(1) Nous ne sommes pas parvenus à le joindre.
Un sanglier s'est engouffré par un trou dans le grillage sur l'autoroute A68 pendant une action de chasse. Des chiens l'ont suivi et l'un d'entre eux a été percuté par une voiture. La circulation est fortement perturbée.
Attention sur l'autoroute A68, dans le sens Albi Toulouse, la circulation est fortement ralentie au niveau de l'aire de repos de Sanbatan peu avant Gaillac dans le Tarn. En cause, un sanglier errant sur la chaussée. Pendant une action de chasse dans le secteur de Brens, l'animal, pris en chasse par les chiens, s'est enfui et a semble-t-il pu s'engouffrer dans un trou dans le grillage qui mène à l'autoroute.
Les chiens de chasse ont suivi le sanglier, et l'un d'entre eux a été percuté par une voiture. Le chien est blessé et a été récupéré par son maître.
Les agents de la Dirso ( Direction Interdépartementale des routes du Sud-Ouest) sont arrivés sur les lieux pour récupérer le sanglier, ainsi que les gendarmes. À 18 heures, ils étaient encore en train d'essayer de débusquer l'animal, qui s'est visiblement terré dans un talus sur le bord de la route.
Un chasseur s’est retrouvé en fâcheuse posture dimanche 14 novembre en tout début de matinée. Il a fallu l’intervention des pompiers pour l’extraire de la vase.
Dimanche 14 novembre 2021, un peu avant 8 h, les pompiers ont été appelés pour porter secours à un chasseur enlisé jusqu’aux hanches dans les marais de Couëron (Loire-Atlantique).
« Celui-ci a pu être dégagé par l’équipe nautique au moyen de la lance de désensablement », indique le Sdis 44 (Service départemental d’incendie et de secours).
12 sapeurs-pompiers ont été mobilisés pour cette intervention.
L'homme était en train de chasser avec des amis lorsqu'il s'est coincé la jambe sous un rocher.
Un important dispositif de pompiers a été déployé ce lundi, peu avant 11 heures à Laussonne.
Ils ont été sollicités pour porter secours à un homme de 53 ans, blessé dans un bois au nord du lieu-dit "Fraisse". Celui-ci était en train de chasser avec des amis lorsqu'il s'est coincé la jambe sous un rocher. "Il n'y avait pas encore ce brouillard", commente l'homme qui a prévenu les secours.
Car les conditions météos (brouillard, vent, pluie) ont compliqué l'intervention. Impossible d'appeler un hélicoptère alors que le quinquagénaire se trouvait à plus d'un kilomètre du chemin carrossable le plus proche.
Les pompiers l'ont tout de même rejoint à pied avec l'objectif premier de stabiliser son état de santé pour éviter l'hypothermie alors que la température était à peine positive.
Présents à 18 avec une équipe du SMPM (Secours en montagne et milieux périlleux), les sapeurs-pompiers ont demandé un véhicule tout terrain de renfort pour s'approcher. "Le chemin est très escarpé, le relief et le climat rendent l'opération compliquée", expliquait le lieutenant Romain Desormière, en charge des operation de secours.
Une fois ramenée à hauteur de la route, la victime a été évacuée au centre hospitalier Emile-Roux.
15/11/2021 : Saint-Sauveur. Un cerf traqué par la chasse à courre se réfugie près du stade
Veneurs et opposants à la chasse à courre s’écharpent après un nouvel incident survenu à Saint-Sauveur (Oise) samedi 13 novembre : un cerf traqué s’est réfugié près du stade, où se déroulait un match de foot de catégorie jeunes.
Un cerf s’est réfugié à proximité du stade de Saint-Sauveur, en forêt de Compiègne. La scène s’est produite samedi 13 novembre, dans l’après-midi. L’animal était traqué par l’équipage de chasse à courre La Futaie des Amis. Eux-mêmes étaient suivis de près par les opposants à la vénerie réunis au sein du collectif AVA (Abolissons la Vénerie Aujourd’hui). Mais ce sont surtout les usagers du stade qui ont eu la surprise de voir ce cerf tenter d’échapper à la meute de chiens et aux cavaliers. Car ce jour-là, il y avait du monde en cet endroit excentré de Saint-Sauveur, situé dans le massif forestier : le stade accueillait un match de football, entre deux équipes avec des joueurs de moins de 15 ans.
«Il était dans un coin, contre le grillage»
«On était sur le parking quand on a vu le cerf débarquer, raconte une mère de joueur, qui amenait son fils à la rencontre. Il était sans doute effrayé par notre présence, car il s’est mis en lisière de la forêt, mais ce faisant, il s’est mis dans un coin, contre le grillage.» Des chiens de la Futaie sont alors arrivés à leur tour. «On les a chassés avec d’autres parents, poursuit le témoin. D’autres ont réussi à pénétrer sur le terrain de foot.» Les jeunes participants ont alors regagné les vestiaires.
Les veneurs à cheval sont restés en retrait, tandis que quelques suiveurs ont gagné le parking du stade. Pour la Futaie, il n’y a pas eu d’incident. «Dès que nous nous sommes approchés du stade, nous avons récupéré nos chiens», assure Alain Drach, le responsable de l’équipage. Et si incident il y a eu, c’était, selon Alain Drach, du fait… d’AVA : «Il ont tenté de rabattre le cerf vers Saint-Sauveur avec leurs cris, jure le veneur. Et je ne voulais pas prendre un cerf dans le village.»
Ce que ne souhaitaient pas non plus, apparemment, les personnes présentes au stade. «Je ne voulais pas que mes enfants assistent à la mort du cerf, ajoute la mère de famille. Surtout, s’il y avait eu un problème ou un accident, nous aurions été très embêtés pour appeler les secours : il n’y a pas de réseau au stade.» Le cerf a finalement pu regagner la forêt sain et sauf.
«Nous étions en forêt»
Quant aux membres d’AVA, ils ont collecté plusieurs vidéos de l’incident et les ont diffusés sur les réseaux sociaux. Les opposants assurent également que la Futaie des Amis n’a pas respecté ce jour-là un arrêté municipal de Saint-Sauveur. Ce document, qui date de 1979, précise que la chasse à courre est interdite «dans les zones urbaines» de la commune.
«La préfecture va-t-elle maintenant restreindre les matchs de foot les jours de chasse à courre, comme elle a osé le faire pour les promenades en forêt ?», ironisent les adversaires de la vénerie sur les réseaux sociaux. Alain Drach conteste ce non-respect de l’arrêté. «Nous sommes restés en forêt», martèle le veneur.
15/11/2021 : Donges. Ivre, un chasseur tente de faire un demi-tour devant les gendarmes et finit dans le fossé
Revenant de la chasse, un homme a terminé dans le fossé sous les yeux des gendarmes à Donges (Loire-Atlantique). Son taux d’alcool était largement supérieur à la limite autorisée.
Alors qu’il roulait sur la D4 en direction de Donges (Loire-Atlantique), vers 17 h 30, un homme, revenant de la chasse, a effectué une manœuvre au milieu de la route, juste devant les gendarmes. Ces derniers patrouillaient dans le secteur pour surveiller les retours de long week-end. Son demi-tour l’a conduit dans le fossé.
Un taux d’alcool largement supérieur
Les forces de l’ordre ont vite compris comment le conducteur, mesuré à 1,8 g d’alcool par litre de sang, avait terminé dans le fossé avec son véhicule. Son permis de chasse lui a été retiré. L’homme n’a pas été blessé par l’accident.
15/11/2021 : Chasse : la Ligue de Protection des Oiseaux s'inquiète d'une "hécatombe de rapaces" victimes de tirs
La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) s'est inquiétée ce lundi d'une véritable "hécatombe" de rapaces depuis l'ouverture de la chasse en France. La structure dénonce des "erreurs d'identification".
La Ligue de protection des oiseaux (LPO) s'est alarmée lundi d'une "hécatombe" d'oiseaux rapaces, victimes de tirs pendant la saison de chasse, et en appelle aux fédérations de chasseurs pour préserver ces espèces protégées. Les découvertes de rapaces "criblés de plomb se multiplient depuis l'ouverture de la chasse" en France, écrit dans un communiqué la LPO, citant une liste de rapaces victimes de tirs, "loin d'être exhaustive".
Ainsi début novembre, un épervier d'Europe a été "la cible d'un tir au fusil dans l'Hérault" et en est resté paralysé, puis deux faucons crécerelles ont été retrouvés dans le même état en Vaucluse. En région PACA en octobre, deux autres éperviers et deux autres faucons crécerelles avaient été découverts morts. "En septembre, c'était un aigle royal en Ardèche, une buse variable dans le Gard, un circaète Jean-Le-Blanc, etc.", énumère l'association. "Ces victimes ne constituent que la partie visible de l'iceberg tant la probabilité de retrouver les animaux tués est très faible", selon l'association. Au cours des trois dernières années, les centres de soins qu'elle gère ont pris en charge 109 rapaces plombés, dont "87% entre début septembre et fin février, soit entre les dates d'ouverture et de fermeture générales de la chasse en France".
Des "erreurs d'identification"
Il ne s'agit pas d'actes de chasse volontaires, puisque ces rapaces sont protégés depuis 1976, mais "d'erreurs d'identification" ou de "malveillance délibérée" à l'encontre de ces oiseaux "essentiels à l'équilibre des écosystèmes", rappelle Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO. "Leurs auteurs sont rarement identifiés et en dépit de nombreuses plaintes de la LPO, la majorité des affaires est classée sans suite", regrette-t-elle, soulignant que la destruction d'une espèce protégée est passible de 3 ans d'emprisonnement et de 50.000 euros d'amende.
La LPO en appelle aux "dirigeants cynégétiques afin qu'ils fassent le nécessaire auprès de leurs adhérents et cessent de nier leur responsabilité dans la multiplication de ces actes".
16/11/2021 : À Plouzané, ses chiens tuent une brebis, le chasseur s’enfuit
Un couple de Plouzané a déposé plainte après l’attaque mortelle d’une de ses brebis par une meute de chiens. Le chasseur, présent illégalement sur leur terrain, a pris la fuite, sans même s’excuser.
Propriétaires d’une ferme à Kerverrien, Anthony Cosquéric et son épouse pratiquent l’écopâturage avec quelques moutons d’Ouessant sur leur terrain d’environ 1 hectare. Mercredi 10 novembre, un chasseur s’est introduit dans leur domaine pourtant clôturé, avec une meute de sept chiens de race beagles.
« En fin de matinée, mon épouse, qui était en télétravail, a entendu des aboiements. Quand elle est sortie, les chiens s’acharnaient sur une de nos brebis. Le chasseur d’une soixantaine d’années a donné des coups de bottes à ses chiens, et a mis un temps fou à les maîtriser. Alors que mon épouse indiquait au chasseur qu’elle allait déposer plainte, ce dernier s’est enfui comme un lâche dans son fourgon avec ses chiens », déplore Anthony Cosquéric.
« Pas anti chasse »
La brebis a succombé à ses blessures deux heures plus tard. « Je ne suis pas anti chasse, et je ne mets pas tous les chasseurs dans le même panier. Il faut bien réguler certaines espèces. Mais je trouve lamentable le comportement de ce chasseur qui n’a pas eu le courage de rester sur place et de s’excuser. Et que se serait-il passé si à la place d’un mouton, c’était un enfant de deux ans ? », s’interroge Anthony Cosquéric. Son épouse a déposé plainte à la gendarmerie de Plouzané.
« Un comportement inadmissible »
De son côté, Roger Hallegot, vice-président de l’Amicale des chasseurs de Saint-Pierre, à Brest, et aussi chasseur de la société de chasse de Saint-Renan, est remonté comme une pendule. « Dès que l’on a pris connaissance de cette affaire, on a adressé un mail à tous les sociétaires. Si c’est un chasseur de chez nous, c’est un comportement inadmissible. La moindre des choses est d’aller s’excuser et d’indemniser les propriétaires de l’animal. On a commencé une enquête en interne. Il est hors de question de fermer les yeux sur de tels agissements ». Roger Hallegot entend rendre visite au couple ce mardi 16 novembre pour lui témoigner de sa solidarité.
17/11/2021 : Chérisy : las de "recevoir des plombs" par des chasseurs, les pêcheurs lancent une pétition
A Chérisy, près de Dreux, les pêcheurs vivent tranquillement dans leurs petites cabanes au bord des étangs. Tranquillement, sauf lorsque des chasseurs viennent tirer sur les canards, tout près de chez eux, et que les projectiles retombent sur les cabanes et les pontons. En cette mi-novembre 2021, une vague de révolte souffle sur l'étang.
Pan, pan, pan ! Les coups de fusil claquent en rafales, dimanche 14 novembre. Au loin, des silhouettes engoncées dans de lourdes vestes kaki traversent un champ de maïs. "On a droit à cela tous les dimanches matin. Et même, le soir lorsqu’il fait nuit, y compris hors saison", soupire Yann Gagnon. La mine grave, il ajoute : "
"Si ça se trouve, dans quelques minutes, on va encore avoir des plombs qui tombent du ciel sur le toit de nos cabanes et nos pontons. Franchement, on en a marre !" Yann Gagnon (pêcheur.)
Pluie de plombs
Yann, pêcheur… et chasseur, est l’un des soixante-dix propriétaires des cabanes de pêche à Chérisy. Et comme ses voisins, il en a ras l’épuisette des parties de chasse aux canards, aux pigeons "et parfois aux hérons " à moins de deux cents mètres, de la petite cité lacustre.
Le problème "existe depuis longtemps " mais, cette année c’est comme une vague de révolte qui se lève sur l’un des trois étangs appartenant à un propriétaire privé. Face à la multiplication des accidents de chasse en France, et, ici, à Chérisy, des gerbes de plomb qui retombent sur les toitures, les panneaux solaires, et les terrasses des cabanes, les pêcheurs réagissent en lançant une pétition :
"On demande que la réglementation soit respectée ; à savoir qu’on ne doit jamais tirer, même en l’air, en direction des zones habitées et des chemins. " Gilles Franqueville (pêcheur à Chérisy)
Une pétition contre la chasse dans le secteur
La pétition qui sera adressée aux autorités, réclame également l’interdiction pure et simple de chasser dans le secteur.
"Le classement en zone naturelle protégée, on aimerait bien. Beaucoup de gens du village viennent aussi se promener, en hiver, autour des étangs. Eux aussi, il ont peur quand ça tire dans tous les sens derrière les haies." Yann Gagnon (pêcheur, propriétaire de son ponton et de sa cabane.)
"C'est dommage, car ici, c'est vraiment un paradis"
À la frontière du territoire de Dreux et de Chérisy, ce paysage de collines, de vallée bocagère et de zones humides est un rêve éveillé pour José Da Rocha. Citadin de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), il rejoint sa petite cabane, chaque week-end.
Paisible pêcheur, il tremble, lui aussi, lorsqu’il entend les coups de feu claquer à quelques dizaines de mètres de chez lui :
"Dès qu'ils arrivent, ma femme et mes deux fillettes sont obligées de s'enfermer. C'est dommage, car ici, c'est vraiment un paradis." José Da Rocha (habitant de la région parisienne et pêcheur.)
Manouche, 11 ans, la fille de Yann et Guylaine, se montre également très prudente lorsqu’elle va nourrir son cheval dans le pré voisin. Sylvain Biquet, le référent des pêcheurs, a bien tenté le dialogue avec les chasseurs :
"On n’arrive pas à savoir d’où ils viennent. Ils ne sont pas de Chérisy, c’est sûr" Sylvain Biquet (référent des pêcheurs.)
Yann ajoute : "Je les engueule. Mais ils n’en tiennent pas compte. Certains n’ont peut-être même pas le permis. Un jour, ça pourrait mal se terminer..."
"S’il y a des tirs interdits près du plan d’eau, il y aura des sanctions".
Michel Lethuillier, maire de Chérisy, estime que les chasseurs "doivent faire attention" : "Il y a les pêcheurs mais aussi beaucoup de promeneurs qui marchent à pied sur les sentiers autour des étangs. Alors, je comprends leur émotion s’ils entendent tirer à quelques mètres derrière les haies. Les chasseurs doivent faire attention". Bruno Lenfant, directeur départemental de la Fédération des chasseurs, rappelle, lui, "qu’il est interdit de tirer en direction d’une route, d’un chemin, des habitations et d’un terrain appartenant à autrui. Dans le cas présent, ce sont des projectiles qui n’arrivent pas directement sur les cabanes des pêcheurs mais qui retombent sur les toitures. Je comprends que cela puisse être désagréable mais cela ne représente pas un danger direct". Bruno Lenfant "recommande" ainsi aux pêcheurs de saisir l’Office Français de la Biodiversité car ils sont les seuls compétents pour ouvrir une enquête : "S’il y a des tirs au plomb, interdits à proximité d’un plan d’eau, et des tirs sur des espèces protégées, alors il y aura des sanctions".
17/11/2021 : Côtes-d’Armor. Des chiens de chasse pris pour cible par un riverain lors d’une battue à Coatascorn
Lors d’une battue au chevreuil, dimanche 14 novembre 2021, à Coatascorn (Côtes-d’Armor) un riverain a tiré sur des chiens de chasse qui s’étaient introduits dans sa propriété. Depuis, le maire Éric Le Creurer cherche à apaiser les tensions.
Dimanche 14 novembre 2021, une battue au chevreuil se déroulait dans une partie de la commune, des chiens poursuivant un chevreuil sont arrivés dans le bois privé d’un habitant de Coatascorn.
Un chien blessé
Les chasseurs, venus récupérer leurs chiens, ne se sont pas introduits dans la propriété, mais ont assisté à une scène dramatique : le propriétaire du bois a tiré à plusieurs reprises avec une carabine sur les chiens de chasse, et en a blessé un.
Les chasseurs se sont tenus à distance, en raison des tirs, craignant pour leur sécurité. « Nous n’avons pu qu’assister incrédules à cette scène malgré les cris des chiens, en attendant l’intervention des gendarmes, témoignent-ils, en colère. Nous sommes régulièrement insultés, certaines personnes accélèrent en voyant un chien ou un chasseur en bord de route dans le but de les percuter. La prochaine étape sera-t-elle la mort d’un chasseur ? »
« Une activité rurale traditionnelle »
Le maire Éric Le Creurer, soucieux de préserver la quiétude de la commune et les bonnes relations de ses concitoyens, a l’intention de recevoir les uns et les autres en mairie. « La chasse, exprime-t-il, fait partie des activités rurales traditionnelles, légitimes et réglementées, au même titre que d’autres activités telles que l’agriculture. On est en droit d’exprimer son mécontentement et désaccord, mais par le dialogue. »
Il y a trois semaines, les gendarmes de la brigade de Tréguier ont déjà reçu une plainte d’une propriétaire dont le chien avait été victime d’un projectile, à Minihy-Tréguier.
