extérieur ».

    Le chercheur remarque que « l’excès de risque de suicide est attribuable à la létalité considérable des armes à feu, qui est évaluée à 92 % ». Un taux de mortalité, auquel s’ajoute « la rapidité de la mise en œuvre [qui] ne donne pas de temps de réflexion pour stopper le processus suicidaire ».

    Il semblerait que les suicides par armes à feu soient beaucoup plus fréquents que ne le laissent penser les brèves de la presse quotidienne régionale. En 2014, le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc de l’Inserm) comptabilisait 1 594 décès provoqués par des armes à feu sur un an, dont 1 102 suicides. Ce mode de suicide toucherait particulièrement les personnes âgées : entre 2013 et 2015, 1 710 personnes âgées de plus de 65 ans se sont donné la mort par arme à feu selon le service statistique public du ministère des Solidarités et de la Santé.

    Une nouvelle comptabilisation a été demandée auprès du CépiDc, sans réponse à la publication de cet article.

    En France, les armes de chasse relèvent des catégories B (soumises à autorisation) et C (soumises à déclaration). Pour obtenir une vision précise des décès commis à l’aide d’armes dédiées à la chasse, Reporterre a élaboré sa propre base de données des faits divers impliquant ces armes pour les années 2021 et 2020. Seuls ont été pris en compte les cas où la présence d’un fusil a été constatée. Les armes non identifiées n’ont pas été retenues. Il s’agit d’une estimation minimale : de nombreux drames, en particulier les suicides, ne précisent pas le calibre utilisé.

    Nous avons également écarté les tentatives de meurtre à l’aide d’une arme de chasse et les (nombreux) accidents sous l’emprise de l’alcool pour nous concentrer sur les homicides. Nous n’avons également pas décompté les animaux, chats, chiens et chevaux, tués par des fusils de chasse — des faits toutefois si courants qu’ils méritent d’être mentionnés.

    Cette base de données est perfectible. Si vous souhaitez y apporter une contribution, vous pouvez écrire à deces.armes.de.chasse@gmail.com.

    Combien y a-t-il d’armes de chasse en circulation ? Le 24 novembre, le fichier informatisé des propriétaires et possesseurs d’armes (Agrippa) recensait 1,4 million d’armes de catégorie B et 4,03 millions de catégories C. Des armes détenues respectivement par 1,03 million de chasseurs et 228 221 licenciés de tir sportif. Mais le nombre réel de fusils en circulation serait beaucoup plus élevé que les chiffres officiels.

    5,43 millions d’armes de catégorie B et C minimum en circulation

    Selon le témoignage du président du syndicat des armuriers, recueilli par France Info, le fusil de chasse dit « à un coup par canon lisse » est « l’arme classique la plus répandue en France ». Or, les exemplaires de ce fusil acquis avant 2011 ne font pas l’objet d’un enregistrement ou d’une déclaration obligatoire. Près de deux millions de personnes pourraient posséder un de ces fusils non recensés selon le ministère de l’Intérieur.

    Sollicitée pour savoir combien d’homicides en France sont provoqués au moyen d’une arme à feu de catégorie B ou C, la Place Beauvau botte en touche. « Nos services ne recensent pas le nombre d’homicides commis par des armes à feu », explique-t-on à Reporterre. Étonnant, lorsque l’on sait que la Délégation aux victimes (DAV), sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, comptabilise, en tout cas, le nombre de femmes tuées par une arme à feu.

     

    08/12/2021 : Vendée : une balle traverse un salon, la relaxe plaidée pour cinq chasseurs

    La battue aux sangliers aurait pu tourner au drame à Talmont-Saint-Hilaire. Une peine d'amende et cinq relaxes ont été requises par le tribunal des Sables-d'Olonne. Explications.

    Six chasseurs étaient à la barre du tribunal correctionnel des Sables-d’Olonne le 7 décembre 2021, pour une battue aux sangliers qui avait failli très mal tourner fin décembre 2019.

    Une affaire qui suscite beaucoup d’interrogations. Lors de son examen en août dernier, le tribunal avait stoppé les interventions, demandant la présence de l’agent de l’office de la biodiversité, présent lors de la battue du vendredi 13 décembre 2019.

    Ce jour-là,  une battue est décidée. Les sangliers sont proches des maisons. Six chasseurs vont y participer, l’organisateur met tout en place « d’une façon précipitée ». Il ne donne pas les consignes de sécurité habituelles, il le reconnaît. Le président Nicolas Pautrat interroge :

    « Précipitation, pas de consignes, zone péri-urbaine, terrain en pente. Était-ce bien nécessaire ? ».

    Une première salve de tirs arrive, plusieurs impacts dans une maison, dont une qui traverse une baie vitrée pour se ficher dans la baie d’en face. Le propriétaire a échappé au pire. Il était allongé dans son canapé, regardant la télé. Paniqué, il rampe vers son téléphone pour appeler les gendarmes, se blessant légèrement avec les éclats de verre. Il sortira de sa maison en criant en direction des chasseurs « arrêtez, j’ai reçu des plombs ».

    Malgré tout, une seconde salve retentit. La présidente de l’audience précédente avait alors demandé pourquoi la chasse n’avait pas été arrêtée. Les chasseurs diront tour à tour que l’agent de l’Office français de la biodiversité (OFB) était là et qu’il aurait dû faire stopper la chasse. D’où la suspension de l’audience et son report au mardi 7 décembre 2021.

    Demande d’une analyse balistique

    Mardi après-midi, l’agent de l’OFB a donné des précisions. Il est arrivé sur les lieux après l’incident et en tout état de cause, « un participant peut faire arrêter la chasse, ce n’est pas réservé à l’OFB ». De plus, il confirme que c’est bien une balle qui est entrée dans la maison, pas des plombs. Il ne fait que confirmer son rapport en sa qualité d’officier de police judiciaire.

    Le problème est simple : qui a tiré ? C’est ce que veut savoir le procureur de la République Eric Bret qui constate :

    « Vous étiez six, l’organisateur n’était pas armé, deux avaient des fusils, trois des carabines à balles. Un n’est pas concerné, car il n’était pas dans la ligne de tir ».

    Et de vouloir une certitude : « Alors lequel de vous deux a tiré ? ». Les deux chasseurs en question affirment ne pas savoir, ils n’ont pas vu de maisons, il y avait un talus qui cachait les habitations.

    Me François-Hugues Cirier  demande des dommages et intérêts à hauteur de 10 000 euros pour le propriétaire et 7 500 euros pour son épouse : « Ils sont toujours dans l’angoisse et l’anxiété ». Il lance une suite possible : « Les armes ont été saisies, il suffirait d’un complément d’information avec une analyse balistique pour savoir qui a tiré. »

    Le procureur considère « que c’est l’organisateur qui est responsable de l’ensemble de la chasse ».

    Il propose au tribunal une peine d’amende dont une partie avec sursis et une suspension de son permis de chasse à quantifier par le tribunal. Pour les cinq autres chasseurs, bien que l’un soit l’auteur du tir, la relaxe est requise.

    Le délibéré sera rendu le 20 janvier.

     

    09/12/2021 : Un mystérieux charnier de sangliers découvert en forêt de Gravigny, dans l’Eure

    L’équivalent de 80 sangliers morts a été découvert dans un bosquet, en forêt de Gravigny, lundi 6 décembre 2021. Il y avait essentiellement des têtes, pour beaucoup mutilées.
    Les animaux ont vraisemblablement été tués par balle.