17/11/2021 : Chasse : une balle perdue traverse la porte d’une maison, le maire réagit
Une balle perdue a fait des dégâts, mais heureusement pas de blessé, dans une habitation de Flagy, commune située à une dizaine de kilomètres au nord de Cluny. Les faits sont survenus le 11 novembre lors d’une battue aux sangliers.
Un accident de chasse aurait pu tourner au drame. Les faits se sont produits jeudi 11 novembre à Flagy, dans le Clunisois, lors d’une battue aux sangliers. Vraisemblablement lors d’un tir tendu, la balle d’un chasseur a traversé la porte d’entrée d’une habitation et s’est logée dans le mur de la salle à manger. Là même où se trouvait une jeune fille qui regardait la télévision. Elle n’a pas été touchée mais a évidemment entendu le bruit de la balle dans la porte. Le jeune chasseur a fait l’objet d’un dépistage d’alcoolémie, qui s’est révélé négatif. Finalement, aucune plainte n’a été déposée, seule une déclaration à l’assurance a été faite pour indemniser les propriétaires de la maison.
Une balle qui aurait ricoché
Le maire de Flagy, Armand Roy, était tout à côté du lieu des faits, occupé après une clôture. Il n’a pas été témoin direct mais s’est rendu sur place dans les minutes qui ont suivi. « Je me suis immédiatement inquiété de la sécurité de l’organisation de la battue, explique-t-il. Le président de la société de chasse m’a démontré tout le plan d’organisation et tout était rigoureux : les postes étaient bien établis, les règles et les angles de tirs rappelés. L’explication de ces faits relève sans doute d’une balle qui a ricoché, d’autant que l’environnement ne fait apparaître que des arbres. Et les distances étaient respectées. »
Selon le maire, le chasseur pourrait faire l’objet d’une sanction interne. « Le président de la société de chasse fera à nouveau un rappel strict des règles de tir. »
L’utilisation de la carabine en question
Armand Roy s’interroge sur la nécessité d’utiliser des carabines de chasse avec des longues portées plutôt que des fusils. « C’est la question que je pose et nous en parlerons au prochain conseil municipal. Est-ce effectivement nécessaire ? »
"L’explication de ces faits relève sans doute d’une balle qui a ricoché, d’autant que l’environnement ne fait apparaître que des arbres." Armand Roy, maire de Flagy
17/11/2021 : Pierre Niney évoque les menaces de mort qu'il reçoit pour ses prises de position contre la chasse et révèle pour qui il votera en 2022
En prenant position contre la chasse, Pierre Niney est devenu la cible de violentes attaques sur les réseaux sociaux. Dans un portrait que lui consacre Libération, l'acteur confie même recevoir des menaces de mort.
Deux mois après la sortie du thriller Boîte Noire, Pierre Niney est de retour au cinéma. Depuis ce mercredi 17 novembre, l’acteur est à l’affiche du film Amants de Nicole Garcia, dans lequel il prête ses traits à un dealer et donne la réplique à Benoît Magimel et Stacy Martin. En couple depuis 2008 avec l’actrice et photographe australienne Natasha Andrews, l’ancien pensionnaire de la Comédie-Française vit depuis plusieurs années loin du brouhaha parisien. Il y a six ans, le couple s’est installé à la campagne pour son propre bien-être, mais aussi et surtout pour celui de ses filles Lola, née en 2017, et Billie, née en 2019. Mais la vie rurale est elle aussi source d’inquiétudes au quotidien.
Pierre Niney menacé de mort pour ses positions sur la chasse
En cette période de battues, où les chasseurs sont de plus en plus nombreux à investir les champs et les sous-bois, Pierre Niney prend plus que jamais position contre la chasse. Engagé, l’acteur relaie régulièrement les tweets du journaliste et défenseur de la cause animale Hugo Clément. De quoi lui valoir des menaces de mort, comme le révèle un portrait que lui consacre le journal Libération dans son édition du mardi 16 novembre. "C’est le seul hobby où des gens qui ne le pratiquent pas meurent. Il faudrait au moins parvenir à gérer l’espace commun de manière logique", dénonce la star du dernier volet de la saga OSS 117 intitulé Alerte rouge en Afrique noire.
Ce candidat pour lequel Pierre Niney votera en 2022
À l’approche de la prochaine élection présidentielle, Pierre Niney estime qu’il n’y a "pas de plus grande urgence que l’enjeu écologique". "Il va falloir sérieusement repenser l’idée de croissance dans un monde fini", déclare-t-il. En 2022, l’acteur votera ainsi pour le candidat ou la candidate qui aura "le projet le plus drastique" en matière de chasse. Tout porte à croire que sa voix n'ira donc pas à l'actuel chef de l'État, qui n'a toujours pas officiellement annoncé sa candidature à un deuxième mandat. "Le fait que Macron défende ce lobby pour d’évidentes raisons électoralistes le tue", écrivent nos confères de Libération.
17/11/2021 : Alpes-Maritimes : Prison avec sursis pour un chasseur qui avait menacé des passants avec son fusil
DECISION - L’homme de 26 ans a pointé son arme après une querelle entre son chien et celui d’un promeneur dans le village de Bar-sur-Loup
Un Grassois de 26 ans vient d’être condamné à dix-huit mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, interdiction de posséder une arme pendant cinq ans ainsi que la suspension pendant la même période de son permis de chasse.
En février, il avait pointé son fusil de chasse sur deux promeneurs dans le village de Bar-sur-Loup, dans les Alpes-Maritimes, en s’exclamant : « Dégagez ou je vais vous buter ! », alors qu’il était en train de nettoyer son arme. A l’origine, une querelle entre leur chien respectif, raconte Nice-Matin. Le chasseur n’aurait pas apprécié que le passant, accompagné d’une fille de 12 ans, essaie de repousser son braque français avec son pied.
Selon les informations du quotidien, lors de la perquisition de son domicile, les enquêteurs ont découvert plusieurs armes non déclarées de son défunt père, dix-sept pochons et seize grammes de cannabis. Des produits avec lesquels il se « confectionne un thé », a déclaré le prévenu lors de son audience au tribunal de Grasse.
17/11/2021 : À Plouguenast-Langast, la chasse à courre finit dans la cuisine d’une maison
Ce mardi 16 novembre, vers 16 h, une chasse à courre a fini sa course dans la cuisine d’une propriété privée au Moulin des Essarts à Plouguenast-Langast (22). Une situation qui a irrité les enfants de la locataire des lieux.
« On n’est plus au temps des seigneurs ; Ce n’est pas Chambord ici ». Ce mercredi, les mots du fils de Lucienne Gaudin âgée de 92 ans, locataire des lieux, traduisent un agacement teinté de colère après cette intrusion sur la propriété du Moulin des Essarts en bordure du Lié, à Plouguenast-Langast. Ce mardi 16 novembre vers 16 h, des cavaliers tentent d’emprunter le chemin qui conduit au Moulin. L’un des fils de Lucienne Gaudin voyant cela met sa voiture de travers pour barrer le passage. Cela n’empêche pas quelques cavaliers de passer et de finir dans la cour de la maison. De ce passage, il reste encore quelques traces de fer à cheval.
Des chiens dans la maison
De l’autre côté du Lié, c’est la meute de chiens qui emprunte la passerelle et finit sa course elle aussi dans la cour de la propriété devant la maison de la vieille dame. En face, il y a aussi le piqueux, responsable de la meute, qui traverse. Tout ce petit monde est à la poursuite d’un cerf qui avait trouvé refuge derrière la maison de Lucienne. « Pendant que je demandais des explications au piqueux, les chiens ont même fini par entrer dans la maison et la cuisine ; La porte était mal fermée, raconte le fils. Je lui ai demandé de partir et ils ont fini par faire demi-tour ». Quant au cerf, il a pris la fuite direction la forêt de Loudéac toute proche. « Je crois que je lui ai sauvé la vie », finit par dire l’un des deux fils.
Irrité par la situation et soucieux de ne pas inquiéter leur mère de 92 ans, ils contactent l’association Forest Sheperd qui est opposée à la chasse à courre. Dès le lendemain, deux membres de l’association rencontrent les deux frères. Et pour Thierry Nédellec, l’un d’entre eux, il y a au moins deux infractions à retenir. « Il est interdit de chasser chez autrui et de chasser en zone habitée », estime-t-il. Malgré les encouragements de l’association, Lucienne Gaudin, avec le conseil de ses deux fils, n’a pas souhaité porter plainte.
18/11/2021 : Fréhel : la balle du chasseur sans permis avait traversé la véranda
Le 11 janvier 2020, jour de battue à Fréhel, un projectile traverse la vitre de la véranda d’une maison d’habitation pour se loger dans le mur de la cuisine. Sur place, les enquêteurs découvrent un second impact de balle. L’emplacement du tireur est repéré à 160 mètres de là, où gît une cartouche percutée. L’analyse des munitions, « destinées à la chasse pour gros gibier », correspond aux impacts sur la maison. Pour les experts, il s’agit d'« un tir direct sans ricochet en direction de l’habitation ».
Permis de chasse annulé en 2019
L’auteur est identifié. Son permis de chasse avait été annulé en septembre 2019 et il était sous le coup d’une interdiction de port d’arme. À la barre du tribunal de Saint-Malo, ce jeudi, le prévenu de 50 ans, déjà condamné à 17 reprises, doit répondre de six infractions liées à la chasse. Il défend avoir manqué un chevreuil à bout portant et assure avoir fait un recours pour l’annulation de son permis de chasse.
Outre l’interdiction de détenir une arme et le retrait de son permis de chasse pendant trois ans, le prévenu est condamné à 180 jours-amendes à 15 € et à 535 € d’amende.
19/11/2021 : Des chiens de chasse attaquent et tuent le chat d'une famille dans leur jardin près de Bordeaux
Le chat d'une famille de Martignas-sur-Jalle, près de Bordeaux, s'est fait attaquer par des chiens de chasse dans un jardin privé dimanche. L'animal de compagnie est mort sur place. La famille a porté plainte.
Voilà qui ne devrait pas améliorer l'image des chasseurs, déjà bien écornée en ce moment. En pleine battue au chevreuil, des chiens de chasse se sont introduits dans le jardin d'une famille de Martignas-sur-Jalle, près de Bordeaux, dimanche 14 novembre, selon nos confrères de Sud Ouest. Ils y ont trouvé le chat du foyer et l'ont attaqué. Les occupants de la maison n'ont rien pu faire.
L'animal de compagnie a été tué sur place, sous les yeux d'une petite fille de quatre ans, à l'intérieur de la maison. Les parents ont décidé de porter plainte contre le chasseur responsable de la battue, à la gendarmerie de Saint-Jean-d'Illac.
19/11/2021 : « Ils font la loi » : quand chasseurs et randonneurs se disputent un superbe paysage
Une double arche naturelle de 32 mètres, dans les falaises alpines de la Chartreuse, attire de nombreux randonneurs depuis sa découverte, il y a 16 ans. Mais le marquis, propriétaire de ces terres régulièrement louées à des chasseurs, ne veut pas les y voir, au nom de la propriété et de la biodiversité.
Mai 2005. L’alpiniste Pascal Sombardier évolue seul sur le versant est du massif de la Chartreuse. Un endroit raide et perdu, dominé par des barres rocheuses, au-dessus de la vallée du Grésivaudan. Il franchit un passage d’escalade, remonte un étroit couloir et pénètre dans un cirque vertical. Alors qu’il s’apprête à poursuivre son ascension, l’alpiniste se retourne quelques instants pour contempler les montagnes de Belledonne, au loin vers le levant. Mais l’instant d’après, ce n’est plus le paysage qui frappe son regard. Sur sa droite, il découvre une tour trouée de part en part, formant une double arche naturelle de formidable dimension.
De retour dans la vallée, c’est l’incrédulité : « Tout le monde m’a dit "une arche comme ça, on n’en trouve qu’aux États-Unis, au Colorado ou en Utah" », raconte Pascal Sombardier à Reporterre. Alors que certains, comme le président du club alpin français de l’Isère, croient au canular, l’évidence apparaît : l’alpiniste a bien révélé une double arche inconnue, là, tout proche d’un bassin de population de 3,5 millions de personnes. Il la nomme simplement « tour Percée », et son éditeur en fait la couverture de son livre, Chartreuse inédite, sorti en mars 2006.
Le succès du livre est immédiat. Même si l’itinéraire vers la tour Percée n’est pas précisément décrit, les randonneurs accourent, de plus en plus nombreux au fil du temps, pour voir les arches. Perchées dans un cadre spectaculaire, au sein du parc naturel régional de Chartreuse et de la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse, elles seraient les plus grandes des Alpes. Mais il y a un hic : le site se trouve sur un terrain privé, propriété du marquis Bruno de Quinsonas-Oudinot, descendant d’une lignée aristocratique célèbre dans la région.
Des chasseurs plutôt que des randonneurs
Propriétaire du château du Touvet et de plusieurs milliers d’hectares dans le massif de la Chartreuse, M. de Quinsonas-Oudinot ne veut pas laisser des randonneurs divaguer sur ses terres à la recherche des arches, qu’il a, lui, nommées « tour Isabelle », du prénom de sa seconde épouse. Ce terrain est aussi une réserve de chasse privée, le domaine de la Diane de Marcieu, où sont « prélevés » des trophées tels que le chamois, le mouflon et le tétras-lyre.
En décembre 2006, le marquis passe à l’acte : messages sur les forums spécialisés, lettres d’avertissement aux associations organisant des randonnées sur le site et réunions stratégiques avec les décideurs locaux. Bruno de Quinsonas-Oudinot n’évoque alors pas la chasse. Tout en rappelant le caractère privé du domaine, il met en avant, dans une lettre adressée le 10 avril 2007 au président de Montceau Evasion et que s’est procurée Reporterre, « la qualité de la faune et la flore déjà largement dégradée » et la « réponse aux enjeux de préservation du site ».
Certaines associations environnementales, telles Mountain Wilderness [1], vont alors dans son sens, appelant à ne pas lire l’ouvrage de Pascal Sombardier et dénonçant une « opération marketing » ayant pour conséquence « une surfréquentation et une perturbation des écosystèmes ».
Puis en juin 2007, dans une lettre commune que Reporterre s’est procurée, Éliane Giraud, la présidente du parc naturel régional de Chartreuse, Dominique Germain, la maire de Saint-Bernard-du-Touvet (où sont situées les arches), et Bruno de Quinsonas-Oudinot refusent la création d’un sentier public vers la tour Percée, une proposition faite pour canaliser les randonneurs sur un chemin unique. Ils envisagent en revanche d’interdire la chasse sur le site (en le classant réserve de chasse et de faune sauvage) et d’ouvrir celui-ci de façon saisonnière aux randonneurs. Ces idées n’ont jamais été appliquées.
Dans un moment, tu vas prendre mon poing dans ta gueule. »
Nous voici en mai 2021. Randonneur expérimenté, Éric Rolland chemine avec sa compagne dans la forêt en direction de la tour Percée. Débouchant sur une piste, le couple croise plusieurs 4x4. Le troisième véhicule s’arrête à sa hauteur et un homme, en tenue de chasse, barbe et cheveux tirant sur le blanc et bien bâti, sort du véhicule. « Vous êtes en violation de propriété privée. Faites demi-tour », intime-t-il à Éric Rolland, dont la compagne a filmé la scène, et que Reporterre a visionné. Éric Rolland n’obtempère pas, invoquant l’impossibilité pour un propriétaire d’interdire à des promeneurs de passer sur ses terres non clôturées. « Dans un moment, tu vas prendre mon poing dans ta gueule », réplique le chasseur, qui se présente alors comme le gestionnaire du domaine de Marcieu avec droit de police. Après plusieurs menaces, il projette le randonneur à terre avant de lui maintenir le genou sur le thorax.
Seize ans après la découverte des Arches, les demandes pressantes du marquis à ne pas randonner sur ses terres ont laissé place aux intimidations verbales et physiques des chasseurs. Outre l’agression dont a été victime Éric Rolland, plusieurs randonneurs ont témoigné auprès de Reporterre de confrontations très virulentes avec Philippe Simon, le gestionnaire du domaine de Marcieu, et avec le patron d’une société de chasse qui loue régulièrement les terres du marquis.
Une surfréquentation nuisible à la biodiversité ?
Comment en est-on arrivé là ? D’après des sources concordantes, M. de Quinsonas-Oudinot serait sous la pression des chasseurs qui louent les terres du domaine de Marcieu pour un montant estimé à plus de 25 000 € l’an. Entre réseaux sociaux et topos sur internet, 800 à 1 000 randonneurs traversent le domaine de Marcieu chaque année pour voir les arches, une fréquentation que le marquis juge peu compatible avec la pratique de la chasse. Contacté par courriel, Philippe Simon refuse de répondre à la question des agressions et de confirmer ou d’infirmer le montant de la location des terres du domaine de Marcieu destinées à la chasse. En mettant en copie Bruno de Quinsonas-Oudinot, Philippe Simon tient à mettre l’accent sur les dommages environnementaux causés par les randonneurs : « En dix ans, nous ne dénombrons pas moins de quinze itinéraires sauvages créés et topographiés. Cela a amené une surfréquentation dérangeant les espèces sauvages présentes, occasionnant une érosion de sol et une disparition des espèces de végétaux présents qu’il sera impossible de ramener à la normale. »
L’argument des dommages que causeraient les randonneurs à l’écosystème naturel des arches a été utilisé de nombreuses fois depuis leur révélation au grand public. Celles-ci sont en effet situées au bord d’un vaste plateau culminant à 2 000 m d’altitude et comptant plus d’une centaine d’animaux protégés. Pour Suzanne Forêt, conservatrice au sein de la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse, « il y a de gros enjeux faune et flore sur cette zone. Valoriser et aménager le site, cela signifie sacrifier l’espace naturel. »
La seule étude sur le sujet, et sur laquelle s’appuie la réserve naturelle, date d’août 2008, ne concerne que la flore et avance que « pas ou très peu d’impacts ont été observés sur la végétation du site ». Selon Marie-Paul Thiersant, présidente de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes, « sur ce secteur-là, il y a notamment trois grands rapaces prestigieux, l’aigle royal, le faucon pèlerin et le hibou grand duc. Aucun n’est gêné par les randonneurs. En revanche, le tétras lyre, un oiseau sédentaire typique des zones de montagne, peut être dérangé à plusieurs périodes de l’année par les randonneurs et les skieurs. Mais, pourquoi leur demande-t-on d’y faire attention, alors que les chasseurs ont le droit de le tirer ? Un tétras lyre dérangé peut voir sa reproduction compromise. En revanche, un tétras lyre tué ne sera jamais ressuscité. »
La contradiction se situe là : alors que la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse se donne pour but « d’assurer la conservation du patrimoine naturel et de la biodiversité de la réserve », elle autorise la chasse sur 70 % de son territoire. Une chasse qui fait fi de la fragilité du tétras lyre et du chamois de Chartreuse, respectivement classés « quasi menacé » et « vulnérable » en France par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). « C’est le paradoxe de la France : on peut chasser dans quasiment toutes les réserves naturelles, regrette Suzanne Forêt. Nous, on n’a pas notre mot à dire. » Faute d’un moyen de pression sur les chasseurs, le PNR et la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse espèrent réguler les randonneurs : « En tant que réserve naturelle, admet la conservatrice de la réserve, nous n’avons aucun intérêt à ce que la fréquentation grossisse sur ce type de zones. »
Liberté de circuler contre droit de propriété
Reste la question de la propriété privée. La position du gestionnaire du terrain ne semble pas près d’évoluer : « Le règlement d’un loyer non négligeable rend légitime, vous en conviendrez, le fait d’être chez moi et de pouvoir jouir paisiblement de mon bien loué sans être importuné, d’y recevoir qui je veux et d’éconduire qui je ne veux pas, maintient par courriel Philippe Simon, toujours en mettant en copie Bruno de Quinsonas-Oudinot. Les seules personnes pouvant se rendre sur le site sont celles qui me demandent une autorisation préalable, motivée par un intérêt majeur ou scientifique. »
Pourtant, même en l’absence de consentement du propriétaire ou du gestionnaire, de nombreux randonneurs sont persuadés d’avoir la loi pour eux. Ils s’appuient en particulier sur l’ouvrage Les loisirs en espace agricole, de l’universitaire Yvon Le Caro, accessible en ligne, qui soutient que « le droit français autorise le passage du public dans les propriétés privées non closes, au nom du droit de circulation, dès lors qu’il n’y commet aucun dommage ». Comprendre : si le propriétaire n’a pas fermé son terrain par des clôtures, il est possible de passer. Le droit est en réalité plus complexe. Pour Margot Blanchard, avocate spécialisée en droit privé à Grenoble, « la liberté d’aller et venir se heurte au droit de propriété. Si l’intrusion sur ce type de propriété ne sera pas vue comme une violation de domicile et donc non punie pénalement en l’absence de dommage, il y a une obligation légale de quitter le terrain si le propriétaire vous le demande. »
Une arche à contempler… derrière son écran
De leur côté, que peuvent faire les autorités locales pour résoudre ce conflit ? Rien, visiblement : « Le statut en réserve naturelle n’exproprie pas, ne peut pas imposer quelque chose au propriétaire à partir du moment où celui-ci respecte les lois de la réserve », explique Suzanne Forêt, sa conservatrice. Le parc se défend d’utiliser l’image de la tour Percée pour sa communication, et conseille à tous de « contempler l’arche derrière son écran ». Quant aux faits d’agression, « nous avons plusieurs fois fait remonter les informations à Bruno de Quinsonas-Oudinot, rappelle Dominique Clouzeau-Germain, maire de la commune nouvelle Plateau-des-Petites-Roches (Isère), où est situé le domaine de chasse. Mais c’est une affaire de privé à privé, cela concerne la gendarmerie, en tant que maire je n’ai pas de pouvoir là-dessus. »
Éric Rolland, lui, a porté plainte. L’instruction est toujours en cours. Il se souvient avoir eu « très peur » le jour de sa rencontre avec Philippe Simon, et déplore que « les Quinsonas passent dans l’émission de télé Des Racines et des Ailes, mais là-haut, ils font la loi ». Malgré les menaces, il est probable que les randonneurs continueront à jouer au chat et à la souris avec les chasseurs pour aller admirer ce joyau du Dauphiné. Revenant sur sa découverte, Pascal Sombardier confie : « Jamais je n’aurais imaginé que ces arches susciteraient un tel engouement. Les merveilles naturelles ont ce pouvoir, elles touchent tout le monde. Je ne trouve pas normal que pour préserver le plaisir de quelques chasseurs fortunés et des intérêts financiers, celle-ci soit cachée. »
19/11/2021 : Un cerf chassé jusqu’aux abords d’un stade : des témoins volent à son secours !
Poursuivi par une meute de chiens lors d’une chasse à courre, un cerf apeuré s’est retrouvé aux abords d’un stade de foot, dans l’Oise (13/11). La scène a suscité l’indignation auprès de témoins qui ont réussi à venir en aide à l’animal. La Fondation 30 Millions d’Amis réitère sa demande d’interdire cette pratique d’un autre âge.
Traqué ! Poursuivi par un équipage de chasse à courre, un cerf s’est réfugié aux abords du stade de foot de Saint-Sauveur, dans l’Oise (13/11).
Des témoins au secours de l’animal apeuré
Les images diffusées sur les réseaux sociaux par l’Association Abolissons la Vénerie Aujourd’hui (AVA) montrent des témoins indignés face à l’animal apeuré, bloqué par les grilles de l’enceinte du stade.
Certains d’entre eux décident alors d’aider le cerf en écartant les chiens de chasse : « Je venais d’arriver sur le parking avec mon fils de 13 ans lorsque le cerf est sorti de la forêt avec trois ou quatre chiens à ses trousses, raconte à l’organisation l’un des témoins. J’ai crié sur les chiens pour qu’ils partent et j’ai tenté de pousser le cerf pour qu’il retourne dans la forêt, dans le sens inverse des chasseurs. »
Un risque pour la sécurité des personnes
Au-delà de la cruauté qu’elle implique pour l’animal épuisé et stressé, la chasse à courre fait également peser un risque pour la sécurité des personnes. « Les gens qui suivaient la chasse à courre roulaient à vive allure alors que des jeunes étaient à vélo sur la route communale, déplore l’entraîneur du club de football. Tous mes joueurs étaient au vestiaire : j’ai pensé à leur sécurité avant tout. »
Ces motifs avaient d’ailleurs conduit à l’adoption du décret du 25 février 2019 - et de plusieurs arrêtés municipaux - visant à interdire cette pratique aux abords des habitations et commerces. En dépit de cette réglementation, il arrive malheureusement qu’à l’instar du cerf de Saint-Sauveur, d’autres cervidés soient pourchassés jusque dans les zones urbaines.
En janvier 2021, des veneurs et leurs chiens ont traqué un cerf jusqu’à la gare de Chantilly (60) aux risques et périls des passants. L’animal s’était réfugié sur les voies ferrées avant de rejoindre la forêt, plusieurs heures plus tard. Quelques mois plus tôt, en septembre 2020, une scène semblable avait suscité l’émoi : celle d’un cerf traqué, exténué, la langue pendante, écroulé sur un chantier en lisière de forêt à Compiègne (60). Heureusement, il avait réussi à s’enfuir grâce à la mobilisation des riverains.
L’opinion publique vent debout contre la chasse à courre
Pour éviter ces dérives, la Fondation 30 Millions d’Amis réitère auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire Barbara Pompili sa demande visant à abolir la chasse à courre. Il est grand temps que la France rejoigne les pays qui ont déjà mis un terme à cette pratique.
Un vœu préconisé par le référendum d’initiative populaire et partagé par l’opinion publique : 8 Français sur 10 s’opposent à cette pratique d’un autre temps (Baromètre Fondation 30 Millions d’Amis /Ifop, 2021). La pétition lancée par la Fondation 30 Millions d’Amis a déjà recueilli plus de 265 000 signatures.
20/11/2021 : Un chasseur fait une chute de 10 m dans un ravin à Valromey-sur-Séran
L’intervention aura duré près de six heures. Samedi 20 novembre, aux alentours de 10h45, les sapeurs-pompiers ont été mobilisés dans le cadre d’une intervention en milieu périlleux.
L’intervention aura duré près de six heures. Samedi 20 novembre, aux alentours de 10 h 45, les sapeurs-pompiers ont été mobilisés dans le cadre d’une intervention en milieu périlleux.
Peu de temps avant que l’alerte ne soit donnée, un chasseur, âgé d’une trentaine d’années, avait chuté dans un ravin situé en limite des communes de Valromey-sur-Séran et de Virieu-le-Grand.
L’homme est resté coincé de longues heures au fond du précipice
Une chute d’une dizaine de mètres sans grande gravité pour la victime, blessée à l’épaule selon le premier bilan de santé effectué par les pompiers. Conscient et hors de danger durant toute la durée de l’opération de secours, l’homme est resté coincé de longues heures au fond du précipice, dans un secteur très enclavé et difficile d’accès.
Les pompiers du Groupe spécialisé de secours en milieu périlleux et montagne (SMPM) du Sdis de l’Ain et leurs homologues du Rhône, venus en renfort, ont eu besoin de l’intervention d’un hélicoptère pour l’extraire de la crevasse dans laquelle il avait glissé. Vers 17 heures, la victime, tirée d’affaire, pouvait être évacuée en direction de l’hôpital de Belley, afin d’y passer des examens médicaux complémentaires.
20/11/2021 : Un joggeur touché par des plombs en courant, à Mont-Saint-Éloi : « C’était un tir dangereux »
L’habitant de Mont-Saint-Éloi, qui requiert l’anonymat, a été touché par des « plombs morts » lors d’un footing, dimanche dernier. Issu d’une famille de chasseurs et jusque-là tolérant par rapport à ce loisir, il exprime sa colère après cette mésaventure.
Une famille de chasseurs
Le joggeur connaît bien le milieu de la chasse. Son grand-père chassait, son père tire toujours régulièrement. « Cette tradition familiale s’est arrêtée avec moi, indique le trentenaire. Mon père m’a transmis l’amour de la nature, j’aime y aller, mais je ne prends pas de plaisir à tirer sur des animaux. » Il raconte par ailleurs une anecdote qui l’a marqué.
Lorsqu’il avait 9 ans, il est parti chasser avec son grand-père. « C’est quelqu’un d’absolument gentil et qui place la sécurité avant tout. Eh bien ce jour-là, il a touché quelqu’un, qui n’est pas mort ,mais a fini à l’hôpital ! Je revois encore son regard dépité. Je n’y suis plus jamais allé. »
« C’est traumatisant ! La blessure est surtout psychologique, j’ai la trouille. »
Que s’est-il passé dimanche dernier ?
Le jeune homme ne va courir que « sur des routes goudronnées » ou des chemins forestiers accessibles à tous. Toujours avec des vêtements très voyants. Entre Mont-Saint-Éloi et Camblain-l’Abbé, il entend de nombreux tirs à proximité. « J’ai senti le blast des tirs. Il y a eu une pluie de plombs au niveau d’un champ de maïs. Je me suis protégé le visage et j’ai reçu des plombs morts au niveau des mollets. Ils n’ont pas pénétré la chair. »
Le sportif est encore choqué. « C’est traumatisant ! La blessure est surtout psychologique. J’ai crié, mais les deux chasseurs qui tiraient se sont éloignés. C’était un tir dangereux, j’étais dans un angle mort, près de ballots de paille. »
Quelle suite ?
Le joggeur, qui va continuer à courir, n’a pas porté plainte « parce que les blessures sont superficielles ». Il compte toutefois adresser un courrier à la fédération de chasse locale « pour qu’il y ait des sanctions. Dé jà, avant, je n’hésitais pas à crier, à me signaler en approchant de parcelles qui sont chassées. Je vais redoubler de vigilance. » Il pourrait s’équiper d’une caméra qui ferait office de preuve en cas de nouvel incident.
Mais, l’homme ne cherche pas à souffler sur les braises : « Je n’aime pas le côté "anti-tout" qu’ont certains. Je ne suis pas antichasse. Mais avec ce que j’ai vécu, je ne suis pas loin d’avoir basculé. » Lui et sa famille se trouvent dans un lieu-dit « où ça chasse chaque week-end à proximité. C’est très nature, on a déjà vu des chevreuils dans notre jardin… ainsi que des plombs ». Sa compagne, elle, ne sort pas courir lors de la saison de chasse. « On a des amis qui se restreignent aussi, ils ne vont pas se promener, ils craignent pour les enfants. »
« Pour qu’il y ait sanction, il faut porter plainte »
Olivier Gugelot, commandant de police à Arras, est aussi vice-président de la fédération de chasse du Pas-de-Calais. Il réagit...
Que vous inspire cet épisode ?
« La règle est simple : on ne tire pas en direction d’un chemin, que ce soit en l’air ou vers le sol. C’est interdit. Cet homme n’aurait pas dû recevoir de plombs. Quand il y a un accident, la plupart du temps c’est que les règles de sécurité n’ont pas été respectées. Après, je rappelle qu’en vingt ans, le nombre d’accidents a considérablement diminué, en même temps que le nombre de chasseurs. On essaie de tendre vers le zéro accident, mais ça sera difficile parce qu’on manie des armes et donc c’est dangereux. »
Y a-t-il encore des chasseurs négligents ?
« Comme dans tout, il y a les bons et les mauvais. Mais le tri se fait facilement : toute personne impliquée dans un accident est inscrite au Fichier national des interdits d’acquisition et de détention d’armes. Il est alors impossible d’avoir le permis de chasse. Pour ça, il faut porter plainte. Les territoires de chasse sont facilement identifiables ; on sait qui chasse à tel endroit, on peut donc remonter aisément jusqu’aux auteurs. Et sanctionner, si la justice considère que c’est nécessaire. »
Que fait la fédération pour améliorer la sécurité ?
« On a compris qu’il fallait être meilleur, on fait beaucoup d’efforts et on programme des formations (les chasseurs doivent notamment suivre une formation sur la sécurité). Notre police de la chasse est chaque week-end sur le terrain et elle est répressive. On attaque nos propres chasseurs qui ne respectent pas les règles en étant partie civile lorsqu’il y a un procès. Mais je n’ai pas le pouvoir d’interdire à un inconscient de tirer, comme je ne peux pas empêcher quelqu’un de conduire avec trois grammes... »
22/11/2021 : Essarts en bocage. Rappel sur l’utilisation de pièges à animaux
Dernièrement, la police municipale d’Essarts en bocage est intervenue dans la commune de Sainte-Florence pour libérer un chat pris dans un piège à mâchoire installé sur le domaine public, impasse de la Halle. Une fois libéré, l’animal a dû être amputé d’une patte. Ce type de piège ne peut être toléré sur le territoire.
« La loi rappelle que la détention et l’usage de piège à mâchoire sont interdits en France depuis le 1er janvier 1995 et que le fait de commettre un acte de cruauté envers les animaux par piégeage illégal vous expose également à des poursuites pénales allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende (art. 521-1 du Code pénal) ».
22/11/2021 : Il tue son ami dans un accident de la route après un repas de chasse
Le 1er février dernier, deux amis revenant d’un repas de chasse percutent un second véhicule. Le choc est très violent, il y a un mort et deux blessés graves. Le responsable de l’accident vient d’être condamné à quatre ans de prison par le tribunal de Mulhouse.
Ce lundi 1er février 2021, Mickaël et Lilian circulent sur la RD201 entre Bartenheim et Blotzheim, à bord d’une Kangoo. Mickaël est l’employeur de Lilian, mais c’est aussi son ami. « C’était plus qu’un cuisinier, c’était presque un frère pour moi », explique le prévenu devant le tribunal de Mulhouse, ce lundi. Et c’est en tant qu’amis qu’ils se sont rendus à un repas de chasse cet après-midi-là.
Sur le trajet du retour, peut-être emporté par l’euphorie d’un bon repas en bonne compagnie, Mickaël a semble-t-il le pied un peu lourd sur la pédale de vitesse. Problème : il a très peu mangé, seulement « un croûton de pain et une tranche de charcuterie »,...
23/11/2021 : Près d'Avranches. La voiture d'une famille touchée par un tir au fusil de chasse : la mère témoigne
Une famille qui circulait route de Saint-Brice près d'Avranches, a été victime d'un tir au fusil de chasse. La maman témoigne.
Attention si vous prenez la rue de la Palorette, D104, entre Saint-Martin-des-Champs et Avranches, il y a un taré qui nous a tiré dessus hier soir, a priori au fusil à plombs ; ainsi que sur la voiture...
24/11/2021 : Orne. Règlement de comptes dans la chasse à courre : trois permis de chasse retirés
Mercredi 24 novembre 2021, le tribunal judiciaire d’Alençon délibérait sur deux affaires de vénerie à L’Orée-d’Écouves, dans l’Orne. Trois prévenus se sont vus retirer leur permis de chasse.
Mercredi 24 novembre 2021, le tribunal judiciaire d’Alençon s’est prononcé sur deux affaires de chasse à courre. L’audience avait eu lieu le 29 septembre dernier, examinant un règlement de comptes entre deux équipages de chasseurs à L’Orée-d’Écouves, dans l’Orne.
Il était reproché à sept prévenus d’avoir tué des cerfs le 29 septembre 2020 et le 9 janvier 2021 sur un terrain, sans avoir eu l’autorisation du propriétaire.
Relaxe pour les quatre autres prévenus
Trois chasseurs ont été déclarés coupables des faits reprochés. Le tribunal retire leur permis de chasse pour une durée allant de six à douze mois. Ils sont également condamnés à payer des amendes et à verser aux parties civiles des indemnités pour réparation de leur préjudice morale.
Les quatre autres prévenus ont obtenu la relaxe.
24/11/2021 : Deux chasseurs soupçonnés de chasse illégale autour de l’Allier
Deux jeunes chasseurs sont soupçonnés d’avoir chassé plusieurs fois en traquant les sangliers grâce aux colliers GPS de leurs chiens et de s’être déplacés en voiture, d’un point de tir à un autre, ce qui est interdit.
La discorde entre les deux équipes de battue des chasseurs de Saint-Jean-Lachalm s’est terminée avec la comparution de deux hommes devant le tribunal correctionnel du Puy, mardi. Quelques mois plus tôt, quatre autres comparses avaient fait l’objet de compositions pénales pour ces mêmes faits. La justice les poursuit pour des pratiques de chasse illégale comme l’utilisation de véhicules au cours de la battue, le suivi des signaux GPS des colliers des chiens pour localiser le grand gibier au cours de la chasse, la chasse sur le terrain d’autrui ou encore le non-respect des prescriptions du schéma départemental de gestion cynégétique.