    Depuis dix-sept ans qu’il est à la Fédération départementale des chasseurs de l’Eure (FDC27), Nicolas Gavard-Gongallud, le directeur, n’avait « jamais vu ça ». Lundi 6 décembre 2021, ses services, contactés par la mairie de Gravigny, près d’Évreux, ont constaté la présence d’un mystérieux charnier de sangliers. Il y avait l’équivalent de 80 animaux. Les agents ont retrouvé plus de 70 têtes, un corps décapité, deux bêtes entières et huit demi-sangliers.

    À 300 mètres des habitations

    Ces restes d’animaux ont été déposés dans un bosquet, à l’orée de la forêt, entre les rues de la Libération et d’Huest. « À seulement 300 m des premières habitations », s’agace Didier Crétot, le maire de Gravigny, encore sonné par cette macabre trouvaille. Le premier magistrat a malheureusement l’habitude de voir la forêt de Gravigny servir de déchetterie à ciel ouvert. Mais là, un nouveau seuil a été franchi dans l’atrocité. La municipalité gravignaise a immédiatement contacté la Fédération des chasseurs de l’Eure qui, elle, a sollicité l’Office français de la biodiversité (OFB), en charge de l’enquête. Didier Crétot est allé déposer plainte au commissariat d’Évreux jeudi 9 décembre dans l’après-midi.

    « Atteinte à l’image de la chasse »

    Qui a bien pu tuer ces animaux ? Qui les a déposés à cet endroit ? Le mystère reste entier mais la Fédération des chasseurs, d’un côté, et l’Office français de la biodiversité, de l’autre, mènent leurs investigations. Si les agents de la FDC27 « n’ont pas vocation à enquêter, rappelle Nicolas Gavard-Gongallud, ils se renseignent. Nous sommes également en train d’éplucher tous les bilans de prélèvement pour voir s’il y a des incohérences. » Pour le directeur des chasseurs eurois, toute la lumière doit être faite sur cette affaire « inadmissible. C’est un comportement inacceptable qui porte non seulement atteinte au règlement sanitaire départemental mais aussi à l’image de la chasse », peste le directeur. Ce dernier compte d’ailleurs écrire à la procureure de la République d’Évreux pour signifier son intention de se porter partie civile.

    Des animaux de consommation

    Pour le moment, Nicolas Gavard-Gongallud n’exclut aucune hypothèse quant aux auteurs présumés de ce dépôt sauvage. Et elles sont nombreuses, d’autant plus que le charnier a été trouvé à proximité de la RN154, la 2x2 voies qui permet de traverser le département de l’Eure du nord au sud. Cela pourrait aussi bien être le résultat de « deux ou trois jours de chasse » ou de braconnage. «   Dans ce cas, soit le braconnier est très bon, soit il a fait ça sur plusieurs jours. Mais les restes étaient encore frais.   » D’autres pistes pourraient aussi être étudiées comme celle « d’un boucher qui s’est fait plaisir en achetant des sangliers pour faire des terrines pour les fêtes, et qui ne savait pas quoi faire des carcasses », imagine même Nicolas Gavard-Gongallud. Selon lui, la grande majorité des animaux trouvés étaient « calibrés. C’est-à-dire qu’ils devaient peser entre 30 et 40kg. Ce sont des animaux de consommation. »

    Selon les constatations effectuées par les agents de l’Office français de la biodiversité de l’Eure, « quelques animaux étaient mutilés au niveau du groin, peut-être pour y prélever les défenses et les grés. Ils ont été tués par balle, vraisemblablement tous le même jour », décrypte Luc Tison, chef du service départemental de l’OFB de l’Eure, pour qui ces faits sont d’une gravité extrême, notamment en termes sanitaires. « La peste porcine africaine se développe aux portes de la France », rappelle-t-il, convaincu que cette histoire suscitera aussi l’émoi des éleveurs et agriculteurs.

     

    10/12/2021 : Près de Pacy-sur-Eure. Le chasseur imprudent tire près d'une famille

    Le 24 janvier 2021, un chasseur avait tiré à un mètre d'une famille en voulant atteindre un chevreuil, près de Pacy-sur-Eure.

    L’affaire jugée par le tribunal judiciaire d’Évreux (Eure) mardi 7 décembre, 2021 aurait pu être dramatique : une balle tirée par un chasseur avait sifflé aux oreilles de quatre personnes d’une famille de Rouvray, près de Pacy-sur-Eure.

    Le 24 janvier 2021, le prévenu, un retraité de 79 ans domicilié à Bois-Jérôme-Saint-Ouen, alors président d’une société de chasse, traque un chevreuil. Alors que l’animal s’apprête à franchir la crête d’une colline, le chasseur tire à deux reprises. Une balle se fiche dans la terre recouverte de neige et l’autre traverse la paroi d’un bâtiment situé en contrebas de cette colline, après avoir traversé une voie de circulation.

    Dans cette bâtisse abritant un élevage de poules pondeuses se trouve la famille qui, entendant le projectile siffler à un mètre, se réfugie entre deux véhicules avec un enfant de 10 ans. Le chasseur est verbalisé par un garde du ministère de l’Environnement (OFB) avant même le dépôt des deux plaintes. Six mois de suspension du permis de chasse et saisie de trois armes de chasse sont alors sa première condamnation.

    Les preuves dans la neige

    Le septuagénaire déclare chasser depuis vingt-et-un ans dans ces lieux qu’il « connaît parfaitement ». Au moment du tir, il assure avoir vu le sommet du bâtiment agricole mais, la lisière du bois étant dépassée par l’animal, il pensait l’atteindre avant qu’il ne disparaisse. L’expertise balistique démontre que ce « tir horizontal à 199 m de la ville » était dangereux jusqu’à un kilomètre. « J’ai tiré deux fois, mais pas vers le bâtiment », se reprend le chasseur qui avait, dans un premier temps, tout reconnu de sa faute et du risque humain. Ils étaient une dizaine à traquer ce chevreuil, rappelle le prévenu qui espère semer le doute sur son entière responsabilité.

    400 morts par an

    Son comportement est inquiétant car il n’a pas conscience des risques pris avec son fusil, lui reproche l’avocat de la partie civile : « 400 morts par an dus à la chasse, n’est pas un chiffre négligeable ». Il plaide pour le préjudice moral du propriétaire du bâtiment agricole et sa mère qui ont eu la peur de leur vie. Le jugement leur accordera deux fois 800 € ainsi que 300 €. La procureure, Chloë Warlouzet, reconnaît qu’« il n’y a pas mort d’homme, mais une grave infraction commise trop près d’une voie routière ».

    La magistrate requiert une peine complémentaire d’amende et une interdiction de port d’armes de deux ans, en plus de la confiscation des fusils saisis.

    Le tribunal condamne le prévenu à verser une amende de 800 € et prononce à son encontre une interdiction de port d’armes de dix-huit mois.

     

    10/12/2021 : Lécluse. Condamné pour une histoire de braconnage, le conseiller fait débat

    Ce n’était pas à l’ordre du jour mais l’info a marqué le dernier conseil municipal : un élu est impliqué dans une affaire de braconnage. La maire le soutient tandis que l’opposition dénonce.

    La condamnation : un conseiller épinglé

    Le divorce était déjà bien consommé à Lécluse entre la majorité et l’opposition depuis la réélection de Nicole Descamps avec 51,37% des voix face à au groupe “Ensemble, préparons et vivons l’avenir” mené par Rudy Dillies, qui avait alors recueilli 48,62% des voix. Une élection serrée qui, depuis 2020, laisse place à des conseils municipaux des plus mouvementés entre les deux groupes. Un nouveau sujet de division est né début novembre quand un des membres de l’association des Sauvaginiers informe directement les membres de l’opposition que leur président, Teddy Legallais, vient d’être condamné pour braconnage. Le greffier du tribunal correctionnel d’Arras confirme : “M. Legallais a été condamné à un retrait du permis de chasse avec interdiction d’en solliciter la délivrance pendant 6 mois, à une amende de 300 euros et il a été ordonné la confiscation de son fusil”. Une condamnation qui pose question puisqu’elle touche le président d’une association de chasse à la hutte mais aussi le conseiller municipal délégué à l’application du droit de pêche.

    La maire soutient son conseiller

    C’est donc tout naturellement que Rudy Dillies, représentant de l’opposition, a interpellé la maire Nicole Descamps sur le sujet lors du dernier conseil municipal, le 23 novembre. Prise de cours, l’édile a répondu qu’il lui fallait un temps de réflexion avant de formuler une réponse claire à ce sujet. Cette réponse claire, elle est arrivée une petite semaine plus tard, sous forme de communiqué de presse. “Mardi 23 novembre dernier s’est tenu un conseil municipal dans des conditions indignes et délétères” commence-t-elle, reprochant à son opposant une attitude agressive et une atteinte au bon déroulement des débats au sein de l’équipe municipale. Selon elle, les faits reprochés à son conseiller Teddy Legallais ne relèvent pas du braconnage : “Teddy a été condamné, non pas pour avoir braconné en janvier 2020 sur le territoire d’Ecourt mais pour avoir transporté des oies à bec court, espèce protégée. Le véritable auteur des faits, c’est-à-dire celui qui a tiré sur les oiseaux protégés, s’est dénoncé spontanément”. La position de l’élue envers son conseiller est donc claire. Et la maire d’ajouter : “En tant qu’élu, il a sa place. Et si quelqu’un doit démissionner, ce n’est pas lui” avant de préciser que la condamnation dont Teddy Legallais fait l’objet ne le rend en rien inéligible. 

    L’opposition demande la démission du conseiller

    Si Nicole Descamps évoque la légitimité de Teddy Legallais en tant que conseiller municipal, c’est justement parce que l’opposition a demandé que ce dernier soit démis de ses fonctions, ou du moins de sa délégation à l’application des droits de pêche, suite à sa condamnation. Pour Rudy Dillies, les arguments de la maire ne passent pas : “Transporter des espèces protégées, cela s’appelle bien du braconnage. Nous prenons donc acte qu’elle décide de faire bloc et de protéger son conseiller braconnier”. Selon Rudy Dillies, Sylvie Villain et Nicolas Stievet, les 3 membres du groupe d’opposition, cette condamnation est incompatible avec les fonctions d’élu de la majorité. “Quelle crédibilité aura-t-elle, Nicole Descamps et son équipe, quand il faudra sanctionner une personne qui ne respectera pas un de vos arrêtés ?” insiste la tête de liste. Lui et son équipe estiment également que Teddy Legallais devrait être écarté de son poste de président de l’association des Sauvaginiers et qu’il est du devoir de la maire de faire autorité sur les associations de Lécluse. La réaction de l’édile n’a pas manqué de surprendre les 3 opposants qui expliquent avoir pourtant eu une discussion apaisée avec elle à l’issue du dernier conseil. “Elle semble prisonnière des membres les plus radicaux de sa majorité” s’inquiète R.Dillies.

    Que dit la loi en matière de braconnage ?

    Le braconnage désigne toute pratique de la chasse ou de la pêche ne respectant pas les règles inscrites dans le Code de l’Environnement. La chasse ou la pêche devient illégale dès lors que : elle a lieu en dehors des périodes qui lui sont réservées, les animaux se trouvent sur un domaine privé, les moyens utilisés ne sont pas autorisés, l’espèce chassée ou pêchée est protégée, il y a une revente illégale des prises issues de la chasse ou pêche de loisir, les chasseurs ne sont pas titulaires d’un permis quand il est nécessaire.

    Par ailleurs, le Code de l’Environnement interdit également la détention d’un animal appartenant à une espèce protégée et ce même si l’animal est blessé.

    Enfin, tout transport d’un animal issu du braconnage (capturé ou tué donc de manière illégale) peut relever du trafic illégal d’animaux.

    C’est en transportant un animal issu du braconnage que Teddy Legallais s’est rendu coupable d’une activité illégale, perdant ainsi son permis de chasse.

     

    11/12/2021 : À Fontaine-lès-Vervins, il tue son chien au fusil de chasse

    Au cours de la nuit de samedi à dimanche, sur fond d’alcool, un habitant de Fontaine-lès-Vervins a tué son chien, un american staffordshire, avec un fusil de chasse. Les faits se sont produits vers 4 heures. Dans des circonstances que devront éclaircir les gendarmes vervinois, deux chiens, dont son american staff, se battaient. Il serait parvenu à les séparer et aurait fait monter le staffordshire dans sa voiture après qu'il l'a mordu Garé dans un champ, il aurait alors tué son chien à l’intérieur du véhicule, maculé de sang, qu’il a abandonné sur place. Alertés, les militaires ont procédé à son interpellation, puis ont procédé à une perquisition à son domicile. Sur place, les forces de l’ordre ont retrouvé quatre fusils de chasse, dont celui qui avait été utilisé, et de la résine de cannabis. L’homme a été placé en garde à vue pour la détention de stupéfiant et sera auditionné ultérieurement sur l’acte de cruauté envers animal.

     

    12/12/2021 : Faits divers : contre un chien de chasse sur l’A 35

    Une voiture a heurté un chien ce samedi en début d’après-midi sur l’A 35 à hauteur de l’aire de la Plaine à Oberhergheim. Le chien se serait échappé d’une battue et aurait poursuivi un sanglier avant d’être percuté et tué sur l’autoroute peu avant 14 h 30. La conductrice qui a arrêté sa Chevrolet sur la bande d’arrêt d’urgence est indemne.

     

    13/12/2021 : Chasse à l’alouette interdite, la Fédération de chasse assignée devant le tribunal judiciaire d’Épinal.

    L’interdiction de la chasse aux alouettes n’est pas mentionnée sur le site de la Fédération de chasse des Vosges, c’est même une information contraire qui est communiquée. C’est pour cette raison que l’association Oiseaux nature a demandé une assignation devant le tribunal judiciaire apès une constatation par huissier.

    Pour l’association Oiseaux nature, la Fédération de chasse 88 a failli à sa mission de service public, en « passant sous silence volontairement ou par négligence mais aussi en laissant figurer de fausses informations sur son site internet ». Ce dernier mentionne en effet qu'au 13 décembre, la période de chasse aux alouettes est autorisée. 

    Nous avions fait part de cette interdiction de chasser les alouettes il y a quelques mois déjà suite à une décision prononcée en août dernier par le tribunal administratif de Nancy.

    Claude Maurice, membre de l'association Oiseaux nature, précise que « si le chasseur lit les arrêtés, il n'a pas connaissance de cette interdiction; s’il se fie uniquement au site internet de la fédération, non plus ».

    La date d’audience est fixée au 5 mai 2022, l’association « espère qu’il y aura une modification pour l’ouverture de la chasse l’année prochaine ».

    La Fédération de chasse des Vosges n’a pour l'heure pas souhaité s’exprimer sur le dossier, il est donc difficile de savoir si cette interdiction est respectée ou non sur le terrain.

     

    14/12/2021 : Normandie. Un chevreuil poursuivi par une meute jusque dans un bourg, les habitants choqués

    La scène a heurté les habitants et habitantes de Saint-Jean-le-Thomas, dans le Sud-Manche. Samedi 11 décembre 2021, un chevreuil a été tué par une meute de chiens de chasse dans le bourg de la commune.