Rien ne va plus entre les chasseurs de l’ACCA de Saint-Jean-Lachalm. Dans cette commune, il y a deux carnets de battue. Il faut donc choisir son camp pour participer à la battue aux sangliers. Si cette chasse est une passion, elle fait aussi l’objet de « jalousies », selon les deux prévenus.
À la barre, les deux amis, qui faisaient et font toujours partie du même « carnet de battue » devaient s’expliquer sur quatre parties de chasse, sur le territoire de trois ACCA différentes : Saint-Jean-Lachalm, Monistrol-d’Allier et Saint-Privat-d’Allier.
L’instruction débutait après une battue organisée le 5 janvier 2020 à Saint-Jean-Lachalm. Dans les faits, chaque groupe correspondant à un carnet de battue a organisé sa chasse, sans tenir l’autre groupe informé, une pratique autorisée. Les deux secteurs définis étaient très proches. Au cours de la chasse, les deux meutes de chiens se sont mêlées et les prévenus ont tué un sanglier sous le nez de leurs détracteurs. De témoignages en déclarations, les enquêteurs ont remonté le fil de différentes parties de chasse, dont l’une s’est terminée par l’abattage d’un sanglier, acculé par les chiens, sur la plage de Monistrol-d’Allier. Acte final d’un « safari » ou simple geste de compassion à l’égard d’un mâle de 80 kilos, blessés et oppressé par des chiens « au ferme » que les propriétaires venaient récupérer ?
Les deux chasseurs mis en cause, un commercial de 27 ans et un menuiser de 37 ans, ne reconnaissent aucune des infractions reprochées en dehors de l’oubli du paiement de la cotisation à l’Acufa (l’association des chasseurs utilisateurs de fréquences assignées). Leur avocate, maître Leguay, a demandé la relaxe pour chaque chef d’inculpation au cours d’une plaidoirie basée sur les textes de lois. Le président de l’ACCA de Saint-Privat-d’Allier et la fédération départementale de chasse de Haute-Loire se sont constitués parties civiles. « Pour l’image de la chasse, nous regrettons d’être là aujourd’hui », commentait le vice-président de la Fédération, Patrick Morel. Le parquet a requis une peine de deux mois de prison avec sursis pour chacun des prévenus. Le jugement a été mis en délibéré à la date du 14 décembre.
26/11/2021 : Ourse tuée dans les Pyrénées : la battue de samedi dernier s’est déroulée dans une zone... interdite à la chasse
Une information judiciaire contre X a été ouverte ce vendredi «pour le délit de destruction d’une espèce protégée» et pour «chasse sur le terrain d’autrui sans consentement».
Le parquet de Foix a annoncé l’ouverture d’une «information judiciaire contre X pour le délit de destruction d’une espèce protégée». Une enquête est également ouverte pour «les contraventions de chasse dans une réserve de chasse et de faune sauvage, ainsi que chasse sur le terrain d’autrui sans consentement», a ajouté la substitut du procureur, Léa Filippi. Samedi dernier, un chasseur qui participait à une battue en groupe dans l’Ariège a abattu l’animal. Selon une source dans l’entourage du septuagénaire, il a fait feu pour sauver sa vie.
L’homme de 78 ans, grièvement blessé aux jambes par l’ourse et hospitalisé, dit avoir été attaqué par l’animal car il se trouvait entre elle et ses deux oursons. Il avait été retrouvé «à proximité de la carcasse d’un ours», selon la substitut du procureur. «Cette battue a eu lieu au moins pour partie dans la réserve domaniale du Mont Vallier (Ariège). Cette zone fait l’objet de restrictions du droit de chasse. Des infractions au Code de l’environnement liées à l’interdiction de chasse sur le lieu des faits sont susceptibles d’être relevées», a-t-elle précisé. La magistrate a ajouté que l’examen médical du chasseur avait révélé «des morsures à la cuisse gauche, au mollet et au tibia de la jambe droite, entraînant une fracture».
Trois ours tués illégalement en 2020
L’incident n’a pas manqué de rouvrir le débat sur la cohabitation entre les ours et l’homme. «C’est vraiment ce que l’on redoutait. Aujourd’hui, on voit bien que la cohabitation, c’est compliqué !», avait réagi la présidente (PS) du conseil départemental de l’Ariège, Christine Tequi. Un danger, selon elle, aggravé par «la présence accrue des ours, qui se reproduisent». Il y aurait actuellement une quarantaine de plantigrades sur ce secteur, a-t-elle précisé. Cet été, un incident avait déjà alimenté la polémique entre pro et anti-ours. Début août, un berger du village de Saint-Lary, en Ariège, avait été poursuivi par un ours.
La France a engagé dans les années 1990 un programme de réintroduction de plantigrades venant de Slovénie alors que la population d’ours des Pyrénées était menacée d’extinction. La population actuelle est estimée à une soixantaine d’individus dans le massif pyrénéen, dont une quarantaine en Ariège, ce qui est insuffisant pour assurer la pérennité de l’espèce. En 2020, trois ours ont été tués illégalement dans les Pyrénées, deux en Espagne et un en France. Le gouvernement français s’est engagé à remplacer tout ours tué de la main de l’homme par des réintroductions, tandis que des éleveurs s’y opposent fermement.
27/11/2021 : Accident de chasse : la balle était passée à 11cm de sa tête
Un chasseur de 75 ans était entendu jeudi soir par le tribunal d’Albi. En décembre 2020, sa balle avait traversé la baie vitrée d’une maison et frôlé à 11cm près la tête de la propriétaire des lieux.
À Saint-Grégoire, près d’Albi, une douzaine de chasseurs participent à une battue au sanglier ce 27 décembre 2020. L’un des hommes, âgé de 74 ans, vise un animal mais la balle n’atteint pas sa cible. Tirée en direction d’un lotissement, celle-ci va terminer sa course dans le mur intérieur d’une maison, après avoir traversé une baie vitrée. Les habitants de la demeure ont porté plainte. "J’ai vu la mort. Aujourd’hui, je prends conscience de la chance que j’ai eue", nous racontait la propriétaire de la maison au lendemain de cet accident. Alors qu’elle est au téléphone avec son petit-fils, la balle est passée à 11 cm seulement de sa tête d’après les expertises. Sa mère, âgée de 90 ans et tranquillement blottie au coin du feu, s’est jetée au sol en criant "c’est la guerre!".
Moins d’un an après, le tribunal d’Albi a jugé jeudi tard dans la soirée le chasseur responsable. "Vous êtes un bon chasseur?", s’enquiert la présidente. "Je le crois". Cela fait 60 ans qu’il chasse, le sanglier uniquement. Alors comment expliquer ce tir qui termine sa course dans une maison d’habitation? A-t-il fait un tir fichant? Est-il vraiment resté à son poste? Le tribunal multiplie les questions pour en savoir plus. "Je suis sûr que j’ai fait un tir fichant", insiste le chasseur. Mais quoi qu’il en soit, fichant ou pas, il ne devait pas tirer face à une maison. Pour les gendarmes qui ont enquêté, l’hypothèse la plus probable est que son arme était pointée en direction de la baie vitrée.
"Je n’ai plus chassé depuis"
Depuis cet accident de chasse, ses six fusils lui ont été retirés. "Je n’ai plus chassé depuis, et je ne compte pas recommencer", avoue-t-il. La victime, elle, est toujours "terrorisée, traumatisée" après ces événements, dit son avocat Me Thibault Terrié. Elle est chez elle, tranquillement au téléphone, et manque de perdre la vie... Elle est toujours suivie psychologiquement. Le procureur entend "ce choc et ce traumatisme". "Quand on est chez soi, on est censé ne craindre rien ni personne". Et a fortiori pas une balle perdue... "Il a une arme qui peut tirer jusqu’à 4 kms, et il ne respecte pas les règles de sécurité. Il vient ternir l’image des chasseurs". Il demande 3 mois de prison avec sursis et 5 ans d’interdiction de détenir une arme.
Pour Me Philippe Gilles, "rien n’affirme qu’il n’a pas fait un tir fichant". L’enquête a été insuffisante, insiste-t-il. Il invoque d’autres chasseurs, qui attestent que le prévenu est un "très bon tireur", qu’il n’a jamais créé d’incident.
La décision sera rendue le 13 janvier prochain.
28/11/2021 : Landes : un chasseur blessé au ventre par un tir de son coéquipier
Samedi 27 novembre vers 14h30, un chasseur a été victime d'un coup de fusil de son coéquipier à Uza, dans le nord-ouest des Landes. Il a été légèrement blessé. L'affaire a été classée sans suite.
C'est un bête concours de circonstance : ce samedi en début d'après-midi, un chasseur de 49 ans a été blessé par de la chevrotine à l'abdomen et à la cuisse. Il a été victime du tir de son coéquipier, un homme de 38 ans, qui ne lui était pas destiné mais qui a malencontreusement ricoché.
La victime a été transportée au centre hospitalier de Dax où la chevrotine a pu être facilement retirée. Une enquête a été ouverte par le paquet de Dax, qui a classé l'affaire sans suite le soir-même : en effet selon ses investigations, le tir était régulier et respectait les règles de sécurité. Après analyse sanguine, le tireur n'était pas sous l'emprise de l'alcool. L'affaire relève donc de l'accident fortuit.
Le chasseur blessé n'a pas décidé de porter plainte.
28/11/2021 : Un chasseur tué par un autre lors d’une battue au sanglier en Dordogne
Un chasseur de 70 ans a été tué, dimanche, par un tir d’un autre chasseur lors d’une battue au sanglier près de Bergerac.
Un chasseur de 70 ans est mort, dimanche 28 novembre, lors d’une battue au sanglier en Dordogne. La victime a été « mortellement blessée » par un tir provenant d’un autre participant à cette battue, âgé de 60 ans, lorsque ce dernier ouvrait le feu « à deux reprises en direction d’un sanglier », a détaillé le vice-procureur de Bergerac Charles Charollois.
Les faits se sont déroulés dimanche vers 10 h à Campsegret, à une quinzaine de kilomètres au nord de Bergerac.
Enquête ouverte
Une enquête ouverte pour « homicide involontaire sur une action de chasse », a été confiée à la gendarmerie et à l’Office français de la biodiversité (OFB), a ajouté Charles Charollois.
L’auteur du coup de feu, en « état de choc » après le drame, sera auditionné les jours prochains par les enquêteurs. La piste de l’accident est à ce stade privilégiée, toujours selon le parquet.
Les accidents mortels de chasse sont régulièrement utilisés par les opposants à la chasse pour demander son interdiction.
Fin octobre, le candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot a proposé une interdiction de la chasse pendant le week-end et les vacances scolaires. Une idée « sur laquelle, on doit avoir un débat » avait ensuite estimé la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.
28/11/2021 : Les anti-chasse à courre de Rambouillet dénoncent les pratiques de veneurs dans une vidéo filmée aux étangs de Pourras
Dans une vidéo postée sur leur page Facebook, le collectif rambolitain pour l'abolition des chasses à courre et traditionnelles dénonce les pratiques "monstrueuses" de cette activité, loin de son image noble et naturelle.
La vidéo date du 20 novembre dernier, lors d'une chasse à courre en bordure de la forêt de Rambouillet, zone récemment classée réserve naturelle, et qui englobe l'étang du Pourras. C'est là que des veneurs se sont acharnés sur un jeune cerf jusqu'à l'abattre à coups de fusils. La vidéo a été filmée par une association anti-chasse à courre, qui suit sur le terrain ces chasseurs pour rendre compte de leur pratique.
Particulièrement choquante, cette vidéo de trois minutes montre un daguet (jeune cerf) réussissant d'abord à semer les chiens, l'animal trouve refuge au milieu des étangs de Pourras. Mais il se fera finalement assaillir, les chiens montant sur son dos en le mordant violemment en meute.
Le cerf finira par s’extraire des chiens mais alors qu'il tente de rejoindre l’autre rive, les veneurs du Rallye Bonnelles le coursent en barque, le blessent à distance de deux coups de fusils avant de l'achever à la dague. Un acharnement auquel ont assistés de très nombreux suiveurs, parfois rieurs, y compris des enfants. Les chasseurs sont ensuite repartis de cette zone naturelle protégée en... 4x4.
Cette scène de torture s'est déroulée dans une réserve naturelle où certains espaces sont interdits aux promeneurs mais autorisés aux chasseurs. Selon un arrêté relative à la chasse à courre, les veneurs se déplacent soit à pied, soit à cheval. C'est pourquoi le collectif de citoyens dénonce l'utilisation de la barque par ces chasseurs ce 20 novembre.
"Aucune faute n'a été commise" rétorque-t-on du côté de la société de vénerie. "Une barque sans moteur, sur laquelle on est obligé de ramer, est autorisée. Le cerf était à l'eau car il était forcé donc nous avons utilisé cette barque pour aller le tuer". L'arme à feu est en effet autorisée pour "servir l'animal lorsqu'il est forcé". Dans ce cas-là uniquement, stipule l'arrêté.
Un argument qui ne passe pas du côté de PACCT, "L'animal était en train de s'enfuir et n'était donc pas aux abois", estime Muriel Marasti, une des membres du collectif. "On dénonce la mauvaise foi permanente de ces chasseurs. Le cerf allait s'échapper, c'est évident. Les pratiques réelles de ces chasses à courre sont monstrueuses et bien loin de l'image noble, naturelle et bisounours qu'on leur colle volontiers. Ici, on l'a bien vu : la chasse à courre est devenue chasse au fusil".
Si des manquements aux prescriptions de l'arrêté sont avérés. L'attestation de meute peut être suspendue ou retirée par le préfet.
La PACCT dénonce à la fois la "cruauté envers les animaux sauvages, et "l'indignité" envers les chiens et les chevaux qui chassent, "réduits à des animaux outils".
L'association, qui existe depuis 2018, suit pour ce faire les chasseurs tout au long de journées de chasse. À l'aide de caméras, ils documentent et exposent aux yeux de tous leurs pratiques. Pour eux, cette activité n'est "ni naturelle, ni écologique, ni respectueuse". Evoquant des "maltraitances animales inouïes et inadmissibles au 21è siècle", ils revendiquent "l'abolition pure et simple de ces chasses ignobles".
"Ce sont des idéologues animalistes complètement cinglés", rétorquait il y a quelques jours Antoine Gallon dans les pages de l'Echo Républicain. Pour le chargé de communication de la société de vénerie, "ces gens scénarisent les moments de chasse pour faire passer leur idéologie".
Avec un million de personnes détentrices du permis de chasse en France (dont 10 000 veneurs), la chasse revient quoi qu'il en soit au coeur du débat politique à cinq mois de l’élection présidentielle. Entre la volonté de Yannick Jadot d'interdire cette activité les week-ends et la montée au créneau de politiques de droite pour la défendre. Comme Gérard Larcher par exemple, président du Sénat et ancien maire de... Rambouillet.
29/11/2021 : Survivaliste, chasseur, amateur d'armes : le profil du militaire belfortain arrêté en Normandie
On en sait plus sur le caporal du 35e régiment d'Infanterie de Belfort arrêté en Normandie le 20 novembre, en possession de plusieurs armes. Déjà sanctionné par l'armée pour son soutien à la mouvance néonazie, ce chasseur survivaliste a aussi été mis en examen pour cruauté envers les animaux.
Premiers détails sur le profil du militaire de Belfort arrêté en Normandie samedi 20 novembre. Ce caporal du 35e régiment d'Infanterie, âgé de 25 ans, a été interpellé samedi 20 novembre dans l'Eure avec un autre homme, en possession de plusieurs armes dans leur voiture. Une perquisition a permis de découvrir 130 armes, dont des armes de guerre, et des objets et document nazis dans un hangar. Cet homme avait déjà été sanctionné par l'armée pour sa proximité avec le milieu néonazi. Il a été mis en examen pour détention d'armes, mais aussi pour sévices et actes de cruauté envers des animaux.
Un chasseur survivaliste collectionneur d'objets nazis
Lors de leurs auditions, les deux hommes n'ont pas donné beaucoup de détails concernant les armes retrouvées dans le fameux hangar. Selon maître François Delacroix, avocat au barreau de l'Eure qui défend les prévenus, "il y avait aussi des armes détenues de manière tout à fait légale, parce que l'on a affaire à des gens qui ont l'air d'avoir des passions au travers du tir et de la chasse". Lors de son audition, le militaire s'est aussi présenté comme survivaliste.
Concernant la proximité du militaire avec l'extrême-droite, l'avocat se veut plus mesuré. "Dans le dossier, il y a des éléments qui disent que, peut-être, ils ont été approchés par des gens qui ont des idées un peu d'extrême-droite", concède-t-il, mais selon lui, ce sont "des idées qu'ils ont rencontré, des questionnements qu'ils se sont posés, chacun par rapport à son histoire personnelle", mais qui ne démontrent pas "des intentions de passer à des actions qui pouvaient provenir de ces idées". Pour maître François Delacroix, les objets ornés de symboles nazis retrouvés dans le hangar "pourraient faire penser que l'on a affaire plutôt à des collectionneurs qu'à des gens qui se nourriraient d'une idéologie nazie". Les deux hommes ont interdiction de se rencontrer, de se déplacer hors de métropole et de détenir une arme.
29/11/2021 : Chasse en forêt de Perseigne : « un chien est mort et des automobilistes ont été mis en danger »
Au moins deux chiens de l’équipage Le Rallye de Perseigne, établi à Villaines-la-Carelle, dans la Sarthe, se sont perdus, samedi 27 novembre 2021, en pleine chasse à courre. L’un des deux est mort, percuté par une voiture. L’automobiliste qui a rendu le corps à son propriétaire témoigne.
Une chienne de l’équipage de chasse à courre Le Rallye de Perseigne est morte, percutée par une voiture, samedi 27 novembre 2021 en forêt de Perseigne. Au moins deux chiens ...
30/11/2021 : Quinquagénaire blessée par balle près de Lodève : l'auteur mis en examen pour tentative de meurtre
Une femme d'une cinquantaine d'années a été grièvement blessée mardi 30 novembre par un tir de fusil de chasse à Lauroux, près de Lodève (Hérault). Son pronostic vital est toujours engagé. L'auteur des faits a été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire et placé en détention provisoire.
L'auteur du coup de fusil sur une quinquagénaire mardi, à Lauroux, près de Lodève a été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire et placé en détention provisoire.
Ce mardi 30 novembre vers 15h, la victime s'était rendue un peu plus tôt dans la propriété d'un habitant de la commune en compagnie de son mari pour déjeuner. Un repas avec consommation d'alcool qui dégénère. Une dispute éclate entre le mari de la victime et l'hôte des lieux. Une altercation au sujet d'une dette de 150 euros que doit la quinquagénaire au propriétaire des lieux. C'est ce dernier qui s'empare d'un fusil de chasse et blesse gravement la femme qui tentait de s'interposer entre lui et son mari.
Une cinquantaine de plombs logée dans le corps
Blessée à la hanche, elle a été dans un premier temps transportée en voiture par les trois convives présents. Face à la gravité de sa blessure, ils ont finalement décidé de s'arrêter sur une aire de covoiturage au niveau de Lodève-Nord et d'appeler les secours. La victime a ensuite été héliportée par le Samu 34 vers l'hôpital Lapeyronie. Son pronostic vital est toujours engagé ce jeudi, une cinquantaine de plombs étant logée dans son corps.
Le mis en cause, âgé de 41 ans n'était pas titulaire d'une autorisation de détention d'arme.
Une quinquagénaire a été sérieusement blessée près de Lodève (Hérault) par un tir de fusil de chasse. Accident ou tir volontaire, les circonstances du drame restent à établir.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Montpellier après le drame qui a failli coûter la vie à une femme d'une cinquantaine d'années, mardi 30 novembre à Lauroux, près de Lodève (Hérault). La quinquagénaire a été grièvement blessée suite à un tir de fusil de chasse.
Les secours ont été alertés en milieu d'après-midi par trois personnes qui se trouvaient en compagnie de la victime. Après avoir tenté dans un premier temps de la conduire en voiture à l'hôpital, ils se sont finalement arrêtés sur une aire de covoiturage et ont fait appel au Samu 34. Un hélicoptère s'est rendu sur place et a pu évacuer la blessée vers l'hôpital Lapeyronie. La circulation a été coupée quelques minutes pendant l'intervention des secours.
Accident ou tir volontaire, les circonstances du drame sont encore floues. Les gendarmes de Lodève vont tenter de retracer la chronologie des faits. Selon les premiers éléments, la victime se trouvait près d'une propriété lorsqu'elle a été touchée par un tir de fusil de chasse.
02/12/2021 : Un homme de 82 ans tué dans un accident de chasse dans le Finistère. Le second en un mois en Bretagne
France Bleu Breizh Izel rapporte qu'un homme de 82 ans est mort dans un accident de chasse, sur la commune de Tourc'h, dans le Finistère, ce jeudi 02 décembre. C'est le deuxième accident de chasse mortel dans la région ce mois-ci.
Un homme de 82 ans est mort dans un accident de chasse à Tourc'h, dans le Finistère, ce jeudi 02 décembre en début d'après-midi, rapporte France Bleu Breizh Izel.
"Il ne s'agit d'un accident de chasse mais d'un tir accidentel par des particuliers sur un terrain privé pour tuer des animaux domestiques" indique toutefois la préfecture. La victime était avec deux autres personnes sur un terrain privé. Un tir a touché le propriétaire du terrain, de l'autre côté d'un étang, indique la gendarmerie.
Les pompiers sont intervenus sans pouvoir sauver la victime. C'est le deuxième accident mortel ce mois-ci en Bretagne, après la mort d'un automobiliste touché par une balle perdue alors qu'il roulait sur la RN 137.
03/12/2021 : Dans l’Eure, huit infractions relevées après un contrôle des règles de sécurité à la chasse
Durant le week-end des 27 et 28 novembre 2021, des contrôles ont été effectués par des inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité, dans l’ouest de l’Eure.
Samedi 27 et dimanche 28 novembre 2021, 12 inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité ont sillonné l’ouest du département de l’Eure (Bernay, Beaumont-le-Roger, Rugles et Broglie) pour s’assurer du respect des règles de sécurité à la chasse instaurées dans le cadre du schéma départemental de gestion cynégétique. Cette opération avait pour objectif de sensibiliser, informer et sanctionner les pratiques répréhensibles et accidentogènes.
Ainsi, 72 chasseurs ont été contrôlés et huit infractions relevées. Parmi celles-ci, le non-port d’effets de couleur vive pour la chasse du grand gibier, le port d’arme chargée sur la voie publique (qui s’est soldé par une contravention à 135 €), la non mise en place de panneau de signalisation et le non-respect des angles de 30º pour le tir du grand gibier.
« L’accent a particulièrement été mis sur le respect des angles de tir et l’incitation à la matérialisation de ces angles lorsqu’elle était absente. En effet, leur non-respect est à l’origine de 36 % des accidents survenus lors de parties de chasse aux grands gibiers », explique le service départemental de l’OFB.
Pas d’accident dans l’Eure
Même si l’actualité a mis en lumière une série dramatique d’accidents mortels ces dernières semaines en France, les chiffres nationaux confirment la tendance baissière observée depuis près de vingt ans. Durant cette saison, 80 accidents de chasse, dont 7 mortels, ont été relevés par l’OFB. Par ailleurs, il n’y a pas eu d’accident recensé dans l’Eure l’an dernier.
« L’OFB et le monde cynégétique restent activement mobilisés pour réduire l’accidentologie, notamment grâce à la formation pour l’examen du permis de chasser (des questions sur la sécurité sont éliminatoires), la formation continue des chasseurs et des actions de communication. Des opérations de contrôle similaires ont été menées dans les autres départements normands ces derniers week-ends dans le cadre d’une opération nationale. Des contrôles sont également réalisés tout au long de la saison de chasse », conclut l’OFB.
08/12/2021 : Marseille - Braconnage : deux chasseurs d'espèces rares interpellés
À la suite d'une procédure initiée par l'Office central de la biodiversité le 22 octobre dernier, ce sont deux chasseurs d'espèces rares qui ont été interpellés lundi. Ils sont soupçonnés d'avoir fait du braconnage sur la colline de l'Estaque (16e) à Marseille et d'avoir chassé à cette occasion des pinsons des arbres. Les deux "oiseaux" ont été entendus par les services de police. Ils se voient reprocher des faits de "braconnage d'espèces protégées".
Des perquisitions ont été diligentées à leur domicile respectif. La première a permis de trouver sept oiseaux morts dans un congélateur et deux chardonnerets élégants, une espèce très recherchée et très prisée pour son chant, qui se revend très cher sur le marché parallèle.
La seconde a débouché sur la découverte de deux oiseaux protégés vivants : un verdier d'Europe et une linotte mélodieuse, ainsi que du matériel de capture. Les permis de chasse des intéressés n'avaient pas fait l'objet d'une validation nouvelle et ils ne disposaient d'aucune assurance. L'enquête a été confiée à la Division Nord de la sécurité publique. Ils ont été déférés hier au parquet de Marseille.
08/12/2021 : À Rouvray, dans l’Eure, un chasseur condamné pour des tirs dangereux
Un chasseur septuagénaire, dont les tirs mal ajustés avaient causé une grosse frayeur à plusieurs personnes, a été condamné à une amende, mardi 7 décembre 2021, par le tribunal judiciaire d’Évreux.
Ce 24 janvier 2021, à Rouvray, malgré la neige tombée en abondance et le sol gelé, certains ont décidé d’aller à la chasse au « gros ». Comme cet homme de 79 ans qui a visé un chevreuil en dépit des règles de sécurité et tiré sur un bâtiment agricole où des gens venaient paisiblement acheter des oeufs.
L’hypothèse d’un second tireur
Sanctionné au moment des faits par une amende de 135 €, émise par un agent de l’Office français de la biodiversité (OFB), cet habitant de Bois-Jérôme-Saint-Ouen était convoqué mardi devant le tribunal judiciaire d’Évreux. Il devait répondre de mise en danger d’autrui, plusieurs personnes ayant porté plainte. Si les faits ont été reconnus lors des auditions, durant lesquelles le septuagénaire a admis avoir tiré en direction d’un bâtiment agricole, il sert une tout autre version à la barre. Devant le tribunal, il avance l’hypothèse...d’un second tireur. Une thèse également défendue par son avocat. Me Michel Baron fait également remarquer que l’exploitation agricole se trouvait à 300 mètres et que la munition utilisée perdait de sa dangerosité à 150 mètres.
« La peur de notre vie »
Mais cette version a été mise à mal par l’agent de OFB. Celui-là même qui avait verbalisé le chasseur a fait la démonstration sur le papier qu’une balle de modèle Brenneke S, comme celle utilisée ce fameux jour, restait dangereuse jusqu’à 1 200 mètres. Les parties civiles ont pu confirmer qu’elles avaient senti le vent du boulet. « Nous étions venus acheter des oeufs avec ma mère âgée de 93 ans et ma grande fille, quand nous avons entendu deux boum et vu un impact », décrit l’une des victimes. Une autre partie civile, qui était ce jour-là, avec son fils de 12 ans témoigne : « Nous avons eu la peur de notre vie. » L’avocat parisien des victimes réclame près de 4 000 € de dédommagement et rappelle que la chasse fait 400 morts par an.
Le ministère public a requis une amende de 800 € ainsi que l’interdiction de détenir une arme durant deux ans. « Mon client chasse depuis l’âge de 15 ans, a plaidé Me Baron pour la défense. Il connaît le secteur depuis plus de vingt ans et n’a jamais été sanctionné pour la moindre erreur. »
Il pourra méditer sur celle-ci : le tribunal a condamné le chasseur à 800 € d’amende. Et si son fusil Browning D25, qui lui avait été confiqué, lui a été restitué, il n’aura pas le droit de s’en servir avant dix-huit mois. Il devra, en outre, verser 800 € à chacune des parties civiles, ainsi que 300 € de frais d’avocat.
09/12/2021 : Féminicides, suicides… les ravages des fusils de chasse
Une fois la sortie en forêt terminée, les armes des chasseurs ne perdent pas leur dangerosité. Ces hommes, en majorité, peuvent les utiliser pour tuer leur femme ou se suicider. Reporterre a épluché la presse pour dresser le bilan 2020 et 2021 de ces morts.
Alors que les blessés et les morts se multiplient, de plus en plus de voix s’élèvent dans la société civile pour restreindre la chasse. Celle-ci s’invite même dans les débats de la présidentielle [1]. Mais qu’en est-il des ravages causés par les armes des chasseurs une fois le gibier ramené à la maison ? « À Martigues, près de Marseille, un homme a tué sa femme avec un fusil avant de se suicider. » « Landes : trois corps découverts dans une habitation, les victimes tuées par une arme de chasse » « Il n’y a eu ni cri ni pleurs, juste la détonation : il tue sa femme à la carabine à Suresnes. » La presse quotidienne régionale est remplie de ces faits dits « divers », sans que l’on en saisisse l’ampleur.
Difficile d’y voir clair en effet, tant les données sont éparpillées. Reporterre a donc épluché méthodiquement la presse et créé une base de données inédite recensant toutes les morts impliquant des armes de catégorie B et C pour les années 2020 et 2021.
Le constat est net : les meurtriers sont quasi exclusivement des hommes, ces derniers tuent leur (ex-)compagne, et, souvent, se suicident ensuite.
Dans le détail, Reporterre a identifié au moins 94 morts provoquées par des armes de chasse en 2020, et 95 en 2021. En 2020, nous avons comptabilisé 38 hommes tués, 27 femmes tuées, 26 suicides, deux accidents auto-infligés et un décès provoqué par l’intervention en riposte du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). En 2021 : 41 hommes tués, 24 femmes tuées, 27 suicides, et trois morts provoqués par une intervention du GIGN.
Voici nos conclusions :
1- Une violence masculine : ce sont des hommes qui tuent
Le premier constat tient de l’évidence : les décès liés à des armes de chasse sont quasi exclusivement le fait d’hommes. Les femmes relèvent de l’exception. En 2020, seules deux femmes ont fait usage d’une arme à feu : la première dans un acte qui pourrait relever de l’autodéfense, la seconde dans un accident tragique. En 2021, un seul homicide provoqué par une femme a été relevé, dans le cadre d’une dispute violente et alcoolisée sur fond de séparation.
Pour ce qui est des homicides commis par des hommes sur des hommes, les motifs sont trop variés pour déceler des tendances fortes : accidents de chasse, meurtre d’une connaissance, règlement de compte dans le crime organisé ou épisode de décompensation psychique…
2- Un féminicide sur quatre provoqué par une arme de chasse
Notre base de données met au jour un grand nombre de féminicides, suivis d’une tentative de suicide de la part du conjoint ou ex-conjoint. Dans la majorité des cas, l’acte est concomitant de la rupture conjugale. D’après le décompte du collectif Féminicides par conjoint ou ex-conjoint, un fusil de chasse a été utilisé dans au moins 27,54 % des 102 féminicides de 2020, et 25,44 % des 106 meurtres de 2021. Soit 1 féminicide sur 4 provoqué à l’aide d’une arme de chasse.
La Délégation aux victimes (DAV) a recensé 41 décès par armes à feu en 2020 sur 125 homicides sur conjoint, dont 23 par des armes détenues légalement — sans que ne soit précisé s’il s’agit d’armes de chasse ou non.
Globalement, environ 32 % des féminicides sont perpétrés à l’aide d’une arme à feu (dont des fusils de chasse donc). [2] Dans une étude, la médecin légiste Alexia Delbreil et le médecin et enseignant de criminologie clinique Jean-Louis Senon parlent d’« armes d’opportunités, que l’on retrouve fréquemment dans les foyers ». « Parmi les armes blanches, quasiment les trois quarts sont des couteaux de cuisine. De même, parmi les armes à feu, les fusils de chasse représentent 71 % des cas », écrivent-ils.
« Le risque de meurtre d’une femme est cinq fois plus élevé dans un foyer pourvu d’une arme à feu », assurait le professeur Jean-Louis Terra, chef de service au centre hospitalier psychiatrique du Vinatier à Lyon, dans un article scientifique daté de 2003, et toujours d’actualité confirme son auteur à Reporterre.
L’une des urgences donc est de réduire le nombre d’armes en circulation, et d’empêcher les hommes les plus violents à y avoir accès. En mai dernier, après le féminicide de Mérignac, en Gironde — le mari de Chahinez Daoud lui a tiré dessus au fusil de chasse avant de l’immoler par le feu — les associations féministes ont rappelé l’inaction gouvernementale en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. « Gérald Darmanin pourrait dès demain demander la confiscation immédiate de toutes les armes à feu de tous les hommes contre qui des femmes ont porté plainte pour violences conjugales. Ce serait quand même la base. Ce n’est pas systématiquement fait », a ainsi regretté Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des femmes, sur France Info.
Précisons que les morts liées aux armes à feu ne concernent bien sûr pas uniquement les armes de chasse : celles maniées par les gendarmes ou les policiers en dehors de leurs heures de travail tuent, aussi. C’est pourquoi l’article 53 [3] de la loi Sécurité globale est une régression pour les droits des femmes. Celui-ci autorise les forces de l’ordre à porter leur arme hors service dans les établissements recevant du public — et donc, à les rapporter chez eux.
3- Des suicides facilités par la possession d’une arme à feu
Selon l’article du professeur Jean-Louis Terra, « les résultats des recherches épidémiologiques (cas/témoin) indiquent qu’il y a 4,7 fois plus de risques de suicide et 2,7 fois plus de risques d’homicide dans un foyer où il y a une arme à feu que dans celui où il n’y en a pas ». Selon ses calculs, « la présence d’une arme dans un domicile “tue” vingt-deux fois plus souvent quelqu’un du foyer qu’un agresseur extérieur ».
Le chercheur remarque que « l’excès de risque de suicide est attribuable à la létalité considérable des armes à feu, qui est évaluée à 92 % ». Un taux de mortalité, auquel s’ajoute « la rapidité de la mise en œuvre [qui] ne donne pas de temps de réflexion pour stopper le processus suicidaire ».
Il semblerait que les suicides par armes à feu soient beaucoup plus fréquents que ne le laissent penser les brèves de la presse quotidienne régionale. En 2014, le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc de l’Inserm) comptabilisait 1 594 décès provoqués par des armes à feu sur un an, dont 1 102 suicides. Ce mode de suicide toucherait particulièrement les personnes âgées : entre 2013 et 2015, 1 710 personnes âgées de plus de 65 ans se sont donné la mort par arme à feu selon le service statistique public du ministère des Solidarités et de la Santé.
Une nouvelle comptabilisation a été demandée auprès du CépiDc, sans réponse à la publication de cet article.
• En France, les armes de chasse relèvent des catégories B (soumises à autorisation) et C (soumises à déclaration). Pour obtenir une vision précise des décès commis à l’aide d’armes dédiées à la chasse, Reporterre a élaboré sa propre base de données des faits divers impliquant ces armes pour les années 2021 et 2020. Seuls ont été pris en compte les cas où la présence d’un fusil a été constatée. Les armes non identifiées n’ont pas été retenues. Il s’agit d’une estimation minimale : de nombreux drames, en particulier les suicides, ne précisent pas le calibre utilisé.
Nous avons également écarté les tentatives de meurtre à l’aide d’une arme de chasse et les (nombreux) accidents sous l’emprise de l’alcool pour nous concentrer sur les homicides. Nous n’avons également pas décompté les animaux, chats, chiens et chevaux, tués par des fusils de chasse — des faits toutefois si courants qu’ils méritent d’être mentionnés.
Cette base de données est perfectible. Si vous souhaitez y apporter une contribution, vous pouvez écrire à deces.armes.de.chasse@gmail.com.
• Combien y a-t-il d’armes de chasse en circulation ? Le 24 novembre, le fichier informatisé des propriétaires et possesseurs d’armes (Agrippa) recensait 1,4 million d’armes de catégorie B et 4,03 millions de catégories C. Des armes détenues respectivement par 1,03 million de chasseurs et 228 221 licenciés de tir sportif. Mais le nombre réel de fusils en circulation serait beaucoup plus élevé que les chiffres officiels.
5,43 millions d’armes de catégorie B et C minimum en circulation
Selon le témoignage du président du syndicat des armuriers, recueilli par France Info, le fusil de chasse dit « à un coup par canon lisse » est « l’arme classique la plus répandue en France ». Or, les exemplaires de ce fusil acquis avant 2011 ne font pas l’objet d’un enregistrement ou d’une déclaration obligatoire. Près de deux millions de personnes pourraient posséder un de ces fusils non recensés selon le ministère de l’Intérieur.
• Sollicitée pour savoir combien d’homicides en France sont provoqués au moyen d’une arme à feu de catégorie B ou C, la Place Beauvau botte en touche. « Nos services ne recensent pas le nombre d’homicides commis par des armes à feu », explique-t-on à Reporterre. Étonnant, lorsque l’on sait que la Délégation aux victimes (DAV), sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, comptabilise, en tout cas, le nombre de femmes tuées par une arme à feu.