    « Inadmissible ! » La colère d’Alain Bachelier est encore palpable depuis samedi 11 décembre 2021. Vers 11 h 30 ce jour-là, le maire de Saint-Jean-le-Thomas, dans la Manche, près de Granville, est appelé en urgence dans le bourg de sa commune par les gendarmes. Il y découvre des habitants, dont des enfants, choqués par une triste scène. « Cinq chiens de meute avaient poursuivi un chevreuil jusque dans le bourg, ils ont traversé les rues à toute vitesse avant de tuer l’animal. »

    Un témoin confirme : « Des enfants étaient là et certains pleuraient, ça m’a bouleversé. » La battue aux chiens courants avait été organisée par l’association locale de chasse, les chasseurs ont ensuite emporté la dépouille du chevreuil.

    « Pas de battue au fond des jardins »

    « Oui, c’était choquant de voir cette pauvre bête agoniser. C’est un animal noble, le chevreuil, poursuit Alain Bachelier. Il est inadmissible que cette scène se soit déroulée en plein cœur du bourg, à la sortie des commerces, devant des enfants. J’ai fait dresser un constat par la gendarmerie. »

    Pour Alain Bachelier, rien ne justifiait une battue de cette ampleur. « L’espace dans les bois alentour ne justifiait pas qu’il y ait autant de chiens, car outre les cinq bêtes impliquées dans la mise à mort du chevreuil, d’autres étaient présentes. Je ne veux pas faire le procès des chasseurs, mais cet incident ne doit pas se reproduire et une battue n’a pas sa place à proximité des maisons ou au fond des jardins. »

     

    15/12/2021 : La battue s'achève dans le bourg, le maire dépose une main courante

    C'est une scène qui a choqué les promeneurs présents dans le bourg de Saint-Jean-Le-Thomas le week-end dernier : un chevreuil poursuivi par des chiens de chasse est venu mourir en pleine zone urbanisée. Le maire de la commune a déposé une main courante en début de semaine à la gendarmerie.

    "La mort de ce chevreuil harcelé par les chiens, au milieu des enfants et des badauds, ça a quelque chose d'insupportable". Quelques jours après les faits intervenus samedi 11 décembre, le maire de Saint-Jean-Le-Thomas, Alain Bachelier reste marqué par ce qu'il a vu.

    "Je ne fais pas le procès de la chasse, mais il ne faut pas faire n'importe quoi."

    Alors qu'une partie de chasse menée par une vingtaine de chasseurs et leurs chiens se déroulait dans les bois qui surplombent la cité balnéaire de Saint-Jean-Le-Thomas, l'un des participants a ouvert le feu sur un chevreuil. Blessé, l'animal a pris la fuite immédiatement poursuivi par plusieurs chiens. Le chevreuil a finalement terminé sa course, épuisé, en plein coeur du bourg, à proximité de la bibliothèque, toujours harcelé par les chiens. C'est là qu'il est mort, sous les yeux des passants. Pour Alain Bachelier, "il y a une forme d'immoralité à organiser une chasse avec une battue à proximité d'une zone urbanisée. Je ne fais pas le procès de la chasse, mais il ne faut pas faire n'importe quoi". C'est la raison pour laquelle l'élu qui a fait constater les faits par les gendarmes samedi, a déposé une main courante dès lundi matin.

    La notion de "dépeçage" réfutée par les chasseurs

    Du côté de la société de chasse Saint-Hubert, de Jullouville, à l'origine de la battue, son président Guy Jouxtel regrette ce qu'il qualifie de "circonstances malheureuses" mais assure que "les chiens ne représentaient aucun danger pour l'homme. La preuve, ils ont été récupérés et attachés à des poteaux par des passants le temps que nous venions les récupérer". Quant à la notion de "dépeçage" utilisée pour qualifier le  comportement des chiens une fois sur le cadavre du chevreuil, le chasseur refuse catégoriquement ce terme. "Je pense que le chevreuil était déjà mort lorsque les chiens sont arrivés sur lui et comme ils le font souvent, _ils ont tiré sur le poil, mais il n'y avait pas de sang_, ni de plaies. Ce terme n'est pas du tout adapté"

    Guy Jouxtel comprend cependant l'émotion suscitée par cette scène et indique qu'à l'avenir, cet incident pourrait amener les membres de la société de chasse à revoir leur façon de pratiquer les battues dans ce secteur, en évitant de laisser les chiens courser les animaux blessés.

    "Sauf à dire que la légalité est immorale, je ne permets pas au maire de me juger. Il ne peut se prévaloir d'être mon directeur de conscience."

    En revanche, le président de la société de chasse dénonce les propos du maire parlant "d'immoralité à organiser une chasse à proximité d'une zone urbanisée". En réponse, Guy Jouxtel estime que "le maire met en cause et porte un jugement de valeur sur ma moralité. En tant qu'organisateur de la chasse, j'ai agi dans la légalité. _Sauf à dire que la légalité est immorale, je ne permets pas au maire de me juger. Il ne peut se prévaloir d'être mon directeur de conscience_". Et le président de la société de chasse de conclure qu'il réfléchit à la suite à donner à ces propos.

     

    16/12/2021 : LATHUILE | Rocco, abattu d’une balle en pleine forêt

    Ce mardi 14 décembre 2021, le cadavre du chien de race berger suisse disparu 2 jours auparavant a été retrouvé par un promeneur. L’animal a été tué par balle et son collier GPS a disparu.

    Que s’est-il passé le dimanche 12 décembre 2021 dernier dans le petit village de Lathuile ? La question se pose après la macabre découverte et les circonstances de cette dernière.

    Tout commence vers 10h ce dimanche quand Rocco part se balader dans la montagne du Taillefer : « J’habite la commune depuis 4 mois et mon animal avait pris l’habitude d’aller se balader seul dans le secteur du gite de Pontgibeau, du chemin de la mine et du réservoir d’eau potable. C’est vrai que les chiens en divagation sont interdits mais il avait l’habitude d’aller en forêt seul. C’est un pisteur, et il revenait toujours à la maison » témoigne Laurence C., maîtresse de Rocco.

    « Rocco, mon gentil chien plein de vie et d'énergie, a été tué volontairement par un chasseur dimanche. »

    « Depuis chez moi, j’ai entendu une meute de chien et un coup de feu dans la matinée. J’ai eu un mauvais présentiment à propos de Rocco. J’avais équipé le collier de mon chien d’un traceurs GPS, j’ai vu sur mon téléphone qu’il se trouvait au-dessus de la ferme de Pontgibeau et sa trace se déplaçait. Vers 17h, j’ai commencé à m’inquiéter plus sérieusement, je voyais qu’il ne bougeait plus et la nuit commençait à tomber. J’ai essayé de le chercher et de l’appeler mais la neige et la nuit n’ont pas permis de le rechercher longtemps. »

    Grâce à un appel lancé sur les réseaux sociaux, C’est Fabrice Gouverd, habitant de la commune, qui partira à la recherche de l’animal perdu, aidé de son chien. Contacté par nos soins, l’homme nous raconte la macabre découverte de mardi dernier : « Je suis monté par la ligne à haute tension. Le secteur était vraiment très escarpé. C’est mon chien qui a senti le sang et trouvé la dépouille de Rocco. L’animal gisait dans un fourré, au bout d’une trace de sang d’une dizaine de mètres. Il est possible qu’il ait été trainé là pour cacher sa dépouille, d’autant qu’après avoir constaté un trou de balle dans le côté du thorax qui était immédiatement visible, j’ai retourné sa dépouille et l’autre flanc de l’animal était déchiquetée par le coup de feu qui a, à coup sûr, été fatale à Rocco. La clochette de son collier était à côté de sa dépouille, mais son collier et le capteur GPS n’était pas là. Il a forcément été retiré par quelqu’un. Et avec son poil blanc et sa clochette, on ne peut confondre ce chien avec du gibier. » Pour l’homme, l’acte délibéré ne fait aucun doute.

    « Tu vas te faire shooter ton chien ! »

    Laurence C., effondrée par l’émotion consécutive à la perte de son animal de compagnie, reconnait volontier que son chien n’avait pas à divaguer seul : « On m’a prévenue ! On m’avait dit : ça les gonfle vite les chasseurs les chiens seuls en forêt. Ici, ils les tirent les chiens car ça désorganise la chasse. Tu va te faire shooter ton chien ! » La maîtresse de Rocco a renoncé à porter plainte, il aurait fallu engager 200 euros dans un certificat du vétérinaire pour la déposer. Et les gendarmes se seraient montrés pessimistes quant à un éventuel succès de l’enquête.

    Hervé Bourne, maire de Lathuile n’entends pas en rester là.

    Nous avons contacté l’édile du village : « Je n’étais pas au courant de cette récente affaire. C’est choquant. Je condamne cet acte et je ne vais en rester là. Il y a eu une affaire l’an dernier où un chien a été blessé à la patte à la suite d’un accident de chasse. J’ai demandé à Michel Durier, Président de l’ACCA de Lathuile (association de chasse NDLR) de sanctionner le chasseur à l’origine de l’accident. Il s’agissait d’un invité et il à été interdit de chasse sur la commune. Dans l’affaire de Rocco, je vais me rapprocher de l’ACCA pour savoir ce qu’il en est. »

    « Il n’y avait pas d’acte de chasse à cet endroit dimanche ! »

    Contacté par nos soins, Michel Durier, Président de l’ACCA de Lathuile est formel : « Il n’y avait pas d’acte de chasse ce dimanche dans ce secteur. Y’a quatre gars qui ont chassé mais dans le secteur de Chaparon et de la carrière. Il n’y avait personne de l’association dans ce secteur ou en tout cas je ne suis pas au courant, je ne suis pas derrière chaque chasseur. Sachez que dans notre secteur de chasse, nous avons trouver la dépouille d’un chevreuil tué par un chien. Pas un loup, pas un lynx, un chien, cela a été établi. Si le maire et d’autres faisait leur boulot, on aurait moins de chien en divagation. Mais pour finir, je ne vois pas un de mes chasseurs de Lathuile tirer délibérément sur un chien. Les chasseurs ont des chiens. »

    Un point de vue partagé par des chasseurs qui nous ont contacté pendant la réalisation de notre enquête. Des chasseurs qui condamnent unanimement l’acte : « qui ne doit pas être assimilé à la chasse ou aux chasseurs. C’est un règlement de compte et pas un accident de chasse. Les chasseurs ont des chiens, ils ne feraient pas une chose pareille. »

     

    17/12/2021 : Manche : des gardes-chasse menacés lors de contrôles, la fédération lance un rappel à l'ordre

    La Fédération des chasseurs de la Manche rapporte que des gardes-chasse ont récemment été agressés verbalement lors de contrôles. Elle en appelle au civisme de chacun.

    Dans sa dernière newsletter, la fédération départementale des chasseurs de la Manche rapporte des faits d’agressions à l’encontre de trois gardes, en 15 jours.

    « A la demande de ses adhérents, la fédération s’est dotée d’un service de police, composé d’agents de développement, en CDI ou en CDD », rappelle la fédération.

    Ces agents sont assermentés pour des missions de contrôle et de police, notamment le respect des consignes de sécurité, et ce pour tous les territoires du département. Ils sont chargés d'une mission de service public.

    « Les chasseurs doivent être irréprochables »

    Selon la fédération, « dernièrement, des chasseurs, parfois responsables de société, se sont montrés particulièrement irrespectueux voire menaçants » envers ces gardes, dans la partie sud du département.

    La fédération tient donc à alerter sur ces faits, dans un contexte où la chasse est de plus en plus critiquée.

    Les chasseurs doivent avoir des comportements irréprochables et exemplaires. En tant que chasseur ou organisateur de chasse, vous êtes responsable du respect des règles de sécurité et de votre comportement et de celui de vos chasseurs, vous pourriez également être inquiété en cas d'infraction ou incident.

    Rappel à l’ordre

    Pour le moment, la fédération des chasseurs se contente d’un avertissement, d’un rappel à l’ordre.

    En cas d'insultes ou de menaces proférées à l'encontre des personnels de la fédération, une plainte sera déposée avec constitution de partie civile.

    « Mis à part ces trois personnes indélicates, 3 000 contrôles se sont déroulés sans problème depuis l’ouverture », précise la fédération, qui appelle « au respect » des personnes et de la fonction.

     

    18/12/2021 : Gironde : un homme blessé dans un accident de chasse

    Un homme qui chassait avec des amis sur un terrain privé à Beychac-et-Caillau, a été blessé par un éclat de balle qui a ricoché, vendredi 17 décembre, en fin d’après-midi

    Un homme âgé de 22 ans a été blessé dans un accident de chasse, vendredi 17 décembre, à Beychac-et-Caillau. Les secours ont été alertés en fin d’après-midi, vers 18 heures.

    D’après les investigations des gendarmes, la victime chassait avec deux amis sur un terrain privé et a été blessée au niveau de l’épaule par un éclat de balle qui a ricoché. Le jeune homme a été transporté à l’hôpital Pellegrin, à Bordeaux. Ses jours ne sont pas en danger.

    Selon les premiers éléments de l’enquête, confiée aux gendarmes de Carbon-Blanc, les trois chasseurs étaient en règle, munis de permis de chasse, d’armes conformes à la réglementation et d’une autorisation pour chasser sur le terrain où s’est déroulé l’accident.

     
     
    Un chasseur gardois, après une chute de cinq mètres, a du être hélitreuillé.
    Les sapeurs pompiers du Gard sont intervenus ce samedi midi, pour un chasseur, à Cros près de Monoblet. L'homme a fait une chute d'une falaise d'environ cinq mètres de haut dans une zone boisée et très difficile d'accès. Blessé gravement, il a été pris en compte par les sapeurs pompiers de Saint Hippolyte-du-Fort. Il a du être déplacé dans une civière vers une zone moins escarpée par une équipe GRIMP, puis hélitreuillé à l'aide de l'hélicoptère de la Sécurité Civile.
     
     
     
    Plusieurs associations de protection de la nature doivent se rassembler ce dimanche matin chez un habitant de Grospierres à côté de Vallon-Pont-d'Arc. Un soutien pour Ali qui est excédé par le comportement de certains chasseurs et a porté plainte pour menace de mort.

    Ali est excédé. Il habite seul une maison à l'écart du village de Grospierres. Une maison sur un site un peu isolé au milieu de la nature. Et c'est qu'il voulait. Mais la saison de chasse devient pour lui un enfer. 

    Il se sent encerclé par les chasseurs et a peur de sortir de chez lui. Selon Ali, les chasseurs ne respectent pas la règle des 150 mètres. Toute action de chasse est interdite dans un périmètre de 150 mètres autour d'une maison. Or les chasseurs s'approchent très près de sa maison.

    "Le week-end dernier j'ai retrouvé un chien de chasse dans ma cuisine. Ali, un habitant de Grospierres."