08/12/2021 : Vendée : une balle traverse un salon, la relaxe plaidée pour cinq chasseurs
La battue aux sangliers aurait pu tourner au drame à Talmont-Saint-Hilaire. Une peine d'amende et cinq relaxes ont été requises par le tribunal des Sables-d'Olonne. Explications.
Six chasseurs étaient à la barre du tribunal correctionnel des Sables-d’Olonne le 7 décembre 2021, pour une battue aux sangliers qui avait failli très mal tourner fin décembre 2019.
Une affaire qui suscite beaucoup d’interrogations. Lors de son examen en août dernier, le tribunal avait stoppé les interventions, demandant la présence de l’agent de l’office de la biodiversité, présent lors de la battue du vendredi 13 décembre 2019.
Ce jour-là, une battue est décidée. Les sangliers sont proches des maisons. Six chasseurs vont y participer, l’organisateur met tout en place « d’une façon précipitée ». Il ne donne pas les consignes de sécurité habituelles, il le reconnaît. Le président Nicolas Pautrat interroge :
« Précipitation, pas de consignes, zone péri-urbaine, terrain en pente. Était-ce bien nécessaire ? ».
Une première salve de tirs arrive, plusieurs impacts dans une maison, dont une qui traverse une baie vitrée pour se ficher dans la baie d’en face. Le propriétaire a échappé au pire. Il était allongé dans son canapé, regardant la télé. Paniqué, il rampe vers son téléphone pour appeler les gendarmes, se blessant légèrement avec les éclats de verre. Il sortira de sa maison en criant en direction des chasseurs « arrêtez, j’ai reçu des plombs ».
Malgré tout, une seconde salve retentit. La présidente de l’audience précédente avait alors demandé pourquoi la chasse n’avait pas été arrêtée. Les chasseurs diront tour à tour que l’agent de l’Office français de la biodiversité (OFB) était là et qu’il aurait dû faire stopper la chasse. D’où la suspension de l’audience et son report au mardi 7 décembre 2021.
Demande d’une analyse balistique
Mardi après-midi, l’agent de l’OFB a donné des précisions. Il est arrivé sur les lieux après l’incident et en tout état de cause, « un participant peut faire arrêter la chasse, ce n’est pas réservé à l’OFB ». De plus, il confirme que c’est bien une balle qui est entrée dans la maison, pas des plombs. Il ne fait que confirmer son rapport en sa qualité d’officier de police judiciaire.
Le problème est simple : qui a tiré ? C’est ce que veut savoir le procureur de la République Eric Bret qui constate :
« Vous étiez six, l’organisateur n’était pas armé, deux avaient des fusils, trois des carabines à balles. Un n’est pas concerné, car il n’était pas dans la ligne de tir ».
Et de vouloir une certitude : « Alors lequel de vous deux a tiré ? ». Les deux chasseurs en question affirment ne pas savoir, ils n’ont pas vu de maisons, il y avait un talus qui cachait les habitations.
Me François-Hugues Cirier demande des dommages et intérêts à hauteur de 10 000 euros pour le propriétaire et 7 500 euros pour son épouse : « Ils sont toujours dans l’angoisse et l’anxiété ». Il lance une suite possible : « Les armes ont été saisies, il suffirait d’un complément d’information avec une analyse balistique pour savoir qui a tiré. »
Le procureur considère « que c’est l’organisateur qui est responsable de l’ensemble de la chasse ».
Il propose au tribunal une peine d’amende dont une partie avec sursis et une suspension de son permis de chasse à quantifier par le tribunal. Pour les cinq autres chasseurs, bien que l’un soit l’auteur du tir, la relaxe est requise.
Le délibéré sera rendu le 20 janvier.
09/12/2021 : Un mystérieux charnier de sangliers découvert en forêt de Gravigny, dans l’Eure
L’équivalent de 80 sangliers morts a été découvert dans un bosquet, en forêt de Gravigny, lundi 6 décembre 2021. Il y avait essentiellement des têtes, pour beaucoup mutilées.
Les animaux ont vraisemblablement été tués par balle.
Depuis dix-sept ans qu’il est à la Fédération départementale des chasseurs de l’Eure (FDC27), Nicolas Gavard-Gongallud, le directeur, n’avait « jamais vu ça ». Lundi 6 décembre 2021, ses services, contactés par la mairie de Gravigny, près d’Évreux, ont constaté la présence d’un mystérieux charnier de sangliers. Il y avait l’équivalent de 80 animaux. Les agents ont retrouvé plus de 70 têtes, un corps décapité, deux bêtes entières et huit demi-sangliers.
À 300 mètres des habitations
Ces restes d’animaux ont été déposés dans un bosquet, à l’orée de la forêt, entre les rues de la Libération et d’Huest. « À seulement 300 m des premières habitations », s’agace Didier Crétot, le maire de Gravigny, encore sonné par cette macabre trouvaille. Le premier magistrat a malheureusement l’habitude de voir la forêt de Gravigny servir de déchetterie à ciel ouvert. Mais là, un nouveau seuil a été franchi dans l’atrocité. La municipalité gravignaise a immédiatement contacté la Fédération des chasseurs de l’Eure qui, elle, a sollicité l’Office français de la biodiversité (OFB), en charge de l’enquête. Didier Crétot est allé déposer plainte au commissariat d’Évreux jeudi 9 décembre dans l’après-midi.
« Atteinte à l’image de la chasse »
Qui a bien pu tuer ces animaux ? Qui les a déposés à cet endroit ? Le mystère reste entier mais la Fédération des chasseurs, d’un côté, et l’Office français de la biodiversité, de l’autre, mènent leurs investigations. Si les agents de la FDC27 « n’ont pas vocation à enquêter, rappelle Nicolas Gavard-Gongallud, ils se renseignent. Nous sommes également en train d’éplucher tous les bilans de prélèvement pour voir s’il y a des incohérences. » Pour le directeur des chasseurs eurois, toute la lumière doit être faite sur cette affaire « inadmissible. C’est un comportement inacceptable qui porte non seulement atteinte au règlement sanitaire départemental mais aussi à l’image de la chasse », peste le directeur. Ce dernier compte d’ailleurs écrire à la procureure de la République d’Évreux pour signifier son intention de se porter partie civile.
Des animaux de consommation
Pour le moment, Nicolas Gavard-Gongallud n’exclut aucune hypothèse quant aux auteurs présumés de ce dépôt sauvage. Et elles sont nombreuses, d’autant plus que le charnier a été trouvé à proximité de la RN154, la 2x2 voies qui permet de traverser le département de l’Eure du nord au sud. Cela pourrait aussi bien être le résultat de « deux ou trois jours de chasse » ou de braconnage. « Dans ce cas, soit le braconnier est très bon, soit il a fait ça sur plusieurs jours. Mais les restes étaient encore frais. » D’autres pistes pourraient aussi être étudiées comme celle « d’un boucher qui s’est fait plaisir en achetant des sangliers pour faire des terrines pour les fêtes, et qui ne savait pas quoi faire des carcasses », imagine même Nicolas Gavard-Gongallud. Selon lui, la grande majorité des animaux trouvés étaient « calibrés. C’est-à-dire qu’ils devaient peser entre 30 et 40kg. Ce sont des animaux de consommation. »
Selon les constatations effectuées par les agents de l’Office français de la biodiversité de l’Eure, « quelques animaux étaient mutilés au niveau du groin, peut-être pour y prélever les défenses et les grés. Ils ont été tués par balle, vraisemblablement tous le même jour », décrypte Luc Tison, chef du service départemental de l’OFB de l’Eure, pour qui ces faits sont d’une gravité extrême, notamment en termes sanitaires. « La peste porcine africaine se développe aux portes de la France », rappelle-t-il, convaincu que cette histoire suscitera aussi l’émoi des éleveurs et agriculteurs.
10/12/2021 : Près de Pacy-sur-Eure. Le chasseur imprudent tire près d'une famille
Le 24 janvier 2021, un chasseur avait tiré à un mètre d'une famille en voulant atteindre un chevreuil, près de Pacy-sur-Eure.
L’affaire jugée par le tribunal judiciaire d’Évreux (Eure) mardi 7 décembre, 2021 aurait pu être dramatique : une balle tirée par un chasseur avait sifflé aux oreilles de quatre personnes d’une famille de Rouvray, près de Pacy-sur-Eure.
Le 24 janvier 2021, le prévenu, un retraité de 79 ans domicilié à Bois-Jérôme-Saint-Ouen, alors président d’une société de chasse, traque un chevreuil. Alors que l’animal s’apprête à franchir la crête d’une colline, le chasseur tire à deux reprises. Une balle se fiche dans la terre recouverte de neige et l’autre traverse la paroi d’un bâtiment situé en contrebas de cette colline, après avoir traversé une voie de circulation.
Dans cette bâtisse abritant un élevage de poules pondeuses se trouve la famille qui, entendant le projectile siffler à un mètre, se réfugie entre deux véhicules avec un enfant de 10 ans. Le chasseur est verbalisé par un garde du ministère de l’Environnement (OFB) avant même le dépôt des deux plaintes. Six mois de suspension du permis de chasse et saisie de trois armes de chasse sont alors sa première condamnation.
Les preuves dans la neige
Le septuagénaire déclare chasser depuis vingt-et-un ans dans ces lieux qu’il « connaît parfaitement ». Au moment du tir, il assure avoir vu le sommet du bâtiment agricole mais, la lisière du bois étant dépassée par l’animal, il pensait l’atteindre avant qu’il ne disparaisse. L’expertise balistique démontre que ce « tir horizontal à 199 m de la ville » était dangereux jusqu’à un kilomètre. « J’ai tiré deux fois, mais pas vers le bâtiment », se reprend le chasseur qui avait, dans un premier temps, tout reconnu de sa faute et du risque humain. Ils étaient une dizaine à traquer ce chevreuil, rappelle le prévenu qui espère semer le doute sur son entière responsabilité.
400 morts par an
Son comportement est inquiétant car il n’a pas conscience des risques pris avec son fusil, lui reproche l’avocat de la partie civile : « 400 morts par an dus à la chasse, n’est pas un chiffre négligeable ». Il plaide pour le préjudice moral du propriétaire du bâtiment agricole et sa mère qui ont eu la peur de leur vie. Le jugement leur accordera deux fois 800 € ainsi que 300 €. La procureure, Chloë Warlouzet, reconnaît qu’« il n’y a pas mort d’homme, mais une grave infraction commise trop près d’une voie routière ».
La magistrate requiert une peine complémentaire d’amende et une interdiction de port d’armes de deux ans, en plus de la confiscation des fusils saisis.
Le tribunal condamne le prévenu à verser une amende de 800 € et prononce à son encontre une interdiction de port d’armes de dix-huit mois.
10/12/2021 : Lécluse. Condamné pour une histoire de braconnage, le conseiller fait débat
Ce n’était pas à l’ordre du jour mais l’info a marqué le dernier conseil municipal : un élu est impliqué dans une affaire de braconnage. La maire le soutient tandis que l’opposition dénonce.
La condamnation : un conseiller épinglé
Le divorce était déjà bien consommé à Lécluse entre la majorité et l’opposition depuis la réélection de Nicole Descamps avec 51,37% des voix face à au groupe “Ensemble, préparons et vivons l’avenir” mené par Rudy Dillies, qui avait alors recueilli 48,62% des voix. Une élection serrée qui, depuis 2020, laisse place à des conseils municipaux des plus mouvementés entre les deux groupes. Un nouveau sujet de division est né début novembre quand un des membres de l’association des Sauvaginiers informe directement les membres de l’opposition que leur président, Teddy Legallais, vient d’être condamné pour braconnage. Le greffier du tribunal correctionnel d’Arras confirme : “M. Legallais a été condamné à un retrait du permis de chasse avec interdiction d’en solliciter la délivrance pendant 6 mois, à une amende de 300 euros et il a été ordonné la confiscation de son fusil”. Une condamnation qui pose question puisqu’elle touche le président d’une association de chasse à la hutte mais aussi le conseiller municipal délégué à l’application du droit de pêche.
La maire soutient son conseiller
C’est donc tout naturellement que Rudy Dillies, représentant de l’opposition, a interpellé la maire Nicole Descamps sur le sujet lors du dernier conseil municipal, le 23 novembre. Prise de cours, l’édile a répondu qu’il lui fallait un temps de réflexion avant de formuler une réponse claire à ce sujet. Cette réponse claire, elle est arrivée une petite semaine plus tard, sous forme de communiqué de presse. “Mardi 23 novembre dernier s’est tenu un conseil municipal dans des conditions indignes et délétères” commence-t-elle, reprochant à son opposant une attitude agressive et une atteinte au bon déroulement des débats au sein de l’équipe municipale. Selon elle, les faits reprochés à son conseiller Teddy Legallais ne relèvent pas du braconnage : “Teddy a été condamné, non pas pour avoir braconné en janvier 2020 sur le territoire d’Ecourt mais pour avoir transporté des oies à bec court, espèce protégée. Le véritable auteur des faits, c’est-à-dire celui qui a tiré sur les oiseaux protégés, s’est dénoncé spontanément”. La position de l’élue envers son conseiller est donc claire. Et la maire d’ajouter : “En tant qu’élu, il a sa place. Et si quelqu’un doit démissionner, ce n’est pas lui” avant de préciser que la condamnation dont Teddy Legallais fait l’objet ne le rend en rien inéligible.
L’opposition demande la démission du conseiller
Si Nicole Descamps évoque la légitimité de Teddy Legallais en tant que conseiller municipal, c’est justement parce que l’opposition a demandé que ce dernier soit démis de ses fonctions, ou du moins de sa délégation à l’application des droits de pêche, suite à sa condamnation. Pour Rudy Dillies, les arguments de la maire ne passent pas : “Transporter des espèces protégées, cela s’appelle bien du braconnage. Nous prenons donc acte qu’elle décide de faire bloc et de protéger son conseiller braconnier”. Selon Rudy Dillies, Sylvie Villain et Nicolas Stievet, les 3 membres du groupe d’opposition, cette condamnation est incompatible avec les fonctions d’élu de la majorité. “Quelle crédibilité aura-t-elle, Nicole Descamps et son équipe, quand il faudra sanctionner une personne qui ne respectera pas un de vos arrêtés ?” insiste la tête de liste. Lui et son équipe estiment également que Teddy Legallais devrait être écarté de son poste de président de l’association des Sauvaginiers et qu’il est du devoir de la maire de faire autorité sur les associations de Lécluse. La réaction de l’édile n’a pas manqué de surprendre les 3 opposants qui expliquent avoir pourtant eu une discussion apaisée avec elle à l’issue du dernier conseil. “Elle semble prisonnière des membres les plus radicaux de sa majorité” s’inquiète R.Dillies.
Que dit la loi en matière de braconnage ?
Le braconnage désigne toute pratique de la chasse ou de la pêche ne respectant pas les règles inscrites dans le Code de l’Environnement. La chasse ou la pêche devient illégale dès lors que : elle a lieu en dehors des périodes qui lui sont réservées, les animaux se trouvent sur un domaine privé, les moyens utilisés ne sont pas autorisés, l’espèce chassée ou pêchée est protégée, il y a une revente illégale des prises issues de la chasse ou pêche de loisir, les chasseurs ne sont pas titulaires d’un permis quand il est nécessaire.
Par ailleurs, le Code de l’Environnement interdit également la détention d’un animal appartenant à une espèce protégée et ce même si l’animal est blessé.
Enfin, tout transport d’un animal issu du braconnage (capturé ou tué donc de manière illégale) peut relever du trafic illégal d’animaux.
C’est en transportant un animal issu du braconnage que Teddy Legallais s’est rendu coupable d’une activité illégale, perdant ainsi son permis de chasse.
11/12/2021 : À Fontaine-lès-Vervins, il tue son chien au fusil de chasse
Au cours de la nuit de samedi à dimanche, sur fond d’alcool, un habitant de Fontaine-lès-Vervins a tué son chien, un american staffordshire, avec un fusil de chasse. Les faits se sont produits vers 4 heures. Dans des circonstances que devront éclaircir les gendarmes vervinois, deux chiens, dont son american staff, se battaient. Il serait parvenu à les séparer et aurait fait monter le staffordshire dans sa voiture après qu'il l'a mordu Garé dans un champ, il aurait alors tué son chien à l’intérieur du véhicule, maculé de sang, qu’il a abandonné sur place. Alertés, les militaires ont procédé à son interpellation, puis ont procédé à une perquisition à son domicile. Sur place, les forces de l’ordre ont retrouvé quatre fusils de chasse, dont celui qui avait été utilisé, et de la résine de cannabis. L’homme a été placé en garde à vue pour la détention de stupéfiant et sera auditionné ultérieurement sur l’acte de cruauté envers animal.
12/12/2021 : Faits divers : contre un chien de chasse sur l’A 35
Une voiture a heurté un chien ce samedi en début d’après-midi sur l’A 35 à hauteur de l’aire de la Plaine à Oberhergheim. Le chien se serait échappé d’une battue et aurait poursuivi un sanglier avant d’être percuté et tué sur l’autoroute peu avant 14 h 30. La conductrice qui a arrêté sa Chevrolet sur la bande d’arrêt d’urgence est indemne.
13/12/2021 : Chasse à l’alouette interdite, la Fédération de chasse assignée devant le tribunal judiciaire d’Épinal.
L’interdiction de la chasse aux alouettes n’est pas mentionnée sur le site de la Fédération de chasse des Vosges, c’est même une information contraire qui est communiquée. C’est pour cette raison que l’association Oiseaux nature a demandé une assignation devant le tribunal judiciaire apès une constatation par huissier.
Pour l’association Oiseaux nature, la Fédération de chasse 88 a failli à sa mission de service public, en « passant sous silence volontairement ou par négligence mais aussi en laissant figurer de fausses informations sur son site internet ». Ce dernier mentionne en effet qu'au 13 décembre, la période de chasse aux alouettes est autorisée.
Nous avions fait part de cette interdiction de chasser les alouettes il y a quelques mois déjà suite à une décision prononcée en août dernier par le tribunal administratif de Nancy.
Claude Maurice, membre de l'association Oiseaux nature, précise que « si le chasseur lit les arrêtés, il n'a pas connaissance de cette interdiction; s’il se fie uniquement au site internet de la fédération, non plus ».
La date d’audience est fixée au 5 mai 2022, l’association « espère qu’il y aura une modification pour l’ouverture de la chasse l’année prochaine ».
La Fédération de chasse des Vosges n’a pour l'heure pas souhaité s’exprimer sur le dossier, il est donc difficile de savoir si cette interdiction est respectée ou non sur le terrain.