    Mais la peur est montée d'un cran en septembre dernier lorsque des chasseurs ont tiré sur sa maison. Il y a sur un mur des traces de petits plombs. Et puis la semaine dernière, un chasseur lui a dit qu'une équipe allait s'occuper de lui. Il a porté plainte pour menace de mort. 

    Les gendarmes enquêtent pour savoir dans quelles conditions ces menaces de mort ont été proférées. Ils ont réuni jeudi dernier Ali, le président de l'association de chasse et la maire de Grospierres pour tenter de trouver une solution. Le président de l'association de chasse a expliqué qu'il allait demander aux chasseurs de respecter les distances autour de la maison d'Ali.     

    Des associations de protection de la nature qui voulaient manifester ce dimanche devant la mairie ont finalement décidé de se rassembler dans la matinée chez Ali en signe de soutien.

     

    19/12/2021 : La voiture d'une automobiliste de Dordogne touchée par une balle de chasseur

    Une enquête est ouverte après un accident matériel de chasse ce dimanche matin. Une balle de chasseur a touché une voiture sur la commune de Saint Félix de Reilhac, entre Périgueux et Le Bugue.

    La balle a touché le phare arrière de la voiture, qui était en train de circuler sur la départementale, sur la commune de Saint Félix de Reilhac, entre Périgueux et Le Bugue. En fin de matinée ce dimanche, une automobiliste, une gendarme qui n'était pas en service, a entendu un grand bruit. En sortant de son véhicule, elle a réalisé qu'une balle de chasseur avait atteint sa voiture. La victime, très choquée d'après le parquet de Bergerac, a appelé la gendarmerie. Une enquête pour mise en danger de la vie d'autrui et violation des règles de chasse a été ouverte par le parquet de Bergerac et confiée à la gendarmerie du Bugue et à l'Office français de la biodiversité. 

    L'automobiliste très choquée, d'après le parquet

    Le tireur a été identifié. Il s'agit d'un chasseur qui participait à une batture aux sangliers. Il n'a pas encore été entendu par les enquêteurs. Il reconnait être l'auteur du tir, d'après le parquet. Des premières constatations ont été réalisées sur place. La balle a été extraite de la voiture, il s'agira maintenant d'analyser si c'est une balle entière ou un fragment de balle qui a touché le véhicule.

    Une enquête confiée aux gendarmes et à l'Office français de la biodiversité

    Une reconstitution aura également lieu dans les prochains jours. L'enquête devra notamment déterminer si les conditions de sécurité étaient respectées : la balle a-t-elle été tirée en direction de la route ou a-t-elle été déplacée par un ricochet ?

     

    19/12/2021 : LES SALLES-DU-GARDON Un jeune homme de 20 ans blessé après une chute lors d’une partie de chasse

    Le jeune homme souffrant d'une luxation du genou a été pris en charge par les secours. 

    L'accident s'est produit ce dimanche 19 décembre, vers 12h30, dans une zone forestière difficile d'accès aux Salles-du-Gardon. Un jeune homme de 20 ans a fait une chute lors d'une partie de chasse. Prise en charge par les sapeurs pompiers, la victime souffre d'une luxation à un de ses genoux. Elle a été transportée vers le centre hospitalier d'Alès par un hélicoptère de la Sécurité civile.

     

    20/12/2021 : Côtes-d'Armor: il voit un sanglier poursuivi par une vingtaine de chiens faire irruption dans son salon

    L'incident s'est déroulé dans la commune de Languédias ce samedi. Le sanglier a fait irruption en brisant une baie vitrée, alors que l'animal était poursuivi par une vingtaine de chiens.

    Artur Mendès Dos Santos ne s'attendait certainement pas à assister à cette scène ce samedi après-midi. Le quadragénaire, habitant une maison située dans le bourg de Languédias, non loin de Dinan (Côtes-d'Armor), a été surpris par l'arrivée en trombe d'un sanglier chez lui, rapporte le quotidien régional Ouest-France. L'animal fuyait une chasse qui le visait.

    Le sanglier a brisé une baie vitrée pour rentrer dans la maison, se blessant par la même occasion au groin. Paniqué, le mammifère d'environ 80 kg a foncé dans les différentes pièces de la maison, semant la pagaille. Le propriétaire des lieux a pu quant à lui se retrancher à l'extérieur.

    "C'était comme une scène de crime", décrit Guillaume Cadol, secrétaire de l'association communale de chasse à nos confrères de Ouest-France.

    La structure locale organisait ce jour-là une battue. Une vingtaine de chiens ont à leur tour pénétré les lieux. Le sanglier, pris en tenaille dans le salon, a pu être mis à l'extérieur par l'un des quatre chasseurs ayant pris part à cette battue.

    Un panneau de bois en guise de compensation

    Selon Guillaume Cadol, "deux chiens et le chasseur ont été blessés légèrement". Pour Artur Mendès Dos Santos, les dégâts matériels dans la maison qu'il mettait lui-même sur pied depuis deux ans sont importants. Il se réjouit toutefois que le sanglier n'ait pas fait irruption dans une maison habitée par des enfants.

    Les chasseurs ont finalement prêté main-forte au propriétaire pour nettoyer sa maison, installant un large panneau de bois sur sa baie vitrée brisée. Pour eux, il s'agit avant tout d'une question de régulation.

    "Malheureusement, on est appelé à voir d’autres situations identiques, surtout à cause des endroits où l'on n’a pas le droit de chasser et de la prolifération des animaux"​, déplore Guillaume Cadol auprès de Ouest-France.

    Le sanglier s'est quant à lui enfui.

     

     

    20/12/2021 : Enquête inédite : élevage et abattage de cerfs en France. Aucun répit pour les animaux sauvages

    De l’automne au printemps, chaque année pendant la saison d’ouverture de la chasse, les animaux considérés comme du gibier apparaissent au menu des restaurants. Les étals se remplissent alors de terrines de sanglier ou de filets de cerf pour les fêtes de fin d’année. Donc en France, on élève des animaux sauvages. Puis on les relâche pour la chasse… ou bien on les envoie à l'abattoir. La législation, elle, soit s’en désintéresse, soit prévoit des dérogations pour autoriser l’inacceptable. Nous révélons aujourd’hui des images jamais vues : la vie et les derniers instants des jeunes cerfs d’un élevage, tout ce qu’il y a de plus officiel.

    Comme tout le monde en France le sait, les cerfs sont des animaux sauvages qui vivent librement (mais pas sereinement) dans les forêts du pays. Les chasseurs prennent un malin plaisir à les tuer en prétendant que leur « gestion » leur impute. Ce que l’on connaît moins, ce sont les élevages d’animaux sauvages. D’aucuns vendent « leurs » animaux à des sociétés de chasse, qui les relâchent et redorent leur image aux yeux des naïfs, en donnant l’impression de gérer la faune et la nature. C’est le cas des élevages de faisans et de perdrix par exemple, dont nous avons exposé le calvaire. D’autres sont souvent aussi propriétaires de parcs fermés, comme nous l’avons montré dans notre enquête sur les chasses en enclos, et monnayent à prix d’or cette barbarie organisée. Mais ces élevages peuvent aussi vendre leurs animaux à l’industrie agroalimentaire pour finir sur les tables des fêtes de fin d’année de nos concitoyens.

    Combien existe-t-il d’élevages de ce type dans notre pays ? Voici, avec des images jamais vues, le sort terrible de ces animaux que rien quasiment ne protège.