14/12/2021 : Normandie. Un chevreuil poursuivi par une meute jusque dans un bourg, les habitants choqués
La scène a heurté les habitants et habitantes de Saint-Jean-le-Thomas, dans le Sud-Manche. Samedi 11 décembre 2021, un chevreuil a été tué par une meute de chiens de chasse dans le bourg de la commune.
« Inadmissible ! » La colère d’Alain Bachelier est encore palpable depuis samedi 11 décembre 2021. Vers 11 h 30 ce jour-là, le maire de Saint-Jean-le-Thomas, dans la Manche, près de Granville, est appelé en urgence dans le bourg de sa commune par les gendarmes. Il y découvre des habitants, dont des enfants, choqués par une triste scène. « Cinq chiens de meute avaient poursuivi un chevreuil jusque dans le bourg, ils ont traversé les rues à toute vitesse avant de tuer l’animal. »
Un témoin confirme : « Des enfants étaient là et certains pleuraient, ça m’a bouleversé. » La battue aux chiens courants avait été organisée par l’association locale de chasse, les chasseurs ont ensuite emporté la dépouille du chevreuil.
« Pas de battue au fond des jardins »
« Oui, c’était choquant de voir cette pauvre bête agoniser. C’est un animal noble, le chevreuil, poursuit Alain Bachelier. Il est inadmissible que cette scène se soit déroulée en plein cœur du bourg, à la sortie des commerces, devant des enfants. J’ai fait dresser un constat par la gendarmerie. »
Pour Alain Bachelier, rien ne justifiait une battue de cette ampleur. « L’espace dans les bois alentour ne justifiait pas qu’il y ait autant de chiens, car outre les cinq bêtes impliquées dans la mise à mort du chevreuil, d’autres étaient présentes. Je ne veux pas faire le procès des chasseurs, mais cet incident ne doit pas se reproduire et une battue n’a pas sa place à proximité des maisons ou au fond des jardins. »
15/12/2021 : La battue s'achève dans le bourg, le maire dépose une main courante
C'est une scène qui a choqué les promeneurs présents dans le bourg de Saint-Jean-Le-Thomas le week-end dernier : un chevreuil poursuivi par des chiens de chasse est venu mourir en pleine zone urbanisée. Le maire de la commune a déposé une main courante en début de semaine à la gendarmerie.
"La mort de ce chevreuil harcelé par les chiens, au milieu des enfants et des badauds, ça a quelque chose d'insupportable". Quelques jours après les faits intervenus samedi 11 décembre, le maire de Saint-Jean-Le-Thomas, Alain Bachelier reste marqué par ce qu'il a vu.
"Je ne fais pas le procès de la chasse, mais il ne faut pas faire n'importe quoi."
Alors qu'une partie de chasse menée par une vingtaine de chasseurs et leurs chiens se déroulait dans les bois qui surplombent la cité balnéaire de Saint-Jean-Le-Thomas, l'un des participants a ouvert le feu sur un chevreuil. Blessé, l'animal a pris la fuite immédiatement poursuivi par plusieurs chiens. Le chevreuil a finalement terminé sa course, épuisé, en plein coeur du bourg, à proximité de la bibliothèque, toujours harcelé par les chiens. C'est là qu'il est mort, sous les yeux des passants. Pour Alain Bachelier, "il y a une forme d'immoralité à organiser une chasse avec une battue à proximité d'une zone urbanisée. Je ne fais pas le procès de la chasse, mais il ne faut pas faire n'importe quoi". C'est la raison pour laquelle l'élu qui a fait constater les faits par les gendarmes samedi, a déposé une main courante dès lundi matin.
La notion de "dépeçage" réfutée par les chasseurs
Du côté de la société de chasse Saint-Hubert, de Jullouville, à l'origine de la battue, son président Guy Jouxtel regrette ce qu'il qualifie de "circonstances malheureuses" mais assure que "les chiens ne représentaient aucun danger pour l'homme. La preuve, ils ont été récupérés et attachés à des poteaux par des passants le temps que nous venions les récupérer". Quant à la notion de "dépeçage" utilisée pour qualifier le comportement des chiens une fois sur le cadavre du chevreuil, le chasseur refuse catégoriquement ce terme. "Je pense que le chevreuil était déjà mort lorsque les chiens sont arrivés sur lui et comme ils le font souvent, _ils ont tiré sur le poil, mais il n'y avait pas de sang_, ni de plaies. Ce terme n'est pas du tout adapté".
Guy Jouxtel comprend cependant l'émotion suscitée par cette scène et indique qu'à l'avenir, cet incident pourrait amener les membres de la société de chasse à revoir leur façon de pratiquer les battues dans ce secteur, en évitant de laisser les chiens courser les animaux blessés.
"Sauf à dire que la légalité est immorale, je ne permets pas au maire de me juger. Il ne peut se prévaloir d'être mon directeur de conscience."
En revanche, le président de la société de chasse dénonce les propos du maire parlant "d'immoralité à organiser une chasse à proximité d'une zone urbanisée". En réponse, Guy Jouxtel estime que "le maire met en cause et porte un jugement de valeur sur ma moralité. En tant qu'organisateur de la chasse, j'ai agi dans la légalité. _Sauf à dire que la légalité est immorale, je ne permets pas au maire de me juger. Il ne peut se prévaloir d'être mon directeur de conscience_". Et le président de la société de chasse de conclure qu'il réfléchit à la suite à donner à ces propos.
16/12/2021 : LATHUILE | Rocco, abattu d’une balle en pleine forêt
Ce mardi 14 décembre 2021, le cadavre du chien de race berger suisse disparu 2 jours auparavant a été retrouvé par un promeneur. L’animal a été tué par balle et son collier GPS a disparu.
Que s’est-il passé le dimanche 12 décembre 2021 dernier dans le petit village de Lathuile ? La question se pose après la macabre découverte et les circonstances de cette dernière.
Tout commence vers 10h ce dimanche quand Rocco part se balader dans la montagne du Taillefer : « J’habite la commune depuis 4 mois et mon animal avait pris l’habitude d’aller se balader seul dans le secteur du gite de Pontgibeau, du chemin de la mine et du réservoir d’eau potable. C’est vrai que les chiens en divagation sont interdits mais il avait l’habitude d’aller en forêt seul. C’est un pisteur, et il revenait toujours à la maison » témoigne Laurence C., maîtresse de Rocco.
« Rocco, mon gentil chien plein de vie et d'énergie, a été tué volontairement par un chasseur dimanche. »
« Depuis chez moi, j’ai entendu une meute de chien et un coup de feu dans la matinée. J’ai eu un mauvais présentiment à propos de Rocco. J’avais équipé le collier de mon chien d’un traceurs GPS, j’ai vu sur mon téléphone qu’il se trouvait au-dessus de la ferme de Pontgibeau et sa trace se déplaçait. Vers 17h, j’ai commencé à m’inquiéter plus sérieusement, je voyais qu’il ne bougeait plus et la nuit commençait à tomber. J’ai essayé de le chercher et de l’appeler mais la neige et la nuit n’ont pas permis de le rechercher longtemps. »
Grâce à un appel lancé sur les réseaux sociaux, C’est Fabrice Gouverd, habitant de la commune, qui partira à la recherche de l’animal perdu, aidé de son chien. Contacté par nos soins, l’homme nous raconte la macabre découverte de mardi dernier : « Je suis monté par la ligne à haute tension. Le secteur était vraiment très escarpé. C’est mon chien qui a senti le sang et trouvé la dépouille de Rocco. L’animal gisait dans un fourré, au bout d’une trace de sang d’une dizaine de mètres. Il est possible qu’il ait été trainé là pour cacher sa dépouille, d’autant qu’après avoir constaté un trou de balle dans le côté du thorax qui était immédiatement visible, j’ai retourné sa dépouille et l’autre flanc de l’animal était déchiquetée par le coup de feu qui a, à coup sûr, été fatale à Rocco. La clochette de son collier était à côté de sa dépouille, mais son collier et le capteur GPS n’était pas là. Il a forcément été retiré par quelqu’un. Et avec son poil blanc et sa clochette, on ne peut confondre ce chien avec du gibier. » Pour l’homme, l’acte délibéré ne fait aucun doute.
« Tu vas te faire shooter ton chien ! »
Laurence C., effondrée par l’émotion consécutive à la perte de son animal de compagnie, reconnait volontier que son chien n’avait pas à divaguer seul : « On m’a prévenue ! On m’avait dit : ça les gonfle vite les chasseurs les chiens seuls en forêt. Ici, ils les tirent les chiens car ça désorganise la chasse. Tu va te faire shooter ton chien ! » La maîtresse de Rocco a renoncé à porter plainte, il aurait fallu engager 200 euros dans un certificat du vétérinaire pour la déposer. Et les gendarmes se seraient montrés pessimistes quant à un éventuel succès de l’enquête.
Hervé Bourne, maire de Lathuile n’entends pas en rester là.
Nous avons contacté l’édile du village : « Je n’étais pas au courant de cette récente affaire. C’est choquant. Je condamne cet acte et je ne vais en rester là. Il y a eu une affaire l’an dernier où un chien a été blessé à la patte à la suite d’un accident de chasse. J’ai demandé à Michel Durier, Président de l’ACCA de Lathuile (association de chasse NDLR) de sanctionner le chasseur à l’origine de l’accident. Il s’agissait d’un invité et il à été interdit de chasse sur la commune. Dans l’affaire de Rocco, je vais me rapprocher de l’ACCA pour savoir ce qu’il en est. »
« Il n’y avait pas d’acte de chasse à cet endroit dimanche ! »
Contacté par nos soins, Michel Durier, Président de l’ACCA de Lathuile est formel : « Il n’y avait pas d’acte de chasse ce dimanche dans ce secteur. Y’a quatre gars qui ont chassé mais dans le secteur de Chaparon et de la carrière. Il n’y avait personne de l’association dans ce secteur ou en tout cas je ne suis pas au courant, je ne suis pas derrière chaque chasseur. Sachez que dans notre secteur de chasse, nous avons trouver la dépouille d’un chevreuil tué par un chien. Pas un loup, pas un lynx, un chien, cela a été établi. Si le maire et d’autres faisait leur boulot, on aurait moins de chien en divagation. Mais pour finir, je ne vois pas un de mes chasseurs de Lathuile tirer délibérément sur un chien. Les chasseurs ont des chiens. »
Un point de vue partagé par des chasseurs qui nous ont contacté pendant la réalisation de notre enquête. Des chasseurs qui condamnent unanimement l’acte : « qui ne doit pas être assimilé à la chasse ou aux chasseurs. C’est un règlement de compte et pas un accident de chasse. Les chasseurs ont des chiens, ils ne feraient pas une chose pareille. »
17/12/2021 : Manche : des gardes-chasse menacés lors de contrôles, la fédération lance un rappel à l'ordre
La Fédération des chasseurs de la Manche rapporte que des gardes-chasse ont récemment été agressés verbalement lors de contrôles. Elle en appelle au civisme de chacun.
Dans sa dernière newsletter, la fédération départementale des chasseurs de la Manche rapporte des faits d’agressions à l’encontre de trois gardes, en 15 jours.
« A la demande de ses adhérents, la fédération s’est dotée d’un service de police, composé d’agents de développement, en CDI ou en CDD », rappelle la fédération.
Ces agents sont assermentés pour des missions de contrôle et de police, notamment le respect des consignes de sécurité, et ce pour tous les territoires du département. Ils sont chargés d'une mission de service public.
« Les chasseurs doivent être irréprochables »
Selon la fédération, « dernièrement, des chasseurs, parfois responsables de société, se sont montrés particulièrement irrespectueux voire menaçants » envers ces gardes, dans la partie sud du département.
La fédération tient donc à alerter sur ces faits, dans un contexte où la chasse est de plus en plus critiquée.
Les chasseurs doivent avoir des comportements irréprochables et exemplaires. En tant que chasseur ou organisateur de chasse, vous êtes responsable du respect des règles de sécurité et de votre comportement et de celui de vos chasseurs, vous pourriez également être inquiété en cas d'infraction ou incident.
Rappel à l’ordre
Pour le moment, la fédération des chasseurs se contente d’un avertissement, d’un rappel à l’ordre.
En cas d'insultes ou de menaces proférées à l'encontre des personnels de la fédération, une plainte sera déposée avec constitution de partie civile.
« Mis à part ces trois personnes indélicates, 3 000 contrôles se sont déroulés sans problème depuis l’ouverture », précise la fédération, qui appelle « au respect » des personnes et de la fonction.
18/12/2021 : Gironde : un homme blessé dans un accident de chasse
Un homme qui chassait avec des amis sur un terrain privé à Beychac-et-Caillau, a été blessé par un éclat de balle qui a ricoché, vendredi 17 décembre, en fin d’après-midi
Un homme âgé de 22 ans a été blessé dans un accident de chasse, vendredi 17 décembre, à Beychac-et-Caillau. Les secours ont été alertés en fin d’après-midi, vers 18 heures.
D’après les investigations des gendarmes, la victime chassait avec deux amis sur un terrain privé et a été blessée au niveau de l’épaule par un éclat de balle qui a ricoché. Le jeune homme a été transporté à l’hôpital Pellegrin, à Bordeaux. Ses jours ne sont pas en danger.
Selon les premiers éléments de l’enquête, confiée aux gendarmes de Carbon-Blanc, les trois chasseurs étaient en règle, munis de permis de chasse, d’armes conformes à la réglementation et d’une autorisation pour chasser sur le terrain où s’est déroulé l’accident.
Un chasseur gardois, après une chute de cinq mètres, a du être hélitreuillé.
Les sapeurs pompiers du Gard sont intervenus ce samedi midi, pour un chasseur, à Cros près de Monoblet. L'homme a fait une chute d'une falaise d'environ cinq mètres de haut dans une zone boisée et très difficile d'accès. Blessé gravement, il a été pris en compte par les sapeurs pompiers de Saint Hippolyte-du-Fort. Il a du être déplacé dans une civière vers une zone moins escarpée par une équipe GRIMP, puis hélitreuillé à l'aide de l'hélicoptère de la Sécurité Civile.
Plusieurs associations de protection de la nature doivent se rassembler ce dimanche matin chez un habitant de Grospierres à côté de Vallon-Pont-d'Arc. Un soutien pour Ali qui est excédé par le comportement de certains chasseurs et a porté plainte pour menace de mort.
Ali est excédé. Il habite seul une maison à l'écart du village de Grospierres. Une maison sur un site un peu isolé au milieu de la nature. Et c'est qu'il voulait. Mais la saison de chasse devient pour lui un enfer.
Il se sent encerclé par les chasseurs et a peur de sortir de chez lui. Selon Ali, les chasseurs ne respectent pas la règle des 150 mètres. Toute action de chasse est interdite dans un périmètre de 150 mètres autour d'une maison. Or les chasseurs s'approchent très près de sa maison.
"Le week-end dernier j'ai retrouvé un chien de chasse dans ma cuisine. Ali, un habitant de Grospierres."
Mais la peur est montée d'un cran en septembre dernier lorsque des chasseurs ont tiré sur sa maison. Il y a sur un mur des traces de petits plombs. Et puis la semaine dernière, un chasseur lui a dit qu'une équipe allait s'occuper de lui. Il a porté plainte pour menace de mort.
Les gendarmes enquêtent pour savoir dans quelles conditions ces menaces de mort ont été proférées. Ils ont réuni jeudi dernier Ali, le président de l'association de chasse et la maire de Grospierres pour tenter de trouver une solution. Le président de l'association de chasse a expliqué qu'il allait demander aux chasseurs de respecter les distances autour de la maison d'Ali.
Des associations de protection de la nature qui voulaient manifester ce dimanche devant la mairie ont finalement décidé de se rassembler dans la matinée chez Ali en signe de soutien.
19/12/2021 : La voiture d'une automobiliste de Dordogne touchée par une balle de chasseur
Une enquête est ouverte après un accident matériel de chasse ce dimanche matin. Une balle de chasseur a touché une voiture sur la commune de Saint Félix de Reilhac, entre Périgueux et Le Bugue.
La balle a touché le phare arrière de la voiture, qui était en train de circuler sur la départementale, sur la commune de Saint Félix de Reilhac, entre Périgueux et Le Bugue. En fin de matinée ce dimanche, une automobiliste, une gendarme qui n'était pas en service, a entendu un grand bruit. En sortant de son véhicule, elle a réalisé qu'une balle de chasseur avait atteint sa voiture. La victime, très choquée d'après le parquet de Bergerac, a appelé la gendarmerie. Une enquête pour mise en danger de la vie d'autrui et violation des règles de chasse a été ouverte par le parquet de Bergerac et confiée à la gendarmerie du Bugue et à l'Office français de la biodiversité.
L'automobiliste très choquée, d'après le parquet
Le tireur a été identifié. Il s'agit d'un chasseur qui participait à une batture aux sangliers. Il n'a pas encore été entendu par les enquêteurs. Il reconnait être l'auteur du tir, d'après le parquet. Des premières constatations ont été réalisées sur place. La balle a été extraite de la voiture, il s'agira maintenant d'analyser si c'est une balle entière ou un fragment de balle qui a touché le véhicule.
Une enquête confiée aux gendarmes et à l'Office français de la biodiversité
Une reconstitution aura également lieu dans les prochains jours. L'enquête devra notamment déterminer si les conditions de sécurité étaient respectées : la balle a-t-elle été tirée en direction de la route ou a-t-elle été déplacée par un ricochet ?
19/12/2021 : LES SALLES-DU-GARDON Un jeune homme de 20 ans blessé après une chute lors d’une partie de chasse
Le jeune homme souffrant d'une luxation du genou a été pris en charge par les secours.
L'accident s'est produit ce dimanche 19 décembre, vers 12h30, dans une zone forestière difficile d'accès aux Salles-du-Gardon. Un jeune homme de 20 ans a fait une chute lors d'une partie de chasse. Prise en charge par les sapeurs pompiers, la victime souffre d'une luxation à un de ses genoux. Elle a été transportée vers le centre hospitalier d'Alès par un hélicoptère de la Sécurité civile.
20/12/2021 : Côtes-d'Armor: il voit un sanglier poursuivi par une vingtaine de chiens faire irruption dans son salon
L'incident s'est déroulé dans la commune de Languédias ce samedi. Le sanglier a fait irruption en brisant une baie vitrée, alors que l'animal était poursuivi par une vingtaine de chiens.
Artur Mendès Dos Santos ne s'attendait certainement pas à assister à cette scène ce samedi après-midi. Le quadragénaire, habitant une maison située dans le bourg de Languédias, non loin de Dinan (Côtes-d'Armor), a été surpris par l'arrivée en trombe d'un sanglier chez lui, rapporte le quotidien régional Ouest-France. L'animal fuyait une chasse qui le visait.
Le sanglier a brisé une baie vitrée pour rentrer dans la maison, se blessant par la même occasion au groin. Paniqué, le mammifère d'environ 80 kg a foncé dans les différentes pièces de la maison, semant la pagaille. Le propriétaire des lieux a pu quant à lui se retrancher à l'extérieur.
"C'était comme une scène de crime", décrit Guillaume Cadol, secrétaire de l'association communale de chasse à nos confrères de Ouest-France.
La structure locale organisait ce jour-là une battue. Une vingtaine de chiens ont à leur tour pénétré les lieux. Le sanglier, pris en tenaille dans le salon, a pu être mis à l'extérieur par l'un des quatre chasseurs ayant pris part à cette battue.
Un panneau de bois en guise de compensation
Selon Guillaume Cadol, "deux chiens et le chasseur ont été blessés légèrement". Pour Artur Mendès Dos Santos, les dégâts matériels dans la maison qu'il mettait lui-même sur pied depuis deux ans sont importants. Il se réjouit toutefois que le sanglier n'ait pas fait irruption dans une maison habitée par des enfants.
Les chasseurs ont finalement prêté main-forte au propriétaire pour nettoyer sa maison, installant un large panneau de bois sur sa baie vitrée brisée. Pour eux, il s'agit avant tout d'une question de régulation.
"Malheureusement, on est appelé à voir d’autres situations identiques, surtout à cause des endroits où l'on n’a pas le droit de chasser et de la prolifération des animaux", déplore Guillaume Cadol auprès de Ouest-France.
Le sanglier s'est quant à lui enfui.
20/12/2021 : Enquête inédite : élevage et abattage de cerfs en France. Aucun répit pour les animaux sauvages
De l’automne au printemps, chaque année pendant la saison d’ouverture de la chasse, les animaux considérés comme du gibier apparaissent au menu des restaurants. Les étals se remplissent alors de terrines de sanglier ou de filets de cerf pour les fêtes de fin d’année. Donc en France, on élève des animaux sauvages. Puis on les relâche pour la chasse… ou bien on les envoie à l'abattoir. La législation, elle, soit s’en désintéresse, soit prévoit des dérogations pour autoriser l’inacceptable. Nous révélons aujourd’hui des images jamais vues : la vie et les derniers instants des jeunes cerfs d’un élevage, tout ce qu’il y a de plus officiel.
Comme tout le monde en France le sait, les cerfs sont des animaux sauvages qui vivent librement (mais pas sereinement) dans les forêts du pays. Les chasseurs prennent un malin plaisir à les tuer en prétendant que leur « gestion » leur impute. Ce que l’on connaît moins, ce sont les élevages d’animaux sauvages. D’aucuns vendent « leurs » animaux à des sociétés de chasse, qui les relâchent et redorent leur image aux yeux des naïfs, en donnant l’impression de gérer la faune et la nature. C’est le cas des élevages de faisans et de perdrix par exemple, dont nous avons exposé le calvaire. D’autres sont souvent aussi propriétaires de parcs fermés, comme nous l’avons montré dans notre enquête sur les chasses en enclos, et monnayent à prix d’or cette barbarie organisée. Mais ces élevages peuvent aussi vendre leurs animaux à l’industrie agroalimentaire pour finir sur les tables des fêtes de fin d’année de nos concitoyens.
Combien existe-t-il d’élevages de ce type dans notre pays ? Voici, avec des images jamais vues, le sort terrible de ces animaux que rien quasiment ne protège.
Les élevages d’animaux sauvages : un scandale de plus dans le monde de la chasse et de l’agroalimentaire français
Les animaux sauvages, libres comme captifs, ont peu ou pas de droits en France ! Puisque les maltraitances subies par les animaux sauvages libres ne sont pas délictuelles (ce renard mutilé en est un exemple parlant), ils peuvent donc tout subir, puisque tout est exception, tout est dérogation. Mais si ce sont les mêmes animaux, leur nature, elle, ne change pas. Notre enquête révèle l’abandon législatif abyssal auquel sont livrés les animaux considérés comme du gibier, y compris, donc, ceux qui naissent dans un élevage et ne sont pas destinés à la chasse.
« Les images que nous publions sont un témoignage de l’abandon par les politiques des animaux sauvages dans notre pays. Voici la réalité des animaux sauvages. Libres, ils sont traqués sans fin. Captifs, ils sont massacrés sans exception. Il est urgent de faire fermer les élevages d’animaux sauvages en France. »
Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice
À l’élevage Apicerf, des cerfs tout sauf « happy »...
Chez Apicerf, rien ne se perd. Sur le marché, l’éleveur vend aussi les bois des daguets, qui sont de jeunes cerfs abattus à dix-huit mois à peine. Et que l’exploitation soit intensive ou non, mourir à un an et demi, en n’ayant jamais été libre, personne ne peut dire que c’est une vie digne d’être vécue !
... avec la mort comme unique porte de sortie
Ils sont envoyés à l’abattoir du Grand Autunois Morvan en pleine nuit, et mis à mort non pas sur la chaîne, mais directement dans le camion. Une fois celui-ci garé à l’entrée de l’abattoir, serrés les uns contre les autres, ils tentent de s’éloigner du bouvier qui fait son entrée dans l’espace où ils sont confinés. Armé d’un pistolet d’abattage, qu’il recharge entre chaque animal, il profère des remarques tant humiliantes qu’absurdes vis-à-vis de ses victimes, qui s’effondrent les unes sur les autres. Le dernier tentera vainement d’effectuer un demi-tour, mais ses sabots butant sur les corps, et pris au piège, il finira comme ses congénères. « Celui-là, il me regarde mal », « Yes ! » ... À chaque coup asséné, la chute. Visible et audible à l’extérieur du camion qui répercute ce qui se joue à l’intérieur.
Comme tout étourdissement, le procédé est approximatif et plusieurs cerfs reprennent conscience en pleine agonie, étouffés ou écrasés sous les corps. Le personnel de l’abattoir va alors les laisser entassés à l’arrière du camion, un temps interminable pour les mourants, avant d’en traîner certains au sol, maculant de sang leur itinéraire, et de suspendre les autres à des crochets qui les emmèneront à l’intérieur...
Nous demandons que cet abattoir soit fermé d’urgence et, à défaut, l’arrêt de l’abattage des cervidés qui s’y effectue car cet établissement n’est clairement pas adapté ! Nous déposons plainte pour actes de cruauté et mauvais traitements commis par un exploitant notamment, en plus des autres infractions sanitaires. Signez notre pétition pour fermer les élevages d’animaux sauvages !
Nous avons aussi besoin de vous pour poursuivre nos investigations et lever le voile sur l’étendue de cette souffrance. De nombreuses autres exploitations du même genre sévissent. Il faut enquêter. Soutenez notre action pour que les animaux sauvages soient enfin protégés dans notre pays.
21/12/2021 : Une jeune chienne abattue à coup de fusil de chasse dans une propriété privée de Dordogne
A Lamonzie-Saint-Martin dans le Bergeracois, une plainte a été déposée après la découverte dimanche du corps d'une chienne de trois ans criblé de plomb. Ses propriétaires pensent que l'animal a été abattu par des chasseurs.
Qui a tué Oxana? A Lamonzie-Saint-Martin en Dordogne, une famille cherche à comprendre qui et pour quelle raison leur chienne de trois ans a été abattue de plusieurs coups de fusil samedi 18 décembre. Le berger allemand a été retrouvé par son propriétaire le dimanche matin à 200 mètres de leur maison. "Devant la tête du chien, il y avait une cartouche de calibre 12, plomb numéro 4" témoigne Jean-Jacques Borsatto, propriétaire du chien et lui-même lieutenant de louvèterie.
Une plainte a été déposée
La famille qui possède une propriété d'une douzaine d'hectares a commencé à s'inquiéter le samedi après-midi quand la chienne, qui selon eux ne partait jamais, a disparu. Et ce n'est que le lendemain que le pauvre animal a été retrouvé mort. "Mon épouse, mes petites filles, ma fille et mon gendre ont été très choqués" raconte Jean-Jacques Borsatto, qui est également adjoint au maire de Lamonzie-Saint-Martin. Lui même chasseur, l'élu a du mal à comprendre ce comportement. "Le monde des chasseurs est très critiqué regrette-t-il, et malheureusement des chasseurs indélicats portent un peu plus la culpabilité de n'importe quoi sur ceux qui chassent légalement et dans le respect de la loi". Une plainte a été déposée à la gendarmerie.
Un habitant de Marpiré (Ille-et-Vilaine) a été jugé ce mercredi 22 décembre 2021 pour avoir chassé pendant des années avec un permis "frauduleux" et sans assurance.
Un homme de 75 ans habitant Marpiré, près de Vitré, a été jugé ce mercredi 22 décembre 2021 par le tribunal correctionnel de Rennes.
Selon le parquet et les fédérations départementales des chasseurs d’Ille-et-Vilaine et de Mayenne, il a chassé pendant des années avec un permis « frauduleux » et sans assurance, participant à plusieurs battues.
Interdit de chasse pendant deux ans
Il avait en fait repassé son permis de chasse en Mayenne en mars 2016 en « déclarant faussement sur l’honneur qu’il n’était pas dans l’incapacité » de le faire, soutient l’accusation.
Quand le tribunal de police de Fougères (Ille-et-Vilaine) lui avait retiré son précédent permis de chasse pour deux ans en février 2014, il avait « refusé » de se rendre à la gendarmerie de Vitré pour le remettre aux militaires car il « en avait besoin ».
Il rend son permis deux ans plus tard
Le septuagénaire de Marpiré ne s’y était finalement plié qu’à compter de mai 2016, soit plus de deux ans plus tard… au moment-même où il repassait les épreuves en Mayenne, de l’autre côté de la frontière régionale. Il avait ainsi fait renouveler ce permis « frauduleux » chaque année jusqu’en 2020, années au cours desquelles il avait « participé à plusieurs battues ».
Le vieil homme, qui n’avait jusqu’alors qu’une seule condamnation au casier judiciaire, vieille de vingt ans, pour des « outrages » proférés aux gendarmes, était absent à l’audience mais était représenté par son avocat.
L’homme maintient qu’il avait le droit de chasser depuis 2016 puisqu’on lui avait retiré son permis pour une durée de deux ans en 2014. Mais le parquet a une autre analyse de la situation : pour lui, la sanction n’a vraiment débuté qu’à compter de la remise du permis… c’est-à-dire en mai 2016. Il était donc en infraction à chaque battue administrative à laquelle il a participé pendant ces années, en déduit l’accusation.
Le spectre du drame de Laillé
« Monsieur est un chasseur d’habitude, il savait très bien ce qu’il faisait », a appuyé l’avocat des fédérations départementales des chasseurs d’Ille-et-Vilaine et de Mayenne, parties civiles dans ce dossier.
« Selon le président de l’association de chasse, il était pratiquement présent à toutes les battues… Vous imaginez s’il y avait eu un accident avec des conséquences importantes ? », a poursuivi l’avocat, faisant référence au dramatique accident de chasse de Laillé, où un automobiliste de la 2×2 voies Nantes-Rennes a été tué en octobre dernier par un chasseur qui participait à une battue.
1 000 euros d’amende requis
L’avocat des deux fédérations a demandé de condamner le septuagénaire à verser 1 000 € à la fédération des chasseurs d’Ille-et-Vilaine pour son « préjudice d’image », 574 € pour les quatre redevances annuelles qu’il ne lui a pas payées entre 2016 et 2019, 800 € à la fédération mayennaise pour l’avoir « trompée au moins à quatre reprises » en faisant renouveler pendant quatre ans son permis « frauduleux » et enfin 800 € pour leurs frais de justice.
Le procureur a requis au final une amende de 1 000 € pour la seule « obtention frauduleuse de document administratif constatant un droit, une identité ou une qualité ou accordant une autorisation ».
« Mon client était dans la plus parfaite légalité quand il a repassé son permis en 2016 en Mayenne : les deux ans avaient déjà été purgés », soutient de son côté l’avocat de la défense.
La juge, qui s’est donné le temps de la réflexion, rendra son jugement dans six semaines.
23/12/2021 : Hautes-Pyrénées : il tire avec son fusil de chasse sur l'une de ses invités à Clarac
Un jeune employé de ferme de Clarac a été interpellé par les gendarmes ce mercredi, après avoir tiré avec un fusil de chasse sur l'une de ses invités.
26/12/2021 : Un homme se blesse dans un accident de chasse à Priay
La partie de chasse a mal tourné pour l’un de ses participants, dans la commune de Priay, ce dimanche 26 décembre au matin.
Un chasseur âgé d’une trentaine d’années s’est blessé avec son arme. Les faits se sont produits aux alentours de 9 h 30, lors d’une battue.
L’homme a été vraisemblablement chargé par un sanglier et il a donc voulu se protéger. Il a alors tiré mais a raté son objectif puisque la balle est venue se loger dans son pied.
Il a été transporté dans un hôpital lyonnais où il pourrait être opéré. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’accident de chasse est privilégié.
27/12/2021 : Braconnage de gibier : trois personnes interpellées près de Saint-Jean-de-Losne
À la suite d’une enquête menée conjointement par l’Office français de la biodiversité (OFB) et la brigade fluviale de Saint-Jean-de-Losne, trois braconniers présumés ont été interpellés et placés en garde à vue pour des faits qui datent du début du mois de novembre.
28/12/2021 : Abandonnée avec son chien gravement blessé en forêt, elle porte plainte
Une Oyonnaxienne de 63 ans ne digère toujours pas la mésaventure qu’elle a vécue dans le bois d’Arfontaine, à Samognat. Deux chiens de chasse ont attaqué le sien. Tentant de les séparer, elle s’est retrouvée à terre. Le maître ne l’a pas aidé, la laissant seule avec Mooky, qui ne bougeait plus.
Un Noël bien douloureux. Le vendredi 24 décembre, Celedonia Zamorano s’est rendue à la clinique vétérinaire pour récupérer son chien Mooky, hospitalisé la veille pour des blessures profondes au-dessous des côtes. La conséquence d’une fâcheuse rencontre quelques heures plus tôt.
Face à deux braques allemands
Jeudi 23 décembre, en fin de matinée, la retraitée de 63 ans se rend dans la forêt d'Arfontaine, un hameau de Samognat.
Un chasseur d'une quarantaine d'années est mort mercredi après avoir été touché à la poitrine par «un tir accidentel» lors d'une battue au sanglier dans la commune d'Ossages, dans le sud des Landes, a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie. Le tireur présumé, un septuagénaire qui participait à la partie de chasse, a été placé en garde à vue, selon la source, confirmant des informations du journal Sud-Ouest.
Le parquet de Dax a indiqué à l'AFP avoir ouvert une enquête pour homicide involontaire. Selon la gendarmerie, l'enquête doit notamment déterminer «si les gens étaient à leur place» et «si les secteurs de tir ont été respectés». Les deux hommes, originaires du secteur, faisaient partie d'un groupe ayant l'habitude de chasser ensemble, selon cette source.
Il se promenait dans la vallée du Couesnon, à proximité de Saint-Ouen-des-Alleux ce mardi 28 décembre lorsqu'un sanglier s'est échappé d'une battue. Bruno raconte sa grosse frayeur, dans un contexte de tensions depuis la mort d'un automobiliste touché par un tir de chasse en novembre dernier.
Ce chemin sur les hauteurs de la vallée du Couesnon (Ille-et-Vilaine), près de Saint-Ouen-des-Alleux, Bruno l'emprunte régulièrement avec ses deux chihuahuas. Ce mardi après-midi, vers 16 heures, il entend au loin des chiens et des coups de feu. "Je me suis dit que ça commençait à être la guerre." Le promeneur entend un sifflement sur son côté gauche "qui a froissé les feuilles des arbres, je pense que ça devait être une balle".
Les chiens de meute sont sortis du périmètre de la battue
Ni une, ni deux, Bruno descend du petit chemin pour se diriger vers le parking. Il évite de justesse le passage d'un sanglier qui s'est échappé de la battue. Une meute d'une dizaine de chiens suit la bête à toute vitesse. "Quelques secondes plus tard, j'ai vu un homme en chasuble qui utilisait des pétards." Bruno l'interpelle mais le chasseur lui répond qu'il n'y a aucun risque. L'homme qu'il croise est en réalité un piqueux, le responsable des chiens de meute. Il n'était pas armé selon le responsable de la battue, qui ajoute que le bruit des pétards était en réalité celui d'un fouet utilisé pour guider les chiens.
Pendant les vacances scolaires, de nombreuses familles se promènent dans la vallée. "Il y avait des grands-parents et leurs petits-enfants qui ont dit qu'ils avaient vu le sanglier de près." De leur côté, les chasseurs expliquent que le sanglier est sorti du périmètre de la battue, qui était organisée suite à la plainte d'un agriculteur, constatant de gros dégâts dans son champs. Les sangliers prolifèrent dans le département, attirés par l'abondance de nourriture grâce à des températures douces pour la saison.
Des chasseurs "très mal vus" selon le maire
Bruno, dont le père a lui-même pratiqué la chasse, va porter plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui. "J'ai trouvé cela un peu stupide de faire du rabattage sur une zone naturelle dans laquelle il y a une possibilité d'habitations et des promeneurs", explique-t-il, encore sous le choc. Pour le président de la fédération des chasseurs en Bretagne, le risque était minime. "Si la personne s'engage sur un chemin où il y a des chasseurs, les chasseurs l'identifient. On désarme et on fait voir aux gens que l'on n'est pas en action de chasse", répond André Drouard.
La mort d'un automobiliste, touché par un tir de chasse sur la quatre voies entre Rennes et Nantes en octobre dernier est encore dans toutes les têtes. "Ce qui s'est passé interpelle forcément beaucoup de gens. mais je peux vous dire qu'il y a un bon nombre de chasseurs traumatisés, indique André Drouard. Il y a une prise de conscience, peut-être pas à 100%, mais une grosse prise de conscience sur l'évaluation de son environnement à la chasse." De son côté, le maire de Saint-Ouen-des-Alleux défend les responsables de la battue : "Les chiens ne sont pas faciles à arrêter. En ce moment, les chasseurs sont très mal vus. J'étais agriculteur et je suis très content qu'ils s'occupent des sangliers car ça fait d'énormes dégâts."