    Les élevages d’animaux sauvages : un scandale de plus dans le monde de la chasse et de l’agroalimentaire français

    Les animaux sauvages, libres comme captifs, ont peu ou pas de droits en France ! Puisque les maltraitances subies par les animaux sauvages libres ne sont pas délictuelles (ce renard mutilé en est un exemple parlant), ils peuvent donc tout subir, puisque tout est exception, tout est dérogation. Mais si ce sont les mêmes animaux, leur nature, elle, ne change pas. Notre enquête révèle l’abandon législatif abyssal auquel sont livrés les animaux considérés comme du gibier, y compris, donc, ceux qui naissent dans un élevage et ne sont pas destinés à la chasse.
    « Les images que nous publions sont un témoignage de l’abandon par les politiques des animaux sauvages dans notre pays. Voici la réalité des animaux sauvages. Libres, ils sont traqués sans fin. Captifs, ils sont massacrés sans exception. Il est urgent de faire fermer les élevages d’animaux sauvages en France. »
    Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice
     

    À l’élevage Apicerf, des cerfs tout sauf « happy »...

    Chez Apicerf, rien ne se perd. Sur le marché, l’éleveur vend aussi les bois des daguets, qui sont de jeunes cerfs abattus à dix-huit mois à peine. Et que l’exploitation soit intensive ou non, mourir à un an et demi, en n’ayant jamais été libre, personne ne peut dire que c’est une vie digne d’être vécue !

    ... avec la mort comme unique porte de sortie

    Ils sont envoyés à l’abattoir du Grand Autunois Morvan en pleine nuit, et mis à mort non pas sur la chaîne, mais directement dans le camion. Une fois celui-ci garé à l’entrée de l’abattoir, serrés les uns contre les autres, ils tentent de s’éloigner du bouvier qui fait son entrée dans l’espace où ils sont confinés. Armé d’un pistolet d’abattage, qu’il recharge entre chaque animal, il profère des remarques tant humiliantes qu’absurdes vis-à-vis de ses victimes, qui s’effondrent les unes sur les autres. Le dernier tentera vainement d’effectuer un demi-tour, mais ses sabots butant sur les corps, et pris au piège, il finira comme ses congénères. « Celui-là, il me regarde mal », « Yes ! » ... À chaque coup asséné, la chute. Visible et audible à l’extérieur du camion qui répercute ce qui se joue à l’intérieur.

    Comme tout étourdissement, le procédé est approximatif et plusieurs cerfs reprennent conscience en pleine agonie, étouffés ou écrasés sous les corps. Le personnel de l’abattoir va alors les laisser entassés à l’arrière du camion, un temps interminable pour les mourants, avant d’en traîner certains au sol, maculant de sang leur itinéraire, et de suspendre les autres à des crochets qui les emmèneront à l’intérieur...

    Nous demandons que cet abattoir soit fermé d’urgence et, à défaut, l’arrêt de l’abattage des cervidés qui s’y effectue car cet établissement n’est clairement pas adapté ! Nous déposons plainte pour actes de cruauté et mauvais traitements commis par un exploitant notamment, en plus des autres infractions sanitaires. Signez notre pétition pour fermer les élevages d’animaux sauvages !

    Nous avons aussi besoin de vous pour poursuivre nos investigations et lever le voile sur l’étendue de cette souffrance. De nombreuses autres exploitations du même genre sévissent. Il faut enquêter. Soutenez notre action pour que les animaux sauvages soient enfin protégés dans notre pays.

     

    21/12/2021 : Une jeune chienne abattue à coup de fusil de chasse dans une propriété privée de Dordogne

    A Lamonzie-Saint-Martin dans le Bergeracois, une plainte a été déposée après la découverte dimanche du corps d'une chienne de trois ans criblé de plomb. Ses propriétaires pensent que l'animal a été abattu par des chasseurs.

    Qui a tué Oxana? A Lamonzie-Saint-Martin en Dordogne, une famille cherche à comprendre qui et pour quelle raison leur chienne de trois ans a été abattue de plusieurs coups de fusil samedi 18 décembre. Le berger allemand a été retrouvé par son propriétaire le dimanche matin à 200 mètres de leur maison. "Devant la tête du chien, il y avait une cartouche de calibre 12, plomb numéro 4" témoigne Jean-Jacques Borsatto, propriétaire du chien et lui-même lieutenant de louvèterie. 

    Une plainte a été déposée

    La famille qui possède une propriété d'une douzaine d'hectares a commencé à s'inquiéter le samedi après-midi quand la chienne, qui selon eux ne partait jamais, a disparu. Et ce n'est que le lendemain que le pauvre animal a été retrouvé mort. "Mon épouse, mes petites filles, ma fille et mon gendre ont été très choqués" raconte Jean-Jacques Borsatto, qui est également adjoint au maire de Lamonzie-Saint-Martin. Lui même chasseur, l'élu a du mal à comprendre ce comportement. "Le monde des chasseurs est très critiqué regrette-t-il, et malheureusement des chasseurs indélicats portent un peu plus la culpabilité de n'importe quoi sur ceux qui chassent légalement et dans le respect de la loi". Une plainte a été déposée à la gendarmerie.

     
     
    Un habitant de Marpiré (Ille-et-Vilaine) a été jugé ce mercredi 22 décembre 2021 pour avoir chassé pendant des années avec un permis "frauduleux" et sans assurance.

    Un homme de 75 ans habitant Marpiré, près de Vitré, a été jugé ce mercredi 22 décembre 2021 par le tribunal correctionnel de Rennes.

    Selon le parquet et les fédérations départementales des chasseurs d’Ille-et-Vilaine et de Mayenne, il a chassé pendant des années avec un permis « frauduleux » et sans assurance, participant à plusieurs battues.

    Interdit de chasse pendant deux ans

    Il avait en fait repassé son permis de chasse en Mayenne en mars 2016 en « déclarant faussement sur l’honneur qu’il n’était pas dans l’incapacité » de le faire, soutient l’accusation.

    Quand le tribunal de police de Fougères (Ille-et-Vilaine) lui avait retiré son précédent permis de chasse pour deux ans en février 2014, il avait « refusé » de se rendre à la gendarmerie de Vitré pour le remettre aux militaires car il « en avait besoin ».

    Il rend son permis deux ans plus tard

    Le septuagénaire de Marpiré ne s’y était finalement plié qu’à compter de mai 2016, soit plus de deux ans plus tard… au moment-même où il repassait les épreuves en Mayenne, de l’autre côté de la frontière régionale. Il avait ainsi fait renouveler ce permis « frauduleux » chaque année jusqu’en 2020, années au cours desquelles il avait « participé à plusieurs battues ».

    Le vieil homme, qui n’avait jusqu’alors qu’une seule condamnation au casier judiciaire, vieille de vingt ans, pour des « outrages » proférés aux gendarmes, était absent à l’audience mais était représenté par son avocat.

    L’homme maintient qu’il avait le droit de chasser depuis 2016 puisqu’on lui avait retiré son permis pour une durée de deux ans en 2014. Mais le parquet a une autre analyse de la situation : pour lui, la sanction n’a vraiment débuté qu’à compter de la remise du permis… c’est-à-dire en mai 2016. Il était donc en infraction à chaque battue administrative à laquelle il a participé pendant ces années, en déduit l’accusation.

    Le spectre du drame de Laillé

    « Monsieur est un chasseur d’habitude, il savait très bien ce qu’il faisait », a appuyé l’avocat des fédérations départementales des chasseurs d’Ille-et-Vilaine et de Mayenne, parties civiles dans ce dossier.

    « Selon le président de l’association de chasse, il était pratiquement présent à toutes les battues… Vous imaginez s’il y avait eu un accident avec des conséquences importantes ? », a poursuivi l’avocat, faisant référence au dramatique accident de chasse de Laillé, où un automobiliste de la 2×2 voies Nantes-Rennes a été tué en octobre dernier par un chasseur qui participait à une battue. 

    1 000 euros d’amende requis

    L’avocat des deux fédérations a demandé de condamner le septuagénaire à verser 1 000 € à la fédération des chasseurs d’Ille-et-Vilaine pour son « préjudice d’image », 574 € pour les quatre redevances annuelles qu’il ne lui a pas payées entre 2016 et 2019, 800 € à la fédération mayennaise pour l’avoir « trompée au moins à quatre reprises » en faisant renouveler pendant quatre ans son permis « frauduleux » et enfin 800 € pour leurs frais de justice.

    Le procureur a requis au final une amende de 1 000 € pour la seule « obtention frauduleuse de document administratif constatant un droit, une identité ou une qualité ou accordant une autorisation ».

    « Mon client était dans la plus parfaite légalité quand il a repassé son permis en 2016 en Mayenne : les deux ans avaient déjà été purgés », soutient de son côté l’avocat de la défense.

    La juge, qui s’est donné le temps de la réflexion, rendra son jugement dans six semaines.

     

    23/12/2021 : Hautes-Pyrénées : il tire avec son fusil de chasse sur l'une de ses invités à Clarac

    Un jeune employé de ferme de Clarac a été interpellé par les gendarmes ce mercredi, après avoir tiré avec un fusil de chasse sur l'une de ses invités.

    2021 : méfaits et accidents liés à la mafia de la chasse

     

    26/12/2021 : Un homme se blesse dans un accident de chasse à Priay

    La partie de chasse a mal tourné pour l’un de ses participants, dans la commune de Priay, ce dimanche 26 décembre au matin.

    Un chasseur âgé d’une trentaine d’années s’est blessé avec son arme. Les faits se sont produits aux alentours de 9 h 30, lors d’une battue.

    L’homme a été vraisemblablement chargé par un sanglier et il a donc voulu se protéger. Il a alors tiré mais a raté son objectif puisque la balle est venue se loger dans son pied.

    Il a été transporté dans un hôpital lyonnais où il pourrait être opéré. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’accident de chasse est privilégié.

     

    27/12/2021 : Braconnage de gibier : trois personnes interpellées près de Saint-Jean-de-Losne

    À la suite d’une enquête menée conjointement par l’Office français de la biodiversité (OFB) et la brigade fluviale de Saint-Jean-de-Losne, trois braconniers présumés ont été interpellés et placés en garde à vue pour des faits qui datent du début du mois de novembre.

     

    28/12/2021 : Abandonnée avec son chien gravement blessé en forêt, elle porte plainte

    Une Oyonnaxienne de 63 ans ne digère toujours pas la mésaventure qu’elle a vécue dans le bois d’Arfontaine, à Samognat. Deux chiens de chasse ont attaqué le sien. Tentant de les séparer, elle s’est retrouvée à terre. Le maître ne l’a pas aidé, la laissant seule avec Mooky, qui ne bougeait plus.

    Un Noël bien douloureux. Le vendredi 24 décembre, Celedonia Zamorano s’est rendue à la clinique vétérinaire pour récupérer son chien Mooky, hospitalisé la veille pour des blessures profondes au-dessous des côtes. La conséquence d’une fâcheuse rencontre quelques heures plus tôt.

    Face à deux braques allemands

    Jeudi 23 décembre, en fin de matinée, la retraitée de 63 ans se rend dans la forêt d'Arfontaine, un hameau de Samognat.
     
     
     
    Un chasseur d'une quarantaine d'années est mort mercredi après avoir été touché à la poitrine par «un tir accidentel» lors d'une battue au sanglier dans la commune d'Ossages, dans le sud des Landes, a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie. Le tireur présumé, un septuagénaire qui participait à la partie de chasse, a été placé en garde à vue, selon la source, confirmant des informations du journal Sud-Ouest.
    Le parquet de Dax a indiqué à l'AFP avoir ouvert une enquête pour homicide involontaire. Selon la gendarmerie, l'enquête doit notamment déterminer «si les gens étaient à leur place» et «si les secteurs de tir ont été respectés». Les deux hommes, originaires du secteur, faisaient partie d'un groupe ayant l'habitude de chasser ensemble, selon cette source.
     
     
     
    Il se promenait dans la vallée du Couesnon, à proximité de Saint-Ouen-des-Alleux ce mardi 28 décembre lorsqu'un sanglier s'est échappé d'une battue. Bruno raconte sa grosse frayeur, dans un contexte de tensions depuis la mort d'un automobiliste touché par un tir de chasse en novembre dernier.

    Ce chemin sur les hauteurs de la vallée du Couesnon (Ille-et-Vilaine), près de Saint-Ouen-des-Alleux, Bruno l'emprunte régulièrement avec ses deux chihuahuas. Ce mardi après-midi, vers 16 heures, il entend au loin des chiens et des coups de feu. "Je me suis dit que ça commençait à être la guerre." Le promeneur entend un sifflement sur son côté gauche "qui a froissé les feuilles des arbres, je pense que ça devait être une balle". 

    Les chiens de meute sont sortis du périmètre de la battue

    Ni une, ni deux, Bruno descend du petit chemin pour se diriger vers le parking. Il évite de justesse le passage d'un sanglier qui s'est échappé de la battue. Une meute d'une dizaine de chiens suit la bête à toute vitesse. "Quelques secondes plus tard, j'ai vu un homme en chasuble qui utilisait des pétards." Bruno l'interpelle mais le chasseur lui répond qu'il n'y a aucun risque. L'homme qu'il croise est en réalité un piqueux, le responsable des chiens de meute. Il n'était pas armé selon le responsable de la battue, qui ajoute que le bruit des pétards était en réalité celui d'un fouet utilisé pour guider les chiens.

    Pendant les vacances scolaires, de nombreuses familles se promènent dans la vallée. "Il y avait des grands-parents et leurs petits-enfants qui ont dit qu'ils avaient vu le sanglier de près." De leur côté, les chasseurs expliquent que le sanglier est sorti du périmètre de la battue, qui était organisée suite à la plainte d'un agriculteur, constatant de gros dégâts dans son champs. Les sangliers prolifèrent dans le département, attirés par l'abondance de nourriture grâce à des températures douces pour la saison. 

    Des chasseurs "très mal vus" selon le maire 

    Bruno, dont le père a lui-même pratiqué la chasse, va porter plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui. "J'ai trouvé cela un peu stupide de faire du rabattage sur une zone naturelle dans laquelle il y a une possibilité d'habitations et des promeneurs", explique-t-il, encore sous le choc. Pour le président de la fédération des chasseurs en Bretagne, le risque était minime. "Si la personne s'engage sur un chemin où il y a des chasseurs, les chasseurs l'identifient. On désarme et on fait voir aux gens que l'on n'est pas en action de chasse", répond André Drouard.

    La mort d'un automobiliste, touché par un tir de chasse sur la quatre voies entre Rennes et Nantes en octobre dernier est encore dans toutes les têtes. "Ce qui s'est passé interpelle forcément beaucoup de gens. mais je peux vous dire qu'il y a un bon nombre de chasseurs traumatisés, indique André Drouard. Il y a une prise de conscience, peut-être pas à 100%, mais une grosse prise de conscience sur l'évaluation de son environnement à la chasse." De son côté, le maire de Saint-Ouen-des-Alleux défend les responsables de la battue : "Les chiens ne sont pas faciles à arrêter. En ce moment, les chasseurs sont très mal vus. J'étais agriculteur et je suis très content qu'ils s'occupent des sangliers car ça fait d'énormes dégâts."

     

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